• Aucun résultat trouvé

c < ^ << c «c c c 4 r^'cc'^r <<T< cr < <r < ccc«: ( < c <r e e 1 c ec« < « c: 4T c < c* c <. «c « <- ^ ce* c. < <:<*«c. «, * ««^ < C<.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "c < ^ << c «c c c 4 r^'cc'^r <<T< cr < <r < ccc«: ( < c <r e e 1 c ec« < « c: 4T c < c* c <. «c « <- ^ ce* c. < <:<*«c. «, * ««^ < C<."

Copied!
134
0
0

Texte intégral

(1)
(2)

<

<fcC* -*«-

C ^

c<

«

<-<c<<

« ^

k^-i€<<

<x

<<~ <x:f<

C

CCCC

C C «:t C

4

«“<<«

«.«<«<<

.<cc

ce

c e<3Lee

eee

ce

ee«cec

cee«ec<sc<c

('<*« <«<*<

»e<

Ce

ee

«r

ec

e

C,CCe<e«reC reccec<<SCe<

e

C

CC Ce

«

c

C

e

c

c

CC

C<«c.

O C

e <eeeeecc<

e ^

«

C

<

cee eec

e

C «.

i«e •_e«,«,«.ece;

« «

eec.

e

c

eeecec

e

< «

««e <

<

eee.ec ec«

^

c:<.< <<-<«.<<

<

«

<<re < <-

«

e.<•<’<c4 c«r<<< <.

c

*e

«

c.

c

«

«

W c

<r C<<^^or

C <TC_

,fC

<

c <

^

<< c

«c c

c

4

r^'cc'^r cr <

<r <

<<T<

ccc«:

(

c<:^

„e

CT e

<<ree

< c

<r

ee

1 1

C C

<:<rce

c c c

«;ce

c c

<rcc

c

e

c c

*r.e.

< «

CCrccC. C

<

<rc«ctc

<

<:4CC <c< <

c

«<cvr c.

«

««C4C «*

C

«,»<<e

c <

4^< f<C*<

C

c«<<

C c

C

<

<C

-

V

|5

c c c

croc*"

c « -ec C C

c:4

T

c c c «r

c:

<ec

“<r

c c<<

-c

^e.<^ Cee< c

^ S

ee>«

«

c c

,

^ç;^^ccc

<r<.

< c c c

<

<

C"«-

5 c c c e < <

,.

« «

<

c c c

e <!'.

f

'

^ ^ ^ ^ ^ ^

« «

C<

C^C < C_< Cy C

<< <

^e<t,

V‘

- ev

. <

c

fUcf

^

e< C^‘

Ce,e«

^

;

'

V-.- 'C

:* c <r .V«r

c1

c

..

^

ce

,ee,* e<c-e'c

c

r

< C ^ c ^ ^

<L

Ccc eCC < 1 CCLC <LCs

<L

c

«

c c

eje

«

^ ^

«-

C «

cece

C'

€C «-

C

CCre

ce c

ce ce

c

c

e<

« C Cl

<T<

e

C« c re C^.

4

C

C Cl.

^ee

C

C^..

C ce

<^cc

c

r

e-C«Te

*'

« «

'

c c C

e

C < V

..«ac

V:

<

c_cc C ce C C

ce.e

C «

.<

<

.<

<-C C

<

C-

<

- (<..

<

V

C

c

<c*

t

^

c<4

<. 4 <4

C

-Ce

c <

rv

^

C

c<.«

C

«c«

'

ca^

' C<Cc

C

c.^

< ^

c<«*.<.•c

c

<< c<-.^

ce ce* c

c.

*

<C

< «

<<< <. <<<:<*«c.

»e

<<'*C<

C

4C <•<c< < <c

ce

<

^

<

«

•C‘<4 c «,*««

^

«•

'

CCCC

*<*<<"• <

c

c

ce c

.e,

c

cc«*

c

<*<<' <

c

<C<.

'C

<-

< c

C'

^

< < V

<4T<*

^

<r<'

C < ^

<

c

^

C

C

c

c c

c c

<C'<

^

^

t

<

C.

<

*4

C"<

<

^

<

<

<\

^

<c

^ <

«<

c

.c

t

*-c e

<.<<

^

<

c

<c

s ^

4- <<r 4T

^e c c

ce «r

c c

e

*

^ ^ e^e^CeCcCCcC cC e e e*c*c* C e

ee‘

c^

e<

ç

_<c<

<

ec

c

e

e cê '«c* cW*

e

«C

« e < ce

C <

<c

cC

e <

cC

e

<

e

<

^ «. < <

cc <«ic

CCCC c

c < 1

^

< <

OKi «.c * 4^ - -

«:

<<c4

^

^rr*

<cc ecc « «c

<c

c c cc cc < <

<^

«

4

^ «c

t<

« <

<c<

c

< c

<.'

ce ccc «C^

*'<

<

<c c

Ce

c< <<C^ <‘. c

<c

G CST cVc4

^^

<c

<

<c c

c<

<<< c< <<c c

cc arV/»^ «

< <<€Z

cc « <

<<Lc

(3)

cc

(4)
(5)
(6)
(7)

MÉMOIRE

8tn

L’ORIGINE ÉGYPTIENNE

DE L’ALPHABET PHÉNICIEN

(8)

PARIS

MAISONM'IVK

KTC",LlllltAlllES-ÉülTELitl.S 15. gl’*lVOLTAIHE,15

DigitizedbyGoogle

(9)

MÉMOIRE

SIR

L’ORIGINE ÉGYPTIENNE

DK L’ALPHABET PHÉMCIEN

l’ABM.

LE V” EMMAALEL DE ROUÜÉ

IIKl.'\C40KMIEntsltiSCim>TlO!tSRT KU.I.ES-l^rTRe*>

H’BLIF. l'AHLES SOINS

DE

M.LE V” JAOQIÎES

DE ROIGÉ

IMPRIMERIE NATIONALE

M DCCi;

LWIV

DigitUedby

GoogI

(10)

DigitizedbyGoogle

(11)

\

MO^SIEUIJ

I-I5

VINÇ01S LENORM VNT.

(HierMonsieur,

Enlisantilernièreniont le[iremiervolume devotreremarquableFmii lurlapropafralmide l'nlphahH phfniriendamTnncim monde,je renronirais, danslapartiequiserapporteà l’oriqinederetalphabet,laphrasesui- vante;tiLaquestiond’origine(de ralphabel phdnicicn)aéli?rdsolne

«dans unMémoirerapilaldeM. deHougé d’une manière qne, pour

«noirepart,nous regardonsrommedéfinitive.»Et plusloinvousrejp-et- liezque ee Mémoire,luàl’Académie desInscriptionsen n’cdlpas étépubliéetnefiltconnuque parl’analysedonnéeàcetteépoque dans lescomptes rendus de l’Académie desInscriptions et Belles-Lettres.

Aujourd’hui(|uejemetrouve surlepoint defaireparaître ceMémoire

itiirl'oriffineéfpyptiennede l'alphahet phénicien,j’éprouvelebesoindevous

expliquerlacause qui enaretardéjusqu’àcejourlapublication..Mon pèrevoulait,avantdelivrersontravailà l’inipre.ssion,retouchercertains détails etconsulterqucli|ucsdocuments nouveaux; mais,jenesaispar quelcontre-temps fâcheux,.sonmanuscrit,communiquéàdiversesper- sonnes,setrouva égaré,et,malgrélesplusactivesrecherches,ne put êtreretrouvé. Restaituneros.sourceextrême:refaireànouveaule trcvvail.

Monpèren’hésitapas; malheureusementlescirconstancesneluipermirent point deréali.scrsonprojet.

la*passage devotre livrequeje citaisencommençantvenaitde renou- velermesregretspersonnels, lorsque,enclassant lespapierslaisséspar monpère,j’euslebonheur deretrouver,enfouiaumilieudenotesde peu d’importance,lehrnuitlondesacommunicationàl'Académie,(|ui avaitévidemment échappéà sespropresrecherches.Voilàcequime|)cr- met aujourd’hui delivreràl'impression ceremarquableMémoire. Jesuis certain,cher.Monsieur,que.plusquetoutautre, vous vousréjouirezde

DigitizedbyGoogle

(12)

l'liKI'AU;.

crllc|)iilili('uliiiii,laric-Mihituiir ^iirl'vri/'iiicfjrijftienneîlehiljilniheljiliéni- eieiiformeruiiinieriiilrniliicfioiielleci>iu|>léiiieiitnécessiircdevuiro

|>ro|)ie Kasiii ime lu projHigatioHilc l’iilplinbelpliénteieniliinsl’ancienmomie.

Vous remarquerez avec moi combienceMémoire,composéilvaplus dedouzeans,estresiéd’unintérêt.actuelmalgrélesjirogrèsdela science. J’aicrudevoirseulementchangerlemodedetranscriptiondes mois égyptiens,afindelemettreenrajiportavecceluicpicmonpère avaitadopté depuisdanssafiranimaire. J’aidûfaireaussiune addition danslaplanchei|uifutpubliéel'appuidesacommunicationàl’Acadé- mie..Monpèreavait,eneffet,choisicommetype de comparaisonl’ins- criplioiidu sarcophagelïEsclimiin-ezer,touten émettant des doutes sur ranliqiiiléquiluiétaitalors assezgénéralementattribuée;maisc’était celleépoqueleseulgrandtextephénicien qui pûtluifournirun alphabet complet.Deiuiis lors, la stèlede.\lesn,roideMoah,découverteàDliiban par.M.(îanneau,vousapermis, aprèslestravauxdeMM.Lévyetdo Vogué, de former un alphahcl phénicien d’un type beaucoup plusancien.

