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Le

poidsd'un chevalest fort important à considérer, en

^>

Kentucky

surtout.

Comme on

a mis

énormément

depur

sang dansl'espèce locale,ledéfaut qui domine souvent àla suitede croisementspeujudicieuxetd'un élevagefaitdans descontréesmoinsnutritivesquelebluegrass,c'estle man-quede charpenteetde muscles.

Aussia-ton,danscetétat,

comme du

reste presque par-toutdansl'Amérique

du

Nord,l'habitude de peser les che-vaux pouJlesappréciers plussûrement.

ETATS

DU

LITTORAL

DU MAINE A LA

VIRGINIE.

Surlelittoraldel'Atlantique,à partir del'extrémitésud

du Maine

jusqu'àlaVirginie, laproductionlocaleest

relati-vement

peuconsidérable, et c'est principalement "le trot-teur" quel'onchercheàobtenir

quand

on ne l'achète pas.

Mais

ils'yrencontre des harastrès importants de chevaux depursang.

CeluideChesnutHill,à

M.

Lorillard, est peut-êtreleplus remarquable.

On y

élèveplutôtqu'onn'y fait naître. Celui de

M. Belmont

renfermeaussides

animaux

d'ungrandprix,

maisilest situé dans

un

terrain oùl'herbeest rare et mai-gre.Ilya égalementà

peu

de distance de Newr-York plu-sieursétablissementspourlestrotteurs. Celui de

M.

Back-man,

prèsde Goshen, est

un

des plusbeaux

comme

amena-^^wiBiWMfBP-,*?''

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gements, etdes plusrichesenétalons,cnjumentsetenbons élèves. Cepropriétaire est

un

grandconnaisseur quiobtient danssesproduitslavitesseavec

un

modèle compacte,etde fortsmembres. Ilestdonc dans

une

voiedigne

d'encourage-ment

; maispeutêtrenecherche-t-ilpas assez IVîlégance et ladistinction et ne se préoccupe-t-il pas suffisamment de

" réchauffer" dettmpsà autreses trotteurs par une infu-sion de pur sanganglais.

VIRGINIE. (212,900

chevaux)

et

autres

ETATS

DU

SUDEST.

Dans

laVirginieon se sert beaucoup

du

cheval monté.

Autrefoiscet étatproduisaitbeaucoup et les

animaux

qui

•ensortaient étaient excellents :maisilaétéépuisépendant

laguerreetla production locale

a

beaucoup baissé

comme nombre

et

comme

qualité. Ils'y fait cependant encorede bons chevaux assez compactes, bien trempés, de taille

moyenne, avec

un

rein court et musclé.

On

y compte

deux

outroisharasde pursang.

Dans

lesCarolines et les autres états

du

littoraljusqu'à la Louisiane,laproductionlocaleest d'autantmoins impor-tante qu'on descend plus vers le sud, et que l'on se sert davantage de mules dans les campagnes. Mais

on

y ren-contrebeaucoup d'animauximportés des contrée^voisines, etqui sont quelquefoisfortbeaux.

De

plus, il ne faut pasoublier queces états ont compté pendantbien longtempsde très-riches et

nombreux

colons venusd'Angleterre

ou

deFrance(protestantschassésdeleur patrieparlarévocationdel'éditdeNantes,etc.),etquedans

laVirginie,lesCarolines,laGéorgie,l'Alabama,leMississipi, laLouisiane,

comme

dansle Tennesseeet le Kentucky, on

a

faitveniràdifférentesépoques de superbes étatalons de racepurequi ontmis danstoutela production locale beau-coup de sang anglais et

du

meilleur.' Aussi, malgré la

di-minutiondela richessedespropriétairedepuis la guerre, et malgréle

peu

desoins donnésforcément aujourd'hui à l'in-dustriechevaline, les

animaux

qui se font danscettezone

ont-ilsdel'espèceetdelaqualité et beaucoup font-ils d'ex-cellentschevaux deselle.

3

1/

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LOUISIANE (84,900CHEVAUX.)

Dans

laLouisiane, on fait le poney créole, animal d'un mètre 20à35

ou

40,quin'estpas tVunmauvaismodèle, ade lacôte,desos etdes muscles,assezdefinessedanslestissus et sevend relatfvement cher, pour le faire monter à des entants,

quand

il estsageetdressé.

TEXAS

(903,900CHEVAUX.)

