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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Universit´e Claude Bernard–Lyon I CAPES de Math´ematiques : Oral Ann´ee 2006–2007

Relations m´ etriques dans le triangle rectangle, etc.

Difficult´es de la le¸con

• C’est une le¸con analogue `a celle sur Thal`es, dans le cadre euclidien : elle est pratiquement insurmontable de partir d’une axiomatique `a la Hilbert-Euclide, mais partir de la structure d’un espace affine euclidien rend l’essentiel vide... Comparer la situation au th´eor`eme de Thal`es avec les axiomes d’espaces vectoriels, ou `a l’identit´e de Bezout avec la d´efinition du pgcd par les id´eaux. Morale : une bonne axiomatique est un “´elixir de pens´ee” (Perrin).

•Pour enrichir la le¸con, expliciter la fa¸con de retrouver les relations et les origines diff´erentes (Pythagore, consid´erations d’aire, triangles semblables), mˆeme si l’id´ee des preuves revient toujours `a d´evelopper des produits scalaires.

•Une erreur majeure `a ´eviter : ne pas connaˆıtre d’autre relation m´etrique que le th´eor`eme de Pythagore. Autre erreur : supposer connue la trigonom´etrie.

• A mon avis, il faut prendre la partie “trigonom´etrie” de cette le¸con comme un pr´etexte pour d´efinir la trigonom´etrie, en se limitant le plus possible au cadre d’un triangle rectangle.

0 Pr´eliminaires (a) Pr´erequis

On fixe un plan affine euclidien et la th´eorie qui va avec : bases, d´efinition d’un produit scalaire, qu’on notera h·,·i.

Pour la partie II, on utilise la notion de d´eterminant d’un couple de vecteurs dans une base d’un plan vectoriel : si des vecteurs u et v ont pour coordonn´ees respectives (a, c) et (b, d), c’est detB(u, v) =ad−bc. On suppose savoir que siB etB sont deux bases du plan, on a :

detB(u, v) = detB(B).detB(u, v) et detB(B).detB(B) = 1.

La matrice d’une isom´etrie dans une base orthonorm´ee est orthogonale (tM.M = Id), donc son d´eterminant est ±1.

(b) Remarque sur les mesures alg´ebriques

Si on se donne deux points sur une droite, la mesure alg´ebrique ABd´epend fortement du choix d’une base de la droite vectorielle sous-jacente.

Dans la le¸con sur Thal`es, nous somme cens´es nous ˆetre rendus compte que le quotient de deux mesures alg´ebriques, lui, est intrins`eque : siA, B, A, B sont sur la mˆeme droite, avec A 6=B, AB/AB ne d´epend pas de la base choisie pour calculerAB etAB. (V´erifier !)

Si on se donne de plus un produit scalaire, on diminue l’ind´etermination sur les mesures alg´ebriques en imposant de prendre des vecteurs norm´es. Cependant, toute droite euclidienne contient 2 vecteurs de norme 1. La mesure alg´ebriqueAB est donc d´etermin´ee au signe pr`es.

La remarque du jour, c’est que si A, B, A, B sont sur la mˆeme droite, et si les mesures alg´ebriques AB et AB sont relatives `a la mˆeme base norm´ee de la droite vectorielle sous- jacente, alors le produit AB AB ne d´epend pas du choix de la base norm´ee (parmi deux possibles).

I Relations m´etriques

1 In´evitable : le th´eor`eme de Pythagore

(a) Bien que trivial avec cette axiomatique, il faut le citer quand mˆeme !

Pour ABC triangle non aplati, preuve en une ligne de l’´equivalence AB2+AC2 =BC2 SSI (AB) et (AC) perpendiculaires :

AB2+AC2−BC2=AB2+AC2− ||

−→

BA+

−→

AC ||2= 2h

−→

AB,

−→

ACi.

(2)

(b) Application : la projection orthogonale r´ealise la distance minimale

Corollaire Soit Dune droite affine, A un point du plan. SoitH la projection orthogonale de A sur D, i.e. l’intersection de la perpendiculaire enA `a D. Alors, pour tout point K∈D, on a : AK ≤AH, avec ´egalit´e si et seulement si K =H.

D´emonstration. Par le th´eor`eme de Pythagore, on a : AK2 =AH2+KH2. 2 Inscription dans un demi-cercle et ´egalit´e de la m´ediane

Proposition Soit ABC un triangle non aplati,I le milieu de[BC]. AlorsABC est rectangle enA si et seulement si AI =BC/2.