Jemesuisdouepertnisde prendrevotretableauîlel’alphabetphénicien, dit nrehnîque,pourlecomparer au type hiératique égyptien;et,eucela, je n’aifaitquesuivre les indicationsdemonpère,pui.sqiielapremière règle qu'il posaitpour sontravailétaitdechoisircommepremierélément

<lecomparaisonletypephénicienleplus ancienpossible. J’aitoutefois

laissé,dansuneseconilccolonne,letypei\’E»climnn-e:er ,

parce(ju’ilest citédansleMémoire<lemonpère,aucpiel je n’aivoulufaireaucun chan- gement.

Voilà,cherMonsieur,lesobservations(piejedésiraisvous soumettre enpubliantce travail.Jesuisheureuxd’ailleurs <|uevotrenomjiaraisse

enliîtcdecettepublication, carje saiscombienmonprVeestimait votre

Essaisur lapropagationticfalpliabet plii'nieien,dontlesiijiAn’est(piela continuationdecelui qu’il avaitlui-mômetraité.

VicomteJxcoijcsimHoroé, Roiü-Daiip)iiii,hodohro i8^3.

DigitizedbyGoogle

(13)

M ÉMOI RK

«

SI»

L’ORIGINE ÉGYPTIENNE

DE LWLPIIABET PHÉ!VICIE^^

L’Acad(^mic dos inscriplions a mis au concours, pour raniiôo,

1

859, l\Hudo de rorigiiie et des dérivations successives de l’alpha- bet

pliéiiicieii;

mou inlenliou n'est pas de traiter dans

le

présent mémoire l’ensemble de cette question, qui comjiorto des dévelop- pements

si

intéressants pour

l’histoire

de

la

civilisation dans l’Asie et l’Europe antiques. Je voudrais seulement sonmetlrc à l’appré- ciation des archéologues un rapprochement nouveau,

(pii

ressort de considérations paléographiques trop négligées jusqu’ici dans

la

critique

d(;s

origines phéniciennes.

La science ne paraît plus aujourd’hui conserver aucun

doul(*.

surrunilé originelle desdivei*s alphabets employés

jiar

les peuples sémiti(jues, et dont

les

dérivations ont embrassé toute l’Europe et une partie de

l’Asie.

Plusieurs savants ont

d(‘j;\

cherché sur

h.’s

mo- numents

écn'its

de

la

vallée du

Nille

prototype de cette écriture;

mais de graves

(lillicultés

ont entouré leurs recherches et neutra-

lisé

presfpie complètement leurs résultats. Je crois avoir trouvé

la

solution de ces dilficultés par une nouvelle étude, fondée sur

d(\s

documents hcaucoup plus anciens <pie c<;u\ de mes devanciers, et

c’est le fruit

de ce travail (p«e

je

pn'*sente au jugmnent de mes sa- vants confrères.

t

(14)

J MÉVülliEsu; i;oiuci\E éovi'tikvm;

AiissiliUijtioChnmpollioti oiUpronvrl'oxisli'iiccd'unidpliahw vvriUddo, Unianl sa place, dèslaplus lianteanliijiiilè,an milion desdivei’scsrondiinaisoris(papliiqncsipiproinprcnaillesystème des écritureségyptiennes,onfutnatnrcilemonl entraîné àrerlier- clier silisoriginesdel’aljdialietséniilii|nene se relieraient pas à lapremière iinention des Egypliens.EnelTel,silatraditionétait sunisammentexplicitesurlaprovenanceasiatiqueîleslettres grecques, ontrouvaitégalement,danslesanteui-sclassiques,un ensenddeimposantdetémoignages qui enreportaientplushaut lapremière idée. Ileruiès-Tliotli,nulereprésentantdelascience égyptienne,était

nommé

cniuinelepremierinstituteurdes Phéni- ciens dansl’artdepeindrelesarticulationsdelavoixhumaine.

Indépendamment ducélèbrepassage attrihuéàSauchoniathon, Pla- tonh),Diodorcl^',Plutarque'*, Aulu-GelleI*,attestentlajicrsévé- rance de cetteopinion. Anticlide,citépar Pline,faisait

même

re- monterl'inveutionjusqu’àunroiégyptienMénnn(Menés?), qui, suivantlui,lloris.saiteuEgypteavant l’époque de Phoronée. L’o- pinionde Tacite mérite de notre[lartuneattentionparticulière.

(Testdéjàcethistorienjudicieuxquinousaconservélenom de

/îrtMi.sc*

comme

celuidu Pharaonconquérantdontlesprêtres expli-

quaientles victoires,représentées surlesmurailles desmonunieuts théhains. Tacite semontred’ailleurségalementbieninformé sur riiistoirede l’alphabet,lor.squ’ilremarque quel’usagedeslettres delaformeioniennenes’étaitintroduitquevers l’époque deSi- monidc,etquelesnationsilaliipicsavaientconservélescarac- tèresgrecs, conformes au typeleplusancien, d’esten se fondant expressément surlediredes EgyptiensqueTacite^*nousenseigne, aulivreXI'de sesAnnaks,queleslettresont été originairement apportéesd’Egypte en Phénicie. Malgréunefoulede conjectures différentesqu’onpeut releverdanslesauteurs grecs, cestémoi-

l’ialofi.Pha'il,97/1. Ap. Plin. iinluralifif\ll, 5y.

Oiod.I,i5. -*Tafile.Anmhti,\I,

(Àmtii'ial. etc.IX.rpiest.111.

DigitizedbyCoogle

(15)

DKI/AI.I’IlUiF.TIMIKMCIEV. ;!

j'na|;osim;|mivussciilbiensullisaiits|juni'cuiislalerla|)or|)cltii(i!

lie laIrailitioiiijiiiilnmiailaux ledresnueorigine égy|itieime.

Celle o|)iuiimilulseprésenleravec plusfiel'orreàl'esprit îles savants,lorscpi’oiieutli'ouvéralphalielen usageriiezlesKgJ'p- liensliés lapluslianteanliipiité.Tantrpic l’onavaitcru cepeuple réduitàlaconnaissance d’une écriturepurementidéograpliiipie, ilétaitpeunatureldepenserqu’ileût seul servideinaîlreaux Sémitespourl’élaborationdeleuralphabet.Mais, aussitôtque Cliampollion eut formulé sa découvertedusystème phonétique,il

énonça

comme

uneconjecture très-vraisemblable ipiel’oiidevait reconnaîtredansleslettresbiéroglypbiqnes, sinonl’originedi- recte,du moinslemodèleuiélbodiqno d'après lequel auraient été composéslesalphabetsdel’Asieoccidentale. Ces idées sontexpo- sées danslacélèbreJj'tlreàM.Ihcier(p.8o);mais Cliampollion nejiaraît |iasavoir,àcetteépoque,pousséjdiisloin .sesrecberclies dans cette direction.

Ilparut,

peudetempsaprèsladécouverte de Cliampollion,une tentativedera))procbemcnt entrelesdiversalphabetsdansunKssai de M.de Paravey surles lettresetlescbilfresde touslesjieuples.

Suivantlesystème général,formulépar cet auteur,toutesles figuresdeslettresdes dilVérentes nations proviendraient des signes quiservent à représenter,dansl’ancienne écrituredes Chinois,le cycledes douzeheures et celui des dix joure.Dansl'iiypolbèse quesoutientM.de Paravey, ces caractères, primitivement inventés danslepremierempireassyrien,auraient été plustarilimportés enChine,oùilsnesontpasdevenusalphabétiques.Partisdu

même

centre,ilsauraient,parunevoieopposée,gagnélaSyrie et l’Egyiilc.

Comme

conséquence deceltesupposition,M. dePa- ravey enseignequetouteslesvariétésdes alphabets doivent leur origineaux formes antiques des vingt-deux types chinoisqu'ilin- diipie.

On

conçoit,d’aprèsl’exposéde ce .système, tpie,dansles tableauxquiluiserventde juslifiration, quelqueslettresphéni- ciennes se trouvent réunies, surla

même

planche, aveclesh‘ltiTs

DigilizedbyGoogle

(16)

'i MiiMoiiiuSt11i.itiiiüiNKi;(;vi‘ïiK\M-;

('•|;y|)licimcsil'arlicuiulrmisemblable;maiselless'ytrouvent:i\ee touteslesl'ormesd alpbabet deruuiverseteu vertu dun|)riuri|)e entièrenieul diiïéreulde relui(|iiej'c\|ioscraidansce iiicmoirc.

Ilest dillicilede croire (|uel'espritsipéuélrautde Cbampolliou SCI) soittenu àsespremiers a|)crçuset ipiiln’aitpasfaitdenou-

\ellestentativesderapprorbemeiils, «piamlsesprojjrèsreureiil misou possession des écritures cursives del’I'lj'jple.Peudelomps après samort, Salvolini,{{uidésansdoute par <|ueb|ues notes de son maître, voulutfairefaireununuveaupas üla(piestinuqui nous occupe:ilprétenditdémontrer queleslettrespbénicienues avaientététiréesdecertains biéro(;lypbes.Maislescomparaisons établiespar Salvolinipèclieiitpar denombreusesfautes contrela rriliqiie.

