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Étude de la bande 2 ν5 parallèle et de la bande ν 2 + ν5 du chlorure de méthyle

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206935

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206935

Submitted on 1 Jan 1970

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Étude de la bande 2 ν 5 parallèle et de la bande ν 2 + ν 5 du chlorure de méthyle

Mireille Morillon-Chapey, Georges Graner, Claude Alamichel, Claudine Betrencourt-Stirnemann, Michel Betrencourt, Jacques Pinard

To cite this version:

Mireille Morillon-Chapey, Georges Graner, Claude Alamichel, Claudine Betrencourt-Stirnemann,

Michel Betrencourt, et al.. Étude de la bande 2 ν5 parallèle et de la bande ν 2 + ν5 du chlorure de

méthyle. Journal de Physique, 1970, 31 (7), pp.519-531. �10.1051/jphys:01970003107051900�. �jpa-

00206935�

(2)

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

ÉTUDE DE LA BANDE 2

03BD5

PARALLÈLE

ET DE LA BANDE 03BD2

+ 03BD5

DU CHLORURE DE MÉTHYLE

par Mireille

MORILLON-CHAPEY, Georges GRANER,

Claude

ALAMICHEL,

Claudine

BETRENCOURT-STIRNEMANN,

Michel BETRENCOURT Laboratoire

d’Infrarouge (Equipe

de Recherche Associée au C. N. R.

S.),

Faculté des Sciences de

Paris,

Chimie

Physique, 91, Orsay

et par

Jacques

PINARD

Laboratoire Aimé

Cotton,

C. N. R. S.

2, 91, Orsay (Reçu

le 5

janvier 1970)

Résumé. 2014 Une résonance de Coriolis de type X- Y a été mise en évidence entre les bandes 2 03BD5

(A1)

et 03BD2 + 03BD5

(E)

et a

permis

une

interprétation

assez satisfaisante des spectres. Environ 800 raies de ces deux bandes pour la variété CH335Cl et 200 pour la variété CH337Cl ont été identifiées. Le centre de la bande 2 03BD5 se trouve à 2 879,360 cm-1 pour la

première

variété et à 2 879,057 cm-1 pour la seconde. On a déterminé sans

ambiguité

le

signe

du

produit

du coefficient d’interaction de Coriolis par les dérivées du moment

dipolaire

par rapport aux vibrations normales considérées.

Abstract. 2014 A X-Y type Coriolis resonance was shown to exist between the 2 03BD5

(A1)

and

03BD2 + 03BD5

(E) bands,

which

provides

a

relatively satisfying explanation

of the spectra. About 800 lines of these bands for the CH335Cl

species

and 200 for CH337Cl were identified. The band center of 2 03BD5 has a

frequency

of 2 879.360 and 2 879.057 cm-1 for these

species.

We obtained a

unique

determination for the

product

of the Coriolis interaction coefficient

by

the

dipole

moment deriva-

tives in each

pair

of

interacting

normal vibrations.

Introduction. - Dans une étude récente

[1 ],

nous

avons montré que la

bande v du

chlorure de

méthyle

ne

présentait

pas d’anomalie de structure rotation- nelle. Ce résultat

posait

le

problème

de

l’interprétation

des

caractéristiques

de la bande voisine

2 vs (compo-

sante

parallèle).

En

effet, depuis 1934,

à la suite d’Adel et Barker

[2],

tous les auteurs ont admis l’existence d’une résonance de Fermi

importante

entre V1 et 2 vs,

qui

semblait

indispensable

pour

expliquer

l’intensité

« anormalement forte » de la

composante parallèle

de 2 v5

(1).

D’autre

part,

un

premier dépouillement

de

2 vs [4]

a montré au contraire que cette bande

pré-

sentait des anomalies de structure.

Or,

si deux niveaux

sont en résonance de

Fermi,

sans intervention d’un troisième

niveau,

on s’attend à ce que les bandes

qui

y aboutissent

présentent

des anomalies

comparables.

