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Diagonalisation – DM2 PeiP (2018) – Correction

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

On notera par la suite Diagn(K) l’ensemble des matrices diagonales et Triang+n(K) celui des matrices triangulaires supérieures de Mn(K).

Exercice 1. [⋆] Trouver le supplémentaire de F dans E dans chacun des cas suivants.

1. E=K2 etF =Vect((1,1)); 2. E=K3 etF =Vect((1,1,1));

3. E=Kn et F = {x∈Rn, x1+ ⋯ +xn=0}; 4. E= Mn(K) et F =Diagn(K);

5. E= Mn(K) et F =Triang+n(K);

6. E=K2n+1[X] et F=Vect(1, X3, X5, . . . , X2n+1);

7. E=Kn[X]et F =Vect(Xn−Xn1, Xn−Xn2, . . . , Xn−X, Xn−1). Correction :

1. Comme F est de dimension 1, le supplémentaire de F sera de dimension 2−1= 1. Il nous suffit alors de trouver un vecteur qui ne vit pas dansF. Par exemple, (1, 0) ∉F. On pose donc :

G=Vect((1, 0)).

On vérifie facilement que F ∩G = {0}. Maintenant pour(x, y) ∈K2, on a la décomposition :

(x, y) = (x−y) ⋅ (1, 0) +y⋅ (1, 1). DoncGest un supplémentaire de F dansE.

2. Ici F est de dimension 1. Donc son supplémentaire sera de dimension 2. L’idée est alors plus délicate ...

On va prendre tout d’abord un premier vecteur deFc, par exemple u= (1, −1, 0). Si on prend un deuxième vecteur n’importe comment, cela pourrait ne pas mar- cher. En effet, le vecteuru˜= (0, 2, 1) ∉F. On aurait

(2)

Correction :

envie de poser G˜ =Vect(u, u˜). Cependant le vecteur (1, 1, 1) =u+u˜∈F∩G, ce qui ne nous convient pas.˜ Pour construire G, on va en fait chercher un vecteur qui n’appartient pas à H = Vect(u, (1, 1, 1)). Or (x, y, z) ∈H si et seulement s’il existe λ, µ∈ K tels que

(x, y, z) = (λ+µ, −λ+µ, µ),

ce qui revient à x = 2z−y. Ainsi on peut prendre v= (1, 0, −1).

On pose G = Vect(u, v). On vérifie rapidement que F∩G= {0} et que pour (x, y, z) ∈K3 on a :

⎛⎜

⎝ x y z

⎞⎟

⎠= x−2y+z

3 u+x+y−2z

3 v+x+y+z 3

⎛⎜

⎝ 1 1 1

⎞⎟

⎠. DoncGest bien un supplémentaire de F.

3. Cette question est une généralisation des cas de col- lège n = 2 et n = 3. En effet, dans ces deux cas, on sait qu’une "droite perpendiculaire" est dirigée par le vecteur (1, 1) ou (1, 1, 1). On pose alors u= (1, . . . , 1) ∈Kn puisG=Vect(u).

Démontrons que F et G sont en somme directe. Soit x∈ F∩G. On sait qu’il existe λ∈ K tel que x =λu.

Or x∈F. Cela implique que 0=λ+ ⋯ +λ=nλ,puis queλ=0. On vient donc de montrer queF∩G⊂ {0}. Comme F (car c’est le noyau de l’application linéaire x↦x1+ ⋯ +xn) et G sont des K-espaces vectoriels, on sait que 0∈F∩G. On a doncF∩G= {0}.

On sait quedimG=1. De plus, on remarque que pour touti, vi=e1−ei ∈F. DoncH=Vect(v2, . . . , vn) ⊂F. Comme(v2, . . . , vn)est libre, on adimH=n−1. Ainsi H⊕G=E. Or H⊂F. DoncH⊕G⊂F⊕G⊂E. Par double inclusion, on a bienE=F⊕G.

(3)

Correction :

4. On remarque que Diagn(K) = Vect(Eii)1in. Donc dimF = n. Ici on a une partie de la base canonique qui génèreF. On va faire en sorte que la base adaptée à E=F⊕G soit la base canonique.

