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Vivent les vacances ! Ces élèves du Collège St-Michel, rayonnant de joie, fêtent le traditionnel « Valete ». (Voir en page 9.)
La Journée fribourgeoise au Tir fédéral de Lausanne a connu un magnifique succès. Ci-dessus, un groupe costumé d'Estavayer-le-Lac. (Voir page 3.)
Fête de lutte au Lac Noir. Gasser, d'Ersingen, aux prises avec HUchenmann, de Fribourg;. (Lisez notre reportage en page 7.)
La section fribourgeoise de l'Aéro-Club de Suisse a inauguré sa nouvelle place d'aviation. A droite, M. Béda Hefti, président du club, et l'un de ses parachutistes.
(Voir page 10.)
Page 2 FRIBOTJRG-ILLUSTRÉ Août 1954
M. Joseph Ackermann
Installé d'abord à Schmitten, M. Joseph Ackermann avait ouvert un bureau d'archi¬
tecte à Fribourg, il y a une vingtaine d'an¬
nées. Il a toujours habité le quartier du Bourg où il ne conptr.!t que des amis.
Malade depuis quelques mois, il a succombé récemment à l'âge de 69 ans, entouré jus¬
qu'à ses derniers moments par l'affection de sa famille.
M. François Liard
i a Iv
Ancien syndic d'Avry-devant-Pont, M. Liard avait été autrefois employé aux Chemins de fer électriques de la Gruyère avant d'exploiter les terres paternelles. Connu pour son dévouement et sa charité, quali¬
tés auxquelles il alliait un solide bon sens, le défunt a laissé d'unanimes regrets dans sa contrée.
Mlle Christiane Chiffelle
Cette charmante jeune fille de 15 ans, rayon de soleil de sa famille, est décédée tragiquement après avoir heurté en cou¬
rant, un poteau de la place G. Python à Fribourg. Vive et spirituelle, intelligente et pleine de cœur, elle était aimée de tous ceux qui la connaissaient. Son départ si brusque a jeté la consternation dans toute notre population.
Mme Angèle Curty-Bise
laisse dans la Broyé le souvenir d'une personne de bien. Douée pour l'enseigne¬
ment, elle partit, très jeune, comme préceptrice en Russie et, revenue au pays, elle avait épousé M. Louis Curty, de Cous- set, décédé lui-même en 1946.
D'un caractère très aimable, elle possédait encore les ressources d'une conversation intéressante et sa générosité lui a valu de nombreux obligés. Elle était la sœur de M. Georges Bise, commerçant en meubles à Fribourg. (Photo Juriens)
A la Colonie de Vacances „La Biela U n
Biela n'est pas le nom d'une fabrique de montres, mais simplement celui de la colonie que possède la paroisse d'Estavayer- le-Lac au-dessus de La Roche et qui peu), abriter 60 personnes. M. le doyen Brodard, curé d'Estavayer a voulu ainsi procurer des vacances à chacun et spécialement à ceux qui ne peuvent pas se les payer. Il a donc fait œuvre à la fois charitable et sociale. La colonie existe depuis 1936. Pen¬
dant 5 ans elle se trouvait au château de la Praz et c'est depuis 1941 qu'elle occupe les bâtiments actuels. Chaque a;v
M. le doyen Brodard fait visiter aux parents la colonie de vacances « La Biela ».
née, pendant trois semaines, ce sont les petites filles qui en profitent puis, pendant les trois semaines suivantes c'est le tour des garçons. Dix jours sont ensuite réservés aux ma¬
mans et aux jeunes filles et la saison se terminera, la der¬
nière semaine, par des journées d'étude de l'Action catholique, organisées par la Légion de Marie. Toute la saison, un prêtre accompagne la colonie et les vacances se passent dans une atmosphère amicale et joyeuse de la grande famille paroissiale d'Estavayer-le-Lac.
Théâtre et jeux sont do rigueur dans line colonie. Los enfants se préparent il outrer en scène.
