Administration et rédaction Avenue de la Gare 6 Téléphone (037) 2 37 60 Editeur: René Dessonnaz

jliouiique cantonale. Fribourg ^'

No 80 J.A. 7— année PREMIER JOURNAL ILLUSTRÉ FRIBOURGEOIS JUIN 1953

Le numéro : 60 centimes ABONNEMENT 1 an Fr. 6.- Etranger Fr. 8.50 Chèques post, lia 2851

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A la fin de cette magnifique soirée, Uriel Porter a confié ses impressions sur le « trac » : « Si je l'ai — nous dit-il dans son anglais chantant — je le mets derrière moi et j'essaye de me donner la contenance nécessaire. Si ça ne va pas bien on verra, mais en général, ça marche, parce que le public est d'accord avec moi ! » Ce sympathique chanteur a quitté notre ville samedi 23 mai et il a bien voulu nous dire encore le souvenir charmant qu'il emportait de l'emblème de Fribourg, soit un chœur noir et blanc, un pianiste blanc et. un chanteur noir qui ont collaboré dans une cité aux couleurs noire et blanche.

Dimanche 17 mai a eu lieu à l'Aula de l'Université, le gala de Négro Spiri¬

tuals, avec le concours du célèbre chan¬

teur noir, Uriel Porter, basse de la B.B.C. Jamaica, son pianiste Roman Ryterband, en collaboration avec la Chanson de Fribourg, sous la haute direction de M. l'Abbé Pierre Kaelin.

Une assistance nombreuse et enthou¬

siaste assistait à ce concert de choix.

On notait la présence, entre autres, de M. le major Classer, des représen¬

tants de la Société des concerts de la ville de Fribourg — qui a pris une part active à l'organisation de cette soirée —, des Jeunesses Musicales et de toutes les sociétés de chant et de musique de la ville.

Après avoir eu un brillant succès à Genève, Lausanne et La Chaux-de- Fonds, Uriel Porter, qui avait un congé pour ses tournées en Suisse romande, a fait à Fribourg, l'honneur d'une de ses soirées, au cours de laquelle il inter¬

préta un récital choisi et varié. Entre autres : « Cert'ny Lord », « Sûr Sei¬

gneur », « De Gospel Train », « le Train du Paradis », et différents chants de plantation qui expriment toute l'endu¬

rance et le courage des noirs en escla- Ce gala, mené avec beaucoup de brio phalange importante de jeunes, étu- vage, qui trouvaient dans la prière et d'entrain, plein de rythme et de tris- diants et élèves de nos pensionnats, et chantée, la volonté de vivre. Pour ter- tesse, a remporté un éblouissant succès, fit une ovation chaleureuse à Uriel miner dans un vivat délirant et enthou- Le public, très divers, comprenait une Porter et à la Clanson de Fribourg. siaste, le célèbre air de «Jéricho»,

Le chanteur noir Uriel Porter, de la Jamaïque, qui fut un des solistes du premier opéra noir joué à Paris, Porgy and Bess.

M. l'Abbé Pierre Kaelin, a qui revient en grande partie le mérite de ce gala, en conversation avec Uriel Porter.

Le gala terminé, Uriel Porter, est lujsallil par de charmantes quémandeuses d'autographes.

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.VJSüääS

On écoutait même derrière les portes ! La Chanson de Fribourg qui s'est distinguée au cours de ce concert.

Page 2 FRIBOTJRG-ILLTJSTRÊ Juin 1953 M. Gaston BENEDICT

Knlcvc prématurément à l'âge de 5.1 »ins.

en pleine activité. M. Gaston Benedict occu¬

pait une place de premier plan dans le monde des pédagogues. Fondateur des Eco¬

les qui portent son nom. le défunt créa la méthode directe progressive. Il l'applique aux principales langues modernes en publi¬

ant une série de manuels appréciés. Il lança récemment, en complément harmonieux à son systeme linguistique, une collection de matériel didactique qui fait florès.

I«es Kcoles Bénédict de Suisse et de l'étran¬

ger sont durement frappées par ce brusque départ : elles garderont fidèle mémoire de leur éminent directeur et continueront à a-uvrer dans son esprit assurant ainsi le rayonnement de son attachante personna¬

lité. Jeun Humbert

M. Xavier NEUHAUS

Malade depuis plusieurs mois, M. Neu- haus qui était président du Tribunal de la Sarine, est décédé au début de mai, succombant à une crise d'urémie.