Knpremier lieu, entraîné parledésirconstantde substituer sesMiesàcellesdeCbampolliou,Salvolini avaitétendu sonalplia- bel,non-seulementàtoutesles>01011111jdioiiétiqiiesobservées jusijuesouslesempereursromains,maisencore àunefoulede sij’iiesipiinefurentjamaisemployésalpliabétiqueiiicntparles Kj'vptiens; seslistessont(;rossiesparniieipiantitéd'erreurs pro- venant de variantesmalconqirises.Ilsedonnaainsiledroitde comparercbaipielettrepbéiiiciennoànueviiqjlainedeslfjiim très- ilill'érents,etileût été bien éloiinantde ne pas rencontrer, dans unelisteaussiétendue,une formeprésentantquelqueanalof;ie aveccbacunedeslettrespliéniciennes.

Secondement,Salvolini n’bésite pas à indiquer

même

des formes déinotiipies

comme

ayant servideprototypeauphénicien:ilne faitpas attention à rénorme,anaebronismequ’entraîne cettesup- position.Cen’e.st.enelVet,queversletemps del’.sanimélik1"

quel’onvoitapparaîtrecelleécriture iloiiblenientcursive, àla- (|uelleonadonnélesnomstYenrhnrialeou dedémoliijur.Tirer des lettresdéniotiqiiesl’oriîpneducaractèrephénicien, ceseraitpor-

Saivoliiii.Antilt/xf .(>.

DigitizedbyGoogle

(17)

I)l<:

i;Al.lMiABKT iMlÉMCllî.N.

Ici*àla

diruiiolojjie une

alleiiile

égale ù celle

(|iie l’on [lüiiiTail

comineltrc en anienanl Moïse

la

cour des Ptolémées.

Salvolini n’est pas mieux d’accord avec

les

règles de

la

critique en employant

les

l’ormes les plus récentes des écritures sémitiques, lorsque

le

type

le

plus ancien ne

lui

fournit pas

la

ressemblance désirée. Ainsi établie sur des bases contraires à toute règle paléo- l'rapbique,

la

concordance de Salvolini conduit à une conclusion tout à

fait

inadmissible

:

des lettres, dont l’origine unique ne peut faire l’objet d’aucun doute, dériveraient, suivant

lui,

de plusieurs biérojjlypbes dilférents. V^aJpha grec, par excnqilc, et l’ancien iikph araméen proviendraient du signe de

la

tète bumaine. Valcpli de riiébreu carré aurait au contraire été

tiré

de

l’aigle

^

])arl’inter-

médiaire du démotique, et Yukph syriaque devrait être rapporté à

la

feuille de roseau

On sera néanmoins étonné (|ue Salvolini

ait

rencontré

si

peu de rapproclicments exacts, quand on verra l’extrême ressemblance des formes que nous serons amené à comjiarer entre

elles.

Le per- pétuel anachronisme qui domine tout son travail est

la

cause de cet Insuccès. Sur vingt-cin(| lettres asiatiques qui figurent dans

le

tableau de Salvolini, je ne puis citer que quatre rapprochements heureux, sur

le le

n,

le h

et

l’x;

et encore ces similitudes pour- raient paraître fortuites, car elles sont fondées sur

la

comparaison de types trop modernes,

(|ui

enlèvent à

la

dérivation tout son ca- laclère d’évidence.

On ne voit pas que

le

travail de Salvolini

ait

entraîné

la

convic- tion des savants

cpii

se sont consacrés dans ces dernières années à l’élude du phénicien. Notre savant confrère M. I.cnormanl, qui avait également assisté aux premiers développemeiiLs de

la

science hiéroglypbiipie, a formulé, dans son cours d'histoire, un système tout dillércnt sur l’origine des alphabets sémitiques. Ces leçons, que j’avais entendues et dont

le

grand intérêt restait présent à ma mémoire, n’ont pas été imprimées;

j’ai

prié

le

savant jirofesseur de me communiijuer

les

idées

rpi’il

avait alors développées dans

DigitizedbyGoogle

(18)

ti MKMOIHKSllll|.;()R'K;IM:KGIl'TIliNNt:

son(Miscii'iH'inenl,aliiideIciii’doniuu’ place danslel•l•snlnésoni- inairc<|iiidevait préctlder l'expositiondemesnouvellesconjec- tures.M.Lenonnaiitabienvoulu

me

communiquerlesnotes mêmesde son cours,etje croisainsipouvoirrésumerfidèlement sadoctrine sur ce pointdelascience.

S’appuyant surlejiassajjetantcommentéde Sanrlioniathon, .\l.I.cnormanl reconnaît d’abord,dansle

nom

deTbotlidonnéà rinventenr desIclircsphéniciennes,unetracemanifestedolatra- dition(pii raltaeliaità1É{jy|)lcrinvenlionjireinièrcd’un alphabet, c’est-à-direduchoixd'un ccitalnnombredefiijurespourexpri- merlesdiverses articulationsdont secomposelaparole.Cetteno- tionfuudamenlaleétaitaccompagnée,danslecoursd’histoire, d’une quantitéde citations heureusesetdera|iprochemcnts ingé- nieux,mais qui ne se rattachent pas directement au sujetqueje traiteaujourd’hui,(jn’ilmesoitcependantpermis direiciavec (juel plaisir j’airetrouvé,dans ces leçons dei838,des pressenti- ments extrêmementjustessur l’essencedel’écritureassu’ienneet surlegrand rôle(juelesmonumentsasiatiquesétaientappelés à jouerdansIhistoireantique,renouveléepar l’archéologie.

Kncequiconcernelesenqunints directsfaitspar l’alphabet phénicienàl’écritureégyptienne,lesystèmeproposédans ce cours d'histoirepeut se foi'mulerdelamanière suivante;les l’hé- nicieiisauraient choisi,danslamassedes hiéroglyphes qui frap- paientleui'syeux,uncertainnombredefigures.Lechoix aurait été dirigédetellesortequecliacpieobjetprésentât,dansl’initiale de sonnom, undeséléments nécessairesàl’écrituredesmotsde lalangue phénicienne. Ainsionauraitemprunté aux monuments égyptiensledessind’unetêtedeh<euf,etsans s’inquiéterdece (piecelapouvaitsignifierdansleshiérogly|)hes,on en auraitfait r«vagueou«fcp/i,«,dusystèmephénicien,parcequelemot liauf,n"?»,aloiijih,commem;aitparunaleph.Lesobjetsainsi choisisn’avaientpasla

même

valeurphonétique dansh'sdeux écritures;lesSémites, ayanta]qn'isqueleségyptiens avaientcom-

.DigilizedbyGoogle

(19)

>

l

DK1;U.IMIAI!Î!Yimik.mkik.n. 7

f

|iuso(lesleltirstlaprèsleprincipe«piemous veiious«l’explupier, auroiil seulemeiilvoulu imiter leur imHlioJeeu leur eiupruulaul iiucertainuoiuhre«leligures, etIt'snomsanti«piesdeslettress6- utitii(uesnousperuictteutencore,danslaplusgrandepartie«le laliste,dereconnaîtrelesobjets,primitivementimitésparun dessin grossier. VoicicommentM.Lenormantétablissait.sacom- paraisonavec <|uebpiesbiéroglj[)bes: akph,bwiif,provien- draitdelatètedebœuf bclh,maison,dujdaiidelaile- meure

Q,

«piel’onauraitréduit àmoitié,].Le<|,plié,bouche, devrait souorigineau signe delabouche<=, oujieut-ètreàsa forme hiératiipic «p;le<^,resch,li'lc,àlatètebumaincvue de proiil,*.Le aiph,main,estcomparéàlamain,lesdoigts étendus, lesf,mim,eau,aubassini»»;le4,ilalelh,porte, anbattant d’uneporte, Leo,aîn,oeil,estrapprocliédela liguredel’œil exprimé<pieb[uefoisjiarlaseule])upille«.

\l.Lenormantfaitremarquericiune ressemblance«leson,en ce

<|ue l’œilservait«pielqiiefoisàécrirelasyllabean;noosrevien- drons sur cetteremanpieimportante.Le y,ijuiij,auraitdel’ana- logieavec

,

lafaceliumaine.I.esamech delaforme ressemble ausymboleTat,|,vulgairement appelélenilomèlrc.Le0,ibelb, aétécomparéausymbolegnosti«[ueduserpentquiformele cercleeu semordantlaqueue;son

nom

parait,encllet,signilier serjnnl.Lecbcl,enclos,(<;,.sembleimitédelanatteg,qui,en égyptien,est lalettrep.Le schin,dent,peutrap|)clerœ,la boucheavec ses dents, etle-jr,tau,unesortede croix,j-,quisert àécrirelaparticuleam. Itcstcntsixcaractèresilontlaressem- blance paraiti\M.Lenormantplusproblématique.Leq,mitv, peutavoirétéimitédupiipietdesbateliers le<y,:ain,de

<pnd(piearmetellequele cimeterre des IMiaraons.Le «,km/, main,peutseretrouverdanslesigne•••,«piireprésentela mainferuR-e, etlelamed, 4, danslefouetsacré f\..M.Lenormant peii.se«pie le hé, n’estpeut-«Hre«pi'iindédoublement ducliel,et

«pieleA.p;himvl,chameau,pourraitêtrenueadditionpliéiii-

DigitizedbyGoogle

(20)

1

î

«. MÉMoiiiKsùiii?utiiüiM;’i-(;vi>TiE.\M-;

cieiiiK’,puisqu'iluo parait pasquelesÉjjyplicus aientpossédél’é- (juivnlt'iildecettelettic.Enfinleij,iionn,dontle

nom

sijjnilie puimm,laijpelleré(fypticn«OTttt,abi/xsiis,quis’éecitparlesym- bole deseaux

T(destl’ensembledes ia|)pcocliemciitsquejetrouvedansles notesdeM.Lenui'uiant.