Le chant développe la voix et fait régner la bonne humeur. La jeune chorale est dirigée par M. le doyen Brodard.
Chanter et danser ! Quelles merveilleuses vacances !
Notre photo à gauche.
Le groupe vocal des frères et sœurs Benoit Rime, à Gruyères, que l'on entend souvent à la radio. Il s'est produit récemment avec beau¬
coup de succès lors de plusieurs réceptions officielles au Château de l'ancienne cité com- tale, celle des chanceliers suisses, entre autres, ainsi qu'à l'inauguration de la nouvelle salle où sont expotées les œuvres picturales des artistes genevois Baud-Bovy. A cette occasion, le musicien Samuel Baud-Bovy complimenta chaleureusement cette famille de chanteurs authentiques dont le répertoire est excellent.
En marge de l'IIospes.
Faute de place, il ne nous a pas été pos¬
sible de publier plus tôt le beau succès qu'a obtenu une Fribourgeoise à l'Exposition culi¬
naire internationale à Berne. Mme Pierre Baerisvvyl, à la rue Marcello, a reçu une médaille d'or et un diplôme lors du concours organisé par le comité des femmes de l'Hospes, qui avait fait appel à un jury international.
Mme Baeriswyl avait présenté huit plats de chrrcuterie et un buffet froid, qui ont retenu l'attention des experts, lesquels se sont plu à louer le grand talent de la concurrente et son amour du métier.
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Août 1954 FRIBOUIvC-lLLUSTliÊ Page 3
FRIBOURG AU TIR FÉDÉRAL DE LAUSANNE
Ce charmant couple costumé représentait les couleurs de Komont.
diers en costume de 1800, avec son impeccable corps de musique de Landwehr, Fribourg s'est pré¬
senté à la fois comme le pays où il fait bon vivre et le pays où une existence paisible et simple se fonde solidement sur une belle tradition de courage.
.Lors de la réception officielle, ce fut M. le conseiller d'Etat Georges Ducotterd, directeur mili¬
taire, qui apporta le salut du gou¬
vernement fribourgeois. Puis, à la cantine d'Ecublens, les Fribour¬
geois retrouvèrent avec plaisir M. Roger Morel, de Fribourg, dont la réputation de cantinier n'est plus à faire, et qui leur fit déguster un succulent menu.
Fribourg et Genève, unis par de séculaires traités de combour- geoisie et une amitié tradition¬
nelle, se retrouvaient encore dans une journée commune au Tir fédé¬
ral de Lausanne. Le public vau- dois a fait une chaleureuse récep¬
tion aux représentants de notre canton. Il y trouvait en effet, dans nos groupes costumés et historiques, l'affirmation vivante d'un canton qui, puisant sa force morale dans un passé qu'il n'a jamais renié, s'appuyant sur le roc de sa foi et la sagesse de ses aïeux, n'en oublie pas pour autant le progrès. Avec ses barbus de l'Intyamon, avec ses groupements folkloriques, avec ses fiers gre. a-
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Août 1954 FKIBOURG-ILLUSTRÊ Page 5
Le début des plantations au Stutzhöll en 1899.
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Le reboisement en 1948.
Un travail de reboisement Il y a un demi-siècle, le Plasselb- schlund, comprenant les 2 vallées du Hœllbach et de la Gérine, entre le Schweinsberg et la crête Cousimbert- Berra, n'avait presque pas de forêts. Le résultat en était des inondations pério¬
diques et rapides de la Gérine, qui entre Plasselb et Marly, causait par les crues des millions de dégâts et que les endi- guements n'arrivaient pas à maîtriser.
L'Etat de Fribourg a acheté et reboisé toute cette région que l'on commence à exploiter aujourd'hui. C'est un travail modèle et aussi un capital productif dont la rentabilité est augmentée par des chemins forestiers qui facilitent l'exploitation des bois et leur écoule¬
ment.