Après avoir étudié le droit, le défunt avait occupé le poste de secrétaire au Département des travaux publics, à Ï-Yibourg. Nommé juge au Tribunal en 1922, il en devint le président en 1933.

Colonel, il fonctionna comme juge d'instruction, puis comme grand juge, à la deuxième division. Membre de diverses sociétés, il se dévoua spéciale¬

ment a la cause du chant, et fut pré¬

sident de la Société cantonale des chanteurs fribourgeois. M. Neuhaus était âgé de G5 ans.

M. Raymond SCHWARTZ

Ancien préfet du Lac, M. Schwartz était également connu et apprécié en Gruyère, et spécialement à Riaz, où il résida longtemps. Le défunt s'était ensuite établi chez son fils, à Lucerne, et c'est là qu'il s'était éteint récemment, dans sa quatre-vingt-troisième an¬

née, regretté par tous ceux qui l'ont connu.

Mme Rata GUTKNECHT

Epouse de M. Jacob Gutknecht, ancien président cantonal des maîtres bouchers et charcutiers, la défunte avait, pendant plus d'un demi-siècle, servi fidèlement sa nombreuse clientèle. C'était une personne- très dévouée. Elle vient d'être enlevée à l'affection des siens, après une longue et pénible maladie, supportée avec patience et courage. Mme Gutknecht était âgée de 70 ans. (Photo Rast)

M. Félicien MACHEREL

On avait l'habitude de le rencon¬

trer, toujours aimable, accomplis¬

sant son pénible travail de can¬

tonnier, par tous les temps. Dieu l'a rappelé à Lui, dans sa 51me année. Il s'en est allé, laissant sa famille et son entourage dans la peine.

M. Vonlanthen, de Fribourg, dans une magnifique passe.

Un public nombreux assistait à cette importante manifestation cantonale.

La Persévérance reçoit la hnnnlèrc cantonale il la gare d'Estavaycr.

29

Fête Cantonale de lutte suisse à Estavaye Le 3 mai 1953 a été un jour faste pour les sportifs de la coquette cité d'Estavayer-le-Lac. C'est en effet la ville des roses et de la verdure qui recevait cette année, les lutteurs fribourgeois, venus s'affronter à l'occasion de leur 29e fête cantonale. Dès l'aube, les rues habituellement calmes, furent envahies d'athlètes aux masques énergiques, et la Place du Casino, devint bien vite un champ de bataille où avec fougue, les concurrents dépensèrent généreusement leurs forces et leur courage. Le comité d'honneur était présidé par M. le Con¬

seiller d'Etat Paul Torche, entouré de diverses personnalités cantonales et lo¬

cales, tandis que l'organisation était dirigées par M. Henri Dévaud, président de l'Association cantonale des lutteurs.

A 10 h. 30, une délégation, musique en tête, se rendait à la gare, afin d'y rece¬

voir la bannière des lutteurs fribour¬

geois, arrivant de Morat, lieu de la fête cantonale de 1952. Pour une nouvelle année, c'est au club staviacois que le drapeau sera confié. Le banquet officiel, fut servi dans la cantine aménagée sur la place de fête, après quoi le cortège se faufila dans les rues étroites et sinueuses de l'ancienne ville. Puis, la trêve de midi étant terminée, les cos¬

tauds luttèrent de plus belle, devant un public nombreux. Après l'effort, ce furent les récompenses, couronnes, sou¬

venirs, etc. Et tandis que les concur¬

rents recevaient le traditionnel baiser des charmantes demoiselles d'honneur, je pensais que la lutte a parfois un côté bien agréable. L- G.

Un charmant groupe de demoiselles d'honneur.

J en reviens toujori â ma bonne lessive

Péclard

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Lutteurs et mis de la lutte défilent dans rues pavoisées de la coquette cité

d'Estavayer.

Juin 1953 FRIBOÜRG-ILLUSTB8 Page 3

Pré-printemps. Peinture à l'huile.

L'artiste dans son atelier, exécutant une mosaïque.

Il travaille tantôt à Fribourg, tantôt à Paris, au hasard de son humeur et des commandes. Depuis toujours il a la passion des grues qui pèchent dans le ventre des péniches. Mais ni ces paysa¬

ges de bras et de cheminées, ni les car¬

gos peints au minium ne se rencontrent chez nous.

