• Aucun résultat trouvé

Etude rovibrationnelle sous haute résolution de la bande ν3 + ν4 du bromure de méthyle. Redétermination de la plus basse fondamentale ν3 par combinaison avec la bande chaude ν3 + ν4 - ν3

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Etude rovibrationnelle sous haute résolution de la bande ν3 + ν4 du bromure de méthyle. Redétermination de la plus basse fondamentale ν3 par combinaison avec la bande chaude ν3 + ν4 - ν3"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00210852

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00210852

Submitted on 1 Jan 1988

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Etude rovibrationnelle sous haute résolution de la bande ν 3 + ν 4 du bromure de méthyle. Redétermination de la

plus basse fondamentale ν 3 par combinaison avec la bande chaude ν 3 + ν 4 - ν 3

Mina Ouahman, Najate Ben Sari-Zizi

To cite this version:

Mina Ouahman, Najate Ben Sari-Zizi. Etude rovibrationnelle sous haute résolution de la bande ν3 + ν 4 du bromure de méthyle. Redétermination de la plus basse fondamentale ν3 par com- binaison avec la bande chaude ν3 + ν4 - ν3. Journal de Physique, 1988, 49 (10), pp.1715-1723.

�10.1051/jphys:0198800490100171500�. �jpa-00210852�

(2)

Etude rovibrationnelle sous haute résolution de la bande 03BD3 + 03BD4 du bromure de méthyle. Redétermination de la plus basse fondamentale 03BD3 par combinaison avec la bande chaude 03BD3 + 03BD4 - 03BD3

Mina Ouahman et Najate Ben Sari-Zizi

Laboratoire de Spectronomie Physique Appliquée, Université Mohammed V, Faculté des Sciences, Charii Ibn Batouta, B.P. 1014, Rabat (Agdal) Maroc

(Requ le 6 novembre 1987, révisé le 17 mai 1988, accepte le 3 juin 1988)

Résumé.

-

La bande d’absorption infrarouge 03BD3 + 03BD±14(E), centrée vers 3 670 cm-1, a été analysée en haute

résolution (0,006 cm-1) à partir d’un échantillon monoisotopique de CH793Br. Un calcul de moindres carrés prenant en compte une très faible interaction avec la composante 2 03BD3 + 03BD±15 + 03BD±16(E) et la résonance

l(2,2), a convergé, avec un écart standard de 1,8 10-3 cm-1, sur l’ensemble des 845 raies attribuées.

L’étude déjà faite [1] à la même résolution de la bande chaude 03BD3 + 03BD4 - 03BD3 (3 058 cm-1) nous a permis

d’obtenir 159 raies distinctes QQK(J) affranchies de toute perturbation, appartenant à la fondamentale 03BD3 (611 cm-1) dont les paramètres ont été redéterminés avec un écart standard de 1,2 10-3 cm-1.

Notamment la précision qui faisait défaut sur le centre (03BD3)0 a pu être améliorée et une correction sur les

paramètres de 03BD3 + 03BD4 - 03BD3 après réinjection des constantes de 03BD3, alors mal connues, a pu être apportée.

Abstract.

2014

The 03BD3 + 03BD±14(E) infrared absorption band, centered around 3 670 cm-1, was analysed under a high resolution (0.006 cm-1) from a monoisotopic sample of CH793Br. A least squares calculation taking into

account a very small interaction with 2 03BD3 + 03BD±15 + 03BD±16 (E) component and the l (2, 2 ) resonance, was given a

standard deviation of 1.8 10-3 cm-1 over the 845 assigned lines. Since the study of 03BD3 + 03BD4 - 03BD3

(3 058 cm-1) [1] hot band had already been done at the same resolution, we were able to obtain 159

unperturbed lines QQK(J) belonging to the 03BD3 fundamental band, the parameters of which were redetermined with a 1.2 10-3 cm-1 standard deviation. In particular, the (03BD3)0 centre was specified with more precision

and the 03BD3 + 03BD4 - 03BD3 parameters were corrected because the 03BD3 constants were not well known at that time.

