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I
CIHM/ICMH
Microfiche
Séries.
CIHM/SCMH
Collection de
microfiches.
Canadian Institute forHistorical Microreproductions Institutcanadien de microreproductionshistoriques
1980
TechnicalNotes/Notes techniques
TheInstitutehas attemptedto obtainthe best originalcopyavailable for filming. Physical features of thiscopy which
may
alteranyofthe images inthe reproductionarecheckedbelow.D
Coloured covers/
Couvertures de couleur
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L'instituta microfilmélemeilleurexemplaire
qu'il luia été possibledeseprocurer. Certains défautssusceptiblesde nuireàlaqualitédela
reproduction sont notésci-dessous.
D D
Colouredpages/
Pages de couleur
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Planchesen couleur
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I Pagesdécolorées,tachetéesou piquéesD
Tightdistortionbindingalong(mayinteriorcausemargin)/shadowsorReliure serré (peutcauserde l'ombreou deladistortionlelong delamarge
intérieure)
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AdditionalCommentairescomments/supplémentairesBibliographieNotes/Notesbibliographiques
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Commentairessupplémentaires
The imagesappearing hèrearethe beatquality possibleconsidering theconditionandlegibility oftheoriginalcopy and in keeping with the filmingcontractspécifications.
Lesimages suivantes ontété reproduitesavecle plusgrandsoin, comptetenudelacondition et de lanettetéde l'exemplairefilmé,eten conformité aveclesconditionsdu contratde filmage.
Thelestrecordedframe on each microficheshsil contain thesymbol
—
*• (meaning CONTINUED"),orthesymbol
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(meaning"END"),whichever applies.Un
dessymbolessuivants apparaîtra surlader- nièreimage de chaquemicrofiche,selonlecas:lesymbole
—
signifie"ASUIVRE",lesymboleV
signifie"FIN".Theoriginalcopywasborrowedfrom,and filmedwith,thekindconsentofthefollowing institution:
NationalLibraryofCanada
L'exemplairefilmé fut reproduitgrâceàla
générositéde l'établissement préteur suivant:
Bibliothèquenationaledu Canada
Mapsor platestoolarge tobeentirelyincluded inoneexposureare filmedbeginninginthe upperlefthandcorner, lefttorightandtopto bottom, as
many
frames asrequired.The followingdiagramsillustratethemethod:Lescartesoulesplanchestrop grandes pourêtre reproduitesen unseul clichésontfilmées à partirde l'anglesupérieure gauche,degaucheà droite etdehautenbas, enprenantle nombre d'imagesnécessaire.Lediagrammesuivant illustrelaméthode:
1
^
]
MÊMOIRK
SUR
LESCHEVAUX
/DE ^AMÉRIQUE DU NOED
ETATS-UNIS ET CANADA
PAR LE
A
Baron FAVAROT
deKERERECH,
Coloneldu23eDragons
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MONTREAL:
IMPRIMERIE QÉNJÉRALE, 45
PLACE
JACQUES-CARTIER 1885»*>'
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SUR
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DE L'AMERIQUE DU NORD
ETATS-UNIS ET CANADA
PAR LE
Baron FAVAROT
deKERBRECH,
Coloneldu23e Dragons
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MONTREAL
:IMPRIMERIE
GÉNÉRALE,
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JACQUES-CARTIER 1885»-!»>'
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MEMOIHE
SUR LES-
Chevaux de l'Ainerique du Nord
ETATS-UNIS ET CANADA
Parlebai'onfaverot de kerbrech,coloneldu23eDragons.
Nous
avonsleplaisirdepublieraujourd'huiuneétudefort intéressante sur leschevauxde l'Amériquedu Nord
etdu
Canada. '
En
1880, lecolonelbaron FaverotdeKerbrechalorslieute- nant-coloneldu
1erChasseurs d'Afriqueetauiourd'huicolo- nelau23eDragons, étaitchargé parleministredelaguerre françaisdefaireun
voyaged'études hippiquesçnAmérique.Ecrivain distinguéetreconnu
comme un
des plusbrillants officiersdecavalerie de l'Europe,M.
de Kerbrech a réuni dansun mémoire
concis etbien fait, lerésumé
des notesre- cueilliesdanssamissionspéciale "" rapport aétéautogra- phié parautorisationdu
ministredelagu ^'^enFrancequi, en atransmisun
exemplaire à notre ami,M.
Faucher de Saint Maurice.Nous
le publions aujourd'huiau
profit de tousceuxquis'intéressentàl'amélioration delaracecheva- lineau
Canada.i:^;
—
4—
ORIGINEDES
CHEVAUX
DE L'AMISRIQUEDU
NORD.Lorsqu'àla fin
du XVième
siècle et aucommencement du XVIème,
les premiers explorateurs Européens abordèrenten
Amérique,ilsconstatèrent avec étonnement queleche- valy étaitinconnu,etqu'aucun animal de cette espèce si utileàl'homme
pendantlapaixcomme
pendant la guerre, n'existait dans le Nouveau-Monde. Aussi, les différents peuples colonisateurs s'empressèrent-ils d'amener aveceuxou
defairevenir plus tard deleurspaysd'origineun
grandnombre
d'étalonsetdejuments.C'est ainsique lesEspagnols ont introduit
au
Mexique, dansla Floride,leTexasl'Arizona,la Californie etjusqu'au Colorado, le cheval d'Espagne et le barbe ; les Français,au
Canada, sur les bords desgrandslacs, danslesvalléesdu
Mississipietdéses principaux affluents, dans la Loui- sianeet danslaCarolinedu
Sud, l'anciennormand, lebre- ton où d'autres espèces de la mère-patrie; les Anglais, dans la Nouvelle-Angleterre, la Virginie, et plus tardsur toutelacôte Est,lessuperbes-races destroisRoyaumes. En-finles Hollandais surle Hudson,lesSuédois plusau sud, et les Russes dansleNord-Ouest, ont aussi importé les ani-
maux
domestiques en usagedansleurs nations.Laissésleplus souvent en liberté dans d'immenses prai- ries, ceschevauxn'ontpas tardéàse multiplierd'une façon vraimentextraordinaire,etontformé dansla suite,enraison
du
soletdu
climat,lesdifférentes variétés localesdel'Amé- riquedu
Nord.LE
PONEY
INDIEN.A
l'état sauvage, le cheval importé estdevenu lePoney
Indien animaX de petite taille, (lm30,àlm45;)
court de partout, avec de grosmembres un
coffrerond etun
rein puissant,d'unevitesse ordinaire,maisd'unerésistancerare.Chose digne deremarque,ce poney existe partout
où
les Indiens vivent en agglomérations distinctes, soumises ourebelles.
