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Kiotographic Sciences Corporation
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23WEST MAINSTREET WEBSTER,N.Y. 14580
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Microfiche
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CIHM/ICMH
Collection de microfiches.
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SUIVRE", lesymbole
V
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d'imagesnécessaire. Lesdiagrammessuivants illustrentlaméthode.byerrata
ned
to lentune pelure, façonà
1 2 3
32X
1
2 3
4 5 6
V
--n-4Ai^OHr'^LeaîE Câ?^ÂCSEMKE
ilË
D'ANCIENS INDKÎKXES
DE L'A M \:Rlil
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M.LE
PrTN';lP;,LDAWSON
(TrULluit(lu Canadian Naturalisai etnnuolé po\.r le Joui lat lel'lns;rucHo.i Pabln^uc)
rr^cS©
MONTREAL
IMPRIMERIE D'EUSE!5K SENEGAL,
'1,RUE
i-^T.VINCENT.
]8(il.
ARCHÉOLOGIE CANADIENNE
DE (jUELPËS SEPyiîURES
D'ANCIENS INDIGENES
DE L'AMEEIQUE
DECOUVERTES A MONTREAL
Vers la fin
du
mois dernier, l'auteur do cemémoire,
informé que des ouvriers travaillant pourM.
Ed. Dorion, près de la rueMansfîeld,avaient trouvé cequ'on croyaitêtredes ossements de Sauvages s'adressa à cedernierqui eût la complaisance de donner, pour la Société d'Histoire Naturelle les spécimens qu'il avaiten
sa possession, et ordonna à sesemployés
de conserver tous les restes qu'ils pourraient trouver.Les
spécimens obtenus deM.
Dorionsont:un
crâne qui accuseévidemment
letypeamé-
ricain; des fragments d'un autre crâne, de;^ restes de vases de terre semblables à
ceux
que les aborigènes fabriquaient avantla colonisation
du
pays.L'endroitoù ces restesont été trouvés est
immédiatement
au- dessousde la rue Sherbrooke, entre les rues Mansfîeld etMet-
calfe, eten ligne avec
Burnsrde
place. Il forme partiede l'élé- vation ou terracesèche etsabloneuse qui s'étend entre leruisseaudu
Collège et celuiqui coule à travers lapropriété de l'Honorable Juge Smith, sur le niveaude la rue Sherbrooke, et qui s'incline rapidement vers le bas-fond,en arriérede la rue Ste. Catherine.Le
terrain a été labouré, mais aujourd'hui il estabandonné
et ilne fournitque
du
sable à bâtit.Ce
sableest du dépôt Post-Plio-—
4.—
cène, que j'aiappelé îiilleiirs loTahiti Su.i:ic(iL'c (1); il tonne une coucliu (le deux à «ix pieds deprof'orivleur el il repo.su sur une .mu-
ace
inégalL' (Wiri^ilc de Lcda.Des informatious m-appiiietit ((uu les ouvriersemployésà tiaiih- porter le sable avaient souvent Irouvé des scjueletleset lesavaient ensevelis dans l'argile au-dessous dusable,où leurprésence plus taid pourrait i'aiie supposer([ue l'iiomnrie en
Canada
a été contem- porain de ce terrain, qui est historiquement très-ancien, quoique d'uneformation ^rcoloi,n(]uetrès-récente. J'indi(|ue le fait de l'en- sevelissement lie ces scjuelettes dans l'ariiile de Lcd.i aiin d'em- pêcher,s'il est possible, uneerreur qui serait si sérieuse.Les squelettes trouves par
M.
J)orion étaient assis ou courbés en avant, maison n'a pas remar{j[ué leur position exacte. (Quel- quesjours plus tanl les ouvriersen découvrirent \m autre ([ue j'aivu
im^itu. C'était celuitl'unhomme
d'environ 50 ans. Lecorps était incline, la tête tournée vers l'est, la ligure vers le sud ou le sud-ouest; il avait lesgenoux
plies et relevés vers la poitrineet lesbras placés demanière que les mains luicouvraient la ligure.Les os avaient conservé leur l'orme, mais ils étaient jaunis par l'oxide de ter contenu dans lo sable, et l'absence de matièreani- raal*^ les rendait cassants. Les cheveux, et toutes les parties a\o;les avaient complètement disparu: il estévident que lesque- h\:e reposait depuis des sièclesùl'endroitoù ilfutIrouvé. Iln'y avait absolument rien qui l'enveloppât, et
aucni
objet d'art ne se rencontrait dans le sable environnant. Il était àdeux
pieds au-dessous de la surface du sol.Un
autre squelette,trouvé plus tard, avait lamême
position, courbé en avant, avecla têtetour- née vers l'est.Des morceaux
de vases de terre furent trouvés auprèsdesesmains.Tous
ces squelettesappartenivient àdes per- sonnes âgées;mais
les ouviiers ont aussi trouvé les restesd'un enfant âgé peut être de 8à 9 ans : une partie seulement en a été conservée.En
examinant le terrain auprès de ces excavations,j'ai trouvé que cet endroit avait été occupé non-seulement par un cimetière desaborigènes,maisencore parun villageou par quelques-uns de leurscamps. Des
fragments de poterie,d'autresobjets travaillés, des os d'anim ix sauvages sont mêlés en grandnombre
dans le sol, surtoutdans le voisinage d'endroitsoù
des cendres, des char- bons indiquent la position de feux domestiques. Quelques-uns(1) Canadien NaturalistII, p. 402, Fig. 1,E,t.
~
5—
profoluluur.