Classification

Physics Abstracts

33.20E

1. Introduction.

Bien sur la connaissance parfaite des bandes V3 + v 4 - V3 et v 3 pouvait dispenser de 1’etude de la bande v 3 + v 4 dont on pourrait alors calculer la

plupart des parametres, mais ce n’est pas le cas.

La bande chaude v 3 + v 4 - v 3 (3 058 cm-1 ) a ete

analysee en tres haute resolution simultanement

avec la fondamentale v4 (3 056 cm-1 ) en 1974 par Betrencourt-Stirneman et al. [1] mais la determina- tion de ses parametres etait tributaire de celles du niveau infdrieur des transitions, a savoir le niveau

U3=1.

En particulier, le parametre « 3 alors inconnu a

ete assimil6 a a 3 B et les constantes de distorsion à celles du niveau fondamental.

Si depuis 1’etude I.R. en haute resolution de

1’harmonique 2 v 3 [2], nous connaissons bien a 3 , et

si les autres param6tres B et D sont bien connus,

aussi bien a partir des spectres infrarouges [2] que micro-ondes [3], le centre de bande ( v3 )° demeurait

encore approximatif puisque sa valeur a seulement

ete estimee par Graner [4] apres une correction apport6e a la valeur extraite de la reference [5].

C’est pour cela que 1’6tude I.R. approfondie de la

bande v3 + v4 nous a paru interessante a faire

puisqu’elle permettra, entre autres, une determina- tion indirecte de la plus basse fondamentale v3

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0198800490100171500

(3)

1716

situ6e dans un domaine de longueur d’onde qui a ete

difficilement detectable en I.R. jusqu’a present

(1 ).

.

On est naturellement en droit d’attendre un

comportement similaire entre v 4 et v 3 + v 4 puisque

V3, isolee, n’est pas perturb6e ; mais il faut d6jA souligner que le franc croisement local de niveaux observe a K . OK

=

+ 5 entre v41 et la composante perpendiculaire v 3 + v 5 1 + v 61 ne se produit pas

sur la bande chaude et par consequent, il n’aurait que peu de chances d’etre observable entre V3 + V4’ 1 et 2 v 3 + v 5 1 + v 61 1 avec un quantum suppl6men-

taire jouant a la fois sur 1’anharmonicite et l’inten- sit6.

(1) Il a ete remarqu6 r6cemment au 10c colloque de spectroscopie a haute resolution (Dijon, septembre 1987)

ou le present travail a fait l’objet d’une communication, que les spectres d’absorption des bandes fondamentales V3 de CH3I et CD31 (500 cm-1 ) ont ete enregistres par une

6quipe de l’Universit6 d’Oulu (Finlande) et que 1’enregis-

trement direct de v3 de CH3Br serait ddsormais possible.

2. Etude de la bande v 3 + v 4·

2.1 CONDITIONS EXPERIMENTALES. - Le spectre utilise a ete enregistre par Guelachvili sur l’interfdro- m6tre a transform6e de Fourier au Laboratoire

d’Infrarouge d’Orsay (France), interferometre main- tes fois decrit [6, 7] et dont la fonction d’appareil apodisde a pour largeur 5 x 10- 3 cm-1.

L’echantillon gazeux ne contenant que la variete

isotopique CH39Br a ete fabriqu6 par Burger du

Laboratoire Anorganishe Chemic de Wuppertal (RFA). Par rapport au bromure de methyle du

commerce contenant les 2 varietes CH39Br et CH8lBr en 6gale abondance, il pr6sente l’avantage

de fournir un spectre deux fois moins dense, simpli-

fiant l’analyse et l’interpr6tation de zones plus complexes comme celle de v 1 + v 3 autour de 3 580 cm-1 1 enregistrde simultandment et dont 1’etude est en cours, ou comme la zone supdrieure à

4 000 cm-1.