On pose G=Vect(Ei,j)1i,jn

i≠j . Cet espace est généré par une famille libre à n2−n éléments, car c’est une sous-famille de la base canonique de Mn(K). Ainsi dim(G) =n2−n.

On remarque rapidement queF∩G= {0}. DoncGest un supplémentaire de F dansE.

5. On remarque que F =Vect(Ei,j)1ijn. On va donc compléter cette famille pour retrouver la base cano- nique.

On pose G = Vect(Ei,j)1j<in. On remarque facile- ment que F ∩G= {0}. Ainsi F ⊕G est un K-espace vectoriel engendré par les(Ei,j)1i,jn: c’est forcément Mn(K).

6. On pose G = Vect(X, X2, . . . , X2n). On remarque queF∩G= {0}. Ainsi :

F⊕G=Vect(0, 1, X, . . . , X2n+1) =K2n+1[X]. 7. On poseG=Vect(Xn). Montrons que F etGsont en

somme directe. Prenons αXn ∈ G qui vit aussi dans F. Alors il existe des coefficients (λ0, . . . , λn1) tels que :

αXnn1(Xn−Xn1) + ⋯ +λ0(Xn−1) αXn = (λn1+ ⋯ +λ0)Xn−λn1Xn1− ⋯ −λ0 Par unicité, on montre que chaqueλiest nul, puis que :

α=n1

i=0

λi=0.

(4)

Correction :

Cela implique que F∩G= {0}. PourP = ∑ni=0αiXi, on peut écrire :

P =n1

i=0

(−αi)Xi+ (αnn1

i=0

αi)Xn DoncE=F⊕G.

Exercice 2. [⋆⋆] Soit A∈ Mn(K). On pose A1 =A+2tA. 1. Vérifier queA1 ∈Symn(K).

2. Trouver le supplémentaire A de Symn(K) dans Mn(K). 3. Donner une base adaptée à E= A ⊕Symn(K).

4. Exprimer la projection sur A parallèlement à Symn(K).

5. Montrer que la symétrie par rapport à Symn(K) parallèlement à A est l’application A↦ tA.

Correction :

1. On voit que :

tA1 =1 2

t(A+tA) = 1

2(tA+t(tA)) = 1

2(tA+A) =A1. DoncA1 est symétrique de taillen:A1∈Symn(R). 2. En utilisant l’énoncé, on a envie de poser :A=A1+B.

Donc :

B= A−tA 2 .

On peut alors vérifier que B est antisymétrique. Une idée est donc de voir si l’ensembleAn(R)des matrices antisymétriques est un supplémentaire de Symn(R).

(5)

Correction :

Soit A ∈ An(R) ∩Symn(R). On a alors les égalités suivantes :

A=tA= −A,

puisA=0. On remarque que la matrice nulle est bien symétrique et antisymétrique. On a donc montré que Symn(R)etAn(R) sont en somme directe.

Par la remarque du début, on sait qu’on peut écrire toute matriceA∈ Mn(R)de la forme :

A=A1+B,

avec A1 syméytrique etB antisymétrique. On a donc fini par prouver que An(R) était un supplémentaire de Symn(R).

3. On voit qu’une base de An(R) est donnée par les ma- trices :

Vi,j=Ei,j−Ej,i

pour1≤i<j≤n, tandis que Symn(R) est généré par la famille libre :

Si,j =Ei,j+Ej,i

avec1≤i≤j≤n. Une base adaptée à la décomposition Mn(K) = An(R) ⊕Symn(R) est donnée par :

(V1,2, . . . , Vn−1,n, S1,1, . . . , Sn,n).

4. Grâce à la question 2, on sait que la projection p sur An(R)parallèlement à Symn(R) est donnée par

p(A) = A−tA 2 .

(6)

Correction :

5. D’après la question 2, la symétrie s par rapport à Symn(R)parallèlement à An(R) est :

s(A) = A+tA

2 −A−tA 2 =tA.

