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Analyse rotationnelle de la bande infrarouge 2v3 du bromure de méthyle

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00210155

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00210155

Submitted on 1 Jan 1985

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Analyse rotationnelle de la bande infrarouge 2v3 du bromure de méthyle

H. Najib, N. Ben Sari-Zizi

To cite this version:

H. Najib, N. Ben Sari-Zizi. Analyse rotationnelle de la bande infrarouge 2v3 du bromure de méthyle.

Journal de Physique, 1985, 46 (12), pp.2075-2081. �10.1051/jphys:0198500460120207500�. �jpa-

00210155�

(2)

(Reçu le 28 décembre 1984, révisé le 17 juillet 1985, accepti le 31 juillet 1985)

Résumé. 2014 Le spectre de la bande 2 v3 (A1) centrée vers 1 200 cm-1 a été analysé en très haute résolution

(0,006 cm-1) pour les deux variétés isotopiques CH379Br et CH381Br. Un calcul de moindres carrés sans per- turbation a convergé, avec un écart standard de 0,0009 cm-1, sur environ 500 raies de chaque variété. L’apport principal de cette étude en infrarouge est la détermination précise du centre de bande ainsi que l’obtention directe du paramètre 03B1A3.

Abstract.

2014

A spectrum of the 2 v3 (A1) band near 1200 cm-1 has been analysed with a very high resolution (0.006 cm-1) for both isotopic species CH379Br and CH381Br. A least squares calculation without perturbation

has given a standard deviation of 0.0009 cm-1 over about 500 lines for each species. The principal result of this

infrared study consists of the precise determination of the band centre and of the 03B1A3 parameter.

1. Introduction.

La bande parallele 2 V3 du CH3Br a ete d’abord

localisee par Morino et al. [1, 2], mais n’ayant observe

que deux amas de branches QQ non resolues, ils en donnent par extrapolation, comme centres de bande

des varietes CH3 79Br et CH381Br, respectivement

1 215 cm -1 et 1213 cm -1.

Puis Jones et al. [3], en 1966, ont propose un centre

de bande commun aux deux varietes isotopiques (1214,5 cm-’) et un aB approximatif (0,0045 cm-1).

Plus recemment, en 1977, Moskienko et al. [4]

l’ont 6tudi6e en micro-ondes mais n’en ont fourni que les constantes B, D J et DJK sur 117 transitions de rota- tion pure ne d6passant pas J = 37.

Nous avons juge necessaire de compl6ter 1’etude

de cette bande en en determinant un ensemble precis

et coherent de param6tres, d’autant plus que nous 6tions fortement motives par l’introduction du para- metre a3 inconnu jusqu’alors, dans une autre 6tude

menee en parallele, a savoir celle du systeme de bande

en interaction: (v2 + V3, v3 + v~ 1, 2 V±2 , 6 2 v6) de

la meme molecule ou la bande v3 + est invisible.

2. Conditions experimentales.

Le spectre d’absorption utilise a ete enregistre sur

l’interf6rom6tre a transformee de Fourier du Labo-

ratoire d’lnfrarouge d’Orsay (France) par Guelach- vili [5]. La pression du gaz contenu dans une cuve à reflexions multiples de type White, de 1 metre de longueur reglee sur 32,2 metres etait de 3,1 torr.

La largeur spectrale des transitions est donc essen-

tiellement une largeur Doppler (1,10- 3 CM-1 a 1 500cm~et300K).

La source blanche etait un globar et le detecteur

etait au GeCu refroidi a I’h6lium liquide. La difference

de marche maximum de 2 m environ correspondait

a une resolution non apodis6e de 2,5 x 10- 3 cm-1, de

l’ordre de grandeur de la largeur Doppler.

La fonction d’appareil a ete apodisee et sa largeur

estim£e £ 5 x 10-3 cm-1.

La largeur observee des transitions est donc le resultat de la convolution des largeurs Doppler et

de la fonction d’appareil, cette largeur varie entre 6

et 7 x 10- 3 cm .

Le domaine spectral libre est de 2 836 cm-1 avec

un pas d’echantillonnage de 1,763 g.

Mais le domaine reel est limite vers les grandes longueurs d’onde par la limite de transparence des lames s6paratrice et melangeuse en fluorine (CaF2),

soit environ 10 ~ et vers les faibles longueurs d’onde

par un filtre optique coupant le spectre vers 3,6 g

environ.

Le rapport signal sur bruit du spectre est de l’ordre de 200 au sommet de la courbe de transmission.

Dans les portions de spectre presentees (Figs. 1, 2 et 3)

il avoisine 50. L’6chelle des nombres d’onde de ces

figures ne correspond pas au 100 % d’absorption, le

pourcentage reel y etant systematiquement indiqu6

par une echelle en hauteur permettant d’apprecier l’in-

tensite relative des raies d’une portion a l’autre du

spectre.

L’erreur de pointe des raies due au seul bruit varie

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0198500460120207500

(3)

2076

Fig. 1.