La pression regnant dans la cuve a reflexions

multiples et le parcours optique ont ete r6glds respectivement sur 1,2 Torr et 40,2 m. La largeur

Fig. 1.

-

Branches PQ3(J) et PQ6(J).

IPQ3(J) and PQ6(J) branches.]

(4)

spectrale des transitions est donc essentiellement

une largeur Doppler et avoisine 4,6 x 10- 3 cm-1 1

vers 3 600 cm-’ a 300 K.

Sa convolution avec la fonction d’appareil donnera

alors 7 x 10- 3 cm-1 1 environ comme largeur réelle-

ment observ6e pour les raies du spectre.

La source blanche etait un globar, le detecteur

une cellule au PbS couvrant un domaine spectral

libre allant de 2 500 a 5 000 cm-1, mais limite vers

les basses frequences a 3 200 cm-1 1 par un filtre

optique.

Le spectre a ete calibre par reference aux raies de la bande d’absorption 2 - 0 du monoxyde de carbone

CO introduit dans la cuve a reflexions multiples. La precision traduisant la coherence des nombres d’onde avoisine 0,2 x 10- 3 cm-1 1 comme à la réfé-

rence [2].

2.2 DESCRIPTION DU SPECTRE.

-

La bande v 3 + v 4 centr6e vers 3 670 cm-1 s’etend sur un large

domaine comme toute bande perpendiculaire.

Vers les basses fr6quences, elle rencontre la bande

parallele v 1 + v 3 (3 580 cm-1 ) qui impose sa den- site ; mais vers les hautes frequences, elle n’est guere genee par la composante perpendiculaire v61 + 2 v f

(3 804 cm-1 ) d’intensité tr6s faible. Ses branches Q

sont bien visibles, resolues en J et espacees d’environ

9 cm-1 les unes par rapport aux autres. Les figures 1

et 2 en montrent quelques specimens, favorises par 1’alternance ternaire d’intensit6.

Les relations de combinaison ont permis d’attri-

buer completement 6 sous-bandes du cote AK = -1 et 10 du cote AK

=

+ 1, le J maximum atteignant 42.

Aucune anomalie n’a ete constat6e sur le comporte-

ment de ces sous-bandes, le dedoublement de type fl

qui affecte la sous-bande K . AK

=

0 en separant ses

niveaux AJ=0 etA7=±l etant attendu.

2.3 TRAITEMENT. - Le niveau infdrieur des transi- tions de la bande v3 + v4 est le niveau fondamental

v

=

0 dont les constantes, tres bien connues [8], sont consignees dans le tableau I. Le niveau supdrieur

v3

=

v4 = 1 dont la double ddg6n6rescence est quan- tifi6e par le nombre £4

=

± 1 r6pond pour 1’energie

Fig. 2.

-

Branches RQo(J) et RQ3(J). Les raies tres intenses appartiennent a la molecule CO dont la bande 2-0 a servi

comme 6talonnage. Le rapport signal sur bruit est de l’ordre de 100.

[RQo(J) and RQ3(J) branches. The very strong lines belong to the CO molecule, the 2-0 band of which was used for

calibration. The signal-noise ratio is approximately 100.]

(5)

1718

au developpement de la formule (1), soit :

avec :

Apres filtrage par calculs de moindres carres

partiels conformement a la reference [2], les diff6ren- tes sous-bandes K, traitees une a une, ont montré un

comportement en J tout a fait normal, 1’ecart

standard n’ayant jamais d6passd 1,3 x 10- 3 CM- 1.

Lorsqu’on les traite toutes ensemble, on constate

au terme d’un calcul de moindres carr6s calqu6 sur la

formule (1), que 1’ecart standard atteint 4,9 x 10- 3 cm-1 sur 845 transitions (J" K") --* (J’, K’ ). Ce

calcul n’introduit aucune perturbation ext6rieure et ne tient compte que de la résonance f (2, 2) inh6-

rente a 1’excitation de 1’etat (V4

=

1, Q4

=

± 1).

