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Analyse rotationnelle de la bande ν4 de 12CH4 de 1 225 à 1376 cm-1

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00207184

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207184

Submitted on 1 Jan 1971

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Analyse rotationnelle de la bande ν 4 de 12CH4 de 1 225 à 1376 cm-1

N. Husson, G. Poussigue

To cite this version:

N. Husson, G. Poussigue. Analyse rotationnelle de la bande ν4 de 12CH4 de 1 225 à 1376 cm-1. Journal

de Physique, 1971, 32 (11-12), pp.859-865. �10.1051/jphys:019710032011-12085900�. �jpa-00207184�

(2)

ANALYSE ROTATIONNELLE DE LA BANDE 03BD4 DE 12CH4 DE 1 225 A 1376 cm-1

N. HUSSON et G. POUSSIGUE

Laboratoire de

Spectroscopie

Moléculaire de la Faculté des Sciences de

Paris,

Laboratoire Associé au C. N. R. S.

(Reçu

le 10 mai

1971)

Résumé. 2014

L’analyse rotationnelle,

au

quatrième

ordre

d’approximation,

de la bande fonda- mentale

triplement dégénérée

03BD4 de 12CH4 est effectuée sur un spectre à haute résolution

enregistré

récemment à l’O. N. E. R. A. par Botineau ; on utilise à cette fin une méthode itérative de moindres carrés avec

amortissement, adaptée

au calcul sur ordinateur. Dans la

région

de 1 225 cm-1 à

1 376 cm-1 on identifie 250 raies de vibration-rotation de P12 à R13. On détermine les valeurs de 16 constantes

spectrales

telles que 72

%

des 141 transitions

participant

au calcul soient

reproduites

avec une erreur inférieure à 2 x 10-2 cm-1, et 47

%

avec une erreur inférieure à 10-2 cm-1.

Abstract. 2014 The rotational

analysis

of the threefold

degenerate

infrared

absorption

band 03BD4 of

12CH4 has been carried out up to the fourth order of

approximation, by

least squares

techniques,

from a spectrum obtained

by

Botineau at O. N. E. R.

A. ;

250 vibration-rotation lines have been identified

(from

P12 to

R13),

in a

region

between 1 225 to 1 376 cm-1. The values of 16 spectro-

scopic

constants have been

computed by considering

141

lines,

72

%

of which are

reproduced

to

better than 2 x 10-2 cm-1, and 47

%

to better than 10-2 cm-1.

Classification

Physics

Abstracts

13.30

Introduction. - La

première analyse

rotationnelle de la bande fondamentale

triplement dégénérée V4

de

12CH4

a été effectuée en 1938 par Jahn et Childs

[1], [2], [3],

au

premier

ordre

d’approximation ;

leurs

résultats

théoriques

étaient en bon accord avec les données fournies par les

spectres

de faible résolution dont on

disposait

alors

[4].

En

1961, Moret-Bailly

a

développé

un formalisme tensoriel

adapté

à l’étude

des

problèmes

à

symétrie cubique [5] ;

dans un calcul

numérique poussé jusqu’au

troisième ordre

d’appro- ximation,

il a

appliqué

ses résultats à la détermination des

fréquences

des raies des branches P et R de la

bande v4 de 12CH4 enregistrée

par Narahari Rao

[5].

Récemment dans un atlas du

spectre infrarouge

du

méthane, Kyle [6]

a donné une identification des raies de cette bande sur un

spectre atmosphérique

obtenu

à l’Université de Denver.

Nous avons

repris l’analyse

de cette

bande,

au

quatrième

ordre

d’approximation, grâce

à un

spectre

à haute résolution

enregistré

par Botineau

[7]

à

l’O. N. E. R. A. Le formalisme utilisé est celui de

Moret-Bailly [5].

