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MÉMOIRE
8tn
L’ORIGINE ÉGYPTIENNE
DE L’ALPHABET PHÉNICIEN
PARIS
MAISONM'IVK
KTC",LlllltAlllES-ÉülTELitl.S 15. gl’*lVOLTAIHE,15DigitizedbyGoogle
MÉMOIRE
SIR
L’ORIGINE ÉGYPTIENNE
DK L’ALPHABET PHÉMCIEN
l’ABM.
LE V” EMMAALEL DE ROUÜÉ
IIKl.'\C40KMIEntsltiSCim>TlO!tSRT KU.I.ES-l^rTRe*>
H’BLIF. l'AHLES SOINS
DE
M.LE V” JAOQIÎESDE ROIGÉ
IMPRIMERIE NATIONALE
M DCCi;
LWIV
DigitUedby
GoogI
DigitizedbyGoogle
\
MO^SIEUIJ
I-I5VINÇ01S LENORM VNT.
(HierMonsieur,
Enlisantilernièreniont le[iremiervolume devotreremarquableFmii lurlapropafralmide l'nlphahH phfniriendamTnncim monde,je renronirais, danslapartiequiserapporteà l’oriqinederetalphabet,laphrasesui- vante;tiLaquestiond’origine(de ralphabel phdnicicn)aéli?rdsolne
«dans unMémoirerapilaldeM. deHougé d’une manière qne, pour
«noirepart,nous regardonsrommedéfinitive.»Et plusloinvousrejp-et- liezque ee Mémoire,luàl’Académie desInscriptionsen n’cdlpas étépubliéetnefiltconnuque parl’analysedonnéeàcetteépoque dans lescomptes rendus de l’Académie desInscriptions et Belles-Lettres.
Aujourd’hui(|uejemetrouve surlepoint defaireparaître ceMémoire
itiirl'oriffineéfpyptiennede l'alphahet phénicien,j’éprouvelebesoindevous
expliquerlacause qui enaretardéjusqu’àcejourlapublication..Mon pèrevoulait,avantdelivrersontravailà l’inipre.ssion,retouchercertains détails etconsulterqucli|ucsdocuments nouveaux; mais,jenesaispar quelcontre-temps fâcheux,.sonmanuscrit,communiquéàdiversesper- sonnes,setrouva égaré,et,malgrélesplusactivesrecherches,ne put êtreretrouvé. Restaituneros.sourceextrême:refaireànouveaule trcvvail.
Monpèren’hésitapas; malheureusementlescirconstancesneluipermirent point deréali.scrsonprojet.
la*passage devotre livrequeje citaisencommençantvenaitde renou- velermesregretspersonnels, lorsque,enclassant lespapierslaisséspar monpère,j’euslebonheur deretrouver,enfouiaumilieudenotesde peu d’importance,lehrnuitlondesacommunicationàl'Académie,(|ui avaitévidemment échappéà sespropresrecherches.Voilàcequime|)cr- met aujourd’hui delivreràl'impression ceremarquableMémoire. Jesuis certain,cher.Monsieur,que.plusquetoutautre, vous vousréjouirezde
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l'liKI'AU;.
crllc|)iilili('uliiiii,laric-Mihituiir ^iirl'vri/'iiicfjrijftienneîlehiljilniheljiliéni- eieiiformeruiiinieriiilrniliicfioiielleci>iu|>léiiieiitnécessiircdevuiro
|>ro|)ie Kasiii ime lu projHigatioHilc l’iilplinbelpliénteieniliinsl’ancienmomie.
Vous remarquerez avec moi combienceMémoire,composéilvaplus dedouzeans,estresiéd’unintérêt.actuelmalgrélesjirogrèsdela science. J’aicrudevoirseulementchangerlemodedetranscriptiondes mois égyptiens,afindelemettreenrajiportavecceluicpicmonpère avaitadopté depuisdanssafiranimaire. J’aidûfaireaussiune addition danslaplanchei|uifutpubliée<àl'appuidesacommunicationàl’Acadé- mie..Monpèreavait,eneffet,choisicommetype de comparaisonl’ins- criplioiidu sarcophagelïEsclimiin-ezer,touten émettant des doutes sur ranliqiiiléquiluiétaitalors assezgénéralementattribuée;maisc’était.à celleépoqueleseulgrandtextephénicien qui pûtluifournirun alphabet complet.Deiuiis lors, la stèlede.\lesn,roideMoah,découverteàDliiban par.M.(îanneau,vousapermis, aprèslestravauxdeMM.Lévyetdo Vogué, de former un alphahcl phénicien d’un type beaucoup plusancien.
Jemesuisdouepertnisde prendrevotretableauîlel’alphabetphénicien, dit nrehnîque,pourlecomparer au type hiératique égyptien;et,eucela, je n’aifaitquesuivre les indicationsdemonpère,pui.sqiielapremière règle qu'il posaitpour sontravailétaitdechoisircommepremierélément
<lecomparaisonletypephénicienleplus ancienpossible. J’aitoutefois
laissé,dansuneseconilccolonne,letypei\’E»climnn-e:er ,
parce(ju’ilest citédansleMémoire<lemonpère,aucpiel je n’aivoulufaireaucun chan- gement.
Voilà,cherMonsieur,lesobservations(piejedésiraisvous soumettre enpubliantce travail.Jesuisheureuxd’ailleurs <|uevotrenomjiaraisse
enliîtcdecettepublication, carje saiscombienmonprVeestimait votre
Essaisur lapropagationticfalpliabet plii'nieien,dontlesiijiAn’est(piela continuationdecelui qu’il avaitlui-mômetraité.
VicomteJxcoijcsimHoroé, Roiü-Daiip)iiii,hodohro i8^3.
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M ÉMOI RK
«
SI»
L’ORIGINE ÉGYPTIENNE
DE LWLPIIABET PHÉ!VICIE^^
L’Acad(^mic dos inscriplions a mis au concours, pour raniiôo,
1
859, l\Hudo de rorigiiie et des dérivations successives de l’alpha- bet
pliéiiicieii;mou inlenliou n'est pas de traiter dans
leprésent mémoire l’ensemble de cette question, qui comjiorto des dévelop- pements
siintéressants pour
l’histoirede
lacivilisation dans l’Asie et l’Europe antiques. Je voudrais seulement sonmetlrc à l’appré- ciation des archéologues un rapprochement nouveau,
(piiressort de considérations paléographiques trop négligées jusqu’ici dans
lacritique
d(;sorigines phéniciennes.
La science ne paraît plus aujourd’hui conserver aucun
doul(*.surrunilé originelle desdivei*s alphabets employés
jiarles peuples sémiti(jues, et dont
lesdérivations ont embrassé toute l’Europe et une partie de
l’Asie.Plusieurs savants ont
d(‘j;\cherché sur
h.’smo- numents
écn'itsde
lavallée du
Nilleprototype de cette écriture;
mais de graves
(lillicultésont entouré leurs recherches et neutra-
lisépresfpie complètement leurs résultats. Je crois avoir trouvé
lasolution de ces dilficultés par une nouvelle étude, fondée sur
d(\sdocuments hcaucoup plus anciens <pie c<;u\ de mes devanciers, et
c’est le fruitde ce travail (p«e
jepn'*sente au jugmnent de mes sa- vants confrères.