La
naturesemble doncavoirramené
àune
sortede type unique,lesespècesqui ontétéabsolument abandonnéesà
elles-mêmes.5
—
TRANSFORMATIONS
SUCCESSIVES DESPREMIERS CHEVAUX
IMPORTÉS PRODUITESPAR
L'ÉLiSmENT COLONISATEUR.Maisilenaétébien autrement decelles qui sontrestées
,
•' sanscesseencontact avec la civilisation, c'est-à-dire avec l'élémenteuropéen.
Là, desmodifications et des améliorationssuccessives se sont produites par l'introduction au milieu d'elles,de nou- veauxétalons, par le soin apporté aux croisements, etpar
lechoix des meilleures contrées d'Europe.
IMPORTATIONS ACTUELLES.
Aujourd'hui on continue encore à importer d'Europe en assez grand nombre, des chevaux de jnir
sang
anglais, percherons (appeléscommunément
"norinanhorses") des clydesdale,quelques clevelandbays,etdesdemi-sanganglo-normands. On
aintroduit aussiaux
Etats-Unisd'^s étalons arabesetdernièrementony a égalementfait venir desrepro- ducteurs d'Autricheetde Russie.Maiscesessaisrécents n'ontpas encore produit derésul- tats appréciables etl'on paraît déjà vouloir renoncer
aux
Russescomme
présentant trop de rapport aveclestrotteurs américains.Cesimportations exercentune influenceconstante surles espèceslocalesettendent sanscesseàlesmodifierdans des sensdivers; mais cequi agitle plussur la production
du
cheval fin,du
cheval propre à la selleou
au trait léger, c'estl'accroissementconsidérablequ'apris l'élève des trot- teurs.DANS
L'AMÉRIQUEDU NORD
L'INDUSTRIECHEVALINE
ESTABANDONNÉE AUX
PARTICULIERSOU A
DES SOCIÉTÉS PRIVÉES.Au
Canada,etaux
Etats-Unis, le^gouvernementsn'inter- viennentenrien dansl'industriechevaline,quiestessentiel-lementprivée.
Comme
lesdivers haras, les étalons appar- tiennent tousàdesparticuliers.On
n'en cite quetrois qui échappent àcette règle :Cesontceux delaferme modèle de—
G—
Guelph (Province d'Ontario), établissement entretenu par l'étatpour l'éducationdesesélèvesd'aj?riculture.
Les encouragements, lesprimes aux étalons, aux pouli- nières
ou
auxpoulains, lesprix des courses au trotou
au galop,etc., sontdonnéspar dessociétésne relevantenrien de"l'administration". L'une d'elles la "National Asao- dation of Trotting-Ho'se lireeders". s'est centralisée àNew-
York.Ellecomprend
prèsde170membres
; elleestfort i-iche etsonaction s'étend sur tout leterritoire des Etats- Unis. Maisc'est uneexcei onet d'ailleursellen'encourage que Ip,vitesse au trot.En
général les efforts des sociétés sont absolumentlocauxet, ilfautbien le dire, peuproduc-tifsà cause
du
peu d'intelligence^pratique oudu manque
d'expériencedeleui's membres. Il en résulte des tiraille-
ments, des hésitations,destâtonnements des plus préjudi- ciablesàlaproductionchevaline. Il n'ya pas de pensée Mwi- Qweprésidantà toutes les tentatives faites, redressant les erreurs etencourageantlesbonsrésultats obtenus.
De
plus,aucune autorité reconnue, incontestée, neditau petit propriétairequetelétalonest bon; qu'il doit donner sajument
plutôtàcelui-ciqu'àun autreEt cependantlechoix
du
reproducteurmême
s'il appar- tient à Tespèce ordinaire, localedu
pays, a une grande importance. Ilest vrai que danscederniercas, tout étalon a généralement lesqualités et les défauts caractéristiques decelle-ci, puisqu'il estun
effet des circonstances diverses quil'ont rendue bjnne oumauvaise; mais ilpeut devenir unecause d'améliorationsil'onprocède parsélection,si,par' certainesmesures,onarriveàn'enpermettre l'usagecomme
pères, que s'ilestreconnusatisfaisant.
Avec
la liberté indi- viduelle, respectéecomme
elle l'estaux
Etats-Unis,même quand
elle est nuisibleauxintérêtsgénéraux,ce résultatne peut guèreêtreespéréetondoit s'attendre à voir toujours employercomme
reproducteurs des milliers d'animaux qui auraientdû
être castrésdèsleur plusjeune âge.DES TROTTEURS.
Lesaméricains ont
un
goût prononce pour leurscélèbres trotteurs.C'est devenu chez la plupart une véritable pas- sion ; et leur plus grand désir est d'en montrer de très\
vitesàleurs voitureslépjères :on ne se sert en effet dece genre de chevaux qu'au harnais; on les attelle seuls ou à
deux
oumême
exceptionnellementàquatre. Mais onatota- lementrenoncé àles faire courir montés, ainsi que cela sefaisaitily a unevingtained'années.
