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Bulletin des médecins suisses

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Academic year: 2022

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Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch

17 27 . 4. 20 16

615 Editorial

Le cyber-diable se cache aussi dans les détails…

645 Rencontre avec la jeune chercheuse Eva Gollwitzer

«Les souris sont de bons modèles»

648 «Et encore…»

par Hans Stalder

Comment désirez-vous mourir?

616 FMH

«Journée de réflexion» 2016

(2)

SOMMAIRE 613

Rédaction

Dr med. et lic. phil. Bruno Kesseli, membre de la FMH (Rédacteur en chef); Dipl.-Biol. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Isabel Zwyssig, M.A. (Rédactrice coordinatrice);

Dr med. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr med. Samia Hurst;

Dr med. Jean Martin, membre de la FMH; lic. oec. publ. Anna Sax, MHA;

Dr med. Jürg Schlup, président de la FMH; Prof. Dr med. Hans Stalder, membre de la FMH; Dr med. Erhard Taverna, membre de la FMH;

lic. phil. Jacqueline Wettstein, cheffe de la communication de la FMH

Rédaction Ethique

Dr theol. Christina Aus der Au, p.-d.; Prof. Dr med. Lazare Benaroyo, membre de la FMH; Dr phil., dipl. biol. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire médicale

Prof. Dr med. et lic. phil. Iris Ritzmann; Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.

Rédaction Economie lic. oec. publ. Anna Sax, MHA Rédaction Droit

Me Hanspeter Kuhn, chef du Service juridique de la FMH

FMH

ÉDITORIAL: Urs Stoffel

615 Le cyber-diable se cache aussi dans les détails…

ISFM: Bruno Kesseli

616 Poser clairement la question des interfaces L’édition 2016 de la désormais traditionnelle Journée de réflexion de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) et du Collège des Doyens des facultés de médecine suisses a offert un mélange passionnant d’informations, d’idées et d’exposés sur la formation médicale prégraduée, postgraduée et continue.

621 Nouvelles du corps médical

Autres groupements et institutions

PLATE-FORME «AVENIR DE LA FORMATION MÉDICALE»: Stefan Spycher, Nuria del Rey, Michael Jordi, Annette Grünig

623 Tous les acteurs autour d’une table Si la loi sur les professions médicales (LPMéd) définit le cadre légal de la formation universi- taire, postgrade et continue des médecins, elle ne règle pas la mise en œuvre dans ses moindres détails. De nombreux acteurs sont impliqués dans ce processus, ce qui augmente le besoin de coordination, notamment pour faire face aux défis actuels de la politique de santé. La plate-forme «Avenir de la formation médicale» (AFM), créée en 2010, vise une formation médicale de premier ordre en permettant un important dialogue entre les organisations partenaires.

Courrier / Communications

627 Courrier au BMS

628 Examens de spécialiste / Communications

FMH Services

630 Seminare / Séminaires

633 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

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ANDERMATT

SOMMAIRE 614

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Elisa Jaun, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

fax +41 (0)61 467 85 56,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch Marketing EMH / Annonces:

Dr phil. II Karin Würz, responsable marketing et communication, tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41 (0)61 467 85 56, kwuerz@emh.ch

personne de contact, tél. +41 (0)61 467 86 08, fax +41 (0)61 467 85 56, stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 75, fax +41

Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi

© EMH Editions médicales suisses SA (EMH), 2016. Le Bulletin des médecins suisses est une publication «open- access» de EMH. Sur la base de la licence Creative Commons «Attribu- tion – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 4.0 International», EMH accorde à tous les utilisateurs le droit, illimité dans le temps, de repro- duire, distribuer et communiquer cette création au public, selon les conditions suivantes: (1) citer le nom de l’auteur;

(2) ne pas utiliser cette création à des fins commerciales; (3) ne pas modifier,

obtention explicite de l’autorisation de EMH et sur la base d’un accord écrit.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Production: Schwabe SA, Muttenz, www.schwabe.ch

Tribune

THÈME: Adrian Ritter

641 Weiterbildung: Das verflixte erste Jahr 644 Spectrum

Horizons

RENCONTRE AVEC... EVA GOLLWITZER: Daniel Lüthi

645 «Les souris sont de bons modèles» Eva Gollwitzer est Dr en biologie et étudie le système immunitaire. Son but est de découvrir pourquoi les jeunes souris sont plus sensibles aux allergènes que les souris plus âgées. Ses recherches ont été couronnées de succès puisqu’elle vient de recevoir le prix Pfizer de la recherche scientifique.

