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13m« année Premier Journal Illustré Fribourgeols Le numéro 60 et* Février 1958 ORGANE INDÉPENDANT PARAISSANT UNE FOIS PAR MOIS y: La flamme du Burgerwald Tout à coup, les journaux en sont pleins

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No 135 J.A. 13m« année Premier Journal Illustré Fribourgeols Le numéro 60 et* Février 1958

ORGANE INDÉPENDANT PARAISSANT UNE FOIS PAR MOIS y:

La flamme du Burgerwald Tout à coup, les journaux en sont pleins.

Pleins de pétrole.

Sans compter le/s brochures...

qu'on s'envoie à la tête, avec des anathèmes.

Du pétrole, soudain, d'un bout à l'autre du pays. Entre les Alpes et le Jura, du Léman au Bodan. Sous l'épaisse carapace de molasse du Plateau suisse, que déchirent la Sarine, l'Aar et la Limmat, s'éten¬

drait un lac de pétrole. A 3.500 ou 4.000 m. de profondeur.

Une preuve de cette «présence> : la flamme du Burgerwâld. En 1840, au dessus du Mouret, pendant des mois, le gaz naturel a flambé. Le soir, le peuple de Fribourg se ren¬

dait aux Grand'Places, voir, dans le lointain, la colonne de feu oscil¬

lant entre les sapins. Feu folet géant ou flamme de pétrole ?

C'est ce que raconte l'histoire.

Mais voici ce que disent les géo¬

logues : le long des lacs de Neu- chàtel et de Morat ; puis sous la bande de terrain entre Broyé et Sarine ; puis dans la région de St-Sylvestre — tout près du Bur¬

gerwald précisément — il y a des chances de découvrir du pétrole.

Sur la carte suisse de l'or noir, la position de Fribourg est favorable.

Il faut forer.

Seulement voilà, il faut aussi se décider, trouver des alliés, par¬

tir. Nous sommes placés devant le moment rare, extrêmement bref de l'occasion qui il faut parfois saisir par les cheveux.

FR.

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Les jeunes de la paroisse de St-Jean, à Fribourg, on Joué « Le juif polonais », Deux jeunes talents : M. André Bulliard et Mlle Georgette Schaffer. Notre

reportage page 17. Photo J. Mülhauser, Fribourg.

Dans ce numéro : Les défunts —- t Mgr Ramuz — Officiers fribourgeois — Le compositeur Aloys Fornerod — Le concert de la Société de chant — Trois ponts sur la Gérine — Chorale de la Police

— 25 ans du Yodleur-Club Edelweiss — Fribourg, a Suisse et le pétrole — Nouvelle école à Estavayer

— Théâtre en ville et à la campagne — Science et agriculture — Triathlon... — Mises aux Faverges

— Carnaval à Fribourg

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2 FRIBOUBG-ILLUSTRÊ Février 1958 M. Jean Schaller

Modèle de fidélité, de travail et de dévouement, M. Jean Schaller était entré en 1904 à la Fabrique de cho¬

colat de Villars où, pendant 47 ans, il fut un ouvrier consciencieux, modeste jusqu'à refuser les avancements qu'on lui proposait. Homme sensible au cœur généreux, il avait un beau cou¬

rage et ce fut sans se plaindre qu'il supporta, sa vie durant, les consé¬

quences d'un accident qui depuis sa jeunesse, l'obligèrent à se servir de canjies. Il et décédé à l'âge de 72 ans, après une longue maladie, laissant dans la peine une épouse et 3 enfants.

M. Oscar Rime

Né en 1891, M. Oscar Rime avait été élu, en 1924 déjà membre du Conseil communal de Charmey dont il assu¬

ma la présidence pendant 32 ans. Al¬

liant l'intelligence et le bon sens, il dota sa commune de nombreuses réa¬

lisations importantes. Homme dévoué, il était aussi un ardent partisan des coutumes gruériennes et tenait à porter fièrement le bredzon des ar- maillis, soutenant par ailleurs les sociétés locales. Chrétien réfléchi, il élève une belle famille et se soumit avec résignation aux épreuves qui marquèrent la fin de sa vie.

M. Charles Gremaud

C'est à Riaz qu'est décédé, à l'âge de 72 ans, M. Charles Gremaud qui avait été, pendant de longues années, chef d'exploitation des chemins de fer fri- bourgeois, responsabilité qui lui avait été confiée déjà du temps des C.E.G.

Dans ses fonctions, qu'il remplit avec compétencé, il eut à jouer un rôle important dans l'essor touristique du canton. Par sa courtoisie, il s'était attaché de nombreux amis qui, avec sa famille, suivirent avec peine la longue et douloureuse maladie qui devait l'emporter.

M. Arsène Buchs

Avec M. Arsène Buchs s'est éteint un homme qui, dans sa contrée et même sur le plan cantonal, fit en son temps figure de promoteur. En effet, cet homme avisé, aux vues justes, fut parmi ceux qui, comprenant les véri.

tables intérêts de l'agriculture, fondè¬

rent le système des syndicats agrico¬

les, groupés aujourd'hui, sur le plan cantonal, en une fédération puissante Après une vie toute entière consa¬

crée au travail et une vieillesse tran¬

quille il s'est éteint, à Hauteville, dans sa 90me année.

Mme Marie Gremaud MM. André et Jean Crotti M. Joseph Maradan

Née en 1867, Mme Alexandre Gre¬

maud, née Marie Magnin était veuve depuis 21 ans. Elle vivait chez sa fille Pauline, institutrice à Fribourg. Beau¬

coup se souviennent encore du temps où elle exploitait un commerce à la rue de Romont jusqu'en 1913. Elle avait eu la douleur de perdre une fille toute jeune, mais elle eut la fierté de voir son fils enseigner à l'Université de Santiago avant de s'établir à Genève. Modeste, travail¬

leuse et très chrétienne, elle vaquait encore à son ménage quand la mort la surprit.