t
J MÉVülliEsu; i;oiuci\E éovi'tikvm;
AiissiliUijtioChnmpollioti oiUpronvrl'oxisli'iiccd'unidpliahw vvriUddo, Unianl sa place, dèslaplus lianteanliijiiilè,an milion desdivei’scsrondiinaisoris(papliiqncsipiproinprcnaillesystème des écritureségyptiennes,onfutnatnrcilemonl entraîné àrerlier- clier silisoriginesdel’aljdialietséniilii|nene se relieraient pas à lapremière iinention des Egypliens.EnelTel,silatraditionétait sunisammentexplicitesurlaprovenanceasiatiqueîleslettres grecques, ontrouvaitégalement,danslesanteui-sclassiques,un ensenddeimposantdetémoignages qui enreportaientplushaut lapremière idée. Ileruiès-Tliotli,nulereprésentantdelascience égyptienne,était
nommé
cniuinelepremierinstituteurdes Phéni- ciens dansl’artdepeindrelesarticulationsdelavoixhumaine.Indépendamment ducélèbrepassage attrihuéàSauchoniathon, Pla- tonh),Diodorcl^',Plutarque'*, Aulu-GelleI*,attestentlajicrsévé- rance de cetteopinion. Anticlide,citépar Pline,faisait
même
re- monterl'inveutionjusqu’àunroiégyptienMénnn(Menés?), qui, suivantlui,lloris.saiteuEgypteavant l’époque de Phoronée. L’o- pinionde Tacite mérite de notre[lartuneattentionparticulière.(Testdéjàcethistorienjudicieuxquinousaconservélenom de
/îrtMi.sc*
comme
celuidu Pharaonconquérantdontlesprêtres expli-quaientles victoires,représentées surlesmurailles desmonunieuts théhains. Tacite semontred’ailleurségalementbieninformé sur riiistoirede l’alphabet,lor.squ’ilremarque quel’usagedeslettres delaformeioniennenes’étaitintroduitquevers l’époque deSi- monidc,etquelesnationsilaliipicsavaientconservélescarac- tèresgrecs, conformes au typeleplusancien, d’esten se fondant expressément surlediredes EgyptiensqueTacite^*nousenseigne, aulivreXI'de sesAnnaks,queleslettresont été originairement apportéesd’Egypte en Phénicie. Malgréunefoulede conjectures différentesqu’onpeut releverdanslesauteurs grecs, cestémoi-
l’ialofi.Pha'il,97/1. Ap. Plin. iinluralifif\ll, 5y.
Oiod.I,i5. -*Tafile.Anmhti,\I,
(Àmtii'ial. etc.IX.rpiest.111.
DigitizedbyCoogle
DKI/AI.I’IlUiF.TIMIKMCIEV. ;!
j'na|;osim;|mivussciilbiensullisaiits|juni'cuiislalerla|)or|)cltii(i!
lie laIrailitioiiijiiiilnmiailaux ledresnueorigine égy|itieime.
Celle o|)iuiimilulseprésenleravec plusfiel'orreàl'esprit îles savants,lorscpi’oiieutli'ouvéralphalielen usageriiezlesKgJ'p- liensliés lapluslianteanliipiité.Tantrpic l’onavaitcru cepeuple réduitàlaconnaissance d’une écriturepurementidéograpliiipie, ilétaitpeunatureldepenserqu’ileût seul servideinaîlreaux Sémitespourl’élaborationdeleuralphabet.Mais, aussitôtque Cliampollion eut formulé sa découvertedusystème phonétique,il
énonça
comme
uneconjecture très-vraisemblable ipiel’oiidevait reconnaîtredansleslettresbiéroglypbiqnes, sinonl’originedi- recte,du moinslemodèleuiélbodiqno d'après lequel auraient été composéslesalphabetsdel’Asieoccidentale. Ces idées sontexpo- sées danslacélèbreJj'tlreàM.Ihcier(p.8o);mais Cliampollion nejiaraît |iasavoir,àcetteépoque,pousséjdiisloin .sesrecberclies dans cette direction.Ilparut,
peudetempsaprèsladécouverte de Cliampollion,une tentativedera))procbemcnt entrelesdiversalphabetsdansunKssai de M.de Paravey surles lettresetlescbilfresde touslesjieuples.
Suivantlesystème général,formulépar cet auteur,toutesles figuresdeslettresdes dilVérentes nations proviendraient des signes quiservent à représenter,dansl’ancienne écrituredes Chinois,le cycledes douzeheures et celui des dix joure.Dansl'iiypolbèse quesoutientM.de Paravey, ces caractères, primitivement inventés danslepremierempireassyrien,auraient été plustarilimportés enChine,oùilsnesontpasdevenusalphabétiques.Partisdu
même
centre,ilsauraient,parunevoieopposée,gagnélaSyrie et l’Egyiilc.Comme
conséquence deceltesupposition,M. dePa- ravey enseignequetouteslesvariétésdes alphabets doivent leur origineaux formes antiques des vingt-deux types chinoisqu'ilin- diipie.On
conçoit,d’aprèsl’exposéde ce .système, tpie,dansles tableauxquiluiserventde juslifiration, quelqueslettresphéni- ciennes se trouvent réunies, surlamême
planche, aveclesh‘ltiTsDigilizedbyGoogle
'i MiiMoiiiuSt11i.itiiiüiNKi;(;vi‘ïiK\M-;
('•|;y|)licimcsil'arlicuiulrmisemblable;maiselless'ytrouvent:i\ee touteslesl'ormesd alpbabet deruuiverseteu vertu dun|)riuri|)e entièrenieul diiïéreulde relui(|iiej'c\|ioscraidansce iiicmoirc.
Ilest dillicilede croire (|uel'espritsipéuélrautde Cbampolliou SCI) soittenu àsespremiers a|)crçuset ipiiln’aitpasfaitdenou-
\ellestentativesderapprorbemeiils, «piamlsesprojjrèsreureiil misou possession des écritures cursives del’I'lj'jple.Peudelomps après samort, Salvolini,{{uidésansdoute par <|ueb|ues notes de son maître, voulutfairefaireununuveaupas üla(piestinuqui nous occupe:ilprétenditdémontrer queleslettrespbénicienues avaientététiréesdecertains biéro(;lypbes.Maislescomparaisons établiespar Salvolinipèclieiitpar denombreusesfautes contrela rriliqiie.
Knpremier lieu, entraîné parledésirconstantde substituer sesMiesàcellesdeCbampolliou,Salvolini avaitétendu sonalplia- bel,non-seulementàtoutesles>01011111jdioiiétiqiiesobservées jusijuesouslesempereursromains,maisencore àunefoulede sij’iiesipiinefurentjamaisemployésalpliabétiqueiiicntparles Kj'vptiens; seslistessont(;rossiesparniieipiantitéd'erreurs pro- venant de variantesmalconqirises.Ilsedonnaainsiledroitde comparercbaipielettrepbéiiiciennoànueviiqjlainedeslfjiim très- ilill'érents,etileût été bien éloiinantde ne pas rencontrer, dans unelisteaussiétendue,une formeprésentantquelqueanalof;ie aveccbacunedeslettrespliéniciennes.
Secondement,Salvolini n’bésite pas à indiquer
même
des formes déinotiipiescomme
ayant servideprototypeauphénicien:ilne faitpas attention à rénorme,anaebronismequ’entraîne cettesup- position.Cen’e.st.enelVet,queversletemps del’.sanimélik1"quel’onvoitapparaîtrecelleécriture iloiiblenientcursive, àla- (|uelleonadonnélesnomstYenrhnrialeou dedémoliijur.Tirer des lettresdéniotiqiiesl’oriîpneducaractèrephénicien, ceseraitpor-
Saivoliiii.Antilt/xf .(>.
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I)l<:
i;Al.lMiABKT iMlÉMCllî.N.
Ici*àla
diruiiolojjie une
alleiiileégale ù celle
(|iie l’on [lüiiiTailcomineltrc en anienanl Moïse
lacour des Ptolémées.
Salvolini n’est pas mieux d’accord avec
lesrègles de
lacritique en employant
lesl’ormes les plus récentes des écritures sémitiques, lorsque
letype
leplus ancien ne
luifournit pas
laressemblance désirée. Ainsi établie sur des bases contraires à toute règle paléo- l'rapbique,
laconcordance de Salvolini conduit à une conclusion tout à
faitinadmissible
:des lettres, dont l’origine unique ne peut faire l’objet d’aucun doute, dériveraient, suivant
lui,de plusieurs biérojjlypbes dilférents. V^aJpha grec, par excnqilc, et l’ancien iikph araméen proviendraient du signe de
latète bumaine. Valcpli de riiébreu carré aurait au contraire été
tiréde
l’aigle^
])arl’inter-médiaire du démotique, et Yukph syriaque devrait être rapporté à
lafeuille de roseau
On sera néanmoins étonné (|ue Salvolini
aitrencontré
sipeu de rapproclicments exacts, quand on verra l’extrême ressemblance des formes que nous serons amené à comjiarer entre
elles.Le per- pétuel anachronisme qui domine tout son travail est
lacause de cet Insuccès. Sur vingt-cin(| lettres asiatiques qui figurent dans
letableau de Salvolini, je ne puis citer que quatre rapprochements heureux, sur
le len,
le het
l’x;et encore ces similitudes pour- raient paraître fortuites, car elles sont fondées sur
lacomparaison de types trop modernes,
(|uienlèvent à
ladérivation tout son ca- laclère d’évidence.