Lesystème(piejeviensd expliquer peut se laisumerainsi;em- pruntfaitparlaIMiénicieàrEjfy|)le,i"delamélliode alpliabé- li(|ue;a"delajdupart des figures prototypes deslettres,maisen leur attribuant des valeursdiHémitcsetentièrement iiidci>cudautcs durôlequeces signesavaientpujouerdansrécritureégyptienne, carlajdusgrandepartiedesfiguresindiipiéesn’appartiennent pas àl’alpfiabetbiérüglyplii(|ue.

D’autres savants sontrevenus,au contraire, dans ces dernières années, àl’idéed’uuefiliationplus directeettelleàpeuprèsque l’avaitcourue Salvoliiu.

Je doisaccorderune mention[larliculièreausystèmede M.l’abbé Van-Drival, exposé dansunegrammaire comparéedeslanguesbi- bliques.Pourlesavantabbé, cliaquelettre ]diénirieiiiiedoitpro- venir d’un signe ('gyptien,exprimantl’articulationcorrespondante.

1,0résultatliualdenos recberebesnousamèneraaux

mêmes

con- clusions,maisjiardes voies eiilièrement dilTérentcs, etnotreta- bleaudeconcordancen’auraaucunrajiportavec celuideM.\an- Diival.

.\upointdevue graphiipie,lescomparaisons proposiiesdans.sa

grammairesont établies avecunsoinextrême,etl’auteur aurait sansdoute atteintlebutqu’ilse proposaitsilesmatériaux conve- nables eusseut été entre ses mains. j\lalbeui'euscmcnt.M.Van-üri- valprend|)Ourmodèlesàcomparerlesdiverses formes alpbabé- ti(pi(‘sde touteslesépoipies;ilnelesrattacbepas,

comme

l’eiU exigél’étatdelascience,àunseultyjieancien.Ilemprunte,au contraire, à Salvolinil’idéequifaitjiroveuirtoutescesvariantes des signesnombreux(piicompo-saienll’alpliabelbiéroglypbique

DigilizedbyGoogle

(21)

1)Ki;.\l,Pll.vilErl'IlÉ.MCIE.N. !l

(lesliasl('iii[is.II(lisliiijjue,|)arexemple, dansles «/ep/tetlesal-

pliii,sixvan(H('-spiiiicipales etrapporteleurorijjiiieàsixliicîro- j’Ivplies (liIKreuls.AumilieuJe ces hypothèses,ilometpiaîcisé- mentraiiciciiueformephéiiicicime^,etlavéritableijeutilicalioii luiéchappe.M.Vaii-Drivaljiaraîtd’ailleursii'avoircoimuaucun des travaux ivcentssurlesécritures é(;yplieuiies,carilemploie,

comme

Salvoliui,unequantitédesi['uesaujourd'hui éliminésde l’alphahel |diurauni<{ue. C'estainsiqu’ilprend pourdes a simples dessijjnestelsque», dontlalectureest liap; quiest lasyllabe lé,etc.

D’autres fautescontrelacrili(jueont été é('aleinentcommises danscettepartiedelaGriimmuirc comparée deslanj’uesbibUiptes.

M. Van-l)rivnl

nomme

l’écrituredémoticjue

comme

sonélément de comparaison;heureusement,cesontréellementdes signes hiéra- tiques(ju’ilemprunteàlaf'rammaire deChampolliou,etcelte er- reurlesauve des conséquences d’un anachronisme. Maljjré ces dé- fautsdeméthodeetl'emploitropfaciledes variantes,larecherche de M.Van-Drival ayant étéfaiteavecbeaucoupde soin, queh|ucs concordancesheureusesont été ajoutéespar cetravailàcelles qu'avaitdéterminées Salvoliui. Jetrouveseptlettressémitiques misesenregarddeleurs vérilahlestypeségyidicns.C’estsans douUîunprogrès;maisl’espritn’acquiert,sur ces points,aucune certitudeenétudiantlestableauxdeM.Van-Drival, parce(jue lessinqtlesvariantesde cesmêmescaractèrespbéniciens sontcom- parées à d'autres biéroglypbes.

I"j\l.Van-Drival rapporte bienunedes variétésdudaleth,-v, àlamain

—,

abrégéedansl'écriturebiéralupie; j’espèreprouver lavéritéde ce rapport..Mais,dansson tableau,lesautres foruu's dudnicllietdudeltasonttiréesparluide boit hiéroglyjdiesdiffé- rents.

a"Les variantesduq, iraw, proviendraientdedix signes(‘gyp- liens.Lecéraste*

,queje reconnais |)our seultyp(!originel,s’y trouveavech?sautres.

(22)

MKMOIIIKSLIlI/OIIIGIMKKGVI'TIKWE

'*. I

lu

Lellwtli,0,estra|)[)rocliéavec justesseduIé(;y|ilieiiîle lal'oniiec=;maislesélémentscomparéssonttousdeuxcxlrè- memcnt modernes,en sortequeleurressemblanceestpresque lorluite.

/i“Les variantesdujihr,s, sontrap])rocliéesdequatreliiéro- l'Iyplies;lep, quenous croyonslevéritabletype,estmis en re-

^;arddel’iiébreucarrés;maisranciennel'ormephénicienney n'est

même

pasdansletableau,ensortequelesintermédiaires sont toutà faitinexacts.

5"Ilfautundiieautantdup,quoph.La fonnelatine() estrap- prochéedusimpleJ, mais au milieu du sept autressi|;ne$et sans aucunemarquede préférence.

LeschinetleInmfd sontempruntésautableaude Salvolini;

maisM.Van-ürival a rejetélerap|)rocbcmentduhé,établipar cetauteur avec succès,quoiquesans jireuvessuflisantes.Enré- sumé, M.Van-Drival afaitfaireun|iasèlaquestion, puisqu’il a ajouté,auxlettresreconnues par Salvolini, des conjectures, dont nous prouveronsrexactilude, surciii(|nouvelleslettres.Mais ces conjecturessont|)erduesanmilieude fausses appréciationssur lesmêmeslettres,étudiéesdansleurs autres variantes,et,quant àtoutlesurplusdutableau,lesdéfuntsdeméthodeque nous avonssij'iialésont conduit l'autcnrdela(iiummaire tompairràdes résultatscomplètementinexacts.

nÈGLKS CRITIQUES QUI DOIVEXT OUlUKR LESCUNPMUISOXS.

J'avaistenté,à jilusieursreprises,de pénétrerlesobscurités de cette question;mesell'ortsn’avaientcependantété couronnés d'aucun succès avant l’époqueoùdeséludes paléoj'rapbiques sur rA(;edespapyruségyptiens

me

permirentdecomparerlesformes desécriturescursivesusitéessouslesdiversesdynasties.J'eus alorsentrelesmainsuntypeancien, très-cnrsifetnotablement dillérentde celui des textes hiératiques plus récents. Les ressein-

DigitizedbyGoogle

(23)

DICi;M.flUllKTIMIKiNICIK.N.

n

liliiiiccs,\oili‘cs|)liisliii’dparlaiiiarclic(livarguntoilrsdouxrcri- liiresjserôvuItTcnt d'tdles-im'mcs surit» nionuincMts ajiparltMianl àiim>époqueplus voisinedupointde jonction.

Ilétaitnécessairetout d’abord de bien concevoirlesconditions suivant lesquellesunpeuple peut ein|)runlerunalphabet àscs voisins,et lesconséquences nécessaires d'un pareilemprunt.I.’in- lluencedu premierpeuple peuts’étreexercée d'unemanière plus oumoinsmarquée;onpeutsupposer,avecGbampollion,le simpleemploi d’uneméthodesemblabledanslacomposition d’un alphabet;on peut, avec M.Leuormant,ajonler à cettepremière supposition l'imitationde certaines ligures d'objets.Maissinous allonsplusloin, etsinous prétendons (|ue l'alphabet phénicien aitététirédetoutespiècesd'unalphabet égyptien", jecroisque nousdevrons,pourvérifierlavaleurde cette assertion,diriger notretravaild'aprèslesrèglessuivantes:

1"Cdioisir letvpe jibénicienleplusarchaïque.

9"Reconnaitrelaformedes caractères égyptienscursifsàune époqueaussireculéequecelleoùl'onpeut placerl’originedel’al- phabet sémitique.

3°Les caractères àcomparerdevront être choisispar préfé- renceparmilessignesalphabétiques.

4“Lacomparaison sera établie signe à signe et en se confor- mantàlacorrespondance des articulationsdanslesdeuxlangues.

