M. Lavigne DM2 (facultatif) 2017-2018
On notera par la suite Diagn(K) l’ensemble des matrices diagonales et Triang+n(K) celui des matrices triangulaires supérieures de Mn(K).
Exercice 1. [⋆] Trouver le supplémentaire de F dans E dans chacun des cas suivants.
1. E=K2 etF =Vect((1,1)); 2. E=K3 etF =Vect((1,1,1));
3. E=Kn et F = {x∈Rn, x1+ ⋯ +xn=0}; 4. E= Mn(K) et F =Diagn(K);
5. E= Mn(K) et F =Triang+n(K);
6. E=K2n+1[X] et F=Vect(1, X3, X5, . . . , X2n+1);
7. E=Kn[X]et F =Vect(Xn−Xn−1, Xn−Xn−2, . . . , Xn−X, Xn−1). Exercice 2. [⋆⋆] Soit A∈ Mn(K). On pose A1 =A+2tA.
1. Vérifier queA1 ∈Symn(K).
2. Trouver le supplémentaire A de Symn(K) dans Mn(K). 3. Donner une base adaptée à E= A ⊕Symn(K).
4. Exprimer la projection sur A parallèlement à Symn(K).
5. Montrer que la symétrie par rapport à Symn(K) parallèlement à A est l’application A↦ tA.
Exercice 3. [⋆] On définit l’application suivante : f ∶ R3 → R3
(x, y, z) ↦ (−z, x,−y) 1. Vérifier quef est un endomorphisme bijectif.
2. Exprimer la matriceM atC(f).
3. On définit la famille (e1, e2, e3) par e1 = (1,1,−1), e2 = (1,−1,0) et e3= (1,0,1).Montrer qu’il s’agit d’une base qu’on notera B.
4. Donner la matrice de passage deC vers B puis la matriceM atB(f). Exercice 4. [⋆ ⋆ ⋆] Montrer que le déterminant d’une matrice de Triang+n(K) est le produit de ces coefficients diagonaux.
2017-2018 M. Lavigne
Exercice 5. [⋆ ⋆ ⋆⋆]
1. Pour P ∈GLn(K), montrer que det(P) ≠0.
2. Soit A∈ Mn(K). On définit la comatrice deA par : com(A)i,j = (−1)i+j∆i,j.
Montrer alors que (A tcom(A))i,j est le déterminant de la matrice A où on a remplacé la j-ème ligne par lai-ème ligne deA.
3. Montrer queA est inversible si et seulement sidet(A) ≠0, et que dans ce cas :
A−1= 1
det(A) tcom(A)
4. Donner l’inverse des matrices suivantes (si elles sont inversibles) :
— A2= (a b
c d), avecad−bc≠0;
— A3=⎛
⎜⎝ a b c d e f g h i
⎞⎟
⎠, avecaei+dhc+gbf ≠ahf+dbi+gec;
— D∈Diagn(K) avec ∏ni=1dii≠0; Exercice 6. [⋆ ⋆ ⋆ ⋆ ⋆]
On étudie la matriceA= (a b
c d). On appelle valeur propre deAun scalaire λ tel qu’il existe un vecteurNON NUL X∈K2 tel que AX=λX.
1. Montrer que A2−T r(A)A+det(A)I2 =02. En déduire, dans le cas où detA≠0, la formule :
A−1= T r(A)I2−A detA .
2. Montrer que si λest valeur propre, alors λ2−T r(A)λ+det(A) =0.
3. On suppose ici que b ≠ 0. Montrer que si λ est racine du polynôme X2−T r(A)X+det(A), alorsλ est une valeur propre de A.
4. On suppose queb=0. Calculer les racines de X2−T r(A)X+det(A) et montrer qu’elles sont encore valeur propre.
5. Conclure.