HAL Id: jpa-00208466
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Submitted on 1 Jan 1976
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Calcul théorique des coefficients de HermanWallis des bandes ν 3 et 3 ν 3 de 12C 16O2
J. Bordé
To cite this version:
J. Bordé. Calcul théorique des coefficients de HermanWallis des bandes
ν3 et 3
ν3 de 12C 16O2.Journal de Physique, 1976, 37 (6), pp.711-718. �10.1051/jphys:01976003706071100�. �jpa-00208466�
CALCUL THÉORIQUE DES COEFFICIENTS DE HERMAN-WALLIS DES BANDES 03BD3 ET 3 03BD3 DE 12C 16O2 (*)
J.
BORDÉ
Laboratoire de
Physique
Moléculaire etd’Optique Atmosphérique (**), C.N.R.S.,
Bâtiment
221,
UniversitéParis-sud,
91405Orsay,
France(Reçu
le 15 décembre1975,
révisé le 12février 1976, accepté
le 16février 1976)
Résumé. 2014 Le calcul
théorique
des coefficients de Herman-Wallis des bandes 03BD3 et 3 03BD3 de CO2a été effectué en utilisant des fonctions d’onde
perturbées
obtenues àpartir
des opérateurs appa- raissant dans ledéveloppement
en série (arrêté au degré six en qs03C3, ps03C3,P03B1)
de l’hamiltonien. Notreprincipal
souci a été d’évaluer à l’occasion de ce calcul l’incertitude sur la valeurthéorique
de ces coefficients, d’une part en montrant les conséquences de l’imprécision ou de l’indétermination des constantes dudéveloppement
du moment dipolaire, d’autre part en déterminant l’influence de l’ordred’approximation
auquel on développe les fonctions d’onde perturbées. Les résultats montrent que l’incertitude due à ces deux causes est loin d’êtrenégligeable.
Abstract. 2014 The theoretical calculation of the Herman-Wallis coefficients has been
performed
for the bands 03BD3 and 3 03BD3 of
CO2, using perturbed
wave functions obtained from theexpansion
of the Hamiltonian (limited to the operators of
degree
six in qS03C3, ps03C3,P03B1).
Ourprimary
aim in thecourse of the calculation has been to estimate the dependence of the coefficients on both errors
and uncertainties in the constants
appearing
in the dipole momentexpansion
and also on the effectof the order to which the
perturbed
wave functions are developed. The results show that the uncer-tainty caused
by
these two effects issignificant.
Classification Physics Abstracts
5.444
1. Introduction. - Les intensités des raies de vibra- tion-rotation des molécules sont mesurées en
absorp-
tion avec de
plus
enplus
deprécision depuis quelques
années et ces
progrès,
réalisés dans lestechniques expérimentales, obligent
àdévelopper
des calculsthéoriques
deplus
enplus
élaborés. Dans la formuleapprochée
utilisée courammentjusqu’à présent
pour calculer l’intensité d’une. raie devibration-rotation,
le carré du moment de transition est écrit
(1)
sous laforme
f (m) 1 R(O) /2
oùf (m)
est le facteur rotationnel issu de l’élément matriciel des cosinus directeurs etR(O)
est un facteurpurement
vibrationnel. Pour effectuer des calculsprécis d’intensités,
ilfaut,
d’unepart,
que lapartie
vibrationnelleR(o)
du moment detransition soit calculée en tenant compte de l’anhar- monicité
électrique
etmécanique,
ilfaut,
d’autrepart, remplacer f(m) R(o) (2
par(*) Cet article est issu de la Thèse de Doctorat d’Etat soutenue par l’auteur le 15 mai 1975 à l’Université Pierre-et-Marie-Curie
(Paris VI), France.
(**) Une partie de ce travail a été subventionnée par l’Université Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI), France.
( 1 ) m = - J dans la branche P et m = J + 1 dans la branche R ; J est le nombre quantique rotationnel du niveau le plus bas.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 37, No 6, JUIN 1976
pour tenir
compte
de l’interaction entre la vibration et la rotation. Eneffet,
cette interaction conduisant à uncouplage
entre fonctions d’onde avec des coeffi- cientsdépendants
deJ,
l’intensité des raies a unedépendance
rotationnelle différente si onprend
ounon cette interaction en considération. Le but de ce
travail est de calculer
théoriquement
lescoefficients ci (coefficients
deHerman-Wallis).