Et encore…

Hans Stalder

648 Comment désirez-vous mourir? La réponse à cette question est souvent: ne pas mourir en étant atteint de démence ou en perte d’autonomie. Ce souhait est légitime, mais est-il réaliste?

Nous mettons tout en œuvre pour devenir de plus en plus vieux. Certains gériatres tentent même de prolonger la vie de patients atteints de démence au moyen de médicaments et l’on meurt souvent à l’hôpital comme si la mort se traitait comme une maladie.

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Le cyber-diable se cache aussi dans les détails…

Urs Stoffel

Dr, membre du Comité central de la FMH, responsable du département eHealth – Infrastructure de sécurité et collecte des données

… et ils sont nombreux dans le droit d’exécution de la loi fédérale sur le dossier électronique du patient, en audition depuis fin mars 2016. Le groupe de travail

«eHealth» de la FMH a pris position en première lec- ture sur l’ensemble d’ordonnances relatives au dossier électronique du patient.

Ce qui frappe à première vue, c’est le nombre et l’éten- due des détails du projet. Pour le groupe de travail, ces ordonnances remplissent toutes les conditions pour

«asphyxier» le dossier électronique du patient.

Si les différents standards font l’objet de descriptions détaillées, aucune précision n’est donnée concernant les processus permettant de les mettre en place. Or pour que le dossier électronique du patient soit viable, ce ne sont pas les détails techniques qui importent mais bien les processus.

Par ailleurs, les obstacles d’ordre technique et orga- nisationnel sont en partie très élevés et compliquent l’introduction du dossier électronique. Les expériences faites à Genève dans le cadre du projet «MonDossier- Medical» montrent cependant qu’un accès facilité pour toutes les parties – sans pour autant compromettre la sécurité – est primordial pour la diffusion du dossier.

De plus, plusieurs dispositions vont à l’encontre des intérêts des patients, car elles ne permettent pas de

garantir la sécurité et la continuité du traitement. Les dispositions relatives à l’organisation notamment semblent en partie éloignées de la réalité et donc diffi- cilement applicables. Un exemple: au lieu d’insister sur la destruction des données des dossiers électroniques dans le délai prévu, il faudrait plutôt mettre davantage la priorité sur la conservation des données utiles pour

de futurs traitements. Pour la FMH, il ne fait aucun sens de détruire les données d’un cabinet qui cesse son activité dans les différents dossiers électroniques ou qui, pour toute autre raison, ne renouvelle pas sa parti- cipation à une communauté. Comme pour les disposi- tions prévues lors de la fermeture d’un cabinet, il serait bien plus judicieux d’édicter des dispositions natio- nales; ne serait-il pas plutôt nécessaire de mettre sur pied une institution supplétive se chargeant des données de patients, d’une part pour les membres des communautés et de l’autre, pour les communautés qui ne seraient plus reconduites?

Selon le groupe de travail de la FMH, le projet dissuade ceux qui envisagent de créer une communauté. Proba- blement, seuls quelques cantons suffisamment riches pourront se permettre une telle dépense, du moins pour la constitution d’une communauté de référence.

Tous ces points qui suscitent la critique font craindre l’émergence de «mondes parallèles», ce qui ne serait pas dans l’intérêt des patients.

La FMH participe très volontiers, dans la mesure de ses possibilités, à l’élaboration d’un dossier électronique du patient applicable au quotidien, qui soit viable et puisse s’adapter à l’évolution constante de la médecine mais aussi des besoins en matière de documentation et de communication. Elle s’engage pour un dossier élec- tronique qui place le patient au centre et qui le soutient dans son traitement. Pour la FMH, le dossier électro- nique du patient doit être conçu de manière à instaurer un espace sûr – car de la confiance dépendent le succès et la sécurité du traitement.

Les données de patients utiles pour de futurs traitements doivent être conservées.

Le nombre et l’étendue des dispositions

risquent d’asphyxier le dossier électronique du patient.

FMH Editorial 615

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«Journée de réflexion» 2016

Poser clairement la question des interfaces

Bruno Kesseli

Dr med. et lic. phil., rédacteur en chef

L’édition 2016 de la désormais traditionnelle Journée de réflexion de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) et du Collège des Doyens des facultés de médecine suisses a offert un mélange passionnant d’infor- mations, d’idées et d’exposés sur la formation médicale prégraduée, postgraduée et continue.