En fait, le dddoublement de type f est pr6pond6-

rant devant la resonance f (2, 2) car son couplage 4 q [J’ (J’ + 1) ]1/2 (notation de Nielsen) [9] met en jeu

une valeur q si faible (q # 0,5 x 10- 5 cm-1 d’apr6s

la R6f. [1]) qu’elle ne peut guere affecter les sous-

bandes en dehors de K AK

=

0 (la convention de

signe adopt6e pour q est celle de Cartwright and

Mills [10]).

On voit que la valeur obtenue pour 1’ecart stan-

dard, bien qu’acceptable, n’en demeure pas moins l’indice d’une 16g6re perturbation dont il n’a pas ete tenu compte et qui ne s’est guere manifestee sur le spectre.

Comme une interaction de type Coriolis a 6t6 observ6e entre v4 et la composante perpendiculaire v 3 + v 5 + v 6 (E ) ou le croisement de ces deux bandes s’est traduit par un bouleversement du comporte-

ment en J de la sous-bande K AK

=

+ 5, il est tout à

fait plausible d’envisager une interaction du meme type entre les niveaux ( v 3 + v 41, J’ , K’) et (2 v 3 + v 5L -1 + v 61, J’ , K’ + 1) avec un couplage

similaire sous la forme wclr(f + 1) -

K’ (K + 1 )]1/2. Notons cependant que le quantum v3 supplementaire est responsable d’un facteur mul-

tiplicatif de J5 sur le terme Wc dans 1’approximation harmonique.

Il serait tout a fait possible de pr6voir le croise- ment a condition de pouvoir estimer le centre de bande de (2 V3 + vs + V6) E d’apres la litt6rature.

En effet, (2 V3 + V5 + v6)° E

=

(2 V3)0 + (vs +

v 6)° E + 2 x35 + 2 x36.

La reference [2] fournit (2 V3)’ = 1 214,70 cm-1 ;

la reference [11] fournit ( v5 + v6 )° E

=

2 389,70 cm-1;

la reference [12] fournit x35 = - 2,90 cm-1;

la reference [4] fournit x36 = - 4,00 cm-1,

ce qui donne (2 v 3 + v 5 + v 6 )° E

=

3 590,60 cm- a

0,05 cm-1 1 pres.

Dans ces conditions, le croisement est previsible

dans la branche v3 + v4 1 pour K’

=

7 environ, c’est-

a-dire qu’il s’agirait de la sous-bande K. AK

=

+ 6. Ce d6calage d’une unite sur le K du croisement par rapport a v4 s’explique par une difference plus grande entre les centres de bande au depart, puisque

la distribution des niveaux K’ est gouvernee par à peu pres le meme A’4. En effet, ( v4 )0 -

( v 3 + v 5 + v 6 )° E

=

62,4 cm-1 1 pour un terme de

couplage de l’ordre de 8,4 x 10- 3cm-1 1 et

(v3 + v4)° - (2 V3 + v5 + v6)° E

=

79,1 cm- 1 pour

un terme de couplage de l’ordre 11,8 x 10- 3 CM- 1.

Dans le but de localiser effectivement cette inter- action nous avons fait les essais significatifs suivants :

-

sur seulement la branche v3 + v 4 1, soit

345 raies, 1’ecart standard est de 1,9 x 10- 3 cm-1 1

avec le paramètre 1] K fixe a une valeur d6duite par

combinaison a partir de 2 v6 2 [13] et V4 + v6 [14]

(car on s’arrete dans l’identification a seulement K = 6 dans cette branche) ;

-

sur seulement la branche v 3 + V4+ soit

463 raies,1’ecart standard monte a 6,2 x 10- 3 CM- 1,

les 39 raies de la branche RQO(J) etant exclues à

cause du d6doublement f.

