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année PREMIER JOURNAL ILLUSTRÉ FRIBOURGEOIS Le numéro 60 cts JUILLET 1953

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No 81 J. A. 7

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année PREMIER JOURNAL ILLUSTRÉ FRIBOURGEOIS Le numéro 60 cts JUILLET 1953

ORGANE INDEPENDANT PARAISSANT UNE FOIS PAR MOIS IDeipënfirflgr

Administration : Avenue de la Gare 6, Frlbourg, Tél. 2 37 60 Abonnement: 1 an Fr. 6.- Etranger Fr. 8.50 Chèq. post, lia 2851 Editeur : René Dessonnaz Annonces 12 et. le mm.

Régie exclusive de la publicité: Annonces Suisses S.A. „ASSA"

5, Avenue de Tivoli, Fribourg, Tél. 2 51 35 Chèq. post, lia 4617 Réclame 32 et. le mm. Succursales dans toute la Suisse

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BIENVENUE

aux musiciens de la fête fédérale de musique Les échos de la 21e Fête fédérale de

musique de Sl-Gall ne se sont point encore tus que déjà Fribourg s'apprête à recevoir dans ses murs, les Sociétés de musique accourues de toutes les ré¬

gions de notre patrie bien-aimée pour y célébrer leur 22e Fête fédérale.

Sa population et ses autorités mettent tout en œuvre pour assurer à leurs hôtes de quelques jours une réception digne de l'idéal qu'ils cultivent et servent avec autant de sens du beau que d'abnéga¬

tion. Le Comité d'organisation auquel est plus particulièrement dévolu le soin des réalisations entend répondre à la confiance qui lui a été témoignée ; il doit y réussir car il n'a rien négligé, dans aucun domaine et malgré les circonstan¬

ces funestes qui l'ont contraint à aban¬

donner la représentation d'un Festival en préparation, pour que la manifesta¬

tion soit marquée au coin de traditions généreuses et éprouvées.

Fribourg vous ouvre donc ses murs et son cœur et, tout à la joie de vous accueillir nombreux, elle vous envoie, dès maintenant, chers musiciens, un message de très cordiale bienvenue qu'elle adresse également à tous ceux

qui vous accompagneront ou s'uniront à vous durant les jours fastes qui appro¬

chent. Puisse votre séjour dans notre Cité où vous vous sentirez chez vous, répondre à votre atterre et être parfai¬

tement heureux. Puisse le succès cou¬

ronner vos efforts persévérants et méri¬

toires. Puisse enfin votre Fête qui est la nôtre contribuer à resserrer les liens de l'amitié et de la fidélité confédérales.

Aujourd'hui, nous vous savons gré de l'honneur échu à notre ville par le choix que vous en avez fait ; demain, notre gratitude vous sera acquise pour l'empressement avec lequel vous aurez répondu à riotre appel et pour tout ce que vous nous aurez donné de meilleur.

Venez en très grand nombre, chers musiciens, occuper dans les rangs de la famille fribourgeoise les places qui vous y ont été réservées avec tant de solli¬

citude et d'enthousiasme.

Au nom du Comité d'organisation : Le Président :

Dr Jean Bourgknecht, Syndic de la ville de Fribourg

Conseiller national.

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(2)

Page 2 FRIBODBG-ILLUSTRÊ Juillet 1953

M. Louis Défferrard

C'était encore presque un enfant, lorsqu'il y a deux ans, il partit de Broc, pour rejoindre les troupes de la Légion étrangère. Il a com¬

battu en Indochine, et c'est au cours d'un engagement contre le Vietminh, qu'il fut blessé et fait prisonnier. Emmené dans un camp au Tonkin, il devait, à vingt ans, mourir dans ce pays lointain, séparé de sa famille qui le pleure, et de tous ses amis, laissés dans l'affliction.

Mme Amédée Broch

M. Jean Hauser M. Firmin Monney

Travailleur consciencieux, il ai¬

mait son métier de tailleur, et attirait la sympathie de ceux qui l'approchait, grâce à sa gaieté spontanée et à son amabilité. Il était fiancé, mais avant qu'il puisse fonder un foyer, la mort vint brutalement l'arracher à tous ceux qui l'aimait. Le défunt était le frère de M. l'Abbé Hauser, révé¬

rend curé de la paroisse de Mon- tagny-les-Monts.

M. Jacob Hayoz

M. Monney fut pendant près de vingt-cinq ans, président de la paroisse de Corpataux-Magnedens.

Membre d'honneur de la Cécilien- ne, il s'était toujours dévoué pour son entourage. Travailleur coura¬

geux, le défunt qui était agricul¬

teur, n'a laissé les outils que le jour où sa santé l'exigea. D vient de s'éteindre dans sa 81me année, après avoir supporté chrétienne¬

ment une longue maladie. Chacun regrettera cet homme de bien, qui fut toujours un exemple, pour ceux qui l'ont connu.

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Mme veuve Amédée Broch, née Jeanne Baula habitait Ecuvillens.

Mère et grand-mère attentive et bonne, personne avenante et éner¬

gique, elle faisait partie de la Société des femmes paysannes, où l'on appréciait ses nombreuses qualités. Elle vient d'être enlevée à l'affection de ses enfants, alors qu'elle n'était âgée que de 50 ans.

Photo B. Rail, Fribourg

En fils reconnaissant, il s'était rendu dans sa famille, à l'occasion de la Fête des mères. Hélas, au retour de cette visite, M. Hayoz devait être victime d'un tragique accident de moto, et quelques heures plus tard, il expirait. Le défunt, qui travaillait à la fabri¬

que de Condensateurs S. A., à Fri¬

bourg, était un ouvrier apprécié et un excellent camarade. Agé de 34 ans, il était marié et père de trois enfants.

Pierres naturelles et artificielles Monuments funéraires

RIVA Tél. 2.14.07 - Fribourg

Mme Roger Ducrest

-La Providence seule décide. Mme Ducrest avait 30 ans, et cette jeu¬

ne épouse, attachée à son foyer, pouvait tout espérer de la vie.

Mais la maladie guettait et elle fut la plus forte. La défunte sup¬

porta sa longue épreuve avec une patience admirable. Tous ceux qui l'ont connue, à Romorrt où- elle habitait, ont apprécié son carac¬

tère aimable.

M. Vincent Bourqui

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M. Bourqui était comptable à l'Hôpital de district, à Billens. Le soir de la Fête-Dieu, alors qu'il regagnait son domicile à Hennens, il fit une chute de bicyclette dont il ne devait malheureusement pas se relever. Il a succombé à ses blessures, dans cet hôpital même, où il était employé. C'est avec une douloureuse émotion, que son en¬

tourage l'a assisté dans ses der¬

niers moments. Agé de 24 ans, il est pleuré par une nombreuse famille dont il était le principal soutien.

Pholo A. Geisel, Romont

M. Antoine Schneider

Il fut d'abord cuisinier à la Villa St-Jean, puis pendant plus d'un quart de siècle, tenancier de l'Hôtel des Bouchers à Fribourg. D'ori¬

gine alsacienne, M. Schneider ai¬

mait notre pays comme une seconde patrie et il ne comptait que des amis dans les diverses sociétés auxquelles il s'intéressa.

Il vient d'être enlevé à l'affection des siens,-dans sa 70me année, à la suite d'une longue et pénible maladie.