M. André Crotll M, Jaan CroHl A quelques heures d'intervalle «ont décédés deux frère» qui, chacun dans son art, ont contribué magnifiquement au renom de Fribourg à l'étranger. La famille Crotti, en effet, issue du village tesslnoii d'Isone, s'était établie dans le canton, dont elle avait acquis la bourgeoisie d'Albeuve.

Le Dr André Crotti est né en 1873. Après des études au Collège St-Michel de Fribourg.

puis aux Universités de Berlin. Paris. Vienne, Lausanne et Berne, il se rendit aux Etats- Unis eut des débuts très difficiles, devint célèbre par son opération du goitre, ramenant la mortalité de 30 '/> à 1 '/,. Il en pratiqua 16.000. Il passa 50 ans de sa vie à Columbus dans l'Ohio. fut l'objet des plus hautes distinctions américaines. Son renom universel lui valut, entre autre, la croix de la Légion d'honneur.

M. Jean Crotti est décédé à l'âge de 80 ans. à Neuilly-sur-Seine. Il a passé sa jeunesse dans les écoles de Fribourg, puis l'essentiel de sa vie d'artiste à Paris. Familier des pein¬

tres les plus célèbres de notre temps. Il fut successivement impressionniste, cubiste de la première heure, surréaliste, et pourtant toujours lui-même. Peintre profond, chercheur inlassable, il créa tout récemmenJ un procédé d'expression artistique nouveau : legémall, participant des gemmes et du vitrail. Le monde entier s'est réjoui alors et, aujourd'hui, s'incline sur la tombe de l'artiste.

Père d'une belle famille dont les en¬

fants s'étaient tous créé une situa¬

tion, M. Joseph Maradan avait der¬

rière lui une vie de labeur conscien¬

cieux. Il avait en effet consacré le plus clair de ses forces au service de la commune de Fribourg où il tra¬

vaillait dans le dicastère de l'Edilité.

Retraité depuis plusieurs années, vi¬

vant paisiblement avec son épouse, il avait atteint le bel âge de 75 ans avant de voir peu à peu ses forces s'en aller.

Madame Marie Ems

Mme Emile Eins, née Marie Buhler avait épousé,' voici 45 ans, celui qui fut le compagnon toujours attentif de sa vie et qu'elle eut le plaisir de voir accéder à la présidence du Tribunal cantonal en 1956. Foyer chrétien où dominait la préoccupation du spiri¬

tuel, celui de M. et Mme Ems fut aussi celui des dures épreuves que Dieu réserve aux forts. Et Mme Ems, qui les avait supportées avec une belle constance a été délivrée d'une longue maladie, rendant son âme à Dieu à la fin de janvier.

M. Raymond Buchs

Originaire de Bellegarde, Raymond Buchs est né à Fribourg. Très jeune sa vocation de peintre s'affirma. Elè¬

ve de Ferdinand Hodler, à notre tech- nicum cantonal, il devait en garder l'empreinte faite de force et de sen¬

sibilité. Aussi à l'aise dans le portrait et la peinture des fleurs que dans celle des paysages, il devait peindre avec passion sa Gruyère, le Lac Noir, la Sarine. Professeur aux écoles de la Ville, entier, généreux, grand, il meurt à 80 ans ayant bien mérité du pays.

M. Ernest Sciboz M. Henri Ruffieux

Enlevé à l'affection des siens dans sa 62me année, M. Ernest Sciboz avait passé la majeure partie de sa vie à Treyvaux, son village d'origine. Pen¬

dant un quart de siècle il y exploita la laiterie fromagerie de ce centre agricole, élevant, grâce à son dur labeur une famille de six enfants dont le seul fils continue, à Fribourg, la tradition de sérieux dans le tra¬

vail et l'amabilité. Il y a quelque temps déjà, il se retira à La -Roche où il exploitait un petit domaine, entouré des soins de son épouse.

Il y a déjà quelques semaines qu'est décédé à Crésuz M. Henri Ruffieux, figure bien connue de la vallée de la Jogne. Non seulement il fut un bu¬

raliste postal charmant, mais il as¬

sura de plus le trafic auto-postal de la vallée. Conseiller paroissial, mem¬

bre de la société de chant de Crésuz, où il joua un rôle de premier plan, M. Ruffieux avait dû prendre une retraite prématurée vu son état de santé et ce fut pendant des années que la maladie le mina à petit feu, sans lui enlever sa tendresse, sa sen¬

sibilité et son sourire.

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Février 1958 FBIBOPKO-ILLPSTRti

f Mgr Jean Ramuz Curé de la paroisse' catholique d'Ouchy Père des réfugiés

« Sa vie entière n'a été qu'une activité passionnée pour l'Eglise et un infatigable apostolat pour les pauvres et les déshérités, les réfugiés et les victimes de la guerre »

René Morax. (Photo ATP)

Peu de Fribourgeois ont récolté tant de distinctions au cours de leur existence : Prélat de Sa Sainteté le pape Pie XII, Chanoine de Maurienne, de Taren- taise, Archimandrite de Nazareth et d'Haïfa, Chevalier de la Légion d'honneur, Commandeur de l'Ordre de la République italienne.

Et hommage auquel il eût été sensible, sur sa tombe, une grande couronne avec ruban vert et blanc, du Département de l'Intérieur du canton de Vaud.

Baptisé en l'église de Delley-Portalban, celle du baptême de Georges Python, il semble avoir puisé à la même source que ce grand Fribourgeois l'esprit universel qui lui fit réaliser tant de choses exceptionnelles tout au long de sa vie. Il passa son enfance et sa jeunesse à St-Aubin où il repose maintenant du sommeil du juste.

