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TOME IX N° 3 R.A.R.E.

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R.A.R.E.

TOME IX N° 3

- 2000 -

ISSN 1288-5509

Pyrénées-Orientales, Nyer, 800 m — Rhinocoris iracundus Poda (Hemiptera — Reduviidae)

Association Photo Roussillon (Brenda HALIFAX)

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REVUE DE L'ASSOCIATION

ROUSSILLONNAISE D'ENTOMOLOGIE

(Enregistrée par le Zoological Record)

Bulletin de liaison réservé aux membres de l'Association

Adhésion année 2001 :

France 200,00 FF

(

30 EUROS ) Autres pays 220,00 FF ( 33 EUROS )

Tomes disponibles : T. V et T. VI = 160,00 F (ou 25 Euros) le Tome.

T. VII et VIII = 200,00 F (30 Euros) le Tome.

« La Spéciation - Origine et Séparation des Espèces » de Robert Mazel

Supplément au Tome IV - 1995 - 45 p. : 50,00 F 8 Euros

« Cartographie des Lépidoptères Geometridae des Pyr.Or. »

426 cartes - 2 planches couleur - 1997 - 115 p. : 90,00 F 14 Euros Les chèques doivent être libellés au nom de : A.R.E.

Recommandations aux auteurs :

Les articles sont appréciés, et des corrections éventuellement proposées, par les personnes ju- gées les plus compétentes dans le sujet traité, qu’elles soient membres ou non de l’associa- tion. Les auteurs restent évidemment responsables du fond et des opinions qu’ils émettent mais la forme et le contenu scientifique engagent la revue et l’association se réserve donc le droit d’accepter ou de refuser une publication sur avis des lecteurs compétents. En cas de liti- ge, la décision ultime sera prise par l’ensemble des membres présents lors d’une réunion men- suelle ordinaire.

Le texte doit être écrit très lisiblement ou imprimé avec indication de la police de caractères (format et taille) pour lecture scanner, avec enregistrement éventuel sur dis-

quette (programmes Word ou Works compatibles P.C).

Pour les photos envoyer photos, négatifs, diapos ou photos sur CD-Rom qui seront restitués.

Renseignements, cotisations et manuscrits à l’adresse suivante :

A.R.E. 18, rue Lacaze-Duthiers

T. 04.68.56.47.87 ou 06.08.24.94.27 F - 66000 PERPIGNAN E-mail : r.a.r.e.@wanadoo.fr

Site web : http://perso.wanadoo.fr/rare/

REUNION MENSUELLE :

La réunion mensuelle des membres de l'Association à lieu au Centre Régional d'Ini- tiation et d’Éducation à l'Environnement à Toulouges, le troisième vendredi de cha- que mois à 20 h ( à l'exception de juillet et août).

Impression : Espace Camara Tél : 04 68 34 18 04 e.mail : perpignan@camara.net

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EDITORIAL

(*)

Quand trop est trop

R.A.R.E., T. IX (3), 2000 : 69.

En cette fin de millénaire, les sollicitations affluent :

— mise en place des programmes Natura 2000 ;

— création « d'observatoires » divers ;

— gestion des Réserves naturelles ;

— inventaires faunistiques multiples ;

— études d'impact ponctuelles ; etc.

A cette routine s'ajoutent quelques requêtes plus insidieuses sur la répartition de telle ou telle espèce à «valeur patrimoniale » ou des mises en demeure épisodiques de bien vouloir «contrôler», dans les huit jours, d'interminables listes nées de manière subspontanée de l'hybridation du scanner et du « copier-coller »

Alors trop c'est trop.

Que l’on nous comprenne bien : participer à la vie publique constitue, à la fois, une ambition légitime et une obligation civique morale pour une association telle que la notre. Nous assumons les deux propositions mais force est de constater que si nos activités se diversifient, elles se trouvent orientées de plus en plus vers la gestion de l'espace, en s'éloignant de l'entomologie. De même, les questions de protection des espèces, des populations ou des biotopes prennent le pas sur l’acquisition des connaissances. Les spécialistes en « biologie de la protection » imposent leur démarche technologique tout en sollicitant la remontée, vers leurs ordinateurs, des données de terrain. Une distorsion se manifeste alors trop souvent entre les activités associatives d'amateurs et l'exploitation qui en est faite.

Ce dispositif pourrait fonctionner durablement si le produit élaboré qui en résulte était sensiblement différent des données brutes et conduisait à un progrès à bénéfice mutuel, dans les domaines de la protection et de la gestion des milieux notamment. Or il est le plus souvent vécu comme accaparement par les uns du travail fourni par les autres ... Et l'on s'enfonce dans une situation de conflit qu'envenime le comportement des individus.

Notre association subit cette dérive, particulièrement sensible en Languedoc-Roussillon, et a donc décidé de recibler clairement ses activités. Notre vocation est l'étude, à caractère scientifique au niveau amateur, de l'entomofaune de notre région. Notre objectif fondamental demeure l'acquisition gratuite de toutes connaissances se rapportant aux Insectes.

Dans ce domaine, et à l’échelle départementale en particulier, l'expérience et la documentation cumulées des membres de l'association est considérable. Nous sommes d'accord de les meure, bénévolement, à la disposition des collectivités locales et de tout organisme qui nous en fera la demande sous réserve d'une prise en charge des frais induits par les études demandées.

Comme par le passé, les échanges d'informations, de matériel d'étude et toutes les formes de collaborations scientifiques désintéressées avec nos correspondants demeurent ouverts et actifs. En revanche, nous refuserons à l'avenir toute sollicitation présentée sous forme de « collaboration » mais visant, de fait, à exploiter à sens unique soit nos données, soit notre caution ou celle de nos membres.

Nous nous réservons, en accord avec nos partenaires, l'utilisation scientifique et la publication des résultats acquis.

Ceux-ci seront présentés en forme d'études usuelles, variables selon leur nature et leur objet, sans référence privilégiée à l'arsenal et à la terminologie des méthodes protectionnistes en vigueur, hors de nos compétences. Cette démarche n’exclue pas cependant la formulation de remarques éventuelles sur la gestion de l'entomofaune ou du peuplement considéré.

Nous souhaitons vivement que tous nos partenaires du microcosme entomologique se situent clairement et honnêtement, dans notre environnement proche ou lointain, de manière à établir enfin un modus vivendi serein dans le respect mutuel.

* L’A.R.E.

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Trahi par ses antennes

(Coleoptera, Rhipiphoridae) Par Jean GOURVES (*)

R.A.R.E., T. IX (3), 2000 : 70.

Le 5 août 1999 mon attention a été attirée par un insecte accroché à une herbe de mon jardin. Un quelconque et banal Hyménoptère, me suis-je dit car je n’étudie pas ce groupe et j’allais le laisser mener sa petite vie tranquille.