M. Camille Comte

M. Comte, menuisier, était une figure populaire, à Romont. Cha¬

cun se plaisait à bavarder un instant avec cet homme bienveil¬

lant. Alerte jusqu'au dernier jour, il est mort récemment, dans sa 65me année, laissant à sa famille éplorée, le souvenir d'un bon père et à son entourage celui d'un voi¬

sin agréable.

Un abonnement

d'une année à «Fribourg-lllustré» ne coûta que Fr. 6.- seulement

(Notre photo à j*auche)

T.F. MAILLOT JAUNE DE LA CHANSON Ça y est ! Une nouvelle étoile brille depuis peu au firmament constellé du pays de Fribourg. Tandis que Miss Suisse, gracieuse Bulloise, s'en va déjà prouver au monde, que l'edelweiss n'est pas la seule fleur de nos alpes helvétiques, Mlle Isabelle Maillard, de Siviriez, vient de lancer sur les ondes, une voix qui a obtenu la majorité, à l'élection du maillot jaune de la chanson.

On sait que pour cette compétition, Radio-Lausanne avait sélectionné les meilleures chanteuses et chanteurs de Romandie. Bravo, donc, à la jeune gagnante, à qui nous souhaitons une brillante carrière.

(Notre photo à droite)

SAUVÉ DES EAUX PAR DEUX ENFANTS Il y a quelques temps, un dimanche soir, un homme de 33 ans, prématurément fatigué par l'existence, tenta de se suicider, en se jetant à l'eau, au barrage de la Maigrauge. Les jeunes Harry Heimo, 14 ans, et Bernard Pasquier, 13 ans, tous deux domiciliés à la Planche supérieure, ayant assisté au plongeon du désespéré, parvinrent après une demi-heure d'efforts, à retirer le malheureux, complètement épuisé. Mme Baechler, épouse du gardien du barrage, aida les jeunes sauve¬

teurs, et le « suicidé » fut transporté à l'hôpital où il est maintenant hors de danger, malgré un grave refroi¬

dissement.

(Notre photo à Rauche en bas) VIVE LA CENTENAIRE ! Vaulruz vient de fêter sa centenaire Madame Adèle Gaudard, et M. Baeriswyl.

président du gouvernement, fit don à la jubilaire, du traditionnel fauteuil, en pré¬

sence de nombreux invités, parmi lesquels se trouvait notamment M. Jean Oberson, préfet de la Gruyère.

Mme Adèle Gaudard, née Guignet, est originaire de Saint-Légier sur Vevey, et s'est mariée en 1877 à Maules (Gruyère).

Nos vives félicitations.

AUREVOm M. GROCK !

Pendant quelques soirs, Fribourg a ri, au point que les Grand'Places en semblaient toutes secouées, comme si elles avaient le hoquet. Et puis, le cirque s'en est allé cueillir d'autres rires, d'autres applaudissements, emmené par son extraordinaire directeur et animateur, M. Grock lui-même.

A l'âge de 73 ans, le grand clown, dont la renommée est mondiale, fait encore le saut périlleux, et mille autres acrobaties. Lorsqu'on lui a demandé s'il ne pensait pas bientôt revendiquer ses droits à l'A.V.S., il a simplement répondu, pourquouâ ?

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En conversation avec M. Spicher, du Garage de la Gare,

et M. Bruderer, représentant, Grock a le sourire. Grock devant son cirque aux Grand'Places.

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Juillet 1953 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Page 3 Intéressante visite à un important commerce de vins de chez nous : Les Etablissements

MORAND FRERES à LA TOUR DE TRÊME

Le Vin, ce roi universel vieux com¬

me le monde et pourtant toujours jeune, qui depuis les temps antiques réjouit le cœur de l'homme, ce nec¬

tar subtil qui réchauffe l'âme, avive l'esprit, ravit le palais de qui sait en user, ne mérite-t-il pas aussi ses palais ?

C'est certainement dans l'un de ceux-ci qu'il nous est donné de péné¬

trer lorsque l'on visite les vastes et modernes installations des Etablisse¬

ments Morand Frères à La Tour-de- Trême. Venu des doux coteaux du Lavaux, du Chablais yaudois ou de La Côte, des vignobles brûlants du Valais ou des vignes dorées de la Bourgogne, le Vin règne là souverai¬

nement, dans la fraîche pénombre des immenses caves où il destine à ses innombrables sujets, les consomma¬

teurs, les douces réserves de finesse et de soleil acquises depuis la florai¬

son de ses ceps à la maturité de ses raisins.

Une vue partielle des Etablissements MORAND Frères et de leur parc de camions.

Le groupe automatique électrique de mise en bouteilles qui, muni (les derniers perfectionnements techniques, assure remplissage, le bouchage et l'étiquetage

de 1.600 bouteilles-heure.

La machine électrique à grand débit (1600 bouteilles-lieure) pour le lavage des bouteilles.

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K Vx

En constant développement depuis sa fondation, en 1926, le commerce de vins Morand Frères s'est acquis une belle réputation. Admirablement situé entre la production et les con¬

sommateurs, au centre de la Gruyère d'où se distribuent d'importantes voies de communications, il exerce actuellement son activité dans tout le pays. Ses installations adéquates, son propre parc de véhicules, le ren¬

dent à même d'assurer un service de livraisons impeccable dans toutes les régions. Les clichés ci-contre, repro¬

duisant quelques vues de caves et installations, donneront un aperçu intéressant de cette importante entre¬

prise.

Une des grandes caves destinées à l'entreposage des vin» en litres-scellés, prêts à la livraison.

Vue d'une cave dotée de cuves en clmefit il l'intérieur vitrifié,

le logement moderne du vin.

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Page 4 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Juillet 1953

Le secrétaire général, M. Komain de Meyer, qui s'est dévoué sans

compter.

GRACE A LA COLLABORATION

TOUT A ETE MIS EN OEUVRE POUR OUE

SOIT UNE Fribourg-lllustré se fait un plaisir de vous présenter sur ces deux pages, les personnalités du Comité d'organisation et les présidents des comités spéciaux qui ont œuvré sans relâche pour la réussite de cette importante fête fédérale.

>1« Hnri Aeby, îl qui l'on a confié la présidence du comité juridique.

M. Robert Capitaine qui a la délicate fonc¬

tion d'assumer la présidence du Comité des finances.

M. Dr Jean Bourgknecht, syndic de la ville, qui a bien voulu accepter la charge de Président du Comité d'organisation.

Un problème de transports préoccupe MM. Guhl et Baechler.

Ne ménageant ni leur peine ni leurs loi¬

sirs, les membres de divers comités tra¬

vaillent et mettent au point l'organisation de la Fête. De gauche à droite : MM.

Dr Guhl, de Meyer, Spicher, Ducry, Gug¬

genheim, Steinauer et Baechler.

La presse à l'œuvre. M. Roger Pochon se soucio des publications des comités.

M. le Dr Paul Mayer, le souriant

président du comité des subsistances. Les perplexités de M. Ulrich Dietrich, à droite, sont partagées avec M. Charles Guggenheim, à gauohe.

Juillet 1953 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Page 5

DE FRIBOURGEOIS DEVOUES

LA XXII"' FETE FEDERALE DE MUSIQUE

GRANDIOSE MANIFESTATION

COMITÉ D'ORGANISATION

Président : M

e

Jean Bourgknecht, syndic et conseiller national.