Le pfoheur. Etude au fusain.

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Cependant, lorsqu'il est Fribourgeois il l'est bien, gîté au cœur du Bourg, avec un grand atelier sous l'un des toits inégaux de la rue des Epouses.

On y surprend, plaquée à la paroi, la mise au format d'une maquette, des car¬

tons vitraux, et des cubes de marbre sur le plancher. De quoi inférer que Schorderet s'intéresse surtout au mural.

Il préfère peindre avec le bras entier, me dit-il. C'est effectivement un genre qu'il endosse avec un naturel souverain, s'y trouvant à son format ; et c'est la peinture murale qui lui a permis jus¬

qu'ici ses réussites les plus notables.

Les unes furent obtenues en collabo¬

rant avec une équipe de décorateurs parisiens. Ce sont ses œuvres françai¬

ses, exécutées dans plusieurs musées régionaux, à Rocamadour, à Sainte- Anne-d'Auray, aux Grands Hommes de Saint-Malo, et à Bayeux, où il ne s'agissait rien moins que de présenter la fameuse tapisserie brodée de la reine Mathilde. Et à l'occasion des fêtes du bimillénaire de Paris, il travaillait à la décoration de l'avenue Franklin Roose¬

velt et du palais Berlitz.

Les autres, je veux dire les œuvres fribourgeoises, ce sont le récent vitrail de Givisiez, l'étonnant projet d'affiche créé pour la Fête fédérale des musiques, les mosaïques exposées l'année dernière à l'Oeuvre, et plusieurs autres exécutées depuis. Ce sont surtout les peintures des deux réfectoires de la caserne de la Poya. Autant de réalisations dont cha¬

cun a pu juger qu'elles avaient été con¬

çues avec une parfaite sûreté et condui¬

tes avec un sens non moins sûr des dif¬

férentes techniques.

Pour Bernard Schorderet, un Tir à la rose ou des Jeux alpestres sont un sujet, c'est-à-dire un simple prétexte, excitant et respectable sans doute, mais un pré¬

texte. Parce qu'il est vraiment peintre.

Et parce que pour lui tout particulière¬

ment, il importe de composer avant que de séduire. Son style est stylisation, fondé sur une vision géométrique des formes qui s'accompagne d'une concep¬

tion bidimensionnelle de la couleur. Cer¬

tain Pré-printemps est fait de taches rigoureusement plates. Cela n'entrave en aucune façon l'expression de son lyrisme, mais ce lyrisme est étudié et concerté : Schorderet abhorre la facilité.

Si l'on ne peut encore parler d'art abstrait, ses intentions sont pourtant toujours constructives, qu'il parte d'un paysage urbain ou d'une lessive au soleil, d'une lampe à pétrole ou de l'une de ces racines fantasques qu'il collec¬

tionne avec amour.

On comprend que s'en ressentent les quelques toiles qu'il a exposées à Fri¬

bourg. Elles relèvent de la même opti¬

que. On voudrait seulement exprimer le regret qu'elles ne soient pas plus nom¬

breuses. Car il arrive à cet artiste de faire miraculeusement de deux bai¬

gneurs assis sur les berges de la Sarine de sanglants faunes rimbaldiens enchâs¬

sés dans des feuillages amers, et de son modèle, tête renversée et main sur la poitrine, un buste fort pathétique.

M. S.

(Photos J. Thévoz)

Décoration murale dans une eaRC d'escalier d'une villa.

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THEO LUTZ, MORAT

Le passage à Fribourg lors (le la première étape Martigny-l'orrcntruy.

ïtk

L'arrivée à l'étape de Morat. Ferdi Kübler, ati centre, est tenu de près par Schelienberger, ù gauche.

s».-

p -m'-hx

Pour la 4e étape, Canavese et Croei-Torti passent en tête à Fribourg.

ROM A non Parti de Martigny, le matin du 7 mai,

devant une foule plus qu'enthousiaste, le Tour de Romandie 1953, emmenait avec lui, cette année, une belle brochette de champions internationaux. Suivant le Rhône dans sa\ promenade paresseuse au bas Valais, la caravane elle aussi, a f.'âné doucement, jusque dans les ulti¬

mes kilomètres de ce premier acte, qui la conduisait à Porrentruy. Soucieux de ne pas dépenser prématurément une énergie précieuse, les As ont contrôlé la course. Au passage à Fribourg, un public nombreux était massé à la rue des Arsenaux, où avait lieu le ravitail¬

lement des coureurs. L'attente fut lon¬

gue, car sa Majesté le Tour était attardé.