Cependant la forme de ses antennes m’est apparue si singulière qu’elle m’a incité à le capturer. Ma loupe binoculaire m’a alors révélé un magnifique mâle de Rhipiphorus subdipterus Bosc, I792. Au cours des jours suivants je redoublais d’attention ce qui m'a permis de récolter un autre mâle et 5 femelles posés sur des fleurs de Knautia.

Ayant fait part de ma découverte à B.

BRUSTEL, celui-ci m’a signalé que son collègue D. BELIN avait capturé 5 mâles et 4 femelles de cette espèce sur le littoral des Pyrénées- Orientales, au Barcarès (22-VII-1999), sur des fleurs d'Eryngium.

PORTEVIN [1934] place cette espèce dans le genre Myiodes Latreille 1818 à cause de son scutellum découvert alors qu’il est couvert par un lobe du pronotum chez le genre Rhipiphorus non représenté en France. Cependant des auteurs récents comme J.I. LOPEZ-COLON

[1999] la classent dans le genre Rhipiphorus décrit par BOSC en 1792 avec subdipterus comme espèce type. Ce nom de genre bénéficie donc de la règle de l’antériorité.

C’est une espèce qui se développe en parasite des Apidae (Hyménoptères du genre Halictus) et présente des hyper-métamorphoses comme les Meloe (Coléoptères Meloidae).

Dans cette famille des Rhipiphoridae, P.

DEGUERGUE a récolté Macrosiagon

tricuspidata Lepechin, 1774 dans les environs de Vernet-les-Bains et pour ma part j’ai eu la chance de récolter une femelle de Ptilophorus (= Evaniocera) dufouri Latreille 1817 en battant des Pins de Salzmann le 1er juin 2000

Un grand merci à P. DEGUERGUE pour ses photos !

Bibliographie sommaire

Lopez-Colon (J.I.), 1997. — Los Rhipiphoridae Gem- minger et Harold 1870 de la Fauna de la Peninsula iberica e Islas Baleares, Partie (I), Lambillionea XCVII : 642 - 650 ; Partie (III) Lambillionea XCIX, 1999 : 258 – 266.

Portevin (G.), 1934. — Histoire naturelle des Coléoptè- res de France, Tome 3 : 71 –74.

Fig. 2. — Rhipiphorus subdipterus ♀ Fig. 1. — Rhipiphorus subdipterus ♂

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Iconographie ( I )

Carabus (Morphocarabus) monilis amoenus du Pla de Niave (Aude)

(Coleoptera, Carabidae) par Serge PESLIER (*)

R.A.R.E., T. IX (3), 2000 : 71.

En juillet 1975, je découvrais cette belle population, dans l’Aude, en bordure de la forêt de Niave.

Moins d’une dizaine de pièges témoins furent placés dans une prairie vers 1200 mètres d’altitude.

Dans les deux relevés effectués quelques temps après, se trouvaient en mélange les différentes formes figurées ici. Malheureusement, à l’époque, leur proportion n’a pas été notée à l’exclusion de celle de la forme noire, plus facile à distinguer : elle représentait 6 % du total des captures.

Cette population est à rapprocher du montichares Hansen & Gaskowiak qui peuple la région (col de Pailhères, col du Pradel, col du Chioula, Comus, etc.

Note : les exemplaires sont agrandis 2 fois.

forme verte

forme bleue

(= affinis Panzer) forme noire bordée de bleu (= marcoti Gehin) forme classique

forme lie de vin bordée de vert (= nicodi Barthe)

forme noire (= nigritulus Kraatz) ourthizelensis Machard ?

* 18, rue Lacaze-Duthiers F-66000 Perpignan

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L

A CONQUÈTEDU

S

ÉNEÇONDU

C

AP PARQUELQUES

I

NSECTESPHYTOPHAGES (Lepidoptera ; Diptera ; Homoptera ; ... )

Par Robert MAZEL * et Joseph GARRIGUE**

R.A.R.E., T. IX (3), 2000 : 72-78.

Un peu plus d’une année à l'autre, et de manière quasi-explosive dans les années 1990, les bords de routes et de voies ferrées du sud de la France s’ornent du jaune étincelant des touffes de Senecio inaequidens. Le principal foyer de dispersion se situe à Mazamet où la plante a été introduite en 1936 avec des peaux originaires d’Afrique du Sud. Elle a d’abord colonisé la façade méditerranéenne [Michez, 1995] et a progressé vers l’ouest en suivant la vallée de la Garonne, puis elle remonte actuellement le couloir rhodanien. Disséminé par ailleurs, Senecio inaequidens est connu dans de nombreuses localités de l’ouest européen, depuis la péninsule scandinave jusqu'à l'Espagne [Mayor, 1996].

Sur le terrain, la plante ne se limite pas aux seules zones perturbées des voies de communication et colonise puissamment de nombreux milieux ouverts où elle concurrence la flore indigène ou les cultures à tel point que vignes et pâtures se trouvent envahies en divers points des Pyrénées-Orientales [Cottrel,1997].

De surcroît, le Séneçon du Cap se révèle toxique pour le bétail [Witte et al., 1992]. Il n’est donc pas surprenant que la brochure [1998] éditée par un groupe de travail constitué à l’initiative de l’Agence méditerranéenne de l’Environnement l'identifie à une plante très indésirable.

Par ailleurs, le Professeur Jacques MAILLET de l’E.N.S.A.M., en partenariat avec de nombreux organismes de recherche et de gestion du territoire, a soumis un projet d’étude de l'invasion de S. inaequidens en région médit erranéenne au Minist ère de l'Environnement. La participation du premier auteur (R. M.) à ce projet, au nom de la Réserve naturelle de Nohèdes, a alors attiré notre attention sur le comportement de plusieurs Insectes vis à vis de S. inaequidens.

I . LEPIDOPTERES

1 - LE PTÉROPHORE PLATYPTILIA FARFARELLA Zeller.

L'implantation de P. farfarella dans les Pyrénées-Orientales

En 1986, le 11 octobre, F. MOULIGNIER

récoltait 8 ♂ et 3 ♀ de Platyptilia farfarella attirés par les lumières des toilettes de l’aire de repos de Pech-Loubal sur l’autoroute A 61 au sud de Narbonne. Il s’agissait là de la première citation de cette espèce pour le département de l’Aude. J. PICARD établit alors le rapprochement avec l’abondance de Senecio inaequidens dans la station alors que seuls étaient connus, comme plantes-hôtes des chenilles, les Séneçons herbacés annuels.

Cependant J. NEL faisait très justement remarquer que la tige du Séneçon du Cap, assez lignifiée et de faible calibre, ne semblait pas se prêter à l’installation des chenilles endophytes.

Les choses en restèrent là durant plusieurs années.