«Ils sont quasiment tous là», a relevé le président de l’ISFM Werner Bauer dans son discours d’ouverture à la Journée de réflexion 2016. Force est de constater qu’il dit vrai, puisque les représentants renommés d’un très grand nombre d’institutions et d’organisations impli- quées dans la formation des médecins ont répondu présent. Fidèle à son nom, la Journée de réflexion souhaite non seulement accorder une large place à l’échange d’idées, à la réflexion et au débat, comme Wer- ner Bauer l’a d’emblée souligné, mais également per- mettre de poser clairement la question des interfaces.

Werner Bauer a ainsi anticipé ce qui allait se dire tout au long de la journée, à savoir que la formation, qu’elle soit prégraduée, postgraduée ou continue, ne doit pas être un bloc fermé et isolé, mais s’intégrer dans un en- semble continu où chaque étape permet d’acquérir des

compétences sur lesquelles reposent celles acquises lors de la suivante.

Contrairement aux Journées de réflexion précédentes, celle-ci ne s’est pas déroulée à Brunnen comme à l’ac- coutumée, mais à Lucerne, pour raccourcir quelque peu le trajet des collègues romands, comme l’a fait remarquer avec humour Henri Bounameaux, doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Genève, pré- sident du Collège des Doyens, mais aussi codirecteur et co-animateur de cette édition 2016.

Après le «SCLO», voici «PROFILES»

Pierre-André Michaud de la Commission interfacultés médicale suisse (CIMS) a ouvert la danse avec le pre- mier bloc thématique sur «Les étapes de la formation

Comme son nom l’indique, la «Journée de réflexion» permet aux experts des différents domaines de la formation médicale d’échanger leurs points de vue.

FMH ISFM 616

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médicale et leur futur développement» et a présenté le nouveau catalogue des objectifs de formation PRO- FILES pour «Principal Relevant Objectives and Frame- work for Integrated Learning and Education in Switzer- land». Les PROFILES remplacent le «Swiss Catalogue of Learning Objectives» (SCLO) des étudiants en méde- cine. En privilégiant une approche fondée sur les com- pétences, ces objectifs visent à encourager la flexibilité et l’autonomie des étudiants et à améliorer leur raison- nement clinique («Clinical reasoning») afin de former des médecins qui, au terme de leurs études, seront opé- rationnels dès leur premier jour d’assistanat dans un établissement de formation postgraduée. Dans ce but, les EPA ou «Entrustable Professional Activities» jouent un rôle clé. Par EPA, on entend les compétences profes- sionnelles dont la maîtrise est telle qu’elles peuvent être fournies sans supervision. Les EPA intègrent diffé- rentes compétences et disciplines et s’acquièrent par étapes progressives au cours des études. Grâce à eux, les médecins-assistants devraient dès leur premier poste être en mesure de gérer correctement les 20 à 30 premières minutes d’une situation d’urgence.

Même si tous les participants connaissent le concept des PROFILES, l’exposé de Pierre-André Michaud a quand même apporté de nouveaux éléments et suscité un débat animé sur différentes questions. Peter Meier- Abt, président de l’Académie suisse des sciences médi- cales (ASSM), a souhaité savoir si ce nouveau modèle

permettait aux étudiants de se familiariser avec l’EBM*, le «Big Data», la médecine personnalisée, et d’autres sujets qui gagnent en importance. Reto Meuli, directeur de l’Ecole de formation postgraduée de la Faculté de médecine de Lausanne a demandé si l’acqui- sition de compétences dans le domaine de l’éthique et de la politique de la santé faisait également partie du programme. Pierre-André Michaud a répondu par l’affirmative dans les deux cas en précisant qu’il était- prévu de mettre sur pied une plateforme interactive pour pouvoir adapter les PROFILES. Suivront une consultation des facultés de médecine, une adaptation en association avec différentes commissions concer- nées et enfin l’approbation du projet par la CIMS sous

«l’égide de l’OFSP», également partenaire du projet. La phase initiale d’implémentation des PROFILES est pré- vue pour 2017.

La formation postgraduée en période de changements structurels

Werner Kübler, directeur de l’Hôpital universitaire de Bâle, a illustré dans son exposé «Contraintes hospita- lières et formation des médecins» de nombreux exemples pour mettre en évidence l’impact des chan- gements structurels sur la formation postgraduée des médecins. Les hôpitaux sont aujourd’hui confrontés à de nombreux défis tant économiques qu’organisation- nels qui ne sont pas toujours compatibles avec les mo- dèles de formation actuels. Dans ce contexte, Werner Kübler a notamment évoqué la création de centres in- terdisciplinaires, la coopération plurielle avec des «mé-

* Evidence Based Medicine

«Ils sont tous là»: Werner Bauer, président de l’ISFM, ouvre la séance.