On ne voit pas que
letravail de Salvolini
aitentraîné
laconvic- tion des savants
cpiise sont consacrés dans ces dernières années à l’élude du phénicien. Notre savant confrère M. I.cnormanl, qui avait également assisté aux premiers développemeiiLs de
lascience hiéroglypbiipie, a formulé, dans son cours d'histoire, un système tout dillércnt sur l’origine des alphabets sémitiques. Ces leçons, que j’avais entendues et dont
legrand intérêt restait présent à ma mémoire, n’ont pas été imprimées;
j’aiprié
lesavant jirofesseur de me communiijuer
lesidées
rpi’ilavait alors développées dans
DigitizedbyGoogle
ti MKMOIHKSllll|.;()R'K;IM:KGIl'TIliNNt:
son(Miscii'iH'inenl,aliiideIciii’doniuu’ place danslel•l•snlnésoni- inairc<|iiidevait préctlder l'expositiondemesnouvellesconjec- tures.M.Lenonnaiitabienvoulu
me
communiquerlesnotes mêmesde son cours,etje croisainsipouvoirrésumerfidèlement sadoctrine sur ce pointdelascience.S’appuyant surlejiassajjetantcommentéde Sanrlioniathon, .\l.I.cnormanl reconnaît d’abord,dansle
nom
deTbotlidonnéà rinventenr desIclircsphéniciennes,unetracemanifestedolatra- dition(pii raltaeliaità1É{jy|)lcrinvenlionjireinièrcd’un alphabet, c’est-à-direduchoixd'un ccitalnnombredefiijurespourexpri- merlesdiverses articulationsdont secomposelaparole.Cetteno- tionfuudamenlaleétaitaccompagnée,danslecoursd’histoire, d’une quantitéde citations heureusesetdera|iprochemcnts ingé- nieux,mais qui ne se rattachent pas directement au sujetqueje traiteaujourd’hui,(jn’ilmesoitcependantpermis direiciavec (juel plaisir j’airetrouvé,dans ces leçons dei838,des pressenti- ments extrêmementjustessur l’essencedel’écritureassu’ienneet surlegrand rôle(juelesmonumentsasiatiquesétaientappelés à jouerdansIhistoireantique,renouveléepar l’archéologie.Kncequiconcernelesenqunints directsfaitspar l’alphabet phénicienàl’écritureégyptienne,lesystèmeproposédans ce cours d'histoirepeut se foi'mulerdelamanière suivante;les l’hé- nicieiisauraient choisi,danslamassedes hiéroglyphes qui frap- paientleui'syeux,uncertainnombredefigures.Lechoix aurait été dirigédetellesortequecliacpieobjetprésentât,dansl’initiale de sonnom, undeséléments nécessairesàl’écrituredesmotsde lalangue phénicienne. Ainsionauraitemprunté aux monuments égyptiensledessind’unetêtedeh<euf,etsans s’inquiéterdece (piecelapouvaitsignifierdansleshiérogly|)hes,on en auraitfait r«vagueou«fcp/i,«,dusystèmephénicien,parcequelemot liauf,n"?»,aloiijih,commem;aitparunaleph.Lesobjetsainsi choisisn’avaientpasla
même
valeurphonétique dansh'sdeux écritures;lesSémites, ayanta]qn'isqueleségyptiens avaientcom-—
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DK1;U.IMIAI!Î!Yimik.mkik.n. 7
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|iuso(lesleltirstlaprèsleprincipe«piemous veiious«l’explupier, auroiil seulemeiilvoulu imiter leur imHlioJeeu leur eiupruulaul iiucertainuoiuhre«leligures, etIt'snomsanti«piesdeslettress6- utitii(uesnousperuictteutencore,danslaplusgrandepartie«le laliste,dereconnaîtrelesobjets,primitivementimitésparun dessin grossier. VoicicommentM.Lenormantétablissait.sacom- paraisonavec <|uebpiesbiéroglj[)bes: akph,bwiif,provien- draitdelatètedebœuf bclh,maison,dujdaiidelaile- meure
Q,
«piel’onauraitréduit àmoitié,].Le<|,plié,bouche, devrait souorigineau signe delabouche<=, oujieut-ètreàsa forme hiératiipic «p;le<^,resch,li'lc,àlatètebumaincvue de proiil,*.Le aiph,main,estcomparéàlamain,lesdoigts étendus, lesf,mim,eau,aubassini»»;le4,ilalelh,porte, anbattant d’uneporte, Leo,aîn,oeil,estrapprocliédela liguredel’œil exprimé<pieb[uefoisjiarlaseule])upille«.\l.Lenormantfaitremarquericiune ressemblance«leson,en ce
<|ue l’œilservait«pielqiiefoisàécrirelasyllabean;noosrevien- drons sur cetteremanpieimportante.Le y,ijuiij,auraitdel’ana- logieavec
,
lafaceliumaine.I.esamech delaforme ressemble ausymboleTat,|,vulgairement appelélenilomèlrc.Le0,ibelb, aétécomparéausymbolegnosti«[ueduserpentquiformele cercleeu semordantlaqueue;sonnom
parait,encllet,signilier serjnnl.Lecbcl,enclos,(<;,.sembleimitédelanatteg,qui,en égyptien,est lalettrep.Le schin,dent,peutrap|)clerœ,la boucheavec ses dents, etle-jr,tau,unesortede croix,j-,quisert àécrirelaparticuleam. Itcstcntsixcaractèresilontlaressem- blance paraiti\M.Lenormantplusproblématique.Leq,mitv, peutavoirétéimitédupiipietdesbateliers le<y,:ain,de<pnd(piearmetellequele cimeterre des IMiaraons.Le «,km/, main,peutseretrouverdanslesigne•••,«piireprésentela mainferuR-e, etlelamed, 4, danslefouetsacré f\..M.Lenormant peii.se«pie le hé, n’estpeut-«Hre«pi'iindédoublement ducliel,et
«pieleA.p;himvl,chameau,pourraitêtrenueadditionpliéiii-
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cieiiiK’,puisqu'iluo parait pasquelesÉjjyplicus aientpossédél’é- (juivnlt'iildecettelettic.Enfinleij,iionn,dontle
nom
sijjnilie puimm,laijpelleré(fypticn«OTttt,abi/xsiis,quis’éecitparlesym- bole deseauxT(destl’ensembledes ia|)pcocliemciitsquejetrouvedansles notesdeM.Lenui'uiant.
Lesystème(piejeviensd expliquer peut se laisumerainsi;em- pruntfaitparlaIMiénicieàrEjfy|)le,i"delamélliode alpliabé- li(|ue;a"delajdupart des figures prototypes deslettres,maisen leur attribuant des valeursdiHémitcsetentièrement iiidci>cudautcs durôlequeces signesavaientpujouerdansrécritureégyptienne, carlajdusgrandepartiedesfiguresindiipiéesn’appartiennent pas àl’alpfiabetbiérüglyplii(|ue.
D’autres savants sontrevenus,au contraire, dans ces dernières années, àl’idéed’uuefiliationplus directeettelleàpeuprèsque l’avaitcourue Salvoliiu.
Je doisaccorderune mention[larliculièreausystèmede M.l’abbé Van-Drival, exposé dansunegrammaire comparéedeslanguesbi- bliques.Pourlesavantabbé, cliaquelettre ]diénirieiiiiedoitpro- venir d’un signe ('gyptien,exprimantl’articulationcorrespondante.