5°Nousdevrons ensuitefaireressortirlesressemblances des lettresainsirapprochéesetchercher à explic(ucrlesditférencesen étudiantlescirconstancescjuiontpu dominerlcui"Smodilications respectives.

Gomme

ilestnécessairedebiens’entendresurlesprincipes quipeuventrendreladémonstrationrigoureusedansunere- cherche

comme

cellequej’entreprends, je discuterai d'abord briè- vement chacunedes règlesqueje viens de

me

poser.

Iltombed’abord souslesensquefou devra s'attacherauplus ancien type phénicien,aulieuderechercher des ressemblances

DigitizedbyGoogle

(24)

1i

MKMOmii

Sin L'OIUGINEÉGÏl’TIE.N.NE lortiriU'Nauluilifude loutosles variaiiles amuiiéesles leiiips et les lieux.Le sareopliage ù’Ksclimmi-e:er[iré.seiite,dansluludle iu.s(Ti|ilion<|uiledécore,unalplialietcoui|det,quinousservira demodèle,(luelqnespierres(jravées,àléijcndcsphéniciennes, sont |)eul-èlre plus anciennes; maisilfauttenircoiu|)lede l’nbré- vialioiinécessitée|>arl’exiipiitéde ces muiiumenls.Dans uneins- cripliontelle(juecelle d'Kschmuii-ezpr,legraveur, plus librepour lesdéveloppementsde son travail, aputracerdesrormes plus complètes;illuiaétépossibleégalementdeconserver,dansla grandeurrespective utdansluposilionetl'inclinaisondeslettres, lesdiH’érences<|ue lechamprestreintdes pierresgravéesne,pou- vaitadmettre avecla

même

tidélité.

Sil’onrédéebit àl’anticpiitédelaconmiissanrcdel'écriture chezlespeiqdiïssémitesetàl'ilgeprobableducaractèrepbé- nicien,importé en(Irèc.eetenItalieavantlesépoqueshistori- ques, on restera convaincuquelesinscri|itionsretrouvéesjns(pi’ici sontdéjàsé|)uréespar [dusieurssièclesderinveutionde cette écriture.CeseradoncresterdansleslimiU^s,approuvéespar une.sainecriti<|ue,que dechercher à reconnaîtrelesaltérations (|uiavaientdéjà|)umodilierlescaractèresphéniciensautemps d’/;.sc/iwiH«-e:cr,etde nous aider à cetelletdes ancitunics formes grecquesouilali(pies.Iliennenousforce àcroire,apriori,(|ue lestypes aientdàêtre conservés plus fidèlement dansune,région quedansuneautre,etnousnedevonsriennégligerde ce qui nouspeut conduire aux formesdutype origineldeslettressémi- Im|UCS.

(tuoiquelesvariétésaramécmiesselaissentengénéral assez facilement déduiredeslettresphéniciennes,onlesconsidère néanmoinsaujourd hui

comme

unsous-genreas.seztranché;nous devronsdoncexaminer,pourchacunedeslettresaraméemies, quelle apuêtrelaloidesa dérivation, l’idvienl-elledu

même

élément égyptien'/Kn|u•ovient-elle directement,oun’est-ellequun rameaudétaché plus tardduphénicien?Sinotre proposition gé-

DigitizedbyGoogle

(25)

DK i;\U‘llAI’>KT PIIKMCIKN.

1.Î

inM’alo esl exaclo. nos lappioclienieiils dcvronl répondre à ces

fjiioslions.

J’ai

dit ensuite que nous extrairions des manuscrits é{]yptiens un alpliahot cursil d’ime anli(juité sudlsanle. La première ex|>loralion du caractère pliénicion nous apprend

qu’il

ne se compose pas

d'i-

mages complètement dessinées,

telles

que nous

les

trouvons dans

les

hiéroglyphes; nous y apercevons seulement queLjues

traits

tout à

fait

analogues à ceux qu’a produits dans l’écriture hiératicpie uiu‘

abréviation conventionnelle. C’est d’ailleurs dans l’écriture cursive que se trouvent

les

signes dont

la

très-grande ressemblance a tout d abord été reman|uéc par Salvolirn.

Il

est ])resque superllu d'ob- server que l’on devra choisir une écriture assez ancienne pour que son usage

ait

précédé l’origine des écritures sémiti(pies. En négli- geant cette règle, on pourrait être amené, comme Salvolini, à des ressemblances de formes dues à un siiuple basai’d et tout à

fait

trompeuses.

I.<es

écritures cursives des divers siècles présentent, en Egypte, des diflérences notables ou point de vue grapbi(jue.

Il

ne serait pas admissible de chercher l’origine du phénicien dans une forme hiératique plus moderne que celle des papyrus de

la XIX®

et de

la

xx® dynastie, car

il

ne paraît pas possible que

l’écri-

ture sémitique eût pu être inventée plus tard que

le

xin® sièchî avant notre ère. Mais nous pouvons remonter plus haut;

les

Sé- mites peuvent avoir appris

l’art

d’écrire dès leurs premiers

raj>-

ports avec l’Egypte, et

c’est

unicpicment

la

plus grande ressem- blance des caractères qui nous indi(|uera l'àge probable du point de jonction.

Les lettres démoti(pies sont trop récentes pour jouer aucun rôle dans

la

question d’origine; elles nous montreront seulement ce que deviennent deux

.séries

parallèles qui s’avancent, d’une ma- nière complètement indépendante, dans

la

voie des abréviations.

Nous devrons ensuite conmiencer nos recherches par

les

carac- tères égyptiens

(pii

composaient l'alphabet, \oulant faire un alpha- bet,

c'était

naturellement ceux-là (jue

les

Sémites devaient se fain*

DIgitizedbyGoogle

(26)

14 MKMOIIIKsuit|;011K:IMÎikiVl’TIKN.NE

•nsi'ijjncr,s’ilsontrùellciiK'iitprislesliiér<){;r:mimaleséj'jplieiis pourleursimùlres.Ajouloiisquecétaieiitlesseulsearaclères pliouétiquesquipussent passerd'uriclangueàl'autresansincou- vénieut.Les études réceules sur l'essencedusyllaliisiuedansl’é- critureassyriennenousontrévélétouteslesobscurités quiac- compagueiitlesvaleurssyllabi(|uesd’uusignelorsqu’on lesa Irausporléesdansl'écriture d'uiinouvel idioiue.Leiioiiidel’objet, lesymbolisme connuquis’yrattacbaitformaientdanslajiremière langue dosmoyensîlenuiémouiquenaturellequi aidaient à re- tenirlessyllabesdontonavaitattachélavaleurphonétiqueà chaquecaractèredecette sorte.Mais,lorsquel’ona|>pliquaitce signe à valeursyllabique àl'écritured’unautrelangage, celieu figuratifou symboliqueécliajipaitàl'esprit,eu sortequelalec- turederécriture assyrienne,telleque nouslaconnaissonsaujour- d'hui, devaitexigerde grandseffortsdemémoire purement méca- nique.

Les Phéniciens ne paraissent avoirempruntéàleui’svoisinsque deslettressimples, caroune trouve chezeuxaucunsignesylla- biqueouidéographiijiie.Orralphabet égyptien des ancienstemps esttrès-restreintilanslenombre deseslettres.Champolliona posélepremierlesbasesdeladistinctionnécessaireentrelesdi- versâgesde l’alphabet égyptien.11remanpiatoutd’abordqu’un grandnombre docaractères,employés alphahétiquementsousles Grecset leslîoniains,n’avuientpas jouéle

mémo

rôledansl’écri- turedestempspharaoniques;ilintroduisitégalemimtuneautre distinctionfondamentale en créantuneclassede signes qu’d ap- pelleinitiaux,et(pii nejiouvaientservir(|u’àécrirecertains mots;leur rôleplionétiijueétaitdonchorné,etilsne faisaient pas partieduvéritablealphabet. Salvolinisembleavoirèplaisir négligé cesutilesdistinctionsdans son alphabet général,et c’i;slà M.Lepsiusquelascienceestredevabledupremiertravailmétho- dique surlaclassificationdes divers signes |)honéti(pies desKgyp- tiens. (jesavantphilologue précisalecaractèredes signesmninnés

-

C

igitged dyGoogle

(27)

DEI;AU*I1.U1ETl-IIÉMCIEN. i:i

iiiiliiiii.v|)iirCliiimpollioii;ilrecoiiiiul,danslasuns, dassijjnasà

valeur sjllabitiua, etdanslasaulras,descaE'aclàresseini-idéoj;ra-

|)lii(|uas.LavarilahlealplialialdeIctti'essimples seréduisitdès loisiàunIrès-pclitmiinliredesi{;nas.F,asremai'(|nesde M. Lap- siusouiélâvérifiéesclap|di(]uéasdepuis celenipsavec succès par Ionsles cjfyptolo'pies.Ouebpiesl'aresniudificationsont étéin- troduites parlesprojjrèsdudécliilIVement;maisral|)lial)aldes tempspharanni(pies reste, aujourd'liui

comme

alors,composé pour nous, avec toute certitude,dequinzeon seize typasauplus,i|iie leshiéroqrammalesécrivaientavecuntrès-petitnombred'Iiomo- plioncs.

