«sacré, s’enflamma contre Israël, et
illeslivra dans
lamain des
«brigands; ceux-ci
lesprenaient et les vendaient à leurs ennemis
«qui habitaient à l’entour, et
ilsne pouvaient plus résister ù leurs
«adversaires.
flCes
D'ot?,qui enlevaient ainsi leurs voisins pour
lesvendre, représentent admirablement
lesPasteurs rançonnant et pillant rÉgypte,
telsque Josèphe nous
lesdépeint d’après
Mané-tlion.
Les Sasu, que nous voyons constamment jouer
lerôle de Bé-douins depuis
lescampagnes de Tlioutmès
111jusqu’à
laxx'
dynas-tie,relevaient
latète après
lamort de Josué, et l’afTaiblissement progressif de l’Egypte
facilitaitalors leurs déprédations.
On doit conjecturer néanmoins que leur séjour prolongé en Egypte fut marqué par quelques intervalles où leur règne eut un cer-tain
éclat.Les noms de cinq de leurs rois sont conservés par l’Iiisto-rien national. Après avoir été iconoclastes et avoir rasé les temples de l’Egypte,
ilsélevèrent néanmoins (]uelques monuments en leur propre nom;
lacivilisation suj)érieure du vaincu
fitson œuvre même sur
lesPasteurs. On a retrouvé à Sdn, sur l’emplacement de l’antique Avaris, un obélisque où
lecartouche d’Apophis est en-core reconnaissable, malgré
lesmutilations que
lesEgyptiens ne maiKpièrenl pas de
luiinfliger après leur expulsion. Apophis éle-vait donc des monuments en style égyptien
ily
faisaitgraver des hiéroglyphes, et
lescommunications intellectuelles entre
lesdeux races sont ainsi un
faitj)arfuitement établi. Le papyrus
Sal-lier11°‘i,
qui racontait l’histoire de
laquerelle qui s’éleva entre
le roipasteur Apapi (Apophis) et lîaskcnen,
roide
laHautc‘-Egy])te, est malheureusement trop mutilé pour que l’on puisse en tirer un discours suivi;
telqu’ilest,
ilrenferme néanmoins des
faits extrè-cldos liguresau
lv|)cdesJ’nslciirs,ou
areli'ouvédes cartouchesde
roisde
celle racegrav<5ssurdes slaluesde
dynasties Lib. Judic.II,1/4.Ges vues surfacivilisationdes Pas-leursont él6pleinement confirméespar les
munumenls remarquables que M.
iMn-rielleafaitsortirdepuislorsdesfouilles de Tanis.Ouirc
des sphinx d'unbeaustyleantérieures, cequi
montre
qu’ilsavaient suen
apprécierlabeauté.(Jacques deRongé.
)DK L’ALPHAliKTIMlÉiMClEN. 107
iiiciiieiit|)rccieiix.
On
yvoitqu’Apopliis avaitauprès deluides (•rrivainsinstruitsI",etc’estd’après leur conseilqu’ilenvoiean souverainduMidiun messagecaptieux.Unautrefaitcapitalau pointdevueetlinograpliiquenousest attestépar cemême
papy-rus:Apapi ne reconnaissaitaucundes dieux de l'Égyple;iladorait Sute)(_.L’obélisquede Sdnconlirnie cefait;Apopliiss’j (pialiliel’aimédeSutex-Nousconnaissons ce personnage divinan pointdevue égyptien;c’estlemême
quel’adversaire d’Osiris, Sel ouTyphon.Son imageestcaractériséepar1atêted'un carnassier auxlonguesoreilles,aunezbusquéetquiaquelque ressem-blance avecunloup-cervier.Aupointdevue asiatique,c’étaitlemême
dieuqueBoni,en biéroglyplics,J^
et,non-seulementil reçoitlesadorations des Pasteui'S d’Avaris, mais encoreletraité de HamsèsH
avecleprincede Khélanouslemontresouslenom
de Soutex,comme
ladivinitélocaledelaplupartdes placesdela confédération des Khétas.Le premierpeupledelaSyrieetdela Palestineétaitdoncuniparleculte aveclesPasteui'sque gouver-naitApapi.Je crois qu’àl’aidede cesfaits,aujourd’huibienétablis,nous jiouvons tracer avecune grandevraisemblancelespremiers com-mencementsde l’alpbabet sémitique. Lesnomadesasiatiques, éta-blisdanslaBasse-Égypte, subissentauboutdepeud’années rinllnenccdelacivilisationrépanduedanslavalléeduNil; ils aj>-prennent à connaîtrelesartségyptiens;ilsemploient l’architec-turedupays, etladécorationolliciellequi sefaitau
nom
deleurs souverainsmontrequel’écritureégyptienne ne leur reste pascom-|ilélementinconnue.Bienn’étaitplusfacileauxbiérogrammates qued’écrireavec leur alphabetlesmotsdelalangue nationale des Pasteurs,
comme
ilsotitécritplus tardlesmotssémitiquesdans Icui'spapyrus. Les jiersonnageslesplusintelligentsdelanation com[uérante ontpuainsidirectement emj)runterauxliiérogram-SallitTII. |tl.U,a.