1,0résultatliualdenos recberebesnousamèneraaux
mêmes
con- clusions,maisjiardes voies eiilièrement dilTérentcs, etnotreta- bleaudeconcordancen’auraaucunrajiportavec celuideM.\an- Diival..\upointdevue graphiipie,lescomparaisons proposiiesdans.sa
grammairesont établies avecunsoinextrême,etl’auteur aurait sansdoute atteintlebutqu’ilse proposaitsilesmatériaux conve- nables eusseut été entre ses mains. j\lalbeui'euscmcnt.M.Van-üri- valprend|)Ourmodèlesàcomparerlesdiverses formes alpbabé- ti(pi(‘sde touteslesépoipies;ilnelesrattacbepas,
comme
l’eiU exigél’étatdelascience,àunseultyjieancien.Ilemprunte,au contraire, à Salvolinil’idéequifaitjiroveuirtoutescesvariantes des signesnombreux(piicompo-saienll’alpliabelbiéroglypbiqueDigilizedbyGoogle
1)Ki;.\l,Pll.vilErl'IlÉ.MCIE.N. !l
(lesliasl('iii[is.II(lisliiijjue,|)arexemple, dansles «/ep/tetlesal-
pliii,sixvan(H('-spiiiicipales etrapporteleurorijjiiieàsixliicîro- j’Ivplies (liIKreuls.AumilieuJe ces hypothèses,ilometpiaîcisé- mentraiiciciiueformephéiiicicime^,etlavéritableijeutilicalioii luiéchappe.M.Vaii-Drivaljiaraîtd’ailleursii'avoircoimuaucun des travaux ivcentssurlesécritures é(;yplieuiies,carilemploie,
comme
Salvoliui,unequantitédesi['uesaujourd'hui éliminésde l’alphahel |diurauni<{ue. C'estainsiqu’ilprend pourdes a simples dessijjnestelsque», dontlalectureest liap; quiest lasyllabe lé,etc.D’autres fautescontrelacrili(jueont été é('aleinentcommises danscettepartiedelaGriimmuirc comparée deslanj’uesbibUiptes.
M. Van-l)rivnl
nomme
l’écrituredémoticjuecomme
sonélément de comparaison;heureusement,cesontréellementdes signes hiéra- tiques(ju’ilemprunteàlaf'rammaire deChampolliou,etcelte er- reurlesauve des conséquences d’un anachronisme. Maljjré ces dé- fautsdeméthodeetl'emploitropfaciledes variantes,larecherche de M.Van-Drival ayant étéfaiteavecbeaucoupde soin, queh|ucs concordancesheureusesont été ajoutéespar cetravailàcelles qu'avaitdéterminées Salvoliui. Jetrouveseptlettressémitiques misesenregarddeleurs vérilahlestypeségyidicns.C’estsans douUîunprogrès;maisl’espritn’acquiert,sur ces points,aucune certitudeenétudiantlestableauxdeM.Van-Drival, parce(jue lessinqtlesvariantesde cesmêmescaractèrespbéniciens sontcom- parées à d'autres biéroglypbes.I"j\l.Van-Drival rapporte bienunedes variétésdudaleth,-v, àlamain
—,
abrégéedansl'écriturebiéralupie; j’espèreprouver lavéritéde ce rapport..Mais,dansson tableau,lesautres foruu's dudnicllietdudeltasonttiréesparluide boit hiéroglyjdiesdiffé- rents.a"Les variantesduq, iraw, proviendraientdedix signes(‘gyp- liens.Lecéraste*
—
,queje reconnais |)our seultyp(!originel,s’y trouveavech?sautres.MKMOIIIKSLIlI/OIIIGIMKKGVI'TIKWE
'*. I
lu
Lellwtli,0,estra|)[)rocliéavec justesseduIé(;y|ilieiiîle lal'oniiec=;maislesélémentscomparéssonttousdeuxcxlrè- memcnt modernes,en sortequeleurressemblanceestpresque lorluite.
/i“Les variantesdujihr,s, sontrap])rocliéesdequatreliiéro- l'Iyplies;lep, quenous croyonslevéritabletype,estmis en re-
^;arddel’iiébreucarrés;maisranciennel'ormephénicienney n'est
même
pasdansletableau,ensortequelesintermédiaires sont toutà faitinexacts.5"Ilfautundiieautantdup,quoph.La fonnelatine() estrap- prochéedusimpleJ, mais au milieu du sept autressi|;ne$et sans aucunemarquede préférence.
LeschinetleInmfd sontempruntésautableaude Salvolini;
maisM.Van-ürival a rejetélerap|)rocbcmentduhé,établipar cetauteur avec succès,quoiquesans jireuvessuflisantes.Enré- sumé, M.Van-Drival afaitfaireun|iasèlaquestion, puisqu’il a ajouté,auxlettresreconnues par Salvolini, des conjectures, dont nous prouveronsrexactilude, surciii(|nouvelleslettres.Mais ces conjecturessont|)erduesanmilieude fausses appréciationssur lesmêmeslettres,étudiéesdansleurs autres variantes,et,quant àtoutlesurplusdutableau,lesdéfuntsdeméthodeque nous avonssij'iialésont conduit l'autcnrdela(iiummaire tompairràdes résultatscomplètementinexacts.
nÈGLKS CRITIQUES QUI DOIVEXT OUlUKR LESCUNPMUISOXS.
J'avaistenté,à jilusieursreprises,de pénétrerlesobscurités de cette question;mesell'ortsn’avaientcependantété couronnés d'aucun succès avant l’époqueoùdeséludes paléoj'rapbiques sur rA(;edespapyruségyptiens
me
permirentdecomparerlesformes desécriturescursivesusitéessouslesdiversesdynasties.J'eus alorsentrelesmainsuntypeancien, très-cnrsifetnotablement dillérentde celui des textes hiératiques plus récents. Les ressein-DigitizedbyGoogle
DICi;M.flUllKTIMIKiNICIK.N.
n
liliiiiccs,\oili‘cs|)liisliii’dparlaiiiarclic(livarguntoilrsdouxrcri- liiresjserôvuItTcnt d'tdles-im'mcs surit» nionuincMts ajiparltMianl àiim>époqueplus voisinedupointde jonction.
Ilétaitnécessairetout d’abord de bien concevoirlesconditions suivant lesquellesunpeuple peut ein|)runlerunalphabet àscs voisins,et lesconséquences nécessaires d'un pareilemprunt.I.’in- lluencedu premierpeuple peuts’étreexercée d'unemanière plus oumoinsmarquée;onpeutsupposer,avecGbampollion,le simpleemploi d’uneméthodesemblabledanslacomposition d’un alphabet;on peut, avec M.Leuormant,ajonler à cettepremière supposition l'imitationde certaines ligures d'objets.Maissinous allonsplusloin, etsinous prétendons (|ue l'alphabet phénicien aitététirédetoutespiècesd'unalphabet égyptien", jecroisque nousdevrons,pourvérifierlavaleurde cette assertion,diriger notretravaild'aprèslesrèglessuivantes:
1"Cdioisir letvpe jibénicienleplusarchaïque.
9"Reconnaitrelaformedes caractères égyptienscursifsàune époqueaussireculéequecelleoùl'onpeut placerl’originedel’al- phabet sémitique.
3°Les caractères àcomparerdevront être choisispar préfé- renceparmilessignesalphabétiques.
4“Lacomparaison sera établie signe à signe et en se confor- mantàlacorrespondance des articulationsdanslesdeuxlangues.
5°Nousdevrons ensuitefaireressortirlesressemblances des lettresainsirapprochéesetchercher à explic(ucrlesditférencesen étudiantlescirconstancescjuiontpu dominerlcui"Smodilications respectives.
Gomme
ilestnécessairedebiens’entendresurlesprincipes quipeuventrendreladémonstrationrigoureusedansunere- cherchecomme
cellequej’entreprends, je discuterai d'abord briè- vement chacunedes règlesqueje viens deme
poser.Iltombed’abord souslesensquefou devra s'attacherauplus ancien type phénicien,aulieuderechercher des ressemblances
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1i
MKMOmii
Sin L'OIUGINEÉGÏl’TIE.N.NE lortiriU'Nauluilifude loutosles variaiiles amuiiéesles leiiips et les lieux.Le sareopliage ù’Ksclimmi-e:er[iré.seiite,dansluludle iu.s(Ti|ilion<|uiledécore,unalplialietcoui|det,quinousservira demodèle,(luelqnespierres(jravées,àléijcndcsphéniciennes, sont |)eul-èlre plus anciennes; maisilfauttenircoiu|)lede l’nbré- vialioiinécessitée|>arl’exiipiitéde ces muiiumenls.Dans uneins- cripliontelle(juecelle d'Kschmuii-ezpr,legraveur, plus librepour lesdéveloppementsde son travail, aputracerdesrormes plus complètes;illuiaétépossibleégalementdeconserver,dansla grandeurrespective utdansluposilionetl'inclinaisondeslettres, lesdiH’érences<|ue lechamprestreintdes pierresgravéesne,pou- vaitadmettre aveclamême
tidélité.Sil’onrédéebit àl’anticpiitédelaconmiissanrcdel'écriture chezlespeiqdiïssémitesetàl'ilgeprobableducaractèrepbé- nicien,importé en(Irèc.eetenItalieavantlesépoqueshistori- ques, on restera convaincuquelesinscri|itionsretrouvéesjns(pi’ici sontdéjàsé|)uréespar [dusieurssièclesderinveutionde cette écriture.CeseradoncresterdansleslimiU^s,approuvéespar une.sainecriti<|ue,que dechercher à reconnaîtrelesaltérations (|uiavaientdéjà|)umodilierlescaractèresphéniciensautemps d’/;.sc/iwiH«-e:cr,etde nous aider à cetelletdes ancitunics formes grecquesouilali(pies.Iliennenousforce àcroire,apriori,(|ue lestypes aientdàêtre conservés plus fidèlement dansune,région quedansuneautre,etnousnedevonsriennégligerde ce qui nouspeut conduire aux formesdutype origineldeslettressémi- Im|UCS.