Vice-présidents : M

e

René Ducry, président de la « Landwehr » ;

M. Charles Guggenheim, président du tri¬

bunal de la Sarine, président de la « Con- cordia » ;

M. Franz Spicher, président de I'« Union instrumentale ».

Membres du bureau : M. Robert Capitaine, directeur ;

M. Ulrich Dietrich, président de la Société cantonale des musiques fribourgeoises.

Secrétaire général : M. Romain de Meyer.

PRÉSIDENTS DES COMITÉS SPÉCIAUX Musique : M. Max Helfer.

Finances : M. Robert Capitaine directeur.

Constructions : M. Marcel Colliard, architecte.

Logements : M. Jean Nordmann.

Subsistances : M. le Dr Paul Mayer.

Festivités : M. Alfred Repond, directeur.

Réception : M. le Dr Max Aebischer, conseil¬

ler national.

Cortèges : M« Jacques Raemy.

Transports et communications : M. le Dr Mar¬

cel Guhl.

Propagande : M. Edouard Weissenbach, prési¬

dent de la Société de développement.

Presse : M. Roger Pochon, directeur de « La Liberté ».

Police : M. Marcel Renevey, préfet.

Santé : M. le Dr Henri Perrier.

Juridique : M

e

Henri Aeby.

Vice-président du Comité d'organisation et président de « La Landwehr », voilà

M>' René Ducry.

« Vous allez voir un tout beau cortège », semble dire

Mt

Jacques Remy, à gauche, président du comité des cortèges ; à la même table, M. Ignace Blanc, secrétaire

du comité.

Le comité des constructions a été très actif sous le présidence de M. Marcel Colliard,

architecte.

De gauche à droite : MM. Spicher, Ducry et Guggenheim ont tout lieu de se féliciter du travail accompli.

Reportais Quinol«!

(5)

NOUS ALLONS VOIR FRIBOURG-ILLUSXBÉ Juillet 1953 UN BEAU CORTÈGE

Fribourg est pour les fêtes un cadre merveilleux. Les cortèges, en particu¬

lier, y prennent un relief, un éclat éton¬

nants. Rien de mieux fait que l'incom¬

parable Grand'Rue, par exemple, pour assurer une plénitude puissante et velou¬

tée aux accents d'une fanfare qui passe, ponctuée d'épaulettes blanches, dorées ou cramoisies, de pompons, plumets et panaches. Et nous en aurons, des fanfa¬

res, à la Fête fédérale de musique...

Nous aurons aussi un cortège, le di¬

manche après-midi ; le 12 juillet, à 15 h. 30, pour être plus précis. Ce sera, on le sait déjà, un de ces tout beaux cortèges des grands jours. Un comité spécial, présidé par Me Jacques Remy, assisté de MM. Albert Murith (vice- président), Ignace Blanc (secrétaire), Joseph Macherel (caissier), Eugène Ros- sier (composition), Louis Steinauer (conduite) et Jean Macherel (person¬

nel), le prépare depuis longtemps, avec une foule de comités spéciaux, répartis dans tout le canton. La partie artisiti- que a été confiée à Jo Baeriswyl et cha¬

cun sait ce que cela veut dire...

Rien donc n'a été négligé pour que cette manifestation soit belle, digne et parfaite. A voir tout ce qui est prévu, on peut même affirmer qu'elle sera émouvante.

Le propre des journaux étant d'être curieux et, plus encore, indiscret, met¬

tons-nous, si vous le voulez, un instant à la place des spectateurs qui verront passer ce cortège, entre Pérolles et le pont Zaehringen, par la place et l'ave¬

nue de la Gare, les Grand'Places, la rue de Romont, la place Georges-Python, la rue de Lausanne, l'Hôtel de Ville et la Grand'Rue.

Les fanions du canton et de ses sept districts, portés par huit bannerets à cheval, ouvriront la marche du premier groupe, celui des officiels, qui s'arrête¬

ront d'ailleurs à la place Georges-Python pour, à leur tour, * prendre le défilé » des autres. Nos beaux grenadiers bleus y formeront la garde de la bannière fédérale, acompagnée de ses demoiselles d'honneur, suivie du comité de la Société fédérale et de celui de la Fête fédérale de musique. Ce sera la partie classique, digne mais sans trop d'imprévus, où nos couleurs — bleu, noir et blanc — escor¬

teront celles du pays en fête.

Le second groupe sera, tout à la fois, celui du souvenir et de la musique fri- bourgeoise. Joseph Bovet, Georges Aeby et Carlo Boller y seront évoqués par leurs œuvres les plus marquantes, enca¬

drées par ces deux véritables personnifi¬

cations musicales de la tradition fri- bourgeoise, que sont la rude « Marche de Diesbach » et le bucolique « Ranz des vaches ».

C'est une fanfare de l'ancien régi¬

ment de Diesbach au service de France qui nous restituera la vieille marche guerrière, au son de laquelle tant de Fribourgeois ont martelé tant de pavés d'Europe ou relevé la garde à Versailles et au Louvre.

Plus d'un pensait sans doute alors à son chalet... mur blanc, toit de bardeaux, aimé, détruit et reconstruit... image de tous les temps, que le chanoine Bovet a simplement traduite un jour, pour que le monde entier s'en fasse un symbole de courage et de vie. Le «Vieux chalet»

suivra, par conséquent, en ses divers états, avec ses armaillis : l'ancien d'avant les avalanches, le nouveau de la renaissance.

L'abbé Bovet sera encore présent dans sa «Fanfare du printemps», qui sera toute jeunesse, oiseaux, fleurs et arbres de mai. Les instruments seront eux-mêmes des corolles et les pinsons escorteront saint Nicolas.

Et puis nous penserons à Georges Aeby, ce sera sa « Grande coraule » qui, qui, pour une fois, redescendra le cours de la Sarine, au lieu de monter l'Intya- mon, le Pays-d'Enhaut et le Gessenay.

La Gruyère d'aval et d'amont, toute parfumée de fleurs des Alpes, de foin, de bois et de légende, fera la conquête de Fribourg (après tout, pourquoi pas ?) L'évocation du «Pauvre Jacques»

sera, en même temps, celle de Carlo Boiler. On y verra les prétendants de Marguerite, Madame Elisabeth de Fran¬

ce et ses daines d'honneur, Jacques Bosson et sa famille, et les révolution¬

naires qui mirent fin à la période fran¬

çaise de cette touchante histoire.

Nous nous retrouverons ainsi dans nos montagnes, avec le « Ranz des vaches ». Quand nous en connaîtrons tous les couplets, nous comprendrons sans peine pourquoi il se trouvera évo¬

qué par une arche de Noé : les animaux y marcheront par couples, en tenant compte des sélections opérées depuis le déluge. Nous en verrons ainsi de toutes les couleurs, en fait de bovins, de che¬

vaux, de boucs et d'autres animaux.

* «

Le troisième groupe sera celui des districts fribourgeois. On sait qu'ils ne sont pas, dans ce canton, de simples cer¬

cles administratifs. Tous ont leurs tradi¬

tions, leur génie local, leur histoire. Et les préfets y sont encore des personna¬

ges quelque peu pareils aux baillis, sauf qu'on les prend parmi les enfants du pays.