Dans cet
article,
nousprésentons
des:calculs
effec-tués sur les bandes
d’absorption v3
et3 v3
pourlesquelles
les niveaux ne sontperturbés
par aucune résonance. Dans ce cas, nous pouvons utiliser la théorie desperturbations
nondégénérées.
Nousobtiendrons des
équations
dutype :
où
Mt représente
les constantes dudéveloppement
du moment
dipolaire
par rapport aux coordonnées normales et aj les constantes(2)
dudéveloppement
de
R(m)
par rapport à m. Notreproblème
est donc decalculer les valeurs
numériques
des coefficientsPI
des
éq. (0)
en utilisant ledéveloppement
en série desfonctions propres de l’hamiltonien de vibration-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01976003706071100
712
rotation. Ces valeurs
numériques dépendent
de l’ordred’approximation auquel
a été résoluel’équation
hamiltonienne et, pour mettre en évidence les pro- blèmes liés à la convergence des fonctions propres,
nous donnerons les valeurs des
coefficients Mi
calculéesjusqu’à
des ordresd’approximation
différents.Nous utiliserons ensuite les
éq. (0)
pour estimer si la connaissance que l’on a actuellement des constantesM, (calculées
àpartir
des coefficients observés ao deplusieurs bandes,
voir[1])
permet de déterminer les coefficients ajpour j #
0.2.
Principe
du calcul. - Il existe deux méthodes pour calculer les moments de transition en tenantcompte
d’une résolution précise
del’équation
hamil-tonienne : la
première
consiste àappliquer
àl’opé-
rateur moment
dipolaire
les deuxtransformations
de contaçt utilisées pour résoudre
l’équation
hamil-tonienne et à calculer les éléments matriciels de ce moment
dipolaire
transformé entre les fonctions d’onde d’ordre zéro. Cette méthode a étéproposée
parH.
Hanson,
H. H.Nielsen,
W. H. Shaffer et J.Wag-
goner
[10]
et le momentdipolaire
deux fois transforméa été écrit littéralement par F.
Legay [2, 3] ;
les trans-formations de contact utilisées ne
dépendent
pas duniveau
d’énergie
calculé et le momentdipolaire
transformé sera le même pour toutes les
transitions ;
cette méthode
présente
donc unavantage
certain si l’on doit calculer les intensités d’ungrand
nombrede bandes. La seconde méthode consiste à déterminer les éléments matriciels de
l’opérateur
momentdipo-
laire non transformé entre des fonctions d’onde
perturbées.
Nous avons choisi la seconde méthode. En
effet,
lesdeux transformations de contact,
qui permettent
de calculerl’énergie jusqu’à
l’ordrequatre,
nepermettent
de calculer le moment de transition quejusqu’à
l’ordre deuX. Or le
développement
en série del’opé-
rateur
qui
rendcompte
de l’interaction vibration- rotation est connu et il est doncpossible
de calculer les corrections dues à cetopérateur
pour des ordressupérieurs
àdeux,
donc de calculer des coefficients de Herman-Wallis pour despuissances plus
élevéesde m
qu’on
nepeut
le faire par deux transformations de contact.CO2
est lapremière
moléculepolyatomique
pour
laquelle
on connaisse ledéveloppement
dupotentiel jusqu’au quatrième
ordre et il nous a paruintéressant
également
d’utiliser au maximum toutes ces nouvelles données en effectuant un calcul à unordre
supérieur
à deux.Au lieu de mettre en oeuvre une troisième transfor- mation de contact, ce
qui représentait
un travailconsidérable,
il nousparaissait préférable
d’enéprou-
ver la nécessité par le calcul sur deux bandes. Le calcul
au moyen des fonctions d’onde
perturbées permettait
de faire ce test
(ainsi
que les tests liés à la convergence descoefficients /$/
deséq. (0)),
sans trop d’inconvé-nients, puisqu’on
ne calculequ’un petit
nombre detransitions,
et d’une manière assezsouple.
3. Hamiltonien de
12C16Ü2.