Sur le versant est du Schweinsberg, la Confédération a construit deux sta¬
tions, les premières du monde, qui per¬
mettront de mesurer scientifiquement l'influence de la forêt sur le régime des eaux par comparaison entre un bassin boisé et un bassin dénudé.
Les déboisements des vallées de la Gérine, du Hœllbach et de la Singine, au cours des siècles précédents, en ont réduit le taux de boisement à environ 10 %, contre un taux moyen de 25 % pour l'ensemble de la Suisse. Consé¬
quences : glissements de terrain, forma¬
tion de torrents, inondations. Le même phénomène a été constaté dans d'autres vallées alpestres de la Suisse.
Une commission d'enquête désignée par le Conseil fédéral en 1858, a conclu que le meilleur moyen pour remédier à ces catastrophes était le rétablissement de l'équilibre naturel par le reboisement des vallées supérieures. Un certain temps s'est écoulé jusqu'à la réalisation de ces idées.
Sur la proposition de la Direction des forêts, le Grand Conseil du canton de Fribourg a décidé, en 1890, le premier achat de pâturages en vue de leur reboi¬
sement. Cette politique de reboisement
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a été poursuivie jusqu'à nos jours. Voici l'évolution des surfaces acquises : 1890 : Premier achat, de 3 pâtu¬
rages dans la vallée du Hœllbach 68 ha 1900 : Vallée du Hœllbach
1910 : Vallées du Hœllbach et de la Gérine 561 ha 1920 : Vallées du Hœllbach, de
la Gérine et de la Singine chaude : 838 lia 1930 : trois vallées 1184 ha 1940 : trois vallées 1374 ha 1950 : quatre vallées (3 + Sin¬
gine froide) 1485 ha Tout a été acheté de gré à gré sans aucune expropriation.
Le procédé du reboisement
a) Assainissement au moyen de fossés à ciel ouvert pour drainer et aérer le sol.
b) Plantation d'essences appropriées, en commençant par les essences pion¬
nières (vernes, sorbiers, érables) qui améliorent le sol, ensuite essences résineuses (épicéa, sapin blanc).
c) Ecroûtages pour provoquer le rajeu¬
nissement naturel, éventuellement semis dans placettés écroûtées.
d) Travaux de défense contre les tor¬
rents et les avalanches.
e) Construction de chemins pour le transport des plants et, plus tard, pour l'évacuation des bois.
f) Construction de cabanes forestières.
L'effet. <lu reboisement
Augmentation de la perméabilité du sol et de son pouvoir d'absorption d'eau.
Lors d'un orage ou d'une fonte des neiges, le sol forestier agit comme une éponge en absorbant une grande quan¬
tité d'eau. Sur le pâturage, la majeure partie de l'eau s'écoule à la surface pour provoquer les crues subites des torrents, l'affouillement de leur lit et l'éboule- rnent des berges. Depuis le début des reboisements, les torrents de la région se sont calmés dans une forte propor¬
tion, les grandes crues sont très rares, les berges et une partie du lit se garnis¬
sent de végétation, les terrains agricoles avoisinants sont protégés contre les éboulcments et les inondations.
L'Institut, fédéral de Recherches fo¬
restières a entrepris, dans la région même, des mesurages pour déterminer la durée d'infiltration d'une colonne de 10 cm. d'eau dans différents sols. En voici le résultat :
dans le pâturage non drainé
l'infiltration dura 1 h. 40 min.
dans le pâturage drainé avec exclusion du parcours du
bétail depuis 3 ans 38 min.
dans un reboisement de 20 ans 8 min.
dans un reboisement de 40 ans 3 min.
soit 33 fois plus vite que dans le pâturage.
De plus, l'Etat s'est créé un vaste domaine forestier dont la production contribue à combler le déficit en bois du pays, tout en donnant un apport inté¬
ressant à la Caisse de l'Etat.