Donc les districts seront représentés par leurs châteaux (en miniature), leurs personnages historiques et légendaires, leurs animaux et meubles héraldiques.

Impossible, vous pensez bien, de les pré¬

senter tous : il a fallu faire une sélec¬

tion, qui marquera, en même temps, une chronologie. Ce sera donc un groupe hautement bigarré, blasonné, crénelé, évocateur de plaies, de bosses, de cours d'amour et de marottes.

La Sarine ouvrira la marche, avec son fondateur, le duc Berthold IV de Zaeh¬

ringen, suivi de cinq barons, d'écuyers, de soldats et de serviteurs, ainsi que de marchands, bourgeois de la nouvelle cité. La Singine ressuscitera les sei¬

gneurs de Maggenberg, de Heitenried et Romain de Diesbach, accompagnés d'une suite évidemment guerrière. La Gruyère aura le comte Michel et la comtesse, Jean l'Eclopé, Chalamala, la belle Luce

— pour bien montrer qu'au paradis, il n'y a pas de temps — et ses communes franches jusqu'aux sources de la Sarine.

Adrien de Bubenberg, avec deux offi¬

ciers (sans doute Guillaume d'Affry et Petermann de Faucigny, qui le secondè¬

rent, le premier dedans et l'autre de¬

hors) et les défenseurs de Morat, figu¬

reront la cité héroïque et le district du Lac. La Glane aura le comte Pierre II de Savoie, le sire de Billens, un de ses grands syndics et les personnages d'Alié- nor. François-Louis-Biaise d'Estavayer viendra, avec une suite militaire, repré¬

senter le district de la Broyé. Et c'est finalement Amédée V, duc de Savoie, escorté de seigneurs et de bourgeois de Châtel-St-Denis, qui nous apportera la brise du Léman ou tout au moins de la Veveyse, par qui Fribourg lui tend la main.

LE PROGRAMME DE LA FÊTE Vendredi 10 Juillet

14.00 -18.00 Exécution des morceaux de concours au Rex et au Lycée.

14.00 Ouverture de la cantine à bière, concert.

15.30 -18.30 Concours de musique de défilé.

16.00 -17.30 Concert à la Halle des fêtes par les musiques La Lyre, Avenches, et La Cigonia.

18.30 - 19.30 Souper.

20.30 Soirée récréative à la Halle des fêtes. Fol¬

klore fribourgeois, variétés, music-hall. Bal conduit par l'orchestre René Bernard et l'Orchestre Novelty's.

Samedi 11 juillet.

06.00 Réveil sonné par les corps de musique.

08.30 -12.00 Exécution des morceaux de concours au Lycée, au Rex, au Livio et à l'Aul. de l'Université.

09.45 -12.00 Concours de musique de défilé à l'avenue Gambach.

10.00 - 10.45 Concert par l'Union Instrumentale.

11.00 Réception de la bannière fédérale à la gare.

Itinéraire : rue de Romont, rue de Lausanne, Place de l'Hôtel de Ville.

Retour en cortège à la Halle des fêtes. Itiné¬

raire : avenue des Alpes, rue St-Pierre.

12.00 -13.30 Dîner. Allocution de M. le conseiller national Dr Max Aebischer.

13.30 - 18.30 Exécution des morceaux de concours.

14.00 -18.30 Concours de musique de défilé.

15.30 -16.30 Copcert à la cantine à bière.

16.45 -17.30 Concert par la Stadtmusik, Zurich.

17.30 - 18.30 Concert apéritif à la cantine à bière.

21.00 Soirée récréative.

Dimanche 12 juillet.

05.30 Réveil sonné par les corps de musique de la ville.

07.30 - 12.00 Exécution des morceaux de concours.

08.00 - 12.00 Concours de musique de défilé.

09.00 Culte protestant à l'Université.

09.00 Culte catholique dans la cour du Collège.

10.00 -10.45 Concert à la Halle des fêtes.

11.00 -12.00 Concert apéritif à la cantine à bière.

12.00 -13.15 Banquet officiel à la Halle des fêtes.

13.15 -13.30 Hommage aux vétérans.

14.00 - 15.30 Chœurs d'ensemble à l'Université.

Lecture du palmarès par M. Max Helfer.

15.30 Grand cortège folklorique et historique.

16.15 -17.30 Concert à la Halle des fêtes.

21.00 Soirées récréatives à la Halle des fêtes.

Lundi 13 Juillet.

07.30 - 12.00 Exécution des morceaux de concours.

08.00 -12.00 Concours de musique de défilé.

10.30 -11.30 Concert à la Halle des fêtes.

14.30 -15.45 Chœurs d'ensemble à l'Université.

16.30 -17.30 Concert à la Halle des fêtes par la Concordia, Fribourg.

17.30 Remise de la bannière fédérale à l'Hôtel de Ville, cortège.

20.00 Concert de clôture avec programme varié.

CEllE DE 6RAND'MtRE <^QUI fflIT DUKE*

l£ IIN6E PENDANT DES 6ENÉRATI0NS!

(6)

Juillet 1953 FRIBOUKG-ILLUSTRÊ Page 15 A Fribourg et bien au-delà, il est

superflu de présenter M. Raymond Buchs, peintre fribourgeois, peintre de la nature, observateur subtil et sensible de nos montagnes. Son regard vif, sem¬

blable à celui des braconniers de Belle- garde, d'où il est originaire, s'illumine, tandis que sous le pinceau de l'artiste, la toile se métamorphose, et devient un paysage riche de relief, débordant de vie.

Né à Fribourg, Raymond Buchs a fait un apprentissage de peintre-verrier dans

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la maison Kirsch et Fleckner, où il a travaillé à l'exécution des vitraux de Mehoffer, sous l'experte direction du maître. Puis il eut l'occasion de suivre les cours de dessin et de peinture de Ferdinand Hodler, et certaines de ses œuvres, en ont gardé l'empreinte carac¬

téristique. De 1893 à 1911, il séjourna en Allemagne et à Paris, complétant sa formation, et se spécialisant dans la pra¬

tique des arts graphiques. De retour à Fribourg, il enseigna le dessin dans les

écoles primaires jusqu'en 1943, et ses anciens élèves se souviennent du maître patient et compréhensif qu'il fut durant ses longues années de professorat.

Depuis qu'il est au bénéfice d'une retraite bien méritée, Raymond Buchs peut enfin se consacrer entièrement à son art, et ses expositions sont toujours visitées avec intérêt, par les nombreux amateurs de belle peinture. Travailleur infatigable et enthousiaste, il enrichit sans cesse son œuvre, réalisant outre les

14**^

doyen des peintres fribourgeois

huiles et les aquarelles, des dessins, des affiches, des décors de théâtre et même des vitraux, grâce à la diversité de son talent, à son sens aigu de l'observation et à sa grande maîtrise manuelle, nisateur et commissaire des Salons an-

Raymond Buchs fut le premier orga- nuels de la section fribourgeoise des pein¬

tres, sculpteurs et architectes suisses.

Plusieurs fois appelé à la présidence de la dite section, il en est resté le vice- président inamovible et, à ce titre, il s'est dévoué pour le bien des jeunes artistes de chez nous. C'est lors du Salon national de Lausanne, en 1904, que l'actuel doyen des peintres fribour¬

geois, fut reçu pour la première fois par ses pairs suisses, qui l'autorisèrent à exposer des maquettes de vitraux.