Exercice 3. [⋆] On définit l’application suivante : f ∶ R3 → R3

(x, y, z) ↦ (−z, x,−y) 1. Vérifier quef est un endomorphisme bijectif.

2. Exprimer la matriceM atC(f).

3. On définit la famille (e1, e2, e3) par e1 = (1,1,−1), e2 = (1,−1,0) et e3= (1,0,1).Montrer qu’il s’agit d’une base qu’on notera B.

4. Donner la matrice de passage deC vers B puis la matriceM atB(f).

Correction :

1. Soit X= (x, y, z) etX= (x, y, z) deux éléments de R3 etλ∈R. Alors :

f(λX+X) = (−λz−z, λx+x, −λy−y)

=λ(−z, x, −y) + (−z, x, −y)

=λ f(X) +f(X)

Donc f est un endomorphisme de R3. On voit faci- lement que kerf = {0}, donc f est injectif. Comme la dimension des espaces de départ et d’arrivée est la même (c’est un endomorphisme ici), on obtient que f est bijectif.

(7)

Correction :

2. On a f(1, 0, 0) = (0, 1, 0), f(0, 1, 0) = (0, 0, −1) etf(0, 0, 1) = (−1, 0, 0). Comme il s’agit de la base canonique, il suffit d’écrire les vecteurs images direc- tement dans les colonnes de la matrice de l’endomor- phisme, ce qui donne :

M atC(f) =⎛

⎜⎝

0 0 −1 1 0 0 0 −1 0

⎞⎟

⎠.

3. Soitλ, µ, ν trois réels avecλe1+µe2+νe3=0. Alors : (λ+µ+ν, λ−µ, −λ+ν) = (0, 0, 0).

Cela implique queλ=µ=ν=0 : la familleBest donc libre de cardinal 3, qui est aussi la dimension deR3 : c’est donc une base de R3.

4. La matrice de passage de C versB est : P =⎛

⎜⎝

1 1 1 1 −1 0

−1 0 1

⎞⎟

⎠, dont l’inverse est donnée par :

P1= 1 detP

tcom(P) = 1 3

⎛⎜

1 1 1 1 −2 −1 1 1 2

⎞⎟

⎠. Finalement, on obtient :

M atB(f) =P1M atC(f)P=⎛

⎜⎝

1/3 2/3 0 0 −1 −1

0 1 0

⎞⎟

⎠.

(8)

Exercice 4. [⋆ ⋆ ⋆] Montrer que le déterminant d’une matrice de Triang+n(K) est le produit de ces coefficients diagonaux.

Démonstration. Comme pour le déterminant des matrices diagonales, on va raisonner par récurrence sur la dimension n:

◇ Le casn=1 est trivial.

◇ Supposons la propriété vraie au rangn−1. Montrons-la au rangn. Soit une matrice T ∈ Triang+n(K). Alors en développant par rapport à la dernière ligne du déterminant, on obtient :

detT=tn,n det

⎛⎜⎜

⎜⎜⎜

t11 . . . t1,n−1 0 . .. ... ... . .. ... ... 0 ⋯ 0 tn1,n1

⎞⎟⎟

⎟⎟⎟

⎠ .

On est donc ramené au déterminant d’une matrice triangulaire carrée de taille n−1. Par hypothèse de récurrence, on sait que :

detT=tn,nn1

i=1

ti,i=∏n

i=1

ti,i.

Exercice 5. [⋆ ⋆ ⋆⋆]

1. Pour P ∈GLn(K), montrer que det(P) ≠0.

2. Soit A∈ Mn(K). On définit la comatrice deA par : com(A)i,j = (−1)i+ji,j.

Montrer alors que (A tcom(A))i,j est le déterminant de la matrice A où on a remplacé la j-ème ligne par lai-ème ligne deA.

