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Étude de la bande v3 de 13CH4 entre 2 863 et 3132 cm-1

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00207400

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207400

Submitted on 1 Jan 1973

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Étude de la bande v3 de 13CH4 entre 2 863 et 3132 cm-1

M. Dang-Nhu, G. Poussigue, G. Tarrago, A. Valentin, P. Cardinet

To cite this version:

M. Dang-Nhu, G. Poussigue, G. Tarrago, A. Valentin, P. Cardinet. Étude de la bande v3 de 13CH4 en-

tre 2 863 et 3132 cm-1. Journal de Physique, 1973, 34 (5-6), pp.389-401. �10.1051/jphys:01973003405-

6038900�. �jpa-00207400�

(2)

ÉTUDE DE LA BANDE v3 DE 13CH4 ENTRE 2 863 ET 3132 cm-1

M.

DANG-NHU,

G.

POUSSIGUE,

G. TARRAGO Laboratoire de

Spectroscopie

Moléculaire

I,

Université de Paris

VI,

tour

13-23, place

Jussieu

A.

VALENTIN,

P. CARDINET Laboratoire

(*)

de

Spectronomie

Moléculaire Université de Paris

VI,

tour

13-14, place

Jussieu

(Reçu

le 31 octobre

1972,

revisé le 1 S décembre

1972)

Résumé. 2014 Le spectre

d’absorption

de la molécule 13CH4 dans la

région

de 303BC a été

enregistré

à haute résolution. 245 transitions permises appartenant à la bande 03BD 3 ont été

interprétées

au moyen d’un processus itératif

particulier

fondé sur un

système d’équations quasi

linéaires. Le calcul

rapidement

convergent fait intervenir 15 constantes

spectrales significatives.

Ces constantes ne

sont

pratiquement

pas modifiées

lorsqu’on

les soumet à la méthode habituelle des moindres carrés avec amortissement. L’écart

quadratique

moyen entre les nombres d’onde observés et calculés est de

0,013

cm-1 et le

plus grand

écart ne

dépasse

pas

0,043

cm-1. Cette

précision

confirme

la validité de notre identification.

Abstract. 2014 The

absorption

spectrum of the 13CH4 molecule in the 303BC

region

has been recorded at

high

resolution. 245 allowed transitions

belonging

to the 03BD3 band have been

interpreted by using

a

special

iterative

procedure

based on a set of

quasi

linear

equations.

The numerical process is

quickly

convergent and 15

significant spectroscopic

constants have been determined. When these constants are checked

by

the standard

damped

least squares

method,

no noticeable

change

appears in this refinement calculation. The mean standard deviation between the observed and calculated wavenumbers for the 245 transitions is 0.013 cm-1 and the

largest

deviation does not exceed

0,043

cm-1. This accuracy is a

good

check for our

assignment.

Classification Physics Abstracts

13.30

1. Introduction. - Le

spectre d’absorption

de la

molécule

12CH4

dans la

région

de

3 g [1] comporte,

outre les transitions

permises

de la bande V3

qui

ont

fait

l’objet

d’une

analyse

rotationnelle

[2],

un

grand

nombre de raies non identifiées de faible

intensité ;

certaines de ces raies sont attribuables à des transitions vibro-rotationnelles dites interdites

(1)

de la bande V3 de

12CH4,

d’autres

correspondent

à des transitions dues à

l’espèce isotopique 13CH4

dont la teneur

naturelle dans le méthane est de 1

%

environ.

Pour

distinguer

ces deux

types

de raies nous avons étudié le

spectre

de

13CH4

dans la même

région

de 3 g. Nous avons pu ainsi :

10

analyser

la

bande V3

de

13 CH4

et évaluer avec

précision

les

paramètres spectraux

relatifs à cette

bande,

(*) Equipe propre du CNRS.

(1) Les raies rotationnelles interdites sont dues à des transitions qui violent l’une au moins des deux règles de sélection AR = 0 et AN = 0.