On a en effet, avec

−→

BI=

−→

IC= 12

−→

BC : AI2 =h

−→

AB +

−→

BI,

−→

AC+

−→

CIi=h

−→

AB,

−→

ACi+h

−→

BA,

−→

ICi+h

−→

AC,

−→

BIi −BC2 4 =h

−→

AB,

−→

ACi+BC2 4 . Variante de preuve. On commence par l’´egalit´e de la m´ediane :

AB2+AC2 =||

−→

AI +

−→

IB ||2+||

−→

AI +

−→

IC ||2 = 2AI2+ 2h

−→

AI,

−→

IB+

−→

ICi+ 2 BC2 2

(§) AB2+AC2 = 2IA2+ BC2 2 , puis on exploite le th´eor`eme de Pythagore.

Remarque L’´egalit´e de la m´ediane (§) a l’int´erˆet de caract´eriser les distances euclidiennes parmi toutes les distances provenant d’une norme. Plus pr´ecis´ement, soit ||.|| une norme (pas n´ecessairement euclidienne) sur un espace vectoriel qui dirige un espace affine E. On associe une distance sur E `a cette norme par : M N =||

−→

M N || pour M, N ∈ E. Alors ||.|| provient d’un produit scalaire SSI dans un triangleABC o`u I d´esigne le milieu de[BC], la relation (§) est satisfaite.

3 “Consid´erations d’aire”

(a) Machine `a produire une ´egalit´e : calculer l’aire

Supposons savoir ce qu’est l’aire d’un triangle : le produit “base×hauteur/2” ne d´epend pas du cˆot´e de r´ef´erence choisi (voir, `a ce sujet, II 2(c)). On en d´eduit facilement la

Proposition Dans un triangle ABC non aplati, soit H le pied de la hauteur issue de A.

Alors,ABC est rectangle enA si, et seulement si AB.AC =AH.BC.

D´emonstration. SupposonsABCrectangle enA. Notons qu’alors,Aest le pied de la hauteur issue deC. L’aire du triangle ABC est donc :

(♠) AB.AC

2 =A(ABC) = AH.BC.

2

R´eciproquement, supposonsAB.AC = AH.BC. On note A le projet´e orthogonal de C sur (AB). L’aire du triangle ABC se calcule de deux fa¸cons diff´erentes par :

AB.AC

2 =A(ABC) = AH.BC

2 = AB.AC

2 .

On en tire : AC =AC. On veut montrer que A=A (i.e., le projet´e orthogonal est l’unique point de la droite `a distance minimale du point projet´e). Facile avec le th´eor`eme de Pythagore : AA2 =AC2−AC2 = 0.

(3)

(b) Aire d’un triangle (passer sous silence, savoir r´epondre)

On peut protester : qu’est-ce que l’aire d’un triangle ? Qu’est-ce qui justifie la relation () ? Lemme Soit A,B,C trois points non align´es. Alors le r´eel

A(A, B, C) = 1 2

det(

−→

AB,

−→

AC) ,

ne d´epend ni du choix de la base orthonorm´ee dans laquelle on calcule le d´eterminant, ni du choix de l’ordre des points. SiH d´esigne le projet´e orthogonal deA sur(BC), on a :

A(A, B, C) =AH.BC/2.

Cela a donc un sens de d´efinir l’aire d’un triangleABCpar : A(ABC) =A(A, B, C). V´erifions que cela ne d´epend pas de la base choisie : siBetBsont deux bases orthonorm´ees,PBB la matrice de passage, M (resp. M) la matrice dont les colonnes sont les coordonn´ees de

−→

ABet

−→

AC dansB(resp. B), on a : M =PBBM.

CommePBB est une matrice orthogonale, son d´eterminant est 1, si bien que|detM|=|detM|. Par antisym´etrie du d´eterminant et parit´e de la valeur absolue, on a : A(A, B, C) =A(A, C, B). Par bilin´earit´e et antisym´etrie, on a de plus :

det(

−→

AB,

−→

AC) = det(

−→

AC+

−→

BC,

−→

AC) = det(

−→

BC,

−→

AC) =det(

−→

CA,

−→

CB),

donc A(A, B, C) = A(C, B, A). Comme les transpositions (A, B) et (A, C) engendrent le groupe sym´etrique sur trois lettres{A, B, C}, on a d´emontr´e l’invariance.