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108MÉMüiriK SUR LÜRIGI.VE ÉGYPTIENNEDEE'ALPHABET PHÉNICIEN, mates toutuncorps d'écritureapproprié à leuis besoins.
L’occupa-. ' tiondelaBasse-Egypteduratrés-longtciups,5iians,ju.squ'à la guerre qui mitfinà cette oppression,s’ilenfallaitcroirele frag-mentde Josépbe.
On
peut raccourcir considérablement cet espacer sansqu’ilen résulteaucunobstacle àl’introductiondel’écriture
parmilespeuples asiatiques;unsiècledecontactysullirait am-plement. L’étatpeuavancé de nos connaissances surla
chronolo-' 1)'*^égyptiennenepermet|)asd'assignerunedate à ces débuts de
. l'écriturepurementalphabétique; je ne crois pasnéanmoinsqu’on
puisseplacercetévénementàunemoindreantiquitéqu’au XIX'siècleavant notre ère.Nous pouvons présumerijuela pré-cieusedécouverte se répandit très-promptementdanstoutel’-\sie ' occidentale.Lerécitdesconquêtesde Tlioutmès111etlestributs
I qu’ilreçoitdes nations syriennes attestent déjàunas.sczliant
de-grédecultureetde richesse industrielle. L’écriture, favorisée par
*ladilTusiondupajiierégyptien,apportéparlesvainqueurs,dut se ' ’ répandreàcetteépoquepartoutoùlesrelationsdespcuides étaientlibres.JosuétrouvedanslaPalestinelavilledulivre, iSD-n'/ip,et leprincedekhéla, luttant contreKamsèsIII,menait àsa suiteson écrivaindes livres f'K
Ilneseraitdoncpas raisonnablede penserquelesHébreux aient apprisen Égyptel’artdel’écriturependantluca|itivité.Des
hommes
telsquelespatriarches n’avaientpu échapperauxpro-: grèsintellectuelsdes peuples syriensetchanaanilcs;ilsprirent sansaucundoute l’usage delaprimitive écrituresémitique au mi-lieudecespopulations.Réduite àunélément,pourainsidire
‘ < immatériel, à dessigiesà valeurde son,l'écriturenepré.sciilait plus ces imagesd'hommeet d'animaux,siabominablesaux yeux
; de Moïse. C’est après avoir été ainsi épurée et transforméeque
. , l'écrituresémitique eut l'bonneurdefixersurlapierreles
pré-ceptesimmortels dictés par Jéhovah.
Voy.lejfoünie tlePfnMur.
Dioitizedbv
TABLE DES MATIÈRES.
l>»tü-eilM.FrançoisI>*nonnant i
Hègie» critiqucg qui doivent guiderlescomparaison» lo Noüongsurk«écritureacuraivesde TancienncÉgypte a
3
Cumpnraisondes labiales a8
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3a(lomimraisondes patataiea âfi
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fàhComparauondes dentales kf)
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78Compornifton des nspiralions et voyellesva^cs 79
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n 84DigitizedbyGoogli
IIU T.UII.KDKS MATIÈHES.
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1 9799Similitudes gdu(fn»lcs entrelesdeux systèmesd’iicrilure loo Agepro|)dbicde l'imporlntion de l'alphabet en Phénicie los
FIN
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