CONTROLE N°6 TS2.
Mercredi 10 février 2016.
2 heures.
I. Soit ( )un la suite définie par u0 = 1 et pour tout entier naturel n, un 1 un eun. On admet que un est strictement négatif pour tout entier naturel n.
1. Démontrer par récurrence que : pour tout n de , 1 un. 2. Démontrer que pour tout entier naturel n, un(eun 1) 0.
3. En déduire que la suite ( )un est croissante.
4. Montrer que la suite ( )un est convergente.
5. On admet que la limite L de la suite ( )un est solution de l équation LeL L. Déterminer la limite de la suite ( )un .
II.
Partie A
On considère la fonction g définie sur [0 ; +∞[ par g(x) ex x 1.
1. Étudier les variations de la fonction g.
2. Déterminer la limite de g en + .
3. Déterminer le signe de g(x) sur [0 [.
4. En déduire que pour tout x de [0 ; +∞[, ex−x 0.
Partie B
On considère la fonction f définie sur [0 ; 1] par f(x) ex 1 ex x.
La courbe (C) est la courbe représentative de la fonction f dans le plan muni d’un repère orthonormal.
On admet que f est strictement croissante sur [0 ; 1].
1. Montrer que pour tout x de [0 ; 1], f(x) ∈ [0 ; 1].
2. Soit (D) la droite d’équation y x.
a. Montrer que pour tout x de [0 ; 1], f(x) x (1 x)g(x) ex x .
b. Étudier la position relative de la droite (D) et de la courbe (C) sur [0 ; 1].
Partie C
On considère la suite ( )un définie pour tout entier naturel n par :
u0 1 2 un 1 f( )un
. 1. Montrer que pour tout entier naturel n : 1
2 un un 1 1.
2. En déduire que la suite ( )un est convergente et déterminer sa limite L. On admettra que f(L) L. III. Le plan est muni d un repère orthonormal (O i j)).
Pour tout entier naturel non nul n, fn est la fonction définie sur [0 [ par fn(x) xne x² et Cn est sa courbe représentative dans (O i j)).
1. Montrer que pour tout entier n 1, fn admet un maximum pour x n 2 . 2. On appelle Sn le point de Cn d abscisse n
2 . Montrer que, pour tout n de *, Cn passe par S2.
CORRECTION DU CONTROLE N°6 TS2.
I.
1. Initialisation : pour n0 0 : u0 1 et 1 1 donc la propriété est vraie pour n0 0.
Hérédité : Soit p un entier naturel tel que 1 up. Montrons que 1 up 1. up −1 et eup 0 donc upeup eup, c'est-à-dire up 1 eup
Or up 0 donc eup 1 et eup 1.
Ainsi, up 1 1
Conclusion : pour tout n de , 1 un. 2. Soit n un entier naturel.
1 un 0 donc eun 1 donc eun 1 0.
un 0 et eun 1 0 donc un(eun 1) 0.
3. Soit n un entier naturel. un 1 un uneun un un(eun 1 ) 0 d après la question 2. La suite
( )un est donc croissante.
4. La suite ( )un est croissante et majorée par 0 donc elle est convergente vers un réel L.
5. LeL L L(eL 1) 0 L 0 ou eL 1 L 0 ou L 0.
La suite ( )un converge vers 0.
II.
Partie A
1. g est dérivable sur . g (x) ex 1.
ex 1 0 ex 1 x 0.
Pour tout x 0, g (x) 0 donc g est strictement croissante sur [0 [.
2. g(x)=ex
1 1
ex x
1. lim
x
ex
x + donc lim
x
1 1
ex x
) 1 et lim
x
ex donc
lim
x
g(x) .
3. g(0) e0 0 1 0 et g est croissante sur [0 [ donc g(x) 0 sur [0 [.
4. Pour tout x de [0 [, ex x 1 0, c'est-à-dire ex x 1 0 Partie B
On admet que f est strictement croissante sur [0 ; 1].
1. Soit x appartenant à [0 1].
0 x 1 donc f(0) f(x) f(1) car f est croissante sur [0 1]
donc 0 f(x) 1 car f(0) 0 et f(1) 1.
Ainsi, pour tout x de [0 ; 1], f(x) ∈ [0 ; 1].
2. Soit (D) la droite d’équation y x.
a. Soit x appartenant à [0 1].
f(x) x ex 1
ex x x ex 1 xex x² ex x
et (1 x)g(x) (1 x)(ex x 1) ex xex x x² 1 x ex 1 xex x²
Ainsi, f(x) x (1 x)g(x) ex x .
b. D après la partie A, g(x) 0 sur [0 1] et ex x 0 sur [0 1]. D autre part, 1 x 0 sur [0 1].
Alors f(x) x 0 sur [0;1]. La courbe (C) est au dessus de la droite (D) sur [0 1].
Partie C
1. Initialisation : Pour n0 0 : u0
1
2 et u1 f
1
2 0,56 donc 1
2 u0 u1 1 : la propriété est vraie pour n0 0.
Hérédité : soit p un entier naturel tel que 1
2 up up 1 1. Montrons que 1
2 up 1 up 2 1.
1
2 up up 1 1 donc f
1
2 f( )up f(up 1) f(1) car f est croissante sur [0 1] et donc sur
1 2 1 donc 0 up 1 up 2 1 car f(0,5) 0,56 0 et f(1) 1
Conclusion : pour tout entier naturel n : 1
2 un un 1 1.
2. La suite ( )un est croissante et majorée par 1 donc elle converge vers un réel L.
f(L) L f(L) L 0 (1 L)g(L)
eL L 0 1 L 0 ou g(L) 0 L 1 car g(L) 0 d après A.
La suite ( )un converge vers 1.
III. Soit n un entier naturel non nul.
1. fn est dérivable sur +. fn (x) nxn 1e x² 2x xne x² xn 1e x²(n 2x²) du signe de n 2x² sur +.
On peut alors construire le tableau de variation : x 0 n
2 +
n 2x² 0 x² n
2 x< n
2 car x 0.
xn 1 + +
e x² + +
n 2x² +
signe de f (x) +
variations de f
Ainsi, pour tout entier n 1, fn admet un maximum pour x n 2 . 2. Pour n 2 : n
2 1 et f2(1) 1e 1 1
e donc S2
1 1
e . Soit n un entier naturel non nul : fn(1) 1e 1 1
e donc Cn passe par S2.