Pour finir, choisissons un rep`ere orthonorm´e (H, i, j), o`uidirige (BC) etjdirige (AH). Soital’ordonn´ee deA,bet cles abscisses deB etC, on a : |a|=AH et|cb|=BC, d’o`u :

det(

−→

AB,

−→

AC) =

b c

a a

=a(cb), d’o`u A(A, B, C) =AH.BC.

(c) Deuxi`eme preuve de la proposition en coordonn´ees (sans aire) On choisit un rep`ere orthonorm´e (H, i, j), de sorte que

−→

HA=HA j. On note al’ordonn´ee de A,betc les abscisses deB etC. Avec le th´eor`eme de Pythagore, l’hypoth`ese s’´ecrit :

AB2AC2−AH2BC2 = (a2+b2)(a2+c2)−a2(b−c)2, ce qui apr`es d´eveloppement et simplification donne :

AB2AC2−AH2BC2=a4+ b2+c2−(b−c)2

a2+b2c2 =a4+ 2bc a2+b2c2= (a2+bc)2. Par ailleurs,

AB2+AC2−BC2= (a2+b2) + (a2+c2)−(b−c)2 = 2(a2+bc).

On en d´eduit sans plus de travail que les deux assertions de la proposition sont ´equivalentes `a a2+bc= 0, ce qu’on peut ´ecrire : HA2 =−HB . HC.

4 Autres relations faisant intervenirH

(a) Machine `a produire des relations : triangles semblables

B H C

A

(4)

On remarque que si ABC est rectangle en A et H est le pied de la hauteur issue de A, les trianglesABC,HBAetHAC sont semblables (“cas d’´egalit´e des triangles”). D’o`u :

AB

HB = AC

HA = BC

BA, AB

HA = AC

HC = BC AC.

En simplifiant : AB2 =BH.BC,AC2 =CH.CB,AB.AC =AH.BC, mais aussi HA

HB = AC

AB = HC

HA, d’o`u HA2 =HB.HC.

On retrouve certaines des relations d´ej`a ´ecrites, et quelques nouvelles. En fait, ces relations caract´erisent les triangles rectangles pour peu qu’on y mette des mesures alg´ebriques.

Principe Pour ´enoncer des r´eciproques, il faut mettre des mesures alg´ebriques quand c’est possible, i.e. quand les points qui interviennent dans le produit des distances sont align´es.

(b) “Nouvelles” relations m´etriques

Proposition Soit ABC non aplati, H le pied de la hauteur issue de A. Les assertions sui- vantes sont ´equivalentes :

(i) ABC est rectangle enA ;

(ii) AB2=BH . BC ; (ii’) AC2=CH . CB ; (iii) AH2=−HB . HC ;

Premi`ere m´ethode (en d´eveloppant des produits scalaires) : BH . BC=h

−→

BH,

−→

BCi=h

−→

BA+

−→

AH,

−→

BCi=h

−→

BA,

−→

BCi=h

−→

BA,

−→

BA+

−→

ACi=BA2−h

−→

AB,

−→

ACi, de mˆeme en ´echangeant B et C, d’o`u (ii)⇐⇒(i)⇐⇒(ii’). Pour l’´equivalence entre (i) et (iii), on peut utiliser le th´eor`eme de Pythagore dans ABH etACH :

2AH2+ 2BH . CH =AB2−BH2+AC2−CH2+ 2h

−→

BH,

−→

CHi=AB2+AC2−BC2. Deuxi`eme m´ethode (en coordonn´ees) : On reprend les notations de 3(c). On y a vu que les conditions (i) et (iii) ´equivalent `a a2+bc= 0. Pour finir, on observe alors que :

AB2 =BH.BC ⇐⇒ a2+b2=−b(c−b) ⇐⇒ a2+bc= 0.2 (c) Yet another relation (harder to remember)

Proposition Soit ABC non aplati, H comme ci-dessus. SiABC est rectangle enA, alors (§§) 1

AH2 = 1

AB2 + 1 AC2.

Inversement, siH ∈]BC[et (§§) est satisfaite, alors ABC est rectangle enA.

D´emonstration. SiABC est rectangle enA, on a par ce qui pr´ec`ede : 1

AB2 + 1

AC2 = AC2+AB2 AB2AC2 =

BC AB.AC

2

= 1

AH2.

Pour la r´eciproque, on reprend les notations de 3(c). La relation (§§) ´equivaut `a : (§§) ⇐⇒ a12 = a2+b1 2 +a2+c1 2 ⇐⇒ (a2+b2)(a2+c2) =a2(a2+c2) +a2(a2+b2)

[...]