I
ENGOUEMENT
IRREFLECHIDU
PUBLIC.Le
publicenest arrivéaujourd'hui à n'estimerun
cheval qu'enraisondu
tempsqvCilmet
àfaireautrot, lemille (160}) mètres),oudes espérancesqu'ildonne, par son origine, eu égard auxperformances desesascendants.La
conformation, larégularitédesaplombs, l'élégance des lignes, la netteté desmembres, l'intégritédes organes respiratoires sont de peud'importancepourl'amateur.Le marchand
sembleavoir oubliésonmétier,carendehors dela vitesse,il ne cherche pasà faire valoir les qualités souvent réelles de sa mar- chandise? il ne songe pas nonplusà en pallier lesdéfauts partropvisibles; il neprononcegénéralementqu'une phra- se: "Cechevalfaitle milleendeux minutesettantdesecon- des." Ettoutestdit.Quant
àl'acheteur, il tiregravement sonchronomètrede sa poche,etsuitsurcetinstrument avec laplusgrande attention, la marche des aiguilles pendant l'épreuveauharnais. L'essai terminé, si le vendeur a dit vrai, sans regarderdavantagel'animal,ill'achète....Cetengouenent a produit les résultats lesplusfâcheux.
D'abordila faussé absolumentlavaleur réeUe delagrande massedes chevaux qui ont une certaine yitesse au trot.
Puisiladéterminé chez quelques spécialistes ou connais- seursuneréaction violentecontrelegoût
du
" Tvotting"REACTION CONTRE
CETENGOUEMENT.
Ces
hommes
éclairés se sont indignésdevoirpayer à des prixfantastiques desanimaux
laids,mal
bâtis, étroits de partout, tarésou corneurs, uniquement parcequ'ils étaient vitespourun
très petit parcours, et alors ils sont devenuseux-mêmes
injustespourlesmagnifiquestrotteurs quiexis- tent aussien Amérique,etqu'onnesaurait tropadmirer.Ces superbesreproducteurs ne paraissent guère sur les hippo- dromesetsurtoutnese rencontrent, ni dansl'EstnidansleNord-Est dei^Etats-Unis. Aussi,bien desgenssemhl^it-ils
/
—
8enignorer l'extence et vont-ils bien loin au-delà des
mers
chercher des améliorateurs souvent inférieursàceuxqu'ils possèdentdanscertainescontréesdeleurgrandpays.Il y aplus; il«jst devenu de bonton dedire
du mal
des trotteurs,comme
il était bien portéen Franceil y a quel- ques années dedécrierle demi-sang et d'exalter outre me- surele pur-sanganglaisquiest bien, selonnous,lepremier chevaldu monde
pour la selle ; mais il existe cependant d'autresracesouvariétés qui,pourcertainsservices, luisont avec raison préférées. Il est vrai que ces dernières sont souventd'autant meilleuresqu'ellesend 'rivent davantage.LESTROTTEURSCONSTITUENT-ILS
UNE
"HACE
"FIXÉE?Maintenant les trotteurs rméricains constituent-ils une race bien définie, sereproduisanten elle-même et remon- tantàla
même
source?Lesavissontfortpartagéssurcettequestion mais de ce que nous avonslu,
ou
apprisdans de nombreuses conversa- tions,nous pensonsquecequisuitest à peuprèsla vérité.9; ^^iV
MESSENGER.
Le
premierétalon trotteurconnu enAmérique
a étéMes- senger, chevaldepursantr anglais,importé à Philadelphie en1788. Ce célèbre fils deMamhrino
a compté et compte encoredanssa descendanceun nombre
très considérablede trotteurs. Maisc'estuneerr<!ur de vouloir rattacher àlui,tousceuxqui existentouontexistédepuiscetteépoque.
En
généralonobtientun
trotteurd'ijjjapèreet d'unemère
déjàtrotteurstouslesdeux; mais il arrive souventcepen- dantqu'ilensortun
aussid'unétalondepursang,parexem-ple,et d'une
jument
trotteuse, c'est-à-dire d'un accouple-ment
dontl'undes plusbeauxanimaux
n'étaitpointinscrit àV^'American
Trotting Register"."
WALLACE'S AMERICAN
TROTTINGREGISTER."Celivrequin'apaslarégularité
du
SteedBook
anglaisou
rançaispourle pur sangestl'œuvre d'unparticulier,Mr
J, H.Wallace,etcontientlesnoms,aveclespedi^ees,detousCel deu:-
freii sée, rein les
1
r.-"rTT.\T'""*'' r^ >•'f™V("B
—
9—
lestrotteursreconnus tels d'après leurs performances en publicouparcequ'ilsont
une
généalogie authentique.Maisiln'yapas
du
restederègleabsolueàcetégardetces inscriptionsne sefontpas avec toutelaconscience quiserait désirable,nienpartant d'une base invariable, quoique les pedigreessoientpréalablementsoumis aucontrôle d'unco-mitécomposédec«»- irspris dans l'Association nationale des éleveursde "^tteiirs.
DES FA iliLESISSUESDES TROTTEUS.
Les
nombreux
croisements descélèbres étalons trotteurs avec desjumentstrotteuseselles-mêmes, ouavec d'autres juments trotteusesdu
pays, ont produit des familles plus oumoinsestimées, etdanslesquelles on retrouve générale-ment
lescaractères de l'étalon qui a donné soijnom
à sa descendance.Maisiln'ya paslàde racepossédant descaractères identi- ques de conformation et d'allure et se reproduisant "en elle-même" sans qu'ilfailleyinfuser de temps à autre
un
sangdifférent. Il està remarquer aucontrairequ'aujour- d'hui,dansleNord
surtout, lestrotteurs ont souventcom-me
les anciennes espèces locales, le " sang-froid" (cold blood),suivantl'expression originaledes américains. Ils se sont étiolés ; ilsmanquent
de muscles de compacité, de trempe, parcequ'Us n'ont plus,par
leurs ascendants lesplusrapprochés, assez desanganglais.
En
neles" réchauf- ant"pas par des croisements intelligents, et en cherchant tmiquementla vitesse, pourunepetitedistance,onest arri- véàlalongue àces types si médiocres, si disgracieux, sijustementcritiquésparlesconnaisseursetdontSaint-Julien
\e
Roi
destrotteursk"sang
froid" estle pluséclatant re- présentant depuisqu'ilafait lemilleen211'^."Ceschevauxsontbâtis
comme
s'ilsavaient été pris entre deux planches, etétirésdanstouslessens. Ilsont lechan- frein étroitetbusqué,la ganache serrée,l'encolurerenver- sée, le dosdémesurément
longet plongé, la côte plate, le reinentoitetattachéen V,la croupe relativement courte^, lesmembres
grêles,ettroplongspourlecorps.De
plus ilsr
r
V»
—
10—
manquent
de saillies musculaires, et dans leurs "beats"(Epreuves d'unmille), si l'allure est, il est vrai,générale-
ment
belleetbaute,ilsemblequel'animalmanque
de force etquel'effortnesaurait seprolongerlongtemps..