Des
restes (le poterie et d'autres ohjet.s en grandeabondance
indiquaient le long séjour qu'une tribu Puuvage quel- concjue devait avoir lail en cet entlroit.de ces! Ceux avaient été allumés à la surface
du
sol,mais
les au- tresdansdes fossesd'un pied île diamètre environ, sur lamême
Cesloyers sont en grand
nombre
au sud-ouest de la laoMet-
calfe, surler^ bordsd'un petit ruisseau qui séparecet enilroit d'un plateau semblable où s'élevait la salle construite pour le bal en l'honneur du Prince de (Jalles, d'où ils s'étenilent vers la rue Manslieid, et ils s étendent depuis lepenchant du jilateau qui ga-
gne
larue Ste. Catherine plus qu'à moitiéchemin
jusciu'à larue Sherbrooke,entoutuneéle)iduede plusdécentverges de diamètre.L'rspect primitif du terrain a été considérablement
changé
par le sable qu'on a enlevé; mais il parait avoir formé une élé- éiévation sabloueuse légèrementarrondie,avecune légèredépres- sion qui le traverse en ligne diagonale,et les habitations, indi- quées par la place des feux, semblent avoir couvert la partie la pinsélevée de l'endroitoùlaplupartdessquelettes ont ététrouvés.Une
partieconsidérable de cet espace n'a pas encoreété fouillée: elle pourra donner d'autresrestes. Jevaismaintenantdécrire les objets trouvés,encommençant
par les restes humains.Parmi
ceux-ci nous avons principalement trois crânes,un defemme
etdeux d'hommes,
presque parfaitement conservés.Les
fragments desautres ne sont pasdansun
état qui puisse nousdonner beau-coup
do renseignements. Voici les dimensions des trois crânes;(1) (2) (3)
Diamètre longitudinal 6,75pouces 7,50 pouces7,05 pouces.
'• pariétal (1) 5,-25
"
5.75 <' 5,50"
<< frontal 4,50
"
.5,00 <- 4,75"
"
vertical 3,50"
.5,50"
,5,50"
Arche intermastoïde 1^,00
"
1.3,50 '• 13,.50«
"
occipito-frontal 13,75"
14,40 "' 14,50"
Circonférence horizontale.. 19,25 <' '21,00 " '20,75 '<
1.
Crâne
d^unefemme
âgée.—
Ilestdistinctement pyramidalau vertex : avec les arcades sourcilières proéminentes, le front fuyant, mais convex et l'occiput allongé.Les osde laface etdes joues sont très petits etdélicats
compa-
rés aux crânes
d'hommes. Ce
crâneestmaintenant danslemusée
de la Société d'Histoire Naturelle.2.
Crâne d^un homme,
âgé d'environ 50 ans.Le
vertex dans(1) Trèsgrand immédiatementau-dessusdelasuturesquammeuse.
—
G—
ce eràne n'est pus pyraniiaul, mais ariomli; le Irontplein et les arcades «ourcilièros nullement proéminentes, l'occiput
moins
allongéque dans le No. I. Lesos îlelafacesontfort?, lezyi^^oma proéminent et le bas de lajoue très massil". Los dimensions sont indiciuées colonne No. !2.Ce spécimen
et hîreste du squelette se trouvent aussi dans lemusée
de laSociété d'Histoire Naturelle.3.
Crâne
d'unhomme âge.— En
irénéral il ressemble au No. 2.Les dimensions sont indiquées au No. 3.
Le
crâne estdans lemusée
du Collège McCill. 11 est repré- senté figures 1,"2,3. (1)Fig. 1.
Fig. 2. Fig. 3.
(l) Lesombres du front sontmalplacées dansla figure2.
J.S
IS lU Ht
(5
«>
Tous
ces crânes ap-irticnntMit à lu t'omio clolichoct'plKilujue, ouallonj^^ée, (jiii
domine
nanrii \c)^tribus Inironues,comme
\v. \)voùis-f^eur VVilsoul'a l';iit voir, etque liet/ius (I) préteml être i^éucrale chez les Américainsorientaux si on les distingue des Américains occidentaux.
Ils iudi(]uenl un tiéveloppement notable du cerveau, surtout le
crâne de Pliornme,et illont voirlafaussetédesconclusionsaccep- tées
prématurément
par quelques ethnolonristes sur la prétendue différence de forme entre le crâne des Américains et celui des habitants de l'antuenmonde,
et sur son tyi)e ([u'ils supposaient être içénéralementbrachycephalique.Les faits qui seront étal)lis plus loin moiUrent que ces crânes tloivent avoir appartenu à un peuple américain ancien et encore sans
mélange;
ils sont caractérisés d'une manière très rnar(piée par le type américain de laface; mais la forme et les dimensions de la boîte crânienne diffèrentpeu
des iypes qui dominent cliezles races européennes.
4. Restesde nourriture.
— Dans
ces petits foyers ou fourneaux déjà décrits,et dans lesenvirons,u y
abeaucoup
d'osd'animaux,<iuelques-unsdans unétatdeconservation assez parfaite pour per- mettre de les classer. Il y a des restes d'ours,Je castorp, d'ori- gnal, dechien, de renardet de différentspoissons,principalement
lie chat de mer,et d'éturgeon.
Des
coquillesde VUnio-gibbosa,le
moule
d'eau douce lepluscommun
dans le St. Laurent auprès deMontréal,des grains de blé-d'Indc charbonnés, etdesnoyaux
de cerises sauvages.^J^'
Fig. 4.
5. Vases de terre.
—
lis paraissent avoir eu la forme que lessauvages donnaient ordinairement à leurs vases : dessous arrondi, côtés s'élevant avec grâce par une double courbejusqu'à l'ouver- ture, qui est circulaire ou carrée, avec desanglesproéminents ;
(1) Smitlisonian Report, 1859.