20 identifier les raies interdites de

12CH4

et utiliser

ces données pour

compléter l’analyse

de la bande V3 de cette molécule.

Les données concernant les raies interdites de

12CH4

ainsi que leur utilisation pour évaluer les constantes moléculaires relatives à l’état vibrationnel fondamental seront

publiées

ultérieurement. Dans le

présent

article

nous donnons les résultats obtenus pour la

bande v3 de 13CH4. Rappelons

que cette bande a été

enregistrée

pour la

première

fois en 1952 par D. R.

Boyd et

al.

[3]

et

qu’une première analyse

en a été effectuée en 1966

jusqu’au

second ordre

d’approximation

par R. S.

Mc Dowell

[4]

à

partir

d’un

spectre ayant

une résolu- tion d’environ

0,3 cm-1.

Nous avons

interprété

cette bande à

partir

d’un

spectre

hautement

résolu,

ce

qui

a nécessité l’utilisation d’un formalisme tenant

compte

des contributions à

l’énergie jusqu’au

4e ordre

d’approximation.

Une nou-

velle méthode

numérique

de traitement des données

a été mise au

point, qui

nous a

permis

d’obtenir les

paramètres spectraux

au terme d’un calcul

rapide-

ment

convergent.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01973003405-6038900

(3)

2. Conditions

expérimentales d’enregistrement

du

spectre.

- Nous avons

enregistré

le

spectre

à l’aide d’un

spectromètre

à fentes du

type

Ebert-Fastie de

2,5

m de distance focale. Les conditions

optimales

d’utilisation du

spectromètre

sont obtenues pour une fonction

d’appareil

dont la

largeur

à mi-hauteur est

égale

au moins à 18 x

10- 3 cm - 1.

La vitesse de dérou- lement du

spectre

a été fixée à 7

cm-1

à

l’heure,

la

constante

d’intégration

du

signal

à une seconde. Pour maintenir dans ces conditions un

rapport signal

sur

bruit

supérieur

à 50 nous avons utilisé une fonction

d’appareil ayant

une

largeur

à mi-hauteur

comprise

entre 20 et 30 x

10-3 cm -1.

L’enregistrement

du

spectre

a nécessité l’utilisation de deux détecteurs : une cellule

photo-voltaïque

à

l’antimoniure d’indium pour la

région comprise

entre

2 863 et 2 969

cm - 1

et une cellule

photo-résistante

au

sulfure de

plomb

pour la

région comprise

entre 2 960

et 3 132

cm* .

La

pression

du gaz dans la cuve, dont la

longueur

est de 35 cm, est

toujours

inférieure à 2 torrs et

ajustée

pour que la hauteur des raies les

plus

intenses soit inférieure à 50

%

du

signal

total. Le

gaz utilisé a été fourni par les établissements Mathe- son ; sa teneur

en 13C

est de

93,4 %,

sa

pureté globale

en méthane de

99,6 %.

L’étalonnage

des raies se fait par

interpolation

à

partir

des raies de la

première harmonique

de CO

[5]

enregistrée

simultanément.

3.

Description

du

spectre.

- Nous avons limité l’étude de la bande V3

de 13CH4

à la

région comprise

entre 2 863 et 3 132

cm - 1,

allant de

P(14)

à

R(12).

En dehors de cette

région,

la détermination

précise

des

nombres d’onde des raies n’est

plus possible.

En

effet,

les conditions

expérimentales

de détection de la bande deviennent

difficiles,

l’intensité des raies décroît

rapi- dement,

enfin des raies

appartenant à v2 + V4

appa- raissent du côté de

P(14)

et

masquent

la structure de v3.

La bande étudiée est centrée

(2)

à 3

009,049 cm-1

et

son

profil spectral

est

analogue

à celui

de V3 de 12CH4,

la branche

Q

mise à

part.