Co-organisateur et co-animateur: Henri Bounameaux, président du Collège des Doyens.

FMH ISFM 617

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decins mobiles» ou, dans le sillage d’une médecine per- sonnalisée, le passage des cliniques spécialisées aux équipes interprofessionnelles. Ces évolutions sont en partie en contradiction avec les exigences requises en matière de structure et d’organisation en vue de la re- connaissance des établissements de formation post- graduée, et cela crée, selon Kübler, une «structure ins- table». Ces évolutions comportent cependant aussi des avantages. Il cite à titre d’exemple extrêmement posi- tif le réseau de formation postgraduée en médecine de famille pour la Suisse du Nord-Est. Selon lui, on assiste à un basculement: on dépasse l’établissement de for- mation en tant que structure pour aller au contenu de la formation, autrement dit, on va au-delà du lieu de for- mation caractérisé par l’établissement de formation pour privilégier le réseau de formation postgraduée.

L’importance des compétences médicales interdiscipli- naires va probablement augmenter, et une formation post graduée axée principalement sur la spécialisation va certainement évoluer dans le sens d’une «person- nalité professionnelle». Par ailleurs, la discussion a confirmé la nécessité de répondre aux nouveaux pro- blèmes d’interface et de structure par des solutions flexibles et modulaires basées sur la mise en réseaux.

L’ISFM estime que c’est tout à fait envisable si la discus- sion à ce sujet est lancée suffisamment tôt.

«Bienvenue en Suisse»

Le chef du groupe PLR et conseiller national Ignazio Cassis a montré qu’on pouvait être médecin et réussir brillamment en politique. Lors de la Journée de ré-

flexion, le Tessinois s’est prêté au jeu des questions- réponses avec Werner Bauer et le public. Pour lui, la représentation selon laquelle un médecin fait obliga- toirement du lobbying en faveur du corps médical est une «idée romantique». Il se voit plutôt comme un ardent défenseur des valeurs libérales. Il a expliqué ce que cela signifiait avec une désinvolture peu commune pour un politicien. Lorsqu’il a pointé du doigt l’absence de politique nationale en matière de santé, on lui a rétorqué sèchement: «Bienvenue en Suisse!». Une poli- tique nationale faible dans ce domaine est une des caractéristiques du fédéralisme. A la question de savoir comment régler l’«anarchie» qui règne au sein du sys- tème de santé, il a répondu que notre système de santé n’avait rien d’anarchique, mais qu’il était au contraire hyper régulé. Pour les libéraux, la solution consisterait en un marché régulé où les partenaires tarifaires négo- cieraient les prix. Or ce n’est pas le cas aujourd’hui ou seulement de manière très restreinte. La bureaucrati- sation et la surrégulation ont créé de nombreux pro- blèmes, et les nombreuses ordonnances fédérales ont un effet paralysant. Ignazio Cassis a admis après une intervention de Nadine Facchinetti qu’on ne pouvait pas accuser l’administration fédérale de tous les maux.

La responsable par intérim du département Profes- sions de la santé de l’Office fédéral de la santé publique avait en effet rappelé que dans le cas de la loi sur les professions médicales, c’est le Parlement qui avait gon- flé une ordonnance initialement «digeste».

Pierre-André Michaud a présenté le nouveau catalogue des objectifs de formation «PROFILES».

«EBM», «Big Data» et «Médecine personnalisée»:

Peter Meier-Abt, président de l’ASSM.

FMH ISFM 618

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Un large éventail d’informations

La deuxième partie de la journée a commencé par une série d’informations de l’ISFM et du Collège des Doyens: accréditation 2018 des cursus de formation postgraduée par l’OFSP, plateforme «Formation médi- cale» de la CDS et de l’OFSP, différents projets de l’ISFM visant à promouvoir et à soutenir la formation post- graduée. Christoph Hänggeli, directeur de l’ISFM, s’est livré à un bref tour d’horizon de ses activités, dont le projet complexe du logbook électronique, la plate- forme de formation continue et l’informatisation en cours du secteur des établissements de formation post- graduée. Il a également mentionné le nombre de titres attribués, la révision de la loi sur les professions médi- cales (LPMéd) et la mention correcte des titres de spé- cialistes [1].

Plaidoyer pour la connaissance

Josef Pfeilschifter a situé son exposé aux origines, autre- ment dit à l’époque d’Adam et Eve, de la séparation entre le bien et le mal et de l’expulsion du paradis.