(tuoiquelesvariétésaramécmiesselaissentengénéral assez facilement déduiredeslettresphéniciennes,onlesconsidère néanmoinsaujourd hui
comme
unsous-genreas.seztranché;nous devronsdoncexaminer,pourchacunedeslettresaraméemies, quelle apuêtrelaloidesa dérivation, l’idvienl-elledumême
élément égyptien'/Kn|u•ovient-elle directement,oun’est-ellequun rameaudétaché plus tardduphénicien?Sinotre proposition gé-DigitizedbyGoogle
DK i;\U‘llAI’>KT PIIKMCIKN.
1.ÎinM’alo esl exaclo. nos lappioclienieiils dcvronl répondre à ces
fjiioslions.J’ai
dit ensuite que nous extrairions des manuscrits é{]yptiens un alpliahot cursil d’ime anli(juité sudlsanle. La première ex|>loralion du caractère pliénicion nous apprend
qu’ilne se compose pas
d'i-mages complètement dessinées,
tellesque nous
lestrouvons dans
leshiéroglyphes; nous y apercevons seulement queLjues
traitstout à
faitanalogues à ceux qu’a produits dans l’écriture hiératicpie uiu‘
abréviation conventionnelle. C’est d’ailleurs dans l’écriture cursive que se trouvent
lessignes dont
latrès-grande ressemblance a tout d abord été reman|uéc par Salvolirn.
Ilest ])resque superllu d'ob- server que l’on devra choisir une écriture assez ancienne pour que son usage
aitprécédé l’origine des écritures sémiti(pies. En négli- geant cette règle, on pourrait être amené, comme Salvolini, à des ressemblances de formes dues à un siiuple basai’d et tout à
faittrompeuses.
I.<esécritures cursives des divers siècles présentent, en Egypte, des diflérences notables ou point de vue grapbi(jue.
Ilne serait pas admissible de chercher l’origine du phénicien dans une forme hiératique plus moderne que celle des papyrus de
la XIX®et de
laxx® dynastie, car
ilne paraît pas possible que
l’écri-ture sémitique eût pu être inventée plus tard que
lexin® sièchî avant notre ère. Mais nous pouvons remonter plus haut;
lesSé- mites peuvent avoir appris
l’artd’écrire dès leurs premiers
raj>-ports avec l’Egypte, et
c’estunicpicment
laplus grande ressem- blance des caractères qui nous indi(|uera l'àge probable du point de jonction.
Les lettres démoti(pies sont trop récentes pour jouer aucun rôle dans
laquestion d’origine; elles nous montreront seulement ce que deviennent deux
.sériesparallèles qui s’avancent, d’une ma- nière complètement indépendante, dans
lavoie des abréviations.
Nous devrons ensuite conmiencer nos recherches par
lescarac- tères égyptiens
(piicomposaient l'alphabet, \oulant faire un alpha- bet,
c'étaitnaturellement ceux-là (jue
lesSémites devaient se fain*
DIgitizedbyGoogle
14 MKMOIIIKsuit|;011K:IMÎikiVl’TIKN.NE
•nsi'ijjncr,s’ilsontrùellciiK'iitprislesliiér<){;r:mimaleséj'jplieiis pourleursimùlres.Ajouloiisquecétaieiitlesseulsearaclères pliouétiquesquipussent passerd'uriclangueàl'autresansincou- vénieut.Les études réceules sur l'essencedusyllaliisiuedansl’é- critureassyriennenousontrévélétouteslesobscurités quiac- compagueiitlesvaleurssyllabi(|uesd’uusignelorsqu’on lesa Irausporléesdansl'écriture d'uiinouvel idioiue.Leiioiiidel’objet, lesymbolisme connuquis’yrattacbaitformaientdanslajiremière langue dosmoyensîlenuiémouiquenaturellequi aidaient à re- tenirlessyllabesdontonavaitattachélavaleurphonétiqueà chaquecaractèredecette sorte.Mais,lorsquel’ona|>pliquaitce signe à valeursyllabique àl'écritured’unautrelangage, celieu figuratifou symboliqueécliajipaitàl'esprit,eu sortequelalec- turederécriture assyrienne,telleque nouslaconnaissonsaujour- d'hui, devaitexigerde grandseffortsdemémoire purement méca- nique.
Les Phéniciens ne paraissent avoirempruntéàleui’svoisinsque deslettressimples, caroune trouve chezeuxaucunsignesylla- biqueouidéographiijiie.Orralphabet égyptien des ancienstemps esttrès-restreintilanslenombre deseslettres.Champolliona posélepremierlesbasesdeladistinctionnécessaireentrelesdi- versâgesde l’alphabet égyptien.11remanpiatoutd’abordqu’un grandnombre docaractères,employés alphahétiquementsousles Grecset leslîoniains,n’avuientpas jouéle
mémo
rôledansl’écri- turedestempspharaoniques;ilintroduisitégalemimtuneautre distinctionfondamentale en créantuneclassede signes qu’d ap- pelleinitiaux,et(pii nejiouvaientservir(|u’àécrirecertains mots;leur rôleplionétiijueétaitdonchorné,etilsne faisaient pas partieduvéritablealphabet. Salvolinisembleavoirèplaisir négligé cesutilesdistinctionsdans son alphabet général,et c’i;slà M.Lepsiusquelascienceestredevabledupremiertravailmétho- dique surlaclassificationdes divers signes |)honéti(pies desKgyp- tiens. (jesavantphilologue précisalecaractèredes signesmninnés—
-C
igitged dyGoogleDEI;AU*I1.U1ETl-IIÉMCIEN. i:i
iiiiliiiii.v|)iirCliiimpollioii;ilrecoiiiiul,danslasuns, dassijjnasà
valeur sjllabitiua, etdanslasaulras,descaE'aclàresseini-idéoj;ra-
|)lii(|uas.LavarilahlealplialialdeIctti'essimples seréduisitdès loisiàunIrès-pclitmiinliredesi{;nas.F,asremai'(|nesde M. Lap- siusouiélâvérifiéesclap|di(]uéasdepuis celenipsavec succès par Ionsles cjfyptolo'pies.Ouebpiesl'aresniudificationsont étéin- troduites parlesprojjrèsdudécliilIVement;maisral|)lial)aldes tempspharanni(pies reste, aujourd'liui
comme
alors,composé pour nous, avec toute certitude,dequinzeon seize typasauplus,i|iie leshiéroqrammalesécrivaientavecuntrès-petitnombred'Iiomo- plioncs.Ilestàremarquerque!'uu<;mcntationdunombredes signes alpbabétiquescmplovésdanslesinscriptionsmonumentales auv dernièresépoqueseutbcauconj) plusdepeine à se ré|iandredans lesécritures cursives.L'Iiiératiqiien'emploie |)ourainsidirajamais cesnouvelleslettres.Quantàrécritui’cdémotique, M.IJrugscli avaitcrud’abord àrevislencad’un aljdiabattrè.s-v'-lendu,etson premier essai admettait l'ezistence denombreux bomopbones.Mais son espritpénétrantl’eutbientôtaiTÔtédans cette faussevoie,.la fisvoir à cette époijue,danslaJjrllreùM.de quel’éci’i- turedémotique,calquée sur l’ancienmodèleégyptieti, contenait,
comme
celui-ci,descaractèressemi-idéographiques,dessignes syllabiquesetunalphabet assezrestreint.M. Brugsclifutpi'omp- tement amenéà adopterces vues|)ar leprogrès de.sesétudes, et l’alphabetde saGrammairedihiwtiqueestaussipeuchargé dhomo- phones([lieceluid(‘sanciens hiéroglyphes.Cecaractère pereisla jusqu’àlafin,etl’écrituredémoti([uepeut servirà.sontourà prouver quelpetitnombre d'homophonesétaitadmis dansl’alpha- bel égyptien.Ilsuitde CCS explications ijuenousn’auronsjamais àchoisir, pourcha([uelettrephénicienne àcomparer,(ju’entri'deuxoutrois
fhrue nrchéoloffiqur,i5s4‘|itQiiilireiH'iH,
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10
MKMOIHE
SUR I.ORICINKKl,V l'ïlI-NNU li'Ui'Ps r'j'V|ilii'imosluiiliiiijiliis.iiiillriiii(‘s\iii,>|t-<'iiii|ouli't'iilo liiéroj]lvplicsàIravcrslosqiiolsSalvoliiii|)roini'iiailsaraiilaisio.Parmicesll•Ul•ls,(t'iiiinombresirestreint,notrechoixne scia pasencore libre, carlestranscriptionsdes Kgyptieiiseux-inèmes nousindiquerontfréquemmentreliequ'ilfaudrapréférer.