3. Montrer queA est inversible si et seulement sidet(A) ≠0, et que dans ce cas :

A1= 1

det(A) tcom(A)

4. Donner l’inverse des matrices suivantes (si elles sont inversibles) :

(9)

— A2= (a b

c d), avecad−bc≠0;

— A3=⎛

⎜⎝ a b c d e f g h i

⎞⎟

⎠, avecaei+dhc+gbf ≠ahf+dbi+gec;

— D∈Diagn(K) avec ∏ni=1dii≠0; Correction :

1. SoitP ∈GLn(K). Alors on a :

1=det(In) =det(P P1) =detPdet(P1), ce qui implique quedetP ≠0.

2. Soit deux indicesietj. Alors : (Atcom(A))i,j= ∑n

k=1

aik(−1)k+jj,k= ∑n

k=1

bjk(−1)k+jj,k, où la matrice B est la matrice A où on a remplacé la j-ème ligne par lai-ème ligne deA. On voit aussi que le mineur(j, k) de A est aussi le mineur de B. Ainsi on a retrouvé l’expression du développement dedetB par rapport à la j ligne deB :

(A tcom(A))i,j=detB.

3. On sait que si deux lignes d’une matrice sont iden- tiques, alors le déterminant de cette matrice est nulle.

La question précédente nous informe alors que pour i≠j :

(A tcom(A))i,j=0.

De plus, on sait que (A tcom(A))i,i=detA. On peut alors écrire ces relations sous la forme matricielle :

A tcom(A) =det(A)In.

(10)

Correction :

Si detA ≠ 0, alors en posant C = detA1 tcom(A), on obtient AC=In, ce qui implique queA est inversible d’inverse C. Le sens réciproque a été démontré dans la question 1.

4. On a

— comm(A2) = ( d −c

−b a ), puis : A21= 1

detA2

tcom(A2) = 1

ad−bc( d −b

−c a ).

— On a

comm(A3) =⎛

⎜⎝

ei−hf gf −di dh−ge ch−bi ai−gc gb−ah bf−ec cd−af ae−bd

⎞⎟

⎠, ce qui permet d’avoir :

A−13 = 1 detA3

⎛⎜

ei−hf gf−di dh−ge ch−bi ai−gc gb−ah bf−ec cd−af ae−bd

⎞⎟

⎠, avec detA3=aei+bf g+cdh−gec−hf a−idb.

— On remarque qu’un mineur∆i,j est nul si i≠j, et

kidkk si i= j, car ce sont les déterminants de matrices diagonales.

On sait aussi que detD= ∏ni=1dii. On déduit que : D1 =⎛

⎜⎜⎝

1/d11 (0) . ..

(0) 1/dnn

⎞⎟⎟

⎠ .

(11)

Exercice 6. [⋆ ⋆ ⋆ ⋆ ⋆]

On étudie la matriceA= (a b

c d). On appelle valeur propre deAun scalaire λ tel qu’il existe un vecteurNON NUL X∈K2 tel que AX=λX.

1. Montrer que A2−T r(A)A+det(A)I2 =02. En déduire, dans le cas où detA≠0, la formule :

A1= T r(A)I2−A detA .

2. Montrer que si λest valeur propre, alors λ2−T r(A)λ+det(A) =0.

3. On suppose ici que b ≠ 0. Montrer que si λ est racine du polynôme X2−T r(A)X+det(A), alorsλ est une valeur propre de A.

4. On suppose queb=0. Calculer les racines de X2−T r(A)X+det(A) et montrer qu’elles sont encore valeur propre.

5. Conclure.

Correction : 1. On a :

A2= ( a2+bc (a+d)b (a+d)c bc+d2 ), puis :

A2−T r(A)A= (bc−ad 0

0 bc−ad) = −detAI2. On a donc bien le résultatA2−T r(A)A+det(A)I2 =02. Par ailleurs, on a aussi vu que, sidetA≠0, alors : I2= T r(A)A−A2

detA = (T r(A)I2−A

detA )A=A(T r(A)I2−A detA ). On a donc bien la formule souhaitée pour A1.

(12)

Correction :

2. Soit λ valeur propre de A. Il existe alors un vecteur non nul X ∈K2 tel que AX =λX. En particulier, on a :

A2X=A(AX) =A(λX) =λAX =λ2X.