Ilestàremarquerque!'uu<;mcntationdunombredes signes alpbabétiquescmplovésdanslesinscriptionsmonumentales auv dernièresépoqueseutbcauconj) plusdepeine à se ré|iandredans lesécritures cursives.L'Iiiératiqiien'emploie |)ourainsidirajamais cesnouvelleslettres.Quantàrécritui’cdémotique, M.IJrugscli avaitcrud’abord àrevislencad’un aljdiabattrè.s-v'-lendu,etson premier essai admettait l'ezistence denombreux bomopbones.Mais son espritpénétrantl’eutbientôtaiTÔtédans cette faussevoie,.la fisvoir à cette époijue,danslaJjrllreùM.de quel’éci’i- turedémotique,calquée sur l’ancienmodèleégyptieti, contenait,

comme

celui-ci,descaractèressemi-idéographiques,dessignes syllabiquesetunalphabet assezrestreint.M. Brugsclifutpi'omp- tement amenéà adopterces vues|)ar leprogrès de.sesétudes, et l’alphabetde saGrammairedihiwtiqueestaussipeuchargé dhomo- phones([lieceluid(‘sanciens hiéroglyphes.Cecaractère pereisla jusqu’àlafin,etl’écrituredémoti([uepeut servirà.sontourà prouver quelpetitnombre d'homophonesétaitadmis dansl’alpha- bel égyptien.

Ilsuitde CCS explications ijuenousn’auronsjamais àchoisir, pourcha([uelettrephénicienne àcomparer,(ju’entri'deuxoutrois

fhrue nrchéoloffiqur,i5s4‘|itQiiilireiH'iH,

DigitizedbyGoogle

(28)

10

MKMOIHE

SUR I.ORICINKKl,V l'ïlI-NNU li'Ui'Ps r'j'V|ilii'imosluiiliiiijiliis.iiiillriiii(‘s\iii,>|t-<'iiii|ouli't'iilo liiéroj]lvplicsàIravcrslosqiiolsSalvoliiii|)roini'iiailsaraiilaisio.

Parmicesll•Ul•ls,(t'iiiinombresirestreint,notrechoixne scia pasencore libre, carlestranscriptionsdes Kgyptieiiseux-inèmes nousindiquerontfréquemmentreliequ'ilfaudrapréférer.

Ou

comprendfarilcmenlque deuxlan([uesaussidilîcrenlesquele phénicienetréjjyptieunepossédaientjiasexactementle

même

nombreetlesmêmesnuances d'articulations.11dut résulterde

litquelquesdillicullésdansl'cmiiloidoslettreségyptiennespour écrire cette langue nouvelle; onremarqued'ailleursdesfaitsana- logues dans ra|iplicationquelespeuplesdela(îrèce etdel'Ilalie firentdeslettresphéniciennes àl’écrituredeleurs idiomes.

On

procédapar approximation,etcesfaitsnécessitentdenotre part uneélude préliminaire surlaconcordance des articulations dans lesdeuxsystèmes.

C’estunecirconstanceheureusepourlacerliludedenotre marche quejen’aiepasaujonid’huii'uhlig.ationdefairemoi-

même

cetravailde conrordauce:ila été entreprisparM.Hincks aveclaperspicacitéetlaronnais.sanceprofonde desmonuments qui distinguentce.savant.Sou mémoireaété publié,en18/17, danslesTramarûnnsderAradémieirlandaise,sousletitrede:Es- saide délcnninaliim du nombre,desnomsetdesrnlenrsdansleslettres êfrijpiiennes^'’\M.Hincks,en analysant avec soinlesnomspropres devillesoud’hommesetuncertainnombredemotssémitiques transcritseu égyptien surlesmonuments ou danslespapyrus, est arrivé àunalphabetharmoniquequilaissepeu dechoses à dési- rer.M.llrugsrh a repris,de son coté, ce

même

travaildanslepre- mier volumede sa Géographie ses vérifications etlesnouveaux exemplesqu’ilapualléguer ontlaissé suhsi.stertoutesleshasesde l’alphabetégypto-.sémitiquedeAl.Hincks;ilapu néanmoinsle compléter sur quehpies pointsetsurtoutmieuxpréciserlacorres-

\nalté^npttoMcertainthfnuMber, nrugscl».f)ieGrofrrnphiâàt'xaflrn

uant"*niui pnft'rrgnflhe Iriterg. clc. /h^ryplens,j».f).

DigitizedbyGoogle

(29)

DE I/ALPIUIIETl’HÉMCIEiN. 17

poiidaiice onliimire de certaineslettres.Jetrouvedoncicileter- raindéblayé parlestravauxdemesdevanciers.Ilestprobable, eneiïet,quelesnuancesd'articulations,reconnues parlesliiéro- graniinatesdelaxix'dynastie

comme

lesplus convenablespour transcrireleslettressémitiques, étaientprécisémentlesmêmes (|uelesSémites avaient choisies, quelquessièclesauparavant,pour imiterlessonsde.leurpropre langage.Ainsi,pour|)midreun exemple parmilesgutturales, ceslettresseprésmitentdansl'al- phabetpharaoniquesouslesformes

U

•~'LI certaine apparencedeconfusiondansleni-svariantes;ilnesemblepas, en effet,quelesgrammairienségyptienslesaientclasséesenplu- sieurslelti'esdifférentes.Maissinousremarquons quele3a été ])lushabituellement transcritparH,le2|)ar «»>,etleppar j, ne devrons-nous passoupçonnerque cbacnnde cestroissignes avait,danssaprononciation,quelqueafiinitéplustranchée avec lalettrephénicienne, dontonlerapprocheainsi ]>ar iii-éférence?

Dansl’hypothèsed’unehliationdirectedel’alphabetpbénicien, cesnuances peuventavoir été observéesdèsl’origine etavoirlaissé des traces. J’emprunteraidoncaux tableaux deM.Ilinrks,com- plétésparM.Brugscli,ladésignationpréci,sedel'arliculation égyptienne,où nousdevrons d’abord,etpar préférence, chercher notretermede 'comparaisonpourchaquelettrephénicienne. L’al- phabetégypto-sémitiquedeM.Brug,schnousparaitcependant exigerunediscussionpréalable,carnoussommesloind’accepter touteslesconséquencesquecesavant atiréesde son étudecompa- rative.Nous commenceronspardonnercetalphabet, quicompren- draitvingt-cinq articulationssil’onadmettaittouteslesdistinc- tionsproposées:

1 â 3 U 5 C) 7

^1)

IU 11 19 13 ih

iVD3’7nit

Z t

DigilizedbyGoogle

(30)

IH MKMOIIU-: Sl!H I.UHKllM': KdVl'TlIvV.NK

1.', Il) 17 18 »») ai) ai a-i a3 a'i

‘P— lilil" »

]

r 3 D(û') s B D ï P T 5ÿ

"i-

n

A cos

vinjjl-ciiiq

typos, M. Bru{jscli aduplii vingt-cinq loltrcs, (lislingncos par certains appendices, et qui

lui

servent d’alpliabcl conventionnel pour transcrire non-seulement

les

noms sémitiques, mais encore

les

mois de

la

langue égyptienne, et

c’est

sur ce point (jue nous ne pouvons nous accorder avec

lui.

M. Lepsius a exa- miné

les

innovations de cet alphabet dans un appendice de son lÀvre des

rois d'I'igyple,

et

il b;s

repousse absolument. Je crois que M.

I..cpsius

a parfaitement raison au point de vue de

la

langue égvpticnnc, ce qui n’empécbe pas que

le

travail de M. Hincks et celui de M. Brugseb ne conservent toute leur valeur en ce qui con- cerne

les

régies ordinairement suivies par

les

biérogrammates de

la xix*^

dynastie dans

la

transcription des mots sémitiques. Je re-

garde comme certain, avec M. Lepsius, que les divers signes de l’alpbabet égyptien doivent être considérés comme homophones sous

les

deux conditions suivantiîs

:

premièrement, lorsque nous les trouvons employés comme variantes d'un même mot égyptien, surtout dans

les

monuments d’une

.seule

et même époque, et, se- condement, lorsipie

les

dérivés de ces signes, reconnus dans

les

mots coptes, se classent suivant

les

mêmes

lois.

En appli(}uant ces principes, je no distingue, dans

les

hiéroglyphes, que seize types, avec leurs variantes respectives Les Sémites possédant un plus grand nombre d’articulations,

si

quelqu’une de ces variantes a été employée avec persistance pour transcrire

telle

ou

telle

lettre sémi- tique, j’admets avec M. Brugsch que ces préférences doivent être

M.

Lepsius u'eii reconnnîl

que

([uinze;celtediffdrenceprovient

de

re

que

ce savantconqirend sousleIvpc

du

/le

repri^nlnnt

antique

du ^

copte.

MM.

Hincks.Bircli,lîrujrscli,

Ma-

riette,Clialias, etc.s'aecoiilentavec

moi

quant

àludistinctionantique

de

ces

deux

articulations.

M. Bunsen

seulparaît avoir suivi,sur ce point,

M.

Lepsiu.s.Je re- viendrai.surcettequestionenétudiant leslettres2ett-

DIgitizedbyGoogle

(31)

itKi.'\i,iMni)i-;'rlll^;.M(:lRN. cj priseseucoiisidéi-alioii.Dansl'alpiiaheti''f{yplo-séiniti(piequiva

me

servirdebase,jedisiribiio,entcnanlcomptedecesre- marques,lesvingt-deuxlettrespliéniciennesparmilessignesqui représententles seizetypes alpliabélii|uesdesEgyptiens:

UBUI.ES.