La méthode de calcul

(méthode

de

moindres carrés

adaptée

au calcul sur

ordinateur)

est en tout

point identique

à celle

qui

est

exposée

dans

un article

[8]

que nous avons

publié

récemment sur

l’analyse

de la bande fondamentale

triplement dégé-

nérée V3 de

12CH4.

1.

Rappels

sur le formalisme utilisé

[5]

pour l’étude d’une bande fondamentale

triplement dégénérée (1).

-

Les

règles

de sélection pour les transitions

permises

entre l’état fondamental

(caractérisé

par le

symbole ")

et l’état excité

(caractérisé

par le

symbole ’)

une

vibration

triplement dégénérée

d’une molécule « tou-

pie sphérique »

de

type XY4

est une fois excitée sont les suivantes :

Au

quatrième

ordre

d’approximation

19 constantes

spectrales indépendantes [5], [8]

interviennent dans

l’analyse

rotationnelle d’une telle bande. Ce sont :

a -

ao, fi, po; À.; b,

9>

yO,

y, ~,

8°;

J u, x ; § o-, T, ?il

.p, n (= 7ro),

p

(= pO), ç (= çO) ;

les constantes affectées d’un indice

supérieur

0 sont relatives au niveau de

base.

II. Résultats. - Nous avons effectué

l’analyse rotationnelle,

au

quatrième

ordre

d’approximation

( 1) Ces considérations ainsi que les définitions des différents symboles sont développées dans la référence [8] à laquelle le

lecteur pourra se reporter.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019710032011-12085900

(3)

860

et

jusqu’à

J’ =

13,

de la bande fondamentale tri-

plement dégénérée V4

de

12CH4,

en utilisant les

nombres d’ondes de 141 transitions

correspondant

à des raies situées dans la

région

de 1 225

cm-1

à

1 376

cm-1 [7].

Nous avons pu identifier au total 250

transitions,

mais nous n’avons utilisé dans le calcul que celles dont les nombres d’ondes sont

déterminés à mieux que

10-2 cm - 1,

la

précision

des

pointés

ne

dépassait jamais

4 x

10-3 cm-l;

ces

transitions se

répartissent

de la manière suivante :

46 dans la branche

P,

48 dans la branche

Q,

47 dans

la branche R.

Après

avoir effectué un calcul

complet

au

quatrième

ordre

d’approximation,

en introduisant l’ensemble des 19 constantes

spectrales,

nous avons trouvé

[9]

que trois d’entre elles étaient non

significativement

différentes de

zéro, compte

tenu de

l’échantillonnage

de nos valeurs

expérimentales ;

ce sont en les

plaçant

par ordre

d’importance croissante, ç,

p, n. Nous

avons retenu dans le calcul toute constante entraînant

une amélioration sensible de l’accord

général

entre

le

spectre expérimental

et le

spectre

calculé. Nous donnons dans la deuxième colonne du tableau

I,

pour les 16 constantes restantes, les

valeurs,

en

cm-1, auxquelles

nous sommes parvenus au terme du pro-

cessus itératif

[8] ;

pour cela nous sommes

partis

d’un

jeu

initial de 6 constantes déterminées

préala-

TABLEAU 1

Valeurs,

en

cm-1,

des 19 constantes

spectrales

intervenant dans

l’analyse

rotationnelle

de v4 de 12 CH4

(a)

Intervalle de confiance à 99

%.

(’)

Valeur fixée à zéro.

blement de

façon approximative (a - oc°, B, Â, P09 705, 80).

Dans la troisième colonne du tableau 1 les valeurs des intervalles de confiance associés à

chaque

constante

sont fournies à titre indicatif comme une estimation très

grossière

des limites des erreurs avec

lesquelles

ces constantes sont calculées.

L’analyse

de la

bande v4

de

12CH4,

au troisième

ordre

d’approximation,

faite par

Moret-Bailly

dans

sa thèse

[5]

avait nécessité 7 constantes

spectrales : l’une, f1° = 5,240 cm-1

était celle donnée par Hecht

[10]

dans

l’analyse

de la

bande v3

de

12CH4.