Mgr Ramuz, c'est trente années de pastoration humble et ardente, à Morges tout d'abord, puis à Lausanne. De sa cure, il rayonne partout où se trouve une misère à soulager. Il reçoit chez lui les rois et les clochards, les cardinaux et les prêtres de tous les pays.

Il fut surtout le père des victimes de la guerre. Premier sur les lieux de désastre, il n'attend pas les permissions officielles pour agir. Ainsi en Maurienne et en Tarentaise. Et en Normandie, au lendemain du débarquement. Intervenant égale¬

ment en Pologne. Ce prêtre de chez nous s'inquiétait des besoins de chacun, apportant partout un espoir de résurrecisson de notre terroir de collines et de

Suisse, sous son impulsion, de par son intervention.

Cette sollicitude pour les victimes de la guerre le fit rencontrer et aider Luigi Einaudi, qui allait devenir premier président de la République italienne. Visitant un camp de réfugiés, Mgr Ramuz aborde un homme qui balayait la cour. Il apprend qu'il est professeur d'Université, que sa femme est là, prostrée dans sa désolation. Sans attendre, il les amène dans sa cure d'Ouchy, leur fournit loge¬

ment et nourriture, puis trouve pour le savant un poste de professeur à l'Univer¬

sité de Lausanne. Einaudi n'oubliera jamais son bienfaiteur. A Rome, Mgr Ramuz fut reçu... au Quirinal, officiellement. Rappel contrasté de grandeur et de misère, cette réception est restée mémorable.

Mgr Ramuz était profondément attaché à sa patrie fribourgeoise, dont il faisait siens les soucis, même les plus humbles. Faut-il citer sa démarche auprès du Président Einaudi pour rompre l'ostracisme des bureaux contre notre race bovine tachetée noire et assurer son exportation sur le marché italien, démarche cou¬

ronnée de succès. Et sa plus récente générosité, celle de quêteur pour la réfec¬

tion de l'égjise de Delley, l'église de son baptême qui se dresse non loin de la nouvelle école primaire, hardie et lumineuse.

Vraiment ce prêtre a bien servi et l'Eglise et son Pays.

Rencontre d'âmes généreuses : l'abbé Pierre et Mgr Ramuz, & la cure d'Ouchy.

(Photo Presse Diffusion)

Dans la familiarité de M. le Président et de Mme Einaudi à Rome, au Quirinal.

Le grand-père, la grand-maman, et ce sourire de jeune fille, le sourire de sa mère. Le grand-père, avant de s'installer à St-Aubin, était maftre d'hôtel & Paris. Il en garda une sorte de culte pour la France et l'habitude, extraordinaire en ce temps, de fumer la cigarette. Ne découvrons-nous pas là «l'origine » de Mgr Ramuz, faite d'amitié chaleureuse et de parfaite aisance à l'égard des petits et des grands de ce monde.

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Février 1958 FBIBOUBO-HLTJSTRÊ 5 Des officiers fribourjgeois

en pleine ascension militaire

est d'Estavayer-le-Lac, par son origine, sa vie, la profession de pharmacien qu'il y exerce et la part active prise à la vie de la cité. Ce qui ne l'a pas empêché de mener de front une brillante carrière militaire, commandant successivement la Cp. fus.

mont. U/14, le Bat. 16 et, pendant trois ans, le Régiment d'infanterie 7. Il est égale¬

ment officier d'Etat Major général. A ce titre, il fut, à certains moments, proche collaborateur du Général Guisan. Et le voici, depuis le 1er janvier, chef d'Etat Major du 1er corps d'armée. En 1956, il fut chef adjoint de la mission militaire suisse en Corée.

Le Colonel Bullet s'est particulièrement intéressé au Chalet du soldat de Fribourg dont il a été et reste l'administrateur dévoué. Président de la commission fédérale des sports militaires d'hiver, le Colonel Bullet vient de conduire la délégation suisse

— qui comprenait encore deux Fribourgeois, les Pit. H. Wuilloud et Lt. B. Over¬

ney — aux championnats militaires internationaux de Bardenocchio (Italie).

Photo H. Schmid, Fribourg

Le Colonel EHG Pierre Musy

est de souche gruérienne. Il a passé son enfance à Fribourg, puis à Berne suivant son père le Conseiller fédéral Musy. Il a commandé l'Escadron de dragons 5, le Bat. 17 et le Bat. 20. Officier EMG, il fonctionna dans divers états-majors notamment à la Brigade légère 1 et au Département militaire fédéral. Envoyé au Moyen-Orient, au moment de la promotion à la liberté des peuples arabes, il rendit, en qualité d'Attaché militaire à Téhéran, d'importants services à la Suisse. Depuis 1954, il exerce les mêmes fonctions délicates à Paris et à Bruxelles.

Sportif complet, il est un cavalier de classe internationale. Il a remporté d'innombra¬

bles trophées et les plus hauts prix en Suisse et à l'étranger. Et, ceci n'empêchant pas cela, il a été chef de l'équipe suisse de bob à quatre, au championnat du monde, aux Jeux olympiques d'hiver de 1936, à Garmisch-Partenkirchen. Photo ATP.

Le Colonel EHO Ouy de Week

de Fribourg, est artilleur. Toute sa carrière, au déroulement rapide et har¬

monieux, s'inscrit dans ce terme. Il commande successivement la Batterie mont. 1, le Groupe de canons lourds 1 et, de 1954 à 1957, le Régiment d'obu- siers 1. En sa qualité d'officier EMG, il passera dans divers états-majors, notammenft à la 1. Div. et au 1. C.A. Officier instructeur d'artillerie, il a été, à ce titre et jusqu'à ces jours, commandant de la Place d'armes de Sion, où il a passé une bonne partie de sa vie militaire. Une décision prochaine le désignera pour une mission à l'étranger, étape nouvelle d'une brillante carrière.