-

Branches QQ,(J) et QQ,(K). Les raies de la variete CH381Br sont not6es par exemple QPx[J] pour etre diff6-

renciees de la variete CH379Br pour laquelle elles sont not6es QPx(J), les crochets ayant remplace les parentheses de la nota-

tion usuelle.

[QQ,(J) branches and QQ,(K). The lines of CH381Br species have been noted QP,[J]. The lines of CH3"Br species have

been noted QPK(J).]

Fig. 2.

-

Branches QP,,(J) et QRx(J) vers J = 15.

and QRK(J) branches near J = 15.]

entre 2 x 10 - 4 et 2 x 10 - 5 cm -1 suivant l’intensit6

d’absorption et la position qu’elle occupe par rap-

port au maximum de la courbe de transmission. On peut donc dire que la coherence interne des nombres d’ondes avoisine 0,2 x 10- 3 CM-1.

Le spectre a ete calibre a 1’aide du spectre d’absorp-

tion de 1’eau [6]. L’erreur sur les valeurs absolues des

nombres d’ondes tous effets confondus est d’environ 10- 3

Le nombre total de raies enregistrees dans le spec- tre, en 10 heures environ, est de 1’ordre de 30 000.

Comme 1’abondance isotopique des especes etait similaire, c’est donc environ 15 000 raies de CH Br

et 15 000 raies de 12CH3 81Br qui ont ete mesur6es.

(4)

Fig. 3.

-

Branches QPK(J) et QR,(J) vers J = 40.

and QRx(J) branches near J = 40.]

3. Description du spectre.

La bande 2 V3, centree 100 cm environ au-dessous de la fondamentale v2, presente l’allure classique d’une

bande parallèle moyennement intense. Ses branches

QQ, groupees en deux amas resolus de meme intensite selon la variete isotopique, sont separees de 2,3 environ, conformement au double ecart isotopique caracteristique de v3, vibration selon la liaison C-Br du bromure de m6thyle. Ces branches QQK(J) pr6-

sentent une structure en K evoluant vers les basses

frequences et les tetes QQK(K) sont facilement visibles de K = 3 a 9. La structure en J au sein de chaque

branche QQK evolue egalement vers les basses fr6- quences (Fig. 1).

L’identification des branches et QRx(J)

a ete commencee en utilisant les relations de combi- naison a partir des branches QQK(J) jusqu’a ce que ces dernières s’6teignent vers J = 20 pour la plus intense (Fig. 2).

La correspondance a continue entre QPx(J) et QRK(J) seulement et jusqu’a = 48 (Fig. 3).

Ainsi 10 sous-bandes ont 6t6 completement attri-

bu6es de K = 0 a K = 9 pour chaque variete isoto-

pique.

4. Traitement.

4.1 TRAITEMENT PARTIEL.

-

Nous avons syst6ma- tiquement fait un calcul de moindres carres sur chaque sous-bande K identifiee dans le but de controler nos

attributions et d’analyser les parametres obtenus, puisque toute anomalie dans leur evolution peut

etre l’indice d’une perturbation au sein de la bande.

L’6nergie des niveaux superieurs des transitions rotationnelles est prise empiriquement sous une forme polynomiale en J’(J’ + 1) selon :

avec

ou les 3 premiers parametres ont la signification phy- sique suivante :

puisque EJ,K, repond par ailleurs a la formule clas-

sique :

Or les transitions partent du meme nivgau inferieur, qui est le niveau fondamcntal, dont 1’energie peut se calculer aisement si les constantes A ", B ", DjB D" et D " sont bien connues.

C’est le cas pour la molecule CH3Br.

Nous consignons les valeurs les plus precises que

nous avons adoptees pour ces constantes dans le

tableau II ainsi que les references d’ou elles sont

extraites.

(5)

2078

Tableau I.

-

Resultats des moindres carris partiels, sous-bande par sous-bande.

[Results of least squares calculations sub band per sub band]

Tableau II.

-

Parametres du niveau fondamental.

[Fundamental level parameters.]

En definitive, nous pouvons donc, en injectant ces

constantes, « fitter » 1’ensemble des raies J(P, Q, R)

de chaque sous-bande K.

Nous avons d’abord constate, pour toutes les sous-

bandes, que les 3 premiers parametres du d6veloppe-

ment (I) 6taient suffisants.

Les resultats obtenus pour les 2 parametres les plus significatifs EK et BK sont consignes dans le tableau I pour les 2 varietes isotopiques ainsi que les ecarts standards correspondants.

Leur examen suggere les remarques essentielles suivantes :

-

1’ecart standard est tres souvent inferieur à

10-3 ,

-

la valeur de B ° pour K = 0 est pratiquement

celle attendue pour B’d7apr6s la reference [4],

-

la valeur de B° pour K = 1 est pratiquement

confondue avec la pr6c6dente.

