Exercice 1 : Un classique (20 minutes) (51/2 points) 1. Donner sans calcul interm´ediaire la forme alg´ebrique de (2 +i)(3 + 2i).
Solution: (2 +i)(3 + 2i) = 6−2 +i(3 + 4) = 4 + 7i 2. R´esoudre dansCles ´equations suivantes :
(a) 3z+ 2i−z¯= 0 (b) z2+z+ 1 = 0
Solution:
(a) Soient xet y les r´eels tels quez=x+iy.
3z+ 2i−z¯= 0⇔3x+ 3iy+ 2i−x+iy= 0⇔2x+i(4y+ 2) = 0⇔
( 2x= 0
4y+ 2 = 0.S =
−12i . (b) Le discriminant ∆ = 1−4 =−3.
L’´equation admet donc deux solutions complexes conjugu´ees z1 etz2. Les solutions sont z1= −1−i√
3
2 etz2= −1 +i√ 3
2 .
3. SoientA(1 +i) et B(1−i) deux points dans le plan complexe muni du rep`ere orthonorm´e (O;~u;~v).
(a) Placer ces points dans un rep`ere.
(b) Montrer queOAB est isoc`ele.
(c) Montrer queOAB est rectangle en O
~ u
~u
~ v
A
B O
Solution:
1. Voir figure.
2. OA2 = 1 + 1 = 2 etOB2 = 1 + 1 = 2, donc OA=OB et OABest isoc`ele.
3. AB2= 02+ 22 = 4.
On a OA2+OB2 =AB2, par la r´eciproque du th´eor`eme de Pythagore, le triangleOAB est rectangle en O.
4. D´eterminer les limites suivantes :
(a) lim
x→+∞cos
πx+ 3 3x−1
(b) lim
x→+∞
cos(x) + 3 x−1 . Solution:
(a) Pour x 6= 0, πx+ 3
3x−1 = π+3x
3−x1, donc par quotient, lim
x→+∞
πx+ 3
3x−1 = π3. lim
x→π3 = cos(x) = 12. Par composition, lim
x→+∞cos
πx+ 3 3x−1
= 12.
(b) Pour tout r´eelx >1,−16cos(x)61 c’est-`a-dire 26cos(x) + 364 c’est-`a-dire x−12 6 cos(x) + 3
x−1 6 x−14 (carx−1>0).
Par quotient lim
x→+∞
2
x−1 = lim
x→+∞
4
x−1 = 0.
Par le th´eor`eme des gendarmes, lim
x→+∞
cos(x) + 3 x−1 .
Exercice 2 : Probl`eme complexe (40 minutes) (51/2 points) On muni le plan complexe du rep`ere orthonorm´e direct (O;~u;~v).
On d´efinit une fonction f deC \ {i} dansC par : f(z) = z−1 z−i. 1. (a) D´eterminer la forme alg´ebrique de l’image de 2 + 2iparf
(b) Montrer que le point d’affixef(2 +i) appartient au cercle de centreO et de rayon
√2 2 . 2. D´emontrer que 1 n’a aucun ant´ec´edent parf.
3. On posez=x+iy (o`ux ety sont des r´eels). V´erifier qu’on a alors : f(z) = x2+y2−x−y+i(x+y−1) x2+ (y−1)2 .
4. D´eterminer l’ensemble des points M d’affixe z =x+iy du plan tels quef(z) est nombre imaginaire pur.
5. D´eterminer l’ensemble des points M d’affixe z=x+iy du plan tels que f(z) est un nombre r´eel.
Solution:
1. (a) f(2 + 2i) = 1 + 2i
2 +i = (1 + 2i)(2−i)
5 = 2 + 2 +i(4−1)
5 = 4 + 3i
5 . (b) f(2 +i) = 1 +i
2 . Calculons la distance de ce point avec l’origine : q 1
2
2
+ 122
= √12. 2. Pour z6= 1f(z) = 1⇔ z−1
z−i = 1⇔ z−1 =z−i⇔ −1 =−i. Donc 1 n’a pas pas d’ant´ec´edent parf.
