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Submitted on 1 Jan 1975
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Identification et analyse de la composante parallèle de (ν 2 + 2ν 5 ) de CH3Br
C. Betrencourt-Stirnemann
To cite this version:
C. Betrencourt-Stirnemann. Identification et analyse de la composante parallèle de (ν 2 + 2ν5 ) de CH3Br. Journal de Physique, 1975, 36 (12), pp.1205-1207. �10.1051/jphys:0197500360120120500�.
�jpa-00208366�
1205
IDENTIFICATION ET ANALYSE DE LA COMPOSANTE PARALLÈLE
DE (03BD2 + 203BD5 ) DE CH3Br
C. BETRENCOURT-STIRNEMANN
Laboratoire
d’Infrarouge,
Laboratoire Associé auC.N.R.S.,
Université de ParisVI,
Bâtiment350,
91405Orsay,
France(Reçu
le12 juin 1975, accepté
le 14 août1975)
Résumé. 2014 Sur un spectre obtenu par transformée de Fourier
(pouvoir
séparateur de l’appareil : 0,005cm-1),
la composante parallèle de la bande decombinaison 03BD2
+ 203BD5 du bromure de méthylea été identifiée. Les centres de bande des deux variétés
CH379Br
etCH381Br
sontrespectivement
4 162,675 et 4 162,626 cm-1. Environ 500 raies de chaque variété isotopique ont été attribuées.
Une résonance anharmonique entre
(03BD2
+ 203BD5)
(A1) et(3 03BD3
+ 03BD5 +03BD6)
(A1 + A2) a été mise enévidence.
Abstract. 2014 The parallel band
(03BD2
+ 203BD5)
of methyl bromide has been identified on a Fourier transform spectrum (resolutionof the spectrometer :
0.005cm-1).
The band centers forCH379Br
and
CH381Br
are respectively 4162.675 and 4162.626 cm-1. About 500 lines have been assigned foreach
isotopic species.
An anharmonic resonance between (03BD2 + 203BD5) (A1)
and (3 03BD3 + 03BD5 +03BD6)
(A1 + A2) has been characterized.LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 36, DÉCEMBRE 1975,
Classification Physics Abstracts
5.444
1. Introduction. - Nous
présentons
l’étude de la bandeparallèle
du bromure deméthyle
centrée vers4 160
cm -1.
Dans ce domaine defréquences,
Morino
[1]
asignalé
l’existence de cette bande sans en étudier la structure rotationnelle et il l’a identifiéecomme étant vl + v2. Nous reviendrons
plus
tardsur ce
point.
Le
spectre
que nous avons étudié a été obtenu sur unspectromètre
par transformée deFourier,
au Laboratoire Aimé Cotton par MM. Guelachvili et Amiot[2, 3].
On trouvera lescaractéristiques
essen-tielles de cet
enregistrement
à la référence[4]. Rappe-
lons que le
pouvoir _séparateur
del’appareil
est de0,005 cm -1,
lalongueur
du parcours de 36 m et lapression
du gaz de0,4
torr.2. Identification de la bande. - Les deux variétés
isotopiques CH379Br
etCH3 81 Br ayant
la mêmeabondance,
nous avons dûanalyser
simultanément les deux bandessuperposées
mais trèslégèrement
décalées. Le spectre
qui
s’étend de 4 130 à 4 190 cm -1ne
présente
pas de branchesQ
trèsapparentes,
nousavons donc recherché des séries
régulières
dans lesbranches P et R et identifié les transitions en utilisant
systématiquement
les relations de combinaison de l’état fondamental[5] ;
les constantesB", Dï, DïK
des deux variétés
isotopiques
sont en effet bienconnues
[4].
Environ 500 raies de
chaque
variétéisotopique CH3 79Br
etCH3 81 Br
ont été identifiées de K = 0 à K = 7. On trouvera la liste desfréquences
à laréférence
[6].
L’étude
préliminaire
des sous-bandes de K donné amontré l’existence d’une
perturbation
pour les faibles valeurs de J-- 10 dans les sous-bandes K = 4 deCH379Br
et K-= 3 deCH381Br,
ainsi que pour des Jplus
élevés --- 30 dans d’autres sous-bandes des deux variétésisotopiques.
