Depuis lapublicationde
mon
premier mémoire, on aterminéles travauxdedéblayement commencés
surlesitede l'ancien village sauvage dont je parlais,et maintenant que toute lacouche supé-rieure de sable aété enlevée,le terrain a perdu sa forme etson apparenceprimitive, et il est peu probable qu'on yfasse plustard denouvelles découvertes.Tous
les travaux ontété surveillés avec soin dans le coursde l'année dernière ; des fouilles spécialesont étépratiquées aux endroits qui promettaient le plus; nous avonspu
ainsidécouvrirdenouveaux
objetsdont plusieurs offrentbeau-coup
d'intérêt.M. Murphy, membre
de cet»e société, a contribuéànos recher-ches, et a réussi à formerune
collection considérable: je doisà l'obligeancedeM. Dand,
chargé desurveiller les ouvriers, diversspécimens
aussi bienque
l'indicationde quelquesendroitslesplus favorablesaux
fouilles.Dans
les faitsdernièrement constatés, iln'y a absolument rienqui puisse
m'engager
àmodifier l'opinion quej'émetsdansmon
premier article: cet endroit est sansaucun
doutele sited'un ancienvillage sauvage,probablement celui que Cartier désigne sous lenom
d'Hochelaga. Cesconclusions sontmême
corroborées parles dernières observations.Le
terrain qui renferme ces restes s'étendde la rue Mansfîeldà une ligne tirée unpeu
àl'ouest de la rue Metcalfe,d'uncôté, etde l'autre,il
commence un
peu au sud deHurnside
Placeet se termine à 60 vergesenvironde larue Sherbrooke: danscet espace reserréquin'excède pas2
acres impériaux,20 squelettes ont été trouvés depuis 12 mois,et les ouvriers assurent que les endroits déblayés les années précédentes en renfermaient une bien plus grande quantité.Nous
avonspu
constater les places deplusieurs— 26 —
centaines d'anciens foyerset d'au
moins
10 à 12 huttes oucabanes.Dans
quelquescaslescabanes semblentavoir étéélevéesau-dessus d'un cimetière,comme
si une génération avait voulu établir sademeure
surletombeau
d'une autre.L'emplacement
de ces habi-tations,surquelquespoints, offre, jusqu'à laprofondeurde 3 pieds, unemasse
noire, saturéede matières carboniséeset remplie d'os-sements d'animaux sauvages, de charbon de bois, de poterie etde débrisd'ustensiles enosou enpierre. Cettemasse
noire paraîten
même
temps formée de plusieurs couches,comme
si on l'avait déposée successivement sur les parties les plus bassesdu terrain.L'espacede
temps
penilantlequelcetemplacement
aétéhabité, se trouveaussi indiqué par l'étatde conservation plus ou moires parfaitdes [ossements et des instrumentsen os, dont un certain nombre, dans les couches inférieures,paraissentcertainementplus anciens que ceuxqui setrouvent plus prèsde lasurface.La même
conclusion peutaussi se tirerde la grande quantitéde poteriesde différentsmodèles, etdes restes abondants de nourriture animale répandus
ensemble
dans leterrain décrit plus haut.Toutcelafaitvoirqueles aborigènes yont fait
un
long séjour, et tandis que d'un côté, l'absence complète, sur les points fouillés pourlapremièrefois,d'objets de manufacture européenne, suppose unedate qui remonte àladécouvertedu pays ;del'autre côté, leur présence, dans des circonstancesquiempêchent
de l'attribuer au bouleversement postérieur delasurface du sol, suffitpour montrer quele village existaitencore à l'arrivée des Européens. D'autresfaitsqui se rapportentàces différents poinis ressortiront de l'en-semble desdétailsquejevaisdonnersurles articlestrouvésdepuis
la publicationde
mon
premier mémoire.Restes
humains.— Oa
a encoredécouvert un grandnombre
de crânes; maisplusieurssont trop fragiles pourêtreconservés.Leur
conformation accuse lemême
type que ceux qui ont déjàété dé-crits.Voiciles mesures decinqcrânes qui ontétéle
mieux
conservés:.m
No.4. No.5.
Diamètre longitudinal 6| pcs. 7 pcs
"
pariétal-,l
— 27 —
Le
No. 4 faitpartie dela collection deM.
