MPSI B Corrigé du DM 03 29 juin 2019
Exercice
L'équation dierentielle proposée est linéaire du second ordre à coecients constants avec un second membre polynomial-exponentiel.
y 00 − (1 + α)y 0 + αy = e (1+α)t
Pour toute valeur du paramètre α , son équation caractéristique admet les racines réelles 1 et α . Le coecient de t dans l'exponentielle du second membre est 1 + α .
La discussion porte sur les valeurs du paramètre pour lesquelles deux de ces trois valeurs sont égales entre elles.
1 = α −→ α = 1 1 + α = 1 −→ α = 0 1 + α = α −→ impossible
α 6∈ {0, 1} . Les deux racines 1 et α de l'équation caractéristiques sont distinctes entre elles et 1 + α n'est pas l'une des deux. L'ensemble des solutions est alors
t → λe t + µe αt + 1
α e (1+α)t , (λ, µ) ∈ R 2
α = 0 . Les deux racines 1 et 0 de l'équation caractéristique sont distinctes et le coe- cient 1 + α = 1 est l'une d'entre elles. L'ensemble des solutions est alors
t → λe t + µ + te t , (λ, µ) ∈ R 2
α = 1 . L'équation caractéristique admet une racine double égale à 1 et le coecient 1 + α = 2 n'est pas cette racine. L'ensemble des solutions est alors
t → λe t + µte t + e 2t , (λ, µ) ∈ R 2 Problème
Partie I
1. Dans la relation entre z 1 , z 2 et z 3 , on utilise successivement : j = −1 − j 2 , j 2 = −1 − j, 1 = −j − j 2
On en déduit
z 1 − z 2 + j 2 (z 3 − z 2 ) = 0, z z
1−z
23
−z
2= −j 2 = e i
π3z 1 − z 3 + j(z 2 − z 3 ) = 0, z z
2−z
31
−z
3= −j −1 = e i
π3j(z 2 − z 1 ) + j 2 (z 3 − z 1 ) = 0, z z
3−z
12
−z
1= −j −1 = e i
π3On en déduit que le triangle (Z 1 , Z 2 , Z 3 ) est équilatéral puisque ses trois angles sont égaux à π 3 .
2. Les nombres α , β , γ sont dans ]0, π 3 [ . Donc 2(α + β) ∈]0, 4π 3 [ . Comme uv = e 2i(α+β) et que 4π 3 < 2π , on obtient bien uv 6= 1 . De même pour uw et vw .
De manière analogue :
uvw = e 2i(α+β+γ)
avec 3(α + β + γ) ≡ π (2π) donc α + β + γ = π 3 et uvw = j . 3. Après calculs, on trouve
u(1 − v)
1 − uv = sin β sin(α + β) e iα u − 1)
1 − uv = − sin α sin(α + β) e −iβ
4. On multiplie respectivement les lignes dénissant p , q et r par 1 , j , et j 2 et on les ajoute. On obtient :
(1 − uv)(1 − vw)(1 − wu)(p + jq + j 2 r) = (1 − uv)(1 − wu)
(1 − v)
| {z }
b + v(1 − w)c
+(1 − uv)(1 − vw) [j(1 − w)c + jw(1 − u)a]
+(1 − vw)(1 − wu)
j 2 (1 − u)a + j 2 u (1 − v)
| {z } b
On regroupe deux par deux les 6 termes de cette somme. Par exemple ceux contenant
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(1 − v) : b
(1 − uv)(1 − wu)(1 − v) + (1 − vw)(1 − wu)j 2 u(1 − v)
= b(1 − wu)(1 − v)
1 − uv + (1 − vw)j 2 u
| {z }
=1−uv+j
2u−uvwj
2=u(j
2−v)
= bu(1 − wu)(1 − v)u(j 2 − v) = bu(1 − j
v )(1 − v)u(j 2 − v)
= b u
v (v − j)(1 − v)(j 2 − v) = bj 2 u 2 w(v 3 − 1) = b u
v (v 3 − 1) car uvw = j . On trouve de même :
a
(1 − uv)(1 − vw)jw(1 − u) + (1 − vw)(1 − wu)j 2 (1 − u)
= a w
u j 2 (u 3 − 1) c [(1 − uv)(1 − wu)v(1 − w) + (1 − uv)(1 − vw)j(1 − w)]
= c v
w j(w 3 − 1) On en déduit la formule demandée
E = u
v (v 3 − 1)b + w
u j 2 (u 3 − 1)a + v
w j(w 3 − 1)c Partie II
1. Les transformations R a , R b , R c sont des rotations. Leurs centres sont respectivement les points d'axes a , b , c . Leurs angles sont respectivement α , β , γ .