Selon le doyen de la Faculté de médecine de la Goethe- Universität Frankfurt am Main, à l’époque du paradis terrestre l’homme était considéré comme «compétent, mais ignorant», alors qu’aujourd’hui on pourrait plu tôt le qualifier de «compétent, mais ayant acquis des connaissances». Le doyen s’est ensuite adonné à toutes sortes de figures rhétoriques: «Restaurer cet état paradisiaque d’homme compétent, mais ignorant, de l’époque paléolitique semble être depuis quelque

temps l’objectif de la politique universitaire en Alle- magne.»

On ne saurait reprocher à Josef Pfeilschifter de ne pas savoir de quoi il parle, lui qui a été membre de la com- mission à l’origine du «Catalogue national des objectifs de formation basés sur les compétences en médecine»

(NKLM) . A ce moment-là, il s’est surtout agit pour lui

«d’éviter les conflits» et de souligner «le rôle de la science et du savoir dans la formation». J. Pfeilschifter s’est en effet montré très sceptique envers la tendance également présente en Allemagne d’axer la formation uniquement sur les compétences. Selon lui, la compé- tence à disposer du savoir ne suffit pas, car «celui qui pourrait apprendre à lire, mais ne sait pas lire, de- meure analphabète». Pour pouvoir apprendre et em- magasiner des connaissances, il faut déjà savoir. Les ap- titudes aussi sont une forme de connaissance, de la connaissance procédurale.

J. Pfeilschifter a défendu la fameuse «connaissance cristalline» des données et des faits, car elle est indis- pensable aux associations créatives et à la cognition elle-même. Un «canon du savoir» est un moment d’in- tégration clé pour toute communauté. Or nous ris- quons de perdre ce cadre de référence socioculturel commun et il se pourrait que ce soit voulu. Nous prépa- rons le terrain «pour les chasseurs de rats, les croisés, les djihadistes, les homéopathes, les faiseurs de pluie et de beau temps de tous bords qui ne demandent qu’à combler ces lacunes en matière de connaissance par leur bavardage normatif». Entre-temps, on a exigé des universités qu’elles mettent en place des «safe spaces Lobbyiste des valeurs libérales: Ignazio Cassis (à gauche) en discussion avec

Werner Bauer.

La tendance à la bureaucratie se retrouve aussi au Parlement:

Nadine Facchinetti, représentante de l’OFSP.

FMH ISFM 619

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du non-savoir». «La connaissance dérange», selon J.

Pfeilschifter, et «celui qui peut déterminer quelle connaissance dérange détient le pouvoir».

Cela s’applique particulièrement au domaine scienti- fique, où la «didactique de résolution de problèmes basée sur les compétences» est vouée à l’échec, car la science est par définition un processus avec des résul- tats ouverts. Nous «nous trahirions nous-mêmes si nous cachions cela à nos étudiants». Il termine son ex- posé par le constat que la science peut aussi être amu- sante.

Les questions en suspens de la formation des médecins

Suite à la présentation par Henri Bounameaux, en qua- lité de président, de la prise de position du Collège des Doyens sur la formation des médecins [2], le second bloc thématique a porté sur les questions en suspens de la formation médicale en Suisse qui sont nom- breuses. Sans surprise, la question du financement de la formation postgraduée a une nouvelle fois été abor- Plaidoyer pour le savoir et la science: Josef Pfeilschifter.

dée. Werner Bauer a saisi l’occasion pour demander à Michael Jordi, secrétaire central de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé, si l’ISFM pouvait contribuer à résoudre ce problème. Michael Jordi lui a recommandé de s’adresser aux départements de la santé des différents cantons via les sociétés cantonales de médecine. De telles interventions pourraient porter leurs fruits dans les cantons qui prennent des mesures d’économie.

Il a également été question de l’optimisation de la col- laboration entre les facultés de médecine, les hôpitaux universitaires et l’ISFM, de la définition des objectifs de formation, et de l’éventuelle régulation des cursus de formation en Suisse. En ce qui concerne ce dernier point, certains participants ont pu compléter leur liste de travaux à faire: les facultés de médecine auront à examiner dans quelle mesure et de quelle manière elles vont unifier leurs exigences pour l’obtention d’un doctorat, et il reviendra à l’ISFM de clarifier la question de savoir s’il est possible de réduire le nombre de publi- cations requises pour l’obtention d’un titre de spécia- liste.