Comme ce n’est pas le cas, il n’est

plus possible

de

considérer la résonance de Fermi entre V1 et 2 V5 comme le

phénomène

essentiel dans cette

région

et une étude

plus poussée

de la bande

2 vs s’impose.

( 1) Il nous semble intéressant de signaler que dans un cas

similaire, celui du monofluoroacétylène, Reichman et al. [3] ont conclu qu’il n’y avait pas de résonance de Fermi sensible entre v3 3 et 2 v4 bien que cette dernière bande semblait, elle aussi, trop intense pour une bande harmonique.

Depuis

l’article de Di Lauro et Mills

[15],

nous

savons que les

halogénures

de

méthyle possèdent

deux

vibrations de

fréquences

assez

proches,

v2 et v5, sus-

ceptibles d’interagir

par une résonance de Coriolis suivant X Y. Les calculs et les essais

d’interprétation

des références

[15]

et

[16]

montrent que pour

CH3F, CD3CI, CH3Br

et

CD3Br,

le coefficient de Corio- lis

S2,5

intervenant dans le terme d’interaction est

compris

entre

0,45

et

0,70 ;

il ne semble donc pas déraisonnable d’admettre le même genre de valeurs pour

CH3Cl.

Malheureusement les études des bandes v2

et v5

n’ont pas été

poussées

assez

loin,

tant en infra-

rouge

[17] qu’en

micro-ondes

[18],

pour détecter cette résonance dans le chlorure de

méthyle. Cependant,

comme la théorie montre que le même

type

de réso-

nance est

possible entre v2 + vs

et

2 v5 (A1),

avec des

constantes d’interaction du même

ordre,

il

apparaît

normal

d’invoquer

une résonance de ce

type

pour

expliquer

la structure de 2 vs.

Nous

analyserons

d’abord la bande

2 vs parallèle.

Nous serons amenés à résoudre la bande voisine

v2 + vs ;

nous montrerons ensuite que la résonance de Coriolis entre ces deux bandes

permet d’expliquer

un certain nombre de leurs

propriétés

et de

compléter

l’attribution de leurs raies.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003107051900

(3)

A.

Dispositif expérimental.

- Les

premiers spectres

de 2 v5 et

de vz + Vs

ont été effectués avec un

spectro-

mètre de

type

SISAM dont les

caractéristiques

ont été

données antérieurement

[1, 5, 6].

Les réseaux sont ici utilisés dans le

septième ordre,

la limite de résolution est de l’ordre de

0,031 cm-1.

Nous avons ainsi pu mettre en évidence les caracté-

ristiques principales

des deux bandes. Il a toutefois semblé

intéressant, compte

tenu de la

complexité

du

problème,

d’utiliser des

spectres

à très haute résol-

vance obtenus avec le

spectromètre

à transformée de Fourier de Connes et Pinard

[7, 8].

La limite de réso-

lution,

dans les

spectres utilisés,

était de

0,007

3

cm-1 (différence

de marche maximale : 1

mètre),

mais la

largeur Doppler

des raies était d’environ

0,008

5

cm-1.

Il fonctionnait ici dans des conditions un peu anor-

males, puisque

sa

séparatrice

en Infrasil était

complè-

tement opaque au-dessous de 2 740

cm-1

et

présentait déjà

une certaine

absorption

dans la

région qui

nous

concerne ; de

plus,

il n’était pas sous vide et nous avons dû tenir

compte

de la correction d’indice de l’air

(toutes

les

fréquences

données dans cet article

sont

rapportées

au

vide).

Les

pressions

et les

longueurs

des cuves utilisées

sont

indiquées

dans le tableau I. Ce tableau

permet d’apprécier grossièrement

les intensités relatives des bandes en

présence.

B. Notations et

généralités.

- Nous utiliserons la

plupart

des notations de

l’ouvrage classique

de Herz-

berg [9] ;

le nombre

quantique correspondant

à la

projection

du moment

angulaire

sur l’axe de

symétrie

de la molécule sera

désigné par k qui

est

positif, néga-

tif ou

nul ;

sa valeur absolue sera

désignée

par K.

Nous aurons besoin

parfois

de

qualifier

les niveaux.