- L’hamiltonien de vibration-rotation de la molécule12C 16 02
peuts’écrire
(voir
M.Goldsmith,
G.Amat,
H. H.Nielsen, [4]) :
si l’on regroupe dans
Ho
les termes d’ordre zéro(rotateur rigide
et oscillateursharmoniques),
dansHy
les termes purements vibrationnels d’ordre
supérieur
et dans
HvR
les termes rendantcompte
de l’interaction entre la vibration et la rotation.JCv comprend
alorsles
opérateurs
dupotentiel
et lesopérateurs
purement vibrationnelsprovenant
del’énergie cinétique (dus
aumoment
angulaire interne). JCVR
est la somme de deuxdéveloppements :
dont les éléments matriciels
dépendent
différemment du nombrequantique J;
lessymboles
utilisés ont lasignification
suivante :composantes sur les axes liés à la molécule du moment
angulaire total ;
composantes
sur les axes liés à la molécule du momentangulaire interne ;
coordonnée
normale ;
coefficients déterminés
d’après
G. Amatet L.
Henry [5].
Nous avons considéré dans notre calcul tous les
opérateurs
dudéveloppement
de l’hamiltonienqui
s’écrivent comme des monômes de
degré
inférieurou
égal
à six parrapport
à l’ensemble desopérateurs
élémentaires
(qs , PSU’ P ).
DansJCVR (voir
for-mules
( 1 )), n
variera donc de un àquatre
et, dansJCv,
nous avons introduit tous les
opérateurs
du déve-loppement
dupotentiel
dont les coefficients ont été déterminés récemment par I. Jobard et A. Chedin[6].
Nous ne sommes pas
obligés
de considérer chacun des monômes individuellement(il
y en aplus
decinquante),
mais nous pouvons convenir de les grouper, et nousappellerons opérateurs
deperturbation
dessommes de monômes que nous pouvons définir
comme il nous convient. Nous
adopterons
deux choixdifférents pour effectuer ce
groupement.
Il faut évidemment
distinguer
des monômesqui
ont une
dépendance
rotationnelledifférente,
c’est-à-dire ne pas
mélanger,
dans une même somme, desmonômes de
JCv,
des monômes deJCVR1
et des monô-mes de
JCVR2.
On doit doncdistinguer
au moins troisopérateurs
deperturbation :
les troissommes (1)JC,
(2)JC
et(3)JC représentant respectivement JCv, JCVR1
et
JCYR2 jusqu’au degré
six.(I)JC, (2)Jc
et(3)Jc
serontconsidérés comme d’ordre un dans le calcul de
perturbation :
C’est la
première
solution que nous avons retenue(choix I).
Cette solution facilite le calcul maisprésente
l’inconvénient de
mélanger,
dans une même somme(i)jc,
les monômes dedegré
différent. Cette sommeétant traitée comme un
opérateur
deperturbation
d’ordre un, tous ces monômes seront traités de la même
façon
sans distinction. Or le calcul del’énergie, qui
a servi à déterminerles
constantes dupotentiel,
attribue aux monômes un ordre de
grandeur
différentselon leur
degré
et allant de un àquatre
pour ceux que nous avonsconsidérés;
cet ordre degrandeur
est
pris
comme indice deperturbation (3)
dans lecalcul des
énergies qui
ne traite donc pas de la mêmefaçon
les monômes dedegré
différent.Le second
choix permet
d’effectuer un calcul cohérent avec celuiqui
a déterminé les constantes dupotentiel
que nous utilisons(4) ;
dans cechoix,
nousdevons ne pas
mélanger
dans une même somme desmonômes
qui n’ont
pas été considérés comme du même ordre degrandeur
dans le calcul de I. Jobard et A. Chedin. Il nous faut doncdistinguer
cette foisdouze sommes de monômes
qui
définissent douzeopé-
rateurs de
perturbation,
différant soit par l’ordre degrandeur,
soit par ladépendance
rotationnelle. Nousavons fait
également
le calcul enadoptant
cetterépartition
desopérateurs
dudéveloppement
del’hamiltonien
(choix II) :
Cela nous a
permis
de retrouver exactement, à l’aide des fonctionsd’onde,
lesénergies
vibrationnelles calculées par I. Jobard et A. Chedin par la méthode des transformations de contact, cequi
permet de vérifier le bon fonctionnement des sous-programmesqui
calculent les élémentsmatriciels,
les formules deperturbation...
Quel
que soit le choix que l’on fasse pour lesopé-
rateurs de
perturbation (i)On
c’est-à-direquelle
que soit lafaçon
dont on définit les sommes demonômes,
on aura en définitive à traiter un hamiltonien
qui
aurala forme :
(3) Puissance de À si À est le paramètre de magnitude (voir éq. (4)).