On constate effectivement que les plus gros dcarts entre fr6quences observees et calculees sont concen-

tres sur les grands J des sous-bandes K. AK

=

+ 6 et K . AK

=

+ 7 et qu’ils sont tous positifs pour la sous-bande K. AK

=

+ 6 et tous n6gatifs pour 1’autre, ce qui confirme bien le croisement pr6vu,

sans pour autant que celui-ci soit aussi franc que dans v 4 ;

-

sur 1’ensemble des raies auquel nous avons

soustrait la branche R Qo et les sous-bandes K . AK

=

+ 6 et + 7 soit 719 raies, Fecart standard est de 3,4 x 10- 3 CM- 1.

On voit donc que l’influence de la bande

(2 v 3 + v 5 + v 6 ) E est perceptible meme si elle reste faible. Effectivement elle affecte surtout la branche AK

=

+ 1 de v3 + v4 ou le croisement se fait incon- testablement sentir mais elle diffuse tout de meme

Idg6rement sur 1’ensemble de cette branche.

La programmation de cette interaction aura certes pour consequences une reduction de 1’ecart standard et une legere « ddperturbation » des parametres en J

de v 3 + v 4 mais reposera sur un jeu de parametres

tout a fait th6orique pour (2 v 3 + V5 + v 6 ) E. En effet, il serait imperatif d’en fixer les valeurs a celles calculees d’apres la littdrature puisqu’on ne foumit

aucune raie exp6rimentale. Meme dans 1’6tude de

v4 ou ( v3 + v5 + v6) E s’est manifestee sur le spectre

localement, le seul parametre libre dans le calcul, en

(6)

1’occurrence le centre de bande ( v3 + v 5 + v 6 )° E,

etait alors entach6 d’une incertitude au minimum

egale a 0,2 cm-1.

Mais il est vrai que maintenant on dispose de parametres plus fiables que 1’on peut calculer en combinant ceux des bandes 2 v 3 [2] et ( v 5 + v 6 ) E [11] 6tudides assez recemment en haute resolution.

2.4 CALCUL DEFINITIF.

-

Le calcul de moindres carres global et ddfinitif portant sur la totalite des 16 sous-bandes attribuees, tient compte simultan6-

ment de 1’interaction de type Coriolis entre V3 + v 4 et (2 v 3 + v 5 + v 6 ) E et de la resonance f (2, 2 ).

11 a converge avec un ecart standard de

1,8 x 10- 3 cm-1 1 sur 1’ensemble des 845 raies attri- bu6es a v 3 + v 4 dont les parametres sont consignes

dans le tableau I. Ce calcul n’a pas la possibilite de

determiner quoi que ce soit sur la composante

2 v 3 + v 5 + v 6 (E ) mais du fait que le minimum de

son 6cart standard fournisse pour le seul parametre

laiss6 libre We un resultat convenable, on peut dire que les parametres calcul6s pour 2 V3 + V5 + v6(E)

ne « collent » pas trop mal a la rdalit6.

La correlation entre (2 v 3 + v 5 + v 6 )° E et We

etant 6vidente, il faut tout de meme garder une circonspection d’au moins 0,08 cm-1 1 sur (2 v 3 + v 5 + v 6 )° E car un essai consistant a fixer

We

=

11,8 x 10- 3 cm-1 a donne, avec un ecart stan-

dard Idg6rement deteriore, la valeur

(2 v 3 + v 5 + v 6 )° E= 3 590,52 cm -1 1 sans que les

parametres de v3 + v4 s’en ressentent.

3. Red6termination de la fondamentale v 3.

Etant donne que la bande chaude v 3 + v 4 - v 3 a ete etudiee sur un spectre enregistr6 a la meme resolu- tion que celui de v 3 + v 4, nous sommes capables, apr£s l’attribution complete de V3 + v4, d’obtenir les raies QQK(J) de V3 par simple soustraction a partir

de raies homologues appartenant aux deux bandes.

Tableau I.

-

Paramètres du niveau fondamental utilise et ceux des niveaux (v3

=

v4

=

1 ) et (V3

=

2, V5

=

V6

=

1) obtenues avec leurs precisions statistiques.

[Used fundamental level parameters and the parameters of the (V3

=

V4

=

1 ) and (V3

=

2, V5

=

V 6

=

1) levels

obtained with their statistical precisions.]