Nous

appellerons

alors

PE, QE

et

RE respectivement

les

niveaux

qui

sont reliés au niveau vibrationnel fonda- mental par une transition

permise avec DK= -1, 0,

+ 1

respectivement.

L’identification des transitions de vibration-rotation est facilitée par l’utilisation de relations de combinai-

son entre ces transitions. En

particulier,

nous avons fait

un

grand

usage des relations entre transitions abou- tissant au même niveau rotationnel de l’état vibration- nel

supérieur.

Ces relations ont été données sous une

forme

simple

par Blass et Edwards

[10,11 ].

Des diffé-

rences telles que

ne

dépendent

que des constantes

B, DJ

et

DjK

de l’état

fondamental. Pour le chlorure de

méthyle,

ces cons-

tantes ont été déterminées avec

précision

dans le

domaine hertzien

[12].

Il en résulte que même

lorsque

le niveau

supérieur

est

fortement perturbé (2),

les diffé-

(2) Sauf lorsque se produit un dédoublement de niveau et que les transitions avec AJ = db 1 n’aboutissent plus à la même composante que les transitions AJ = 0, ce qui se produit ici

pour RQo et RPo.

rences de

fréquence

du

type précité

sont très bien

connues, ce

qui permet

d’infirmer ou de confirmer des attributions de raies. Notons toutefois que si ces

relations de Blass-Edwards

permettent

de mettre en évidence une erreur de numérotation en

J,

elles sont

beaucoup

moins sensibles aux erreurs sur K car

Dj.

n’est pas très

grand

pour le chlorure de

méthyle.

C.

Description

du

spectre

de

2 11s parallèle. -

Le travail antérieur de Pickworth et

Thompson [13],

effectué avec une limite de résolution de l’ordre de

0,25 cm-1

permet de

repérer

aisément l’amas de branches

QQK (voir

la

figure

3 de la référence

[13]),

sans

toutefois donner la numérotation en K. Sur le

spectre

obtenu avec le SISAM

(Fig. 1),

nous avons

rapidement

identifié les branches

QQ1, QQ2

et

QQ3,

cette dernière

étant toutefois moins intense que

prévu.

Les branches

de K

plus

élevé sont indiscernables à

première

vue,

ce

qui

laisse supposer des

perturbations.

FIG. 1. - Spectre de la région des branches QQ de 2 v5, obtenu

avec le spectromètre S. I. S. A. M. Pression = 10 torr, lon- gueur = 1 m.

Par les relations de

combinaison,

on

parvient

à identifier les

premières

raies des branches

QPK(J)

et

QRK(J) pour K

=

0, 1, 2,

3

puis

ces séries

complètes

par continuité. Il s’avère

alors,

en revenant aux branches

Q,

que celles-ci sont

plus

étalées

qu’il

n’est

FIG. 2. - Spectre de la région des branches QQ de 2 v5, obtenu

avec le spectromètre par transformation de Fourier. Pres- sion = 1 torr, longueur = 12 m.

(4)

usuel,

l’étalement semblant croître avec K. Le

spectre

TF

(Fig. 2)

de cette

région,

où les branches

QQ

sont

presque totalement résolues en

J, permet

de confirmer

ces attributions avec

précision ; toutefois,

l’extrême

densité du

spectre (31

raies

pointables

par

cm-1)

rend

difficile la

poursuite

de l’identification des raies de K

plus

élevé sans l’aide d’une théorie donnant la varia- tion de

(B’-B")

effectif avec K. Comme nous le ver-

rons, c’est en considérant la résonance de Coriolis suivant X Y avec v2 + v s que les identifications ont pu être

poursuivies. Signalons

que les transitions dues à la variété

isotopique CH337Cl

se trouvent mêlées

aux

précédentes,

les

origines

des deux bandes étant très

proches.

Les relations de combinaison

précitées permettent

de

distinguer

ces deux

types

de

raies,

car

les constantes rotationnelles des deux variétés sont assez différentes.

D.