Gnilbaull. Les autres sont enma
possession. Les Nos. 5 et6 appartiennent à des sque-lettesd'homme
et defemme
ensevelis ensemble. Ils ont les osWormiens
très-développés, cequi n'existepaschezlesautres.Le
No.8
offre unedistorsion latérale i\uï semble avoir partiellement existé pendant la vie ; mais qui doit avoir étéaugmentée
par la pressiondu
sol, après ladestruction des paities molles.J'étais très-désireux de m'assurersi la me&uredes crânes pour-raitjeterquelquelumière sur la question do savoir à quelle race sauvage enparticulierappartenait ce peuple.
Le
professeur Wilsori a eu lacomplaisance deme
fournirpourcetteétude lescalculs sui-vants, qui présentent lesproportionsmoyennes
d'environ quarante crânes luirons etdetrente autres supposés algonquins:Huron. Algonquin.
Longueur
7,37pouces 7,1Î3 pences.Largeur 5,47
"
5,58"
Hauteur 5,42
"
5,37 "Ces
chiffres fontvoir que lecrâne desAlgonquinsest plus large, mais plus court etmoins haut que celui des Hurons. Les dimen-sions des crânes d'Hochelaga, données plus haut et dansma
pre-mière'note présentent entreelles tantde différence,qu'il est im-possible de lescomparer à cettemoyenne. Les
Nos. 3, 4 et 8 approchent beaucoupdu
type algonquin; les Nos. 6 et 7,du
type huron;leNo. 7estremarquableparsalongueur, et,sousce rapport,ildiffère presque complètement du No. 4. Il est possible
que
letypecrânialde latribu d'Hochelaga renferme des différences plus grandes que n'en donnent les
moyennes
du professeur Wilson, ou que les individus dont nous avons trouvé lesrestes n'appartiennent pas àune même
tribu.Dans chacune
deces suppositions, ilnous aurait falluun
plus grandnombre
de crânes pour établir,d'une manière satisfaisante, les pointsde comparaison; par là, nous au-rionspu
laisser de côtéceux qui présententune forme anormale etceux
qui accusent uneorigine étrangère. IIne faut pasoublier, nonplus, que dans un'endroitcentral,au confluent dedeux
fleuves, à une époque où Hochelaga devait être lepointde réunion des dif-férentes tribusqui fuyaientdevant les Iroquois et les Hurons, la population devaitoffrir beaucoup de mélange.Les remarques qu'on valire sont tiréesd'un articlepubliépar le professeur Wilson, dans le
Canadian Journal du
mois desep-tembre
— 28 —
" Le
Dr.Dawson,
dans unmémoire
pleind'intérêt,publié parleCanadian
Naturaliste surles"
antiquités aborigènes découvertesrécemment
dans l'îlede Montréal," nousadonné ladescriptionde 3 crânes,l'un defemme
etdeux d'homme,
trouvésau milieud'un grandnombre
d'ossements humains, au pied de lamontagne
de Montréal. L'auteur pense,avec beaucoup de raison, que ceten-droit a été Je sitede l'ancien Hochelaga, village sauvage visité par Cartier en 1535;
mais
il s'appuiesur despreuves moins con-vaincantes pour rapporter ces crânes au type algonquin. Depuisla publication de cemémoire,
mon
attention a été attirée par le Dr.Dawson
surdeux autres crânes, l'und'homme
et l'autre defemme
qui sont maintenant dans leMi^ée du
Collège McGill à Montréal.Le
premierfournit unexemple
encore plus frappantde déformation subie aprèsla sépulture; c'est lecrâne d'unhomme
de quarante ans environ: ses dimensions approchent de lamesure moyenne
de~ crânes iroquoiset algonquins,mais
il présenteune
distorsion latérale très-marquée, avec une dépressionà la partie gauche et un renflementsur ladroite.