-•'—1?J
.^
ct'ttocloriiièroforin»? l«Mir (loiiiu' un aspect très('lé'-'aiit. Pour \o\.\t
lorrno :,'éiiôralo jo renvoi»' !«! Ici-teiir à In (iiriiKî cA à liiilcv^ciiption d'unvasi5s:inva'4M(l'()tt;iu'a,(lontiéo,s(l;inscej(i!irn;il,Vol. -1,[). 188.
Les(M")lés t't lu lonil dt)cmîs vasussnnt orilinairtînnMitnnis,)naisi!;uis un outltnix ca», ils sont convcrls d'uno uspècc deduiilfîlnitî carrée .seniblalilo àundessein de réseaux,diffposésavecvariété, figures 4,
ilii cercles imprimés dans l'ar;L,'ile et d'empreintes iaites avec l'extrémité du doiirt. l/ouverture et le col sont ornés ilo liî^nes et deli;y;ure*j en creux, les dessins sont varié.-; et souvent pleins de
iLÇoût;(jnehiues-unssont leprésentésavec leursdimensions réilnites de moitié, ligures 5 à 10. \ai matière
employée
est l'argileméice
au sable, souvent bien jiolie et bien Unie, mais sansaucunvernis.Quehpies pièces sont bien cuites et la i)lupart des
morceaux
sontFiiî.5. Fi2-. t).
noircis par un long usage, tandis que d'autres semblent entière-
ment
neufscomme
s'ils n'avaient point servidumoins aux
usages de la cuisine.Fig. 7. Fig. 8.
6. Pipes.
— On
en trouvebeaucoup
demorceaux
;elles sont tou- tes d'une argile bien cuite et souvent de belle qualité.Les
desseins sont variés et quelques-uns très élégants:un
des plusbeaux
est représenté, fig. 11,c
] h c s
-
i^—
7. Auti-i's nhjrtulU ;)()^•r^''.— l'.innicouv-fi ilyaun plat tl''\rq;ile cniio,oriiô il'mi coléet peiU-i-tic
employé
pour(luohpiu jfu, ligure 12; Mil aiilru tVaL,'menl île pottMio usé en iliMpio M-rvaiit proha- bleineut a numémo
usairo ; nn troisii'ino est uno espèce ilocorp.>coni(iue, .lont l'usa^rt, est inconnu.
Un
tiuntrièmi- parait avoir servi Jomandie
a un vaso plat, li^Muen l'{.Fig. 9. Fig. 10.
S,
ObjeU m
os.— Lo
plus intéressantdece.sobjets estnn poinçon conique bien t'ait, dontla pointe laplus large, forme uneestampe
circulaire; il servaitévidemment
à imprimer les ornements sur les poteries avec lescpielles il a été trouvé,car l'estampe s'adapte danslescerclesde (pieUiues-nns de ces vases, et lapointeest bieni\7 Jl'
Fig. 11.
—
10—
convenable pour iracar des lignes ou raies, (Fig. 14) Il a été taillé dans un os (rolide de la
jambe
de quelciue animal, l'extré- trémiié la pins largî correspondant à la partie poreuse de l'os près de la j';inlare.On
a au,«si trouvé d'autres poinçons,ou aiguillesen os, mnis de forme plus grossière.l'ii .
l
Fig. 13.
9. Objets enpierre.
—
Plusieuis pierres ovales et aiguisées qui ontpu
servirde marteau,"; et de couteaux, mais elles n'ont reçuaucune
formeartificielle. Il y aaussiplusieurspierresportant lesmarques
du feu,employées probament poursoutenir les raiarmites, chaufferPeau
oucuirelepain.Un morceau
de trap,régulièrement oval, long decinqpoucesdans sonplus graid diamètre, aévidem- ment
été travailléet poli, etpeut avoirservi depilonpourmoudre
legrain ou encore avoir été mis au feu pour cuire lepain décrit par Cartier.