⇐⇒ a4=b2c2 ⇐⇒ (a2+bc)(a2−bc) = 0.

Or,H∈]BC[, donc bc <0 et a2−bc >0. Il vient a2+bc= 0, et conclut avec 3(c).

(5)

II Trigonom´etrie

Rappelons la d´efinition d’un angle (orient´e) de vecteurs : classe d’´equivalence d’un couple de vecteurs non nuls modulo isom´etrie (directe) et produit par des scalaires strictement positifs.

Le cosinus ne pose pas de probl`eme, puisqu’il est bien d´efini `a l’aide du seul produit scalaire.

En revanche, le sinus n’est bien d´efini que si on oriente le plan. Et un triangle rectangle ne

“voit” pas l’orientation.

D’o`u un certain embarras : doit-on parler uniquement d’angles non orient´es aigus (les seuls qu’on trouve dans un triangle rectangle) ? ou doit-on d´efinir les lignes trigonom´etriques de tous les angles ? Ne sort-on pas ainsi de la le¸con ?

1 Cosinus d’un angle de vecteurs

(a) Etant donn´e un couple de vecteurs non nuls (u, v), on d´efinit leur cosinus par : cos(u, v) = hu, vi

||u||.||v||.

Grˆace `a l’homog´en´eit´e et `a l’invariance du produit scalaire par une isom´etrie, on a : cos(u, v) = cos(u, v) si (u, v) et (u, v) d´efinissent le mˆeme angle (r´eciproque fausse). En ajoutant la sym´etrie du produit scalaire, on tire :

Lemme Le cosinus de deux vecteurs non nuls ne d´epend que de leur angle (non orient´e).

Remarque Le cosinus est nul si et seulement si l’angle est droit.

(b) Les relations m´etriques dans le triangle nous donnent un moyen commode de calcul : Lemme Un triangle ABC est rectangle en A si et seulement si cos(

−→

BA,

−→

BC) = BA BC. En effet, on a : cos(

−→

BA,

−→

BC) = h

−→

BA,

−→

BCi BA.BC = h

−→

BA,

−→

BA+

−→

ACi

BA.BC = BA BC −h

−→

AB,

−→

ACi BA.BC . (c) R´einterpr´etation : sym´etrie du rapport de projection

Corollaire Etant donn´e un triangle ABC non aplati, on note H le projet´e orthogonal de B sur (AC) et K le projet´e orthogonal de C sur (AB). Alors :

AH

AB = AK AC .

La d´emonstration est ´evidente si on remarque que le rapport ´ecrit est cos(

−→

AB,

−→

AC). L’int´erˆet de ce corollaire provient de ce qu’il est essentiellement ´equivalent `a la sym´etrie du produit scalaire, et servait `a introduirele produit scalaire au lyc´ee `a une certaine ´epoque.

2 Sinus d’un angle de vecteurs

(a) Ici, on fixe une orientation du plan. Soit (u, v) un couple de vecteurs non nuls.

Lemme Etant donn´e un angleα, d´efini par un couple de vecteurs non nuls(u, v), et une base orthonorm´ee directeB, l’expression

detB(u, v)

||u||.||v||

ne d´epend que de l’angle α, et pas de son repr´esentant (u, v), ni de la base B.

(6)

D´efinition. Cette expression est appel´ee sinus de l’angleα et not´ee sinα.

D´emonstration. Soit (a, b) et (c, d) les coordonn´ees respectives de u et v dans une base orthonorm´ee directeB. On a :

hu, vi2+ detB(u, v)2 =||u||2||v||2 ⇐⇒(ac+bd)2+ (ad−bc)2= (a2+b2)(c2+d2).

Cette derni`ere relation est imm´ediate `a v´erifier. (NB: on l’appelle parfois identit´e de Lagrange, elle exprime (entre autres) que le module d’un produit de complexes est le produit des modules.

On peut en d´eduire l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz (car det2 ≥0) :

|hu, vi| ≤ ||u||.||v||.)

Par suite, la valeur absolue du sinus ne d´epend que de l’angle, et pas du repr´esentant de l’angle, ni de la base dans laquelle on calcule le d´eterminant. En effet :

|detB(u, v)|

||u||.||v|| =p

1−cos2(u, v).