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neurs s'arrêteront avec beaucoup de plaisir au café du Moléson et qu'ils le choisiront même comme but de pro¬
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Le saut en longueur.
Cette manifestation, organisée par le comité de l'Association cantonale d'athlétisme, s'est déroulée au stade universitaire dont la piste cendrée et les emplacements de concours, tou¬
jours soigneusement entretenus par le dévoué gardien du stade M. Jacques Strcbcl, permettent la réalisation d'excellentes performances.
270 gymnastes répartis en catégorie A Fribour- geois, A invités, B Fribourgeois, B invités, C ju¬
niors fribourgeois et vétérans affrontèrent les différentes épreuves et certains accomplirent des performances individuelles remarquables.
Les principaux responsables de l'organisation soit MM. Pierre Blanc, président de l'ACALF, Louis Muller, Fredy Monnard, Ernest Pfister, Albert Michel, André Savoy et Charles Stucky, ainsi que leurs collaborateurs et collaboratrices ont droit à toutes les félicitations pour leur excel¬
lent travail.
Il serait trop long d'énumérer tous les résultats des différentes épreuves. Rappelons pour mémoire les vainqueurs des diverses catégories.
Le saut à la perche.
Catégorie A. Fribourgeois :
Willy Haemmerli, de Morat 4906 pts Catégorie A. Invités :
Pierre Rubin, de St-Imier 5S78 pis Catégorie B. Fribourgeois :
Louis Angéloz, Cheyres 3257 pts Catégorie B. Invités :
Paul Jcnzcr, Herzogenbuchsee 3770 pts Catégorie C. (Juniors) :
Christian Blanc, C.A. Fribourg 2833 pts Catégorie Vétérans :
Ilans ZurUinden, Guin 2191 pts
Fête de lutte au Lac Noir
a, «fe*
La place de fête, au bord du Lac Noir et au pied des montagnes.
La traditionnelle fête alpestre de lutte du Lac Noir s'est déroulée, cette année, sous un temps incertain. Organisée par le club des lutteurs de Fribourg, elle a connu néanmoins un plein succès et des centaines de personnes se groupè¬
rent près des baraquements militaires, autour des ronds de sciure où toute la journée s'affrontèrent les quelque 100 concurrents de la fête. Pendant les pas¬
ses, les spectateurs avaient en plus le divertissement de deux cors des alpes, du classique lancer de drapeau et, enfin, d'un concert du Jodler-Club Edelweiss.
La dernière passe mit aux prises l'Argovien Gasser, âgé de 19 ans, et le lutteur fribourgeois Léon Gauderon. Ce dernier, qui avait cependant triomphé, quelques semaines auparavant à la Fête de lutte de Tavel, fut rapidement maî¬
trisé par son jeune concurrent qui s'adjugea ainsi une victoire justifiée. Les résultats, proclamés par M. Fritz Mar¬
thaler, chef technique cantonal, et la distribution des couronnes et prix ter¬
minèrent, vers 19 h., cette journée réus¬
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tent par ensembles, dans des décors appropriés où aucun détail n'a été négligé. C'est un véritable plaisir que de se promener sur les tapis bouclés, de couleurs assorties à la tapisserie et à la lustrerie, de rêver dans les chambres à coucher aux éclairages intimes, d'ad¬
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Les collégiens fêtent le Valete...
Le cortège du « Valete » organisé par les élèves du Collège Saint-Michel, a été particulièrement varié cette année et, entre les deux rangées de torches de nom¬
breux numéros humoristiques, emprun¬
tant les moyens de locomotion les plus variés, firent la joie du public où les jeunes filles se trouvaient en nette majorité. Un gredin en patte, symboli¬
sant tous les tracas de l'année fut pendu haut et court, puis brûlé sur la place
■ de l'Hôtel de Ville, au milieu d'un feu de joie après un discours prononcé avec un remarquable accent... vaudois. La fête se termina officiellement par des feu-x d'artifice tirés dans la cour du col¬
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