rigoureu-sement à l’observation de cette règle.
Les deux signes s’employaient dès
laplus haute antiquité l’un è cêté de l’autre, en lettres redoublées. C’est ainsi (ju’on trouve
Les
voyellesIraiisorilesi.-,a,
sont qiiieseenles,comme nous
l’expliqueronsplus loin,endtiuliant les voyelles..10 MKMOlliKSU»1,'OKIGINKKCVI’TIK\NU
écritslesmots: se])a,et ('*.Celtecii'conslunce
assurelaparfaitehomophoniedesdeuxsignes.
On
ne rencontre pastrès-fréquemmentl’oiseau^
danslestextestrès-anciens.,\I.Ilincks adéjàremarqué([u’ilservaitplusspécialementpour l’arliclepa;mais l'usage del’articleestextrêmementrare à celte premièreépoqueW,et le
p
= ^
paraît alorsavoir étéspécialement affectéàunpetitnombredemotsdéterminés.Laleltrequi revient àchaqueinstantdanslepapyrus Prisse et danslemanuscrit de llcriin,c’estlem=p;
c’estégalementceluique nousrencontrons ordinairementdanslesnomssémitiques transcrits parles hiéro-grammtites.Nousl’avonsnoté toutàl’heuredansPuharUi=
n'iB:on peutleremarquerencoredansle
nom
de Sarepta,écritdansle papyrus Anastasi à côtéde celui des autresvillesdelacèlephé-nicienne: Tnrptila
=
C’estàVI.Hincks,qu’ondoitaussicelleexcellenteidciitirication.M.llrug,sch,dans saGéographie, rapproche encore,le
nom
lïAksapli, villede latribud’Azer,dunom
hiéroglyphique Aksapu,(]ui ligure,danslepapyrus Anastasi,parmilesvillesdePalestine.Une autre transcription bien certaineest celledela villede D'içn,dans latribud’Issachar;onlareconnaît,danslalistedes conquêtes de Seionk/,souslaformeif'»^ ^
1 .Hapunum.Jenecitequepour mémoirele
nom
de peupleÇT"
Pw-mla, dont l’iden-tilirationavecnÿSrj)eutêtrecontestée; Je négligeégalementlenom
de Tunep, et celui d’autresvillesd’Asiequi n’ont pas encore été bienidentifiées.Sinousrésumonscesdocuments, nouspouvonsétablir:i”que 1esigne étaitleseulpusueldanslesmanuscritslesplus an-ciens; a”quec’estégalementle
même
signequeleshiérogrammates ont assimilé hahituellemcnlaugsémitique.Enme
conformantauxSepacslun nomsil'Osiris;pa Jpnol’ai|Ktslix>uvéunojtoiilofols
i*slune«lesfonnos«luvoiIm* é/re.Tif on ilmisle|K»]>yms Prisse, copte.
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IIKi;VU'll.\l!Kïl’IlKMCIKN. ;ii
|iriii(:i|Kts,(|ue j'uldisculés|)ltis n'aidoncancnnclioixet jedois lapp^ocllCl'leppliénicicn desformes Iiiératiques de
.
Oril
me
semble que,pouridentifierabsolumentlalettrepbénicienno aveclesformestiréesdu papyrusPrisse,ilsuditde supposerqm;celle-ciapuperdrelescourtsappendices qui lif;urentausommet.
Nouslesvoyons d’ailleurs réduits à de simples points, dansune variantetiréedu papyrusde Berlin.Ilestvraiquela ressem-blance s’évanouitcomplètementsil'ondescend jusqu’aux formes hiératiquesdelaxix'dynastie;maisnoustrouveronsplusieurs exemplesfrappantsdela
même
remarqueàproposdes autres lettres.Quant aux pdel’écrituredémotique,ils .sontextrêmement altéréspar l'abréviation,et sinousn’avionspaslacertitudeque nousdonnelafiliationaujourd’hui incontestéeducorps tout en-tierdel’écrituredéinotique,àl'aided’abréviationssuccessives, noushésiterions àlesreconnaître.Nousne suivrons paslalettrep dansses]iéré[;rinationsà tra-versl’Europe etl’Asie,etnousterminerons en ce quilaregardejiar unercmaripie surle
nom
qu’elleportedans l’alphabet sémiti<|ue.On
saittouteslesconjecturesauxquelles ontdonnélieucesnoms deslettres:cequiparaîtcertain,c’estqu’onyreconnaîtles nomssémitiquesdequelquesobjetsetdecertainespartiesdu corps,quoiqu’onn’aitpaspujusqu’icirendreuncomptebien exactd’une moitiédelaliste,ns,signifiebouche;orlep pbéni-cieiiesttrès-peu variédanssesformes antiques, etilestdiliieile dereconnaîtred’unemanièrequelconquel’esquissed’unebouche danscetraitrecourbéausommet;p.Les hiéroglyphesdelabouche
=•et
œ,
ni leui’scorrespondantscui'sifs,n’yressemblent en au-cunefaçon.Mais,sil’onportelesyeux sur l’anciennelettre égyjr-tienne onsupposera facilement que, àl’origine, la lettre phé-nicienne avaitconservé,comme
lavariantedeBerlin,quelques tracesdesappendices supérieui's; eu sortequ’il étaitplusfaciled’y voirlinemêchuireouunelèvre avecdes dents.Cenom