1 <2

Il J P

X

3 D

ti

UISTTURALEM. i»r.ATAJ,M.

K 12

jljJ’ T X*

P

fl

"T"

(> 7

n

K

5

^

(1

~ 7

II

\

— y ^

It JhA

12 U

J 1O

T 'T

il 19

SlEKLAtTES.

8

urnpie.

»

rJ

!)

•Iftilalm «îflIaiilM.

T-

’l 1 ^

Scli

10 ehuintaato*.

tittt

1

D

i3 1^

T 1.'>

ë

iS

ASPtRécS.

1 1

Mp.faiblf-

asp. forl«.

H ra

1

Ÿ CH

gutturale aipiiw.

O J

«

V(f) n n(::)

j; iK tio

DigitizedbyCoogle

(32)

21) MKMülllEsuitl.'ollIüINKÉfiVI’TIKNNK SE)il-\ovem.esetvoyeli.esvagles.

K (W)

w

i: I

M S\

(t) ^

1

>

»I 90

\iipoitilili!vueK|)(Viul<|iiinouso<‘('ii|)(*,voici lesraisons soin- maires des rcclificatioMsquejefaissubirautableau al|>babi^tique deM. Brugsch:

1”Pourlesdeuxlabiales,je

me

borneàinsérerdeuxcarac- tèresbouioplioncs négligésjiarcesavant;

a’Danslesgutturales, j’insèrelavariante|J,queje noted’un astérisque,

comme

étantd’un enqiloijilusre.streint.Jesupprime ladistinctiondussans(l(i(rnesch;suivantM. Brugseb,ilaurait été représentéparlesigne

J,homophone dun

=

e.Cette distinction n’estappuyée quesuruneseule attribution très-douteuse etque nousrepoussonspournotrepart.Nousajoutonslacorrespon- dancedu

n

avecle que nous prouveronsparun bonexenqde.

M.Lepsiuscitequelques-unes desnombreusesvariantesqui, suivant toute probabilité, doiventfaireréunirenuneseule articu- lationlesquatre signesdeladentaledanslesbiéroglyplies;ils correspondent ùtroislettresphéniciennes.

Pourlemil»et lennun, j’ajoutelesboiuopliones.Quant aufa- viedetauresch,M.Brugscliavouelui-même quecesdeuxlettres n’étaientpas distinctesdansl'alphabetpharaonique;ilestdonc impossible delesséparer.

Laconcordancedutmdeetduzatnavecleas a été déjà jiropo- séeparM.Ilincks; jel’avaismoi-nièmesignaléedansleMémoire

mr

rinscriphond'Ahmès. Je

me

borneàajouterauserpent les deux homophonesaujourd'hui incontestés.

Je rétablis, aveclesreprésentantsdel’aspirationfaibleou.v,

l'aigle^,que M. Brugschaexclude son alphabet. Suivantlui.

DigitizedbyGoogle

(33)

ÜK LAI.l’HABKTPIIÉMCIK.V. •Jl

raiglen’auraiteu d’autre rdlcqueceluid'une voyelle, nualoj’ue auxpoints niassorétiqiies; maisl’aiyle écrit seul et sans autre voyelle,commenceplusieiii-smotségyptiens, ce quiprouvesava- leurpiopre

comme

articulation.Leverbe J,nlpp, porter,en copte tUTlt, devrait nécessairement êtreécrit

^^p,

silufeuillef avait seulelavaleurdex.Sil'aigle|)eutau contraire figurer seul

,

eninitiale,ilfautadmettrequ’ilportaitavecluilanuancede son aspiration.

Jenefaispasnonplusuntypedistinctpourlebras

i,malgré sacorrespondance assez constante avecles.Cettedernièrelettre esttoute particulièreauxSémites; rienneprouvequeleségyp- tiensaientpossédéquelquechose d'analogue.

On

nevoitpasd'ail- leursquelesdérivés coptes indi(]ucntaucunedifl'érenceentreles initiales^et

nientrelessyllabesvocaliséespar cesdeux signes.

On

nesaitpasbienaujuste quelleétait laprononciationdu*

,

encopte(q;lestranscriptionslerapproebentdubetdu4>grec;

ilavaitnéanmoinsunpouvoir distinct, puisquelesCoptes ontdè l'introduiredansl’alpbabctgrecaveclesautreslettresspéciales dontilsavaientbesoinpourécrire leurlangage.

Les Sémites, suivantlaremarquede M. Ilinrks, n’eurent d’a- bordquedes semi-voyelles;onne trouve pasdansl’inscription lYEsclitnun-ezerleinileemployés

comme

voyelles.Delàvient sansdoutequ’ilsn’empruntèrent pas à1Egyptelavoyelleu;ils ne prirent à son alphabetquelessemi-voyellesi, et/,

t".

iSousmontrerons<|ii’ilsont choisieneffetle,céraste*

pource

type,etnonlesigne (piiselitun;c’estladernière différence que

mon

tableauprésenteavec celui de.M.Brugseb.

Lesrectificationsqueje viens deproposer résultent surtoutdo AceUc<f[)(X|ue,mon|>àreIrons- pour l/qiic |iour se rap[>roclier, outoiit crivaillect^rasle parrr,h Ctiuscdu quepossible,dusysicme généralement rfM««lesemi-voyello(ju'iljoue quel(|uc- adopté.(J.de Uüugé.) fois*iln'a al>an<lonné c«tleIraiiftcriptioii

DigitizedbyGoogle

(34)

MÉMOIIIKSLIiL'OllKlINt:K(iYl’Tlli.N.M;

ce(|iicriilphahet

me

sertdepremiertype; je conserve nénnmoinsdans

mon

tnblcantouslesrcnscigncaicnlssp(''ciaux foornisparlestranscriptionsdesmotssémitiques.Nousaurons tout ériieiirel'occasionde discuter ces transcriptionsetdejustifiernos rappiDcliemenlsdansl’étudespécialequ’exigerachacunedesarti- culationssémitiques.

Cesrapprochements,ijuinoussont imposéspresque touspar lesmonunicnts,nousdonneront-ilsmaintenant des resscinhiances siiliisaiitcsentrelessignes àcomparer pourjustifiernos conclu- sions? J’espère en convaincrelelecteurparlesfiguresquejelui mettraisouslesyeux.Mais,pourquelesdilîérencesn’éhranlent ])as lesconvictions,ilestnécessairederésumeren quelquestraits lesmodifications qu'avait subies l’alphabetégyptien souslesmains des Sémitespendantles sièclesquiprécédèrent l’éjioqued’i’scA- mun-e:er.

Danslesmonumentslesplusanciensque nouspossédons,ilest aisédes’apei'cevoirquel’écriturephénicienneadéjà été soumiseà untravailderégularisation;plusletemps marche,pluslesdilïé- renccs relativesdegrandeuretd’inelinai.sons’évanoiiis.sent.Ces dilîérences reparai.ssentnéanmoinsquelquefois plus tarddansles écritures cursives;c’estainsique1’/,régulariséedanslacapitale grecqueetromaine,acependantcon.servéavecuneobstination surprenanteetsalongueur relativeetsapositionélevéeau-dessu.

(lelaligne.Cescaractèreslal’ontdistinguer à première vuedans l’écrituredémoliquetout aussibien (|ucdansl’arabe,dansl’hé- breucarré,dans notreminusculeimjiriiiu'eou dans nos propres écrituri'S.

Sil’oncomparel’i-criturephénicienne,telle(|uenouslacon- naissons,avecleslettrescorrespondantesdntyjiecursif (‘gyptieu, voicilesdilTércncesgénéralesquel’onreinaniuera.Première- ment,lesformesarrondies sontpnîsquctoutesdevenuesangu- leu.ses;ilest vraide direquenousne possédons(jued(!sino- nnmentsgravésparmiceux(pi’onpeutattrihuerauxépofpu's

DigilizedbyGoogle

(35)

DKl.,M,l•ll^l;Erl’HÉMUEN.

\

2:!

aiiciciiiies,etcellecircoiislaiiceacertaiiiemetilunej'i'aiulein- llueiicesurletracéîlescaractères.Sccondeiueiit, (|uelques-uncs deslettresont été léjjèremeut abrégées parlaportode (|uel(|ues traits.Troisièmeiiieut,l'écritureasubiuneréjjularisatiuugéné- rale.La grandeurrelativedeslettresmontre moins dedifléreiiccs:

plusieui-s traits,dontladirectionprimitiveétaitobliqueou hori- zontale,ont été redressés.Ceredressementn’estpas d'abord parlait:

l'ancienneposition borizoïitaleduAc,ttr,égyptien serecoiinnit danslapositionobliquedulie, phénicien;maisleredresse- mentlinitparchangercomplètementlapositionducaractère 3E.

sans avoirnéanmoinsaltéré sal'ormed'unemanièreessentielle.

Li plupart deslettresontenfinétésoumises àunesortede tassementdedroiteàgauche, qui leurdonne unaspectgénéral

|)lusallongé, tandisqueletypeégyptienétaitaucontraire plus largeetplus étalé danslesens horizontal.Silelecteurconserve lamémoirede cesremarques,je pen.se(pi’ilpourrasaisirpromp- tementluraisondes dilTérencesquel'onremanjucdans plusieurs lettres, etquipourraient peut-êtrefairehésiterson jugement.

i

NOTIONS SLR LES ÉCRITURES CURSIVES DE L’ANCIENNE ÉOYPTR.