Quant au signe, siBetB sont deux bases orthonorm´ees directes, on a : detB(u, v) = detB(B)·detB(u, v),

donc le signe de sin(u, v) ne d´epend pas de la base B.2

Remarque • Pour les angles non orient´es, seule la valeur absolue du sinus est bien d´efinie.

•La d´efinition propos´ee ressemble `a la d´efinition habituelle de la trace ou du d´eterminant d’un endomorphisme : calculer dans une base, voir l’ind´ependance vis-`a-vis de la base.

• On pourrait d´efinir le sinus en termes de produit vectoriel, mais pour cela, il faut plonger le plan dans un espace euclidien orient´e, et soit montrer qu’il existe un plongement canonique, soit v´erifier que ceci ne d´epend pas du plongement. C’est plutˆot moins ´economique.

(b) Calcul du sinus

Lemme Le triangle ABC est rectangle enA si, et seulement si

sin(

−→

BC,

−→

BA)

= AC BC. D´emonstration. Si le triangle est rectangle, ce qui pr´ec`ede donne :

sin(

−→

BC,

−→

BA)

= q

1−cos2(

−→

BC,

−→

BA) = r

1− AB2 BC2 =

rBC2−AB2

BC2 = AC BC.

Inversement, soitA le projet´e orthogonal de C sur (AB). Si on suppose|sin|=AC/BC, on a avec le sens direct dansABC :

AC BC =

sin(

−→

BC,

−→

BA)

= AC BC.

On en tireAC =AC, et on conclut comme en I 3(a) –et pour cause !

(7)

(c) Aire d’un triangle, d´eterminant, sinus : mˆeme combat !

Fixons une base orthonorm´ee directeB, un triangle ABC non aplati, H le pied de la hauteur issue deA. On a, d’apr`es ce qui pr´ec`ede :

BC.AH=BC.AB.

sin(

−→

BC,

−→

BA)

=

detB(

−→

BC,

−→

BA) .

Or, cette expression est invariante par permutation deA, B et C. En effet, si par exemple on

´echange A etB, on voit que : detB(

−→

BC,

−→

BA) = detB(

−→

BC −

−→

BA,

−→

BA) =−detB(

−→

AC,

−→

AB),

Ceci d´emontre la propri´et´e utilis´ee en I 3(a) : le produit “aire×hauteur/2” ne d´epend pas du cˆot´e de r´ef´erence choisi. On l’appelle l’aire du triangle ABC. Plus explicitement, si K est le pied de la hauteur issue de B, on a, d’apr`es les deux calculs pr´ec´edents (det = detB) :

AC.BK=AC.BA.

sin(

−→

AC,

−→

AB)

=AB.AC.

det(

−→

AC,

−→

AB)

=BC.AB.

det(

−→

BC,

−→

BA)

=BC.AH.

3 Tangente d’un angle non droit

Par d´efinition, la tangente tanαd’un angle α est le rapport de son sinus par son cosinus. Ceci n’a de sens que lorsque celui-ci n’est pas nul, i.e. lorsque l’angle n’est pas droit.

Lemme Si le triangle ABC est rectangle enA, on a :

tan(

−→

BC,

−→

BA)

= AC AB.

Exercice. Tˆacher de d´efinir le compl´ementaire d’un angle aigu et de constater que le sinus d’un angle aigu est le cosinus de son compl´ementaire.

III Applications

1 Moyennes arithm´etique, g´eom´etrique et harmonique

Soit a, b ∈ R+, avec a ≥ b pour fixer les id´ees. On consid`ere trois points P, G et Q align´es tels queP G=a,GQ= bet P Q=a+b. Soit A le milieu de P Qet M l’un des deux points d’intersection du cercle de diam`etre [P Q] et de la perpendiculaire `a (P Q) passant par G.

M

A G Q

H

P

(a) V´erifier que la longueurg=GM vaut : g=√ ab.

(b) La perpendiculaire `a (AM) passant parG coupe (AM) enH. En consid´erant le triangle AGM, montrer que l’on a :

GH.a+b

2 = a−b 2

√ab.

(c) En consid´erant le triangleHGM, calculerHM2et en d´eduire queh=HM est la moyenne harmonique deaetb : h1= (a1+b1)/2.

(d) D´eduire des r´esultats pr´ec´edents que l’on a : h≤g≤ a+b

2 .

