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année PREMIER JOURNAL ILLUSTRÉ FRIBOURGEOIS MARS 1953

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Jibliothèque cantonale. Fribourg

No 77 J.A. 7

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année PREMIER JOURNAL ILLUSTRÉ FRIBOURGEOIS MARS 1953

Le numéro : 60 centimes ABONNEMENT 1 an Fr. 6.- Etranger . . Fr. 8.50 Chèques post, lia 2851 TARIF DES ANNONCES Annonce : 12 et le mm.

Réclame : 18 et le mm.

Rabais spéciaux par contrat Administration, rédaction et service des annonces Avenue de la Gare 6 Téléphone (037) 2 37 60

ORGANE INDEPENDANT PARAISSANT UNE FOIS PAR MOIS EDITEUR: RENÉ DESSONNAZ RÉDACTEUR: MARC WAEBER

LISEZ DANS CE NUMÉRO : Les funérailles de

Georges Aeby

La nouvelle saison de football

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De temps en temps, cela revient.

Périodiquement, comme la grippe. Cela pourrait s'appeler une épidémie de vertu.

Elle vient de se déclencher partout et elle a pour objet les jeux américains.

Vous savez, ces jeux bariolés que l'on trouve dans tous les établissements publics et qui vous permettent, pour quatre sous, de vous amuser pendant quelques minutes avec une bille.

Il paraît que ces jeux sont avilissants, dégradants et bêtes.

Et voilà pourquoi la Vertu mène con¬

tre eux le bon combat.

C'est d'ailleurs un combat qui ne sera pas poursuivi jusqu'au bout. Parce que l'homme est ainsi fait, même le plus vertueux.

Il s'indigne contre ces jeux au nom de la morale, de l'intelligence et de tout ce qu'on voudra. Logiquement, il devrait donc exiger la disparition pure et sim¬

ple de ces engins américains et bêtes.

Mais voilà : en cours de combat, on s'aperçoit qu'il y aurait encore mieux à faire que de démolir. Alors la Vertu met une sourdine à son indignation et demande simplement que l'on prélève des taxes sur ces jeux.

On n'est pas Suisse pour des prunes.

On est contre au nom de la morale.

Mais si ça peut rapporter la moindre des choses, alors il y a moyen de s'ar¬

ranger.

Nous en avons déjà vu quelques-unes, de ces épidémies d'indignations : il y a eu le billard russe, le yo-yo, le Coca- Cola, etc.

Ce qui m'étonne simplement, c'est Ja raison pour laquelle se déclenchent subitement ces épidémies vertueuses.

On ne sait pas. C'est comme ça.

Il doit y avoir sur la terre un certain nombre de gens qui ne peuvent pas supporter de voir les autres s'amuser.

Ça les énerve.

Alors ils partent en guerre au nom des principes supérieurs, de l'intelli¬

gence qui domine la matière, de la vertu, des Suisses aux bras noueux, de Pestalozzi et de Guillaume Tell.

Ils s'indignent, ils foncent, et ils se calment dès que l'on colle une taxe sur l'objet de leur ressentiment.

Et ce qu'il y a de curieux, c'est que ces gens s'attaquent toujours à des objectifs de tout repos, à des trucs abso¬

lument mineurs.

Au nom de la vertu, ils pourraient s'en prendre je ne sais pas, moi, à la guerre et à ses profiteurs, aux gens affamés de fric qui pullulent chez nous, au trafic d'or qui se fait officiellement en Suisse aux dépens des nations pau¬

vres, à la contrebande d'armes que notre pays neutre entretient sans trop de vergogne.

Mais ça, ça pourrait être dangereux.

Tandis que les machines à sous amé¬

ricaines, c'est sans danger.

Faire montre de vertu à ce tarif là, c'est plutôt confortable.

Mais laissons là la vertu, puisqu'elle est en train de se calmer au vu des taxes qui vont frapper les machines à sous.

Qu'on nous permette simplement de rigoler un petit coup des gens qui ont lancé l'assaut.

Ils disent : « ces machines sont laides et bêtes ».

Ne discutons pas de la laideur. On sait où mènent les arguments tirés de l'esthétique. D'ailleurs ces machines ne sont en tout cas pas plus laides que notre Palais fédéral.

Et bêtes. Je parie que les grands vertueux qui en veulent aux machines à sous sont d'enragés joueurs de yass.

Et qu'ils trouvent probablement que c'est beaucoup plus intelligent de pas¬

ser des après-midi entières à jouer au poutz. M. Wr.

La soirée do Carnaval aux Charmettes était animée pur Colette Jean. (Voir page 8)

(Photo à gauche) Le public do Fribourg a pu admirer il nou¬

veau 'es Ballets de Jean Doussc. Voici une belle attitude do Jacqueline Curty et de Jeannette Dousse. (Voir aussi en page 5) Sa Majesté Carnaval a fait son apparition sous la neige. Ici,

une vue du cortège de Romont. ((Voir aussi page 6)

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Les FribourgeoLs de Bâle, que préside M. Ernest Grivet (à droite), ont orga¬

nisé une soirée au profit du monument

de i'abbé Bovet.