Cette dernière s’étale vers les nombres d’onde

décroissants,

de

3 008,981 cm-’

jusqu’au-delà

de la raie

P(l).

Les

paquets P(J)

ou

R(J)

sont distants les uns des autres d’une

quantité

voisine

de 2

B,

ce

qui

caractérise une bande dont le coefh-

cient (

est

faible ;

la

séparation

des raies au sein d’un

même

paquet, séparation

due à la structure tétraé-

drique

des

niveaux,

est

plus grande

dans la branche P que dans la branche

R ;

toutefois cette

séparation

reste

toujours petite

par

rapport

à l’intervalle entre deux

paquets

consécutifs. On observe

également

sur le

spectre

avec une faible intensité la bande V3 de

12CH4 qui

est centrée à

3 018,919 cm-1,

c’est-à-dire à une

distance voisine de 2 B du centre de la bande

étudiée ;

(2) Le centre de la bande, défini suivant K. T. Hecht [6], est donné par le terme constant dans le développement, en fonction

de J, R, C et N, des contributions diagonales aux fréquences

des raies (terme 01 dans les expressions données dans l’appen- dice).

en raison de ce

décalage

les

paquets P(J)

et

R(J)

relatifs à

13CH4

sont sur toute l’étendue du

spectre superposés respectivement

aux

paquets P(J

+

1)

et

R(J - 1) de 12CH4.

Nous avons

pointé

au total 194 raies

appartenant

à V3 de

13CH4 ;

ces raies

correspondent

à 245 transi- tions

permises

dont 93 relatives à la branche

P,

81 à la branche

Q

et 71 à la branche R. Ces raies sont numé- rotées et classées suivant les valeurs croissantes de leurs nombres d’onde dans le tableau I. L’incertitude

sur ces nombres

d’onde,

due au

pointage

des

raies,

est caractérisée par une erreur

quadratique

moyenne estimée à

1,7

x

10-3 cm-1 ;

cette

valeur, importante compte

tenu des

performances

de

l’appareil, provient

en

grande partie

du nombre relativement élevé des raies

multiples

et de l’existence des raies

sous-jacentes

de

12 CH4.

Toutes les raies du

spectre qui

ne

figurent

pas dans le tableau 1 ont été attribuées soit à des transitions de

H20

ou

de 12CH4 déjà

identifiées soit à des transitions interdites

de V3

de

13CH4.

Ces dernières transitions étant

faibles,

peu nombreuses et la détermination de leurs nombres d’onde étant

imprécise,

nous ne les

avons pas utilisées dans notre

analyse (3).

4. Formulation

théorique.

- La formulation déve-

loppée

par J.

Moret-Bailly [7]

est bien

adaptée

à

l’étude de la

bande V3 de 13CH4.

En

effet,

cette

bande,

isolée dans la

région étudiée,

ne

présente

pas avec les

bandes voisines d’interactions

susceptibles

d’invalider le modèle utilisé. D’autre

part,

la structure fine observée caractérisée par un faible

rapport

d’intensité entre raies interdites et raies

permises

montre que

l’hybri-

dation en R et N des états

(4) v3 13

J R C

N U >

n’est en

général

pas très

prononcée

pour des valeurs de J 13. Dans ces conditions il est

possible,

comme

nous allons le

voir,

de linéariser en

grande partie

le

problème

séculaire inverse.

Dans la formulation de J.

Moret-Bailly,

les matrices

hamiltoniennes relatives à l’état vibrationnel fonda- mental et à l’état V3 =

13

= 1 sont définies

jusqu’au

4e ordre

d’approximation

par les éléments matriciels donnés dans le tableau VII de la référence

[2].

Ces

éléments

qui dépendent

au total de 19

paramètres

sont

explicités

dans ce tableau sous la forme sui- vante

(5) :

(3) Les raies interdites de v3 de 13CH4 sont particulièrement

peu intenses en raison de la faible épaisseur optique utilisée

pour l’enregistrement des spectres des variétés isotopiques

rares.