Une
autre pierre triangulaire a étéperforée parun
Saxicave,pendant la3me
période,comme
c'est le cas pour plu- sieurs pierres à tîhaux près de lamontagne
de Monlrénl; il a peut-être servi de cale pour leur ligne de pèche.On
n'a trouvé encoreni pointe de Uèche, ni autioarme
en pierre, mais j'ai ima
possessionune partiede la télé d'uneflècheenjaspe verdâtre, trouvédansmon
jai;^in, à uneassez petitedistance de l'endroiten question.10. Objets en
fer.— Deux
petitsmorceaux
de fer ont clé trou- vés avec les tleux poinçons, prèsde l'un des foyers,etfont proba- blementpartiedes reliques.Un
de cesmorceaux
paraît être un petit couteau ou un ciseau à taillant oblicpie,dotrois pouces de large et telque les sauvagesont pu le fabriquer avec unmorceau
de ferétranger,obtenu des premiersvoyDgeurseuropéens, lig. 15.L'autre est
un morceau
carréde fer uni, peut êtrefaisait-il partie d'un grand couteau.La
valeur historiquede ces reliquesdépend
en grande partie—
11—
de la réponseà la question si elles appartienueiil
aux
aborigènes qui habitaient llochelaga.à l'époque de sadécouverteparCartier, ou si elles doivent se rapporter à une occupation antérieure ou subséc[uonte de l'Ile pur les Sauvages.Le
3 Octobre 1535, Jacques Cartier débar(iuait dans l'Ile de Montréal et visitait un village sauvage .pi'il appelle llochelaga,nom
quiparait designer le district plutôt que la ville elle-même.En
1540(1), dansson troisième voyage, dont il ne restemalheu-
reusement qu'unepartie,il indique,vraisemblablementàlamême
place, un village qu'il appelle
Tutonaguy
; etcomme
il avait appris enmême temps
à donner lenom
d'Ilochelagaàune
éten- due de pays, il estprobable quec'est lemôme
endroitappelépré-cédemment
Hochelaga.En
1603 (2)Champlain
laisse voir queHochelaga
avaitdisparu,oun'existait plus, l! n*enestplusques- tion juscju'en 1642, époque de la fondation dd Montréal par les Français sous le SiaurMaisonneuve
(3).A
cette occasion les relations des Jésuites nous donnent des détails très-intéressants surle sortd'Hochelaga (1642ch.9). Ils nous apprennentqu'alorsil nerestait plus d'autres traces de l'Hochelaga de Cartier qu'un
nom
donnéà l'Ile parlessauvages, indiquant qu'elle avait été le sited'un village ou d'un fort.Déplus deux
sauvages âgés, qui accompagnaient quelques-uns des nouveaux colons ausommet
de lamontagne, affirmèrentqu'ils étaient lesdescendantsdes anciens habitants; que leur *ribu avait jadis habité tout le paysenviron- nant,même
le sud du fleuve et possédait plusieursvillage popu- leux! lesHurons qui étaient leursennemis
les enavaient chassés, et quelques-uns d'entreeux
s'étaientréfugiés chezles Abénaquis, d'autreschez les Iroquois, d'autres chez les Huronsmême. Un
de cesSauvages ajouta que son grand-père avait cultivé la place
même
où ils étaient, et s'étendit sur l'excellence du sol et du cli-mat
pour laculturedu
blé d'Inde ; mais les Iroquois étaient trop redoutables pour leur permettre d'occuper l'île de nouveau.Les
(1) M.
Dawson
a suivi la traduction du 3nievoyage de Cartier, publiée parla Société Ili-storuiuedeQuébec. Maisc'esten 1G41 quece voyage aeulieu. [Red. J. I. l',](2)
La
relation du voyagi; de Clianiplaineii 1(;03,est extrêmementrare. Iln'y enapeut-êtreen Canadaqti'ut.c fo/;i(.',quiappartient à M.
l'abbéVerreau. [lled.J
(3)
M
de Maisonneuve,comme
ousait, avait éiénommé
gouverneur parla Société duMontrcal. [Fîed.]10
missionnairesremarquent de phis quece peuple, autrefois séden- taireetcultivateur était
devenu
errantpar suite desdangers aux- quels il était exposé, fait très important,comme
nous le verrons plus loin.Un
de ceshommes
dont nous parlons s'appelait At- cheast, et d'autres détails montrent qu'il faisait partie d'une troupe que les missionnaires regardaientcomme
parlant l'Algon-quin.
';')
Fig. 15.
Fig. 14.
LesFrançais les invitèrent àrevenir dans l'île de Montréal et leur promirent de les protéger contre les Iroquoiô, ruais ils ne jOaraissentpas avoir surmonté leurs craintesjusqu'à laconclusion de la paix en 1616. Alors
un
certainnombre
de familles, etparmi elles, dit-on, quelques descendants des anciens habitants formèrent
un
établissement qui ne paraît avoirexisté quepeu
de temps, parce que lacrainte des Iroquois s'empara encore d'eux.Cependant
qu«lques-uns demeurèrent assez longtemps poursemer
du blé d'Inde.A
l'époque où noussommes,
nous voyons donc établicefait important, que ceux qui se regardaientcomme
les habitantsprimitifs de Montréal étaient de la langue Algonquineetque le
nom
de leur tribuétait Ononchataranons, (1)ouIroquet.Leur
chefétait alors Taouichkaron. C'est ladeuxième
mention historique que je trouve de ce peuple,ilsemble
se disperser, ou disparaître de Montréal aucommencement
le la guerre avecles Iroquois l'année suivante.De
ce quiprécède, il résulte que si,(1) Onouchataronon était le
nom
donné à cette tribu algonquine parlesHuronaquiterminaient^nrononlesnomsdepeuple;onl'appelait encoreVlroquetd'un deseschefs. [Red.]—
13—
comme
ia chose paraît certaiiio, le.s restes qui viennent d'êtretrouvés indiquent l'emplacement d'un ancien village sauvage, ils
doivent avoirappartenu ou à l'JTochelaL;adeCartier,ou autlernier établissement de 1646,à
moins
toute fois que ce dernier n'ait occupé précisémentiamême
pof^ition que le premier: dansce casil serait diflicile de ilistinguerles restesde l'ini de ceux del'autre.