Puis, dans un immense concert de claxons et de haut-parleurs vantant la lame qui mousse ou la crème qui coupe, la caravane publicitaire arriva, précé¬

dant celle des officiels et des coureurs.

Tout à coup, un grand hou ! monta de la foule, d'où émergeaient les cris de hop ! Koblet, Kubler et autres Bobet, et le Tour disparaissait déjà, au tour¬

nant de l'Hôtel de Fribourg, roulant vers son destin, et ne laissant de son passage en notre ville, que de nombreux petits drapeaux pour amuser les enfants sages, et même les autres. C'est au sommet des Rangiers que subitement, le bel Hugo imprima à la course, son rythme à lui, et nombreux furent les concurrents qui, au moment du sprint final, étaient déjà battus par l'effort fourni. C'est donc devant son rival di¬

rect, Ferdi Kubier, que Koblet enleva la première étape, alors que Bartali arrivait 6me, Bobet 12me avec le pelo¬

ton, etc. Le 8 mai, les géants de la route avaient à parcourir, de Porren¬

truy à Genève, une étape de 236 km.

Là encore, c'est le champion de Cilo, Hugo Koblet, qui sauve l'étape de la monotonie dans laquelle elle tend) à sombrer. Et il prend encore la première place, devant Fritz Schaer, Keteleer, Bartali, etc. Mais le réel exploit d'Hugo Koblet, celui qui nous montre de façon éclatante que ce garçon a retrouvé sa forme optimun, c'est la performance absolument magnifique, dans la demie étape contre la montre, de Genève à Lausanne, le samedi 9 mai. C'est en effet à plus de 42 km. à l'heure, que le zurichois couvre les 71,5 km. du par¬

cours, et son maillot vert est désormais assuré sur ses épaules. La deuxième par¬

tie de cette étape, conduit le Tour de Romandie à Morat. L'antique cité, blot¬

tie entre ses remparts patinés par les ans, brille comme un joyau, sous le soleil printanier. L'autre K, le presti¬

gieux et colérique Ferdi Kubler, gagnf cette bataille de Morat 1953, applaudi'

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frénétiquement par une foule qui n'a pas oublié que lui aussi est un grand cham¬

pion. Enfin, dimanche matin 10 mai, dans le doux carillon dominical, la grande meute s'élance à nouveau à l'as¬

saut des ultimes kilomètres de ce Tour, et un peu avant midi, Fribourg la re¬

voit passer. Par la Gruyère et le Pays d'En Haut, les coureurs aux dents lon¬

gues, s'en vont chasser les primes sous la direction du chef de course compé¬

tent qu'est M. Etienne Guerig, tandis que Koblet le magnifique, superbe et athlétique s'en va lui, vers la victoire finale, où les sportifs valaisans lui réser¬

vent la réception que l'on imagine.

L. <;.

.>>, S

Ferdi KUblcr à son arrivée fl Morat, vainqueur de la

clenii-étiipc Lausannc-Morat.

Page 6 FKIBOÜEG-ILLUSTKE Juin 1953

M. Marcel Porchet, gérant du XXme marché-concours intercantonal de

porcs d'élevage.

CONCOURS

INTERCANTONAL

de porcs d'élevage

Marchant comme des moutons, ces cochons dociles ont traversé les rues de Frlbourg pour se rendre aux Grand'Places.

La magnifique halle du marché-concours, construite selon les directives de M. Tholmann, architecte.

Une partie de la halle était réservée aux exposants. Ce stand de la maison Grau était particulièrement bien réussi.

L'habitude est, dit-on, une seconde nature. On aurait été tenté de le croire, lors du récent marché-concours de porcs d'élevage, en en voyant un petit trou¬

peau qui, descendant de la gare aux marchandises, voulait absolument se diriger vers la rue des Arsenaux. En ef¬

fet, c'était au Marché couvert que se réunissaient jadis, les propriétaires des plus fameux jambons de Suisse, tandis que cette année, les circonstances obli¬

gèrent les organisateurs à déménager

leurs vedettes grognantes. C'est dans une immense halle de toile, que les pen¬

sionnaires roses et gras à souhait, fu¬

rent logés, et les visiteurs défilèrent deux jours durant, afin d'admirer leur rondeur, plus à vrai dire, que leur odeur ! Sur le plan commercial, ce marché- concours fut un réel succès, et les ven¬

tes se suivirent à un rythme réjouissant.