DES TROTTEURS"PRÈS
DU SANG
"DU KENTUCKY.
Bienautres sont les trotteursqui ont dansleursveines
une
forte proportion desang anglais, que comptent dans leursascendantslesplus rapprocbés plusieurs cbevaux de cette dernière race; surtoutquand
ilssortent d'uneécurie dontle maître possèdela science des croisements, et que l'berbedu
paysoùilsont été élevés apu
donner àleurs os'etàleursmuscles tout le développement désirable. Alors
on
trouve desanimaux comme
onsait les fairedanscertains barasdu
Kentucky oudu
Tennessee, par exemple, etdontMambrino Klng
estleplusmerveilleuxspécimen qu'ilnous ait été donné d'admirer. Ce cbeval appartient àM.
leDocteurL.Herr, deLexington (Kentucky). Qu'onse figure
MW
Alfred de Dreux, a\e'/.a,\\ brûlé, zain, d'unmètre GOcen- tim,avecunetête expressive,degrands yexx^ intelligents et fiers, la ganache bien ouverte, les oreilles bien plantées, l'encolureadmirablementdessinée,longueetgracieusement arrondie,l'épaulepuissanteetbienrenversée,legarrotsorti,bien à saplace,ledessus trèsmusclé, lacôte ronde, le rein superbe, lacroupe longue et larg", des
membres
magnifi- ques,desarticulationspuissantes etprès deterre,un
port de queuesplendide et les actions les plus belles, les plus hautesetlesplusétendues qu'on puisse imaginer—
et l'onaura uneidéedecet étalon,'aussiouvert
vu
defacequ'ill'estdansson carréde derrière aussipurde lienesqu'élégant et soupledanstout son être. C'est uneperfection.
On
assure qu'il est aussi agréablemonté
quefacileà la voiture et ilest difficile dedires'ilestplusbeau
comme
cheval de selleou comme
chevaldeharnais.. .Il faut reconnaître cependant que leséleveurslesplus éclairés ne sont pas encore bien fixés sur la question des trotteurs.L'undeux,
M.
le colonel L. Brodhead,qui dirigeun
dos haraslesplus considérables et les plus intelligemment
compris des environs de Frankfort (Kentucky) celui deM.
A. J. Alexauder, penseêtre arrivé à fixerà
peu prèsla race (?)dessiens. Il croit que cette familleI
—
11—
vapouvoirmaintenant 8e continuer sur elle-même par des croisements judicieuxfaitsentreses propres produits.
Par
tantdeceprincipequ'ilfaut lesempêcher de retournerau
"
Sang
froid, " iladmet
qu'un trotteur doit compter dans sesderniersascendantsun
tiersouau
moinsun
quart de pur sanganglais. Il applique depuis de longues annéesce principe danssonharas, etil en est arrivé à pouvoirdire justement aujourd'hui quechacun de ses élèves trotteurs remplitcesconditions. Ila produitMaud
S.jeunejument
•déjàaussi célèbreque Saint-Julien. Elle a faitlemilleen
2-10|,c'est-à-direen
une
demi-seconde de moins quece der- nier etla voixpubliquel'anommée
aussitôt "la Reine delaPiste" (Thequeenofthe track); ellea beaucoupplus de sang que le " Roi des trotteurs" etcettequalitéluipermet d'afhimei'sasupérioritéàpartirdela3eou4eépreuve(beat) grâceàlarésistancequ'elleentire.
Le
Colonel Broodhead, pensedoncavoirfaitaussi bienqu'ilestpossibleetilvavoir maintenants'ilpourra,comme
ill'espère, attendre 8 ou 10 générationsavantde remettredu
sanganglaisdanssescroi- sements. Maisiln'hésiterapas àlefaire beaucoupplustôts'iljuge queceladevientnécessaire etquela "chaleur," la trempe,etlefond desesproduitsdiminuent.
Maud
S.estunejoliejument
alezanequiaccusebeaucoup desang. Elle estfinede tissus etade superbessaillies mus- culaires.La
têtemanque
peut-êtreun
peude distinction; ledos estlégèrement trop long et l'attache
du
rein laisse à désirer; mais les jarrets sont magnifiques ; la croupe est puissantequoiqueun p^
courte; lesarticulationssont près deterre et lesgenouxlarges. Le garrot estun
peu bas ;maisladirectiondes épaulesestbonneetledevant bien ou- vert, eten
somme, Maud
S. est une bête bien supérieure,comme
sangetmodèle,àSt.Julien.Quellequesoit d'ailleurs l'opinion individuelle des diftë- rents propriétaires des haras de trotteurs, on doit les di- viseren deux grandesclasses :
Ceux
quifontlesbons, c'est-à-diredes produitsbienconformés, bien trempés, sus- .ceptiblesde devenir des *' pères"àleurtouretdéfairesinon (destrotteurs rapides,du
moinsdeparfait^chevaux deservi- .ce ov- .deluxe,réguliers dans leurs formes et résistantsau
^travail,
—
et .ceux qui font les mauvais,—
c'est-à-dire desmmm
—
T>—
animaux
à•'sangfroid, "pauvresd'aspect,manquant
d'am- pleur etde muscles, sans se préoccuper de la conformatioa oudestares héréditaires.Ces dernierssont
une
plaie pour l'Amérique, parcequ'il»empoisonnent, par leurs détestables produits,lesmeilleure»
espèceslocales.