Quant
à laseconde et à latroisièmealternative, ilsemblequ'après l'occupaiion de Pile par les Français et à une épof|ue où les mis- sionnaires travaillaient avec succès parmi c(?s nations, le terrain occupé par leur village devrait présenter plus de traces de leurcommerce
avec les européensqu'on n'en rencontredans l'endroit en question.Avec
la crainte (qu'ils avaient des Iroquois, ils se seraient probablement étaLdis aussi près que possible de leurs alliésdont leshabitations étaient sur le bord de la rivière.De-
plus, il paraît impossible qu'une aussi grande quantité de frag-
ments
de poterie el d'autres restes fût le résultat du séjour de quelques familles pendant une année seulement. Ils indiquent plutôtun
lieu habité pendant longtemps.Ces
raisonsm'enga-
gent à regardercomme
^alternative la plus probable, que le lieuen question est le site
du
village primitif visité par Cartier en 1535, àmoins
que nous trouvionsdans son récitquelqueraisonqui nous fasse rejeter cetteconclusion.Afin que le lecteur puisse juger par lui-même,je cite ici la narration
même
de cetancien voyageur si attentif, que je repro- duis de l'excellente traduction anglaise deHakluytavec
quelqueschangements
suggérés parle pïolesseurDarey
duCollège McGill qui a eu la complaisance decomparer
le françaisdonné
par la Société LittéraireetHistoriquede Québec. Entre cesdeux
textesil ya de
nombreuses
différences qui proviennent sans douteen
partie de ce que la traduction d'Hackluyt a été faite sur lesan- ciennes éditions,perduesmaintenant;mais quelques-unssontbien
évidemment
des erreurs de la traduction. L'extrait suivant se rapporte aujour quisuivit l'arrivéede Cartierdansl'île deMont-
réal,
où
ildébarqua, pense-t-onau pied du Courant. (1)" Le
len-(1)
Au
lieuderetraduireenfrançais lepassaged'Hackluytcitéparle Principal DaAvson, r.oiis avons cru qu'il vahiit mieuxdonner le texte de Cartier tel que pi;blié par la Société Littéraiie et Historique de Québec. Nous ferons observer que ce texte, copié àla bibliothèque impérialede Paris, sur un manuscritqui paraîtdater dumilieu du lUe siècle, diffèreencoreenquelquesendroits dela traduction de Ilackluyt corrigée parle PrincipalDawson
et de latraduction deRamusioqui esten général faite avec beaucoup de soin. Nousindiquons ennote—
îi- ...I
demain
au plus miitin. i-, ciipilaiiie s\accou.str;i, el lit tnettre ses gens en orJre pour aller voir ia vilie et deinenianceduditpeuple, etune montagne
qui est jacente à la dite ville, où allèront avecle dit Capitaine les (1) gentils-hommes, et vin<4t mariniers, et laissaleparsus pour la uarde des barrjues, et prit trois
hommes
de ladite ville ITochelaga pour lesmener
etconduire au dit lieu.Etnous estant enchemin, letrouvasmesaussi battu (2) qu'il soit possible devoir,en la plus belle terre etmeilleiu-e plaine (3) des chênesaussi beaux qu'il y en aiten forêt île France,sous lesquels estoit toutelaterre couvertedeglands. Etnous ayant faitenviron une lieue et
demie
(4)trouvasmes sur lechemin
l'un des j^rinci-paux
Seigneursde ladite ville Hochelaga, avecplusieursperson- nes, lequel nousfist signe qn'ilse fallait reposer au dit lieu prés un feu qu'ils avoient fait au dit chemin. (5) El lorscommença
le dit fSeignenr à faire un sermon et preschement,
comme
ci- devar.t est dit ctio leurcoutume
de faire joye et coimais- sance, en faisant celui Seigneur chère au dit Capitaine et sacompagnie;
lequel Capitaine lui donna une couple de haches et une couple de couteaux, avec ime Croix et remenbrancedu
Crncilix qu'il lui fist baiser, et lui pendit au col; de quoi ilrendit grâceau dit Capitaine.
Ce
fait,marchasmes
plusoutre,etenviron
demie
lieuë de làcommençâmes
à trouver les terres labourées, et belles grandescampagnes
pleines de blé de leurs terres,qui estcomme
mil de Brésil,aussi gros ouplus, duquelilsvivent, ainsi que nous faisons du froment. Et au parmid'icelles
campagnes,
est située etassise ladite villede Hochelaga, prèset joignante unemontagne
quiest à l'entour d'icelle,bien labourée et fort fertileC6);de dessus laquelle on voit fort loin.Nous nom-
lesdififérences quiwons semblent les plus importantes. M.Faribault paraît doutersi le manuscrit français est original ou si ce n'est pas unerctraduction. [lu'd]
(2)
La
traduction de Hackluytdit cinq. [Red.](3) Fréquenté (ITac: etlîamusio), [Red.]
(4)
Le
motn'estjifisdansHackluyt: il j'eutcependantavoirquelque importance dansla(piestion présente. [Red.j(5) 4 ou5 milles, (Ilac:) [Red.]
(6)
Ce
quenous fîmes (Hac: etRam).[Red.](Y) Littéralementquil'entoure,bien cultivéeet trèsfiTlile. (Note de l'auteur);latraduction ^eRamusiodit:" conuna montagna ciiltirata tuttaatorno etmolto fertile, sopralaquai sivede roolto lontano."Ce quivoudraitdirecuUicée toutautour. [Red]
,1
15
—
masme.sicelle moniairiie lu
Mont
Koyal.La
dito ville est toute ronde, et close de bois à troi.-: ran;fs, en façon d'une pyramide croisée par le haut, ayant la rangée du parmi en façon île ligne perpendiculaire, puisrangéede boiscouchez de long, bien ointsetcoususà leur
modo,
et estde la hauteurd'environdoux
lances, (l)Etn'y a en icelle ville qu'une porte etentrée,qui ferme àbarres, sur laquelle et en plusieurs endroitsde laditeclôture y amanière de galeries et échelles à y monter, lesquelles sont garnies de rocheset caillouxpour la gartle et défense d'icelle. Il ya dan?