(4) Les notations adoptées dans ce travail sont définies dans la référence [7]. Les nombres quantiques v 1, V 2, 12, v4,14, toujours nuls, sont omis dans la représentation des vecteurs de base utilisés ici ; U 3, 13, J, R, C, N constituent les nombres quantiques principaux, U représente l’ensemble des nombres quantiques

secondaires y compris ceux de spin nucléaire.

(5) Rappelons que les éléments matriciels de H* ne dépendent

pas des nombres quantiques secondaires U.

(4)

TABLEAU 1

(5)

TABLEAU 1

(suite)

(6)

TABLEAU 1

(suite)

(7)

TABLEAU 1

(suite)

(8)

TABLEAU 1

(suite)

(J

Le facteur de

qualité

caractérise la

précision

sur le

pointé

et la finesse des raies. Ces

dernières,

sont divisées en

quatre

classes notées

1, 2, 3,

4

correspondant respectivement

à une

précision

de l’ordre

de

0,5

x

10- 1 CM- l@ 10- 3 cm-l,

2 x

10-3 cm- 1 5

x

10-3 cm - 1.

Dans l’ensemble la

précision

sur le

pointé

s’améliore

quand

on passe de la branche R à la branche P.

(*)

Les raies

marquées

d’un

astérisque proviennent

de doublets et

triplets partiellement

résolus

dont a estimé la

position

des

composantes

à

partir

de leur

profil.

avec pour l’état fondamental

et pour l’état excité

les coefficients

at

sont des fonctions des nombres quan-

tiques

J R R’ C N

N’,

les

quantités hctk (k

=

1,..., 19)

s’identifient ou sont liées très

simplement (voir

Tableau

III)

aux constantes de structure introduites par J.

Moret-Bailly :

Ces 19 constantes sont définies dans la

partie

1 de

la référence

[2]. Rappelons simplement

que

jusqu’au

4e

ordre, l’énergie

relative à l’état vibrationnel fonda- mental

dépend

des 6 constantes :

f1°, y°, eo, nO =

n,

= p,

ÇO = ç (la

constante

qui

définit une

simple

translation de

l’origine

des

énergies

n’est pas consi-

dérée) ; l’énergie

relative à l’état V3 =

13

= 1

dépend

de 16 constantes mais les constantes 7T,

p, ç,

dont la

variation avec l’état vibrationnel est

négligée

au

4e

ordre,

sont communes aux deux états

vibrationnels.

La

correspondance

entre les notations de J. Moret-

Bailly

et celles que K. T. Hecht a introduites est indi-

quée

dans le tableau

II ;

cette

correspondance

est

obtenue à

partir

de l’identification par ordre de gran-

(9)

deur des différents coefficients des termes de l’hamil- tonien. Cette identification s’établit comme suit :

Notons au

sujet

du tableau II que les constantes de K. T. Hecht résultent d’une étude

théorique jusqu’au

3e ordre alors que celles de J.

Moret-Bailly comportent

les corrections du 4e ordre.

La matrice relative à l’état vibrationnel fondamental définie par

(1)

et

(2) peut

être considérée comme tota- lement

diagonale jusqu’au

4e

ordre,

ses éléments

matriciels non

diagonaux

contribuant à

l’énergie

en

général

à un ordre bien

supérieur

à 4.

Chaque

niveau

rotationnel caractérisé par un ensemble de nombres

quantiques

W -= 0 0 J J C N a pour

énergie

et pour états propres

n étant la

dégénérescence

en U du niveau.

La matrice hamiltonienne relative à l’état vibra- tionnel excité est définie par

(1)

et

(3).