(1) En particulier, il permet de retrouver les mêmes énergies vibrationnelles. Dans le choix I, les énergies calculées ne devraient
différer que par des quantités d’ordre supérieur à quatre de celles calculées dans ce second choix ; en fait, l’écart trouvé est loin d’être
négligeable.
dans
laquelle :
-
(i)0n,
est le i-ièmeopérateur
deperturbation
d’ordre de
grandeur
n,- Â est le
paramètre
demagnitude
que l’onprendra égal
à l’unité mais dont lespuissances symbolisent
l’ordre de
grandeur :
unequantité (fonction d’onde, énergie)
sera considérée comme d’ordre n si elle estmultipliée
par Ân.Le choix 1
correspond
au cas où n = 1 etLe choix II
correspond
au cas où n =1, 2, 3,
4 etLe programme est conçu pour fonctionner avec un
choix
quelconque
defaçon
à permettre de déterminerl’influence,
dans lecalcul,
d’un monôme ou d’un groupequelconque
de monômes.Nous donnons dans le tableau
I,
la liste desopéra-
teurs
(monômes),
et de leurs coefficients(en cm-1), qui apparaissent
dans lesdéveloppements
deRv,
de
JeVR1
et deJCvR2-
Les monômes sont codés ensuivant la
correspondance :
4. Calcul des fonctions d’onde. - Précisons tout d’abord comment on peut calculer des fonctions d’onde à un ordre élevé dans le cas d’un seul
opérateur
de
perturbation
d’ordre un ; eneffet,
on ne trouve pas dans la littérature les composantes des fonctions d’onde pour un ordresupérieur
à trois. Pour n =3,
ces formules sont
déjà
assezcompliquées
et ilparaît
difficile de les écrire pour les ordres
supérieurs.
Noussommes
partis
de l’idéequ’il
était inutile de lesécrire,
mais
qu’on pouvait
les obtenir par récurrence. Eneffet,
soit :L’identification selon les
puissances
de À de :puis
laprojection
surgl?
conduisent à :714
TABLEAU 1
Cette formule
permet
d’obtenir lacomposante
ce(’) (k =i)
de la fonction d’onde d’ordre m àpartir
des composantes d’ordre inférieur et des corrections à
l’énergie
d’ordre inférieur.C’est
lorsque
l’on veutremplacer
dans la formule(7)
les valeurs de ces composantes et de ces corrections d’ordre inférieur par leurs
expressions explicites
enfonction des éléments matriciels de V sur la base des fonctions d’ordre zéro que l’on arrive à une formule très
compliquée
pourakmki.
Pour calculer la valeurnumérique
desoc(m),
il nous a suffi de programmer la formule(7).
Lacomposante oet(m)]
est obtenue en nor-malisant la fonction d’onde
jusqu’à
l’ordre m. Lacorrection à
l’énergie Ei(m)
est obtenue(en
fonction des corrections d’ordreinférieur)
en faisant k = i dansl’éq. (7).
Nous avons
programmé
ces formulesjusqu’à
l’ordrecinq
inclus enprenant garde
depouvoir
les utiliserdans le cas d’une somme
d’opérateurs
deperturbation
du
type (4).
Pourcela,
nous avons utilisé le caractère multilinéaire de la formule donnanta(m).
Eneffet,
une formule de
perturbation
d’ordre m estcomposée
de
produits
de m éléments matriciels.Lorsque
ce sontles éléments matriciels d’une somme
d’opérateurs,
cesproduits
sedécomposent
en sommes deproduits
d’élé-ments matriciels
(en
associant un seulopérateur
àchaque
élémentmatriciel).
Il a suffi alors en programmant cette formule de
préciser
les mopérateurs
à associer aux m éléments matriciels et de l’utiliser en sommant d’abord sur tous lesjeux possibles
de mopérateurs, puis,
pour unjeu donné,
sur toutes lespermutations possibles
de cejeu.
Puisque
l’onpeut
attribuer un ordre degrandeur
etune
dépendance
rotationnelle bien définie àchaque opérateur qui
compose unjeu,
on en déduit un ordrede
grandeur (5)
et unedépendance
rotationnelle pour lescomposantes
de la fonction d’onde et pourl’énergie qui
résultent de l’introduction de cejeu d’opérateurs
dans la formule de
perturbation.
La fonction d’onde
perturbée ’Pi
s’écrit alors :r r
L est l’ordre
d’approximation jusqu’auquel
les fonc-tions d’onde sont calculées.