" Le
front estaplati etfortement déprimé vers ladroite, et ce côté est tellement rejeté en arrière parla déformation généraledu
crâne que la partie droitedu
prolongement annulairede l'os frontal se trouve près d'un pouce en deçà de celui de gauche.Tout le crâne se trouve proportionnellement rejeté du
même
côté en produisant un grand développement latéral aux protu-bérances pariétales et
une
projection irrégulière versla droite de l'occiput.Le
maxillaire droit supérieur et les os malaires sont détachés du crâne: mais le maxillairegauche
et les osnasaux
sont à leurplace: les derniers accusent le nez développé et pro-éminentqui caractérise laphysionomiedu
sauvage. Les osdu
crâne,à une légère exception près, ont conservé leur cohérence quoiqu'ils aientéprouvé unegrande distorsion: dansce cas, toute-fois, l'ossification ne s'est produiteà aucunedes sutures. L'excep-tionque nous venons de mentionnerserapporteau temporalgauche
qui a éprouvéun
déplacement partielassez grand pour détacherle bord supérieur dela suture squameuse.Une
partiedelabasedu
crânemanque. On
nesaurait révoquerendoutequecette distorsion ne doive être attribuée à une cause posthume,quand
onmet
les condyles de lamâchoire inférieureen opposition avec les cavités glénoïdes: on voit alors non-seulement que les dents de devant ne rencontrent pas les dents correspondantesdu
maxillaire supé-rieur, mais encore que lesdeux
premières incisives de cettemà-%
î
— 29 —
choire vont frapper contre la première caninedroite ; par suite, les autresdentssonttellement en dehorsde leur position normale, par rapport àcelles de la mâchoire supérieure,qu'il leur aurait été impossible,en occupant la
même
placependant la vie,d'opérer la mastication, à laquelle cependant elles ont servi,comme
leur apparence usée le faitvoir.'* Cette grandedistorsiondevient encore plus apparente lorsqu'on
examine
le crâne à sa base. L'os aété fracturé, des fragments s'en sontdétachés sousla pression,tandis que lesosmastoïdes ont été tordus obliquement desorte qvo celui degauche setrouve d'undouce
plus avancéquecelui de droite. "JLes circonstancesdans lesquelles lecrâne a été trouvé peuveiit servir àjeter dujoursur lamanière dontcettedéformationposthume
aétéproduite. Il était recouvert parun peu
moins dedeux
pieds de terre dont le seul poids n'a pu produirecechangement
de forme,etil était complè-tement rempli du sable findans lequel il étaitenterré. Supposons d'un côtéque le corps soitdemeuré
sous cette légère couchede
terre jusqu'à la destructionde tous les tissus de la cervelle et
que
le sable fin ait rempli !e vide de la boîte crânienne; sup-posons, d'un autre côté, qu'aumoment
où les os étaient encore remplis de lamatièreanimale,etamollispar le sablehumide
quilesenvironnait et les enveloppait, il y ait
eu
une pression con-sidérable exercée à la surface de la tombe,comme
parune
constructionmassive
oupar l'accumulation soudaine d'unemasse
pesante, le sable à l'intérieur devait présenter à cenouveau
poids, dontl'action se transmettait presqueégaleen toutsens,une
résistance suffisante pourempêcher
l'écrasement du crâne ou la rupture des os,mais
non pas assez grande pourlesempêcher
de céderà lapressiondetoutelamasse.Dans
cecas, le crâne aurait étésoumis àune
espèce de procédéassezsemblableàceluiqueles Têtes-platesexercent surlatêtedeleursenfants; ledéveloppement anormalqu'ils produisent suppose un grand déplacement de lamasse
cérébrale; mais il n'en diminue point, ou presque point, la capacité intérieure.La
présence denombreux
restes de pipes, d'armes et d'ustensilesdomestiques enpoterie eten pierre,prouve suffisamment que cet endroitaété le site d'unvillage sauvage, enmême temvs
que d'un cimetière; ellelaitvoir, par conséquent, la possibilité soit d'une construction,comme
celle que nous avons supposée, soit d'unemasse
quelconque,accumulée
sur la tombe, àune
époque assezrapprochée de cellede lasépulturepour pro-duire lechangement que
nous avons décrit plus haut.— 30
" C'est à des causes analogues qu'il fautattribuer lescas
sem-blablesde délormationposthume
: ilssont tellementexceptionnels qu'il est impr-ssiblede les regardercomme
l'effet de lapression ordinairedu sol." Un
autrecrâne, probablementcelui d'unefemme,
trouvé dansle
même
cimetière etquiest maintenant dans lacollection deM.
Guilbault de Montréal,
semble
aussi avoiréprouvéun changement
artificiel de forme, soit pendant lavie, soit aprèslasépulture.