ENTRAINEMET
DES TROTTEURS.C'esteneffetunfaitfortattristantquele
nombre
considéra*bledestrotteurs tarésdès leurnaissance,ouparl'entraîne- ment. Cetentraînement se fait cependant avec de grande
soins. Ilexistedans les haras,spéciauxetdanstous lesen- droits où ontlieu lescourses autrot, des pistes exclusive-
ment
destinéesàcette préparation. Tracéesdansun
enclos, dontlesmurs
enplanchesempêchentleschevaux d'êtredis- traitsparce qui sepasseau dehors,elles*ontun
demi-milleou un
millede parcoursetsontgénéralementovales ouplu- tôt rectangulaires,etdanscederniercas, arrondiesaux
an- gles.Le
solsansaucun brin d'herbe, et sans cesse hersé, damé,etentretenusuffisammentmou
pour que leschevaux n'yglissent pasetn'yenfoncent que de l'épaisseurdu
fer^Aux
tournants,lapiste est inclinée de deux à trois centi- mètres parmètreversl'intérieurde l'hippodromepourrésis- ter àlaforcecentrifugequand
letrotest rapide.Une
ma- chine composée d'une herse, d'un balai et d'un rouleau, agencés d'une façon particulière, contribue à rendre facile l'entretiendu
terrain. Touteslesprécautionsde nourriture etd'hygiènesontprisespour quel'ajjimalentraîné soit tou- joursdanslesmeilleures conditionsdesanté.m^
«ESPOIDSPLACES
EX
PIXCE.Ajoutonsen passant, que, pour développer l'agilité des
membres
dedevant,en leschargeantun
peu plusqu'il n'est nécessaire, onfixeàchaquesabot antérieurpour lesexerci- ces, des poidsde4oncesenviron, qu'onôtepour lescourses.Cespoids«ontassujettis tantôt parunecourroieentourant laparpi,tantôtpar
un
ressort,tantôt parun
prolongement métallique placé en pince etmontant
antérieurement le longdu
pied souslaforme d'unecoulissede quelquescenti- mètresde hauteur.—
13—
DESSUITES
DE
L'ENTRAINEMENT.Mais ilest incontestableque l'entraînementau.trotruine lesmembres,développéles éparvins, prédispose à la mala- die naviculaire, altèreletHncet engendre le cornage.
Un
praticien de
New-
York, aont lacompétence et l'impartia-lil;é sont universellement reconnues, nous a dit avoirexa-
miné
et noté, depuis qu'ilexerce, environdeux
milletrot-teurs. Surce
nombre
iln'ena trouvéquelamoitié desains, c'est-à-direexemptsdevicesrédhibitoii*es,ou autres. Ilare-marqué,que, plusonaaffaireà
un
trotteurdegrandevitesse, pluson a dechance pourrencontrer quelque particularité, quiempêche
de le "garantir" irréprochable.Cela s'expli-que du
reste par laconformation tropsouventdéfectueuse de-cesphénomènes
qui atteignentà desvitesses exagérées.Lesmarchandss'accordentàdireégalement que beaucoup
de
trotteurs sont corneurs, ou légèrement poussifs, etc.—Or
plusieursdeces vicesoude ces tares sont héréditaires.On
conçoitdèslors lafâcheuseinfluenceexercée sur lapro- duction parlesétalonset lesjuments qui en sontaffectés.RÉPARTITION DES TROTTEURS
DANS
L'AMÉRIQUEDU
NORD.11 ya environ6,000 trotteurs inscrits dansle " Wallace's
American
TrottingRegister. " Surcenombre on
encompteà
peuprès 1400chaque annéeà l'entraînement.Ces6,000trutteurssontrépartispresque partoutdansl'A-
mérique
du
Nord, mais principalement dans l'immense ré-gion
du
nord-estdesEtats-Unis.Le Canada
enproduitaussi beaucoup,dansl'Ontario etlesuddelaprovince de Québec.Au-des-sous desCarolines,desiitatsde Tennessee, et
du
Mis- souri,onenrencontre moins ; mais il y en a cependant en Géorgie,dansl'Alabama,etc. Vers l'ouest, leKansas
etleNebraska enpossèdentaussi
un
certainnombre.Le
Coloradocompte
plusieursbonsharas detrotting ; enfindan§laCali- fornieilexisteaujourd'huideremarquablesétalonsdecette«spèce,et l'onen a
récemment
introduiten Arizona,dansleNew-Mexico
et le Texas. C'est principalement entre les lacs etlacôte estquesefontlesplusnombreux
etlesmoinsw*
3ffimam
I
:*r
—
14—
bons trotteurs, et c'est dans la région
du
" blue crrass"(KentuckyetTennessee)queserencontrentlesmeilleursde*
l'Amérique
du
Nord.DU CHEVAL DE PUR
SANG.Lechevalde pur sanganglais existeengrand
nombre aux
Etats-Unisetau
Canada.On
évalueà 1500environl chiffre des naissances annuellespourlepremier de cesdeux
pays- Cette racea surlaproduction localeune
influenced'autant plusheureuseetd'autant plus effective qu'elle est,à
peu près partout, remarquablement représentée. C'est eneffetun
point tout-à-fait digne d'observation qu'enAmérique
lespropriétairesdesharas depur sangpossèdent engénéral des étalonsadmirablementchoisis etdespoulinières super- beset de grande origine. Leurs reproducteurs sontpres-
quetousconstruits en" pères"incomparables. Compactes,.
admirablementmusclés, près de terre pour la plupart, ils
ontnéanmoinslarégularitédes lignes, et la longueur des rayons essentiels. Quelques-uns plus grands, mais bien ouverts,joignent
aune
élégancerare,une
puissantemuscu-lature. Aussi lesproduitssont-ilsgénéralementexcellents, etl'actionamélioratrîce
du
pur sang s'exerce-telle, surune
étendue d'autant plus considérable, que ceux decesder niers,quinesont pas conservéspourlescourses,sontvendus dansle commerce,et deviennent,àleurtour,une
précieuse cause de perfectionnement,pourlesespèces locales avoisi- nantes.On
compte aux Etats-Unis environ 750 produits de pur sang à l'entraînementchaque annéeetsi,— comme
nousve-nonsdeledire,—onestimeà1500le
nombre
des naissances pourlarace pure,il yen a annuellement de 12 à 15000de
"demi-sang". Lesétalons depur sang anglais se rencon- trent
un
peupartoutdansl'Amériquedu
Nord, mais princi-palement dansle
Kentucky
etleTennessee,puisdansleMis- souri, rillinois,rOhio,leMinnesota,l'Iowa, la Virginie,la PensylAianie,leNew-Yortk,etlaProvince d'Ontario (Cana- da).On
enaimportéaussiun
assezgrand nombre, dans la Californie,au
Texas,dans les prairiesdu
Nébraska, et lenord
du Wyoming. Là
ceschevauxviventenlibertéau
mi- lieudévéritablestroupeauxdejumentsdu
pays..— lo-
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S.