5. Calcul du moment de transition et des coeffi- cients de Herman-Wallis. -
Après
avoir déterminé lescomposantes akmih
des deuxdéveloppements (8)
(’) La somme des ordres de grandeur des m opérateurs qui composent le jeu.Vlinitial
et03C8final correspondant
aux deux niveaux de latransition,
nous pouvons calculer l’élément de matrice a d’une descomposantes
du momentdipolaire
sur les axes
fixes,
soitMZ :
Nous nous
plaçons
dans le cas d’un espaceisotrope
et les composantes
MX
etMy
donnent alors unecontribution
égale
à celle deMz.
L’intensitédépend
de la
quantité
obtenue ensommant 1 u 12
sur les étatsdégénérés
des deux niveaux(différentes
valeurs du nombrequantique
M relié à laprojection
du momentangulaire
total surOZ)
et enmultipliant
par trois pour tenir compre deMX
et deMy
et par unfacteur fl qui
tient compte du nombre d’états de
spin
nucléaires03B2B
n’est pas affecté par lesperturbations
que nousconsidérons);
on obtient ainsi :Explicitons l’opérateur Mz :
nous le relions d’abordaux
composantes
du momentdipolaire
sur les axes liésà la molécule :
ou : o
en introduisant les notations :
Nous traitons la
partie
rotationnelle du momentdipolaire
en utilisant la factorisation des éléments matriciels des cosinus directeurs :où r
représente
un des troisopérateurs ( + ), ( -)
oucos
(z, Z).
Les nombres
quantiques
J" et M" sont les mêmespour toutes les fonctions d’ordre zéro sur
lesquelles
sedéveloppe ’03C8initial puisque
l’hamiltonien que noustraitons est invariant dans une rotation autour des
axes fixes. Il en est de même pour les nombres quan-
tiques
J’ et M’qui
interviennent dans ledéveloppe-
ment de
’P final.
En outre les composantes de ces
développements
sont
indépendantes
du nombrequantique
M. Il estdonc
possible
d’écrire :D’où :
avec :
Les valeurs des
quantités
UJ",AJ sont données par C. Di Lauro et I. M. Mills[7].
Mettons maintenant
S(m)
sous la forme :avec :
Les
coefficients ci
de Herman-Wallis sont alors obtenus par(ao
+loti Mi)2
=aô2(1
+ECi Mi).
Le calcul des
coefficients ai
sesimplifie
considérable- ment si l’on peutnégliger
1 devant J(6)
dans les for- mules donnant lesquantités çf.:"Ó.J
et les éléments matriciels dePx
etPy.
Cetteapproximation permet
d’écrire que lesopérateurs (la)
et( 1 b)
ontrespective-
ment des éléments matriciels
proportionnels
à m età
m2.
Onpeut
alors attribuer directement les contri- butions des différentsopérateurs
de l’hamiltonienaux différents oci. On peut en outre considérer que le
coefficient 1 m 1
de(17)
estpris
encompte
par lapartie
rotationnelle desquantités MJ",Ó.J( ç:II,Ó.J)2
:seules leurs
parties indépendantes
de m, notéesÀ,+
et
À,z,
interviennent alors dans le calcul deR(m) et on a(7)
La
partie
vibrationnelle du momentdipolaire
poseplus
deproblèmes ; Mz
etMt
sontdéveloppées
ensérie en fonction des coordonnées normales en res-
pectant les lois
imposées
par lestypes
desymétrie (8) :
mais les constantes
Mjk...
de cesdéveloppements
nepeuvent pas être
supposées
connues. Leur seuledétermination
provient
en effet des intensités vibra- tionnelles[1, 8],
et n’est que très peuprécise.
Il vautdonc mieux les
garder
comme inconnues leplus longtemps possible
et calculer en fait les coefficients de(6) Cette approximation est licite dans la mesure où ao > a1 > a2...,
ce qui est dû au fait que les coefficients des opérateurs de Jcv sont très supérieurs à ceux des opérateurs de jcVR1 et que ceux-ci sont très supérieurs à ceux de JCYR2.
(’) En ne retenant dans ’Yinitial et "final que la partie indé- pendante des angles d’Euler.
(’) Mz et Mt doivent respectivement se transformer comme q3 et qt dans les opérations de D.h.