Ceci s’explique par le fait que la petite correction

sur B ° apportee par D JK a K = 1 intervient a un

ordre sup6rieur a 10-4 auquel nous nous limitons

pour ce parametre dans ce premier temps.

D’ailleurs, sur le spectre, et seulement du cote QP,

les raies de meme J des sous-bandes K = 0 et K = 1

se presentent souvent sous la forme de doublets si serres qu’ils ne sont pas resolus et que seules se trou- vent pointees leurs frequences m6dianes.

Nous avons 6t6 obliges de retirer les raies QP non

resolues de ces sous-bandes, soit une cinquantaine

en tout pour les 2 varietes isotopiques.

-

Ensuite, la decroissance de B ° avec K parait

continue et se revele tout a fait compatible avec une

variation parabolique selon la signification

D Jx K 2, comme le montre le graphe de la figure 4.

L’ensemble de ces constatations laisse penser à

1’absence de perturbation majeure au sein de la bande

etudiee.

(6)

Fig. 4.

englobant toutes les raies « fittées ».

Les ecarts quadratiques moyens obtenus sont res-

pectivement 0,00098 cm-1 sur 511 raies du CH379Br

et 0,00097 em - 1 sur 504 raies du CH Br.

Les parametres définitifs correspondant a ce calcul

sont donnes dans Ie tableau III, ou les chiffres entre

parentheses indiquent la precision statistique les

concernant.

Tableau III.- Paramètres obtenus avec leur precision statistique.

[Parameters obtained with their statistical precision.]

5. Analyse des résultats.

S .1 A PROPOS DU PARAMETRE A.

(7)

2080

La precision sur aB est limit6e par celle de B’.

La precision sur A’ est limitee par celle de A"

d’ou

La seule valeur de a3 dont on dispose dans la litterature

a 6t6 estiméepar Graner (10) : ext=0,OO54:tO,01

Elle a ete deduite a partir de de CD Br en admet-

tant que le rapport se conservait pour les

-

3.

Notre valeur directe comble ce vide avec une pr6-

cision excellente.

5.2 A PROPOS DES PARAMETRES B ET D.

-

Une com-

paraison de nos valeurs avec celles de Moskienko et al. [4] s’impose :

On constate donc, avec des precisions du meme ordre,

un bon accord au sujet de B’, mais un leger desaccord

au sujet des D (dont les valeurs restent assez proches

de 1’etat fondamental, particulierement Nous

avons pense qu’il serait bon de faire 1’essai consistant à recalculer les parametres de 2 v3 en utilisant les cons- tantes du niveau fondamental d6termin6es par Moskienko lui-meme [11] et qui ne sont differentes de celles adoptees [8] qu’en ce qui conceme la distorsion,

soient :

Nous avons constate dans cet essai que les resultats n’avaient sensiblement varie qu’au niveau de la distor-

sion, evidemment, sans que la difference entre nos

valeurs et celles de Moskienko soit completement r6sorb6e.

Mais les 2 calculs, quelles que soient les constantes fondamentales utilisees, sont totalement coh6rents

car nos valeurs de aD sont restees presque identiques

soient :

On remarque que la différence est a peine significative pour CH Br.

Bien sur, en I.R. nous ne tenons pas compte des

termes HJ, H JK et HK J, ni pour le niveau fondamental,

ni pour le niveau superieur des transitions parce qu’ils

interviennent a un ordre que ne permettrait pas d’atteindre la precision sur les nombres d’onde.

D’ailleurs les valeurs des constantes H des r6f6-

rences [8] et [11] ne sont pas compatibles et celles propos6es par Moskienko pour 2 v3 sont tout juste significatives.

Est-ce qu’en tenant compte des constantes H aussi bien pour 1’etat fondamental que pour 1’6tat excite 2 V3 on convergerait vers la meme distorsion ? Nous pensons que vouloir pousser trop loin la precision sur

des constantes elles-memes si petites serait illusoire et leur credibilite reside plutot dans le fait qu’elles aient

ete obtenues sur plus de 500 transitions allant jusqu’a

48 et Kmax = 9.

C’est precisement cet avantage qui nous permet de determiner en plus la constante Di soit :

5. 3 A PROPOS DU CENTRE DE BANDE.

-

Decalage isotopique :

Le decalage du a V3 serait en premiere approximation

de 1,1628 (1) cm-1. Graner [10] donne pour v3 des

centres de bande corrig6s d’apres la reference [12],

soit un decalage isotopique de

(8)

Il faut adopter x33 = - 3,75 (1) cm-’ pour les 2 varietes isotopiques, la precision 6tant limitée par celle relative à v3.

Il y a cependant un net progres par rapport a la valeur - 3,52 (26) cm calcul6e par Graner [10]

apres maintes combinaisons.

a publier, sont gard6es en reserve chez les auteurs a la

disposition de toute personne int6ress6e.

Remerciements.

-

Les auteurs remercient vivement Dr Guelachvili pour 1’enregistrement du spectre qu’ils

ont utilise dans cette etude.

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Références

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