Lors de l’élaboration de l'inventaire des Pterophoridae des Pyrénées-Orientales, en 1990, [Moulignier et al., 1991] Platyptilia farfarella figurait initialement sur la liste des

"espèces à rechercher" puisqu’elle n’était connue au plus près que du département de l’Aude. L’identification d'un exemplaire récolté dans les Corbières, à Vingrau, en juillet 1990, ne permit d’intégrer l’espèce à la faune du département que lors des corrections du manuscrit. Or, en 1997, la mise à jour de ce même inventaire [Lutran et al., 1998] énumère des stations réparties de Perpignan au col de Mantet avec une conclusion :"Cette espèce fait donc preuve d’une grande plasticité écologique".

Sachant que P. farfarella se développe sur les Séneçons annuels, du type Senecio vulgaris L. [Nel, 1993], l’hypothèse d'un passage sur S.

inaequidens s’imposait pour expliquer la brutale évolution du peuplement de ce

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Dans ce contexte, le deuxième auteur (J.

G.) remarquait à La Massane des "pseudo- galles" développées sur S. inaequidens et obte- nait en août 2000 un Ptérophore issu de l’une d’entre elles : il s’agissait de P. farfarella (fig.

4).

Au cours du mois de septembre, le papillon et la marque de son développement sur le Séne- çon du Cap ont été reconnus partout jusque sur les parkings et les trottoirs de Perpignan, à la façon de Cacyreus marshali sur les Géraniums [Tavoillot, 1997].

— La galle induite sur S. inaequidens par P. farfarella

Les déformations le plus fréquemment ob- servées et les mieux caractérisées consistent en une dilatation apicale de la tige principale ou d’un rameau axillaire sur 1 à 3 entre-nœuds (fig. 2 ). Des déjections très noires, émises à la partie supérieure de cette structure, dénoncent l’activité de la chenille. En fin d’évolution, peu avant la nymphose, la galle se fend en une sorte de cratère égueulé, portant toujours les crottes fixées à son pourtour, dans lequel la chenille achève son développement en colmatant plus ou moins la brèche apparue.

La chrysalide se trouve suspendue dans le cratère lui-même ou à proximité immédiate (fig. 3). Par la suite, cette formation évolue en une cicatrice, en forme d’éventail plus ou moins ouvert (fig. 5), indurée, brunâtre, qui té- moigne très visiblement et durablement de l’at- taque parasitaire.

Au sens de DAUPHIN et ANIOTSBEHERE

[1997], il s’agit bien là d’une galle, c’est à dire d’un "ensemble de cellules ou de tissus végé- taux présentant un développement modifié spé- cifique de l’influence d’un organisme parasite ou symbiotique". Plus précisément, celle-ci s’apparente à une acrocécidie du fait de sa lo- calisation à proximité immédiate du bourgeon apical ou de bourgeons axillaires, voire floraux.

Dans tous les cas ceux-ci se trouvent d’ailleurs détruits.

A ce stade de l’observation, il conviendrait de passer à l’échelle histologique, qui ne nous est guère accessible, pour comprendre le pro- cessus physiologique conduisant au développe- ment de la galle. Ethologiquement, les galles des Lépidoptères se rapprochent de celles des Tenthrèdes par le fait que les larves rejet- tent

des excréments hors de la cécidie [Folliot, 1977]. De même les évolutions histologiques paraissent voisines : les œufs pondus à l’inté- rieur des tissus végétaux, par les Hyménoptè- res, accompagnés de sécrétions, déterminent la formation d’une procécidie qui évolue en une galle peu différenciée du point de vue histolo- gique. Dans le cas de P. farfarella, de simples réactions d’hypertrophie, voire d'hyperplasie, pourraient conduire la galle à son terme, c’est à dire à l’éclatement en éventail.

Il convient d’ajouter enfin que les jeunes chenilles circulent dans les tiges, balisant leur passage de rejet d’excréments par une ou deux ouvertures apparaissant latéralement sur les ti- ges.

Au total, il semble donc qu’une certaine souplesse éthologique des larves, traduite par un comportement opportuniste ajusté au calibre et à la situation sur le végétal des axes parasi- tés, ait largement contribué à la conquête de S.

inaequidens. C’est manifestement ce

«bricolage adaptatif » qui a permis à P. farfa- rella de maîtriser son nouvel hôte en abandon- nant les tiges herbacées plus larges et plus sou- ples de S. vulgaris (fig. 1)

L’extension et la prolifération des popula- tions de P. farfarella qui, a priori, semble en résulter impliquerait un bénéfice pour le Lépi- doptère à rapprocher peut-être du caractère pé- renne de la plante-hôte conquise ou, plus sim- plement, de la masse végétale considérable que représente le Séneçon du Cap par rapport aux modestes Séneçons annuels européens. Cepen- dant, le papillon a été trouvé en vallée d’Eyne dans laquelle le Séneçon du Cap ne s’est pas (encore ?) introduit. L’opportunisme apparaît donc réversible …

2 - EXPÉRIMENTATION CONDUITE AVEC TY- RIAJACOBAEAE

Cet Arctiide, "l’Hypocrite Jacob", est bien connu tant à l’état de papillon dont l’activité diurne et la coloration rouge évoquent un mi- métisme des Zygènes, que par ses chenilles jaunes annelées de noir qui s’affichent au soleil sur le Séneçon de Jacob. Potentiellement, l’éle- vage aisé de cette espèce, fréquente dans de nombreuses régions de France, pourrait fournir le matériel nécessaire à tester la toxicité ou d’autres propriétés du Séneçon du Cap sur les Invertébrés. Nous nous sommes donc livrés à une première tentative exploratoire en ce do-

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une première tentative exploratoire en ce domaine.

Un lot de 5 chenilles a été récolté en Cerdagne, sur le territoire de la commune d’Eyne, le 29-VII-2000, à plus de la moitié environ de la taille définitive de l’espèce.

Le 30-VII-2000, 2 ont été placées sur S.

inaequidens seul et 3 mises en présence simultanément de S. inaequidens et de S.

vulgaris. Cette dernière plante a été immédiatement consommée, en priorité et totalement, fleurs, feuilles et tiges très profondément rongées. Les fleurs du Séneçon du Cap ont ensuite été attaquées. Dans le premier montage, seules les ligules florales sont mangées, tout le reste de la plante est refusé.

Le 1-VIII-2000, des capitules et des boutons floraux du Séneçon du Cap, fendus et ouverts en deux moitiés, sont effectivement mangés. Le soir, les pétales d’un bouquet de fleurs fraîches sont immédiatement dévorés.

Le 3-VIII-2000, deux chenilles meurent parasitées par des Apanteles. Les 3 autres ne s’alimentent plus, même remises sur S.

jacobaea, et plongent finalement dans la litière.

Le 12-VIII-2000, une chenille est retrouvée morte pour une raison inconnue, accompagnée de deux chrysalides.

Plusieurs questions fondamentales se posent immédiatement.