3. f(z) = x+iy−1
x+iy−i = (x−1 +iy)(x−i(y−1))
x2+ (y−1)2 = x2−x+y2−y+i(−(x−1)(y−1) +xy) x2+ (y−1)2
= x2−x−y2−y+i(−xy+x+y−1 +xy)
x2+ (y−1)2 = x2+y2−x−y+i(x+y−1) x2+ (y−1)2
4. Re(f(z)) = 0⇔ x2+y2−x−y
x2+(y−1)2 = 0⇔x2+y2−x−y= 0.
Orx2−x= (x−12)2−14 ety2−y= (x−12)2− 14. x2+y2−x−y= 0⇔(x−12)2+ (y−12)2= 12.
L’ensemble des ponts M d’affixe z tel que f(z) est un nombre imaginaire pur est un cercle de centre d’affixe−12− 12iet de rayon
√2 2 .
5. Im(f(z)) = 0⇔ x2x+y−1+(y−1)2 = 0⇔x+y−1 = 0.
L’ensemble des ponts M d’affixe z tel que f(z) est un nombre r´e´el est la droite d’´equation cart´esiennex+y−1 = 0.
Exercice 3 : Probl`eme : ´Etude d’une fonction (35 minutes) (61/2 points) Partie A
Soit g une fonction d´efinie surRparg(x) =−x3+ 27x+ 56.
1. D´eterminer les limites en−∞ de g. Donner sans d´emonstration les limites deg en +∞.
2. Dresser le tableau de variations complet deg.
3. D´emontrer que l’´equation g(x) = 0 a une unique solution α dansR.
4. (a) Montrer que 6< α <7.
(b) D´eterminer un encadrement deα `a 10−2 pr`es.
5. En d´eduire (en justifiant) le tableau de signes de g(x). Celui-ci pourra comporter le nombreα.
Solution:
1. Pour x6= 0, g(x) =x3(−1 +27x2 + 56x3).
Par somme, lim
x→−∞(−1 +27x2 +56x3) =−1, comme lim
x→x3 =−∞, par produit lim
x→−∞g(x) = +∞.
On a lim
x→+∞g(x) = +∞
2. g0(x) =−3x2+ 27.
g0(x) = 0⇔ −x2+ 9 = 0⇔x= 3 oux=−3.
g(−3) = 2 etg(3) = 110 On obtient alors : x
g0 g
−∞ −3 3 +∞
+ 0 − 0 −
+∞
+∞
2 2
110 110
−∞
−∞
3. Sur ]− ∞; 3[, le minimum deg est 2, l’´equationg(x) = 0 n’admet donc pas de solution.
Sur ]3; +∞[, g est continue, strictement d´ecroissante, g(3) = 100 et lim
x→+∞g(x) = −∞ et 0 ∈ ]− ∞; 100[. Par le corollaire du th´eor`eme des valeurs interm´ediaires, l’´equation g(x) = 0 admet une unique solution sur ]3; +∞[.
g(x) = 0 admet donc une unique solution surR.
4. (a) g(6) = 2 etg(7) =−98, 0∈[g(7);g(6)] doncα∈[6; 7].
(b) `A la calculatrice, 6,02< α <6,03.
5. Selon le tableau de variations,g est positif sur ]− ∞; 3[.
Sur ]3; +∞[,g est strictement d´ecroissant etg(α) = 0 donc : x
g(x)
−∞ α +∞
+ 0 −
Partie B
Soit f la fonction d´efinie sur Df =]0; 3[∪]3; +∞[ parf(x) = −x3−28 x2−9 .
1. (a) D´eterminer la limite def en 3 `a gauche (on admettra la limite `a droite).
(b) Quelle interpr´etation graphique peut-on en d´eduire ? 2. D´eterminer la limite def en +∞.
3. D´emontrer que pour toutx∈Df :f0(x) = xg(x) (x2−9)2.
4. Dresser le tableau de variations complet def sur D. Celui-ci pourra comporter le nombre α 5. Montrer quef(α) = 27α+ 28
α2−9
Solution:
1. (a) lim
x→3−x3−28 =−55 et lim
x→3 x <3
(x2−9) = 0−.
Par quotient, lim
x→3 x <3
f(x) = +∞.
De mˆeme lim
x→3 x >3
f(x) =−∞.
(b) Il existe une asymptote verticale d’´equation x= 3.