icelle villeenviron (2) cinquante maisons, longues d'environ cin- quante pas au plus chacune,et douze ou quinze pas de large, toutes faites de bois, couvertes et garnies de ixrandes écorceset pelures des dits bois, aussi larges (juetables,bien cousues artifi- ciellement selon leur
mode
; et pardedans icelles, y a plusieurs airesetchambres
; etau milieud'icelles maisons ya une grande salle par terre,où
font leur feu et vivent encommunauté,
puis se retirent en leurs diteschambres
leshommes
avecleursfemmes
et enfans. Et pareillement ont greniers(3) auhautde leurs mai- sons,où mettent leur blé,duquel ilsfont leur painqu'ilsappellent Caraconi,et lefont en lamanière ci-après. Ilsont des piles de bois,
comme
à pilerchanvre, et battent avec pilonsdebois le dit blé enpoudre, puis l'amassent en pâte, et en font des tourteaux qu'ils mettent sur une pierre (4), puis le couvrentde cailloux chauds,et ainsi cuisentleur painen lieude four. Ils font pareil- lementforce potagesdu
ditblé, et de fèves et pois, desquels ilsont assez; et aussi degros
comcombres
(5)et autres fruits. Ils ont ausside
grandsvaisseauxcomme
tonnes en leurs maisons,où
ils mettent leur poisson, savoir: anguilles (6), et autres qui sèchentà lafumée
(7) durant l'été, et en viventen
hiver, etde cefontun
grand amas,comme
avonsvu
par expérience. Tout(1)
La
gravure de Rarausioindiqueraitune hauteurd'environ 1(3pieds.[Auteur.]
(2) Auplu3,(Hackluyt). [Red.]
(3) Cecis'accorde bian avecla dcgcriptionde Champlain. [Red.]
(4) Largepierre chaude, (FlackluytetRamusio). [Red.]
(5) Cosimelloni assuietcocomeri grandi, (Ramusio). [Red.]
(6) Ni Ramusio,niHackluyt ne mettentce mot. [Red,]
(7)
Au
soleil. (Ramusio). [Red.]1()
leur vivre est >aii.s
aucun
f^oin de sel, ^'\ coiiclienl -«ui' écorce.s de bois étendues sur la terre, avec laéehantes (1) couveriure.s de peaux, dequoi font leurs vêtements, savoir: Loirs(-2), Mièvres(3), Martres, Renard.s, Chats-sauva;ïes, Daims, Cerfs, et autres sau- vagines; mais Ja plus ;i>rand part d'euv sont quasi tout nnds (4).La
plus précieuse chose qu'ils aient en cemonde,
est IJsur- gnl (5), lecjuel val blanc (6), et le proniicni an dit fleuve ojicornibots en lamanière quien suit.
Quand
un honiine a liesservi!a mort, ou qu'ils ont pris aucn.n
ennemi
à 'a ^uene, ils Jetuent, puis l'incisent (7) sur les fesseset cuisses,ft par les jambes, bras etépaules à grarules taillades ; puis é<lienxoù estle dit /jsurj^ni avalentle dit corps au fond ilo l'eau,et ie laissent dix on douzeiieures, puis le retirent à mont, et trouvent dedans les dites tail- lades et incisions les dits coinibots, desquels ils fon^ dis pate- nostres, etde ce usent
comme
nous faisons d'oret d'argent, et le tiennent la plus précieuse chose dumonde.
Il a ia vertu d'étan- cherle sang des nazilles: car nous l'avonsexpérimenté.Ce
dit peuple lie s'adonne qu'à labourage et pêcherie pour vivre : car des biens de cemonde
ne font compte, parce (jn'ils n'mi ont con- naissance,etqu'ils ne bougent de leur pays,et ue to)itambula-
toires
comme
ceux duCanada
et Saguenay, nonobstani ciue les dits canadiens leur soient sujets avec huit ou neufautres peuples surle ditHeuve.(1) Cemotn'est pasdans llackluyt, [Red.]
(,2) Ratmusqué, (Auteur) (3)
Nom
ancienducastor. [Red.](4) Cette dernièrephrase
manque
dans Ramusio. [Red.](5) Ce mot semble avoir embarrassé les traducteurs. C'estproba- blementlo
nom
localdequoiquecoquille qid devait ressemblerà celles employées par les sauvages pour leur porcelaine. J'oserai suggérer qu'ilestformé de cornet,nom
employé parlesanciens écrivtùnsfran- çais pour désigner des coquillesdu genre volute, et qui est un terme technique en conchyliologie. Dans ce cas,ilestprobableque l'Esurgny étaitfaitaveclescoquillesdequelques-unesde nos espèces de Melanie ouPaludiue,comme
les sauvagesdu bord de lamer
employaientpour leurrasadeetleurs ornements les coquilles du Purpuralapillus etdu Dentalium. Il estaussipossibleque Cartierait mal comprislamanière dese jjrocurerces coquilles, otsa narration se rapporteà quebiuepra- tique de la fairechercher ])ar les criminels et les prisoni.'ers dans les partieslesplusprofondesdufleuve, (Aut.).(6)
Comme
neige, (Ramusio). [Red](7)
Avec
certainscouteaux, (Hack.). [Red.]I
17
»
Ainsi,tommo
tuiiicsaiiivésauprèsd'icelleville,serendiicnlau- devant de ijousjjrandnombre
des habitants d'icelle, lesquels à leur taçondel'airenousfirent bonaccueil, etpar nosguideset conducteurs tusinesjnonés au luilien d'icelle ville,où il y a une place entre le^maisons, spacieuse il'uii jetdepierre encarré,ou environ, lesquels MOUS firent siirne (jim nous arrêtassions au dit lieu; ce ipie nous lismes;et toutsoudain s'assemblèrenttoutesles t'emmes et iillesde
ladite ville, dont unepartie estaient chargées d'enfans entre leurs bras.q;ii nous vinrent baiserle visage, J.iras et autres endroits de dessus lecorpsoù ils pouvaient toucher, pleurans de joie de nous voir, nous faisans la meilleure chère cju'il leur estoit possible,eu nous faisanssignesqu'il nous pluttoucher leurs dits entants. Après ces choseslaites, les
hommes
firent retirer lesfemmes,
ets'assirent surla terre à l'entour de nous,comme
si eussions voulu jouer un mystère (1). El tout incontinent revinrent plusieursfemmes
quj apportèrentchacune
unenatte quarrée,en faconde tapisserie, et les étendirent sur laterre au milieudeU
diteplace,et nous tirent met-tresur icelles. Après loquelles chosesainsi faites, futapporté par neuf oudix
hommes
leRoy
et Seigneurdu
ditpais, (ju'ils appel- lenten leurlangueIgouhamia,
lequel estoii assis surune grande peau de cerf, elle \lurent poser dans ia aile place sur les cliti^snattes prèsdu Capitaine,eu faisant signe qu3c'estoilleurtSeigneur.