Le Colonel Musy, en conversation avec le commandant de l'Ecole d'application de l'arme blindée, & Saumur,

et l'un de ses officiers.

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6 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Février 1958

M. Aloys Fornerod en conversation avec M. le chanoine Faul von der Weid, président de la Commission du Conservatoire de Fribourg.

Le maître à son piano : l'inspiration est Importante, mais le travail l'est plus encore.

ALOYS FORNEROD compositeur fribourgeois

La terre fribourgeoise est musicale. Gonzague de Rey¬

nold, qui se plaît à le rappeler, la voit du sommet du Vully — ce belvédère privilégié et méconnu — avec les lignes des Préalpes, des joux, des champs et des falaises, pareille à un antiphonaire sur son lutrin ou toujours prête à vibrer comme une harpe éolienne. Et notre patoi- san Joseph Yerly, qui vit au cœur du pays — précisé¬

ment entre les joux et les falaises — a mis l'une de ses œuvres les plus belles sous le symbole de la terre qui chante : « Kan la têra tsantè ».

Terre musicale... quand on y pense, on voit immédia¬

tement revivre l'inoubliable sourire de l'abbé Bovet, de celui qui dérobait sa musique et ses chansons à la terre fribourgeoise. Mais d'autres compositeurs aussi surgis¬

sent, dans le passé récent ou le présent : Carlo Boller, Georges Aeby, Jules Marinier, l'abbé Kaelin, Constantin Regamey, Aloys Fornerod....

C'est précisément à M. Aloys Fornerod, directeur du Conservatoire de Fribourg et président de la Section de la Musique de l'Institut fribourgeois, que la France vient d'offrir, en hommage à son œuvre de compositeur et de critique musical, la croix de chevalier de la Légion d'Honneur, prouvant ainsi, une fois de plus, que l'art n'a pas de frontières et que, s'il a souvent sa source dans certaines valeurs nationales, il a aussi son aboutissement partout ailleurs. Ainsi le message d'un des nôtres a de npuveau porté jusqu'à Paris ; et il y a été compris et jugé digne de reconnaissance.

Vaudois de bourgeoisie et de naissance, mais Fri¬

bourgeois aussi, déjà par le bon voisinage — puisque sa famille est d'Avenches et qu'il est né à Cudrefin — et enfin par le choix — puisqu'il a épousé une Fribour¬

geoise et qu'il s'est établi chez nous — Aloys Fornerod est en train de prendre place parmi les gloires les plus durables du Pays romand et de la musique contempo¬

raine. Ancien élève du Conservatoire de Lausanne, de la Schola Cantorum de Paris et du Conservatoire de Strassbourg, il. a enseigné la musique à l'Institut de Ribaupierre, aux Conservatoires de Lausanne et de Fri¬

bourg et à l'Abbaye de St-Maurice. En 1954, il a suc¬

cédé, à la tête du Conservatoire de Fribourg, à feu le directeur Joseph Gogniat. Poursuivant l'œuvre de son prédécesseur, il a apporté à cette école d'Etat — qui compte actuellement plus de six cents élèves et plus de trente professeurs — le bénéfice de son immense culture et d'un art profond et lucide, dont l'heureuse influence se fait largement sentir.

Parmi ses œuvres maîtresses, citons son opéra « Gene¬

viève », qui fut joué à Lausanne et à Besançon, « Pro- méthée enchaîné», «Le> Voyage de Printemps», des sonates pour violon, des concerts pour violon, pour piano et pour orchestre, un « Te Deum », des mélodies et des chœurs. L'an passé encore, il s'est révélé à l'admi¬

ration de la Suisse par sa magnifique messe « Ancilla Domini », donnée à la cathédrale de Saint-Nicolas à l'occasion du huitième centenaire de Fribourg.

Eric E. Thilo.

Le crayon not« et retouche : une œuvre est en train de naître.

Photos J. Millhauser, Fribourg

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Février 1958 FBIBOÜRG-ILLtSTB®

Société de chant de la Ville de Fribourg Pro Musica Chanson d'Estavayer

Un seul concert. L'Aula de l'Université était pleine ; on l'aurait voulu comble.

Pour déguster l'exceptionnel menu musical qui était offert.

On reste stupéfait devant la vitalité musicale de Fribourg : Trois sociétés de chant ; six chœurs mixtes ; cinq groupes choraux ; cinq fanfares et harmonies, dont deux en catégories d'excellence ; l'orchestre Pro Musica en plein essor ; des orgues dont il est joué admirablement ; un conservatoire de 60 professeurs et 600 élèves, qui n'émarge pas au budget public ; et des compositeurs, des chefs, des directeurs surgissant dru comme motion. Des trains de secours partirent de douces montagnes. C'est prodigieux. En assistant au concert racé et puissant de la Société de chant de la Ville, coupé d'un intermède de la Chanson d'Esta¬

vayer qui se fût suffi à soi-même pour captiver un public conquis et enthousiaste, soutenu par l'orchestre au jeu extrêmement probe, nous avions l'impression non pas d'une limite que l'on atteint, mais d'une puissance en plein déploiement, destinée à aller bien au delà encore.

Un seul nom, parmi cent qu'il faudrait citer, Bernard Chenaux, professeur au Conservatoire, qui avant de faire la conquête du public a fait la conquête de ses chanteurs et musiciens. Celle-ci entraînant celle-là. Merci à tous et au revoir, au revoir !

Photos J. Mülhauser, Fribourg.

Un carré de public vibrai\t.

La chanson d'Estavayer et son directeur.

Hommage au directeur Bernard Chenaux, fleurs et fraîcheur ! L'imposante phalange de la société de

chant de la Ville et Pro Musica.