Aujourd'hui, Raymond Buchs est par¬

venu à l'automne d'une existence consa¬

crée à servir l'art, et à le faire appré¬

cier, aux nombreux élèves qui lui furent confiés au cours des ans.

C'est dans le tranquille confort d'un atelier hissé au 7me étage d'un « gratte- ciel » de Pérolles, que nous sommes allés dire notre admiration et notre recon¬

naissance à cet artiste, et lui souhaiter de belles années de repos mérité.

L. J. Gross.

L'artiste fribourgeois Raymond Buchs porte allègrement ses 75 ans.

Les armaillis au chalet.

Dans son atelier, Raymond Buchs juge d'un oeil critique l'une de ses récentes œuvres.

r

'M m

Avec une grande bienveillance, Raymond Buchs présente et com¬

mente ses toiles.

l'aysage.

(7)

Page 8 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Juillet 1953

Visite à une industrie fribourgeoise SATRAMETAL S.A.

Fondée en 1941, grâce à l'initiative de deux industriels fribourgeois, les frères Pierre et Paul Sieber, la Satrametal S. A., dont le but était l'achat, la vente et l'exploitation de licences se rappor¬

tant à l'industrie métallurgique, s'est plu à concrétiser dès 1946 la réalisation d'un procédé de fabrication d'agrégats frigo¬

rifiques, système par absorption, pour armoires ménagères.

Lancée modestement et après les inévi¬

tables tâtonnements du début, cette affaire jouit actuellement d'une excel¬

lente renommée tant sur le marché suisse qu'étranger. Le fait que plusieurs maisons indigènes équipent leurs appa¬

reils frigorifiques d'agrégats Satrametal est la meilleure preuve que cette jeune industrie fribourgeoise est sur le chemin du succès.

Non contente de limiter son activité à la construction d'agrégats réfrigéra¬

teurs, la Satrametal S. A. monte ses pro¬

pres armoires frigorifiques depuis 1949.

Depuis lors, la marque Cristal, qui est celle de la maison, trouve de plus en plus d'acquéreurs sur le marché et sou¬

tient, tant au point de vue exécution que rendement, la concurrence de n'importe quel produit suisse et même étranger.

En outre, pour répondre à un vœu sou¬

vent exprimé par la clientèle, Satra¬

metal S. A. compléta son programme, dès le début 1953, par le lancement sur le marché d'une armoire frigorifique à moteur d'une contenance de 115 litres.

La fabrication d'un groupe compresseur hermétique étant fort délicate et exi¬

geant une longue expérience, une col¬

laboration étroite se développa avec la plus grande fabrique européenne d'appa-

Vue extérieure de l'usine.

reils réfrigérateurs à moteur, la Pressed Steel Co. Ltd. (Prestcold). C'est pour¬

quoi aujourd'hui toutes les armoires Cristal 115 1. sont équipées des fameux groupes anglais, qui assurent le fonction¬

nement impeccable de chaque appareil.

Grâce aux efforts conjugués de MM. Roger Vial, directeur, et d'un spé¬

cialiste en réfrigération, V. Giarda, chef

velles réalisations sont prévues au pro¬

gramme de Satrametal.

Nous ne pouvons que nous réjouir du développement de cette maison fribour¬

geoise, peut-être encore trop méconnue chez nous et où des forces jeunes et un personnel qualifié collaborent dans le meilleur esprit à la renommée de l'in¬

dustrie de notre ville et de notre can- d'exploitation et des recherches, de nou- ton.

.1.

Vue partielle d'un atelier de montage.

Le délicat travail du soudeur. Au bureau technique, les nouveaux modèles sont étudiés dans leurs plus petits détails.

■<

J La dernière création, le dernier modèle CKISTAL 115 1. avec compresseur Les frigorifiques CRISTAL ont été conçus, en système à absorption ou à moteur, aussi bien pour les petits que pour les grands ménages. C'est vous dire que vous trouverez certainement dans cette marque, qui fait si grand honneur à Fribourg, le frigo dont vous rêvez pour votre cuisine.

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de soins lors du montage. Ici, chaque pièce est soudée méticuleusement, puis

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(8)

HONNAGE A UN GRAND NUSICIEN FRIBOURGEOIS AVEC GÉNÉROSITÉ ET OPTIMISME, LE CHANOINE JOSEPH BOVET A ENRICHI NOTRE PATRIMOINE ARTISTIQUE

L'HOMMAGE DE FRIBOURG AUX MUSICIENS SUISSES La mort du regretté compositeur Georges

Aeby ayant empêché la réalisation du grand festival fribourgeois dont Gonzague de Reynold avait déjà écrit le texte, le comité d'organisa¬

tion de la XXIIe Fête fédérale de musique a voulu tout mettre en œuvre pour que le grand cortège officiel du dimanche 12 juillet soit une présentation artistique de Fribourg qui mar¬

que le fête d'un cachet particulier. Il s'est adressé pour cela à un artiste fribourgeois spé¬

cialiste dans ce genre de manifestations et dont la réputation n'est plus à faire : M. Jo Baeriswyl. Elève et continuateur de Jaques- Dalcroze, c'est en effet lui qui organisa le grand cortège du bimillénaire genevois en 1948, qui mit en scène la participation de Fri¬

bourg au cortège de la Fête nationale des costumes suisses à Lucerne en 1951. Chaque année il est le créateur du char des Compa¬

gnons de Romandie qui remporte au corso fleuri de Genève le plus vif succès.

M. Baeriswyl s'est surtout préoccupé de ne pas faire du cortège de la Fête fédéral de musique un simple défilé de costumes de toutes les époques. Il entend créer quelque chose de plus original, de plus artistique, soit l'illustration d'un thème, la représentation plastique de quelque idée. L'idée centrale en sera à la fois Fribourg et la musique. Elle permettra de montrer aux spectateurs Fri¬

bourg, ce qu'il est, ce qu'il doit et ce qu'il a donné à la vie musicale du pays, et l'hommage qu'il veut rendre à l'art en accueillant les musiciens chez lui.

Ainsi, après le défilé protocolaire de la ban¬

nière des musiciens suisses, des hôtes d'hon¬

neur et des personnalités officielles, un pre¬

mier groupe rappellera la mémoire de trois compositeurs fribourgeois, ou mêlés intime¬

ment à la vie musicale de Fribourg, et qui, disparus malheureusement ces derniers mois, ont particulièrement illustré l'apport de Fri¬

bourg à la musique. Ce sera aussi l'occasion de rendre hommage à l'œuvre qu'ils nous ont laissée.

Nous voulons parler de l'inoubliable cha¬

noine Bovet, de Georges Aeby et de Carlo Boller. Chacun de ces auteurs sera évoqué par la représentation d'une de ses œuvres les plus populaires et les plus figuratives : le chanoine Bovet par son « Vieux chalet » et sa « Fanfare du printemps » ; Georges Aeby par sa «Grande Coraule », et Carlo Boiler par le « Pauvre Jac¬

ques ». Une évocation du « Ranz des vaches » rappellera que tous ces musiciens ont puisé dans le folklore et les traditions de la Gruyère nombre de leurs inspirations.