Les fleurs produisent-elles, seules, les substances qui permettent aux chenilles de les identifier en tant que nourriture, ou les feuilles et les tiges sont-elles protégées activement par des molécules qui inhibent la prédation des phytophages ? Ces molécules s’identifient-elles aux alcaloïdes toxiques reconnus chez S.

inaequidens [Bicchi et al., 1985] ?

3 – COMPORTEMENT ET ÉLEVAGE DUNE CHENILLEDE NOCTUELLE

Celle-ci a été trouvée sur le Séneçon du Cap en bordure de vigne, toujours dans les Pyrénées-Orientales, près de Baixas, le 25-X- 2000 (l’identification spécifique demeurant très incertaine au niveau larvaire, du moins en ce qui nous concerne, il nous paraît préférable d’attendre l’émergence de l’imago pour établir une identité sure).

consommant méthodiquement toutes les ligules et broutant la partie supérieure des fleurs tubulées ouvertes, c’est à dire stigmates, anthères et extrémités des fleurons, sans consommer les parties chlorophylliennes du végétal.

Le 7-XI-2000, nous avons ajouté un pied de S. vulgaris dont les fleurs puis les feuilles ont été mangées…

Le parallélisme entre ce comportement et celui des chenilles de T. jacobaeae est évident et conduit à la même problématique. Par voie de conséquence, le comportement endophytique des larves de P. farfarella, qui ne touchent ni aux feuilles ni à la région corticale des tiges, assure-t-il la survie de l’espèce ?

LÉGENDEDELAPLANCHE

Planche I.

Manifestations éthologiques de quelques hôtes des Séneçons.

Fig. 1. — déjections de la chenille endophyte de Platyptillia farfarella sur S. vulgaris.

Fig. 2. — idem sur S. inaequidens.

Fig. 3. — chrysalide de P. farfarella sur un ra- meau de Séneçon du Cap dont les feuilles ont été coupées.

Fig. 4. — Platyptillia farfarella, l’imago.

Fig. 5. — restes de galles ouvertes en éventail.

Fig. 6. — multiplicité des attaques sur un pied de S. inaequidens.

Fig. 7. — feuilles attachées par une Tordeuse ( ?) non encore identifiée.

Fig. 8. — le Diptère Tephritidae Sphenella marginata responsable des galles des boutons floraux de S. inaequidens.

Photos 1 ; 2 ; 5 ; 6 ; 7 : Serge PESLIER

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1 -

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4 – AUTRES LÉPIDOPTÈRES

Des feuilles attachées et tordues (fig. 7), évoquant la présence d’une Pyrale ou d’une Tordeuse, ont été observées mais les constructeurs de ces ouvrages n’ont pas encore été identifiés. Observations en cours.

II – AUTRESORDRESD’INSECTES 1 – DIPTÈRES

L’observation du Séneçon du Cap engagée dans les Réserve Naturelle de La Massane depuis quelques années, a été l’occasion de récolter, outre le Lépidoptère P. farfarella, deux Diptères s’attaquant, mais dans une moindre mesure, à cette plante.

— Chromatomyia horticola (Gourea). Plus d’une dizaine d’exemplaires prélevés dont trois transmis en 1998 à A. MANGEOT, Conservateur de la Réserve de Nohèdes, et déterminés par M.

MARTINEZ de l’I.N.R.A. de Montpellier. Ce dernier a eu l’amabilité de nous faire part des précisions suivantes : espèce « commune sur les Composées. Elle peut faire des dégâts en début de cycle puis devient peu active. Elle ne semble pas être adaptée à la lutte contre le Séneçon du Cap ». De fait elle occasionne des mines dans le parenchyme foliaire sans paraître affectée par la toxicité de la plante.

— La deuxième espèce, le Tephritide Sphenella marginata (Fallen) (fig. 8) présente un comportement voisin de celui de P.

farfarella. C’est un cécidogène connu sur de nombreuses espèces de Séneçon en France et qui s’est donc installé sur S. inaequidens. La galle consiste en un léger renflement à la base d’un capitule floral qui reste fermé. La nymphose a lieu à l’intérieur de ce capitule qui, à terme, est vidé de toute substance. Les observations concernant cette espèce sont plus fragmentaires que pour P. farfarella et il n’est pas possible actuellement de dresser un bilan de sa répartition. A notre connaissance, l’espèce n’avait malheureusement pas été recherchée auparavant sur les autres Séneçons dans notre région et il est maintenant impossible de connaître la plante source qui a pu permettre ce transfert. Il serait cependant intéressant de suivre son extension dans les zones en voies de conquête par le Séneçon du Cap.

2 — HOMOPTÈRES APHIDIENS

Un Puceron du groupe d’Aphis fabae Scop.

a été identifié grâce au concours de L. SHOEN

(Agriphyto Méditerranée) et de G. LABONNE

(I.N.R.A. Montpellier). Il a été observé au mois de septembre 2000 en quelques colonies disséminées dans un peuplement suburbain de Séneçon du Cap à la sortie sud de Perpignan.

En moins d’un mois, la majeure partie des touffes de Séneçon était affectée par des colonies denses, en manchon sous les capitules et à la partie supérieure des hampes florales. La forte production de miellat a englué les akénes plumeux qui se sont trouvés collés sur la plante à la manière des ornements d’un arbre de Noël ! Plusieurs pieds étaient alors totalement privés de fleurs. Dans la deuxième quinzaine de novembre, la plupart des pieds portant des Pucerons se sont rapidement dégradés et ont séché en place.

Fin novembre et début décembre 2000, les premières colonies de Pucerons sont repérées sur le peuplement important et florissant de Séneçons du Cap établis le long de la voie ferrée Perpignan-Cerbère à partir du passage à niveau de Mailloles vers le sud. Des travaux récents, à proximité de ce passage à niveau, ont été suivis de l’installation d’un peuplement particulièrement prospère et monospécifique de S. inaequidens. Un mois de novembre et une première quinzaine de décembre caractérisés par une t° exceptionnellement élevée, ont vu prospérer la population de Pucerons : la dégradation du Séneçon paraît bien suivre celle décrite ci-dessus.

Le « Puceron noir » constitue un complexe taxonomique qui a donné lieu à des interprétations diverses dès sa reconnaissance (Balackowsky et Mesnil, 1936) et nous ne disposons pas de connaissances suffisantes pour nous aventurer dans ce domaine. Nous ne ferons référence qu’à la Faune terrestre et d’eau douce des Pyrénées-Orientales dans laquelle G.

Remaudière [1958] donne pour Aphis fabae :

« Cette espèce très polyphage est répandue dans le monde entier. Pyrénées-Orientales : A.

fabae a été observé dans tout le département, ».

Il reste peut-être à affiner les déterminations dans l’hypothèse où les observations effectuées ne s’appliqueraient qu’à une forme sélectionnée par l’environnement suburbain…

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3 – INSECTESDIVERS

La présence de Cicadelles, de Punaises, d’un Charançon, a été notée mais semble actuellement plutôt anecdotique. A ce niveau d’observation il ne nous a donc pas paru utile de pousser plus avant les investigations.