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8 FBIBOUR6-ILLUSTRÊ Février 1958

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Février 1958 FRIBOCRO-ILLUSTBÊ

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Les chanteurs-policiers avaient donné rendez- vous à leurs amis, en ce début de février, au Théâtre Livio. Ils annonçaient un programme étourdissant de fantaisie et de gaieté. Ils ont tenu leur promesse. En donnant tout d'abord ce que l'on attendait : «la Joie de chanter» de la chorale elle-même, dirigée par M. Louis Ruffjeux infatigable et parfait. Puis les «Krot- zérans » se produisirent sous la direction de M. Louis Dietrich. Le tout intercalé de ballets et de « variétés ». Prélude plein de promesses à la IXme Rencontre des chorales suisses de police qui aura lieu à Fribourg les 14 et 15 juin 1958.

V

M. Louis Ruffieux au pupitre : Attention !

Le Yodleurs-Club „Edelweiss"

fSte ses 25 ens

$

Armaillis et dzaquillons : les Krotzérans.

M. Anton Remy présente au public les trois fondateurs du club, accompagnés des demoiselles d'honneur : MM. Walter

Wyss, Arthur Gagnaux et Ernest Baeriswyl.

Fondé en 1932, ce sympathique club s'est fait un nom dans toute la Suisse. Il organisa avec 1'« Alpenrösli » l'inoubliable fête suisse des yodleurs de Fribourg en 1955. A l'occasion de sa soirée tradition¬

nelle, pleine de « Stimmung », il a fêté son premier jubilé : 25 ans de joie et de manifestations populaires.

Photos J. Mülhauser, Fribourg Le sommet de la soirée : 1'« Edelweiss » chante de tout son

cœur sous la direction de M. Gugler.

^ $ .'I f I' f ?'V

Le Yodleurs-Club « Echo vom Bärgll » de Dlrlaret dirigé par M. Marro, est venu en voisin et ami saluer la société jubilaire.

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12 FRIBOtTRG-ILLUSTBe Février 1958

FRIBOURG, la Suisse et le PETROLE

Zone molassique du Plateau Suisse

La flamme du Burgerwald, au dessus du Mouret près de Fri- bourg, est un fait historique. On connaît également les suinte¬

ments de Cuarny. Et l'asphalte du Val-de-Travers, ce pétrole solidifié que l'on exploite depuis un siècle. On sait moins, en revanche, que lors du percement du tunnel de Ricken, en Suisse orientale, les travaux furent arrêtés durant neuf mois, la fouille ayant donné sur du gaz de pétrole. Les travaux de grands bar¬

rages révèlent aussi, parfois, la présence inopinée du pétrole.

En tout, quarante endroits en Suisse qui, au hasard des rencon¬

tres, disent « pétrole ».

Des pionniers se sont mis à forer.' Mais toute révérence gar¬

dée, et même si leurs tentatives ont englouti des millions, elles

furent le fait d'amateurs, sans expérience et sans base financière suffisantes.

Car il faut l'expérience, que seul l'étranger peut apporter.

Et il faut de l'argent. Beaucoup d'argent. Pour la prospection déjà. Pour chercher sans être certain de trouver. Pour procéder aux premiers forages. On compte en moyenne trois forages pour situer exactement une nappe de pétrole et l'atteindre. Exprimé en francs, cela signifie, dans nos conditions, une dépense de dix à vingt millions. Et cela peut encore rater.

Qui peut avancer de tels capitaux ? Nos banques, sans doute.

Mais qui veut les sacrifier ? Serrons la réalité de plus près : qui, dans le canton de Fribourg, veut courir un risque de cette

Forage dans la région alpine.

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Février lj«8 FRIBOUSO-ILLUSTBt 1S

ampleur ? Sans aucun doute, personne ! Alors devons- nous attendre que de généreux Confédérés confient, en priorité, de telles sommes au canton « économiquement le plus faible de la Confédération » ?

Un consortium pour l'exploration du pétrole suisse s'est constitué en Suisse orientale. Il comprend sept grandes entreprises de l'industrie des machines, les cinq plus grandes de l'industrie du ciment et d'autres de la branche chimique, trois sociétés d'électricité, cinq ban¬

ques, plusieurs usines à gaz. Le tout proclamé suisse cent pour cent et logé à l'enseigne de l'Arbalète. Guil¬

laume Tell se portant garant de la bonne odeur du futur pétrole.

Que va devenir la Suisse occidentale en l'occurrence ? Fribourg en particulier ? En fait, les pauvres et les moins pauvres, n'ont de possibilité de réaliser dans ce domaine qu'en recourant à l'étranger. C'est à Paris et à Londres que Fribourg a trouvé l'argent pour construire ses chemins de fer. Sans vendre son âme, ni mettre en péril la neutralité de la Suisse. Ce sont des capitalistes anglais qui ont construit le pont du Kirchenfeld à Berne.

L'indication peut encore servir.

En réalité, personne en Suisse, absolument personne, ne peut sérieusement s'attaquer à la prospection pétroli- fère, sans recourir à l'expérience et au capital des puis¬

santes compagnies qui exploitent le naphte dans le monde entier.

Début de prospection : Le géologue se penche sur l'orifice... du Burgerwald !

i

Les compagnies pétrolières affectent chaque année des dizaines, des centaines de millions de francs à la recherche. Celle-ci fait partie de leur budget. Elles connaissent le pourcentage de leurs échecs. Ne pas réussir lors d'un forage ne les empêche pas de continuer.

Nous pouvons entreprendre, certes, mais en nous insérant dans cette frange du risque que ces sociétés calculent et qu'elles assu¬

ment intégralement.

En prenant des précautions légales, en se réservant la majorité des actions dans les sociétés concessionnaires, en demeurant ainsi les maîtres du terrain, nous pouvons recourir au capital et aux techniciens étrangers.