Ses éléments

non

diagonaux apparaissent

dès le 2e ordre. Toutefois

tant que

l’hybridation

due à ces éléments n’est pas

trop prononcée,

il reste licite

d’exprimer

les valeurs propres sous la forme suivante :

oÙ W’ > = 1

1 1 J’ R’ C’ N’ > et

AEW, représente

la contribution non

diagonale

en R’ et N’. On se

TABLEAU Il

Correspondance

entre la notation de K. T. Hecht

et celle de J.

Moret-Bailly (b)

(b)

Comme il est noté dans le texte, la correspon- dance se limite en toute

rigueur

au 3e ordre.

trouve ainsi dans un cas

l’hybridation

est en

général

assez faible pour que R’ et N’

gardent

encore leur

signification

de bons nombres

quantiques

mais

trop

forte pour

qu’un

calcul de

perturbation

limité au

2e ordre soit

précis.

Il est dans ces conditions

plus

commode de calculer les niveaux

d’énergie

par

diago-

nalisation de la matrice hamiltonienne

plutôt

que de

développer

un calcul de

perturbation

à des ordres

élevés.

Les états propres associés à

Ew,

dans

(6)

s’écrivent

en

général 1 Vw, l’ > 0,95

pour des états orthonormés.

D’après (4)

et

(6)

le nombre d’onde associé à une transition W - W’ s’écrit

avec

et

(10)

Les nombres d’onde des raies

permises

P J C

(N), Q J C (N), R J C (N)

sont donnés par

(8)

dans

laquelle

on pose

et

ou

et

ou

et

selon

qu’il s’agit

d’une raie de la branche

P, Q

ou R.

Les termes

vw-w,

sont

explicités

pour les trois

types

de raies dans

l’appendice

de cet article. Ils font inter- venir au total 15

relations Oj ( j

=

1,..., 15)

des 19 para-

mètres

et ils s’écrivent sous la forme

où i sert à numéroter la transition W --+ W’ et où les

X

sont des fonctions

qui dépendent

de J C N et AJ.

Il vient alors

d’après (8)

et

(14)

L’intensité de la transition W ---> W’ est calculée suivant la méthode

générale développée

dans la réfé-

rence

[8], partie II ;

les états associés aux niveaux

Ew

et

Ew,

étant définis par

(5)

et

(7),

on obtient pour l’intensité des raies

permises l’expression

suivante :

où W et W’ sont définis par

(11), (12)

ou

(13) ;

C

désigne A1, A2, E, Flou F2 ;

pour les molécules du

type XH4 (méthane,

germane,

silane, etc.)

9A, = 9A, =

5,

gE =

2,

gF1 = gF2 =

3 ;

le nombre

quantique

J’ est relatif au niveau

supérieur Ew,

de

la transition.

5.

Analyse numérique.

- 5. 1 MÉTHODE. - La for- mulation

théorique exposée

dans le

paragraphe précé-

dent nous a servi de base pour la mise au

point

d’une

méthode

numérique

nouvelle

applicable

à

l’analyse

des

bandes

fondamentales V3

et V4 des molécules

toupies sphériques

du

type XY 4. Rappelons

que la méthode

d’ajustement

de

paramètres

avec amortissement utilisée

jusqu’ici

pour l’étude de ces bandes

[2]

et

[9]

est d’un

emploi

délicat en raison des ordres de

grandeur

très

différents des divers

paramètres spectraux ;

en

parti- culier,

elle nécessite un

grand

amortissement et s’avère par

conséquent

très lentement

convergente

tant

qu’on

ne se trouve pas au

voisinage

de la solution cherchée.

La méthode décrite ici

permet précisément, grâce

à une

linéarisation

partielle

du

problème

séculaire

inverse,

d’atteindre directement et

rapidement

le

voisinage

de cette solution et par

conséquent

de réduire considé- rablement le nombre total d’itérations nécessaires au

calcul. La méthode

comporte

ainsi deux

étapes.

a)

Dans la

première étape,

les nombres d’onde observés sont

supposés

valablement

représentés

par

l’expression (15) qui,

en notation matricielle s’écrit

où 0 est le vecteur colonne des 15 coefficients

Oi.