716
ces constantes dans
l’expression
des oci(ce
sont leséq. (o)) :
Nous avons retenu les dix
premières
constantesMi
du
développement dipolaire
dont nous avons déter-miné les coefficients
03B2jk
en introduisant successi- vement dans la formule(19)
lesopérateurs qj qk...
dudéveloppement
deMz.
Ce sont les constantesM3, M13, M1135 M223, M333, M11139 M1123, M1333, Ml
et
M1l..
Dans un des calculs de la bande 3 v3, nous avons toutefoisajouté
les constantesM II.1’ M221 ,
et
M331 (puisque
la constanteM33,
intervient dès le calcul aupremier
ordre pour cettebande).
CONVERGENCE DU CALCUL.
- Ayant
choisi unopérateur qj qk...
du momentdipolaire,
nous déter-minons les coefficients
à partir
del’expression :
obtenue en
remplaçant
dans(19) Y"’initial
et’Ffin.1
par lesdéveloppements
deperturbation (8).
Cesdéveloppe-
ments n’étant calculés que
jusqu’à
l’ordreL,
nous devons arrêter le calcul du coefficient03B2ijk...
à l’ordre Let ne considérer dans
l’expression (22)
que les termes :En
effet, chaque
terme restant est du typeavec 1 + m > L. Il ne doit pas être
ajouté
dans lecalcul des
coefficients {3ijk... puisqu’il
est du mêmeordre de
grandeur
que, parexemple,
le termequi
n’a pas été calculé pour 1 + m > L. Nous cal- culons tout demême, séparément,
la somme des termesrestants pour avoir une indication sur la valeur des
quantités qui
interviendraient si on calculait les fonctions d’onde à un ordresupérieur.
Pourchaque
coefficient
03B2ijk
nous donnerons le coefficient restantNous
verrons sur les résultats que la convergence des fonctions d’onde est mauvaise dès V3 = 3(à
causede la valeur de
k133,
coefficient d’unopérateur cubique
du
potentiel);
ceci entraîne que, même en allantjusqu’à
l’ordre 5(L
=5),
certains des coefficientsyijk.
de la bande V3 sont loin d’être
négligeables
devantles coefficients
03B2ijk correspondants.
6. Résultats. - Nous avons rassemblé dans des tableaux
(9)
les valeurs des coefficientsf3jk...
et(9) Ces tableaux sont disponibles sur simple demande auprès
de la rédaction du journal.
yijk (i
= 0 à4) qui
sont obtenues pour les bandes V3 et 3 V3 au terme de l’un des trois calculs suivants :- choix II avec L =
2 ;
ce calcul estéquivalent
àcelui
qui
consiste àappliquer
deux transformations de contact vibrorotationnelles sur le momentdipo- laire ;
enparticulier,
lapartie
vibrationnelle des fonctions d’ondeperturbées
permet de retrouverexactement la valeur des
énergies
vibrationnelles calculéesjusqu’à
l’ordrequatre
enappliquant
deuxtransformations de contact vibrationnelles sur l’hamil-
tonien ;
- choix II avec L =
3 ;
ce calcul estl’équivalent
de trois transformations de contact vibrorotation- nelles sur le moment
dipolaire,
mais il faut bienpréciser
que les
coefficients,
définissant ces trois transforma- tions de contact, sont à calculer àpartir
des constantesdu
potentiel
et celles que nous connaissons n’ont été déterminéesqu’en appliquant
deux transformations de contact sur l’hamiltonien. Ces deux transformations de contact ontpermis
de déterminer lepotentiel jusqu’à
l’ordrequatre,
et les trois transformations de contact que l’onappliquerait
au momentdipolaire
ne feraient intervenir le
potentiel
quejusqu’à
l’ordretrois.
Toutefois,
si l’onappliquait
trois transforma- tions de contact surl’hamiltonien,
on calculeraitl’énergie jusqu’à
l’ordresix,
et les constantes dupotentiel
d’ordres un, deux ettrois, qui
seraient déter- minées par ce calcul à l’ordresix, risqueraient
d’êtrelégèrement
différentes de celles dont ondispose aujourd’hui. Malgré
cesquelques réserves,
nouspensons que ce calcul est le meilleur que l’on
puisse
faire actuellement et que la
partie
d’ordre trois des fonctions d’onde est raisonnable(bien
que la correc-tion d’ordre six à
l’énergie
vibrationnellequ’elle permet
de calculer soitgrande,
voir[11]) ;
- choix 1 avec L =
5 ;
ce calcul a été effectué surtout à titre indicatif(10),
enparticulier
pour vérifier que les coefficients de Herman-Wallisqui correspondent
à despuissances
élevées de m sont biennégligeables
pour les valeurs de m couramment observées.6.1 BANDE v3 . - Les résultats sont
satisfaisants puisque
lesquantités y jk...
sontpetites
devant lescoefficients
03B2ijk...