Dans cc même ordre d'idées, un deuxième groupe illustrera l'histoire réelle ou légendaire des sept districts fribourgeois, eux aussi thè¬

me de composition musicale. Depuis la légende du charbonnier donnant asile à Berch- told IV de Zachringen, on verra Romont pré¬

senter Amédée V de Savoie et Aliénor ; Morat : Bubenberg ; la Gruyère : le comte Michel et Jehan l'Eclopé ; Estavayer : Biaise d'Esta- vayer, gouverneur de Neuchâtel ; la Singine : le maréchal de Diesbach, Prince de Sainte- Agathe. Ces deux derniers groupes rappelle¬

ront les enrôlements fribourgeois dans les régi¬

ments étrangers.

Enfin la dernière partie du cortège est inti¬

tulée : Fribourg accueillant la musique. Celle- ci sera reçue par les tout-petits conduits par Frœbel, par les écoles, par le Collège Saint- Michel avec sa fanfare, par l'Université avec ses étudiants de toutes nations, par la ville, ses bourgeois et bourgeoises et par toute la campagne, enfin par un char qui lui sera spécialement dédié.

Ce déploiement de costumes, d'allégories, marchera au rythme de plus de dix corps de musique. Le long ruban qui se déroulera à tra¬

vers les rues de la cité comprendra plus de 1700 personnes, 152 chevaux, 59 têtes de bétail, 14 autos, 55 chars allégoriques et 92 maquettes sorties des mains d'une équipe de peintres et de sculpteurs. Il fera honneur à n'en pas dou¬

ter autant à Fribourg qu'aux musiciens suisses.

vx' v. % A

Ces photos sont des exclusivités de Frlbourg-Illustré. Elles furent prises lors d'un entretien en mal 1947.

Depuis plus de deux ans déjà, celui qui pour ses nombreux amis, est resté tout simplement l'abbé Bovet, repose de son dernier sommeil, en notre terre fribourgeoise, cette terre dont il a, jusqu'à son dernier souffle, célébré les richesses et la beauté. Nous ne saurions laisser passer une manifestation de l'importance de la prochaine Fête fédérale de Musique, sans évoquer le sou¬

venir de ce grand compositeur de chez nous, dont les œuvres ont depuis longtemps franchi nos fron¬

tières. Nous le sentons tellement présent, que dès que les mots de musique ou de chant sont pro¬

noncés, le portrait de l'abbé Bovet se dessine et s'anime aussitôt, encadré de sa brillante toison d'argent. On le revoit, le geste large donnant le rythme, le visage extrêmement mobile et expres¬

sif, diriger sa célèbre « fanfare du printemps ».

Enfant de la Gruyère, l'abbé Bovet a fait ses premiers pas à Sâles, apprenant dès ses jeunes années, à connaître la vie rude et simple des montagnards. Alors déjà, cet enfant étonnait son entourage par ses longues rêveries, par ce qui était déjà sa vie intérieure. Il était si différent des autres, que sa mère, robuste campagnarde de Crésuz, avait pris l'habitude de l'appeler «la fil¬

lette ». Mais son cœur subtil de maman vibrait secrètement, et bien qu'il fut l'aîné, elle l'entou¬

rait d'une affection plus attentive, et l'emmenait dans ses nombreux pèlerinages à Notre-Dame des Marches, cette modeste chapelle blottie au pied de la Dent de Broc, où vont se recueillir les Grué- riens.

Plus près de nous, lorsqu'il était Maître de chapelle à la cathédrale de Saint-Nicolas, l'abbé Bovet, hors de ses multiples occupations ecclé¬

siastiques, composa sans relâche, et son œuvre, aussi bien dans le domaine religieux que laïque, est venue enrichir notre patrimoine artistique.

L'abbé Bovet a trop chanté, trop célébré les cho¬

ses éternelles, pour que sa voix s'éteigne. Et voici quelques lignes dans lesquelles il put encore exprimer, dans sa solitude de Clarens, ces quel¬

ques pensées. Elles sont une affirmation du tra¬

vail de sa vie, de ce qui fut son apostolat. Il y est sincère comme seulement on peut l'être quand la mort vous frôle.

« Ce soir, avant de disparaître, le soleil s'est attardé au bord de l'horizon, comme s'il hésitait à plonger de l'autre côté, faisant ressembler ce crépuscule d'arrière-automne à un crépuscule de premier printemps. Les dernières feuilles rous¬

ses qui s'obstinent à s'accrocher encore aux arbres ont brillé un moment, puis subitement elles sont devenues grises et noires les branches. Une vague de brume a surgi, rampant à ras de terre, attei¬

gnant ma hauteur. Elle ne m'empêche pas de voir, dans la nuit qui triomphe, les étoiles cligno¬

ter au ciel de mon pays. Mon pays que j'ai servi à ma manière, mais de tout mon cœur, en le célé¬

brant par des chansons. Mon pays que je conti¬

nuerai à chanter jusqu'au dernier souffle de m;

vie. Aujourd'hui où j'ai renoncé, l'une après l'au tre, à mes occupations j'ai tout loisir de plongei en moi-même pour revivre les années qui ont fait de moi le prêtre musicien que ses compatriotes font l'honneur d'appeler « le père des chanteurs ».

leur Sängervater, me parant d'un beau nom que je suis fier de porter. Car il est vrai de dire que c'est par le peuple chanteur, en mettant à sa disposition cette humble formule musicale qu'est la chanson populaire, que j'ai servi mon pays. Il est vrai de dire que ce peuple, je l'ai aimé et je l'aime profondément ; que mon but, en écrivant des chansons pour lui, a été de lui donner de la joie, de l'aider dans son labeur de tous les jours ; de faire luire à ses yeux, sans qu'elle s'éteigne, la flamme généreuse de l'espérance, du courage, de l'optimisme. C'est cela que j'ai voulu. J'y ai mis tous mes efforts et toute ma foi. J'y ai mis une sincérité rigoureuse. Ai-je réussi dans ma tâche ? Je n'ai pas écrit mes chansons comme un simple compositeur, mais comme un prêtre aussi, et cc fut cela mon ministère et mon apostolat. Et ce fut toute ma vie ».

Ainsi s'est exprimé l'abbé Bovet, au soir d'une

existence consacrée tout entière à servir Dieu et

son pays.

(9)

Page 10 FRIBOURG-ILLUSTRÉ Juillet 1953

Le metteur en scène Jo Bueriswyl surveille d'un œil attentif les moindres mouvements des groupes qui évoluent sur

le plateau.

Coup d'œil dans la grande cantine de fête Sur scène et dans les coulisses

Le Quadrille Fribourgeois fut très applaudi. Ci-dessus, Mme Gaston Michel sur¬

prise par notre photographe.

Samedi et dimanche ont eu lieu les premières soirées folkloriques de la Fête Fédérale de Musique. L'Ecole normale,

wyl qui avait, en plus, le grand travail de mise en scène. Relevons d'emblée le bel effort accompli par les élèves de

cès avec les chansons toujours aimées du regretté abbé Bovet : « Jeune allé¬

gresse », « Les noces », « Liauba », chan¬

sons auxquelles chaque Fribourgeois est toujours sensibles.