l
DU CHEVAL
PERCHERON.Le
chevalpercheronestfort employé auxEtats-Unisetau^Canada. S'ilyrend,
comme animal
detravail,d'excellents, services,ilfaut dire, quoique notre orgueil nationaldoive ensouffrir, quecomme
étalon, iln'estpas très appréciéau
Canada,etnedonnepasnon
plusaux
Etats-Unis derésul- tatsbiensatisfaisants.On
sait qu'iln'ya pas de " raceper- cheronne" àproprementparleretque lesanimaux
decette espècenedoivent leurnom
qu'au milieudanslequelilssont^élevés,où beaucoup d'entreeuxne sont pas nés, maisseu- lementontétéimportésd'autresrégions plus ou moinsvoi- sines.
Le
percherontientdoncsesqualités particulièresnon
pas de sonorigine,desonsang,maisbiendu
sol oùilpasse sespremières années,del'herbeetdu
grainqu'ily mange, del'airqu'ilyrespire,del'éducationqu'ilyreçoit. Aussifait-il
moins bon quelui,
quand
onle transforme en reproducteur dansun
pays plus froid,dansdesherbagesmoinsnutritifs que ceuxauxquelsildoitsondéveloppement osseuxetmus-culaire, etsurtout,
quand
onle croise avec desanimaux
à"sangfroid", lymphatiquesen
un
mot. Ses produitstien-nent delui,il est vrai, l'allure et la masse, mais ils sont moinsbientrempésetleursdoset leurs arrière-mains lais-
sent souvent,àdésirer.
On
se sertcependant beaucoup del'étalonpercheronen Amérique,et il y rend incontestable-
ment
desservices,parcequecequisortdeluiestessentielle-ment
propreau trait,etqu'avecles routes simplement tra- céesqu'on y rencontre,—lesquelles ne sont àcertaines épo- quesdel'annéequedessuites decloaques, d'ornières et de fondrièresaffreuses,—
ilfautau
paysan pour ses voitures».
des chevauxd'unemasseconsidérable, etd'unegrandeforce musculaire.
Le
percheron aparupourlapremière foisenAmérique
en1839. C'est
un
éleveurdu New-
Jersey,M.
Harris deMooresTown
(New-Jersey)quià
cetteépoque en a importéun du nom
deDiligence,enmême temps
que deux juments delamême
famillequecet étalon. Depuis, lepercherons'emploiecomme
reproducteur dans la province d'Ontario, dans le nord-ouestdu Ne
v/-York,danslaPennsylvanie,l'Ohio,l'In- diana,l'IUinois,leMichigan, le Wisconsin, l'Iowa,le Mis.souri etleKansas.
Mais
c'est dans l'Ohio, l'Indiana, l'Illi- nois,etleMissouri,qu'onlerencontreenplusgrandnombre..<ïe
p^^
—
16—
DU
CI.YDESDALELe
clydesdaleestégalementfortapprécié enAmérique
à causedesamasse qu'il netransmet souvent quetrop fidè- lement)àsadescendance.Mais
soninfluence est bien plus fâcheuse,aux
Etats-Unissurtout, surlaproductionquecelledu
percheron. Plus "casse"dansson dessusquece dernier, défectueux danssa croupeetsondessous, .'lfait,aveclesju- ments déjà chargées de lymplie qu'on lui donne, des pro--duitsénormes,araaamonstrueux de viande, sans énergieet sansrésistance. Et dans lesconcours on vous montre des mastodontesinformes,primés par lejury, uniquementpar-
-cequ'ilspèsent près d'unetonne (mille kilos) àl'âgededeux anset
demi
!....
Ilestvraiqu'àcôtéde ces accouplements détestables, le
clydesdale est croisé quelquefois avec des juments ayant des musclesetdel'espèce,au Canada, par exemple,oùtoute lapopulation chevaline a plus ou moins de sang-anglais.
Alorslesqualitésdelamèrecorrigent enpartieles défauts
du
père, etsiles produitsainsiobtenusne sont jamaisbien~satisfaisants,ilssontnéanmoinsbien supérieursauxpremiers.
L'étalonclydesdale est répartidansles
mêmes
états,à peu prèsdanslamême
proportionque lepercheron, sauf pour- tantau
Canada,(province d'Ontario),où
ilestbeaucoupplus en usage quecelui-ci.DES
CLEVELAND BAYS
viy
Le
clevelandbay est inbniment moins répandu, mais ilexiste cependant dans certainsétats. Ce cheval vient des environsdela ville quiporte son
nom
dans le Yorkshire.Mais
ici quelques mets» d'explicationsontnécessaires.Ily a
une
cinquantaine d'années,existait,dans cette par- tiede l'Angleterre,uneracede chevauxde grandetailleetdefortmodèle, qui s'étaitformée par des croisementssuc- cessifs, d'animauxde pursang,avecles meilleurs types de l'espèce l'^^ale. Ces chevaux étaient fort appréciés pour
traÎD.er
k^
^esants " coaches"(diligences)del'époque. Plus tard, après l'invention deschemins defer,on
n'a plus eu besoinque
de voitures publiques pluslégères.On
adiminué-
17-
alors latailleetlamassedes "clevelandbays"etbeaucoup de
juments
decetterace, par denouveaux
croisements avec des "pursang",ont faitces magnifiques hunters, dontletypen'existeabsolumentqu'en Angleterre. Froids de tem- péramentmontésseuls,mais suffisamment chaudsàIn chas- se, ils ont une valeur considérable parce qu'ils peuvent porterdefortspoids,parcequ'ilssontfrancsetsûrsauxobs- tacles, etparcequ'ilso tune régularitédelignes et
un
fond incomparables. Ilreste loncaujourd'hui peude vraiscleve- landbaysenAngleterre,etcette circonstance, jointe à ce qu'ilssontàprésent différentscomme
tailleetcomme
volu-me
de cequ'ilsétaientily aun
demi-siècle, a fait dire à beaucoup demonde
quHln'enexistait plus. C'est uneer- reur, et l'Amérique en possède aussiun
certainnombre.Ces chevaux mesurentde Im. 60,à Im.65. Ilsontleslignes etl'élégantmodèle
du
cheval de sangqui a delachairetun
certaindéveloppementosseux. Ilsont de plus
une
jolieac- tion,unevitesse suffisanteau trot,etune
bonnerobe, puis- qu'ilssont généralement bais, d'où leurnom
: " clevelandbays."