Les
arcades sourcillièressont proéminentes, l'os frontal est rejetéen
arriére, mais encore convexeet l'occipital a éprouvé
une
projec-tion inférieureconsidérable,qui paraît surtout très-grande, à cause d'un aplatissement général à larégion coronaleetd'une dépres-sion très-marquéeproduiteimmédiatement
au-dessousde la suture lambdoïdale,résultatprobabled'unepressionposthur.ie.La
confor-mation anormale dece crâneparaît,par lesproportionsde l'arche intermastoïde qui mesure seulement 11,75, tandis que lamesure moyenne,
telle que je l'ai constatée sur33crânes algonquins, est de14,34, et 14,70tellequeconstatée sur 36 crâneshurons."^
La
plupart descrânesdécouverts ont lesdentsd'une régularité remarquable, bien que considérablement altérées par l'âge, et souventtombées pour cause de vétusté.Dans deux
cascependant, constatéschez des personnes qui doivent être mortes jeunes,nous
avonstrouvé les dents très-irrégulièrementdéveloppées.Tous
les squelettescompletssont repliés et reposentdans une posture incli-née, au lieu d'êtredroits, ou bien ilssont couchés sur le côté, la tête ordinairement tournéevtu
l'occident.On
arencontréquelques crânes, etd'autres osséparésdu restedu
corps, séparation causée probablement parlacharrue ou par lesfouilles modernes.Nous
signalerons,
comme
méritantune
attention particulière,deux
exceptionstrès remarquables àlamanièredont ces resteshumains
se sont généralement présentés.
Près de l'un des foyers,à une profondeurde
deux
pieds,on a découvert,parmi des ossementsd'animaux sauvages etdesfrag-ments
de poterie etde charbonde bois,quelques parties d'une mâchoirehumaine
qui avait appartenuàun
individufortjeune et qui avait étéévidemment
brisée ourongée pardesanimaux,àune
époque très-rapprochée de la mort. Cette circonstance pourrait faire croire queles habitantsd'Hochelagase livraientdetemps
entemps
à des actesde cannibalisme, sinous n'ypouvions voir éga-lement une preuve deladestructiondu
village,destructionoù il est probable que laplusgrandepartie des indigènes,jeunes et vieux,—
31—
périrent sous les ruinesde leurs habitations. Il n'est guère pos-sible, nonplus, (le trouverdans ce fait
une
indication des tortures ou indignités qu'on infligeait aux prisonniersde guerre,puisque ces restes ne sont pasceux
.l'un adulte;mais
peut-être s'y trouve-t-il quelque rapport avec lacoutume
indiquée par les objetsque
nous allons décrire.Ce
8ontdeux
vases,des coupes peut-être,formés de portions de crânes humains. L'unm'a
étédonné
parM.
Dand, l'autre fait partie de la collection deM. Murphy. Tous deux
ont étéformés d'os pariétaux grossièrement coupés, etpolisautourdu bord.L'un
a un trou rond destiné à recevoirun manche,
ou une corde. Ces restes, sansaucun
doute, nous montrent lacoutume
attribuée à plusieurs tribus primitivesde l'ancienmonde,
de se servir des crânes de leursennemis
tués dans les combatscomme
de vases pour les usages domestiques. Cettecoutume
doit-elle être repro-chéeaux
habitants de l'antique Hochelaga, ouaux ennemis
qui détruisirent cette bourgade? Voilà une question à laquelle nousne
saurions répondre avec certitude, et iln'estpeut-être pasmal
de laisser le bénéficedu doute àceux
qui accueillirent Jacques-Cartier avec tant d'hospitalité.\assJ
Fig. 1. Fig.
2.