III – CONCLUSIONS

Comme cela était prévisible, la biomasse considérable que représente S. inaequidens ne laisse pas indifférents ses consommateurs potentiels. Est-il possible d’orienter la conquête des phytophages dans le sens d’un contrôle de l’envahissement du Séneçon dans les milieux où celui-ci est jugé indésirable ?

P. farfarella a un impact non négligeable en stérilisant, au moins momentanément, la tige attaquée. Lorsque les atteintes sont suffisamment nombreuses et denses (fig. 6), le plant entier est touché et nous avons vu plusieurs touffes totalement dépourvues de fleurs.

Sphenella marginata présente une efficacité plus faible du fait de son attaque au niveau des capitules : il faudrait une densité élevée du parasite pour neutraliser une forte proportion de boutons floraux, ce qui n’a pas été observé jusqu’alors.

— La consommation des fleurs par les autres espèces citées ici reste également limitée ou même expérimentale ; elle ne peut guère être prise en compte dans la perspective d’un programme de lutte biologique.

— En revanche, Aphis fabae paraît un hôte redoutable mais peut-être difficile à maîtriser : il peut fort bien utiliser le Séneçon pour parvenir à la pullulation, se propager abondamment et orienter alors ses attaques vers des cultures qui ne lui étaient pas accessibles précédemment … De sérieuses études de lutte intégrée s’imposent avant de prendre le risque d’introduire ce Puceron dans un quelconque milieu.

— Il convient encore d’élargir le champ de la prospective au monde végétal car diverses attaques cryptogamiques sont connues sur le Séneçon du Cap, en particulier celle due à la Rouille Puccinia lagenophorae dont les infestations sur S. vulgaris font l’objet d’actives recherches [Frantzen et al. , 1999].

Un certain nombre d’organismes dévelop- pés aux dépens de S. inaequidens sont donc ac- tuellement connus, certains suffisamment ac- tifs, nous semble-t-il, pour être considérés, en- semble ou séparément, comme composants d’une stratégie de lutte intégrée, mais seule les agronomes sont juges de ce type d’entreprise.

D’un point de vue biologique plus général, les observations effectuées montrent la réalité de la conquête du Séneçon du Cap, au moins dans le département des Pyrénées-Orientales, par divers consommateurs autochtones ou eux- mêmes introduits. A l’évidence ceux-ci com- mencent à structurer un maillon biocénotique nouveau : nous avons trouvé des Tachinaires avec les Ptérophores, un Ichneumon explorant les touffes de la plante, un asticot de Syrphe et une larve campodéiforme que nous attribuons au genre Hemerobius, voisin des Chrysopes, sur les touffes parasitées par les Pucerons…

Le processus intègre ainsi l’espèce enva- hissante dans les écosystèmes locaux.

Une étude plus fine paraît alors nécessaire pour définir les interactions établies. On peut en effet remarquer que Pucerons, Punaises, Ci- cadelles, voire Charançon, sont des consomma- teurs de sève qui ne font que percer les tégu- ments de la plante et les parenchymes corticaux sous-jacents. Les larves endophytes de P. farfa- rella semblent éviter également ces mêmes tis- sus. De plus, les chenilles typiquement phyto- phages, dévorant habituellement les feuilles de S. jacobaea ou de S. vulgaris, ne mangent que les fleurs de S. inaequidens.

Ces faits méritent d’être corrélés avec une localisation fine des alcaloïdes produits par la plante… Nul doute que le Séneçon du Cap finira par dévoiler son talon d’Achille !

Références bibliographiques

Balachowsky (A.), Mesnil (L.), 1936. — Les insectes nuisibles aux plantes cultivées. Tome second.

Paris : 1277-1284.

Bicchi (C.), Cappelletti (E.), D’Amato (A.), 1985. — Détermination of Pyrrolizidine alcaloïds in S. in- aequidens D.C. by capillary chromatography. Jour- nal of chromatography, 349 :23-29.

Collectif, 1998. — Séneçon du Cap, une plante envahis- sante. 10 p.

Cottrel (V.), 1997. — Etude de l’écologie et de la dyna- mique de végétation d’une plante envahissante : le Séneçon du Cap. Mémoire de D. A. A., E.N.S.A.

Rennes : 51 p.

(12)

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Masson, Paris : 389-429.

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Lutran (G.), Mazel (R.), Peslier (S.), Tavoillot (Ch.), 1998 (1999). — Mise à jour au 31 décembre 1997 de la liste des Lépidoptères des Pyrénées- Orientales. Alexanor, 20 (6) : 325-332.

Mayor (J-Ph.), 1996. — Un nouveau Séneçon menace nos vignobles ! Revue suisse vitic., arboric., hortic.

28 (2) :99-101.

Michez (J.M.), 1995. — Le Séneçon du Cap, de la laine à la vigne. Phytoma, la défense des végétaux, 468 : 39-41.

Moulignier (F.), Lutran (G.), Mazel (R.), 1991. — Les Pterophoridae des Pyrénées-Orientales. Alexanor 17 (1) : 41-50.

Nel (J.), 1993. — Sur la biologie des espèces européennes de Platyptilia Hübner, 1825 (section gonodactyla et tesseradactyla) et Paraplatyptilia Bigot et Picard, 1986. Entomologica gallica 4 (2- 3) : 68-73.

Remaudiere (G.), 1958. — Faune terrestre et d’eau douce des Pyrénées-Orientales (2) Aphidoidea.

Suppl. à Vie et Milieu, IX, (3) : 13.

Tavoillot (Ch.), 1997. — Présence de Cacyreus marshalli Butler, 1898 en France (Lepidoptera Lycaenidae) . Revue de l’A sso cia tion roussillonnaise d’Entomologie VI (2) : 33-38.

Witte (L.), Ernst (L.), Hartmann (T.), 1992. — Chemotypes of two Pyrrolizidine alcaloids containing Senecio species. Phytochemistry 31 (2) : 559-565.

REMERCIEMENTS

Consacrer du temps et de l’énergie à la recherche bénévole d’amateurs ne va pas toujours de soi et nous en sommes d’autant plus reconnaissants envers les chercheurs qui nous ont accordé leur attention : Leen SHOEN à Perpignan, Gérard LABONNE et Michel MARTINEZ à Montpellier.

Alain MANGEOT nous a fait parvenir des compléments bibliographiques qui nous faisaient défaut et Jacques PICARD avec Jacques NEL ont mis leur connaissance de P.

farfarella à notre disposition. A tous merci, ainsi qu’à Serge PESLIER pour sa contribution photographique.

