les administrations et
même
dans l'armée. Il est faitàlamécaniqueetenfer
doux
;onpeutdonc en rapprocherou en écarterlesbranches parun
seulcoupde marteau.A
lafacequi pose surle sol, existe unesuccessionde pe-titsmamelons
situésentrelebord externeetles étampures, etquiempêchent l'animalde glisser.De
plus, Tinventeur ayant dans le principe déclaré,qu'avec saferrure mince,il fallait faire appuyerle plus possible le cheval sur les fourchettes, etpourcelaleslaisserintactes ainsiqueles bar-res,(quel'oncoupaitentièrement autrefoisenparantà fond
lasole,)ona accepté avec empressement tout lesystème, pourcette améliorationincontestable qu'il apportait ainsi aux procédés antérieurs;et sans comprendre que cette prescriptionaengendrédesabus nouveaux.
Sous le prétexte de faire poser encore davantage sur
le sol la partie postérieure
du
pied, desmaréchaux
peu intelligentsontdiminué considérablement îa loiigaeardes brancheset leur épaisseur en talona, tandis qu'ils aug-mentaientcelledelapince.De
cette • çon l'appuinese fai-saitplussanseffortque sur cette partie, etles tendons,le ligament suspenseurdu
boulet notamment, étaient sansctssae iiiitlUés outit)mesuré.
ùh
deviné toutes les boîteries quienont étéla suite.\
'>:.
-
42-
:Toute la surface inférieure deceferest donc tailléeen biseauau lieu d'être planeetforme une sortede cône très-évasé, dontlecontour est seulencontactdirectavec lesol.
On
yplace deplus, trois forts crampons, très-hauts etlar-ges(de droiteagauche), dirigés perpendiculairementàl'axe
du
chevaletplacésaux
talons etàlapince.Pendant
lasaison des glaces, onles tailleenpointe ce quiles transforme en véritables pyramides quadrangulaires aplaties d'avantenarrrière.
Aux
Etats-Unis,on
seborneà ajouter ces troiscrampons
aux
fers ordinaires. Ils sont f^oripants, surtout^pluldelapiuce, etonestobligéd'enfaireposerde nouveaux tousles 4ou5jours,parlesfortes gelées.
EN AMÉRIQUE
LES ÉCURIES SONTPRESQUE
TOUTES PLAN-CHEYÉES.On
peutdirequ'enAmérique
les chevauxvivent sur des planchers.Le
boisyestàbon marché
et partouton
recou-v^redeplancheslesoldesécuries. Contrairement
à
cequ'on pourrait supposer, cesplanchersneconservent pas trop l'o-deurdel'urine. Ilssont naturellementbeaucoupmoinsdursque
delapierreoudelabriqueet fatiguent moins lespieds des chevaux. Ilsdurent enmoyenne
cinqansdans les admi-nistrat'.onsdes " horsecars" (tramways).DANS
T>t::sGRàMJS
CEîîrRJîaI.KSCHEVAUX
'so^''' K7VTA««J'QUELQITEFOiS
A CHAQUE ETAGE DE
CERTAINES MAISONS,On
alasingulièrehabituderhe?. les niarcîiauds des gran-desvïiies d'Amériqiip- enraisondu
prix des terrains, d'en-tasserleschevaux; delesmettrodansdes stalleâ leiiement éli-uites qu'illeur estimpossibledes'ycoiifilipr..; ff*^ eafiiïr^c jtranRfarmeren»l«-uifesioxis les étages d'unemême
maisonOn
nerenouvelle généralement pas la ferrure de cesani-maux,
quiyaccèdentpar desrampes
très-inclinées,coupées de nombreusesarêtestransversales etrecouvertes habituel-lement delitièreou
defeuillessèches.Le
défflwtde personnelempêché
de panseretdesortirpourlespromener,lesmalheureuxhabitantsdecesétranges cara-vansérails,et,
quand
ons'aperçoitqu'ilsontlesjambesengor-—
43—
I
gées par l'inaction
on
les place sur des rouleaux mobiles composésdepoutrellesarrondiesetjuxtaposées. L'ensemble decesrouleaux tourne autour d'un axe fixe et le patient abandonné à lui-mêmesurcette sortede rouequi sedérobe sousses pieds,faitdeseffortsinouïspourretrouver,en avan-çant, sonéquilibre, etmet
ainsienmouvement
desappareils servantà
hacherdu
foin,ou à
faire delafarinede maïs.Ilestfacilede concevoir toutes les ma;ad!3s quedoivent fingftndrerchezlesjeuneschevauxces agglomérations exa-gérées et cette singulière hygiène. Aussi la mortalité y
est-elletrès-grande etuneépizootiequis'étaitannonf»éenvoc descaractèresbéninsàson début, a-t-elle sévi
récemment
avec intensité sur la côte est, et a-t-elleprissanstarder, dans lesgrandscentres,uneredoutablegravité.DES
CHEVAUX
PACERS, AMBLERS, RACKERS,OU
SINGLE FOOTERS.Ily a dansl'Amérique
du Nord
u»iassezgrandnombre
de chevaux marchant ceque nous appelons en Europe "les alluresdéfectueuses."Ces alluressont
au nombre
de quatre ; maisilnousaété impossible malgré,nosinterrogations répétées àdes spécia-listes, àdes marchands,à
des vétérinaires,—
de savoirau
justeenquoi consistentlesdifférencesquilescaractérisent.Elieàporter.tlesiiviiiàde : pctce, rctck,o'mhlc.. «i,H-iiujlefùot.