Cette

valeur n’est pas

significativement

différente de la

nôtre ;

les six autres constantes, définies par des combinaisons linéaires que nous redonnons dans la

première

colonne du tableau

II,

avaient été détermi- nées par une méthode de

lissage ;

nous

rappelons

les valeurs obtenues par

Moret-Bailly

dans la deu-

xième colonne du tableau II. Dans la dernière colonne de ce

tableau,

nous

indiquons

les valeurs que nous

obtenons,

au terme de la

présente analyse,

pour ces

groupements

de constantes. L’accord

général

entre

les valeurs de

Moret-Bailly

et les nôtres est très

bon,

de l’ordre de

quelques

unités du dernier chiffre

signi-

ficatif

qu’il

donnait

[5] ;

seule la

première

combinai-

son,

correspondant

au centre de

bande,

diffère

plus notablement ;

ceci est

probablement

dû à la différence

des méthodes

d’étalonnage

absolu des

spectres.

TABLEAU II

Les résultats

correspondant

au

spectre

calculé à

partir

des 16 constantes

spectrales

que nous avons

déterminées

figurent

dans le tableau III.

Sur la

figure

1 nous

présentons

une

reproduction

de la totalité de la branche

Q

avec son

interprétation jusqu’à

J" = 13.

On a successivement de haut en bas :

- Une

reproduction photographique

du

spectre

obtenu par Botineau

[7],

avec les numéros attribués

aux raies ainsi

qu’une

échelle en nombre d’ondes.

- Le

spectre théorique,

chaque

bâtonnet

représente

une raie calculée en

position

et en

intensité,

pour une

température

de 300,OK et une

pression

constante, l’unité d’intensité choisie

arbitrairement,

étant la même pour tout le

spectre.

-

L’interprétation

de chacune de ces raies.

Notons,

que la bonne

qualité

du

spectre expéri-

mental nous a

permis

d’élucider entièrement cette

(4)

TABLEAU III

Analyse

rotationnelle de la bande V4 de 12CH4 de 1225 à 1376 cm-l.

Comparaison

entre la théorie et

l’expérience

(5)

862

TABLEAU III

(suite)

« Raie No. » : : valeur de l’indice de numérotation de

chaque

raie permettant de comparer les résultats donnés

avec le spectre utilisé

[7] ;

« E

(obs). » :

: valeurs

expérimentales,

en cm-’, des nombres d’ondes dans le vide des transitions observées.

(6)

« Attribution » : attribution de chacune des

raies;

« W» :

poids statistique adopté

pour

chaque

observa-

tion ;

« d » : différence

exprimée

en 10-3 cm-1, entre les valeurs

expérimentales

et les valeurs calculées des nombres d’ondes des transitions.

«

Qual.

» : indice de

qualité

relatif à la

précision

de

pointé

de

chaque raie,

donné par J. Botineau

[7].

L’auteur attri-

bue,

pour chacun de ces

indices,

la

précision

suivante :

« a »

précision

de 4 x 10-3 cm-1 ;

« b »

précision comprise

entre 6 x 10-3 et 10-2 cmw ;

« c »

précision comprise

entre 10-2 et

1,5

x 10-2 CM- 1

« d » précision comprise entre

L’indice « 0 » se rapporte à des raies très mal résolues pour

lesquelles

la

précision

de

pointé

n’est que de l’ordre de 5 x 10-2 cm-1, voire même 10-1 cm-1.

FIG. la. - Branche Q. Comparaison entre la théorie et l’expé- rience ; 1: raie de H20 recouvrant urie raie de 12CH4 ; a :

unité arbitraire d’intensité (U. A. 1.).

FiG. lb. - a : unité arbitraire d’intensité (U. A. 1.).

FIG. lc. - * : raie de H20 ; a : unité arbitraire d’intensité

(U. A. 1.).