Pour clore la journée, Werner Bauer a une nouvelle fois cité Sir William Osler**, dont le message réjouira certai- nement ceux qui s’inquiètent de la qualité de la forma- tion médicale en raison de problèmes non résolus. La remarque d’Osler publiée en 1909 dans la revue JAMA incite à l’optimisme: «A faculty without its troubles is always in a bad way – the water should be stirred. Some ferment should be brewing; the young men should always be asking for improvements, to which the old men would object.»

Crédit photos Bruno Kesseli

Références

1 Vous trouverez de plus amples informations sur les sujets précités dans les articles suivants: Kesseli B. Actif sur plusieurs terrains.

Assemblée plénière de l’ISFM du 26 novembre 2015 à Berne. Bulle- tin des médecins suisses. 2016;97(4):124–8.

Hänggeli C, Kuhn HP, Linder B. Mention des titres facilitée. Bulle- tin des médecins suisses. 2015;96(50–51):1834–6.

2 Dans l’intervalle, ce document a aussi été publié dans le BMS:

Bounameaux H, Eggli P, Gasser T, Tissot JD, Weber R. Statement regarding medical education in Switzerland. Bulletin des méde- cins suisses. 2016;97(12–13):461–2.

** Sir William Osler (1847–1919), médecin et humaniste canadien qui a exercé une forte influence sur le développement de la formation des médecins.

bkesseli[at]emh.ch

FMH ISFM 620

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Todesfälle / Décès / Decessi Karl-Joseph Vogel (1926), † 24.3.16, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8049 Zürich

Rudolf Haldimann (1934), † 2.4.16, Facharzt für Ophthalmologie, 3006 Bern

Waldemar Hasler (1926), † 2.4.16,

Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 9244 Niederuzwil

Praxiseröffnung / Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici ZH

Balázs Varga,

Facharzt für Anästhesiologie und Praktischer Arzt, Engelstrasse 14, 8133 Esslingen

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Stadt haben sich gemeldet:

Michael O. Kurrer, Facharzt für Pathologie, FMH, Praxis ab 1.6.2016: Praxis für Patholo- gie, Hertensteinstrasse 9, 6004 Luzern

Hakim Omaren, Facharzt für Pathologie, FMH, Praxis ab 1.6.2016: Praxis für Patholo- gie, Hertensteinstrasse 9, 6004 Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Gäu hat sich gemeldet:

Sybille Drexler-Feer, Praktische Ärztin, Fläckepraxis AG, Stationsstrasse 14, 6023 Rothenburg

Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern

Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz hat sich angemeldet:

Thomas Koch, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Gesundheitszentrum Rigi AG, 6403 Küssnacht am Rigi

Einsprachen gegen diese Aufnahme richten Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med.

Hugo Brunner, Dorfstrasse 14, 6417 Sattel.

Société Médicale du Valais Walliser Ärztegesellschaft Se sont annoncés comme candidats à l’admission à la Société Médicale du Valais / Zur Aufnahme in die Walliser Ärztegesell- schaft haben sich angemeldet:

Membres ordinaires / Ordentliche Mitglieder

Marc Auer, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin FMH und Kardiologie, FMH, Visp

Isabelle Auer-Bloetzer, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Visp

Olivier Bernardeau, Spécialiste en radiologie, FMH, Sion

Daniel Bertin, Spécialiste en chirurgie et spé- cialiste en chirurgie viscérale, FMH, Martigny

Françoise Carré, 1959, Spécialiste en ophtal- mologie, Martigny

Gabriel Florin Cascaval, Spécialiste en méde- cine du travail, Monthey

Mania Choulak, Spécialiste en gynécologie et obstétrique, FMH, Sierre

Emilie Deloffre, Médecin praticien, Chalais

François-Maxime Foatelli, Médecin praticien et spécialiste en psychiatrie et psychothéra- pie, Sierre

Lucile Grumel Bois-Farinaud, Spécialiste en médecine interne générale, FMH, Sembrancher

Angel Jofresa, Médecin praticien, Champéry Naline Juilland, Spécialiste en ORL, FMH, Sion

Pascal Kämpfen, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Ried-Brig

Estelle Koral, Spécialiste en radiologie

FMH Nouvelles du corps médical 621

Nouvelles du corps médical

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Ginevra Massai, Spécialiste en pédiatrie, Conthey

Marc Maurer, Facharzt für Anästhesiologie und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Visp

Andreas Mühl, Spécialiste en neurologie, FMH, Sion

Xavier Pavard, Spécialiste en radiologie, Sion

Stéphanie Perruchoud, Spécialiste en méde- cine interne générale et en cardiologie, FMH, Sierre