Ou
comprendfarilcmenlque deuxlan([uesaussidilîcrenlesquele phénicienetréjjyptieunepossédaientjiasexactementlemême
nombreetlesmêmesnuances d'articulations.11dut résulterdelitquelquesdillicullésdansl'cmiiloidoslettreségyptiennespour écrire cette langue nouvelle; onremarqued'ailleursdesfaitsana- logues dans ra|iplicationquelespeuplesdela(îrèce etdel'Ilalie firentdeslettresphéniciennes àl’écrituredeleurs idiomes.
On
procédapar approximation,etcesfaitsnécessitentdenotre part uneélude préliminaire surlaconcordance des articulations dans lesdeuxsystèmes.C’estunecirconstanceheureusepourlacerliludedenotre marche quejen’aiepasaujonid’huii'uhlig.ationdefairemoi-
même
cetravailde conrordauce:ila été entreprisparM.Hincks aveclaperspicacitéetlaronnais.sanceprofonde desmonuments qui distinguentce.savant.Sou mémoireaété publié,en18/17, danslesTramarûnnsderAradémieirlandaise,sousletitrede:Es- saide délcnninaliim du nombre,desnomsetdesrnlenrsdansleslettres êfrijpiiennes^'’\M.Hincks,en analysant avec soinlesnomspropres devillesoud’hommesetuncertainnombredemotssémitiques transcritseu égyptien surlesmonuments ou danslespapyrus, est arrivé àunalphabetharmoniquequilaissepeu dechoses à dési- rer.M.llrugsrh a repris,de son coté, cemême
travaildanslepre- mier volumede sa Géographie ses vérifications etlesnouveaux exemplesqu’ilapualléguer ontlaissé suhsi.stertoutesleshasesde l’alphabetégypto-.sémitiquedeAl.Hincks;ilapu néanmoinsle compléter sur quehpies pointsetsurtoutmieuxpréciserlacorres-\nalté^npttoMcertainthfnuMber, nrugscl».f)ieGrofrrnphiâàt'xaflrn
uant"*niui pnft'rrgnflhe Iriterg. clc. /h^ryplens,j».f).
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DE I/ALPIUIIETl’HÉMCIEiN. 17
poiidaiice onliimire de certaineslettres.Jetrouvedoncicileter- raindéblayé parlestravauxdemesdevanciers.Ilestprobable, eneiïet,quelesnuancesd'articulations,reconnues parlesliiéro- graniinatesdelaxix'dynastie
comme
lesplus convenablespour transcrireleslettressémitiques, étaientprécisémentlesmêmes (|uelesSémites avaient choisies, quelquessièclesauparavant,pour imiterlessonsde.leurpropre langage.Ainsi,pour|)midreun exemple parmilesgutturales, ceslettresseprésmitentdansl'al- phabetpharaoniquesouslesformesU
•~'LI certaine apparencedeconfusiondansleni-svariantes;ilnesemblepas, en effet,quelesgrammairienségyptienslesaientclasséesenplu- sieurslelti'esdifférentes.Maissinousremarquons quele3a été ])lushabituellement transcritparH,le2|)ar «»>,etleppar j, ne devrons-nous passoupçonnerque cbacnnde cestroissignes avait,danssaprononciation,quelqueafiinitéplustranchée avec lalettrephénicienne, dontonlerapprocheainsi ]>ar iii-éférence?Dansl’hypothèsed’unehliationdirectedel’alphabetpbénicien, cesnuances peuventavoir été observéesdèsl’origine etavoirlaissé des traces. J’emprunteraidoncaux tableaux deM.Ilinrks,com- plétésparM.Brugscli,ladésignationpréci,sedel'arliculation égyptienne,où nousdevrons d’abord,etpar préférence, chercher notretermede 'comparaisonpourchaquelettrephénicienne. L’al- phabetégypto-sémitiquedeM.Brug,schnousparaitcependant exigerunediscussionpréalable,carnoussommesloind’accepter touteslesconséquencesquecesavant atiréesde son étudecompa- rative.Nous commenceronspardonnercetalphabet, quicompren- draitvingt-cinq articulationssil’onadmettaittouteslesdistinc- tionsproposées:
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vinjjl-ciiiqtypos, M. Bru{jscli aduplii vingt-cinq loltrcs, (lislingncos par certains appendices, et qui
luiservent d’alpliabcl conventionnel pour transcrire non-seulement
lesnoms sémitiques, mais encore
lesmois de
lalangue égyptienne, et
c’estsur ce point (jue nous ne pouvons nous accorder avec
lui.M. Lepsius a exa- miné
lesinnovations de cet alphabet dans un appendice de son lÀvre des
rois d'I'igyple,et
il b;srepousse absolument. Je crois que M.
I..cpsiusa parfaitement raison au point de vue de
lalangue égvpticnnc, ce qui n’empécbe pas que
letravail de M. Hincks et celui de M. Brugseb ne conservent toute leur valeur en ce qui con- cerne
lesrégies ordinairement suivies par
lesbiérogrammates de
la xix*^
dynastie dans
latranscription des mots sémitiques. Je re-
garde comme certain, avec M. Lepsius, que les divers signes de l’alpbabet égyptien doivent être considérés comme homophones sous
lesdeux conditions suivantiîs
:premièrement, lorsque nous les trouvons employés comme variantes d'un même mot égyptien, surtout dans
lesmonuments d’une
.seuleet même époque, et, se- condement, lorsipie
lesdérivés de ces signes, reconnus dans
lesmots coptes, se classent suivant
lesmêmes
lois.En appli(}uant ces principes, je no distingue, dans
leshiéroglyphes, que seize types, avec leurs variantes respectives Les Sémites possédant un plus grand nombre d’articulations,
siquelqu’une de ces variantes a été employée avec persistance pour transcrire
telleou
tellelettre sémi- tique, j’admets avec M. Brugsch que ces préférences doivent être
M.
Lepsius u'eii reconnnîlque
([uinze;celtediffdrenceprovientde
reque
ce savantconqirend sousleIvpcdu
/le
repri^nlnnt
antiquedu ^
copte.
MM.
Hincks.Bircli,lîrujrscli,Ma-
riette,Clialias, etc.s'aecoiilentavecmoi
quant
àludistinctionantiquede
cesdeux
articulations.M. Bunsen
seulparaît avoir suivi,sur ce point,M.
Lepsiu.s.Je re- viendrai.surcettequestionenétudiant leslettres2ett-DIgitizedbyGoogle
itKi.'\i,iMni)i-;'rlll^;.M(:lRN. cj priseseucoiisidéi-alioii.Dansl'alpiiaheti''f{yplo-séiniti(piequiva
me
servirdebase,jedisiribiio,entcnanlcomptedecesre- marques,lesvingt-deuxlettrespliéniciennesparmilessignesqui représententles seizetypes alpliabélii|uesdesEgyptiens:UBUI.ES.