(2)

Page 2 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Mars 1953 M. Henri Carrard

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C'était J'unc des personnalités les plus sympathiques, les plus cordiales, les plus aimées de Fri- bourg. M. Carrard, qui s'en est allé à l'âge de 71 ans, avait passé la plus grande partie de sa vie au service des E.E.F. dont il était chef de réseau. La maladie l'avait obligé de cesser son activité. Son souvenir demeurera partout, et , principalement dans ce quartier de Pérolles dont on disait volon¬

tiers que M. Carrard était le syn¬

dic. (Photo Le Priol)

M. Joseph Huser

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M. Huser avait consacre toutes ses forces à servir la communauté.

Il travaillait en effet pour les Chemins de fer fédéraux, où il travaillait comme monteur élec¬

tricien. Ayant pris sa retraite, il fut frappé par la maladie et ses dernières années furent marquées de pénibles souffrances. Il s'en est allé à 75 ans, laissant le sou¬

venir d'un fonctionnaire de valeur et d'un homme bon.

M. Henri Pilloud M. Henri Bulliard M. Albert Bachmann

A l'âge de 57 ans, M. Henri Pilloud, de Fribourg, a été brus¬

quement enlevé à l'affection des siens. M. Pilloud était originaire de Châtel-St-Denis où il a d'ail¬

leurs été inhumé. Il était très connu et très apprécié de tous ceux qui avaient affaire à la Ban¬

que Populaire où il travaillait et où il laisse le souvenir d'un colla¬

borateur et d'un collègue aimé.

(Photo Rast)

' Quand il était parti pour' Bulle où il devait diriger la succursale locale de Publicitas, M. Bulliard avait été regretté par tous les habitants de la capitale. On l'ai¬

mait dans le monde des affaires, on l'aimait dans le monde des sports, particulièrement au F. C.

Fribourg dont il fut président.

Mais maintenant, à l'âge de 52 ans, il est parti pour toujours, et tous ceux qui l'ont connu le pleu¬

rent.

M. Albert Bachmann, archi¬

tecte, a été rappelé à Dieu dans sa soixantième année et la Com¬

munauté protestante de Fribourg, dont il fut un membre dévoué, le regrette particulièrement. M.

Bachmann avait mis son talent au service de la fabrique de chalets Winckler. Il travailla dans cette entreprise durant 31 ans et en était fondé de pouvoirs.

(Photo Stolz)

Le fourgon mortuaire arrive ù. la cathédrale (le St-Nicolas.

Quatre Landwehriens s'apprêtent il porter le cercueil.

Le convoi passe devant une multitude de drapeaux qui s'inclinent eu un dernier salut.

M. Louis Bise M. Jean Corminbœuf M. Max Spielmann

Une fois de plus, en peu de temps, la mort a frappé dans la famille Bise. Cette fois, c'est M. Louis Bise, préposé aux Pour¬

suites, qui n'est plus. M. Bise, qui n'était âgé que de 58 ans, venait d'être nommé président du tri¬

bunal de la Sarine après une bril¬

lante carrière administrative et judiciaire. Il n'avait siégé qu'une fois à son nouveau poste quand la mort l'a fauché. (Photo Rast)

Une jeune famille, à Domdidier, est endeuillée. Son chef, M. Jean Corminbœuf, victime d'un acci¬

dent de travail, est mort à l'âge de 27 ans. Il était au service des Entreprises Electriques Fribour- geoises où il travaillait en qualité de monteur, stationné à Domdi¬

dier. Il était très apprécié de ses chefs et une carrière prometteuse s'ouvrait devant lui.

(Photo Flury)

Encore une jeune famille tra¬

giquement frappée. M. Max Spiel- mann, de Fribourg, dessinateur architecte, a été enlevé à la ten¬

dre affection des siens après une subite, courte et douloureuse ma¬

ladie. Ses talents et ses connais- sances lui permettaient d'envisa¬

ger un brillant avenir. Hélas, à 25 ans, tout jeune marié, il s'en est allé. (Photo Rast)

On le savait très gravement malade.

Dernièrement encore, il avait dû refuser de s'occuper du festival que l'on aurait aimé monter à l'occasion de la Fête fédérale des musiques. On espérait cependant que sa robuste constitution reprendrait le dessus. Hélas ! le Ciel ne l'a pas voulu et Georges Aeby s'en est allé.

Fribourg perd ainsi l'un de ses plus grands musiciens. On ne peut, c'est bien évident, retracer ici, en quelques lignes, sa carrière qui fut admirablement rem¬

plie. Musicien, aucun instrument ne lui était étranger et il les pratiquait tous avec bonheur. Compositeur, il se mit entièrement au service de l'art et chanta avant tout le folklore. Professeur, il fit bénéficier de ses talents un? multitude d'élèves. Directeur, il sut faire aimer à ceux qu'il dirigeait les œuvres qu'il leur faisait interpréter et il fit réaliser des choses merveilleuses à ceux qui se sou¬

mettaient à sa baguette.

Georges Aeby, qui était de langue

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Les tambours voilés de crêpe.

Les délégués des sociétés de toute la Suisse entrent ù la cathédrale

pendant que M. Pillonel dirige la « Landwehr ». La famille du défunt arrive à la cathédrale.

(3)

Page 3 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Mars 1953 maternelle allemande, avait d'abord été

instituteur. Il occupa différents postes en campagne avant de venir, en 1922, enseigner à Fribourg. Et quand il devint directeur de la Landwehr, il passa à l'école secondaire professionnelle où il sut, par des leçons vivantes et passion¬

nantes, faire apprécier à ses élèves les beautés de la langue allemande.