Le quadrille fribourgeois fut vivement

applaudi pour ses danses anciennes et c'est sous la direction de M. H. Esseiva que le menuet, créé en 1952 par Georges Aeby pour le Tir cantonal de Morat, fut dansé avec une gracieuse élégance. La beauté des costumes, jointe

à une harmonieuse mélodie et à une chorégraphie impeccable, a fait certaine¬

ment de ce ballet le clou de la première partie du programme.

On a réservé pour la seconde partie, le groupe folklorique « Orok Bat » qui la Chanson de Fribourg, le Quadrille I l'Ecole normale qui se distinguèrent par

Fribourgeois et le groupe « Mon Pays » ont successivement tenu la scène dans la première parti du programme, réser¬

vée aux danses et chansons de chez nous. La chorégraphie était de Jo Baeris-

leurs chansons mimées et par une fan¬

taisie très réussie sur la vieille chanson

« Mulbrough s'en va-t-en guerre ».

Le groupe « Mon Pays », dirigé par M. P. Mossu, eut également un vif sue-

Les Fribourgeoises (à droite) fraternisent au cours de la soirée avec les danseuses basquaises.

DJvns les coulisses, différents groupes s'apprêtent à entrer en scène.

(10)

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(11)

Page 12 FRIBOURG-ILLTJSTRÊ Juillet 1953

A la cantine, on se retrouve entre amis.

Le cantinier, M. Roger Morel, à gauche, en dis¬

cussion avec M. le Dr Paul Mayer, président du comité des subsistances.

ii-äf*.

Un gros orage imprévu a mis M. Colliard, architecte, président du comité des constructions, dans l'embarras.

L'eau s'est infiltrée dans la cantine.

La halle des fêtes Les visiteurs sont émerveillés de voir la grandiose halle de fête construite sur les Grand'Places. Tout a été prévu par les cantiniers, MM. Toggenburger,

■. _

On lutte contre l'eau et les planches sont d'un précieux secours.

Deux sympathiques visiteurs de la cantine : M. le Conseiller d'Etat Glasson et Me Louis Dupraz

(à gauche).

Le personnel de la cantine s'affaire à préparer les couverts pour des milliers de visiteurs.

Au centre, M. Isidore Nordmann, vice-président du Comité central de la Société Fédérale des Musiques.

t'n concert récréatif fut offert, le dimanche après-midi, par la Landwehr, que nous voyons cl-dessus sur scène.

Hunziker et Morel, de Fribourg, pour j donner satisfaction aux nombreux visi¬

teurs. Les chiffres sont significatifs si l'on songe que la cantine mesure 92 m.

de longueur sur 38 m. de largeur et qu'elle peut contenir 5.000 personnes.

Le service de quelques milliers de repas par jour exige une cuisine unique en son

genre, comprenant notamment plusieurs immenses marmites, dont l'une a une contenance de 1.200 litres !

Gageons que cette magnifique instal¬

lation ne pourra que contribuer au suc¬

cès de la Fête Fédérale de Musique qui restera pour les Fribourgeois un évé¬

nement mémorable.

(Photos Noël Quinclet)

Ils boivent du KNOBEI

Ils savent pourquoi !

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PROGRAMME

FÊTE FÉDÉRALE DE MUSIQUE

FRIBOURG • 10-13 JUILLET • 1953

I. GROUPE OFFICIEL : 1. Une section de cavalerie.

2. Musique : Armes Réunies, La Chaux-de-Fonds.

3. Contingent des Grenadiers.

4. Bannière fédérale.

5. Comité central.

6. Comité d'organisation.

7. Demoiselles d'honneur.

II. HONNEUR A NOS MUSICIENS :

8. Musique : Wil.

9. La Fanfare du printemps Porteur de l'arbre de mai.

Maientzettes. - Chanteurs, chanteuses. - Musiciens. - Pinsons de St-Nicolas. - St.

Nicolas. - Angelots. - Pères Fouettards.

10. Le Vieux Chalet :

Porteurs du Vieux chalet.

Fillettes-automne. - Por¬

teurs du chalet sous la neige. - Fillettes-hiver. - Porteurs du chalet écroulé.

- Fillettes-printemps. - Por¬

teurs du nouveau chalet. - Fillettes-été. - Jean l'Ar- mailli. - Jean-bouébou. - Jean, jeune armailli.

11. La grande Coraule : Le Coryphée - Danimack. - Le char du Soleil. - Hom¬

mes de feu. - Druides. - St. Audimar. - Porteurs d'emblèmes chrétiens. - La comète. - La mort. - La peste. - La famine. - Le char de la machine.

12. Musique : Treyvaux.

13. Le Pauvre Jacques : Le fermier de la Buchille, sa femme et sa fille. - Le Pauvre Jacques. - Le char

du Trianon. - Mme Elisa¬

beth et sa cour. - Groupe de la révolution. - Jacques et sa femme.

14. Le Ranz des vaches : L'arche de Noé. - Le gros bétail. - Une famille d'ar¬

maillis. - Le train du chalet.

GROUPE III : L'ACCUEIL DES DISTRICTS.

15 : District de la Sarlne : Porteurs des armoiries.

Le Duc Berchthold IV.

Les seigneurs : de Villars, de Glane, de Savoie, de Neuchâtel.

16. Musique : Grandvillard.

17. Marly-le-Grand, Le Bluet.

18. Treyvaux, Les Chardonne¬

rets.

19. Grangeneuve, Ecole d'agri¬

culture :

Les travailleurs des champs.

20. Les machines agricoles.

21. La science au service de 22. L'industrie laitière.

23. Cremo S. A., Le beurre.

24. Les Dzaquillons, Fribourg.

District de la Glâne : 25. Musique : Prez-vers-Noréaz.

26. Porteurs des armoiries, porte-écu et porte-fanion.

Pierre II de Savoie.

Anselme de Billens.

Seigneurs : de Gex, d'Au- bonne, de Corbières, de Rue.

Porteurs de franchises.

27. Allénor :

Sybille. - Mainfroy. - Alié- nor. - Robert de Romont. - Soldats croisés.

28. Les Rameaux, Romont, au Fil du Temps.

29. La Joux, les foins.

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District de la Singlne : 50. Lansquenet et porteur d'ar¬

moiries. - Jean-Frédéric de Diesbach. - Aides de camp : de France, de Hol¬

lande.

51. Les Gardes pontificaux.

52. Groupes folkloriques.

53. La Cidrerie de Guin.

54. Musique : Guin.

District de la Gruyère : 55. Porteurs des armoiries. -

Le Comte Michel.

Officiers de : Gruyères, Montsalvens, Corbières, Château-d'Oex, Gessenay. - La Comtesse de Gruyères. . 56. Jean l'Eclopé. - Le Trouba¬

dour. - Chalamala.

57. Le baptême de l'héritier du Comte de Gruyère : Le Comte, la Comtesse. - La marraine. - Le moine. -

Le château en fête.

58. Les indicateurs des villages.

59. Les danseurs de coraules.

60. Le char de l'électricité.

GROUPE IV. FRIBOURG AC¬

CUEILLANT LA MUSIQUE : 61. Musique : Wollishofen.