Mais ici, précisément, se dresse l'obstacle. Sous la forme d'une circulaire du Conseil fédéral, envoyée aux cantons fin 1952. Circu¬

laire de circonstance. Qui a stoppé l'initiative prise alors et menée vigoureusement par le gouvernement fribourgeois. Qui a eu l'avan¬

tage, cependant, d'obliger à passer par certaines formes et à pré¬

ciser les garanties de souveraineté.

En 1955, dans un interview donné à Fribourg-Illustré, l'éminent géologue Tercier, professeur à l'Université, a situé le problème de la recherche des pétroles dans notre pays en termes qui apparais»

sent presque prophétiques.

Aujourd'hui, après un temps d'arrêt, toute cette affaire se remet en marche. A la session de février du Grand Conseil, le Conseil d'Etat a été interpellé sur l'attitude qu'il entend prendre à l'égard de la recherche pétrolière.

Le grand Charcot, partant pour sa fameuse expédition scienti¬

fique au Greenland, avait baptisé son navire « Pourquoi pas ? ». Au moment de s'engager dans l'exploration des richesses du sous-sol fribourgeois, disons à notre tour « Pourquoi pas ? »

L'aspect que prendraient les rives de nos lacs si l'on trouve du pétrole.

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14 FRIBOURG-ILLUSTR& Février 1958

Le nouveau Pont de Marly Détails de construction du nouveau pont.

Le pont épouse le tracé de la route corrigée. Le rétrécissement est supprimé. L'écoulement des véhicules, sans ralentissement... et jusqu'à 50 tonnes, devient parfaitement fluide. L'ouvrage a été construit dans un temps record, sans interruption de circulation.

Les projets et calculs du pont de Marly ont été établis par M. Brasey, ingénieur civil E.P.F. La construction a été exécutée par l'Entreprise Routes Modernes S. A., maison spécialisée dans les travaux de génie civil.

Les routes d'accès au pont lui ont également été confiées.

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Février 1958 FRIBOTTBG-ILIiUSTR£ 15

La Gérine et ses 3 ponts La Gérine — en allemand, l'Aergera, ce qui signifie la Coléreuse —

imprime sa marque sur une forte région du canton. Son bassin, avec les montagnes qui le dominent, pourrait presque former un district. La Gérine prend sa source « derrière » la Berra. Elle des¬

cend torrentueuse à travers le Plasselbschlund, reçoit comme affluent l'Höllbach, ou ruisseau de l'Enfer, et, enfin appaisée, s'écoule à travers les terres romandes vers Marly, vers la Sarine qu'elle rejoint en aval d'Hauterive.

Le sort de cette région va dépendre des ponts que l'énergie des riverains) saura jeter par dessus les profondes ravines. Ils sont au nombre de trois.

A tout seigneur, tout honneur ! tout d'abord le vieux pont de Marly.

Situé sur le cours inférieur de la Gérine, il vient d'être remplacé par un ouvrage solide, large, à la courbe majestueuse. C'est une réalisation du Département cantonal des ponts et chaussées, conçu par l'Ingénieur P. Brasey, et construit par « Routes Modernes S.A.», qui affirme sa capacité d'entreprendre les grands travaux de génie civil.

Sur le cours supérieur de la Gérine, en amont de Plasselb, au plus étroit du goulot, se trouve également un pont d'une certaine impor¬

tance, le Roggeli. Disloqué aux abords par la pression de la monta¬

gne, il vient d'être rénové et élargi à 5.20 m. l'arcature et le radier de l'ancien pont ayant pu être maintenus. Tour de force technique.

Exécuté également sous la Direction des travaux publics, avec la collaboration du Département des forêts et des communes, l'ouvrage a été conçu par l'Ingénieur B. Hefti et réalisé par Sateg S. A., aussi habilité à aborder les grands travaux.

Le nouveau pont de Marly.

Reste le pont du milieu, qui relie la Rive Droite de la Sarine à Chevrilles.

Pont de. fer étroit, devenu fragile, inter¬

dit aux poids lourds (8 t.). Un ancien postulat, rappelé plusieurs fois en Grand Conseil, demande son remplacement par un ouvrage moderne métallique ou en béton.

Toutefois, pour vitaliser puissamment toute cette zone pré-alpestre, les trois ponts ne suffisent pas. Il faut qu'un axe courant parallèlement à la Gérine relie Le Mouret - Paffuet — doté déjà d'une amorce de grand'route — à Bonnefon- taine et St-Sylvestre, pour aboutir à Plasselb par le pont du Roggeli. Depuis St-Sylvestre qu'il contourne, le tracé suit sur une grande longueur la courbe de niveau 800. Sera-ce une route cantonale à 6 m. de large (minimum requis) ou une route communale de caractère fores¬

tier à 5 m. de large, mais bénéficiant des subventions cumulées du canton et de la Confédération. Aux intéressés, c'est-à-dire aux communautés publiques, à en décider. En tenant compte de la faible capacité financière des communes riveraines et de l'intérêt général postu¬

lant un tel axe.

Le tracé de la nouvelle route qui reliera la région du Mouret à Chevrilles, par le pont du milieu, et à St-Sylvestre-Plasselb, par

le pont du Roggeli.

Légèreté arachnéenne du Pont du milieu conduisant à Chevrilles. Au mois de mai prochain, le pont élargi du Roggell canaliser»

le trafic lourd de» forêt» et de» carrière».

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16 FRIBOTJRG-ILLUSTRÊ Février 1958

La nouvelle Ecole des garçons d'Esiavayer-le-Lac Architectes : MM. ROSSET & MATTHEY, arch. S.I.A. en bas, pour reconstruire ? Eh non ! les architectes Rosset et Matthey se coln vétuste et charmant, au haut des Egralets. Allait-on tout mettre rue du Botzet 7, Fribourg, Tél. (087) 2.16.65 sont soumis au génie du lieu. Ils ont réussi de faire moderne, spacieux, plein

de lumière, sans pour autant subir la tyrannie de 1'« angle droit ».