Dans le domaine de la composition, c'est la « Légende du village », jouée à Treyvaux, qui révéla le jeune artiste, il y a une vingtaine d'années. Puis, après différentes autres œuvres, ce fut la

« Grande Coraule », de Broc, qui mar¬

qua les débuts de sa collaboration avec Jo Baeriswyl et d'où l'on peut dégager les lignes marquantes de toute son œuvre. Dans la musique de cette

« Grande Coraule » en effet se retrouve tout Georges Aeby compositeur : compo¬

siteur de musique de fanfare d'abord, de musique religieuse ensuite, de chœurs populaires enfin.

Mais c'est comme directeur de la

« Landwehr » que Georges Aeby était peut-être le plus connu. Il avait été ap¬

pelé à diriger cette société il y a plus de 15 ans et, par ses qualités naturelles, par ses dons, son goût, l'esprit de con¬

fiance et de sécurité qu'il savait faire naître chez chacun, il fut nn chef abso¬

lument remarquable.

Aujourd'hui Georges Aeby n'est plus.

Sa famille, son canton, les arts le pleu¬

rent et la musique, après Bovet et Bol¬

ler, vient de faire encore une perte im¬

mense.

Mais son œuvre demeure et son sou¬

venir fleurira toujours.

Fribourg a fait à Georges Aeby d'é¬

mouvantes funérailles. Nous en donnons ici quelques photos. Et nous les accom¬

pagnons de vues prises de son vivant et sur son lit de mort.

Georges Aeby, directeur de la Landwehr.

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Porté en terre par quatre Landwehriens.

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Ses yeux se sont fermés pour toujours.

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Page 4 FRIBOTJRG-ILLTJSTRÊ Mars 1953

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UN NOUVEAU PRODUIT

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Savonnerie H. & N. Pédard - Yverdon

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Page 5 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Mars 1953

Une belle attitude de Jacqueline Curty.

meilleures élèves du cours Jean Dousse, fut particulièrement goûté.

On souhaite vivement que Jean Dousse et sa troupe nous préparent pour bientôt de nouveaux spectacles.

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Dans ses recherches des rythmes de la vie actuelle, le ballet moderne ne se contente pas de traduire par des ballets abstraits ou des suites de danses les passions de l'homme isolé, mais recourt également au ballet d'action.

Ce dernier, contrairement au ballet abstrait, comporte une intrigue, des per¬

sonnages, un corps de ballet et une mise en scène.

Le développement de l'action oblige le chorégraphe à y introduire la panto¬

mime. Mais là aussi il abandonne les artifices du geste rituel ou conventionnel et crée une pantomime nouvelle qui donne au langage humain sa forme chorégraphique.

Ainsi, mettant au centre de sa créa¬

tion l'homme situé dans son temps et son milieu social, le chorégraphe pour¬

suit son chemin vers une danse toujours plus humaine.

Ce sont ces principes de la danse que transmet Jean Dousse au public chaque fois qu'il présente un nouveau ballet, qui chaque fois est une admirable réus¬

site.

Dernièrement, il a présenté, à l'Aula de l'Université, dans des costumes et décors de Jacqueline Curty, et Madame Ménétrey-Frossard étant au piano, un programme qui, une fois de plus, déchaî¬

na l'enthousisame et permit d'assister à l'éclosion de talents prometteurs.

Tschaikowsky, Smetana, Bartock, Piccioli, Ravel, Debussy et Kosma furent interprétés tout à tour avec un brio sans égal et le dernier ballet <x Le Rendez-vous », tiré d'un argument de

Jacques Prévert et interprété par les Line Nordmann, Noëlle Tlialmann et Simone liruRgmann dans une sc^ne du Keiulez-vous.

Denise Nicolet, qui fut la révélation de ces ballets. Jacqueline Curty, Marinetto von Büren et Françoise Henseler dans «Le Keiulez-vous ».

Après une semaine harassante, passée à défricher le passage à la modeste cara¬

vane que nous formons, et alors qu'un important cours d'eau arrête notre mar¬

che, nous rencontrons un indien. Après l'émotion relative à cette rencontre, car nous ignorons si l'indigène est seul, et quels sont ses sentiments à l'égard des blancs, notre interprète nous rassure et déclare que l'homme de couleur va nous conduire à son village, où les blancs sont bien reçus, s'ils ont quelques cadeaux dans leurs bagages. Contrairement à certaines tribus, celle-là n'a pas éprouvé le besoin de protéger son village par des palissades spéciales ou autres moyens de défense, et ces indiens, d'un naturel paisible, vivent de la chasse, tandis que les femmes s'emploient aux travaux des champs. Les cultures principales sont le mais, la canne à sucre, les haricots rou¬

ges, mais la production est essentielle¬

ment destinée aux besoins de la tribu,

qui ne fait pratiquement pas de com¬

merce, à part quelques rares échanges, à l'occasion du passage de caravanes indiennes dans la région. Au cours des quelques jours passés dans ce village hospitalier, nous avons l'occasion, sans l'apprécier comme le souhaitent nos hôtes, de fumer le calumet avec les ancêtres, et surtout de boire un curieux breuvage, cousine lointaine de la bière anglaise. Cet alcool, tiré de graines de chanvre, est mâché longuement par de vieilles femmes du village, qui projètent ensuite ce jus dans des récipients pré¬

vus pour cet usage, et où le liquide jau¬

nâtre fermente pendant un temps assez long. Son goût est très amère, et sa teneur en alcool très élevée.