Dans un
premier
temps, nous avons fait un calcul de moindres carrés pourchaque
variétéisotopique
en utilisant la formule
classique qui
donne les fré- quences des transitions d’une bandeparallèle :
avec
Ce calcul a été fait en
supprimant
d’unepart
les sous- bandesprécitées
et en nous limitant à des ,T 30.Nous n’avons utilisé ainsi que les
fréquences
desraies non
perturbées.
Deplus,
nous avons fixé les constantesB", D"j, D"JK
aux valeurs de la référence[4].
Les résultats obtenus nous ont amené à reconsidérer
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197500360120120500
1206
l’identification de cette
bande ;
eneffet,
comme nousl’avons
dit,
Morino l’a identifiée comme étant VI + v2.Or,
dans ce domaine defréquences
existeégalement
la composante
parallèle
de la bande de combinaisonv2 + 2
v5(A1). D’après
des études récentes[7, 8, 9],
nous pouvons calculer
approximativement
les carac-téristiques
de ces deuxbandes,
en faisant la moyenne des valeurscorrespondant
aux deux variétés isoto-piques.
Elles sontregroupées
dans le tableau I.Les centres de bande ont été calculés
compte
nontenu de l’anharmonicité. Dans la 3e colonne
figurent
nos résultats.
TABLEAU 1
(Toutes
les valeurs sont encm-1)
Nous voyons que la valeur obtenue pour la diffé-
rence
(A’ - A ")
donne une très nettepréférence
àV2 + 2
v°.
D’autre part, la valeur du centre de bande 4 162cm-1
pour vi + v2 donnerait une constante d’anharmonicitéx°Z
de l’ordre de - 116cm - 1,
valeur très forte
comparée
aux autres constantes- d’anharmonicité connues du bromure deméthyle.
Nous affirmons donc que la bande étudiée est la composante
parallèle de v2
+ 2 v5.3.
Interprétation.
- Cette bande estperturbée
comme nous l’avons dit
précédemment.
Les courbesdes
figures
1 et 2qui représentent
la variation desfréquences
des transitionsQQX(J)
en fonction deJ(J
+1)
illustrent ces anomalies. Nous constatons l’existence de deuxperturbations
dans la sous-bandeK = 3 de
chaque
variétéisotopique.
Il n’a pas étépossible d’interpréter
la 2eperturbation
des séries K = 3(vers
J = 30 pourCH379Br
et J = 26 pour-CH38lBr).
Nous n’avons donc pas utilisé les tran- sitionscorrespondantes
dans la suite de cette étude.Dans les sous-bandes K = 4 de
CH3"Br (Fig. 1 c)
et K = 3 de
CH3 81 Br (Fig. 2b,
1 reperturbation
versJ =
10),
lesdéplacements
des niveauxd’énergie
sontFIG. 1. - CH3’9Br. Ces courbes représentent les variations des
fréquences des transitions QQx(J) (calculées à partir des QRK(J - 1)
en fonction de J(J + 1)).
FIG. 2. - CH3 81 Br. Ces courbes sont analogues à celles de la figure 1.
les
plus importants
pour lespremières
valeurs deJ,
ce
qui
montre l’existence pourchaque
variété iso-topique
d’une résonanceanharmonique
entre unesous-bande de
(v2
+ 2vs)
et une sous-bande inconnue.Pour
chaque
sous-bandeperturbée
nous avonsalors effectué un calcul de moindres carrés tenant
compte
de la résonance et en utilisant un terme decouplage indépendant
de J. Nous avons déduit les valeurs de(B’ - B ")
des sous-bandesperturbatrices
et celles des termes de
couplage.
Ces valeurs sont les mêmes pourchaque
sous-bande considérée(B’ - B") -
9 x10-3 cm-’, W - 0,3 cm-’.
Les sous-niveauxperturbateurs appartiennent
donc à lamême bande dont l’effet
isotopique
vibrationnel estde l’ordre de
3,8 cm-1.
Dans le tableau II sont
regroupés
les niveaux per- turbateurspossibles,
de typeAi
ouAi
+A2.
Lesrésultats
précédents
nous ont conduit à identifierle niveau
perturbateur
comme étant v3 =3,
v5 =1, v6=1, l5 = - l6 = ± 1,
de typeA1+A2.