Cristina Roman, Spécialiste en pédiatrie, Savièse

Ionel Horia Roman, Spécialiste en chirurgie, Savièse

Lucia Romeo, Spécialiste en pédiatrie, Verbier

Ralph Roten, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Naters

Valérie Schmidt, Spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, Sion

Barbara Stryjenski Weisse, 1959, Spécialiste en médecine interne générale FMH et en radiologie médicale FMH, Sierre

Margarete Summann, Fachärztin für Gynäko- logie und Geburtshilfe, Brig

Alexandre Tremblay, Médecin praticien, Martigny

Membres extraordinaires / Ausserordentliche Mitglieder

Roger Berdou, Facharzt für Urologie, FMH, Brig

Bernard-André Cosendey, Spécialiste en chirurgie, FMH, Saxon

Richard Kraemer, Facharzt für Kinder- und Jugendmedizin und Facharzt für Pneumolo- gie zu Kinder- und Jugendmedizin, FMH, Brig

Alain Meyer, Spécialiste en chirurgie, FMH, Saxon

Les avis opposés à l’une ou l’autre admission sont à adresser au Secrétariat de la Société Médicale du Valais (Route de Vissigen 70, 1950 Sion) dans un délai de 10 jours après publication.

Einsprachen gegen diese Aufnahmen sind innerhalb von 10 Tagen seit der Publikation schriftlich an das Sekretariat der VSÄG (Route de Vissigen 70, 1950 Sion) einzureichen.

Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Marie Korenkova, praktische Aerztin, Gesund- heitszentrum Aegerisee AG, Seemattweg 2a, 6315 Oberägeri

Einsprachen gegen diese Kandidatur müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentli- chung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuch und allfällige Einsprachen.

FMH Nouvelles du corps médical 622

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Plate-forme «Avenir de la formation médicale»

Tous les acteurs autour d’une table

Stefan Spychera, Nuria del Reyb, Michael Jordic, Annette Grünigd

a Vice-directeur OFSP; b Cheffe de projet OFSP; c Secrétaire central CDS; d Cheffe de projet CDS

Si la loi sur les professions médicales (LPMéd) définit le cadre légal de la formation universitaire, postgrade et continue des médecins, elle ne règle pas la mise en œuvre dans ses moindres détails. De nombreux acteurs sont impliqués dans ce processus, ce qui augmente le besoin de coordination, notamment pour faire face aux défis actuels de la politique de santé. La plate-forme «Avenir de la formation médicale» (AFM), créée en 2010, vise une formation médicale de premier ordre en permettant un important dialogue entre les organisations partenaires.

Contextualisation et création de la plate-forme AFM

Poursuivant un but de santé publique, la loi sur les pro- fessions médicales (LPMéd), entrée en vigueur en 2007 [1], fixe un cadre légal souple en vue d’améliorer la qua- lité de la formation des médecins et de l’exercice de la médecine. Bien qu’elle définisse des objectifs en ma- tière de formation universitaire, postgrade et conti- nue, la loi ne règle pas les détails de son application. De multiples acteurs aux compétences diverses prennent donc part à ce processus et doivent se concerter. En outre, plusieurs défis de la formation médicale ré- sultent justement de l’imbrication des compétences dans les deux domaines politiques de la santé et de la formation. De ce fait, ces défis ne peuvent être relevés qu’à la condition que les différentes organisations res- ponsables collaborent. A citer par exemple dans ce contexte les difficultés déjà indiquées il y a quelque temps par le CSST [2] et l’ASSM [3], telles qu’un manque de continuité entre les différents types de formation, une formation postgrade pas assez structurée ou une faible qualification pour la collaboration interprofes- sionnelle. Un défi supplémentaire se présente en outre à cause d’une répartition de compétences entre la confédération et les cantons qui n’est pas réglée de la même manière dans la politique de la santé que dans la politique de la formation.