Réconfortés et amplement documen¬

tés sur la meilleure façon de poursuivre notre expédition, nous prenons congé de nos hôtes, après les avoir comblés de cadeaux. Grâce aux pirogues de bam¬

bous et de peaux tendues, qui nous sont prêtées, nous traversons le cours d'eau qui, lors de notre arrivée dans cette région, avait été un obstacle infranchis¬

sable. Nous sommes escortés pendant plusieurs jours par deux guides, mis à notre disposition par le chef de la tribu que nous venons de quitter, afin que nous suivions la bonne piste, et ne tom¬

bions pas aux mains des indiens sangui¬

naires. Les mangeurs d'hommes existent

(suite)

dans une partie de la jungle brésilienne, encore que cet appétit ne leur soit diclê que par une antique croyance, qui veut que le guerrier qui mange son adver¬

saire, hérite le courage de sa victime.

Utilement renseignés par nos guides, qui viennent de nous quitter, nous ga¬

gnons un temps précieux, évitant cer¬

tains fourrés dont il faudrait trancher l'indescriptible réseau de lianes et de ronces. De petites rivières sont fran¬

chies à l'aide de troncs abattus, et ser¬

vant de passerelles, car il est exclu d'entrer dans l'eau, le risque étant trop grand, d'être la proie de milliers de piccaras, petits poissons extrêmement voraces qui, s'acharnant sur leurs victi¬

mes, les réduisent à l'état de squelettes, en quelques instants, sans qu'il soit pos¬

sible de s'en libérer.

Après avoir peiné de nouveaux et longs jours, dans l'ombre humide et tiède de la forêt vierge, nous aperce¬

vons, dans la lumière rougeâtre d'une fin d'après-midi, un guetteur indien, indice certain que nous ne tarderons pas à être à proximité d'un nouveau village.

Lorsqu'il se voit repéré, l'indigène lève une branche de palmier et s'avance de quelques pas, tenant de l'autre main une lance dont la pointe extrêmement fine, est faite d'un os taillé. Je m'avance également à la rencontre de l'indien, une main levée, dans un geste qui veut

être cordial, tandis que sous mon bras, j'assure toutefois la position de ma carabine. Le contact semble bien devoir être amical puisque, arrivé à quelques pas de moi, le peau rouge jette sponta¬

nément son arme ; je l'imite, et lui serre la main, bien que ce geste sur¬

prenne un peu le naturel du pays. La glace étant ainsi rompue, le guerrier pousse un cri rauque, et six hommes armés de lances identiques à celle de leur camarade, s'approchent et offrent par l'intermédiaire de notre précieux interprète, de nous escorter jusqu'à leur village, situé à quatre heures d'où nous sommes.

Ce deuxième village atteint, est le plus important que nous verrons au cours de notre folle expédition dans ce Matto Grosso, puisqu'il ne compte pas moins de 1.50Ö habitants. Il semble toutefois, que cette grande tribu soit plutôt nomade, car contrairement à cel¬

les du premier village, ici les huttes sont presque toutes faites de branches et de feuilles, ou simplement de perches disposées en cônes et recouvertes de peaux tendues. Dès notre arrivée, nous avons la conviction que nous étions signalés depuis un certain temps déjà, car nous sommes immédiatement reçus par le chef de la tribu, entouré des an¬

ciens et du sorcier, ce dernier vêtu de peau de serpent, et le visage disparais¬

sant sous un maquillage de couleurs violentes. A bonne distance, la popula¬

tion assiste à cette réception apparam- ment empreinte de cordialité, encore que cette démonstration de force nous impressionne plutôt désagréablement.

Cette nouvelle tête d'étape nous per¬

met, une fois la première émotion pas¬

sée, de prendre un repos réparateur,

avant d'affronter à nouveau la brousse où nous attendent encore mille pièges insoupçonnés. Lorsque le départ de cet important camp est envisagé, les guer¬

riers nous rendent attentifs au fait que, dès que nous aurons marché vers l'ouest jusqu'à la prochaine lune, nous courrons le danger de tomber aux mains des tri¬

bus hostiles et de races diverses, se livrant entre elles ainsi qu'aux blancs, une guerre incessante. Néanmoins, ar¬

més de notre juvénile courage, et de nos fusils, nous écoutons d'une oreille dis¬

traite, les sages conseils de nos hôtes, et décidons de pousser plus avant, nos investigations. Là encore, comme au premier village déjà, nous sacrifions du lest, et nous nous séparons de notre brave mulet, n'emportant cette fois, que les objets absolument indispensa¬

bles et peu encombrants. Dès le départ, il semble que la chance qui nous a souri ne veuille plus nous suivre, pas plus d'ailleurs, que l'interprète pourtant si fidèle jusque-là, mais qui, certainement impressionné par les avertissements du chef de tribu, n'accepte de poursuivre le voyage, qu'après qu'il lui a été dé¬

montré le danger bien plus grand qu'il court, en voulant s'en retourner seul, et pratiquement sans moyens de défense.

Alors commence une marche infer¬

nale, indescriptible, toute piste étant inexistante, et durant de nombreux jours, notre petite troupe, dont le mo¬

ral est nettement en baisse, lutte sans cesse, dans d'interminables marais, con¬

tre de multiples dangers dont l'enlise¬

ment, les serpents et la noyade sont les

plus fréquents et les plus graves, tandis

que les piqûres des nuées de moustiques,

rendent l'épiderme cuisant et boursouf-

flé. (A suivre)

(6)

Page 6 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Mars 1953

MENU Bouillubcu'se "fiscale Esccirgots de la Commune Canards à I» Braconne Bonnes Pûtes Roman t'ois es Salade Höfel de Ville Po nés Conf/ibuables Apéritif: St. Raphaël.