0 Fixe d’apr6s la reference [11].

(b) Fix6 d’apres la reference [8].

e) Fix6 d’apres la reference [1].

(a) Fixe d’apres les references [2, 4, 11, 12].

(C) Fix6 d’apres les references [2, 11].

(f ) Fixe aux valeurs fondamentales.

(g) Fix6 d’apres la reference [11].

Note : Les 845 fr6quences expdrimentales recalculees a l’aide de ces param6tres, sont classdes dans des tableaux et

gardees en reserve chez les auteurs qui peuvent les envoyer sur demande a toute personne interessee.

(7)

1720

Ces raies sont affranchies de toute perturbation puisque les transitions utilisees aboutissent par paire

au meme niveau sup6rieur. A l’aide des frdquences

de poids 1 extraites de la reference [15] nous avons

pu ainsi calculer 220 raies au total dont seulement 159 6taient de K et J distincts et repr6sentant K de 0

a 9 avec un J max

=

37. (En effet, les memes

QQK(J) peuvent être atteintes soit en combinant par

exemple les PPK(J) du cote AK 1, soit les RRK(J) du cote AK

=

+ 1).

Ensuite un calcul de moindres carr6s conforme à la relation donnant 1’energie d’un niveau non dege-

n6r6 (deduite de la formule (1) en y faisant Q4

=

0) a permis, avec des constantes fondamentales fix6es

aux valeurs du tableau I, d’obtenir les parametres

mol6culaires relatifs a la bande V3 que nous avons

groupes dans le tableau II.

Tableau II.

-

Paramètres du niveau v3 =1 avec leurs précisions statistiques.

[Parameters of the V3

=

1 level with their statistical

precisions.] ]

On trouvera classees dans les tableaux Illa et IIIb les 159 fr6quences QQK(J) utilis6es dans ce calcul de moindres carr6s avec, en 2e colonnes, les differences

entre les fr6quences proposdes et les frdquences

calcul6es.

Il faut signaler que les QQo(J) sont des transitions fictives puisque la regle de selection AJ

=

0 est

interdite pour K

=

0 mais, puisque nous ne pouvons avoir acces ni aux transitions QPO(J) ni QRO(J)

directement, nous les avons utilis6es pour que le sous-niveau K

=

0 reste represente.

4. Analyse des r6sultats.

4.1 COMPATIBILITE AVEC LA BANDE CHAUDE.

La premiere chose qu’on est tente de faire, c’est de

verifier s’il y a compatibilite entre les parametres de

V3 + "4 et "3 + "4 - "3 puisque ces deux bandes arrivent au meme niveau superieur V3

=

v4 =1.

. Sur le parametre B, on constate une difference qui n’est pas trop prononcee, la reference [1] don-

nant 0,316940(1) pour 0,31693012(85).

. Pour le centre de bande, la difference entre les valeurs des tableaux I et II donne ( v 3 + v 4 )° -

(v3)0 = 3 058,5801(6) cm -1 1 alors que la reference

[1] fournit ( v 3 + v 4 - V3)0

=

3 058,5334(2) cm -1.

. Pour le parametre A ( dtroitement corr6ld au centre de bande, la reference [1] fournit 0,30774(3)

et la difference avec notre valeur atteint 15 %

pendant que 1’ecart sur A est pratiquement de 1 %.

Mais ceci est fort comprehensible car le calcul de la reference [1] reposait sur des constantes de base fix6es a des valeurs alors mal connues, a savoir les

param6tres de la fondamentale V3, l’approximation

la plus grossiere etait a 3

=

a B.

Nous avons jug6 opportun de refaire un autre calcul de moindres carr6s directement sur les raies de la bande chaude en fixant naturellement les

parametres du niveau infdrieur a ceux du tableau II.