Pour

le calcul

numérique,

le

produit

XO est

explicité

en fonction des 19

paramètres tk

sous la

forme

où les

paramètres tk

sont

répartis

en deux vecteurs

colonnes

disjoints

t’ et t" de telle manière

qu’il

n’existe

aucune

dépendance linéaire

entre les colonnes dans les matrices X’ et

X" ;

cette condition est nécessaire pour que les matrices

(X’ X’)

et

(X" X")

soient inversibles.

Rappelons

que

X,

X’ et X" sont des matrices rec-

tangulaires.

La

répartition des tk

dans t’ et t" n’est pas

unique

et

peut

être modifiée au

cours

du

calcul. Compte

tenu

de

(18) l’éq. (17)

s’écrit

Av dépendant

de t’ et t".

Pour calculer

les paramètres tk,

nous avons utilisé un

processus itératif linéaire fondé sur

(19) qui

consiste à

calculer alternativement t" en fixant t’

puis

t’ en

fixant t".

Lorsqu’on

itère

sur t’,

t" étant

fixé,

la

valeur t’n)

de t’ à la n-ième itération est la solution du

système linéaire

suivant

est

pris

comme observation

et !n-l)

est la valeur de t’

obtenue lors de l’itération

précédente.

La résolution de

(20)

donne

(11)

TABLEAU III

Valeur en

cm-1

des

paramètres

spectraux

relatifs

à la bande V 3

de 13CH4

(C)

Des relations ti,

t2, t3l

t4 et t9 on déduit oc =

3 009,528, fi

=

5,200 98

et  = -

0,241 39 (en cm - 1).

(d)

Les

paramètres

y, yr, p et

j, qui

sont d’ailleurs très

petits,

ont été fixés à zéro tout au

long

du

calcul car ils n’interviennent pas de

façon significative

pour des valeurs de

J

13.

A

chaque

itération

Av

est recalculé

après diagonalisa-

tion de la matrice

hamiltonienne

relative à l’état vibra- tionnel

excité ;

conformément à

(6)

et

(10)

E’

et D’ sont les vecteurs colonnes

représentant

respectivement

les valeurs propres

Ew,

et les éléments

diagonaux correspondants W’ [ H* W’

>.

On fixe ensuite t’ et on calcule t" en

procédant

de

la même manière.

L’équation analogue

à

(20)

s’écrit

On itère ainsi alternativement sur t’ et t"

jusqu’au

moment où la limite de convergence

est atteinte.

Pour que cette convergence soit correcte il faut que les

normes relatives aux

systèmes

linéaires

(20)

et

(21)

tendent vers la même limite que la norme

On s’assure ainsi que

ydiag

et Av sont l’un et l’autre

convergents.

Les

valeurs

obtenues pour les para-

mètres tk

au terme de ce processus

quasi

linéaire sont

très

proches

de la solution du

problème.

b)

Dans la deuxième

étape

du calcul on

procède

à

l’ajustement

définitif de ces

paramètres

selon la méthode habituelle de résolution du

problème

séculaire

inverse décrite dans la référence

[10].

Cet

ajustement

ne nécessite alors que très peu d’itérations.

5.2 APPLICATION A V3 DE

13CH4. -

Pour la par- tie

a)

de

l’analyse,

nous avons,

après quelques

essais

préliminaires, groupé

dans le vecteur t’ les 4 para- mètres

po

=

tl0, y°

=

ti8, ico

=

t19, Il =

t8 et dans t"

les 15

paramètres tk

restants

(voir

Tableau

III) ; le

calcul nous a

permis

de déterminer

rapidement

des

valeurs pour les 19

paramètres

tk. Ces

valeurs,

utilisées

comme valeurs initiales pour la

partie b)

de

l’analyse,

n’ont

pratiquement

pas été modifiées par celle-ci.