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\iipoitilili!vueK|)(Viul<|iiinouso<‘('ii|)(*,voici lesraisons soin- maires des rcclificatioMsquejefaissubirautableau al|>babi^tique deM. Brugsch:
1”Pourlesdeuxlabiales,je
me
borneàinsérerdeuxcarac- tèresbouioplioncs négligésjiarcesavant;a’Danslesgutturales, j’insèrelavariante|J,queje noted’un astérisque,
comme
étantd’un enqiloijilusre.streint.Jesupprime ladistinctiondussans(l(i(rnesch;suivantM. Brugseb,ilaurait été représentéparlesigneJ,homophone dun
=
e.Cette distinction n’estappuyée quesuruneseule attribution très-douteuse etque nousrepoussonspournotrepart.Nousajoutonslacorrespon- dancedun
avecle que nous prouveronsparun bonexenqde.M.Lepsiuscitequelques-unes desnombreusesvariantesqui, suivant toute probabilité, doiventfaireréunirenuneseule articu- lationlesquatre signesdeladentaledanslesbiéroglyplies;ils correspondent ùtroislettresphéniciennes.
Pourlemil»et lennun, j’ajoutelesboiuopliones.Quant aufa- viedetauresch,M.Brugscliavouelui-même quecesdeuxlettres n’étaientpas distinctesdansl'alphabetpharaonique;ilestdonc impossible delesséparer.
Laconcordancedutmdeetduzatnavecleas a été déjà jiropo- séeparM.Ilincks; jel’avaismoi-nièmesignaléedansleMémoire
mr
rinscriphond'Ahmès. Jeme
borneàajouterauserpent les deux homophonesaujourd'hui incontestés.Je rétablis, aveclesreprésentantsdel’aspirationfaibleou.v,
l'aigle^,que M. Brugschaexclude son alphabet. Suivantlui.
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ÜK LAI.l’HABKTPIIÉMCIK.V. •Jl
raiglen’auraiteu d’autre rdlcqueceluid'une voyelle, nualoj’ue auxpoints niassorétiqiies; maisl’aiyle écrit seul et sans autre voyelle,commenceplusieiii-smotségyptiens, ce quiprouvesava- leurpiopre
comme
articulation.Leverbe J,nlpp, porter,en copte tUTlt, devrait nécessairement êtreécrit^^p,
silufeuillef avait seulelavaleurdex.Sil'aigle|)eutau contraire figurer seul,
eninitiale,ilfautadmettrequ’ilportaitavecluilanuancede son aspiration.
Jenefaispasnonplusuntypedistinctpourlebras
—
i,malgré sacorrespondance assez constante avecles.Cettedernièrelettre esttoute particulièreauxSémites; rienneprouvequeleségyp- tiensaientpossédéquelquechose d'analogue.On
nevoitpasd'ail- leursquelesdérivés coptes indi(]ucntaucunedifl'érenceentreles initiales^et—
nientrelessyllabesvocaliséespar cesdeux signes.On
nesaitpasbienaujuste quelleétait laprononciationdu*—
,
encopte(q;lestranscriptionslerapproebentdubetdu4>grec;
ilavaitnéanmoinsunpouvoir distinct, puisquelesCoptes ontdè l'introduiredansl’alpbabctgrecaveclesautreslettresspéciales dontilsavaientbesoinpourécrire leurlangage.
Les Sémites, suivantlaremarquede M. Ilinrks, n’eurent d’a- bordquedes semi-voyelles;onne trouve pasdansl’inscription lYEsclitnun-ezerleinile’employés
comme
voyelles.Delàvient sansdoutequ’ilsn’empruntèrent pas à1Egyptelavoyelleu;ils ne prirent à son alphabetquelessemi-voyellesi, et/,—
t".iSousmontrerons<|ii’ilsont choisieneffetle,céraste*
—
pourcetype,etnonlesigne (piiselitun;c’estladernière différence que
mon
tableauprésenteavec celui de.M.Brugseb.Lesrectificationsqueje viens deproposer résultent surtoutdo AceUc<f[)(X|ue,mon|>àreIrons- pour l/qiic |iour se rap[>roclier, outoiit crivaillect^rasle parrr,h Ctiuscdu quepossible,dusysicme généralement rfM««lesemi-voyello(ju'iljoue quel(|uc- adopté.(J.de Uüugé.) fois*iln'a al>an<lonné c«tleIraiiftcriptioii
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MÉMOIIIKSLIiL'OllKlINt:K(iYl’Tlli.N.M;
ce(|iicriilphahet
me
sertdepremiertype; je conserve nénnmoinsdansmon
tnblcantouslesrcnscigncaicnlssp(''ciaux foornisparlestranscriptionsdesmotssémitiques.Nousaurons tout ériieiirel'occasionde discuter ces transcriptionsetdejustifiernos rappiDcliemenlsdansl’étudespécialequ’exigerachacunedesarti- culationssémitiques.Cesrapprochements,ijuinoussont imposéspresque touspar lesmonunicnts,nousdonneront-ilsmaintenant des resscinhiances siiliisaiitcsentrelessignes àcomparer pourjustifiernos conclu- sions? J’espère en convaincrelelecteurparlesfiguresquejelui mettraisouslesyeux.Mais,pourquelesdilîérencesn’éhranlent ])as lesconvictions,ilestnécessairederésumeren quelquestraits lesmodifications qu'avait subies l’alphabetégyptien souslesmains des Sémitespendantles sièclesquiprécédèrent l’éjioqued’i’scA- mun-e:er.
Danslesmonumentslesplusanciensque nouspossédons,ilest aisédes’apei'cevoirquel’écriturephénicienneadéjà été soumiseà untravailderégularisation;plusletemps marche,pluslesdilïé- renccs relativesdegrandeuretd’inelinai.sons’évanoiiis.sent.Ces dilîérences reparai.ssentnéanmoinsquelquefois plus tarddansles écritures cursives;c’estainsique1’/,régulariséedanslacapitale grecqueetromaine,acependantcon.servéavecuneobstination surprenanteetsalongueur relativeetsapositionélevéeau-dessu.
(lelaligne.Cescaractèreslal’ontdistinguer à première vuedans l’écrituredémoliquetout aussibien (|ucdansl’arabe,dansl’hé- breucarré,dans notreminusculeimjiriiiu'eou dans nos propres écrituri'S.
Sil’oncomparel’i-criturephénicienne,telle(|uenouslacon- naissons,avecleslettrescorrespondantesdntyjiecursif (‘gyptieu, voicilesdilTércncesgénéralesquel’onreinaniuera.Première- ment,lesformesarrondies sontpnîsquctoutesdevenuesangu- leu.ses;ilest vraide direquenousne possédons(jued(!sino- nnmentsgravésparmiceux(pi’onpeutattrihuerauxépofpu's
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DKl.,M,l•ll^l;Erl’HÉMUEN.
\
2:!
aiiciciiiies,etcellecircoiislaiiceacertaiiiemetilunej'i'aiulein- llueiicesurletracéîlescaractères.Sccondeiueiit, (|uelques-uncs deslettresont été léjjèremeut abrégées parlaportode (|uel(|ues traits.Troisièmeiiieut,l'écritureasubiuneréjjularisatiuugéné- rale.La grandeurrelativedeslettresmontre moins dedifléreiiccs:
plusieui-s traits,dontladirectionprimitiveétaitobliqueou hori- zontale,ont été redressés.Ceredressementn’estpas d'abord parlait:
l'ancienneposition borizoïitaleduAc,ttr,égyptien serecoiinnit danslapositionobliquedulie, phénicien;maisleredresse- mentlinitparchangercomplètementlapositionducaractère 3E.
sans avoirnéanmoinsaltéré sal'ormed'unemanièreessentielle.
Li plupart deslettresontenfinétésoumises àunesortede tassementdedroiteàgauche, qui leurdonne unaspectgénéral
|)lusallongé, tandisqueletypeégyptienétaitaucontraire plus largeetplus étalé danslesens horizontal.Silelecteurconserve lamémoirede cesremarques,je pen.se(pi’ilpourrasaisirpromp- tementluraisondes dilTérencesquel'onremanjucdans plusieurs lettres, etquipourraient peut-êtrefairehésiterson jugement.
i
NOTIONS SLR LES ÉCRITURES CURSIVES DE L’ANCIENNE ÉOYPTR.