Ingénieur : Pierre BRASEY, Ing. civil, dipl. E.P.F. Toutes les autorités d'Estavayer ont participé à la joie de l'inauguration Avenue de la Gare 5, Fribourg, Tél. (037) 2.17.40 en ce samedi de février. Et le Conseiller d'Etat J. Python, également présent put ajouter une « rose » à la gerbe des ecoles nouvelles qui eclosent partout

dans le canton.

i 80 artisans et ouvriers se joignirent aux autorités et aux écoliers, heureux

1 d'être à la fête après avoir été au travail,

t La nouvelle maison, fondée sur Dieu, est solide. Grâcé à ceux qui l'ont A voulue et splendidement réalisée, elle ajoute un élément d'harmonie et de XL prospérité au vieux Stavayer.

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Février 1958 FBIBOCRO-ILLUSIKG 17

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métier de décorateur sur le vif.

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C est le final. Les acteurs du «Juif polonais» se retrouvent avec ceux du «Lotus Bleu». Le metteur en scène M. Emile Dorand (au milieu) domine bien la

situation.

„.et en campagne : La jeunette de Belfaux

« Les sacrifiés ». On est au point culminant du drame : tout va se

rompre ? non ! tout s'arrange.

7

1

*

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18 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Février 1958

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Février 1958 FRIBOURG-ILLUSTR£ 19

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sonnel spécialisé : MM. Julmy et Sahll, ing.

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La Station de cultures de Grangeneuve célèbre 25 ans d'activité par un redoublement de travail pratique

L'agriculture fribourgeoise connaît d'importants progrès depuis la fin de la dernière guerre. En raison même du fort recul de sa population, elle s'équipe, se rationalise et produit toujours plus et mieux.

Cette évolution rapide s'accompagne d'un regain d'intérêt pour la formation professionnelle pay¬

sanne, dont l'Institut agricole de Grangeneuve est le centre. Il s'agit de faire rendre le maximum au sol par nécessité économique, mais aussi pour compenser les pertes de terrains occasionnées par les constructions de routes et de bâtiments de tous genres.

L'intensification de la productivité des sols exige de solides connaissances scientifiques et un équi¬

pement approprié. C'est ainsi qu'en 1953, grâce à la collaboration financière de la Fédération des syndicats agricoles du canton de Fribourg et des agriculteurs bénéficiaires, la Station canto¬

nale de cultures et de Phytopathologie de l'Institut agricole de Grangeneuve ouvrait ses labora¬

toires pour l'analyse chimique des sols. Locaux simples et opérations en séries, facilitent la mani¬

pulation d'appareils modernes. Les méthodes de travail s'inspirent des expériences étrangères, hollandaises notamment ; elles constituent une innovation en Suisse. On analyse à Grangeneuve, annuellement jusqu'à 4.000 échantillons de terre, dont on détermine la nature, la teneur en chaux, en acide phosphorique et le pH (degré d'acidité ou d'alcalinité). A ce jour, les sols de 70 com¬

munes fribourgeoises ont été analysés et les agriculteurs ont reçu les conseils de fumure qui leur sont directement applicables.

Cette collaboration entre l'Etat et l'agriculture est un succès. Elle a une valeur d'exemple et l'inté¬

rêt qu'on y porte dépasse largement les frontières de notre canton.

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Février 1958 FRIBOURG-ILLUSTRÊ 21

MISES AUX FAVERGES

Les connaisseurs se sont donné rendez-vous dans la cave aux voûtes vénérables. Un peu de patience, Mes¬

sieurs ! A chacun son tour !

Une belle propriété que nos Confédérés envient.

M. Guisolan en conversation animée avec M. Von- derweid, administrateur des vignes de l'Etat.

Parmi les acheteurs les Fribourgeois sont bien représentés. Chacun reconnaît, entre autres, MM. Fasel, de Guin ...et du Freiburgerstilbli de Bftle, M. Aubonnay, de Fribourg ...et du Comp¬

toir de Lausanne, M. Renevey de l'Hôtel Suisse et M. Kern, de Flamatt.

L'heure des mises est arrivée. Les acheteurs se hfttent vers la salle capltulaire.

Eté et automne radieux, grappe parfaite, vin équilibré, grande finesse et vigoureuse marque du terroir, c'est le millésime 1957. Us sont venus.

Us ont goûté. Et ils l'ont emporté.

Le 5 février, c'était la mise aux Faverges des vins de l'Etat de Fribourg et du Collège St-Michel : les Ogoz et Burrignon. Vraiment la qualité est supérieure. La quantité, quoique double de l'an¬

née dernière (année de grande misère vigneron¬

ne), n'est encore qu'une demi-récolte. Cela expli¬

que le jeu des prix : un compromis entre ce que doit recevoir le vigneron et ce que peut payer le consommateur. Ni trop, ni trop peu.

Et l'on regarde vers le ciel. On suppute ce que sera l'année 1958. Le vin sera-t-il excellent et abondant ? On le souhaite. En se quittant, l'on se donne rendez-vous aux prochaines mises. En¬

core un verre ! A votre santé !

Photos J. Mtilhauser, Fribourg

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22 FRIBOUBG-ILLVSlRe Février 1958

0 Gruyères, fier château !

Chaque fois que j'en ai l'occasion, je m'y rends. Et chaque fois, la porte de rempart fran¬

chie, j'ai le choc.