Maisilssontfroids,etcetteparticularitéqui estunequa- litéchezleursdemi-frères destinésà la chasse, devient
un
défaut sérieux poureux-mêmes
et pour leurs produits, employés uniquement au harnais. Aussi ne les aime-t-on paLbeaucoupaux
Etats-Unis; mais auCanada on
lesappré- cie etl'on sembleassezdisposéàs'en servirpourobtenirle"parkhorse, " lechevalde harnais de luxe.
C'est
M.
George E. Brown,de Aurora fIllinois) qui a importé d'Angleterreces clevelandbays. Il en élève des produitset ses étalons fontlasailliedanscetétat. Ilaexisté aussides clevelandenKentucky
où nous avonspu
voir des chevauxdecettefamille, mais ou paraît y avoir renonce parce qu'on les trouve de " sang froid" (cold blood.)DU
jjEmi-sanganglo-normand.
Le
demi-sanganglo-normand est encorepeu répandu en Amérique.Il seraità souhaiterqu'ilen fûtimportédenom-
breuxspécimensaux
Etats-Unis,car, bienchoisis,cesrepro-2
tsm^mmm
—
18—
ducteurspeuvent yfaire
un
bien considérableaux
espèces Jocales. Touslesbonschevaux deNormandie
ontmaintenant dans lesveines une très-forte dose de sanganglais,grâceaux
croisementsintelligents qui,depuistrente ans,onttrans- formé, en l'améliorant, l'ancienne race decette fertilepro- vince.Le normand
adoncaujourd'huiassezde"hot blood", (sangchaud) pour réchauffer les vieilles espècesà " sang froid" del'Amériquedu
Nord.De
plus, il brille générale-ment
parlarégularité et lapuissancede son arrière-main.Et
c'estprécisémentpar
lerein trop long, grêleetmal
atta- ché,par
lacroupeun
peucourte,étroiteetavalée, quepècheleplus souventlaproduction chevaline des Etats-Unis.
Ou
voit donc combien y serait utile l'intervention, sur une grandeéchelle, de nosbeauxétalonsanglo-normands dede- mi-sang.L'Amérique nous enachètedéjà,
du
reste,un
certain nomb;rechaqueannée.POPULATION CHEVALINE
DES ÉTATS-UNISETDU CANADA.
La
population chevalineétaitau 1erjanvier 1880,d'après deschiffresofficiels,de11,201,800 tttes pour les Etats-Unis.Cellede tout le
Canada
était au recensement de 1871, de 836,743animaux.Mais en1878, les statistiques municipales ontdonn^,pourlaseuleprovinced'Ontario,413,586,chevaux en service (non compris par conséquentles poulains et les pouliches) ce quiporteàprèsde550,000, letotal actuel.Et
ces chiffresne sontquedesminimâ. Carl'impôtétantdû
enAmérique
pourtoutcequ'onpossède, onadmet
géné- ralementquelesdéclarationsdespropriétairessontinférieu- resàla réalité.On
voitdèslorsàquelsnombres énormes en arriveraitsil'onvoulaitparun
calcul de probabilité se rap- procher encore davantagedela vérité.Cette population chevaline estloin d'êtreégalementrépar- tie. Elle est loinsurtoutd'avoirpartoutia
même
qualité.r
DES DIFFÉRENTES ESPÈCESCHEVALINES ET DE
LEUR
GROUPE-MENT AUX
ETATS-UNIS ETAU CANADA.
Si l'on faitpasseruneligneimaginaire entre lemilieu
du
lac Erie, et
un
point situéentreNew-York
et Washington^te.,
p^^^'
—
19—
àpeuprès àégaledistance decesdeux villes, on peut dire qu'au norddecette ligneonemploie généralement, dansles
campagnes
des Etats-Unis,lecheval attelé, et qu'on ne lemonte
qu'exceptionnellement ; tandis qu'au sud au con- traireon s'ensertpour
laselle,d'autant plusexclusivement qu'ons'éloignedavantage desgrands lacs et des côtes,ou
qu'on estdansun
paysmoinsacquisàla civilisation.Cetteremarque s'appliqueen
môme
tempsau Canada.Le
cultivateuryattèle seschevauxplutôtqu'il neleurfaitpor- terdeselle. Mais dans la province d'Ontario il s'en sert cependantaussimontés ; et,plusons'éloignedelarivegau- che
du
SaintLaurent pour gagnerl'ouest,enremontantverslenord,pluscette dernière habitude se généralise ets'im- pose parlaforcedeschoses.