Le

Texasproduit

un nombre énorme

dechevaux. L'espèce enestà peuprèsla

même

que dans le Nouveau-Mexique, l'Arizona etlaCalifornie.Ceschevaux proviennent de ceux que les espagnolsyont

amenés

avec eux, et parmilesquels setrouvaientbeaucoup de barbes.

Répandus

«mgrand

nom-bredans leMexique,laCalifornie et le Texas,ils ont vécu enlibertépendant trois siècles,dansles

immenses

prairies deces régions, etontprjdmt, en se transformant, par les effortsetpourlesbesoinsde la civilisation, l'espèce locale

du

Texasetcellede la Californiequiontbeaucoup de rap-port avecelle et différentpeu

du

cheval Mexicain (le

Mus-tang). Celui

du

Texas est plus grandet moins compacte queleponey indien. Ila généralement vntre

Im

40 et

Im

.02, estpauvre d'état,

mal

nourri, grêle,creuxderrièreles coudes. Il

manque

derondeurdecôtes et de cuisses. Les jarrets sont défectueux,en l'ensemble de l'animal est

dé-plaisant.

De

plus,ceschevauxvivantàl'état libre danslesprairies»

sontfarouches, inquiets, et trèsdifficilesàdresser.

Dès

qu'onles laisseaurepos ilsrecommencent àse

mon-trerquinteuxet rétifs.

On

a importéauTexas,dans ces dernières années, beau-coup de juments américaines, dont on aconstitué de véri-tables

harems

pourles étalons mustangsquiviventau mi-lieu d'ellesetles saillissent

quand

illeurplaît.

On

y a

égale-ment

faitvenirdesétalons de pursang,de trot,oude

demi

sang(cesderniers

du Kentucky

notamment.)Maisces essais sonttrop récents, et n'ont pas encore produit de résultats très-appréciablessur l'ensemble del'espèce.

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En

1866, on avait essayéderemonterdeux rt'jjfimentsde cavaleriedansleTexas,maisona

yrenoncer,leschevaux qu'onyavait achetés,étant trop faibles, no pouvaient pas porterdepoidsensedéfendant.

Les croisements avec deschevauximportéssefont

princi-palement dans l'ouest

du

Texas, vers le Rio grande ;il y auradoncplustard touteune pépinière d'animaux

amé-liorés. Mais ilfaudra qu'onles apprivoise, qu'on les fami-liarise dèslejeune âgeavec la société et les e.wigence de l'homme.

CALiroRNii: (273,000chevaux.)

Ij'espèce localede Californieabeaucoupde rapport avec celle

du

Texas. Maiselleestd'un mode?: plus compacte, etelledépasse celle-cien Istance eten nisticité.

On

cite desponeys californiens étonnants pour leirs fond etleur vigueur. L'un deuxa,(diton)fait,monté,danslesenvirons deCheyenne,225 milles (360kilomètres) en deuxjours, ilj

quelquesmoisdecela. Ce sont eux quemontent les gar-diensdes troupeauxde bœufs, dans les immenses prairies que s'étendentàl'est des Montagnes Rocheuses, etlà,ces

hommes

ontàparcourirdes espacesénormes pouraller aux villageslesplusproches,ou pourréunirleurs

animaux

à cer-tainsmoments.

Ceschevauxsont très-petits, mais depuis une quinzaine d'annéeson importeenCaliforniede

nombreux

étalonsde pur sangetbeaucoup detrotteurs ;ona déjà obtenu ainsi des produits superbes.

Dans

toute la région qui boraeàl'est les Montages Ro-cheuses, l'élève

du

chevalne faitque commencer,parceque ces

immenses

plaines viennent seulement d'être délivrées desIndiens, quivolaient aux colons tousles

animaux

de prix qu'ilsamenaientaveceux.

On

y aintroduit aussi en grand

nombre

desétalonsdepur sangetdes juments amé-ricainesquiyviventàl'étatlibre.

m

'^'

COLORADO

ETETATSVOISINS.

Dans

le Colorado on fait déjà des élèves remarquables,

comme

trotteurset

comme

pursang, dans des haras

im-WW

m'

-36-portants. Enfindansceirêmeétat,

comme

dansle

Nébras-ka

etl'Arizona, onpratique de

nombreux

croisements entre des juments

du

pays, issues elles-mêmes de chevaux amé-ricainsimportéset d'étalons améliorés,et tous Qes efforts ont déjà produit desrésultatsfortintéressants.