Description de v2

+ 11s. - Cette bande perpen- diculaire avait

déjà

été

signalée

par

Jones, Popplewell

et

Thompson [14] qui

avaient numéroté huit branches

Q,

de

RQ1 à PQ6 :

comme la faible résolution de leur

spectromètre

ne

permettait

pas d’observer les branches P et

R,

cette numérotation restait à vérifier. Nos

spectres présentent

un

aspect

assez différent du fait de la

plus grande

résolvance des

appareils utilisés,

ce

qui

a facilité les

attributions,

comme pour la bande 2 Vs.

Les séries

PPK(J)

sont aisément reconnaissables. La distance de deux raies de J consécutifs vaut

approxi-

mativement 2 B soit environ

0,9 cm-1

pour les J

faibles ;

elle croît

jusqu’à

atteindre

1,1 cm-1

pour les

J élevés. Les relations de combinaison permettent de relier les raies de ces séries aux raies résolues des branches

IQ,(J).

D’une

façon générale,

considérons les séries de raies :

...pP3(J), PP2(J),PP1(J), Rpo(j)@ RP1(J), RP2(J)...

Dans un

spectre classique,

la distance entre deux raies de même

J, appartenant

à deux séries consécutives varie lentement et sans

présenter

de discontinuité.

D’autre

part,

la distance entre deux raies de J consé- cutive au sein d’une même série est

approximativement

la même

quand

on passe d’une série à la suivante. Mais si les séries

pPK(J)

sont

intenses,

en revanche les

séries

RPK(J)

sont

généralement

peu visibles. Or dans

notre cas, nous avons

rencontré,

au-delà de la série

P PI,

des séries

ayant

le même

comportement

que les séries

pP,

c’est-à-dire des écartements faibles pour les

fréquences

élevées

(environ 0,9 cm-1),

croissant pour les fré- quences

plus

basses

jusqu’à

atteindre

1,2 cm-1.

Malgré

l’intensité de ces

séries,

bien

plus grande qu’on

ne

s’y

attend pour un

spectre normal,

on est donc

FIG. 3. - Spectre T. F. vers 2 780 cm-’. Pression = 15 torr, longueur = 12 m.

FIG. 4. - Spectre T. F. vers 2 800 cm-’. Pression = 15 torr, longueur = 12 m.

conduit à les assimiler aux séries

RPK(J).

A titre d’exem-

ple,

les

figures 3,

4 et 5 montrent

l’aspect

du

spectre

observé vers

2 780,

2 800 et 2 815

cm-1 respective-

ment ; dans ces

régions

les séries

RPK(J)

sont

beaucoup

plus

intenses que ne le laisse

prévoir

un calcul clas-

sique

sans

perturbations.

Toutefois,

on aurait pu songer à

expliquer

ces ano-

malies par une erreur de numérotation en K. L’alter-

nance ternaire étant très

visible,

seul un

décalage

de

3 unités sur K était

envisageable. Après

différents

essais en décalant le centre de bande de ± 36

cm-1,

nous avons été amenés à confirmer la numérotation de la référence 14.

FIG. 5. - Spectre T. F. vers 2 815 cm-i. Pression = 15 torr, longueur = 12 m.

(5)

E. Résonance de Coriolis suivant X Y. - Nous

avons alors

pensé

que

l’hypothèse

d’une résonance de Coriolis suivant X Y entre

2 v5 parallèle

et v2 + v,

pourrait expliquer

ces anomalies d’intensité. Les niveaux en cause ont la même valeur de J mais des valeurs différentes de K. Ce sont :

En faisant A’ =

A",

B’ =

B",

et en

négligeant

la

distorsion

centrifuge,

les

énergies

de ces niveaux sont

données par les formules

suivantes,

v /

et vl

repré-

sentent

respectivement

les

origines

de la bande

paral-

lèle et de la bande

perpendiculaire :

On a

pris

les valeurs

approximatives

suivantes :

(valeur

déduite des références 13 et

14).