(8)

2 Projection st´er´eographique dans le plan N

N

A O A

M

Fixons un rep`ere orthonorm´e d’origineO,C le cercle de centre O et de rayon 1,N le point de Cde coordonn´ees (0,1) (le pˆole nord),N le point de coordonn´ees (0,−1) (le pˆole nord-prime), M un point de C distinct de N etN, A l’intersection de (N M) et de l’axe des abscisses, A l’intersection de (NM) et de l’axe des abscisses,x l’abscisse deA,x celle deA. Alors :

xx= 1.

Par convexit´e des demi-plans,AetA sont dans le mˆeme demi-plan de fronti`ere (N N) queM.

Donc xx ≥0. Quitte `a changer le rep`ere, i.e. le signe de x etx (mais pas la valeur dexx), on peut supposerx≥0 et x ≥0.

Le triangleN NM est rectangle enM car inscrit dans un demi-cercle, donc les anglesN\N M etN N\M sont compl´ementaires, donc le produit de leurs tangentes vaut 1. On conclut :

tanN\N M = OA ON = x

1, tanN N\M = OA ON = x

1.

Remarque En remarquant que [...], on peut exprimer sinα etcosα en fonction de tanα/2.

3 Projection st´er´eographique dans l’espace

Dans un espace affine euclidien orient´e, fixons un rep`ere orthonorm´e (O, i, j, k) qu’on d´ecr`ete direct, S la sph`ere de centre O et de rayon 1, N le point de coordonn´ees (0,0,1), N de coordonn´ees (0,0,−1), M sur S distinct de N et N,A l’intersection de (N M) et de (O, i, j), A l’intersection de (NM) et de (O, i, j).

On notezl’affixe deN dans le rep`ere (O, i, j) etz l’affixe deAdans le plan (O, j, i) (attention

`

a l’interversion). Alors :

zz = 1.

En effet, les pointsO,AetAappartiennent aux plansN NM et (O, i, j), donc ils sont align´es.

Comme l’orientation choisie pour les affixes z et z sont oppos´ees, l’argument de z et celui de z sont oppos´es.

Par ailleurs, les modules x = |z| et x = |z| sont les abscisses de A et A dans le rep`ere (O,

−→

OA /OA, k) du planN NM. On a doncxx= 1 d’apr`es 2. 4 Rotondit´e de la Terre

(a) C’est loin, l’horizon ?On assimile la Terre `a une sph`ere de diam`etre R = 6 400 km.

Le sommet d’un phare est `a une altitude hpar rapport au niveau de la mer. A quelle distance maximale dvoit-on le phare ?

(9)

h R

d

R´eponse : d2+R2= (R+h)2, d’o`u : d=p

(R+h)2−R2=√ 2Rh

1 + h

2R 1/2

. On approxime cette distance par √

2Rh, car h/R est “petit”. L’erreur commise dans cette approximation est major´ee grˆace au th´eor`eme des accroissements finis appliqu´e `au7→(1+u)1/2:

ε= d−√

2Rh ≤√

2Rh× h

4R = h3/2 2√

2R.

Avech≃60 m et R≃6 400 km, on trouve une erreurε≤0,065 m : correct ! (b) Au fait, le rayon de la Terre ?

Comment mesurer le rayon de la Terre avec un chronom`etre, et un bˆaton ou un cocotier ? par la m´ethode dite d’Eratosth`ene. Pour simplifier, on suppose qu’on est sur l’´equateur. La Terre est vue ici depuis un point situ´e au-dessus du pˆole Nord.

R h

Instant t0

R α h

R

Instantt0+ ∆t

• Le Soleil est tout d’abord vu depuis le pied du bˆaton, au raz de l’horizon. D´eclenchement du chrono `a l’instant t0.

• La Terre, tourne, le Soleil disparaˆıt de l’horizon vu du pied du bˆaton, mais pas depuis le sommet du bˆaton.

• Il lui faut un certain temps pour se coucher `a nouveau : c’est le temps que la Terre tourne de l’angleα. Arrˆet du chrono `a l’instantt0+ ∆t.

Comme la Terre tourne autour de son axe `a la vitesse constante d’un tour par jour, on a, en exprimant ∆t en secondes :

α

2π = ∆t

24×3600. Par ailleurs :

cosα= R

R+h, d’o`u R= hcosα

1−cosα ∼ 2h α2. D’o`u, en exprimant ∆ten secondes, h en m`etres etR en kilom`etres :

R≃ 3732,48×h

π2∆t2 ≃ 3,78×105×h

∆t2 .

R´ef. : http://perso.wanadoo.fr/philippe.boeuf/robert/astronomie/rayonterre.htm

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