62. Enfants.

63. Free bel.

64. Chanteurs, chanteuses.

65. Le Père Girard.

66. Enfants pauvres 1830.

67. Etudiants soleurois.

68. Porteurs du trophée de St-Michel.

69. Fanfare du Collège.

70. Porteurs du trophée de l'Université.

71. Sociétés académiques.

72. Dames bourgeoises.

73. Une amazone, cavaliers.

74. Les jardiniers.

75. Bourgeois et bourgeoises.

76. Musique : Altdorf.

77. Char de Fribourg accueil¬

lant la musique.

78. Trompettes-héraults. • 79. Musiciennes.

80. Mon Pays, Fribourg.

82. Les bannerets des 22 can¬

tons.

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Romont.

District de la Veveyse : 32. Armoiries.

Amédée de Savoie (V). - Les seigneurs : Officiers de Berne, de Morat, de Payer- 33. La Caecilia, Châtel-St- ne.

Denis.

34. L'industrie du bois.

35. Le Tourisme.

36. Musique : Schmitten.

37. Porteurs des armoiries. - Adrien de Bubenberg.

Officiers de Berne, de Fri¬

bourg. - Soldats de Morat-

bataille. - Cadets.

38. Trachtengruppe : Morat.

39. Trachtengruppe : Kerzers.

40. Groupe du Vully.

41. Courtepin, le jeu des œufs.

42. Montilier Watch, Montilier.

District de la Broyé : 43. Porteurs des armoiries.

Fd. Louis-Biaise d'Esta- vayer. - Officiers : de Neu¬

châtel de Soleure, de Fran¬

ce. - La Duchesse de Ne¬

mours.

44 Les lacustres.

45. Le Vieux Stavayer.

46. Montagny, les Glaneuses.

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Page 16 FRIBOURG-ILLUST R'f: Juillet 1953

LA FÊTE-DIEU 1953 A DEROULE SEI FASTE) sous un soleil que l'on n'attendait plus

MB., SI

Tirée brusquement de la brume matinale par une impérieuse salve d'artillerie, Fribourg la pit¬

toresque s'est éveillée, en ce matin du 4 juin, jour solennel, baignée dans la clarté d'un soleil tout neuf. Pourtant, les mamans étaient plutôt soucieuses, lorsque la veille elles repassaient les délicates robes blanches des fillettes, tandis qu'au dehors la pluie ruisselait, persistante, sur le bitu¬

me des rues sans joie. Et puis, le miracle s'est réalisé dans les heures brèves d'une nuit d'été, et c'est sous un ciel lavé, net et d'un bleu royal, que s'est levée l'aube de la Fête-Dieu 1953. Plus harmonieuses que le canon tonnant des hauteurs de Notre-Dame de Lorette, les sociétés de musi¬

que de la ville invitèrent la population à se pré¬

parer, afin que soit célébré avec toute la magni¬

ficence souhaitée, cette fête traditionnelle de notre cité, où réside l'Evêque du diocèse de Lau¬

sanne, Genève et Fribourg. Venus même de loin, les visiteurs sont toujours nombreux <i assister à

la grandiose procession, véritable symphonie en blanc, scandée par les accords graves des fan¬

fares. Et de nouveau, pendant que se déroule l'immense ruban humain, le canon tonne, signa¬

lant les arrivées et les départs des reposoirs, ces autels dressés aux façades même des maisons, splendidement ornées par des paroissiens dévoués.

Dès lors, pendant l'exposition du Saint Sacre¬

ment par Mgr Schönenberg, prévôt de Saint- Nicolas, toute la foule se recueille à genou, et le temps lui-même semble respecter cette seconde et suspendre sa course. A l'issue de l'imposant cortège, et comme chaque année, une assistance nombreuse est venue entendre la messe militaire, célébrée sur la Place de Notre-Dame. Enfin, lors¬

qu'ils sont libérés de la discipline qui leur fut im¬

posée des heures durant, les enfants s'empres¬

sent d'aller se faire photographier, devant l'Hôtel de Ville, où sont exposés pour la circonstance, d'antiques pièces de notre artillerie. L. G.

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Exposition du Saint-Sacrement au reposoir de l'AIbertinum.

La procession à la pince G. Python. L'artillerie est prise d'assaut devant l'Hôtel de Ville.

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Juillet 1953 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Page 17

MORAT EN FETE

Comme de coutume, la ville de Morat a fêté dignement la traditionnelle com¬

mémoration de la bataille de Morat. Un long cortège, composé de nombreux par¬

ticipants et de magnifiques groupes cos¬

tumés, a défilé dans les rues pavoisées de cette cité historique. Vêtues de blanc, les fillettes des écoles, portant fleurs et guirlandes, formaient de ravissants en¬

sembles qu'un nombreux public enthou¬

siaste a appréciés comme il se doit.

Heureusement, le temps s'était fait clé¬

ment ce jour-là pour le grand bonheur des organisateurs. La ville de Morat doit être félicitée pour le maintien de cette belle tradition patriotique que l'on se

réjouit de voir d'une année à l'autre. Les fifres et tambours étaient du cortège.

Le cortège était conduit par la fanfare, dirigée par M. Vauthey.

Ces jeunes élèves des écoles de Morat ont été vivement applaudies par le public.

La coquette ville de Morat avait mis tout en oeuvre pour la réussite de cette fête et les fontaines avaient été admirable¬

ment bien décorées.

Les autorités avaient également tenu à participer à cette manifestation patriotique. Une voix enfantine s'est élevée dans le public en criant : « Oh ! les beaux ramoneurs » ! Est-cc la raison du largo sourire de M. le Conseiller d'Etat José Python ? Entourant M. Python, M. le Préfet Maeder, il gauche, et" M. Michel

Huwiler, président du Tribunal du Lac, il droite.

Photos Mûhlemknn. Morat L'ART A NORAT

L'EXPOSITION ARNIN COLOMBI

Ces temps-ci l'artiste peintre Armin Colombi exposait ses œuvres dans les salons de l'hôtel de la Croix-Blanche à Morat.

Les visiteurs de cette exposition, par leur enthousiasme, ont bien montré l'importance qu'ils donnent à la pein¬

ture en général et à cet artiste en parti¬

culier. Cette exposition s'adressait tout spécialement à un public sensible aux choses du lac et particulièrement aux bateaux à voile, que les amateurs de toiles appellent « Marines ».

C'est un enchantement de suivre la pensée de Armin Colombi dans ses ma¬

nifestations picturales :

Lacs agités, vagues d'un réalisme sai¬

sissant, bateaux à voile où l'on devine aussi bien le pqintre au métier solide, le navigateur de haute compétence et le fin constructeur.

Nous nous sommes arrêté plus longue¬

ment devant une œuvre, qui à notre avis dégage une atmosphère particulièrement heureuse : Un petit bateau orange sur un fond de grisaille très doux, en plus d'un dessin des plus stricts, le charme poétique des teintes laisse deviner une mise en place indiscutablement savante.

Il serait heureux de pouvoir, dans un local unique, rapprocher ces différentes œuvres afin d'en dégager plus facile¬

ment les qualités générales et d'appré¬

cier plus profondément les possibilités du peintre Colombi qui est en possession d'un beau métier, d'un dessin impeccable et d'un procédé de travail fait tout de simplicité et de bonne foi, digne de son père Plinio Colombi si connu du monde cultivé de son époque.

W. M.

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L'eau et les voiles ont toujours tenté l'artiste.

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L'artiste Colombi et l'une de ses œuvres. Paysage.

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