CHEVAUX DU CANADA
PROVINCED'oNTARIO.Les chevaux
du Canada
se distinguent avant tout par cette particularité,qu'ilsont tous aujourd'hui beaucoup de sang anglais,etqu'on ne trouve guère parmi eux de ces êtressans valeur aucune et d'une conformation indéfinis- sable,comme
cela arrivesisouventenEurope. Les Anglais, dèsleprincipedeleur occupation, ontintroduit sans cesse auCanada
desanimaux
venusde la mère-patrie. C'étaient tantôt desétalons,tantôtdesjuments de pur pang ouprèsdu
sang,amenés, soitpar desofficiers,soit par des colons:etsilesreproducteursin ortésn'ont pas toujoursétéaussi remarquables quequelques-uns
du
Kentucky,par exemple, lesespèceslocalesenontcependant éprouvéune
améliora- tion considérable,dansl'ouest surtout.Par
la richessedes pâturages, parledéveloppementosseuxetmusculairequ'elledonne aupoulain,la province d'Ontario est
une
véritable Normandie.On
yrencontreune
quantité de produitsdu
paysquirappellentavecune
plusgranderégularitédelignes leschevauxde cette contrée française. Les types varientcomme
tailleetcomme volume
et la vueenfaitaussi son- geràl'ensembledeceux qu'onvoiten Angleterre.La
tête n'estpp,s toujours aussi légère, aussi distinguée qu'on le voudraitmaisl'encolure,quelquefoisun
peucourte, est droite etassez soutenue.La
poitrine estprofonde,bien descendue,lepassage des sangles bienindiqué.
Le
dos estplutôtcourt,.m
^m mamm
:t.J.
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—
20—
lerein droit, lacroupe suffisamment longue, le» hanche»
Naillantcfletles aplombs réguliers.
En somme,
grand oupetit, l'animal " accuse
du
sang. " 11 est construitpourlaselle ;ilestfaiten coin, plus large derrière que dans son avant-main,quirachète sonétroitesse relative par sondéve- loppement danslesens delahauteur.
Dans
cemême
Canada-Ouest, existe également toute la catégoriedeschevauxissusoudérivant destrotteurs. Ceux- làen prennent naturellement les qualités et les défauts : c'est-à-dire qu'ils sonttrès bons,quand
ilsviennent detrot- teursbientrempés, bienroulés, régulièrementconstruits,et qu'ilssont médiocresquand
ils sortentdesannimaux
plats, trop longs, efflanqués, enlevés, et généralement tarés, en honneur danslenord-estdes Etats-Unis. Mais, quoiqueces derniers aient aussiauCanada
uneinfluencefâcheuse surla production,elle l'estbienmoins que dans cette dernièreré- gionparcequelesespèces " àsangfroid " y ont à peuprès disparu depuisladomination anglaise.On
trouveaussidansl'Ontarioune catégorie dechevaux detrait légerdeIm.52àIm. 56, d'unmodèlespécial, moins anguleux,moinsdroits de lignes que ceux qui se rappro clientdu pur sangparleur conformation, mais admirable-ment
trempés,sveltes, avec desmusclesénormesauxavant- brasetaux
fesses;un
peurondsde formes,un
peuplongés dansleurs dessus,maisforts, finsdetissus,énergiques,résis- tants,vîtes et très "actifs " dansleursmouvements. D'au- tres,plus grands, (Im. 58àIm.65),plus droits d'encolure, de dosetde croupe,ontunecharpente pluspuissanteetplusde masse. Ils accusent cependant "du
sang" et on les dit pleins d'ardeuret légersdansleurs allures. C'estaveceux
que lesanglais attèlent leur artillerie..Dans
leCanada-Oueston emploieun
certainnombre
d'éta- lonspercherons etl'oncroisebeaucouplesclydesdalesavec desanimaux
depur sangoutrès prèsdu
sang.Lesproduits deces derniersaccouplementssont grands et lourds, mais beaucoupont delacharpente etdesligues.Ceux
qui pro- viennent decesmêmes
étalons "clyde" etdejumentschar- géesdegraisse sont,aucontraire,pourlaplupart,d'énormes etinformesamas
deviande, n'ayant pour eux quelamasse etlaforcequ'elledonne pourdéplacerun
pesantfardeau.î'kv^^'
—
21—
Enfin,on voitclans l'Ontario des poneys très-rt^Histants, trapus, prèsdeterre, etquiserapproclientdeceuxdesenvi- rons de Montréal.
ed'éta- savec oduits mais
Il pro- schar- ormes masse au.
Quant
aux chevaux de selle dont nous avons parlé plus haut, leimeilleurset lesplusnombreux
sontceux de taillemoyenne, (deIm. 52àIm.58).
Dans
cette province, de beaucoup la plus richecomme nombre
etqualitédelapopulationchevaline, on faitpeule" parkhorse,"le cheval deluxe,en
un
mot, avecun
modèle remarquable, de lasubstance, des longueurs et de hautes actions. Celatient àune
double tendancedu
public qui cherchetropàobtenirpour la voiture légère le trotteurleplusli^^possibleetpourletrait Tanin 'eplus énorme.
La
productionlocaleobéitdonc à deux innuencea diamétrale-ment
opposées :d'uncôté, larecherchedelavitessequipous- seàam
tncir,àallongerenhauteuretenlongueur, audétri-ment
delarésistanceetdesmembres
;etdel'autre, larecher- che delà masse, qui tendàgrossir, àépaissir outre mesure, aux dépensdelatrempe,de lavigueur,du
sang etde l'al-.lure.
Dans
lesdeux voiesons'éloignedu
chevalde luxe; et les croisemeutsinévitablesdesdérivésdecesdeux types sidis- semblablesnepeuventdonner que '^es produits en dehors desloisdelanature,des'•monstres"enun
mot.C'estenattachant plus d'importance aumodèle,aucoffre etauxlignes
du
trotteur, etendemandant
moins de poids maisplusde régularité,plus d'énergie et plus d'allure au chevaldetrait, qu'onarrivera progressivement à diminuerla dissemblance qui sépare cesdeux extrêmes; de manière quedesdeuxce:»°nuisse,àlavolonté
du
propriétaire, sortirun
chevalde luxe,un *'parkhonie." parun
simplecroise-ment
avecun
étalond'uneracedis^^inguée,un
norfolkouun
demi-sanganglo-normand, parex, .pie.La
"commissionagricoledel'Ontario" composéed'hom-mes
très-experts et très instruits pour la question cheva- line,sembledu
restecomprendrel'importancequ'ily a pourle