Grains
de porcelaine ouJVampum. On
n'a trouvé qu'un échantillonducoquillagewampum
ou"
Esurgny,"comme
l'appelle Cartier.Nous
le représentons, Fig. 1 ; il est petit, bien formé, provenant, selontouteapparence, ducoquillageperlé,d'une Unio, probablement l'Cnioventricosus.(1) Lesgrains, parleurpetitesse et l'habileté qu'ilfallait pour les travailler,doivent avoir été d'un très-grand prix, et d'un autre côté, le vif éclatde perle dont ils brillaient leurdonnait plusde magnificence qu'on n'en trouvedansle
wampum
des Indiensde lacôte. Si ce seul échantillon repré-(1)Ou
VUnio Canadensisde Lea,laquelle n'est peut-être qu'une va-riétéde l'espècenommée
dansle texte.-
'd'^—
fco/i»«; ii'.n'.lt'.iittuA Jet itisiihii uiiX'jUJiiN d'Aiùfiifujl aliufsion, il efet 'i'ujj.ijhi ;ive,<, )«î iajy]>o/t mj <;<; /j;jivj;.;ai(iur noiis apprend
que
la i/ialifeMi ')<; «;«îa }.'fa/;jh <;iuit 'i/mj (Ju f)oijv<i ; mais jl n'explique pasJtj ifecjl «;uii«tjx qij'n luii 'i«j J;i jfianjc/rj dont ont
Pan
tirait.Noiifj avo/ji5 I/Miv«';, iVI. Miif]/tiy «;l /noj,
beaucoup
d'échan'illonsd«i «lifcijijitft(l«; ii'uiî <:ijii<î, ^Moi)-.j«;n;r/j«int orn6««u perforés au centre
r,o/nM/«', 'Uiii^. 1.1 l''r^[. 'l. \\<^ f.i'.ui\)U:ii\. avoir été une e.spece plus ';o/nniii/n3 «•! //loiiL-î (</ijl»:i)i-,(5 d«j wanjjjurn.
V\-.
X
l'itr. i. Fi-.S. l'stemUcsd\)s.— Us sont ou tiès-gratid
nombre
et de formesdivtîïdes, l.i^ Fig. 3 rtipiéseute la pointe d'une lance de poisson t>4it>eléo ; la Fig. 4 peut avuii eié la pointe d'une lance ou celle dhiuô Uèohe,et la Kig. 5 lepiésenteuneaiguilleenos.
On
a trouvé une grandequantité d'objets i>oiutns,qui sont peut-être des da^rues,vlejstètOvSdolances,desepui^^letles; quelques-unsavaient
une
formetiès-eleijauie, maissans aiscuno ornementation de sculptures. Les o.stauipilles en os pour rmipression de modèles sur Iipoterie ne
:iout pas tares; nous avons aus.si découvert une foule d'objets d'un
— 33 —
usage inconnu,formésdesosdes pieds dequadrupèdes; ils étaient aplatisd'un côté, creusés eniledans d'une
manière
particulière et percés d'un petit trou à l'unedesextrémités.Ce
peuple, paraît-il, faisait grand usage des os pour la fabrication de divers ustensiles, et l'élégance avec laquelle ces ustensiles ont été formés et polis fait honneur à dea ouvriers qui manquaient d'instruments métal-liques.4. Pipes.
—
C'est surces objetsde leurart, plus quesur tous les autres, queles potiers sauvages ont exercé leur goût et leurhabi-leté.
Fig. G.
[mes
lîson telle )uvé tues, t>rrae Le.>
le r.e
1''u-^
Beaucoup
de cespipes ont laforme simple et élégante dontlemodèle
est représenté dansmon
premierarticle. D'autres sont en-tourées de bandes ouanneaux
très-réguliers relevés pardesem-preintes de forme ronde. (Fig. 6). L'uneaunetige carrée,ornée de lignes légèreset transversales.
Dans
uneautre,on agrossièrement tentéde tracerunefigured'homme
surledevant de la tête.La
plustravaillée de toutes, bien qu'elle ne soit peut-être pas du meilleur goût, se trouve dans lacollection de
M. Murphy.
Elleest repré-sentée parla Fig. 7,qui no ,s endonne
une vue de profil,de la moitié de la grosseurréelle,La
partie antérieure, qui n'est pas représentée, est large et plate; elle porteune
figured'homme
grossièrementfaite, et entourée J'une espèced'auréole
composée
de dentelures rectangulaires,disposées en rangées consécutives.Comme
unique échantillon d'une pipede pierre, nous avonsun
— 34 —
petit iragment d'une tige fait d'une .serpentine, qui ressemble à celle
du
<*Calumet "
surl'Ottawa.5. Vaisselle de terre.
— Nous
en avons recueilli denombreux
débris: ils accusent ions lamême
manière que ceux qui ont déjà étéreprésentés,et,quoiqu'ils offrent de a;randes variétés dansles5. Vaisselle de terre.