* 6, rue des Cèdres F-66000 Perpignan

** "Les Amis de La Massane" Laboratoire Arago BP 44 F-66651 Banyuls-sur-Mer Cedex

(13)

Noctuidae de la Réserve Naturelle de Jujols (Pyrénées-Orientales) Noctuinae : deuxième partie

(Lepidoptera) par Serge PESLIER (*)

R.A.R.E., T. IX (3), 2000 : 79 - 84.

Nous continuons l’inventaire des Lépidop- tères Noctuinae de la R.N. de Jujols [voir pre- mière partie R.A.R.E. T. IX (2) : 53-58].

Les espèces sont ordonnées suivant la liste systématique de P. LERAUT [1997].

Les conventions d’écriture reconduisent celles explicitées dans les articles précédents.

Pour mémoire : en « gras » espèce volant dans les Pyr. Or. ; bleu espèce présente à Jujols et noir « maigre » espèce de la faune de France restant actuellement inconnue dans le départe- ment.

4687 Pseudohadena halimi (Millière, 1877)

Non représenté.

Vol : août, septembre, embouchure du Tech.

Chenille dans les tiges de Sambucus, Verbascum, Senecio…

Eurasiatique.

4682 Gortyna flavago (Schiff., 1775)

4684 Hydraecia petasitis Doubleday, 1847

Vol : juillet, août, Formiguères.

Chenille dans les racines et tiges de plantes de marais.

Holarctique.

4685 Hydraecia micacea (Esper, 1789)

Vol : août, septembre, littoral.

Chenille dans les tiges d'Althaea officinalis (Guimauve officinale).

Eurasiatique.

4683a Hydraecia osseola hucherardi Mabille, 1907

4688 Amphipoea lucens (Freyer, 1845)

4689 Amphipoea fucosa (Freyer, 1830)

4686 Pseudohadena chenopodiphaga (Rambur, 1832)

(14)

4691 Luperina pozzii (Curo, 1883)

Non représenté.

4692 Luperina rubella (Duponchel, 1835)

4697 Chortodes brevilinea Fenn, 1864

4695 Luperina testacea (Schiff., 1775)

Vol : août à début octobre, jusqu’à 1800 m.

Chenille sur racines de Graminées. — V-VI.

4696 Eremobia ochroleuca (Schiff., 1775)

Vol : juillet, août, jusqu’à 1700 m.

Chenille sur Graminées. — V-VI.

Méditerranéo-asiatique.

4694 Luperina nickerlii (Freyer, 1845)

Vol : octobre, vers 1000 à 1100 m.

Chenille sur racines de Graminées.

Atlanto-méditerranéen.

4693 Luperina dumerilii (Duponchel, 1827)

Vol : septembre, octobre, plaine et littoral.

Chenille sur racines de Graminées. — V-VI.

Méditerranéo-asiatique.

Vol : août, septembre, sur le littoral.

Chenille sur Carex, Glyceria aquatica. — V.

Eurasiatique.

4698 Chortodes pygmina (Haworth, 1809)

4699 Chortodes fluxa (Hübner, [1809])

Belgique Chortodes elymi (Treitschke, 1825)

4700 Chortodes extrema (Hübner, [1809]) 4690 Amphipoea oculea (Linnaeus, 1761)

(15)

4701 Chortodes dulcis (Oberthür, 1918)

Vol : juillet à septembre, plaine et littoral.

Chenille sur Arundo donax.

Atlanto-méditerranéen.

4702 Chortodes morrisii (Dale, 1837)

4703 Chortodes minima (Haworth, 1809)

4704 Photedes captiuncula (Treitschke, 1825)

Vol : secalis et didyma volent en toutes zones de fin juin à septembre.

Chenille sur Graminées. — III-IV.

Eurasiatiques.

Ces deux espèces présentent des habitus très variables. Les spécimens ci-dessus ont été contrôlés par REZBANYAI-RESER.

4707 Mesapamea remmi Rezbanyai-Reser, 1985

Non représenté.

L’habitus est identique à celui des 2 espèces précédentes.

4709 Mesoligia literosa (Haworth, 1809)

Vol : mai à septembre, entre 1000 et 1500 m.

Chenille sur racines, puis tiges de Graminées.

Eurasiatique.

4710 Oligia fasciuncula (Haworth, 1809)

Vol : juillet, au dessus de 1500 m. Rare.

Chenille dans Deschampsia caespitosa.

Atlanto-méditerranéen.

Vol : juillet, Porté.

Chenille sur les Graminés et Cyperacées des marais. Eurasiatique.

Vol : fin mai à juillet, jusqu’à 1200 m.

Chenille dans les tiges de Graminées.

Eurasiatique.

4711 Oligia latruncula (Schiff., 1775)

4712 Oligia versicolor (Borkhausen, 1792)

Vol : juin, juillet, jusqu’à 1700 m.

Chenille sur Graminées ? Eurasiatique.

Remarque : les genitalia de ces deux espèces ont été contrôlés.

4708 Mesoligia furuncula (Schiff., 1775)

Vol : août, septembre, jusqu’à 1300 m.

Chenille dans Deschampsia, Festuca . — IV-V.

Eurasiatique.

4705 Mesapamea secalis (Linnaeus, 1758)

4706 Mesapamea didyma (Esper, 1788)

(16)

4713 Oligia strigilis (Linnaeus, 1758)

Vol : juin, juillet, Conflent (Mosset).

Chenille sur Graminées (surtout Dactylis glo- merata).

Eurasiatique.

4715 Apamea ophiogramma (Esper, 1794)

Vol : mai, juin, Mas Larrieu.

Chenille sur Iris, Arundo, Glyceria…

Eurasiatique.

4716 Apamea scolopacina (Esper, [1788])

Vol : juillet, août, Conflent (Casteil, Py), Val- lespir (Coustouges, G. Lutran).

Chenille sur Graminées et plantes basses.

Eurasiatique.

4717 Apamea sordens (Hufnagel, 1766)

Vol : mai, juin, de 850 à 1700 m.

Chenille sur Graminées. — IX-X.

Holarctique.

4719 Apamea anceps (Schiff., 1775)

4719a Apamea anceps mazeli Lutran, 1993 Vol : mai, littoral, R.N. du Mas Larrieu.

Chenille sur Graminées ? Eurasiatique.

Photo in Alexanor, 18 (2) : 113-116.

4720 Apamea illyria Freyer, 1846

Vol : mai à juillet, Fontpédrouse, Py, Mantet.

Chenille sur Graminées et Veronica.

Eurasiatique.

Vol : juin, juillet, Les Ambollas (Baraud) ; Mont-Louis, Eyne (R. Mazel).

Chenille sur plantes basses.

Eurasiatique.

4723 Apamea oblonga (Haworth, 1809) 4714 Eremobina pabulatricula (Brahm, 1791)

4718 Apamea alpigena (Boisduval, [1837])

4721 Apamea remissa (Hübner, [1809])

(17)

Vol : juillet, vers 1500 m. Rare.