Il convient de féliciter les organisateurs,

Lequel préféreriez-vous suspendre dans votre cheminée ? M. Marcel Porchet, contribuèrent à la

pleine réussite de cette importante mani¬

festation de notre économie agricole.

Le jury, composé de MM. FritzMaeder, président de la Fédération fribourgeoise d'élevage du porc, de M. Juste Genillod, président de la Fédération du petit bétail à Lausanne, de M. Dr Pierre Oberson, vétérinaire à Fribourg, de M.

Schneuwly, professeur de zootechnie

Grangeneuve, distribua de nombreuses primes aux heureux éleveurs.

Au cours du banquet officiel, servi au Café des Grand'Places, le président du Comité d'organisation, M. Jules Char- donnens, fit l'historique du marché- concours, après avoir remercié les nom¬

breux invités de l'intérêt qu'ils témoi¬

gnèrent à l'occasion de cette impor¬

tante manifestation fribourgeoise.

L. G.

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OliVeAl•♦fres POUR LA PORCHERIE

ET LA FERNE De plus en plus, l'éleveur et l'agriculteur

doit tirer le meilleur rendement possible de son exploitation. Trois appareils présentés au XXe marché-cqncours intercantonal de Fri- bourg ont suscité dans ce domaine un très vif intérêt et méritent d'être signalés.

Il est reconnu que les étables et porcheries humides et malsaines, trop chaudes en été, froides en hiver, sont la cause de nombreuses maladies, d'épidémies et de mauvais rende¬

ment en viande et lait. Sur la base de très nombreuses expériences pratiques réalisées au cours de ces dernières années dans des cen¬

taines d'exploitations agricoles répandues dans toute la Suisse on peut dire qu'il est mainte¬

nant possible d'assainir d'une manière efficace toutes les étables, grandes ou petites, mouil¬

lées ou malsaines par suite d'humidité, avec l'aération brev. JOELER. Cet appareil re¬

foule vers l'extérieur l'humidité et l'air vicié chargé de gaz nuisibles et le remplace par de l'air frais en été et pré-réchauffé par un ingénieux récupérateur de température en hiver. On peut ainsi obtenir dans les locaux un air sain de température appropriée aux cir¬

constances. Des essais comparatifs ont prouvé que, dans une porcherie bien aérée, il est par exemple possible d'obtenir une économie four¬

ragère atteignant 25 %.

Dans le domaine de la cuisson, notre atten¬

tion a été retenue par la chaudière à, vapeur OSBY. Pour ceux qui la possèdent, elle est une vraie petite fée, car elle permet, pour un prix modique, de cuire rapidement aux porcs, de préparer de l'eau chaude à discrétion, de cuire la lessive, de chauffer, etc. OSBY brûle

tous combustibles, même de la sciure et de la tourbe. D'un prix avantageux, elle s'amortit vite. Comme l'année passée, une chaudière OSBY a été gracieusement mise à la dispo¬

sition de l'exposition pour la cuisson des four¬

rages, ce qui a permis de cuire la pâture nécessaire dans des temps records et à un minimum de frais.

Enfin, notre attention a été attirée par le nouveau mélangeur-broyeur DEBUS qui per¬

met de préparer sans aucune cuisson des four¬

rages sains et frais particulièrement riches en vitamines, et d'un prix de revient spéciale¬

ment bas. Cette machine travaille selon le principe des mélangeurs de cuisine du genre Turmix et prépare instantanément une pâtée composée de fourrages verts (herbe, colza, trèfle, etc.), de fruits à tubercules et à raci¬

nes (betteraves, betteraves à sucre, pommes de terre, etc.), de feuilles de légumes diverses, de déchets de cuisine, de tourteaux, de petit lait ou d'eau. Cette bouillie très fine est mieux assimilable par l'estomac des porcs et est en conséquence très économique. DEBUS est le seul appareil de ce genre permettant de préparer une pâtée épaisse. Cette caracté¬

ristique est très importante, vu qu'un four¬

rage liquide produit de la viande de moindre qualité.