2. Pour x >0,f(x) = x(−1−28x3) 1−x92 .
x→+∞lim x(−1−x283) =−∞et lim
x→+∞1−x92 = 1. Par quotient,
x→+∞lim f(x) =−∞.
3. Pour x∈Df, posonsu(x) =−x3−28 et v(x) =x2−9.
f0(x) = −3x2(x2−9)−2x(−x3−28)
(x2−9)2 = −3x4+ 27x2+ 2x4+ 56x
(x2−9)2 = x(−x3+ 27x+ 56) (x2−9)2 = xg(x)
x2−9
4. Comme x >0, on a : x
g(x) (x2−9)2
f0 f
0 3 α +∞
+ + 0 −
+ 0 + +
+ + 0 −
28 9 28
9
+∞
−∞
f(α) f(α)
−∞
−∞
5. f(α) = −α3−28
α2−9 . Org(α) = 0 donc α3 = 27α−56.
f(α) = 27α+ 56−28
α2−9 = 27α−28 α2−9
Exercice 4 : Prise d’initiative (3 points)
On consid`ere la suite (zn) de nombres complexes d´efinie pour tout entier naturelnpar : ( z0 = 0
zn+1 = 1
2i×zn+ 5
Dans le plan rapport´e `a un rep`ere orthonorm´e, on note Mnle point d’affixe zn. On consid`ere le nombre complexe zA= 4 + 2i et A le point du plan d’affixezA.
1. Soit (un) la suite d´efinie pour tout entier natureln parun=zn−zA . (a) Montrer que, pour tout entier natureln, un+1= 1
2i×un. (b) D´emontrer que, pour tout entier natureln :
un= 1
2i n
(−4−2i).
2. D´emontrer que, pour tout entier natureln, les points A,Mn etMn+4 sont align´es.
Solution:
1. Soit (un) la suite d´efinie pour tout entier natureln parun=zn−zA . (a) Montrons que, pour tout entier natureln, un+1 = 1
2i×un. Pour tout entier naturel n,un+1=zn+1−zA= 1
2i×zn+ 5−(4 + 2i) = 1
2i×zn+ 1−2i.
Pour tout entier naturel n, 1
2i×un= 1
2i (zn−zA) = 1
2i (zn−4−2i) = 1
2i×zn+ 1−2i.
Et pour tout entier naturel n,un+1 = 1 2i×un.
(b) On va d´emontrer par r´ecurrence que, pour tout n, la propri´et´e Pn : 1
2i n
(−4−2i) est vraie.
• Initialisation : u0 = z0 −zA = −zA = −4 −2i ; pour n = 0, 1
2i n
(−4 −2i) = 1
2i 0
(−4−2i) =−4−2i
Donc la propri´et´e est vraie pourn= 0.
• H´er´edit´e: on suppose la propri´et´e vraie au rang quelconquep60, c’est-`a -dire 1
2i p
(−4−
2i) ; on va la d´emontrer au rang p+ 1.
up+1 = 1
2iun= 1 2i×
1 2i
p
(−4−2i) = 1
2i p+1
(−4−2i) Donc la propri´et´e est vraie au rang p+ 1.
• La propri´et´e est vraie au rang 0, elle est h´er´editaire, donc, d’apr`es le principe de r´ecurrence, elle est vraie pour tout entier natureln.
Pour tout entier naturel n,un= 1
2i n
(−4−2i)
2. D´emontrons que, pour tout entier natureln, les points A,Mn etMn+4 sont align´es.
Le vecteur−−−→
AMn a pour affixeun=zn−zA, et le vecteur−−−−−→
AMn+4 a pour affixeun+4=zn+4−zA. Mais d’apr`es la question pr´ec´edente, pour tout entier naturel n, un+4 =
1 2i
n+4
(−4−2i) et un=
1 2i
n
(−4−2i).
On en d´eduit que pour tout entier naturel n,un+4= 1
2i 4
un. Mais
1 2i
4
= 1 16
On en d´eduit que pour tout entier naturel n,un+4= 1
16un et−−−−−→ AMn+4= 1
16
−−−→AMn
Ce qui prouve que, pour tout entier natureln, les vecteurs sont colin´eaires et par cons´equent les points A, Mn etMn+4 sont align´es.