Le menu humoristique du Buffet de la gare.

Radlo-Sottcns. Jack Rollan ou le speaker muselé.

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Pour la quatrième fois, la manifesta¬

tion du Carnaval s'est déroulée à Romont. Le temps, malheureusement, était épouvantable. Les organisateurs ont malgré tout donné le départ au cor¬

tège, entraîné par l'Harmonie de Lucens et la Fanfare de Romont et un nom¬

breux public s'est massé tout le long du parcours.

Les organisateurs avaient fort bien fait les choses et ils méritent d'être chaudement félicités, comme le méritent aussi ceux qui se sont donnés la peine de construire des chars pour le cortège et d'imaginer des groupes que seul le mauvais temps a permis d'admirer à loisir.

Soulignons que ce cortège de carna¬

val est dû à l'initiative privée et espé¬

rons que, ces années prochaines, on saura récompenser d'une manière ou d'une autre ceux qui se donnent la peine de présenter quelque chose d'intéressant.

Le Buffet restaurant roulant, un char très réussi.

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La fanfare de Romont.

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De gauche à droite, trois monteurs de char : MM. Crlblet, Nerziotti et Schwarz. Le char du Bonhomme Hiver.

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Pago 7 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Mars 1953

De chez nous, il l'est réellement et sa silhouette est si connue que l'on peut dire qu'il fait vraiment partie du pay¬

sage. Et il est de chez nous surtout parce qu'il est trop modeste, parce que peindre des choses admirables lui parait une chose toute naturelle dont il ne vaut vraiment pas la peine de parler, parce qu'il reste à l'écart de ce qui n'est pas son art, parce qu'il laisse à ceux qui ont moins de talent que lui le soin de se faire une réputation à grands coups d'encensoirs.

Jules Schmid est Singinois d'origine, puisque sa famille est de St-Ours, mais il est né à Fribourg. C'est un enfant du quartier des Places. Il y a usé ses pre¬

mières culottes et il y est resté fidèle.

C'est à Fribourg aussi qu'il a fait ses premières armes, acquérant au Techni- cum des bases solides qui lui valurent le titre de maître de dessin. Mais un artiste ne saurait progresser sans se frotter à d'autres artistes, et c'est pour¬

quoi Schmid émigra pour un temps à Paris, non pas pour n'y rien faire et en revenir avec simplement la langue un peu plus déliée, mais pour s'y perfectionner à l'école nationale supérieure des arts décoratifs.

Ce bagage professionnel lui a valu d'être appelé, à Fribourg, à donner des cours de dessin. C'est ainsi qu'il est professeur à l'école normale et à l'école complémentaire professionnelle. Ces acti¬

vités lui permettent de vivre modeste¬

ment, comme tous les artistes, et de

Vitrail (La Villette).

L'artiste au travail.

se consacrer à l'art qui est toute sa vie.

Comme plusieurs artistes fribourgeois, Schmid s'est laissé attirer par les arts religieux. Il faut dire d'ailleurs que c'est à peu près le seul débouché que trou¬

vent peintres et sculpteurs, tant il est vrai que presque toutes les commandes viennent de l'Eglise.

En matière d'art religieux donc, Jules Schmid a réalisé quelques belles œuvres : un chemin de croix à Corserey en 1942, les vitraux des églises de Charmey, La Villette et Schmitten ; la peinture mu¬

rale de la chapelle de Ste Thérèse de l'église St-Pierre à Fribourg entre autres.

Mais cet artiste ne se confine pas dans l'art religieux, et il a réalisé égale¬

ment des choses admirables dans le domaine du paysage ou dans les gravu¬

res sur bois.

Les Fribourgeois ont d'ailleurs eu à plus d'une reprise l'occasion de juger ses œuvres.

Il a exposé en effet à Fribourg en 1934, à l'hôtel des Corporations ; en 1938 au musée des Arts et Métiers et en 1948, avec son ami Cattani, à l'hôtel de Fribourg.

Voilà, en quelques lignes trop brèves hélas ! un petit portrait de cet artiste de chez nous. Vous pourrez le connaître mieux en regardant quelques-unes de ses œuvres que nous reproduisons ici ou, mieux encore, en allant le voir à son atelier où vous trouverez peut-être une œuvre qui soit de votre goût.

(Photos Rutschmann)

La roulotte (huile).

Musicien (huile).

Paysage de Lossoc.

Peinture sous verre.

Chemin de croix.

(8)

Mars 1953 FKIBOTJKG-ILLCSTRÉ

Page 8 AVEC LES FRIBOURGEOIS

DE BALE

La très active société des Fribour- geois de Bâle a mis sur pied une soirée dont le bénéfice sera consacré à la chambre de l'abbé Bovet.

A droite, au premier plan, l'actif comité des Fribour- geois de Bâle, MM. Despond, Bossy, Grivet, Gremaud, au second plan, M. Roger Morel, restaurateur du Fry-

burgstiibli, à la Foire de Bâle, et M. Essciva.