DE

l'élevageDATvrsl'AMîÎIIIQuE

DU

Nùki».

Au

Canada.et

aux

Ktats-Unis, î'cîevage se fait avec de

l'inteîligeittçeetbeaucoupdesolu.

Leschevaux de pur sang et les trotteurs sont

générale-ment

sevrésàsix mois (en octobreou noveiûbie).

On

s*y

prend pour celadela façon suivante, dans leharas de

M.

A.J.Alexander(Kentucky):onséparelepoulain desa

mère

parune claire-voie,etl'on

met

àterre surle gazon

un

peu d'avoineconcassée.

Quand

lafaimse fait sentir,ilne tarde pasàessayer de

manger

quelquesbrins d'herbe etbientôt

ilprend goût auxdeux.

Cela dure

un

mois, après quoi onle

met

pendant trris

jours enbox povr l'isoler complètement.

Au

bout dece tempsson sevrageestterminé.

On

affecte dès lors

un

pad dockspécial à chaque poulain. Lespoulichessontplacée

par

det/jCC danschaque enclos séparé.

On

choisit autant

que

possible pourceladesterrains accidentés

comme

bien préférables

aux

plaines. Touslesproduitsyrestent nuitet jouràpartirdece

moment. On

leurdonnedel'avoineà

dig-•;'r^-.i'_-îidans uneaugeet

on

lasle»rentrequesi ietempsde

vient tropmauvais.

m

M.

AlexaBder.

M.

legénéral TT?.T.«iîng etquelques autie» ^.

^

4^

-Âîevcaiàjiîfeliutiué»^n'entrainent'pas. lis vendent leurs poulains

de^nr

f*»j?2rV^~^-^ tîs-cat aïr aff, J'earfirigs^vers'fé

moisde

mai

de chaque année.

Quant aux

jeunes trotteurs, ilss'endéfontégalement avantqu'ilsaientsubi aucune pré-parationpourlescourses.

Le

produit quin'estpasdestinéàfigurersur

un

hippodro

me

detrot

ou

de galop, estlaisséen liberté dansde vastes

I

I

37

-pâturages tantqu'ilpeut ytrouver sanourriture ;tant que

laneigenel'empêche pasd'y

manger

del'herbe. Ils'y déve-loppe ety prendla rusticitédetempérament quiest

un

des caractères distinctifs

du

cheval américain.

L'hiverilvit,

au

Cauduâi)defoinetuavoine.

Dans

lenordetl'est, des Eiats-TIniH, onluien donne dès

les premiers mois, quelques grains concassés etl'on

aug-iiiciitê piogrc.sôivêruêiit Cette quantUc.

Daus

l'ouestetle

•aurl nrtncitHr mAnipnv*»prln maïs.

BONNE

i5dUCATIONET DOCILITÉ

DU CHEVAL

AMÉRICAIN.

Dès

quesonélèvepeutlui rendre des services,le proprié-taire l'habitue progressivementàporter,ou àtirer,

un

poids léger, et c'est

une

chose digne de remarque,queleschevaux élevésen Amérique, sonttrès doux à l'homme, nefrappent nine mordent,etsont très-dociles,très-maniables, très-faci-lesàdresserauharnais ou àlaselle. Iln'yaguère d'excep-tion que pour ceux

du

Texas, oudes lointaines régions

du

sud-ouest,qui vivent presqueàl'état sauvage.

Dans

certaines zones, legrain coûtemoinscherquele foin,lecheval américain

mange

àdiscrétion,surtoutl'hiver,

du

maïs oudel'avoine. Iln'estceperdant fait danstoutesa force, quevers 5

ou

6an.^. Mais dansleKentucky,enraison

du

degré desangdes espècesetdel'excellencedes herbages,

on admet

généralement que les produits sont dhine année euavance surceuxdes autres provenances.

SA NOURRITURE.

Dans

l'Amérique

du

Nord, Jawiais

un

cheval ne

mange

depaille;ovL

du

moins,

au Canada

etaux Etats-Unis, on neluien donne

comme

nourriture habituelle, ni dans l'ar-aiée,nidanslesgrands établissements,ni chez le cultiva teur, ni chez le particulier.

Dans

la ration ordinaireàl'écurie,ilentre

du

fourrage

artificielhaché, etde l'avoineou au maïs,—quelquefoisen

3nq

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