Les appareils décrits sont livrables en dif¬

férentes grandeurs et s'adaptent en consé¬

quence aux exigences particulières. La maison Bongni & Cie., La Conversion, qui les a pré¬

sentés se fait un plaisir d'envoyer à nos lec¬

teurs qui lui en feront la demande des docu¬

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FEIBOTJRG-ILLüSTRfi Page 9

E. Grau's Erben à Ried près Chiètres

Ces impressionnantes tubulures amènent automatiquement les céréales dans chaque cellule du silo.

Le pain quotidien ! Ces mots résu¬

ment à eux seuls tout un programme.

L'agriculteur veut ensemencer son champ, le meunier moudre le grain, le boulanger faire le pain et le citoyen le manger. Mais pour assurer à la popula¬

tion son « pain quotidien », il s'est avéré indispensable depuis quelques temps de le stocker en grande quantité. C'est à quoi ont pensé les Hoirs d'Ernst Grau, à Ried près de Chiètres, qui ont cons¬

truit récemment — en 1951 — un nou¬

veau moulin doté d'un silo. D'une con¬

tenance de 840 tonnes, ce silo permet d'assurer aux clients d'être régulière¬

ment servis.

En effet, ce moulin dispose de toutes les ressources techniques adéquates pour une mouture rationnelle, bien condition¬

née, et sans poussière aucune.

Si l'on jette un coup d'oeil aux instal¬

lations de la «Neumühle Grau's Erben», on est étonné de voir avec quels soins est réparti le travail. Tout est prévu pour que le grain, après avoir été épuré, soit absolument à l'abri de la poussière, tant au stockage que- dans les opéra¬

tions ultérieures jusqu'à la mouture. Le grain peut également être aéré et maintenu frais pour en faire une farine de qualité impeccable à n'importe quel moment. Tout est combiné, par des systèmes de tuyauteries, pour qu'en un minimum de temps, et pourtant avec toutes les précautions utiles, on puisse obtenir le grain ou le mélange désiré sans que la qualité en pâtisse en quoi que ce soit.

La spécialité de ce moulin est la fabri¬

cation d'une farine d'élevage pour le bétail : le VITOLA. Cet aliment en pou¬

dre est prévu tout aussi bien pour la basse-cour que pour l'élevage des veaux,

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Stock de farines fourragères Vitola prêt à l'expédition.

La porcherie d'Avenehes sert de station d'essais pour l'élevajh' des porcs avec le produit Vitola No 10.

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Même pendant l'hiver, les céréales sont conservées sans aucun risque dans cet immense silo.

des vaches, des chevaux, des porcs, etc.

On trouve le VITOLA en qualité numé¬

rotée de 1 à 10 suivant sa destination.

Grâce à des recherches et à des études approfondies, le VITOLA est un aliment riche et généreux, qui permet à l'éle¬

veur de nourrir tout son bétail, aux meil¬

leures conditions, pour en obtenir un rendement maximum.

Il faut savoir gré à MM. Grau de s'être préoccupés de cette question et de l'avoir résolue. Désormais le problè¬

me de l'alimentation du bétail est gran¬

dement facilité. En utilisant l'aliment

— fourrage VITOLA pour chaque ani¬

mal, l'agriculteur s'assure un bétail sain, bien en viande et de très bonne produc¬

tion.

(Photos A Kuhn)

Cotte curieuse machine n'est rien d'autre qu'un ascenseur qui permet à l'ouvrier, muni d'un balai, de descendre dans le silo pour

en faire sa toilette régulière.

Quelques magnifiques sujets porcins de la Station d'élevage i\

Avenclies ont obtenu des primes lors du dernier marché-concours

de Fribourg (voir page 6).

La ménagère moderne recouvre ses planchers de

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Juin 1953 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Page 11

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Le vainqueur Antonini, de Zürich, ga^ne la course 8 h. 57' 27".

Le Tour du canton de Fribourg, pa- troné par la maison Schœni, cycles, à Fribourg, est maintenant devenu une classique du cyclisme et, le 17 mai der¬

nier, la Pédale Fribourgeoise l'a de nou¬

veau organisé à la perfection. Plus de 200 coureurs amateurs A et B étaient au départ et ont bataillé sur les 150 km.

du parcours qui empruntait les diffé¬

rentes régions du canton (Singine, Gruyère, Glâne) et se terminait par les dures montées qui conduisent de Ro- mont à Vuisternens.