Celui
Agouhanna
étoit de l'ùged'environ ciiuiuante ans, etii'estoitmieux
accoutré que les autres, fors([u'ilavait à l'entour tie laleste une manière de lisière rouge pour sacouronne, faite de poil d'hé- rissons(2), et estoit celui èieisneur tout perclus et malade de sesmembres.
Aprèscju'ileut laiisuii bigne do salutau dit Capitaine et àsesgens,en leur faisant signes évideiis qu'ilslussent les bien- venus, il montrases bras etjambes
au dit Capitaine, lepriant les vouloirtoucher,comme
s'il luieûtdemandé
guèrison desasanté (3).Et lors le Capitaine
commença
à lui frotter les bras etjambes
avec les mains, et prit le dit Agouiianuala lizière eteouromie qu'il avoit sursatète, et ladonna au dit Capitaine; et tout incontinent turentamenés
au ditCapitaine plusieursmalades,comme
aveugles, borgnes, boiteux, impotents,etgens sitrès vieux(]ue lespaupières(1) Quelque i!oui»3ili<> ou quelque mystère, (Ilainusio pt Hackluvt).
(Red.)
(2) Porc3>épic3. [Aut.]
(3) Oette deraière phrase ae se trouve i^.i dans Ilackluyt,oidans Ramu9)0. (Red.)
o
1
^ 18
->.'io.s veux Icij- peadiiioiil hUi l'i.s joues, cl. los .ic^uieiil el cout'I.i'iL'iiI ))rof(In (lit Cnpitaincpoiii lestoii(.-.]if;r: toUtîmenl nu'il sc^l^!'•it i\\]r.
\)\p.u fut i;'i (ivn.'oiulu p' ur \(:< >j^i\Ovn.
I/mII: ('aniliiiia; vo\;ii!l liipitiéiM 'jv liticciin [);MipkMlit ri'lvtm-
:j;ile St. .lofMi, *:(•:'V(iii-: \'
/,} prnïcipiOfinisuul le .siuiu; du' laCiïdV
f^ui iv^,puiivies iiialadiis, ]iri;uit J):cu([u'il leurilo!-ii:;'il <M)iuiai.-.-<a.ac(f di' laitm .vaiacîo l'oy, et de la Passion iliî Autre Saiivnr (I) et
<ri'itc(iûii roeoiivr(M- cliiétictilô cl bapteijmc. l'iii-^ p'.iiit. letlit Capi-
iair)a unepairo d'ii'.'nr{;>, ci tout hautoineul lui iimi ii
mot
la Pas- hiou di; Notic-Siiicueur, si ([i;o tous lus as.-istans la purent (tuïr.. outout ce pauvrn jx'uple lit un grand .•'deuce, et furent Miervoilleuse- nujnt bien enlundililes. legavdcin.s le eiel et fai'^î'us pareilles«•«'ré- ni()i.i..\i qirii'i nou.s vjyoient faire, Vprè-; fiqnede iil le dit Caiii- laine iaii:,'('rtoiis le.~ luti;:i!ie> d'un coté, li's ieinnies (!."' ii autre, ci les entatistl'aulK', et danna es principaux ei aulies, des eouleauv
<'t d'^s liaeiiot-', (H ;ui\ lonirues uv^ palcnotre.-:^, et autres inenues
elio.-es, i)uisjetlaj^armi la,jilaee clentre les dits enfans des petit{;.s ba'j,ues et, .\£rnut'J)ci> d'élain,dequoy menèrent une merveilleuse joie.
Ce
l'ait, leCapilame
couiînauda de 'tonner les trompettes et autres instrumenta de musique de quoy le dit peuple lut tort réjoui.,\;;irc< lesquelles clioscs, ncus prismescongé d'eux, et nous retiras- nies. \"'.)yant ce,les
femmes
se mirent auderant de tious pour nous arrêter, et nous apportèrent do leursvivres lesquels ils nous avaient a[)preslés, savoir: poisson, pola-jes, fèves, pain (ti)et autres ciioses pour !;')uscuiderfaire repaistro etdinor au dit lieu. VA pource queles dits vivres u'estoient à neutre goul, et (ju^il n'y avoitgoûtde sel.
les remercia>nies. leur faisan, sigue (jU'; non'* n'avions besoin di:
repaistre.
Après([ue nous iusuics soilis de ladite ville, la.-juiesce iduits par plusieurs lioninies et
femmes
d'icelle sur lamontagne
ilevant dite, ([uiest par îiousnommée
JMont-Royal, distante dm dit lieu d'un quart île lieue ('>) ; et nous,estantsur laditemontagne cusmes
vue(ît (;onnaissa!ice de plusde trente lieuesà l-environ d'icelle,dont il
y a vers le
Xord
une rangée de montagnes, (jui sont Est etOuest gisaiiles. (;t autant vers leSu
; entre lcs(piellesmontagnes
est la(i) Coduiols ne se trouvent ni dans Eanmsio, ni dans Hackhivt.