Léa UMw appellent rack ce que les autres îîcmîîieiit pacc, etc.
Nous
croyonscependantpouvoir les définircomme
ilbuib ;
DU
**PÀCÉ
*'ET DE
L'"AMBLE
".f>'
11
^1
Pour
nousle paceetVamble sontlamême
allure, c'est-à-dire que danslesdeux,comme
dans l'amble français, lesmembres
d'un bipèdelatéralselèventensemble etseposent ensemble surlesol,la locomotionsecontinuantparlelever etleposeralternatifsdes bipèdeslatéraux. Seulement Vara-hle est lent ;c'estcettemême
allure que marchent encore certains poneysàp Bretagne. ''imDii
Mk
lÉÉÉÉ^
-
44-
^ .Le
2)ace esttrès-rapide.Il atteintune vitesse fjuipermet deparcourirlemilleen deux minutestrente oumême
vingt secondes.DU
"RACK
"ETDU
"SINGLE FOOT".Quant
au racketausingle foot, ilsprocèdent par bipèdes diagonaux,et serapprochent,comme
mécanisme,deceluidu
pas.Seulement dansle "singlefoot" lavitessenedépasse guèrecelle
du
petit trotet les battues sontun
peuplus rap-prochéesdiagonalementque latéralement, tandis quedansle rack, le cheval lesespace touteségalement,en augmen-tant considérablement son train;ilcourtalors etquelquefois extrêmement vite.
Selonnousle rack cesse (Vêire régiiUa\ correct, lorsque les baiiuesne sont plusisochrones, lorsque l'animalgalope
du
derrièreettrottedu
devant. Mais ce n'est pasl'opinion de touslesAméricains.Quoiqu'ilensoit, ilsapprécientbeaucouplepaceetlerack parcequeces allures rapides ne donnent
au
cavalier aucu-ne secoussedésagréable.Ily aau
Canada
etdansune grandepartiedesEtats-Unis touteuneclassede chevaux pacers etderackers.DES PACERS.
Lespacers sontles plus nombreux.
On
ditquece seraitdu
croisement des célèbres étalons Messenger et autres, depur sang anglais avec des jumentsdu
pays,marchantle pacc,queseraient sortis les premierstrotteurs. Ils exis-taienteniiuropelongtemps avantd'êtredevenus, par suite deleurimportation d'Angleterre,les Narragansett Pacers delacôtede l'Atlantique.
Dans un
ouvrage écrit sur les liesBritanniques vers1509, Polydore Virgil en donne une descriptiondétaillée.L'histoire de TPS chovaux ùatis là Virginie et le
Rhode
Island, prouve qu'ils ontfait le mille en moins de deux minutesSOsecondes.,C'est presque la vitesse des plus
rapi-M~.
'll'^w^'^
-
45-destrotteurs.
La
combinaisondes Narraganaett Pacers avec les chevauximportés de France àQuébec afait les Pacers canadiens.Aujourd'hui cette catégorie d'animauxn'existeplusque dans
un
segmentdecercle,commençant
au Maineet se con-tinuantparleCanada,l'Ohio,l'IndianaetleKentucky, pourfiniren Tennessee.
Mais
ilsysonttrèsnombreux
etle Ken-tuckyen compte àluiseuldixou quinzemille.Cette faculté de marcherlepaceest pour ainsi dire héréditaire, c'est-à-dire que les poulains des famillesde pacers se dressent avecla plusgrandefacilitéàcette allure.On
accoutume enmême
tempscertains decesproduits à trotter;d'autresà prendre lerackàvolonté; d'autres enfinpeuvent être mis àcertainesindicationssoitau
trot,soitaurack,soitau
pace, soit à l'amble, soitau
singlefoot. Mais le résultat leplus certainqu'onobtienne par ce dressage, spécial est de détra]querle cheval surlequelils'exerce etdelui ruinerl'arrière
main. •
Am
^'M'
CONCLUSIONS.