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Grace a un comité tout a fait a la hauteur, grâce à l'enthousiasme que montrèrent nos compatriotes exilés au bord du Rhin, grâce aussi à « La Chan¬

son gruyérienne » et au « Groupe des Coraules » qui se produisirent tout au long de la soirée, celle-ci fut particuliè¬

rement réussie.

La soirée fut marquee par un émou¬

vant discours du président M. Grivet qui rendit un hommage spécial au composi¬

teur Carlo Boller et les chansons, à leur tour, évoquèrent les grands disparus : Doret, Dalcroze, Bovet, Boiler, Aeby.

Les messagers de la Gruyère à Bâle ont rencontré un bel écho à Bâle, écho

qui a démontré une fois de plus combien sont forts les liens qui unissent à la terre natale ceux qui ont dû la quitter.

Grâce à l'activité des Fribourgeois de Bâle, une nouvelle pierre vient d'être apportée à l'édifice qui devra perpétuer chez nous le souvenir de notre grand barde, l'abbé Joseph Bovet.

Comme de coutume, un grand bal s'est déroulé au Casino des Charmettes à l'occasion du Carnaval. Cette année, la soirée était animée par Colette Jean, et elle rencontra un succès complet. Pour atténuer les rigueurs du Carême, nous donnons quelques vues de cette soirée qui rappeleront peut- être à quelques-uns de bien agréables moments.

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. Le patron des Charmettes, M. Hofmann, félicite une concur¬

rente du concours de masques.

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Colette Jean en plein boulot, pendant que M. Hofmann..

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Drôle de jeu Pour être animé, c'était animé.

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Ça vous tente ?

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Mars 1953 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Page 9

M. Edouard Cuendet a 102 ans M. Edouard Cuendet, à Burg près de Morat, vient de fêter ses 102 ans. Il se porte bien, ne souffre d'aucune infirmité et lit encore chaque jour son journal. A l'occasion de cette fête, le jubilaire était entouré de ses cinq enfants encore vivants, de ses 9 petits-enfants et 14 arrière- petits-enfants. (Photo Walter Studer)

Le capitaine Ducrest quitte les S. P.

M. Charles Ducrest, qui a admirable¬

ment servi le corps des Sapeurs Pom¬

piers durant 50 ans, a quitté son batail¬

lon. C'est en 1903 que M. Ducrest avait été incorporé. Il avait été promu capo¬

ral en 1907, sergent en 1913, sergent major en 1915, lieutenant en 1921 et capitaine en 1928.

M. Ducrest laisse le souvenir d'un officier qui s'est dévoué sans compter au service de la collectivité et qui a magnifiquement œuvré pour le dévelop¬

pement du corps des Sapeurs Pompiers.

Un bel arrêt de Gougler, gardien de Central.

La saison de hockey sur glace touche à sa fin. Le H. C. Gottéron s'est couvert de gloire en devenant champion romand de série A, en devenant moralement champion suisse de la même série et peut-être (ce n'est pas fait lorsque nous écrivons ces lignes) en montant en catégorie supérieure.

Et déjà le football a repris ses droits.

Dans la neige, par une bise glaciale, le F. C. Fribourg a complété sa prépa¬

ration en rencontrant l'excellente équipe du F. C. Malley. La rencontre est restée nulle (2 à 2) mais elle a permis de voir que les hommes de Maurer étaient en excellente condition pour commencer le second tour du championnat.

* *

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Une belle tête de Vonlanthen dans le match Frlbourg-Malley.

Une attaque romontoise échoue sur Gougler.

!

La défense de Central veille.

De son côté, le F. C. Central, qui a causé bien des soucis à ses supporters lors du premier tour, a rôdé sa nouvelle formation contre la forte et bouillante équipe de Romont, qu'entraîne l'ex-cen- tre demi de Fribourg Gagnaux. Le F. C. Central est méconnaissable. Il a remanié son équipe et a introduit dans sa ligne d'attaque le sympathique Joseph Neuhaus, « Poilu », le construc¬

teur qui manquait aux jeunes éléments des bleu et blanc. Sur un terrain boueux, Central a disposé assez facilement de Romont par 5 buts à 2 et le déroule¬

ment de la partie a laissé prévoir que, pour le championnat qui s'ouvre, Cen¬

tral fera parler de lui. Non pas en occu¬

pant la dernière place comme jusqu'ici, mais en battant les meilleurs.

Sur le terrain gelé, la balle était disputée avec acliarnement.

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J A .. ... .. .. .

:iv- V • • Dangereuse attaque romontoise.

Vonlanthen tire et marque le numéro 2.

Central attaque et c'est but.

(10)

Mars 1953

FRIBOURG-ILLUSTRÉ Page 10

Ku.vissu.ntc chemise de nuit Une bande de fronces insérée dans le corsage donne une ampleur confortable a,.cette charmante chemise de nuit.

L'élément de nouveauté est apporté par la longueur trois-quarts de la jupe et des manches. Pratique et seyante, cette chemise de nuit plaira certainement beaucoup.

Deux jolies blouses

La blouse blanche, modèle du haut, fait très jeune. Les petits plis qui bor¬

dent le grand empiècement et les man¬

ches « chauve-souris » en font un mo¬

dèle ravissant. La blouse est boutonnée jusqu'au col monté.

Le modèle du bas, créé par Henry à la Pensée, est travaillé en organdi de soie gris clair sur un fond rose. Le grand col largement échancré est très seyant.

A noter les larges poignets des manches.