(Red.)
(2) Cninot n'ost nidans Ramugio, nidansIhickluyt. (Red.) (3) D'anpeu moinsd'unmille. (Ramusio.) (Red.)
^^ \
—
id-^
l'Mif !ii plus bt'lle iiu'il sijit poasiblii ilij Vtjir, hibuiuiibk'. unie«M plaine:et par le milieu (l*'s (li'e« terres, voyous le dit lleuvcoiiiiv U) lieuoù estoiont iliMucuiî'f.s nos banpieç, ou il y a uu srnU iTeau
lepins impétueux' (pTil soit pussible île voir, ieciuel ne unu-? tut po"-- siLile (le [)as,-.er (i^ : cl voyions le dit tieuve tant i|Uiî l'itu pouvaif regarder i,M'aiul, liruc, el .spa(!ieu\,ipii allaii au
Su-UuOm,
et passoil [>ur auprès de trois btdlesmoutaunes
roiuli!.> i|Ue nous vi.vious et.esiiiaiuuscju'elles e.sloienl a euvirou ipiiu/t' lieue,-; de nous; et iiou>
lut dit et uuiulré par.signes parIf.vstroisiKuume-i {'!) iiuinou.savoieui eoudiiil(lu'il y avoii trois dieux Saut- d'eau au dit liduve,
comme
celui on 'stoifuit nosdites bart[iie> : mais (.'{) nniis ne inisi7U's enten- dre (pielleilistauce il N avait eiHrc l'im cl Paclre. l'iiis nnus
mon-
Iraient t]iie les dus s;uil.-; passés, l'on poiivrnt n.avin'iicr piti.^ d" trois lunes ))ar ledit lleuvc, (1) l!t là dessus
me
.-ouvient, (|Ue Doniai- eona Seigneur drs <'amulieus ni)usa élit, (iiiidipietois avoir c.-té a une autrelerre,uu ils .-•uni uiunnue a alleravec li'iirsbaoiUc.sdepuis C'auaJajusiju'ù la dite terre, en la(|uelle li ertJit lorc.'e CaïadU} et (iirolle. Ilsapp'dlent ladite Cai^dlf! AilotaUtni, le (.'irod(i T'i/y/o- nijUiÂi. Va o'Ure U'jii.^ monstroienl, i;iit.' \o. louu'^^^^ dites monl;i"iie>eslaiil vers le Xuid., il v .i une grande rivière ([ui de.seeu 1 de Tr^eci- (UjiU
comme
h; dil den\c. Nou.s »:'stimons ([ne c'est la rivière {|iii pa.s.se par It; l^J\aume et l'rovinee du i>at»Lienay; et .-un.^ (|iie leur lissioiis aiuMuiedemamle
et signe, piisreut la cliaisiu; ihi ^idlet du (,'apitaiue ([ui est d'argeul. et un nuanolie dt; poignard i|ui ei;|ait de laiton jaunecuuune
or. lecjuel (!.st0it an coté do nos ueiriiders etmoutroientque cela venais iramonl ledit denve, et qu'il y avaitdi^t^
.l^i'vyMtZi/»' (5; : i|ui est a dire aiauvaises geu.s^ qui cstoient aneè.- jusques sur les iloigts, nous montrant la iurou de [e!U'.i armures,(pii -ont lit; cordes, de bois lacéset ti.s.su.s ejLîemïde: iious domiaus n entendre,(|ue les dits Agojudas menoieut laguerre conlmuolle les uns è.s autres : mais pardéi'autde langue, nepusme.s avoircounai.^- .sauce combien li y avait ju. lue.s au dit pays. Le dit ( apiiaiiic
(l) Ceite(lorriicre i>lirasouiainjue ditas liiuiKis.'o. (lîtHi.,i
('!) Ces
m
.'is lU" se tronvont ni (bms i;nnui,v:o ni ibin:; dackiiiv*.(lied.)
i:i) (JoiuiUv' iiou,< lie I,oin[;reuiou;)pas leur i.-ia^^uc. (l';.m,.-!»);. ;Ri'ii.) (4) Tout cequi diàtji^squ'auxlaot.-^;
'•' ot ouiv*.:"'uiannao ('giiU-iiieiit
•LtnsRaniusiocl dans llackluyt. (lied.)
(.""j) Agnuronila. (Raimisii;). (P.oci.)
— 20 —
leur montra du cuivre rouge, qu'ils appellent
Ca^ucdate
(1), leur montrant vers le dit lieu, etdemandant
parsif^no s'il vonoit de \\.Ils common^c^rentàsecouer la testf», disant que non et ninntrani
«|u'il venait du Saguenay, quiest aucoiitrainî du précédent. Après lesquelles choses ainsy vues et cnti\ s nous retirasnies à nos baKiucs, qui ne lut sans avoir conduite (K. nd
nombre
du dit peu-ple, dont partied'eux
quand
venoient nos i^ens las, les cliargeoien»fjurcu\
comme
surchevaux, et lesporimont.'*t I A, porte; B, cari4; C,maison du cliol'; U, |)alissadede défense.
L'édition originale des voyages do Cartier paraît avoir élé illustrée de cartes ou deplans; il en existe une représentant Ilochelaga dans latraduction italienne de
Ramusio
(2) publiée à Venise en 1560. C'estune
espèce de vue idéale à vol d'oiseau faiteou sur le"-^ lieux ou d'après souvenir. \5ne. copie réduite des(1) Cuignetadie, 2e voyage:aignataze, 1ervoyage, (lîamusio).(Rèd.) (2) C'est à M.