Chenille inconnue ? Eurasiatique.

4724 Apamea platinea (Treitschke, 1825)

Vol : juillet, août, Cerdagne, Conflent, et premiers reliefs de la plaine.

Chenille sur Hippocrepis comosa.

Méditerranéeo-asiatique.

4725 Apamea rubrirena (Treitschke, 1825)

Vol : juillet, août, localités à haute altitude (Canigou, Carlitte).

Chenille sur Graminées. — V-VI.

Eurasiatique.

4726 Apamea zeta (Treitschke, 1825)

4727 Apamea maillardi (Geyer, [1834])

4728 Apamea furva (Schiff., 1775)

Vol : fin juillet, septembre, vers 1200 m.

Chenille sur Graminées. — jusqu’en VI.

Eurasiatique.

4729 Apamea lateritia (Hufnagel, 1766)

Vol : juillet, août, entre 1300 et 1500 m.

Chenille sur Graminées. — IV-V.

Holarctique.

4730 Apamea aquila Donzel, 1837

Vol : juillet, au dessus de 1300 m.

Chenille ? Eurasiatique.

R : rare espèce connue des Alpes, d’une station dans les Hautes-Pyrénées et d'Espagne.

Cette espèce nouvelle pour les Pyrénées-Orientales, a par ailleurs été signalée de Nohèdes [R. Mazel, 2000].

4731 Apamea epomidion (Haworth, 1809)

Vol : juillet, août, Vernet ?

Chenille sur Graminées et plantes basses.

Eurasiatique.

4732 Apamea crenata (Hufnagel, 1766)

Vol : juin à août, entre 1200 et 1500 m.

Chenille sur Graminées. — d’automne au printemps.

Eurasiatique.

(18)

4734 Apamea sicula (Turati, 1909)

Vol : juin à août, partout.

Chenille sur plantes basses et Graminées.

— de l’automne à V.

Eurasiatique.

Vol : août, septembre, entre 1000 et 1500 m.

Chenille sur Quercus, Populus, Salix, Betula.

— V-VI.

Méditerranéo-asiatique.

4733 Apamea sublustris (Esper, [1788])

Vol : juillet, début août, vers 1500 m. Rare.

Chenille sur racines de Graminées. — jusqu’en V.

Eurasiatique.

Vol : juin à août, entre 850 et 1500 m.

Chenille sur racines de Graminées.

— de l’automne à V.

Eurasiatique.

4735 Apamea lithoxylaea (Schiff., 1775)

4736 Apamea monoglypha (Hufnagel, 1766)

4737 Auchmis detersa (Esper, 1791)

4738 Hyppa rectilinea (Esper, 1788)

Vol : juillet, massifs de la zone Carlit, au- dessus de 2000 m.

Chenille sur Vaccinium, Salix caprea.

Holarctique.

4739 Cosmia pyralina (Schiff., 1775)

Vol : juillet, Coustouges.

Chenille sur Ulmus, Quercus.

Eurasiatique.

4740 Cosmia trapezina (Linnaeus, 1758)

4741 Cosmia diffinis (Linnaeus, 1767)

Vol : juillet, août, Corbère (G. Lutran).

Chenille sur Ulmus, Carpinus... — V-VI.

Méditerranéo-asiatique.

4742 Cosmia affinis (Linnaeus, 1767)

Vol : juillet, Las Ambolas, Amélie, Mas Larrieu, Canet.

Chenille sur Ulmus. — IV.

Eurasiatique.

(19)

Lasiocampidae de la Réserve Naturelle de Jujols (Pyrénées-Orientales)

(Lepidoptera) par Serge PESLIER (*)

R.A.R.E., T. IX (3), 2000 : 85 - 89.

Les données sont présentées suivant la liste systématique de P. LERAUT [1997].

Les conventions d’écriture reconduisent celles explicitées dans les articles précédents.

Pour mémoire : en « gras » espèce volant dans les Pyrénées-Orientales ; bleu espèce présente à Jujols et noir « maigre » espèce de la faune de France restant actuellement inconnue dans le département.

P

OECILOCAMPINAE

3201 Trichiura crataegi (Linnaeus, 1758)

Vol : septembre, octobre, Mosset, Py…

Chenille sur Quercus, Crataegus.

3204a Poecilocampa alpina canensis (Millière, 1876)

3202 Trichiura castiliana Spuler, 1908

Vol : septembre, octobre de 1000 à 1700 m.

Chenille: plante inconnue.

3203 Poecilocampa populi (Linnaeus, 1758)

Vol : en novembre, de 800 à 1500 m.

Chenille sur Betula, Populus, Acer, Quercus ilex.

L

ASIOCAMPINAE

3205 Eriogaster lanestris (Linnaeus, 1758)

E. lanestris a été signalée en Cerdagne espagnole à Alp un peu au sud-ouest de Puigcerda.

3207 Eriogaster rimicola (Schiff., 1775)

3206 Eriogaster arbusculae (Freyer, 1849)

(20)

3214 Lasiocampa quercus (Linnaeus, 1758)

Vol : juillet, partout.

Chenille sur divers arbres et arbustes.

3208 Eriogaster catax (Linnaeus, 1758)

Vol : automne et printemps, citation ancienne du Pla Guilhem.

Chenille surtout sur Crataegus.

3209 Malacosoma neustria (Linnaeus, 1758)

Vol : juin à août, de 1000 à 1500 m.

Chenille sur arbres forestiers divers.

3210 Malacosoma castrensis (Linnaeus, 1758)

Vol : fin juillet, début août, vers 1500 m ; peu fréquent.

Chenille sur Geranium, Erodium, Hieracium, Quercus, Euphorbia cyparissias, E. amygdaloi- des, Tussilago...

3211 Malacosoma franconica (Schiff., 1775)

3212 Malacosoma alpicola Staudinger, 1870

3213 Lasiocampa trifolii (Schiff., 1775)

Vol : mi août, début septembre, de 800 à 1500 m.

Chenille sur Graminées et Papilionacées (Trifolium).

cocon

(21)

3218 Odonestis pruni (Linnaeus, 1758)

3219 Psilogaster loti (Ochsenheimer, 1810) 3215 Macrothylacia rubi (Linnaeus, 1758)

Vol : mai à juillet, vu jusqu’à 1600 m.

Chenille sur nombreuses plantes : Trifolium, Fragaria, Rubus, Potentilla...

3216 Pachypasa limosa (Serres, 1826)

Vol : juillet, août, très localisé à plus basse altitude.

Chenille sur Cupressus et Juniperus oxycedrus.

3217 Dendrolimus pini (Linnaeus, 1758)

Vol : juillet, août, limité à la forêt de 1500 à 1800 m.

Chenille sur Pinus silvestris.

Vol : fin juin à fin août, du littoral (St Cyprien) jusqu’à 400 m (Amélie).

Chenille sur arbres fruitiers.