Après un circuit en Singine qui s'est effectué assez calmement, trois hom¬

mes se sont échappés et ont passé déta¬

chés à La Roche et Riaz. Entre ce der¬

nier village et Fribourg, ils ont été re¬

joints par Rittener, qui fut le grand animateur et le vainqueur moral de l'épreuve, et un autre Romand, Pansier.

De Fribourg, les coureurs repartaient en direction de Payerne, Lucens, côte de Prévonloup, Romont, Vuisternens, Fri¬

bourg. Dans la côte de Prévonloup, Reit- tener est parti seul mais il a été rejoint avant Vuisternens par Antonini et Hutmacher. Ces trois hommes se sont présentés au sprint à la route des Arse¬

naux, mais Hutmacher a perdu sa chaîne et Rittener a crevé, ce qui a per¬

mis à Antonini, un jeune coureur à l'avenir prometteur, de gagner sans dif¬

ficulté.

Les Fribourgeois ont été assez ternes et seul Bonny, de la Renaissance Cy¬

cliste, s'est mis en évidence, surtout dans les trente derniers kilomètres.

Plusieurs maisons fribourgeoises avaient offert des prix et des primes pour récompenser les coureurs, parti¬

culièrement la maison Schœni, cycles, M. Lambert, marbrier, l'apéritif Kno- bel, le Comptoir du Balatum S. A., ainsi que les journaux « L'Indicateur Fri¬

bourgeois » et « Fribourg Illustré ».

Précédé de Zimmermann, Rufer et Savoia, qui ont une minute et demie d'avance, le peloton gravit

Cru usa'/, il la sortie de Marly.

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La pénible côte de Prévonloup va permettre à Antonini de se détacher du peloton et de rejoindre Rittener.

Quelques organisateurs affairés lors de l'arrivée des coureurs. L'arrivée des concurrents devant un nombreux public il la rue des Arsenaux.

Les 80 ans de Monsieur Paul Mayer Directeur des Etablissements Sarina $.fl. Fribourg

Après un séjour de quelques mois au Portugal, M. Mayer est rentré à Fri¬

bourg au début du mois de mai. Le 3 de ce même mois, jour de son anniversaire, tout le personnel des Etablissements Sarina S. A. a eu l'occasion de témoi¬

gner sa reconnaissance à celui qui fut en 1905, avec son frère Charles, le Fon¬

dateur de la Maison.

Sous sa direction et secondé depuis plusieurs années par son fils le Dr Paul Mayer, les Etablissements Sarina reçu¬

rent une impulsion toujours nouvelle.

L'amélioration continue de la construc¬

tion des appareils, afin qu'ils répondent sans cesse aux données de la technique, l'étude et la création de nouveaux mo¬

dèles exécutés au goût de la clientèle, le développement et le perfectionnement d'un outillage, réduisant de plus en plus les frais de main-d'œuvre, ont été, par¬

mi tant d'autres, pour M. Mayer, les sujets de sa constante préoccupation.

C'est grâce à sa volonté, à sa ténacité, que les Etablissements Sarina travail¬

lent depuis tant d'années en se mainte¬

nant à la tête du progrès, tout en fai¬

sant honneur à l'industrie fribourgeoise.

LA RANDONNÉE TRAGIQUE Cependant qu'à Fribourg, l'exposition

organisée avec succès par la brigade de la circulation, invitait de façon sugges¬

tive, les usagers de la route, à adopter son slogan, « Stop à l'accident », bien des sourds et aveugles volontaires, ont continué à sillonner les routes. Ainsi, le 2 mai dernier, un jeune homme qui avait loué une voiture pour se rendre

à une confirmation, dans la région d'Estavayer, emmena un ami et trois enfants, en vue d'une promenade. Le temps était splendide, la route aussi, mais la griserie de la vitesse devait as¬

sombrir bien vite cette belle journée de printemps. A l'entrée du village de la Vounaise, le conducteur manqua un virage, et sa machine fonça au bas du

talus, après avoir enfoncé la barrière bordant la route. Une pièce de bois de ce parapet, traversa le capot et le ta¬

bleau de bord, et décapita le malheu¬

reux automobiliste, qui expira quelques minutes plus tard, tandis que les autres passagers furent retirés, blessés super¬

ficiellement. Et la liste de tels exploits,

s'allonge chaque jour ! L. G.

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