debouche.auraitdonceusaraisonèl'époipieoùla Iraiisitions’opéra.Sil’on
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3i MÉMOIIIKSlilll/OlUGINKKCVPTIKVNK trouve cette conjecture vraiseinblahieelleauralemérite
J'cxpli-<|uerun
nom
très-embarrassant jusqu’ici.L’alpliabct biérogljpbiijue avaitégalementdeuxsignespourla consonneB,J, Le premierétaitleplus usité,et,par consé-quent,c’estcelui([u’ons’attendraitAretrouverdansl’alphabet phénicien;maistandisquele
nom
delalettresémitique n's (avec ledagiiesch)montreleson primitifD,latraditiondes Co])tes in-di(jueici,pourl'ÉgYpte,laprononciationV:leursecondelettre porte,eneffet, lenom
devida.Cenom
c.stécritplus ancienne-ment£im&,
maisleBgreclui-mémeseprêteà laprononciation L.D’aprèslesindicationsdesmoinescoptes,le6
seraitprononcé tantôtI'ettantôtB,suivant l’occurrence;maisilsvarientquant auxrègles qui auraient présidé à cette différence.Ilparait très-probablequecesdeux nuancesde prononciation ontdûexisteren Egyptedepuistrès-longtempsdans divers mots, et surtout suivant lesdivers dialectes.Jecroisnéanmoins quelavaleur fondamen-taledelalettre laplus usuelleJétaitV.Nousavonsaumoinsla preuve, qu’elleétaitconsidérée sous cet aspect parles biérograrn-mab'sdela xix'dynastie.Nousavons déjàfaitremarquerà propos delatranscriptiondespar= PH,
queleslittérateursde cette époqueavaientrecherché,pourlesmotssémitiques, des trans-cri|)tionsrigoureusementexactes.PouréviterlesonV,dansle motti’?,demeure,etdansbeaucoupd’autres,ilsontadoptéla combinaisonJ)<|!
=
VP.11estcurieuxde trouver,parmiles con-temporains de Moïse, desgrammairiensassez délicatspour obser-ver de|)areillesnuances. C’estdansl'àgelittéraire,quicorrespond particulièrementà laxix*'dynastie,qu’on trouve ces raffinetnenls.Un grand nombre defonctionnaires avaientétémisen rapport aveclespopulations asiatiques,soitdanslaBasse-Egypte,peuplée depuislongtempsd’Israélitesetd’antrestribuspastorales,soit danslesprovinces syriennes soumises aux Pharaons.
On
peut allir-mer(pielaconnaissancedelalanguecbananéennedevint alors unevéritablemode.Ungrandnombre de motssémitiques furentDigitizedbyGoogle
DE LA1.PHABETl'HÉ.NlCIEN. 33 inlroduiUdanslelangageliltéraire.Lesécrivainsdes|)a|)Vi'us semblentlaireparadedelaconnaissancede ces termes:j’enai réuniunnombreconsidérable;ilsnousseront |)réeieux
comme
typesdetranscriptions exactes.C’estparticulièrementdansl'écriturebiérati(piequ’on rencontre laconsonnemixte
JX.vp,
signaléed’abordparM.Hincks;elleesttoutàfaitsemblableAlacombinaisonfxirdesGrecs mo-dernesW.
Dansl’écriturehiéroglyplii(|ue,onaen souvent l'occasionde transcrirelemot maison,élémentinitialdetant denoms de lieuxbibliques:ons'estservi,àceteiïetetpar préférence, des diverses variantesdu motégyptien Bai,esprit,âme.Danslaliste desvillesprisespar.S'oionk,legroupeordinaireest c’est-à-dire:1°lacassolettebràlante, employéeoriginairement
comme
symboledumotbai,et plustardcomme
lettreB;2" l’oi-seau ba ou ra, cl3"le]=< T.Sous BamsèsII,ontrouvel’or-thographe Baila-nnta,pourle
nom
delavillede njïT’?, danslatribude Nephtali.
Le
nom
delaprincesseBaita-anla,lilledeRamsèsII,parait, au premier coupd’œil,reproduirelemême
mot:lesecond élé-mentestidentique,c’estbienlenom
deladéesse Anata; néan-moins, en étudiantlesdeuxvariantesprincipalesde cenom, on arrive àdeuxtranscriptionsqui diffèrentlégèrement entreelles.Le
nom
de cette princesses’écrittantôt: ou c’est-ô-dire;Ba-ta-anta^‘‘\ et tantôt:P.ou
i^rrîlS’
ff**'pouf•“'0transcrire:Ba-na-la-anla.11 LeBégyptiens’approchaitliii-mémeassezde l’M pourqu’ilensoit sul(ëquelquefoisdesconfusions.Ainsi, suivant l'opiniondeM.Bru|jscb 1.1, p.a68),Mfndèscalaiten «égyptien:
Dai-en-tnt,«lebouc de slavilledeTal.»».Alorslenomroyal Smendès serait tua hai-eH-tat,nom
com-mundanslaBasse>Égyp(e.Ilexiste néan-moinsunetranscriptiongrecquepli»
exactede cemêmenomdansle ry}ides (Mipynis bilingues.
Le groupe
^ quireprésente des pains, selitTadans plusieursnoms propresets’écbango aveclc.sautres ho-mophones(lecettesvllal>e.