Costume de ville élégant Soigneusement étudié pour être porté en toutes circonstances, cet élégant costume confère beaucoup de distinction.

Seul détail fantaisiste : le bouton de la taille qui se retrouve sur les poches en biais. Ce costume affine la silhouette et peuj très bien se porter sous un man¬

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Une blouse légère

On a toujours besoin d'une blouse, soit pour le tailleur, soit pour une soirée.

Dans ce dernier cas, on la porte avec une jupe de velours noir. Le modèle ci-dessus est en soie légère ; le corsage est orné de plis minces et les manches sont bouffantes. Un petit col à coins cassés lui donne une note amusante.

2 CONSEILS PRATIQUES

Votre jupe de taffetas sera comme neuve.

Après un premier lavage, le taffetas perd son bel aspect raide et brillant. De plus, il est très difficile à repasser.

Voici une excellente façon de procéder : pressez le taffetas dans l'eau savonneuse, sans jamais tordre le tissu. — Rincer plusieurs fois à l'eau tiède et claire, puis en dernier lieu dans deux litres d'eau dans laquelle vous aurez fait fondre 5 feuilles de gélatine. Votre jupe aura retrouvé sa raideur et son aspect moiré.

Pour enlever le calcaire de la bouilloire.

On vend dans le commerce des produits à base de salpêtre qui sont excellents, mais vous pouvez aussi obtenir de bons résultats en cuisant dans votre bouilloire des épluchures do pommes de terre.

Si vos fillettes doivent paraître en publie-

vous désirerez les voir très gentiment habillées ! Voilà deux modèles char¬

mants, dont l'un est coupé dans un organdi crème orné de feuilles de ceri¬

siers appliquées et de cerises faites en pompons de laine ou de soie. Le second modèle est d'organdi plissé aux man¬

ches, ainsi qu'à l'empiècement du cor¬

sage et de la jupe. D'éventuelles bandes de valenciennes peuvent encore garnir le corsage et le bas de la jupe.

La portative zig-zag aux nouveaux avantages

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sécher en l'aidant à conserver naturellement son degré normal

d'humidité.

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VOTRE HOROSCOPE pour le mois de mars Les tendances de votre destin sui¬

vant que vous êtes née sous l'un ou l'autre des signes du zodiaque :

Bélier, 21 mars — 21 avril : WJy Atmosphère assez tendue à la suite d'indiscrétions. Ce¬

pendant vos affaires de cœur sont en bonne voie. Soyez réaliste et vous réussirez à réaliser un projet qui vous tient à cœur, mais ne faites pas trop de confidences !

Taureau, 21 avril — 22 mai : Quelques petits ennuis en perspective. Ne vous laissez surtout pas influencer par le pessi¬

misme de quelqu'un de votre entou¬

rage. Surveillez votre santé et repo- sez-vous. Cependant acceptez les invi¬

tations qui vous seront proposées, vous en tirerez profit.

Gémeaux, 22 mai — 22 juin :

■> Vous avez été un peu pro¬

digue et votre situation ma¬

térielle s'en ressent. Ne vous lancez pas dans des expériences inutiles.

Cette période n'est pas propice pour vous aux réalisations heureuses.

Cancer, 22 juin — 23 juillet : 3E La chance va vous favoriser, mais vous en serez en butte à de la jalousie. Soyez très décidée.

Un changement de situation ou d'orientation de votre vie pourrait vous apporter d'heureux effets. Dé¬

placements probables.

«HV Lion, 23 juillet — 23 août : Bonne période, sauf dans le domaine matériel où il fau¬

dra être très prudente. Si vous savez prendre vos responsabilités, le succès sera de votre côté. Ne demandez cependant pas plus que vous n'êtes capable de donner !

Vierge, 23 août — 23 septem- -, T'JL bre : Mars pourrait vous apporter des surprises ! Et des perplexités aussi. Ayez surtout beaucoup de bon sens et sachez dis¬

cerner qui vous veut du bien et qui vous veut du moins bien ! Nouvelles intéressantes qui pourraient modifier votre opinion sur quelqu'un ou quel¬

que chose.

2 Balance, 23 septembre — A T /j\ 24 octobre : Votre caractère impulsif va vous faire com¬

mettre des bévues. Vous allez regret¬

ter des paroles ou des actes irréflé¬

chis. Cependant comme la chance sourit aux audacieux, vous connaîtrez une très bonne période en fin de mois. On fera appel à votre dévoue- ment^et vous serez très appréciée.

v Scorpion, 24 octobre — 23 'novembre : Soyez optimiste et de bonne humeur même si quelques nuages assombrissent votre ciel. Profitez d'un déplacement qui vous sera offert. Vous aurez tout à gagner. Ne négligez pas de donner suite à une affaire qui traîne depuis quelque temps car vous pourriez per¬

dre des points.

:d

Sagittaire, 23 novembre — 22 décembre : Evitez les contradictions, car il se ré¬

vélera que vous aurez tort. Ecoutez plutôt les conseils judicieux qui vous sont proposés. Une personne très bien disposée envers vous peut vous être très utile pour la réalisation d'un projet. Jour favorable : le 15.

(\A Capricorne, 22 décembre — 21 janvier : Bonne période

^ en général, favorable surtout aux relations intéressantes. Vous aurez une grande sûreté dans vos actions en sachant opportunément être calme. Nouvelles intéressantes pour votre situation et possibilités de gain inespérés.