FIG. ld. - * : raie de H20 ; a : unité arbitraire d’intensité (U. A. 1.).

FIG. le. - * : raie de H20 ; a : unité arbitraire d’intensité (D. A. 1.).

(7)

864

branche

Q jusqu’à

J" = 15

(voir

Tableau

III) (2),

et d’obtenir un très bon accord entre raies calculées et raies

expérimentales,

ceci

malgré l’enchevêtrement

observé dans la

région

de 1 306

cm-1.

Sur la

figure

2 nous donnons une

reproduction

de la branche R avec son

interprétation théorique jusqu’à

J" =

12,

suivant la même

disposition

que pour la

figure

1.

FIG. 2a. - Branche R. Comparaison entre la théorie et l’expérience ; * : raie de H20 ; a : unité arbitraire d’intensité (U. A. 1.).

FIG. 2b. -1: raie de H20 recouvrant une raie de 12CH4 ; a : unité arbitraire d’intensité (U. A. 1 ).

FIG. 2c. -1: raie de H20 recouvrant une raie de 12CH4 ;

* : raie de H20 ; a : unité arbitraire d’intensité (U. A. 1.).

(2) L’accord pour les raies Q 14 et Q 15 n’étant que qualificatif,

nous n’avons pas reproduit ces raies sur la figure 1.

III.

Critique

des résultats. - Les résultats que nous avons obtenus pour l’ensemble de la bande conduisent à un accord

généralement

très satisfaisant entre le

spectre expérimental

et le

spectre

calculé.

Remarquons

que 47

%

des niveaux

participant

au calcul sont

reproduits

avec une erreur inférieure à

10-2 cm-’

et

72 %

au total avec une erreur inférieure à

En outre, le niveau de base obtenu dans la

présente analyse

est

pratiquement identique

à celui obtenu pour la bande V3 de

12CH4 [8],

ce

qui

assure la compa- tibilité entre les deux

interprétations

de bandes fon- damentales pour cette molécule.

D’autre

part,

on

peut

observer :

a)

que pour les

grandes

valeurs de J’ l’accord est

en

général

moins bon dans la branche P que dans les branches

Q

et R. En

particulier,

l’accord est satis-

faisant dans la branche

Q jusqu’à Q13 ;

b)

que la constante

spectrale

e a une valeur très

(8)

différente de la constante

ao,

ce

qui

est a

priori

anormal étant donné que la différence E -

80

ne

provient

que de la

présence

de termes classés dans

h*

dans l’ha-

miltonien deux fois transformé.

Ces deux constatations donnent à penser que l’interaction de Coriolis entre les niveaux vibra- tionnels

(vi

= V3 = V4

= 0,

V2 =

1)

et

(V1 = V2 = V3 = 0, V4 = 1)

devient suffisamment forte pour les valeurs élevées de

J’ pour

rendre le calcul de

perturbation,

correspon- dant aux transformations de

contact,

moins

rapi-

dement

convergent

que pour les faibles valeurs de

J’,

certains termes de

h*

donnant alors des contributions notables à

l’énergie.

Pour des valeurs de J’

beaucoup plus grandes,

de

l’ordre de 20 par

exemple,

il y aurait lieu de traiter l’interaction de Coriolis comme une résonance

forte ;

ceci deviendra nécessaire

lorsqu’on disposera

de

spectres expérimentaux

couvrant un domaine corres-

pondant

à de

grandes

valeurs du nombre

quantique

J’.

Remerciements. - Les auteurs souhaitent remer-

cier Monsieur le Professeur G. Amat pour l’intérêt

qu’il

a bien voulu

porter

à cette étude.

Leurs remerciements vont

également

à J. Botineau

qui

leur a

communiqué

le

spectre

de la

bande v4

de 12CH4

avant

publication,

ainsi

qu’à

M.

Dang

Nhu

pour les discussions fructueuses dont il les a fait bénéficier.

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