Ces coefficients sontpratiquement
déterminés par le
premier
calcul et ne sont que peu modifiéslorsque
l’on pousse ce calcul à des ordresplus
élevés. Nous pouvons
également
vérifier que les coefficients{3fjik... (m
>2)
sont trèspetits
devant les(10) En effet, d’une part il est illusoire de pousser à l’ordre cinq
le calcul des fonctions d’onde sans disposer d’un potentiel déterminé
avec cette précision, d’autre part le développement complet des
fonctions perturbées nécessiterait des bases dont les dimensions
imposeraient un temps de calcul et une taille de mémoire d’ordina- teur exagérés. Ce calcul a été fait avec les bases utilisées dans le calcul
précédent et dont les dimensions sont respectivement 77, 90 et 115
pour les niveaux (00° 0), (00° 1) et (00° 3). Ces bases sont tout de même suffisamment étendues pour obtenir exactement certaines corrections qui ne sont pas obtenues par les calculs précédents.
coefficients
Pfic... (m 2).
Il existe toutefois pourcette bande une coïncidence malheureuse : les coeffi- cients
03B223
etPî3
sont tels que, avec les valeurs appro- chées que nous connaissons pour les constantesM3
et
M13 (11),
lesquantités i323 M3
etPî3 M13
sont designes opposés
et de même ordre degrandeur;
cecirend encore
plus critique
la déterminationprécise
de ces constantes pour atteindre le coefficient c2 d’Herman-Wallis. Le coefficient cl de Herman-Wallis
sera calculé sans
problème puisque 03B211 03B21
etdonc que
03B211 Mlol
estnégligeable
devantPl Mi.
En
prenant pour Ml la
valeurapprochée 0,18 D,
on obtient
6.2 BANDE 3 v3 - Le calcul sur la bande
3 v3
soulève un
problème théorique
grave : la constante dupotentiel k 133
étant trèsgrande (~-
250cm -1 ),
dès le niveau V3 =
3,
la convergence des fonctions d’onde devient très mauvaise et les fonctions d’onde d’ordrequatre
etcinq
ont descomposantes
compa- rables à celles d’ordre un, deux ou trois(voir [12]).
Ceci a pour
conséquence
que, même dans le calcul leplus poussé,
il reste des coefficientsy ï«k... supérieurs
aux coefficients
03B2ijk... correspondants,
cequi
rendillusoire le calcul des coefficients de Herman-Wallis à
partir
de ces coefficients03B2ijk....
Ceci est d’autantplus
regrettable
que ce sont les coefficients03B2ijk
des cons-tantes les
plus grandes
du momentdipolaire
que l’onne
peut
pas déterminer(/31, (03B223, f321 3).
Pour le coeffi-cient
131,
parexemple,
il y a, à tous lesordres,
descontributions
importantes
à ce coefficient maisqui
se retranchent.
Nous avons donc fait un autre calcul reposant sur
un tout autre
principe :
nous avonsdiagonalisé
lamatrice hamiltonienne calculée pour différentes valeurs de
J, puis
nous en avonsdéduit,
par une méthode de moindrescarrés,
ladépendance
en J dechaque composante
des vecteurs proprescorrespondant
auxniveaux
(00° 0)
et(00’ 3).
Les coefficientsBijk....
quenous avons calculés de cette
façon
sont cohérentsavec ceux calculés par l’autre méthode : on retrouve ainsi ceux
qui
étaient bien déterminés et onpeut
penser que l’ordre de
grandeur
des autres coefficients est correct.Les
opérateurs
deperturbation vibrorotationnels,
eux, ont des éléments matriciels
qui
restentpetits,
même pour V3 =
3,
et cela a pourconséquence
que, même pour la bande 3 V3, on peut encorenégliger
les coefficients
f3’mjk... (m
>2) devant f3Jk..., 03B21jk ..,
etfij2k...
pour des valeurs de m inférieures à 100.