Merveilleux visage de Gruyères. Sans apprêt. Tout de naturel, de noblesse et de charme rustique. Fusion parfaite de la nature et de l'architecture. Qui attire les visiteurs du monde entier. Leur flot ne cesse de grossir. Il est temps de le canaliser, de le recevoir, et d'incorporer — avec d'infinies précautions — les installations touristiques répondant à cette montée irrésistible.

Mais voici que, précédant tout aménagement nouveau, le tendre visage de Gruyères est saisi une fois de plus, avec un goût parfait, et quelle émotion, par un cinéaste au solide métier : M. Sammy Z. Brill, de Genève. Un film sur Gruyères. Inattendu, mais bien présent. Et qui, n'en doutons pas, affirmera la chère présence dans le canton, en Suisse, à l'étranger, partout.

C'est la maison Favre-Films S. A., de Genève, qui l'a réalisé. Favre, un nom et, effective¬

ment, une origine fribourgeoise. Il vient de présenter Gruyères, en avant-première mon¬

diale, à Berne. Nous sommes heureux d'annoncer cette naissance et d'en noter quelques

« instants ». Le film : c'est d'abord la vision de la colline aimée, dans l'enfilade du lac de Montsalvens et de la vallée de la Jogne. Puis l'église, le bourg, le château avec ses riches¬

ses artistiques. Et le peuple de la rue, enfants galopant, artisans à leurs échopes : le sculp¬

teur, le tonnelier de souvenirs, les brodeuses et, merveilleusement fixés par l'image, les gestes amples et précis du fabricant de gruyère. Direct, sans vain folklore, émouvant, allant droit au cœur, c'est le pays... le pays de Gruyère qui parle.

Merci et hommage aux audacieux réalisateurs de ce film. Et bonne chance !

Photos Claudine Peter.

Deux habiles dentelières.

Le réalisateur sensible et précis, M. Sammy Z. Brill.

L

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IL Y A CENT ANS En 1843, un meunier vit heureux dans un moulin qui marche et un foyer tout neuf.

1852, les affaires ne vont plus. Il faut vendre le moulin en faillite. On en reprend un autre, plus petit, qui ne tournera pas tous les jours. A côté, on fera métier de journalier.

1855, deuxième vente forcée. On va s'accrocher à un troisième moulin, encore plus petit, perdu au fond d'un vallon.

•1856, il faut fermer. On part à la ville chercher gîte et tra¬

vail. La ville... c'est Lourdes. Le gîte, une chambre unique contre le rocher du Château.

Six mois plus tard, le loyer non payé, le propriétaire saisit en gage l'armoire de mariage des époux et jette la famille dans

la rue. On entasse son pauvre mobilier de pauvres gens sur une charrette et l'on s'achemine vers le « cachot », réduit de misère que personne n'habite et d'où per¬

sonne ne viendra vous déloger.

C'est le jour de la Toussaint 1857. Le père peut mesurer toute sa déchéance : de fier munier, le voilà devenu le plus pauvre des miséreux, sans considération et sans espoir. Il se sent au fond du gouffre.

En vérité, ils arrivaient tout près d'un sommet. La. Providence les y conduisait, comme autrefois un certain couple dans une étable.

Décembre, janvier, 11 février 1858. Au plus rude de l'hiver, le bois manque.

Bernadette, avec sa sœur Toinette, s'en va chercher des brindilles le long du Gave. Cette ultime misère, c'est en réalité la convocation pour une conférence au sommet. Bernadette, dans son absolu dénuement, jugée seule digne d'y pren¬

dre part, avec l'Immaculée Conception.

Et depuis ce temps, l'eau n'a cessé de s'écouler de ce sommet. Tel est le mystère de Lourdes. Un mystère pour tout pauvres gens, où revit le pouvoir merveilleux de la piscine de Siloé : l'eau qui ne coûte rien, guérit et console.

Une des Innombrables grottes attes¬

tant le caractère universel de Lourdes.

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Février 1958 FRIBOURG-ILLUSTRÉ 23 Triathlon et Tétrathlon militaires

au Lac Noir Les 25 et 26 janvier 1958, grand branle-bas à l'Hôtel de la Gypsera. Ce sont les épreuves an¬

nuelles de tri- et tétrathlon militaires d'hiver, organisées par l'Association suisse du polyathlon militaire (SIMM) en étroite liaison avec le Grou¬

pement de l'Instruction. Ici nous suivons l'une des quatre épreuves de Suisse mettant en con¬

currence les athlètes de la Suisse occidentale, Berne y compris, et Lucerne. Organisées pour la première fois, il y a 14 ans, par le Colonel de Brémond, elles se sont renouvelées depuis régu¬

lièrement dans une atmosphère de sportivité et de dévouement. C'est ainsi que le Major Krattin- ger préside aux épreuves du Lac Noir pour la dixième fois.

Une telle stabilité témoigne et de la parfaite convenance des lieux et de la compétence inlas¬

sable des organisateurs.

Sgt. Glnggen vainqueur du tétrahlon (45) et Cpl. Müller (47) 2me, tous deux

de la fidèle équipe de Zweislmmen.

Au stand de pistolet, sous la direction de l'Adj. sof. Hofstetter. Les tireurs de droite, Pit. Schmutz et App. A. Macheret, vétérans du Lac Noir.

Major Krattinger, président des épreu¬

ves, Colonel Div. de Diesbach et Lt.

Colonel Nobs, président suisse de la SIMM.

Ravitaillement au Talismalt par l'infati¬

gable M. Sturzenegger, de la Fabrique de chocolat Vlllars.

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La catégorie des triathlètes. A gauche, Cap. G. Macheret qui reprend la compétition et, à droite, Cap. Luchsinger, de Thoune, membre de l'expédition suisse & l'Himalaya en 1936

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FRIBOURG-ILLUSTRÉ Février 1958

Les richesses du galetas sont de la fête.

Un air de la Puszta ».

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t.A Tzigane, tambourin et serpentins.

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