Verseau, 21 janvier — 19 février : Période confuse.

D'une part, vous aurez be¬

soin de toute votre initiative pour réaliser un ou des projets et d'autre part., on vous suscitera quelques en¬

nuis passagers qui vous rendront d'humeur chagrine. Il ne tient qu'à vous de franchir ce cap sans dom¬

mage, pour autant que vous saurez

tenir bon.

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delà des grilles SOUFFLE DIVIN

Les Communautés religieuses de la Suisse romande

Dans un très beau livre, illustré d'éton¬

nantes photographies, M. Paul J. Rochat nous fait passer les clôtures des cou¬

vents de Suisse romande. D'un coup, des maisons mystérieuses s'ouvrent à nous, sans faux pittoresque, sans effet

calculé, mais miraculeusement authen¬

tiques, dans un lumineux climat de piété et d'humilité chrétiennes.

Le R. P. Schaffter, prieur des domini¬

cains de Saint-Hyacinthe à Fribourg, donne en quelque sorte la méthode de l'auteur.

« Qui veut suivre le guide à l'aide des reportages bien documentés et des nom¬

breuses photographies qui enrichissent son ouvrage s'en ira d'abord chez les Chanoines réguliers de Saint-Augustin, en la royale abbaye d'Agaune et au

Grand-Saint-Bernard. Il y apprendra à connaître les premiers Instituts de Suisse romande, leurs résidences, leurs activi¬

tés, leur essor. A la Valsainte et à Hauterive, le pèlerin sera frappé de la paix qui règne dans ces hauts lieux de la vie monastique, non sans saisir aussi¬

tôt que cette paix est le fruit d'une contemplation intense et d'un travail accompli par amour de Dieu et des âmes.

Puis les Ordres apostoliques l'accueil¬

leront avec bienveillance, ces anciennes Milices toujours fidèles à l'idéal de leur Fondateur, au service de l'Eglise depuis tant de siècles et sur les champs les plus divers de l'apostolat chrétien. Une visite aux Cordeliers, aux Capucins, aux Dominicains lui montrera comment ces Ordres, dans le recueillement et l'étude, se préparent à l'enseignement et à la prédication. Les Congrégations stricte¬

ment missionnaires, comme les Pères du Saint-Esprit, les Pères Blancs et d'au-

Au réfectoire, en carême, la lecture pendant le repas.

(Photo O. Darbellay, Martigny)

C'est l'heure de l'Office, la cloche (le la chapelle des Martyrs appelle les Sœurs pour le chant (les psaumes.

(Photo O. Darbellay, Martigny)

I Monastère do Notre-Dame de la Fille-Dieu, Romont. Deux Sœurs brodent lin

drapeau portant l'écureuil romontols.

(Photo O. Darbellay, Martigny)

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„Je verse

: Nom : Prénom : Ui Adresse exacte :

I !

Couvent des Capucins, Fribourg. Le Frère tailleur réparant les lourdes bure . (Photo Rast;

très lui diront qu'en Suisse aussi, des hommes ne craignent pas de quitter famille et patrie pour porter au loin le message du Christ. Enfin, la vie reli¬

gieuse apparaîtra également en son plein épanouissement, sous ses formes de vie active et contemplative, dans les monastères de femmes : Carmélites, Dominicaines, Capucines, Visitandines, Enseignantes, Hospitalières, etc... »

Ces maisons de la foi craignent le fra¬

cas mondain. Elles prient pour les cités charnelles, mais préservent de leur mieux le silence et le recueillement sur soi-même, la constante méditation des Ecritures, le paisible dialogue de la piété. C'est dire qu'il n'est pas facile de passer les seuils de ces communautés.

Charitables, hospitalières, elles s'ouvrent pour donner, pour réconforter, pour sou¬

tenir les défaillants du corps et de l'âme.

Mais humbles, elles tiennent à cacher leur ferveur mystique et leur vie quoti¬

dienne.

M. Paul J. Rochat a néanmoins réussi à percer le secret, à gagner la confiance, à faire parler et montrer. Et ce qu'il a vu et entendu fait un parfait documen¬

taire, un reportage au meilleur sens du terme, qui honore son auteur. Car, sans son obstination patiente, son énergie inlassable, jamais Paul J. Rochat n'eut obtenu les autorisations nécessaires, et tout à fait exceptionnelles. On ne sau¬

rait non plus assez féliciter les autorités ecclésiastiques qui l'ont aidé de leur influence et de leurs conseils. Son Excel¬

lence Monseigneur Charrière, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, a donné au livre une lettre liminaire, où il salue la manière vivante et pittoresque de Paul J. Rochat à évoquer la vie des

monastères : « ...Non pas que ceux-ci désirent qu'on fasse, comme on dit, de la réclame autour d'eux. Bien au con¬

traire : si les religieux se sont retirés du monde, c'est pour vivre dans le secret, plus près de Dieu. Mais notre monde ignore trop souvent le genre de vie de nos religieux et de nos religieuses, il se fait une idée très fausse, caricatu¬

rale parfois, de ce qui se passe dans nos couvents. Il est donc utile, sinon nécessaire, que des écrivains objectifs renseignent de temps en temps le grand public sur la vie et les coutumes de nos monastères. »

On doit reconnaître cette objectivité à l'auteur et un intérêt généreux qui l'ho¬

nore. Souffle divin est un très beau livre. Il faut le lire.

Jérôme Faber

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