Dans une étude
expérimentale
de la bande 3 V3,Tôth,
Hunt etPlyler [9]
ont trouvé :Cette valeur de cl ne peut être obtenue ni à
partir
de
Ml
ni àpartir
deMIl. (12),
mais il estparfaitement possible
que la constanteM33,
soit assezimportante
pour être
responsable
à elle seule du coefficient cl.Il suffirait en effet que :
7. Conclusions. - Il est difficile de discuter des résultats de ces calculs tant que l’on n’aura pas un
ensemble de données
expérimentales précises qui permettra
à la fois de mieux déterminer les constantes du momentdipolaire,
et de connaîtrequelques
coefficients de Herman-Wallis’ observés. En effet
nous avons pu voir sur les
éq. (0)
obtenues que de nombreuses constantes du momentdipolaire
pou- vaient contribuer defaçon
nonnégligeable
à cescoefficients. On
peut
voir en outre, sur ceséquations,
une difficulté inhérente aux calculs des intensités :
une constante
supposée importante
peut être multi-pliée
par un coefficientpetit
alors que, dans la mêmeéquation,
une constantesupposée petite
seramultipliée
par un gros coefficient
(voir Pî333
dev3).
C’est làune différence fondamentale avec le calcul des
énergies qui comporte toujours
un termeprincipal
dû auxconstantes du
potentiel
lesplus importantes
et descorrections dues aux constantes
plus petites.
Notre calcul diffère sur un autre
point
essentiel de celui desénergies.
En effet nous n’avons fait aucunehypothèse
sur la convergence del’opérateur
momentdipolaire
et nous n’avons donc attribué aucun ordre degrandeur
auxopérateurs
de sondéveloppement.
Nous les avons considérés
indépendamment
et avonscalculé les coefficients
fijk
de la mêmefaçon
pour tous. Cettefaçon
de fairele
calcul met en évidence la mauvaise convergence des fonctions d’onde car celle-cise reporte sur le calcul de
chaque 03B2ijk,. Lorsqu’on
étudie de
près
le calculd’énergie,
ons’aperçoit qu’il présente
les mêmes difficultés de convergence : nousavons vérifié nos fonctions
d’onde,
dans le choixII,
en calculant à l’aide de celles-ci
l’énergie
des niveaux et en s’assurant queE(O)
+E(2)
+ E(4) a unepartie
vibrationnelle
identique
à celle calculée par I. Jobard et A. Chedin[6] ;
mais nous avons pu voirégalement
que, pour le niveau
(000 3), E(6)
estsupérieur
à E(4)(13).
En déterminant le
potentiel,
les auteurs utilisent uneméthode
qui
permetd’échapper
à cette difficulté.Dans cette
méthode,
ils s’interdisent de calculer E(6)sans introduire de nouvelles constantes dans le
développement
de l’hamiltonien(les
coefficients desopérateurs
dupotentiel
dedegrés
sept et huitqui
sontconsidérés comme d’ordres
cinq
etsix).
Ces dernières constantes introduites permettront alors de rattraper la mauvaise convergence des correctionsd’énergies
duesaux constantes
qui
avaient été introduitesprécédem-
(12)
D’après [8], 1 Mu- 1 = 6,6 x 10-3 D.(13) Rappelons qu’il s’agit de la correction d’ordre six, calculée
avec l’hamiltonien tronqué défini au début, que l’on peut obtenir lors du calcul effectué avec le choix II et L = 3.
718
ment. On sera
peut-être obligé,
à l’avenir(14),
de lierégalement
defaçon
stricte(15),
dans les calculs d’inten-sité,
le nombre de constantes du momentdipolaire
à e4) Lorsqu’on disposera d’un grand nombre de mesures précisesd’intensités.
(1 5) D’une façon qui reste à définir et à justifier.
utiliser et l’ordre
d’approximation
du calcul des fonctions d’onde. De cettefaçon,
àchaque
fois quel’on poussera d’un ordre le
calcul,
ondisposera
denouvelles constantes
qui
permettrontpeut-être
dereproduire
de mieux en mieux les intensités observées bien que les coefficients03B2ïjk...
convergent mal.Bibliographie
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J. Chem. Phys. 27 (1957) 40.
[11] BORDÉ, J., Thèse d’Etat, Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris (1975), Chapitre II.
[12] BORDÉ, J., Thèse d’Etat, Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris (1975), Appendice du Chapitre III.