Cetteétudeétait écrite,lorsqueletriomphe d'Iroquoisau Derby Anglais et au
Grand
St LégerdeDoncasteret celui deFoxall,au
grand prixde Paris, sont venus donnerune
doubleetéclatante consécration,àlahautequalitédu
che-valdepur sang fait en Amérique.Nos
souvenirs se sont alorsreportés vers les magnifiques étalonsdu
Kentucky, parmilesquelsnousavionsadmiréKing
Alfonso.(lepèrede Foxhall),auharasdeM.
A.J.Alexander.(1)
Nous
visitionsquelquetempsaprès l'établissementdu
généralHardingprèsdeNash
ville(Tennessee),etnous décla-rionsplus tardàun
des rédacteursdu
plus grandjournal de sport des Etats-Unis,(leSpirit of the Times) qu'on nous avaitmontrélàleplusbeaulotde poulains de pursangqu'ilnouseûtjamaisétédonné de voir en France ou
même
en Angleterre Cette appréciation,reproduite dansdespubli-(1)Lejour
même
ou nous avons visité cet établissement nous avonsn>tedelafaçon suivanteKingAlfonsodansnotrecarnet de voyage: " Compacte, court,musclé en Hercule,père depremier ordre etc." Nous nepensionspasêtresibonprophète^^
—
46—
cations périodiques, fitsourirequelques-uns de nos amis, si elle fut agréable à l'hospitalier propriétaire
du
haras de Bclle-Meade. (*)L'événementaprouvé quenotre enthousiasme était légi-time.
Aux
personnes quis'étonneraientdestrois victoires écra-santes decette année,nousdirons, que, danslesveinesdes" Racers"del'Amérique, coulele sangde: Diomed, le
pre-mier gagnant du Derby; de Saltram, filsd'EcIipse,de
John BuU,
deSpreadEaglc,de Sir Uarry, d'Archiduke, de Lap-dog,dePriam
etde St,Giles, qui tous ont triomphé plus tard,danscettemémo
course; de Plienovicnon, deBnre-t'oot,deliou'ton,deMargrave,de
Mango,
et de Knight ofSt George, vainqueursduStLéger de Duncaster,de Biddlen-worthetdeGlencoe, qui ontgagnéles 2000 guinées ; enfin
:lecent autresétalonsjustementcélèbres1
Cen'estpasseulementenchevauxdepursang, que l'Amé-rique possède des sujets de première ordre. Si dans Test
etlenord, ses trotteurs sont souvent médiocres, ceux
du Kentucky
sontsuperbes, et,comme
beauté de formes etde mouvements,comme
degréde trempeetde fond, ils nelecèdentàaucun demi-sang del'univers.
Eh
bien, ! malgré toutes ces richesses chevalines, nous croyonsjuste cette réflexionquenous fitl'undessportsmenlesplusconnusdu Nouveau-Monde, enterminant
un
entre-tien :"En un
seul jour de grand-prix à Paris, s'écriat-il, j'ai vupasser,auxChamps-Elysées, plusde vraÂs chevaux, qu'euune annéeàNew- York
!"C'estqu'eneffet, lecheval de luxe, le cheval de harnais, avec des longueurs,
du
modèle,de l'ampleur et desactions, estrareencoreauxEtats-UnisetauCanada, parcequ'iln'est pas"demandé
"parleconsommateur
indigène.• L'éleveurne chercheengénéralque deuxchoses:lavitesse
au
trot,ou
legros galop.De
plus, en raison de l'extrême(*)
En
souvenirdenotrevisiteàBelle-Mearte,leGénéral Harding:adonnénotre
nom
à,l'undesesplusbeaux "yearlings."8t
•
-
47-«
décentralisationquiexiste en Amérique, aucune direction n'estdonnéepar le gouvernement aux efforts de chacun ;
aucunguideofficiel, éclairéetdésintéressé, nedit
au
paysan dechoisirplutôtun
étalonqu'unautre. Aussidonne-t-il sou-ventsajument
àl'animal quialeplus demasseetlemoins d'énergie,ou àun
trotteurtaré,sans puissance etsansfond*Mais,quoiqu'ilensoit,ilfautreconnaîtrequepresque tous leschevauxaméricains " marchent", ont des
mouvements
; ilfautserappelerqu'ilsexisteau-delàdel'Atlantique, d'im-menses paysd'élevage,admirablement doués parla nature souslerapportdes herbages,de l'eauetdu
climat, etnous pensonsqu'un jour viendra où leNouveau-Monde
serapar sa productionchevaline,comme
pour tant d'autres indus-tries, le " grenier d'abondance" del'Europe,^^1
— «^{?xte/>^—
1
•41