Au

total,

nous avons attribué 245 transitions per- mises

appartenant

à V3 de

13CH4

et obtenu pour les constantes

spectrales

les valeurs

indiquées

dans le

tableau III. Sur 19 constantes, 15 seulement sont

significatives ;

les écarts

types

ainsi que les intervalles

(12)

TABLEAU IV

Comparaison

de nos résultats à ceux de Mc Dowell

de confiance

(6)

à 99

%

relatifs à ces 15 constantes sont donnés dans les deux dernières colonnes du tableau.

Les nombres d’onde calculés des raies ont été compa- rés aux données

expérimentales.

L’accord est en

général

très bon comme le montrent les valeurs de

qui figurent

dans la colonne 5 du tableau

1 ;

en effet

nous avons obtenu pour 79

transitions,

pour 52

transitions,

pour 53

transitions,

pour 33

transitions,

pour 28

transitions,

L’écart

quadratique

moyen uc pour l’ensemble des 245 transitions est

égal

à 13 x

10- 3 cm-1 ; précisons

(6) Rappelons que les intervalles de confiance n’ont de sens

rigoureux que dans le cas des problèmes linéaires ; le caractère

quasi linéaire de l’analyse effectuée ici permet encore une esti- mation valable des intervalles de confiance au moins pour les

paramètres importants.

que, dans un

premier temps,

nous avons attribué aux différentes transitions des

poids statistiques

tenant

compte

de la

qualité

des données

expérimentales

cor-

respondantes ;

le calcul nous a alors conduit à un

écart

quadratique

moyen

largement supérieur

aux

erreurs

expérimentales,

donc dû pour l’essentiel aux limitations du modèle

théorique adopté.

En consé-

quence, même pour des

multiplets

peu

résolus,

l’intro-

duction de

poids statistiques

différents ne se

justifiait

pas ; pour cette raison nous avons, dans le calcul

définitif,

attribué à toutes les transitions un

poids statistique égal

à

1,

ce

qui

d’ailleurs n’a pas modifié de

façon significative

l’accord entre nombres d’onde observés et calculés.

Nous avons

complété l’analyse

de la bande en calcu-

lant l’intensité relative des transitions

d’après

la

formule

(16) ;

les valeurs obtenues sont données

- en unité arbitraire - dans la dernière colonne du tableau

1 ;

nous avons utilisé pour le coefficient

hc/kT

la valeur

1/200 correspondant

à la

température

ordinaire.

A

partir

des données du tableau

III,

nous avons

calculé les valeurs des constantes

spectrales

utilisées

par Mc Dowell pour

l’analyse

de la même bande. La

comparaison

entre les valeurs de Mc Dowell et les nôtres est donnée dans le tableau IV.

Rappelons

que l’étude effectuée par Mc Dowell concerne 47 raies presque toutes

multiples

dont 29 dans la branche

P,

5 dans la branche

Q

et 13 dans la branche

R ;

elle

fait intervenir outre les contributions à

l’énergie

vibro-

rotationnelle

jusqu’au

2e ordre deux corrections d’ordre

supérieur

dont une correction à la distorsion

centrifuge représentée

par la constante

dJ’t qui

rend

(13)

compte globalement

de

plusieurs

effets d’ordre 3 et 4.

La valeur que nous donnons pour

d’t correspond

à

une estimation maximale de cette constante. Il y a

compatibilité

entre les deux séries de valeurs.

Enfin les constantes moléculaires obtenues pour

13 CH4

sont

peut

différentes des constantes

précédem-

ment déterminées pour

12CH4 [2],

comme le laissait

prévoir

la nature de la substitution

isotopique.

Les

variations sont en accord avec les effets

prépondérants

observés dans les

spectres

des deux molécules

(varia-

tion de  et ç en

particulier).