On obtient alors les différences suivantes entre les niveaux :

La

première quantité

peut s’annuler pour K=

5, 6 ;

par contre, la seconde ne

peut

pas s’annuler. Il appa- raît donc

qu’il

doit y avoir une

perturbation impor-

tante dans la

région

des branches

QQ.5

et

QQ6 de 2 Vs

et

’Q5

et

RQ6 de v2

+ V5 -

La résonance de Coriolis du

type

X Y entre deux

bandes,

l’une

parallèle,

l’autre

perpendiculaire,

d’une

toupie symétrique

a

déjà

été étudiée : Amat et Niel-

sen

[19]

ont

suggéré qu’une

telle résonance intervenait

entre v3

et V6 du cyanure de

méthyle ;

Di Lauro et

Mills

[15]

ont pu

reproduire

des

spectres

à basse réso- lution de

plusieurs halogénures

de

méthyle

en tenant

compte de cette résonance : nous nous référons sou- vent à cette étude. Récemment

Dilling

et Parker

[20]

et Blass

[21]

ont

précisé

certains

points théoriques.

Dans tous les cas

précédents ;

il

s’agit

de bandes

fondamentales vn et vt

de molécules du groupe

C3,.

Les trois niveaux

qui interagissent

sont :

et

Pour

chaque

valeur de J et

k,

il faut donc

diagonali-

ser une matrice

qui

en

général

est d’ordre 3.

Dans le

problème qui

nous

intéresse,

où interviennent des combinaisons binaires

de vn

et vt, on constate que six niveaux

interagissent,

à savoir :

Les interactions entre ces niveaux

(3)

sont schéma-

tisés par la

figure

ci-dessous

(Fig. 6).

FIG. 6. - Schéma des niveaux en interaction. La signification des ’ri est donnée dans le texte.

Dans cette

figure, f (J, k) = [J(J

+

1) - k(k

+

1)]/2

et la constante C vaut

B. Q. (’,5

en reprenant les

notations de la référence

[15].

L’étude

complète

de ce

problème exige

de

diagona-

liser des matrices 6 x 6.

Réciproquement,

si l’on

désire déterminer tous les

paramètres

du

problème,

il

faut identifier les raies de 2 v2, v2 + v., 2 v5

parallèle

et

perpendiculaire.

Le

problème

que nous avons traité est un

problème plus simple :

nous nous sommes limités à l’interaction entre il, i2 et ’t’3, c’est-à-dire entre 2 V5

parallèle

et V2 + V5- Il

s’agit

donc d’une

approximation.

Elle

nous a semblé relativement

justifiée

car nous nous sommes

principalement

intéressés à

2 v s parallèle, qui

n’est influencée directement que par v2 + v5, comme

l’indique

le schéma de la

figure

6.

F. Calculs et résultats

expérimentaux.

- Le pro-

blème, compte

tenu des

approximations faites,

est

très similaire à celui de l’interaction de deux fondamen-

tales,

2 v5

parallèle jouant

le rôle

de Vn

et v2

+ vs

celui de vt. Il

s’agit

en

général

de

diagonaliser

une

matrice

3 x 3, qui

se ramène dans certains cas à 2 x 2 ou 1 x 1

[15].

Nous avons écrit un programme de

calcul,

en For- tran,

qui

donne les

fréquences

et les intensités des raies des deux bandes en résonance de Coriolis sui-

(3) Il peut y avoir des interactions supplémentaires, par exem-

ple, la résonance essentielle entreT2, T5 et z6 qui fait intervenir la constante qt du dédoublement 1.

(6)

TABLEAU 1 Conditions

expérimentales

Nota : m = J + 1 pour les branches

QP ; m

= - J pour les branches

QR.

vant X Y et trace le

spectre

reconstitué. La nomencla- ture des transitions ne pose pas de

problème

pour K"

différent de 6 si on

accepte

d’attribuer à une transition

perturbée

le nom de la raie non

perturbée qui apporte

la contribution la

plus grande.

Près du

croisement,

vers K" =

6,

nous avons

préféré

utiliser une notation

du

type

de celle d’Amat

[22]

soit

[QR6(j), RR6(J)]1

pour la raie de

fréquence

élevée et

[QR6(J), R R6(J)]n

pour la raie de

fréquence

basse obtenues par l’action de la

perturbation

sur les raies

QR6(J) et RR6(J)

(cf.