L’ecart standard a ete de 1,3 x 10-- 3 cm-1 1 sur

331 raies pour un calcul fait dans les memes condi- tions que le calcul ddfinitif sur V3 + v 4. Nous avons

vu alors tous les parametres s’aligner sur ceux du

tableau I, d’infimes differences etant justifides par le fait que la precision obtenue sur V3 n’atteint pas celle du niveau fondamental utilise pour V3 + v 4.

On peut donc adopter les parametres deux fois

confirmds du tableau I pour le niveau v3

=

v4 = 1 de la molecule CHj9Br quelque soit le niveau de base.

4.2 COMPATIBILITE DES PARAMETRES DE V3 AVEC

LA LITTERATURE.

-

v 3 est bien connue par spec-

troscopie microondes depuis 1977 et il est agrdable

de verifier que nos parametres B et D sont conformes

a ceux de Moskienko [3].

(8)

Tableau IIIA.

-

Fr6quences des transitions QQK(J) utilis6es pour le calcul des parametres de la bande fondamentale v3.

[Frequencies of the QQK(J) transitions used for calculating the v3 fundamental band parameters.]

La precision est legerement moins bonne mais tout a fait honorable pour notre m6thode.

Quant au parametre a 1 propre a la spectroscopie infrarouge, la seule confrontation possible ne peut se faire qu’avec notre propre resultat a partir de notre

etude recente sur 2 v 3 [2], quoique de legeres

variations avec 1’6tat vibrationnel ont deja ete cons-

tat6es par ailleurs.

On peut comparer a ce titre les a B de Moskienko à

partir de 2 v 3 et v 3 [3].

et constater que la variation est dgalement notable,

vue la precision atteinte sur les B.

D’autre part, la combinaison des centres de bande

(2 v 3 )° et ( v 3 )° permet de calculer le coefficient d’anharmonicit6 de I’dtat vibrationnel v3

=

2, soit :

Nous am6liorons la connaissance de x33 par rap-

(9)

1722

Tableau IIIb.

port a la valeur calcul6e dans 1’etude de 2 v3, a savoir X33 = - 3,760(10) cm-1, puisque (V3)0 a été

mieux cerné.

4.3 COMPATIBILITE AVEC LES PARAMETRES DE

v4.

-

En se r6f6rant a 1’article [1] sur v4, on constate, en dehors d’une assez bonne compatibilite

entre les parametres B, D et q, une divergence de

15 % sur le parametre A, identique a celle que nous avions entre V3 + v4 et V3 + v4 - v3.

Ceci est du essentiellement au parametre A" de

1’6tat fondamental qui avait ete fix6 a la valeur [16]

5,129089 franchement diff6rente de la valeur actuelle, les autres parametres de 1’etat fondamental restant les memes.

Comme la repercussion sur les parametres ( v4 )°,

A et A4 est certaine, une correction s’imposerait si

elle n’avait ete faite post6rieurement et discretement par l’un des auteurs (Graner) dans son article recapitulatif [4] sur le CH3Br. Il y donne en effet :

. a la page 399 :

( v4 )°

=

3 056,4037(10) cm -1 et pr6voit par combi- naison avec la bande chaude (v3 + v4)° à

3 669,696(10) cm-1, ce qui reste conforme a notre valeur directe sans atteindre notre precision.

a 4

=

28,738(4) x 10 - 3 cm-1 et nous calculons par combinaison avec notre valeur de a 1 :

a A + v4 = 0,0360113 pour 0,0364153 obtenu ;

. a la page 409 :

A( 4

=

0,35523(1) alors que notre valeur est

0,35391(4).

Les deux derniers ecarts ne depassent guere la

(10)

tolerance qu’il faut avoir vis-a-vis d’une variation

avec 1’6tat vibrationnel.