Jecommence,avant toute discussion, par mettre souslesyeux dulecteurletableaudemesrésultats,afin qu'ilpuisseen appré- cierrciisenible.Sijene m’abu.se pas surlaportée des ressem- blances qui m’apparaissent, quinzelettressur vingt-deux auraient été assezpeualtéréespourijuel’hypothèse de leur origine égy|>- tieiinedevienne probableaupremiercoupd’uni.Cinqlettres,à savoirxan'etc,auraient subideschangementsunpeuplus considérables;unesixième,le j,aurait été réduite àsapartiesu- périeure; enfin,les seraitunelettred'inventionpurementséini- tiipicetquimanquait absolumentA l’alphabet égyptien.Nousver- ronspar quelsartifices lesliiérogrammates ont essayéde traduire dans1011111transcriptions cette articulation étrangère à leur langage.

DigilizedbyGoogle

(36)

i'i MlÎMOini-SL'ni;oiuGiM';«cïptiennk

Ou

sait tU'jàsur quelle baseestétablilera|)|»ocliemeiitde ces letties.Cetableauii’estquelareprodiictiotidutableaudeconcor- dance entielesaiticulalionséjjyptiennes etsc-initiquesqui fqjure danslecbapitreprécédent.Nousavonsseulementsubstitué, d’une part, auxletti’esliébraiques,cellesdel'inscriptionA'EsvIimun-ezer, etde l’autre, aux biéroghplies,leurscorrespondantscursifs.

Leslettreségyptiennes.sontempruntéesau plus ancienmanus- critdont nousayons connai.ssance.Ladiscussion qui va suivre fera voir clairementcomment nousavons été conduit àun tempsaussi reculéjiar laplusgranderessemblance des formes; maisil

me

pa- raitnécessaire,pourrinlelligencedenosrapprochements,de dire iciquelquesmotssurlesmanuscrits égyptiens desdill'érentsâges etsurlescaractèresgénérauxquilesdistinguent.

On

peutdiviserlesmonumentsécritsdel’I'qjvpteendeux classes:i“ les rituelsfunéraires; 9"les livres,textesoujiapiersd’af- fairesdetouteautre espèce.

Jene connais pasunseulexemplairedulliluelfunéraire qu’on puis.seattribuerauxsièclesdujiremierempire,c’est-à-direaux dynastiesquiprécédèrentl’invasiondesPasteuin.Cependantce livre existait,aumoinsdans ses parties essentielles, dèslaxn'’dy- nastie.Plusieursdesescbapitresont été peints,

comme

décora- tion,surdes cercueilsoudessarcopbagesWde cetteépoque,en sorteque nous pouvonsallirmerquelagrandedoctrinedel’immor- talitéde ràiue formait déjà,dansl’ancienempire, toutlefonddes croyances et desritesfunéraires.Cestextessacréssontécritsen hiéroglyphes linéaires,mêlésdequelques signes delaformejilus abrégéequenous

mmmous

hiératique;ilssontdispo.sésen colonnes verticales, ettellefutpendanttrès-longtempslaloidelarédaction desrituels.Lesdiversmuséespossèdentquelques exemplairesdu livrefunéraire,qu’onpeutfaireremonterjusqu’àluxvm' dynastie.

Unmaniisciit,cédéauISritish-MuseumparClot-bey,a été écrit

Cf.j£ilegtcTe.rle (ifgTodienbudut,p.nrM.liP|>siu*(iHf»") de

DigitizedbyGoogle

(37)

DKI.AKPIUBKTPIlli.MCIKN. l’fi souslel’èjjnede SéliI";ill'uiimit uiijalon précieux poui’lapa- léograliiedesrituels.Beaucoupd’autres,plusrécents,sonten- corecomposésdansle

même

systèmed’écriture.Uneseconde classederituelscomprendceux qui ont été tracés en écriture hié- ratique,disposéeen lignes liorizonlales; ces manuscrits sont rela- tivementbeaucoupplusmodernes.Peut-être pourrait-on enciter quelques exemples dèslaxxn’ dynastie;cependant je n’en connais pasunseulqu’on puisse, avec certitude, placer avantlerègnede Psammétik1".

Laseconde catégorie coiiqirend touslesautreslivresettoutes sortesdedocumentsécrits,soitsurdespapyrusousurdes planches peintes,soitsur des caillouxou des tessons de poteries.

On

yrencontre, depuislaplushaute antiquité, des textes rédigés en écriturecursiveetenligneshorizontales;c’estàcetteforme que Champolliona spécialementdonnéle

nom

d’AiVra/n/ue.

On

ne connaît jusqu’icidanslescollectionsquetroismanuscrits qu’on puisseraisonnahlernentconsidérer

comme

ayant étéécritsavant laxvnrdynastie.Le premierquiaitfaitson apparitiondansla scienceestlemanuscritdonnépar.\I.PrisseàlaBibliothèque na- tionaleetpubliéparlessoinsde cet archéologueh'.J’aitraduit, dansle.Mémoire surl’inscriptiondu tombeaud’.Ahmès,unpassage dupapyrus Prisse,oùestmentionnéel’arrivéeaupouvoirduroi Snefru, quip;^raîtappartenir àlam'dynastie, etj’aisignalé,dès cetteépoque,lahaute antiquitéde cemonument,({uej'appelais Lelivre leplusanciendunwndeentier.Ce jugementa été confirmé partouteslesétudesfaitesdepuiscetempssurlespaj)yrus.

M. Chabasapubliédernièrement unesavanteétude sur cette composition, qui contientunesortedetraitédemorale.Lase- condepartiede ce manu.scrit, quiestcomplète,renfermeunesé- riede préceptes souvent d’un ordre très-élevé.Lediscoursestmis danslabouched'un prince

nommé

Ptah-hotep,quisevanted’a- Fac-MimUe d'unpuf/gruiéffyptiea, F. (llinbas;Leplusnitcienlivredu plf.pnrM. Prisÿpd'AviMines.Pnris.I tfioHde,pir.Henie arckéoloffi^He

.

iHny.

DigiiizedbyGoogle

(38)

2(i MKMUIIIK sutL'ORIGIM-;ÜCÏPTIK^NK voiratleiiitl’dgedecciitdixansdansunevieiliessehonorào du souverain et de ses concitoyens.

M.Lepsius possèdeunsecondmanuscrit qui

m

aparuexacte- ment du

même

st\lequeceluide M.Prisse.Ilestbieni\regretter quece texten’aitpas été publié; onylitlesnomsde Khonjouet de plusieui's autresroisdespremières dynasties niempbilcs, etil contientnécessaircnient (pichpierécitsurlespersonnages de cette époque.

Lemuséede Berlin possède plusieurs fragments considérables d'un troisièmepapyrus,oùl’onremarquelescartouebes d’/lmca- emhaetdeUsorlasen,premiersroisdelaxifdynastie.Ce manus- critcontient,entreautresdocuments,lamentiondesbonneurs accordés par cesroisùunbasilic.ogranimate

nommé

Khomu-an.Le contenu de ces rouleauxestdiviséen pages, qui sont tracéesalter- nativement en colonneseten lignes burizontales. L’écritureestdu

même

typegénéral<|uocelledupapyrusPris.se,(|uoiqueplus confusedans son dessin etbeaucoupplusdilTicileàdédiilfrer.Je n’en])o.ssèdcqu’un décalque très-défectueux;deuxpages, copiées par moi, m'ontnéanmoinspermis de joindreunalphabetpresque completà celuiquefournitlepapvrusPri.sse.

Enprésence d’nnnombresirestreintd’élémentsdecomparai- son, cen’est(pi’avecune extrêmeré.servequ’on peuténoncerun jugementsurl'égecomparatifde cestroismanuscrits. Je penserais néanmoinsqu’ondoitregarderlepapyrusPrisseetceluide jM.Lepsius

comme

plusanciensquelemanuscritdu muséede Berlin.Indépendammentdesrécits ipi’ilsrenfermentetdesciir- loucbesroyaux qu’onyremarque,lesformes de ce troisièmema- nuscritsemblent,dansplusieurssignes,montrerunetendance à se rapprocherdes écrituresdusecondempire.Quoiqu’ilensoit, cestroisjiapynissontlesmonumentsincontestablesd’une|)re- mière écriture cursive, assez dilTérentc decellequepré.scntentnos papyrushistoriquesdelaxix'dynastie,(piiconstitneutlesecond ligede récriturebiéraliipie.

DigitizedbyCoogle

Références

Documents relatifs

Halsnerv Hirnnerven I Geruchsnerv II Sehnerv III Oculomotorius IV Trochlearis V Trigeminus VI Abducens VII Gesichtsnerv. VIII Gehör- und Gleichgewichtsnerv IX

Dans le graphique ci-dessous sont représentées des fonctions de

[r]

[r]

[r]

il faut par contre préciser qu'en régime stationnaire, la température de la résistance restant constante, celle-ci elle transmet au liquide sous forme de chaleur autant

• La comparaison du modèle théorique et du saut de pH expérimental montre un bon accord global, mais permet en outre de mettre en évidence une perturbation causée

[r]