Tableau

VII).

Le calcul des intensités se fait

éga-

lement en utilisant les formules de Di Lauro et Mills

[15].

Il fait intervenir les moments de transi- tion

M,

relatif à la bande

parallèle

et

M,

à la bande

perpendiculaire.

En l’absence de

perturbation,

l’in-

tensité de 2 V5

parallèle

serait

proportionnelle

à

(Mr)2

et celle de v2 +

V5 à (MS)2.

En

présence

de la

pertur- bation,

les intensités sont

perturbées

d’une manière

qui dépend

fortement du

signe

de la

quantité (-, 5 M, M,.

Nous avons

également

écrit un programme de moin- dres carrés

qui,

à

partir

des

fréquences expérimen- tales,

donne directement les

paramètres

moléculaires cherchés : cette méthode ne nous est pas apparue d’un usage aisé car les itérations successives conduisent souvent à des solutions

physiquement inacceptables.

De ce

fait,

la

majeure partie

de notre travail a été faite

avec le programme de

prédiction

cité

plus haut,

en

faisant varier

régulièrement

les

paramètres.

Les

premiers

calculs de

fréquences

ont été effectués

avec les constantes des références

[13]

et

[14]

et, en ce

qui

concerne le terme de

couplage,

avec les valeurs de la référence

[15]

pour

CH3F.

Pour les

intensités,

en

tenant

compte

des

pressions

utilisées pour chacune des bandes

(Tableau I),

nous avons admis au

départ

que le

rapport (Mr)2/(MS)2

valait environ 40.

a)

Comme il a été

précisé plus haut,

les séries K" > 3 n’avaient pu être

repérées.

Ces

prédictions

de fré-

quences nous ont

permis

de

compléter

les attributions :

nous avons ainsi mis en évidence les séries K" = 4 et 6

(Tableaux

IV à

VII).

b)

A l’aide de ces

calculs,

il a été facile de compren- dre

pourquoi

les raies

RR6(J)

sont visibles contraire- ment aux autres

RRK(J) qui

sont situées dans la

région

de la bande

2 vs parallèle,

40 fois

plus

intense et très

dense : pour K" =

6,

le

mélange

des fonctions d’onde

est tel que les deux séries ont une intensité

comparable,

la sous-bande issue de v2 + V.5 «

empruntant »

son intensité à l’autre sous-bande.

c)

Cette forte résonance entraîne

également

d’énor-

mes valeurs de B’ - B" pour les sous-bandes de K" =

6,

de sorte que la sous-bande I a des raies P distantes de

0,480 cm-1

et des raies R distantes de

1,3 cm-1

et

que c’est à peu

près

l’inverse pour la sous-bande II

(cf.

Tableau

VII).

Les résultats ci-dessous montrent clairement que l’introduction de la résonance de Coriolis dans nos

calculs

permet

de rendre

compte

d’une manière rai- sonnable des écarts entre raies d’une même série pour K" = 6.

(7)

TABLEAU Il

Fréquences

des raies des branches P de la bande V2 + vs de

CH3Cl3s

(8)

TABLEAU III

Fréquences (en cm-1)

des raies des branches

PQ

de la bande V2 + vs de

CH3Cl3s

De même les tableaux IX et X montrent que nous

nous rendons

compte

correctement des intensités

« anormales » et des écarts entre raies dans certaines séries dont nous avons vu au

paragraphe

D

qu’elles

n’étaient pas

explicables

par un calcul sans

perturba-

tion. Il

s’agit

encore d’un

phénomène « d’emprunt

d’intensité » de la

bande v2

+ v5 à la bande 2 V5

paral-

lèle : comme les niveaux

RE

sont

plus proches

du

point

de croisement que les niveaux

PE,

il est normal

que les séries

RPK

soient renforcées par

rapport

aux séries

P PK,

Il est à noter que ce

phénomène

permet de montrer d’une manière non

ambiguë (Tableau IX)

que l’in- teraction

entre v2

+ v5 et 2 v5 est

négative

au sens de

Di Lauro

et Mills

[15],

c’est-à-dire que le

produit ( y 2,5 M, MS

est

négatif :

ce résultat est

identique

à celui

trouvé pour

CH3 F

et

CD3 Cl.