L’anharmonicitd due a 1’excitation simultan6e des vibrations V3 et v4 peut s’obtenir en combinant nos

centres de bande a celui de V4 [4] soit :

5. Conclusion.

L’etude en haute resolution de la bande V3 + v4 du

CH39Br a ete fructueuse a plus d’un titre. Meme s’il

n’a pas ete possible d’atteindre avec une grande

fiabilitd la composante perpendiculaire

2 v 3 + v 51 + v 61 qui la perturbe 16g6rement aux

niveaux les plus proches, elle a permis, non seule-

ment d’atteindre les parametres rovibrationnels du niveau v3

=

v4 =1, mais encore celui du niveau V3

=

1 par combinaison avec la bande chaude, le

tout avec une bonne precision.

Remerciements.

Les auteurs remercient vivement les Dr. G. Guelach- vili et H. Biirger qui ont ete a la source de leur matiere premiere pour ce travail.

Bibliographie

[1] BETRENCOURT-STIRNEMANN, C., GRANER, G. and GUELACHVILI, G., J. Mol. Spectrosc. 51 (1974)

216.

[2] NAJIB, H., BEN SARI-ZIZI, N., J. Phys. France 46 (1985) 2075.

[3] MOSKIENKO, M. V. and DYUBKO, S. F., Opt. Spek-

trosk. 43 (1977) 850.

[4] GRANER, G., J. Mol. Spectrosc. 90 (1981) 394.

[5] ANDERSON, D. R. and OVEREND, J., Spectrochim.

Acta A 27 (1971) 2013.

[6] GUELACHVILI, G., Nouv. Rev. Opt. Appl. 3 (1972)

317.

[7] GUELACHVILI, G., J. Opt. Soc. Am. 73 2 (1983) 137.

[8] BOCQUET, R., BOUCHER, D., DEMAISON, J. and WLODARCZAK, G., Eur. Phys. Lett. 2 (1986)

275.

[9] NIELSEN, H. H., Rev. Mod. Phys. 23 (1951) 90.

[10] CARTWRIGHT, G. J. and MILLS, J., J. Mol. Spectrosc.

34 (1967) 415.

[11] LATTANZI, F., DILAURO, C. and GUELACHVILI, G., Mol. Phys. 45 (1982) 295.

[12] ANTILLA, R., BETRENCOURT-STIRNEMANN, C. and DUPRÉ, J., J. Mol. Spectrosc. 100 (1984) 54.

[13] NAJIB, H., BEN SARI-ZIZI, N., ALAMICHEL, C. and GUELACHVILI, G., J. Mol. Spectrosc. 114 (1985)

321.

[14] BEN SARI-ZIZI, N., ALAMICHEL, C. and AMIOT, C., Mol. Phys. 27 (1974) 1491.

[15] BETRENCOURT-STIRNEMANN, C., Thèse, Paris

(1975).

[16] BARNETT, T. L. and EDWARDS, T. J., J. Mol.

Spectrosc. 20 (1966) 352.

Références

Documents relatifs

par (2 v2 + v4), 454 transitions (pour J 7) ont pu être utilisées pour la détermination des 22 constantes moléculaires prépondérantes que nous avions retenues. Les

deux transformations de contact, qui permettent de calculer l’énergie jusqu’à l’ordre quatre, ne permettent de calculer le moment de transition que

b) L’étalonnage est indépendant aussi bien des déplacements lents de la grille dans un montage de Littrow que des variations lentes de la vitesse de rota- tion du

En première approximation, considérons que les fonctions propres de l’état vibrationnel excité sont les fonctions de base choisies ; un niveau est alors

Valentin pour leurs avis et critiques, ainsi que la Direction du Centre d’l3tudes Nuel6aire de Gre- noble pour avoir toujours f acilite mon travail. BIBLIOGRAPHIE [1]

Nous avons utilise leurs résultats pour determiner la largeur des raies de vibration- rotation de la bande v3 de 1’acide cyanhydrique a 3 u.. L’appareillage utilise

Dans 1’equation (II) la sommation au num6rateur est donc desormals limitée aux raies de la bande fondamentale a condition d’ajouter au membre de. droite le terme

Lucette Hochard-Demollière. Mesure de la dispersion dans la bande fondamentale de l’oxyde de carbone.. D.), Select Values of Chemical Thermo-.. dynamic Properties, N. P.) et