La seule différence

impor-

tante concerne x

qui

en raison de la faiblesse de sa

contribution à

l’énergie

n’a pas - comme nous le

verrons dans le

paragraphe

suivant - de

signification physique

bien

précise.

Le manque d’information concernant le

potentiel cubique

du méthane ne

permet

pas de calculer avec

précision

la variation par substi- tution

isotopique

des constantes moléculaires autres que

yo

et

ao.

Pour ces deux dernières constantes les valeurs

prévues

de la variation

isotopique

sont :

Les valeurs

correspondantes

déduites de notre

analyse

et de celle de la référence

[2]

sont :

Il y a

compatibilité

entre les relations

(23a)

et

(23b)

relatives à

e’ ;

par contre la valeur de

Ayo p

est anor-

malement

grande ;

toutefois une étude en cours sur

les raies interdites de V3 de

12CH4

nous a

permis

d’atteindre avec

précision yO(12CH4) ;

cette valeur

[11 ] légèrement

différente de celle donnée dans

[2],

conduit

à une valeur de

Ay°

en accord avec

(22a).

6. Conclusion. - Nous avons

analysé

la bande V3 de

13CH4

à l’aide d’une méthode

numérique

nouvelle

qui

s’est avérée

plus rapidement convergente

que celle utilisée

jusqu’ici

pour

l’analyse

des bandes V3 et v4 du méthane. Les résultats montrent que le modèle

théorique peut

être considéré comme satisfaisant dans la limite des valeurs de J considérées. Toutefois la

comparaison

de l’écart

quadratique

moyen avec l’erreur

expérimentale

estimée laisse entrevoir une

insuffisance de ce modèle pour des valeurs élevées de J. En

effet,

une étude détaillée des contributions

apportées

aux nombres d’onde par les différents termes de l’hamiltonien nous a

permis

de mettre en

évidence les

points

suivants :

1 ° l’ordre de

grandeur

de l’écart

quadratique

moyen Ue

( N 10- 2 cm-’)

est le même que celui des termes que nous avons

négligés

en limitant l’hamil-

tonien à

h 4 ;

ces termes

comportent

en

particulier

les

corrections de distorsion

centrifuge

d’ordre élevé dont

l’importance

croît

rapidement

avec J et mettrait en

cause pour de

grandes

valeurs de ce nombre

quantique

la validité du

développement

de l’hamiltonien trans- formé

H* ;

20 l’ordre de

grandeur de Ue

est le même que celui des contributions maximales

apportées

par les 3 para- mètres x,

t/J, 1]

pour J cr

13 ;

c’est

pourquoi

il n’est pas

possible

d’attribuer un sens

physique précis

à ces

3

paramètres qui

sont d’ailleurs entachés d’un inter- valle de confiance très

grand (voir

Tableau

III) ;

30 les contributions dues aux

paramètres u

et i

apparaissent

dans les nombres d’onde sous la forme de deux termes

principaux : l’un,

en

(Q -

20

1), qui

donne une contribution

importante

du 4e

ordre, l’autre,

en r,

qui

donne une contribution faible compa- rable en

grandeur

à celle des

paramètres X, t/J

et il.

Il semble en

conséquence

que l’intervalle de confiance relatif à

(6 - 20 i)

soit nettement inférieur à celui que l’on déduit du tableau III en considérant

séparé-

ment les intervalles de confiance de 7 et T.

Nos programmes, écrits en

Algol,

ont été

compilés

et exécutés sur ordinateur CDC 3600 au CIRCE

(Orsay).

Bibliographie

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GUELACHVILI, G. et

AMIOT,

C., communication

privée.

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CIHLA,

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Physique

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(1967)

129.

[11]

TARRAGO, G., DANG-NHU, M. et

POUSSIGUE, G.;

GUELACHVILI, G. et

AMIOT, C. ;

à paraître.

(14)

Appendice.

- Contributions

diagonales

aux nombres d’onde des raies

Références

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