Les niveauxen résonance sont alors :
01002° 0
et00101-1 1 + 1 ;
si on
désigne
parEl
etE2
lesénergies
nonperturbées
de ces deux niveaux :
les
énergies perturbées
sont données par :Un calcul de moindres carrés basé sur cette
hypo-
thèse
(en
utilisant comme données les transitions de K = 2 à K =7)
nous permet de donner pour la bande(v2
+ 2v05)
les constantes moléculaires grou-pées
dans le tableau III.En ce
qui
concerne la bandeperturbatrice
(3
V3 + V5 +v6),
nous n’avons laissé libres que deux1207
TABLEAU Il
Niveaux
perturbateurs possibles (Valeurs
encm-1)
* Av = vo(CH379Br) - vo(CH38IBr).
Les énergies indiquées correspondent à des calculs faits compte tenu de l’anharmonicité (sauf pour VI = 1, V2 = 1). De plus
elles correspondent à la moyenne entre les valeurs relatives aux deux variétés isotopiques.
paramètres
la caractérisant vo et B’. Deplus
on aadmis que les valeurs des constantes de distorsion
centrifuge
étaient les mêmes dans l’état fondamentalet dans l’état excité. Enfin A’ a été calculé à
partir
des valeurs trouvées dans la littérature
[10]
et lorsd’études récentes
[7]
et fixé dans tous les calculs ainsi queAÇ.
On a alors :
L’écart
quadratique
moyen sur lafréquence
desraies est de l’ordre de
0,01 cm-1. L’hypothèse
envi-sagée
n’est pasparfaite,
il reste desperturbations
non
expliquées.
Enfin la valeur du terme decouplage peut paraître forte, compte
tenuqu’il s’agit
d’unerésonance du
quatrième
ordre. Onpourrait imaginer
l’intervention d’un troisième
niveau,
parexemple :
V3 =
2,
v5 =2, 15
= 0 aveclequel
les deux niveaux considérés seraientcouplés.
TABLEAU III
Constantes moléculaires
(en cm-1)
de V2 + 2v’
Les constantes B", DJ, DJx ainsi que D"K ont été fixées dans les calculs aux valeurs de la référence [4].
Les erreurs mises entre parenthèses sont des déviations standard du calcul de moindres carrés et portent sur le dernier chiffre indiqué.
Nous avons donc identifié la
composante parallèle
de la
bande v2
+ 2 v5. En faisantintervenir
une bandeperturbatrice
dont les constantes moléculaires déter- minées sont effectives(le
centre de bande n’est certai- nement pas connu à mieux de0,5 cm-1)
nous avonspu trouver une
interprétation
à laprincipale
per- turbation de V2 + 2v05.
Remerciements. - Nous remercions M. G. Graner
avec
qui
nous avons eu d’intéressantes discussions.Bibliographie [1] MORINO, Y., NAKAMURA, J., YAMAMOTO, S., Bull. Chem. Soc.
Japan 38 (1965) 459.
[2] GUELACHVILI, G., Thèse Orsay (1973).
[3] CONNES, J., DELOUIS, H., CONNES, P., GUELACHVILI, G., MAILLARD, J. P., MICHEL, G., Nouv. Revue Opt. Appl.
1(1970)3.
[4] BETRENCOURT-STIRNEMANN, C., GRANER, G., GUELACHVILI, G., J. Mol. Spectros. 51 (1974) 216.
[5] BLASS, W. E., EDWARDS, T. H., J. Mol. Spectros. 24 (1967) 111.
[6] BETRENCOURT-STIRNEMANN, C., Thèse Orsay (1975).
[7] a) BETRENCOURT, M., MORILLON-CHAPEY, M., J. Physique
Lett. 35 (1974) 213.
b) BETRENCOURT, M., MORILLON-CHAPEY, M., AMIOT, C., GUELACHVILI, G., J. Mol. Spectros., novembre 1975.
[8] GRANER, G., J. Mol. Spectros. 46 (1974) 238.
[9] BETRENCOURT-STIRNEMANN, C., MORILLON-CHAPEY, M., J.
Mol. Spectros. 46 (1973) 171.
[10] ANDERSON, D. R., OVEREND, J., Spectrochim. Acta 27A (1971)
2013.