2. En composant les rotations :
R a ◦ R b (z) = uv(z − b) + u(b − a) + a donc R a ◦ R b (r) = r si et seulement si
(1 − uv)z = u(1 − v)b + (1 − u)a Ceci prouve l'existence et l'unicité du point xe.
3. Comme l'énoncé nous l'indique, soustrayons (1 − uv)a de chaque côté de la relation précédente. On obtient :
(1 − uv)(r − a) = −u(1 − v)a + u(1 − v)b
A α α
−β
−β
−β α
R
Fig. 1: R comme intersection de deux trisectrices
d'où
r − a
b − a = u(1 − v)
1 − uv = sin β sin(α + β) e iα On en déduit
( − − → AB, −→
AR) = α On obtient de manière analogue
r − b
a − b = 1 − u
1 − uv = sin α sin(α + β ) e −iβ ( − − →
BA, − − → BR) = −β
4. De même le point xe P de R b ◦ R c est l'intersection de deux trisectrices issues de B et C , le point xe Q de R c ◦ R a est l'intersection de deux trisectrices issues de C et A . On en déduit la triangle (P QR) sur la gure.
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A
B
C R
P
Q
Fig. 2: Triangle (P QR) Partie III
1. a. R 3 c est la rotation de centre c et d'angle 6γ = 2( −→
CA, − − →
CB) . On en déduit que a 0 = R 3 c (a) est le symétrique de A par rapport à (BC) .
b. R 3 a ◦ R 3 b ◦ R 3 c est la rotation de centre C et d'angle 6(α + β + γ) = 2π . C'est donc une translation ou l'identité. En fait c'est l'identité car le point A est xe.
R 3 a ◦ R 3 b ◦ R 3 c (a) = R 3 a ◦ R 3 b (a 0 ) = R 3 a (a) = a 2. On déduit de la question précédente que R 3 a ◦ R b 3 ◦ R 3 c (0) = 0 . Ceci s'écrit
(1 − u 3 )a + u 3 (1 − v 3 )b + u 3 v 3 (1 − w 3 )c = 0
3. Démonstration du théorème de Morley. On a vu que les intersections P , Q , R des trisectrices sont aussi des points xes pour des composées de rotations. Ils vérient donc les trois relations de la question I.3. On a montré alors
E = (1 − uv)(1 − vw)(1 − wu)(p + jq + j 2 r)
= w
u j 2 (u 3 − 1)a + u
v (v 3 − 1)b + v
w j(w 3 − 1)c
En utilisant systématiquement j = uvw , on chasse les j de l'expression précédente, on tombe alors sur la quantité nulle de la question précédente. On en déduit que
p + jq + j 2 r = 0 c'est à dire que P QR est équilatéral.
Annexe. Comment faire les gures du théorème de Morley ?
Il n'est pas possible de trisecter un angle à la règle et au compas. Les gures pour illustrer le théorème de Morley ne sont donc pas très faciles à tracer.
On peut utiliser un logiciel de géométrie plane.
On xe les points A et P et la droite qui porte B .
Cela détermine l'angle (P AB) . On en déduit deux autres angles égaux à celui là par symétrie axiale. On obtient donc en A un angle trisecté en trois angles égaux.
On choisit un point B arbitraire sur sa droite.
Cela détermine l'angle (ABP ) , on en déduit deux autres angles égaux par symétrie.
En B on a donc un angle trisecté en trois angles égaux.
Les points C et Q sont alors déterminés. On reproduit par symétrie l'angle (BCQ) . On dispose donc d'un angle trisecté en C . sa droite extérieure est en pointillé sur la gure.
En déplaçant le point B sur sa droite, on peut faire coïncider cette droite en pointillé avec (AC) . On se trouve alors dans la conguration du théorème.
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A
B
P
C Q
Fig. 3: Tracé des gures pour le théorème de Morley
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