Comme A2−T r(A)A+det(A)I2=02,on a : 0= [A2−T r(A)A+det(A)I2]X

=A2X−T r(A)AX+det(A)I2X

= [λ2−T r(A)λ+det(A)]X.

Comme le vecteur X est non nul, il existe un indice i tel que xi ≠ 0. Par la formule précédente, on a en particulier :

0= [λ2−T r(A)λ+det(A)]xi, puis0=λ2−T r(A)λ+det(A), carxi≠0.

3. On cherche donc un vecteur non nul (x, y) ∈ K2 tel queAX=λX. Cela est équivalent à :

{ ax+by=λx cx+dy=λy ⇔⎧⎪⎪

⎨⎪⎪⎩

y= λbax

cx= (λ−d)λbax , carb≠0. La deuxième ligne se réécrit :

2−λ(a+d) +ad−bc)x=0.

Cependantλest racine de X2−T r(A)X+det(A), ce qui revient à :

λ2−λ(a+d) +ad−bc=0.

Cela nous permet de simplifier le raisonnement précé- dent par :

AX=λX ⇔y= λ−a b x.

(13)

Correction :

On prend alors le vecteur (b, λ−a), qui est non nul carb≠0. Doncλest bien valeur propre de A.

4. Si b=0 alorsdetA=ad, puis :

X2−T r(A)X+detA=X2−(a+d)X+ad= (X−a)(X−d). Les seules racines deX2−T r(A)X+detA sont alors aetd.

◇ On suppose dans un premier temps quea≠d. Etu- dions la racinea. Alors il existe un vecteurX∈K2 non nul tel queAX =aX si et seulement si :

{ ax=ax

cx= (a−d)y ⇔cx= (a−d)y.

On pose alorsX= (a−d, c)non nul par hypothèse et on a bien AX =aX : a est bien valeur propre de A.

Pour la racine d, on obtient par le même raisonne- ment la condition :

{ ax=dx cx=0 ,

qui n’est possible que si x = 0. On prend alors le vecteur (non nul)X= (0, 1)qui vérifieAX=dX : dest une valeur propre de A aussi.

◇ Supposons que a=d. On cherche donc un vecteur non nul X = (x, y) tel que AX =aX, ce qui est équivlalnt àcx=0(car a=d). On prend là-encore le vecteur X = (0, 1) non nul et on vérifie que AX =aX. Doncaest encore une valeur propre.

(14)

Correction :

5. On sait que si λ est une valeur propre de A, alors elle est racine du polynôme X2−T r(A)X+det(A). Réciproquement, si λ est une racine de ce polynôme X2−T r(A)X+det(A), on a vu que dans tous les cas λ est une valeur propre de A (cf. questions 3 et 4).

Ainsi :

λest valeur propre deA si et seulement siλest racine de X2−T r(A)X+det(A).

Remarque :Ce polynôme s’appellepolynôme carctéristique de la matrice A. Il est noté soit χA soit PA selon les conventions. On peut généraliser ce polynôme au cas d’une matrice deMn(K), mais l’expression deχAdevient de plus en plus compliquée. Cependant, on garde la caractérisation :

λest valeur propre deAsi et seulement si λest racine deχA.

C’est cette méthode qu’on applique en général pour trouver les valeurs propres d’une matriceA.

Remarque :Dans la définition, on a précisé que le vecteurX∈K2 devait être non nul. En effet, le vecteur nul vérifie forcément AX=λX, quelque soit le scalaire λ. Si on n’ajoutait pas l’hypothèseX≠0, alors tous les éléments de Kseraient des valeurs propres. La notion n’aurait alors aucun intérêt.

Remarque : L’ensemble des valeurs propres d’une matrice A est appelé spectre de A et noté Sp(A) et même parfois SpK(A) si on veut préciser dans quel ensemble on cherche les valeurs propres. Comme les éléments de Sp(A) sont les racines d’un polynôme χA (qui est non nul !), la matrice A ne peut alors avoir qu’un nombre fini de valeurs propres.

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