Vol : juillet, Aspres et Fenouillèdes.

Chenille sur Cistus salviaefolius.

chenille

(22)

3225 Phyllodesma kermesifolia Lajonquière, 1960

Vol : mai, juin, vers 800 à 1000 m.

Chenille sur Quercus ilex.

3220 Euthrix potatoria (Linnaeus, 1758)

3221 Cosmotriche lobulina (Schiff., 1775)

Vol : mai, juin, biotopes humides et plus froids (Cerdagne, Py, Nohèdes, Coustouges...).

Chenille sur Vaccinium, Betula, Salix...

3222 Phyllodesma ilicifolia (Linnaeus, 1758)

3223 Phyllodesma tremulifolia (Hübner, [1810])

Vol : un ex. fin avril, Le Sola, 850 m.

Chenille sur Populus tremula, Quercus, Pru-

3224 Phyllodesma suberifolia (Duponchel, 1842)

Vol : mars, avril, Conflent et Fenouillèdes.

Chenille sur chênes-lièges.

3226 Gastropacha quercifolia (Linnaeus, 1758)

(23)

Vol : juillet, août, de 800 à 1300 m.

Chenille sur arbres divers (Quercus...).

3227 Gastropacha populifolia (Esper, 1782)

˜

˜

Bibliographie

Dufay (Cl.), 1971. — Trichiura castiliana Spuler, bona species, espèce nouvelle pour la faune française (Lep. Lasiocampidae), Alexanor, VII (1) : 9-14.

Dufay (Cl.) et Mazel (R.), 1981. — Les Lépidoptères des Pyrénées-Orientales, Supplément à la faune de 1961, Vie et Milieu, 31 (2) : 183-191.

Leraut (P.), 1997. — Liste systématique et synonymique des Lépidoptères de France, Belgique et Corse (deuxième édition), Supplément à Alexanor, 526 p.

Maso i Planas (A.) et Pérez De Gregorio (J.J.), 1980.

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Rougeot (P.-C.) et Viette (P.), 1978. — Guide des Papillons nocturnes d’Europe et d’Afrique du Nord, Editeurs Delachaux et Niestlé, Neuchâtel – Paris, 228 p.

G. quercifolia

Posture caractéristique : les ailes antérieures disposées en toit ne recouvrent qu’une partie de la surface des ailes postérieures.

* 18, rue Lacaze-Duthiers F-66000 PERPIGNAN

(24)

Cartographie des Coléoptères Cerambycidae des Pyrénées-Orientales

(cinquième partie)

Par les membres de l’A.R.E.sous la direction de Jacques COMELADE R.A.R.E., T. IX (3), 2000 : 90 – 102.

Nous poursuivons ici la cartographie des Cerambycidae des Pyrénées-Orientales.

R.A.R.E. 1998, VII (3) : 77 - 88 ; 1999, VIII (2) : 54 – 61, VIII (3) : 88 – 96 ; 2000, IX (2) : 44 – 52.

Rappel

Données antérieures à 1970 : communes en gris.

Données de 1970 à nos jours : communes colorées en noir (les spécimens sont conservés dans les collections des membres de l’A.R.E.). Trait bleu à droite de la photo : taille moyenne de l’espèce.

J F M A M J J A S O N D 80 - 1 Anaesthetis testacea (Fabricius, 1781)

J F M A M J J A S O N D 79 - 1 Stenidea genei (Aragona, 1830)

81 - 1 Acanthocinus aedilis (Linné, 1758)

Larve dans le bois mort de divers Chênes.

Larve dans les branches mor- tes de divers arbres.

(25)

J F M A M J J A S O N D

J F M A M J J A S O N D

J F M A M J J A S O N D

81 - 3 Acanthocinus griseus (Fabricius, 1792)

81 - 2 Acanthocinus reticulatus (Razoumowsky, 1789)

82 - 1 Leiopus nebulosus (Linné, 1758)

J F M A M J J A S O N D 83 - 1 Exocentrus adspersus Mulsant, 1846

Larve dans les essences non résineuses.

Larve polyphage sur de nom- breux arbres.

Larve dans diverses espèces de Pins.

Pyr. Or. in Villiers.

Larve dans les Conifères.

(26)

J F M A M J J A S O N D

J F M A M J J A S O N D

J F M A M J J A S O N D

84 - 1 Acanthoderes clavipes (Schrank, 1781)

Larve polyphage.

83 - 2 Exocentrus punctipennis Mulsant et Guillebeau, 1856

85 - 1 Tetrops praeusta (Linné, 1758)

86 - 1 Anaerea carcharias (Linné, 1758)

Larve le plus souvent dans l’Orme.

Larve dans les branchettes de Rosacées arborescentes et dans quelques arbres comme le Tilleul ou l’Orme.

(27)

J F M A M J J A S O N D

J F M A M J J A S O N D

J F M A M J J A S O N D

87 - 1 Saperda scalaris (Linné, 1758)

86 - 2 Anaerea similis (Laicharting, 1784)

87 - 3 Saperda octopunctata (Scopoli, 1772)

J F M A M J J A S O N D 87 - 2 Saperda punctata (Linné, 1767)

Larve dans le Saule-marsault et le Saule-blanc vivants.

Larve polyphage.

Larve dans les Ormes.

Pyr. Or. in Villiers.

Larve surtout dans le Tilleul.

(28)

J F M A M J J A S O N D

J F M A M J J A S O N D

89 - 1 Musaria nigripes (Voet, 1778)

88 - 1 Compsidia populnea (Linné, 1758)

90 - 1 Opsilia coerulescens (Scopoli, 1763)

J F M A M J J A S O N D 89 - 2 Musaria rubropuncta (Goeze, 1777)

Larve dans Peupliers et Sau- les.

Larve dans les tiges d’Om- bellifères.

Pyr. Or. in Villiers.

Larve sur Ombellifères.

(29)

J F M A M J J A S O N D

J F M A M J J A S O N D

J F M A M J J A S O N D

90 - 3 Opsilia uncinata (Redtenbacher, 1872)

90 - 2 Opsilia molybdaena (Dalman, 1817)

91 - 2 Phytoecia nigricornis (Fabricius, 1781)

J F M A M J J A S O N D 91 - 1 Phytoecia cylindrica (Linné, 1758)

Larve dans les Borragina- cées.

Larve dans les Ombellifères.

Larve dans les Composées.

Larve dans les Borragina- cées.

(30)

J F M A M J J A S O N D

J F M A M J J A S O N D

91 - 4 Phytoecia pustulata (Schrank, 1776)

91 - 3 Phytoecia erythrocnema Lucas, 1849

92 - 2 Oberea pupillata (Gyllenhal, 1817)

J F M A M J J A S O N D 92 - 1 Oberea oculata (Linné, 1758)

Larve sur Daucus.

Larve dans les Composées.

Larve dans les Saules.

Références

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