Dans ces deux

bandes,

nous avons réussi à identifier

près

de 800 raies

appartenant

au

spectre

de la variété

CH33sCl,

dont les

fréquences

sont

consignées

dans les

tableaux II à VII. Nous sommes affirmatifs sur ces

attributions bien

qu’elles

ne nous

permettent

pas

d’obtenir une valeur très

précise

des

paramètres

molé- culaires relatifs aux niveaux

supérieurs. Toutefois,

pour certaines constantes nous avons obtenu des valeurs satisfaisantes. Ce sont pour

2 vs :

et pour V2 + V5 :

On a de

plus

estimé pour cette dernière bande :

Nous avons

également

mis en évidence

quelques

séries de raies

appartenant

au spectre de la variété

CH33’Cl :

environ 200 raies ont été identifiées et leurs

fréquences

sont données dans le tableau VIII. Nous en avons déduit vo =

2 879,057

±

0,010 cm-1

et nous

avons constaté que les

spectres

de

CH33 SCI

et

CH33’Cl

avaient des structures très similaires.

TABLEAU V

Fréquences (en cm-1)

des raies des branches

QQ

de la bande 2 Vs

parallèle

de

CH 3 Cl3 s

(9)

TABLEAU IV

Fréquences (en cm-1)

des raies, des branches

QP

de la bande 2 v5

parallèle

de

CH3Cl3s

(10)

TABLEAU VI

Fréquences (en cm-1)

des raies des branches

QR

de la bande

2v5 parallèle

de

CH3Cl3s

(11)

TABLEAU VII

Fréquences (en cm-1)

des raies des branches K = 6

(Combinaisons

des sous-bandes avec AK = 0 et AK = +

1)

(12)

TABLEAU VIII

Fréquences (en cm-l)

des raies de

CH3C’ 37

(13)

TABLEAU IX

Comparaisons

d’Intensités

Région

de 2 800

cm-1.

Région

de 2 815

cm-1.

a) Elongations

en mm sur

l’enregistrement.

b)

Même unité pour les 3 colonnes.

c) Trop

faible pour être observé.

d) Après

correction

logarithmique,

en unités arbitraires.

Commentaires : On remarquera que la colonne 3 rend

compte

d’une manière raisonnable des intensités rela- tives

observées,

ce

qui

n’est le cas ni de la colonne

2,

ni de la colonne 4.

Valeurs utilisées

(en cm - 1) :

1 M8/Mr 1 = 0,16; l’tsl = 0,50 .

(*) Valeurs tirées de la réf. [23] dans le cas

où ! ÇÉ,s =

0,50.

(14)

TABLEAU X

Ecarts moyens entre raies successives des

différentes

séries

PK(J) identifiée (Les

valeurs utilisées dans les calculs sont les mêmes que pour le tableau

IX)

Conclusion. - On voit que

l’hypothèse

d’une réso-

nance de Coriolis X Y entre la

composante parallèle

de la bande

2 vs

et la bande

perpendiculaire v2 + vs

ne

permet

pas d’obtenir un très bon accord

quantitatif.

Pour

l’obtenir,

il faudrait

prendre

en considération les résonances avec

2 v2

et

2 Vs (E)

que nous avons

négligées. Néanmoins,

notre théorie

simplifiée explique

l’allure des

spectres

de

façon

satisfaisante. Nous avons

pu identifier la

quasi-totalité

des raies visibles sur le spectre et mesurer leurs

fréquences.

De

plus,

nous avons bien

reproduit

les distances

entre raies dans les différentes séries et

justifié

leurs

anomalies d’intensité.

Les auteurs tiennent à remercier Monsieur le Pro- fesseur Barchewitz de l’intérêt

qu’il

a manifesté pour

ce travail.

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