Jecommence,avant toute discussion, par mettre souslesyeux dulecteurletableaudemesrésultats,afin qu'ilpuisseen appré- cierrciisenible.Sijene m’abu.se pas surlaportée des ressem- blances qui m’apparaissent, quinzelettressur vingt-deux auraient été assezpeualtéréespourijuel’hypothèse de leur origine égy|>- tieiinedevienne probableaupremiercoupd’uni.Cinqlettres,à savoirxan'etc,auraient subideschangementsunpeuplus considérables;unesixième,le j,aurait été réduite àsapartiesu- périeure; enfin,les seraitunelettred'inventionpurementséini- tiipicetquimanquait absolumentA l’alphabet égyptien.Nousver- ronspar quelsartifices lesliiérogrammates ont essayéde traduire dans1011111transcriptions cette articulation étrangère à leur langage.
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i'i MlÎMOini-SL'ni;oiuGiM';«cïptiennk
Ou
sait tU'jàsur quelle baseestétablilera|)|»ocliemeiitde ces letties.Cetableauii’estquelareprodiictiotidutableaudeconcor- dance entielesaiticulalionséjjyptiennes etsc-initiquesqui fqjure danslecbapitreprécédent.Nousavonsseulementsubstitué, d’une part, auxletti’esliébraiques,cellesdel'inscriptionA'EsvIimun-ezer, etde l’autre, aux biéroghplies,leurscorrespondantscursifs.Leslettreségyptiennes.sontempruntéesau plus ancienmanus- critdont nousayons connai.ssance.Ladiscussion qui va suivre fera voir clairementcomment nousavons été conduit àun tempsaussi reculéjiar laplusgranderessemblance des formes; maisil
me
pa- raitnécessaire,pourrinlelligencedenosrapprochements,de dire iciquelquesmotssurlesmanuscrits égyptiens desdill'érentsâges etsurlescaractèresgénérauxquilesdistinguent.On
peutdiviserlesmonumentsécritsdel’I'qjvpteendeux classes:i“ les rituelsfunéraires; 9"les livres,textesoujiapiersd’af- fairesdetouteautre espèce.Jene connais pasunseulexemplairedulliluelfunéraire qu’on puis.seattribuerauxsièclesdujiremierempire,c’est-à-direaux dynastiesquiprécédèrentl’invasiondesPasteuin.Cependantce livre existait,aumoinsdans ses parties essentielles, dèslaxn'’dy- nastie.Plusieursdesescbapitresont été peints,
comme
décora- tion,surdes cercueilsoudessarcopbagesWde cetteépoque,en sorteque nous pouvonsallirmerquelagrandedoctrinedel’immor- talitéde ràiue formait déjà,dansl’ancienempire, toutlefonddes croyances et desritesfunéraires.Cestextessacréssontécritsen hiéroglyphes linéaires,mêlésdequelques signes delaformejilus abrégéequenousmmmous
hiératique;ilssontdispo.sésen colonnes verticales, ettellefutpendanttrès-longtempslaloidelarédaction desrituels.Lesdiversmuséespossèdentquelques exemplairesdu livrefunéraire,qu’onpeutfaireremonterjusqu’àluxvm' dynastie.Unmaniisciit,cédéauISritish-MuseumparClot-bey,a été écrit
Cf.j£ilegtcTe.rle (ifgTodienbudut,p.nrM.liP|>siu*(iHf»") de
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DKI.AKPIUBKTPIlli.MCIKN. l’fi souslel’èjjnede SéliI";ill'uiimit uiijalon précieux poui’lapa- léograliiedesrituels.Beaucoupd’autres,plusrécents,sonten- corecomposésdansle
même
systèmed’écriture.Uneseconde classederituelscomprendceux qui ont été tracés en écriture hié- ratique,disposéeen lignes liorizonlales; ces manuscrits sont rela- tivementbeaucoupplusmodernes.Peut-être pourrait-on enciter quelques exemples dèslaxxn’ dynastie;cependant je n’en connais pasunseulqu’on puisse, avec certitude, placer avantlerègnede Psammétik1".Laseconde catégorie coiiqirend touslesautreslivresettoutes sortesdedocumentsécrits,soitsurdespapyrusousurdes planches peintes,soitsur des caillouxou des tessons de poteries.
On
yrencontre, depuislaplushaute antiquité, des textes rédigés en écriturecursiveetenligneshorizontales;c’estàcetteforme que Champolliona spécialementdonnélenom
d’AiVra/n/ue.On
ne connaît jusqu’icidanslescollectionsquetroismanuscrits qu’on puisseraisonnahlernentconsidérercomme
ayant étéécritsavant laxvnrdynastie.Le premierquiaitfaitson apparitiondansla scienceestlemanuscritdonnépar.\I.PrisseàlaBibliothèque na- tionaleetpubliéparlessoinsde cet archéologueh'.J’aitraduit, dansle.Mémoire surl’inscriptiondu tombeaud’.Ahmès,unpassage dupapyrus Prisse,oùestmentionnéel’arrivéeaupouvoirduroi Snefru, quip;^raîtappartenir àlam'dynastie, etj’aisignalé,dès cetteépoque,lahaute antiquitéde cemonument,({uej'appelais Lelivre leplusanciendunwndeentier.Ce jugementa été confirmé partouteslesétudesfaitesdepuiscetempssurlespaj)yrus.M. Chabasapubliédernièrement unesavanteétude sur cette composition, qui contientunesortedetraitédemorale.Lase- condepartiede ce manu.scrit, quiestcomplète,renfermeunesé- riede préceptes souvent d’un ordre très-élevé.Lediscoursestmis danslabouched'un prince
nommé
Ptah-hotep,quisevanted’a- Fac-MimUe d'unpuf/gruiéffyptiea, F. (llinbas;Leplusnitcienlivredu plf.pnrM. Prisÿpd'AviMines.Pnris.I tfioHde,pir.Henie arckéoloffi^He.
iHny.
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2(i MKMUIIIK sutL'ORIGIM-;ÜCÏPTIK^NK voiratleiiitl’dgedecciitdixansdansunevieiliessehonorào du souverain et de ses concitoyens.
M.Lepsius possèdeunsecondmanuscrit qui
m
aparuexacte- ment dumême
st\lequeceluide M.Prisse.Ilestbieni\regretter quece texten’aitpas été publié; onylitlesnomsde Khonjouet de plusieui's autresroisdespremières dynasties niempbilcs, etil contientnécessaircnient (pichpierécitsurlespersonnages de cette époque.Lemuséede Berlin possède plusieurs fragments considérables d'un troisièmepapyrus,oùl’onremarquelescartouebes d’/lmca- emhaetdeUsorlasen,premiersroisdelaxifdynastie.Ce manus- critcontient,entreautresdocuments,lamentiondesbonneurs accordés par cesroisùunbasilic.ogranimate
nommé
Khomu-an.Le contenu de ces rouleauxestdiviséen pages, qui sont tracéesalter- nativement en colonneseten lignes burizontales. L’écritureestdumême
typegénéral<|uocelledupapyrusPris.se,(|uoiqueplus confusedans son dessin etbeaucoupplusdilTicileàdédiilfrer.Je n’en])o.ssèdcqu’un décalque très-défectueux;deuxpages, copiées par moi, m'ontnéanmoinspermis de joindreunalphabetpresque completà celuiquefournitlepapvrusPri.sse.Enprésence d’nnnombresirestreintd’élémentsdecomparai- son, cen’est(pi’avecune extrêmeré.servequ’on peuténoncerun jugementsurl'égecomparatifde cestroismanuscrits. Je penserais néanmoinsqu’ondoitregarderlepapyrusPrisseetceluide jM.Lepsius
comme
plusanciensquelemanuscritdu muséede Berlin.Indépendammentdesrécits ipi’ilsrenfermentetdesciir- loucbesroyaux qu’onyremarque,lesformes de ce troisièmema- nuscritsemblent,dansplusieurssignes,montrerunetendance à se rapprocherdes écrituresdusecondempire.Quoiqu’ilensoit, cestroisjiapynissontlesmonumentsincontestablesd’une|)re- mière écriture cursive, assez dilTérentc decellequepré.scntentnos papyrushistoriquesdelaxix'dynastie,(piiconstitneutlesecond ligede récriturebiéraliipie.DigitizedbyCoogle