En 2010, le Dialogue Politique nationale suisse de la santé (PNS) a ainsi chargé l’Office fédéral de la santé pu- blique (OFSP) de mettre sur pied une plate-forme qui réunirait les principaux acteurs. Le 14 septembre 2010, 17 organisations actives dans la politique de la santé et de la fomation ont fondé la plate-forme «Avenir de la formation médicale» (AFM). En tant qu’espace de dia- logue régulier, cet instrument vise à élaborer et à mettre

en place des mesures concrètes pour répondre à diffé- rentes problématiques. A ce jour, ses membres sont:

l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), la Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS), la Commission des professions médicales (ME- BEKO), le Secrétariat d’Etat à la formation , à la recherche et à l’innovation (SEFRI; précédemment OFFT et SER), le Conseil suisse de la science et de l’innovation (CSSI; an- ciennement CSST), la Conférence suisse des hautes écoles (CSHE; anciennement Conférence universitaire suisse, CUS), la Conférence des recteurs des hautes écoles suisses swissuniversities (qui succède à la Conférence des rec- teurs des universités suisses, CRUS), la Commission inter- facultés médicale suisse (CIMS), la Fédération des méde- cins suisses (FMH), représentée par l’Institut suisse pour La plate-forme « Avenir de la formation médicale » (AFM), créée en 2010, permet d’aborder les problématiques liées à la formation médicale en favorisant le dialogue avec les organi- sations partenaires responsables. Bien que la loi sur les profes- sions médicales, entrée en vigueur en 2007, fixe un cadre légal pour les formations universitaire, postgrade et continue des médecins, des questions subsistent à l’intersection entre poli- tiques de la formation et de la santé, qui ne pourront être réso- lues de façon adéquate qu’avec la collaboration de tous les acteurs concernés. Depuis sa création, la plate-forme AFM a déjà mandaté plusieurs groupes thématiques qui ont fourni des résultats concrets. Actuellement, le groupe thématique

«Coordination de la formation postgrade des médecins» déve- loppe un modèle qui devrait permettre de prévoir l’offre et la demande relatives aux prestations médicales. Un rapport contenant une description de ce modèle est disponible. Le groupe thématique «Spécialisation croissante du point de vue de l’organisation des hôpitaux» a commencé ses travaux il y a peu. Il traitera les aspects problématiques liés à cette ten- dance pour le système de santé. La plate-forme AFM offre la grande opportunité d’aborder des thèmes actuels et de propo- ser des solutions qui peuvent ensuite être traitées par les orga- nisations responsables.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Plate-forme «Avenir de la formation médicale» 623

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Financement de la formation postgrade des médecins

Le premier groupe thématique de la plate-forme, «finan- cement de la formation postgrade des médecins» [4], a été institué en 2010 lors de la séance constitutive. Son mandat était de procéder à une analyse de la situation et de proposer des solutions à même d’assurer le finan- cement de la formation postgrade des médecins après l’entrée en vigueur du système DRG. Sous la codirection de l’OFSP et de la CDS, le groupe thématique a élaboré le modèle «PEP» (abréviation allemande signifiant: prag- matique, simple et forfaitaire), qui oblige fondamenta- lement tous les hôpitaux et cliniques de la liste hospi- talière à assurer une formation postgrade à un nombre de médecins-assistants correspondant à leurs possibi- lités. Il prévoit en outre que les cantons accordent aux hôpitaux une aide financière destinée à la formation postgraduée, pour autant que les établissements rem- plissent certains critères de qualité. Un groupe de tra- vail institué par le comité directeur de la CDS a ensuite fixé l’indemnité forfaitaire minimale à verser aux hôpi- taux: 15 000 francs par an et par médecin en formation postgrade. Il a également proposé un modèle de péré- quation financière intercantonale. Lors de son assem- blée plénière du 20 novembre 2014, la CDS a adopté la Convention sur le financement de la formation post-

Figure 1: Structure de la plate-forme (mandants et organisations partenaires); groupes thématiques (en bleu) et études commandées (en vert).

la formation médicale postgraduée et continue (ISFM), l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique (ASMAC), l’Académie suisse des sciences médi- cales (ASSM), Les Hôpitaux de Suisse (H+), l’Organisation faîtière nationale du monde du travail en santé (OdA- Santé), Les assureurs-maladie suisses (Santésuisse), l’As- sociation des médecins dirigeants d’hôpitaux de Suisse (AMDHS), l’Association suisse des étudiants en médecine (SwiMSA) et l’association Médecine Universitaire Suisse (MUS).

Travaux de la plate-forme

Depuis sa création en 2010, la plate-forme a institué sept groupes thématiques (cf. fig. 1). Cinq groupes ont rendu leurs conclusions, alors que le sixième, «coordi- nation de la formation postgrade des médecins», et le septième, «spécialisation croissante en médecine hu- maine du point de vue de l’organisation des hôpi- taux», ont entamé leurs travaux respectivement en 2015 et en 2016. La suite de cet article offre une synthèse de leurs activités. Des informations complémentaires sont disponibles sur la page Internet de la plate-forme AFM: http://www.bag.admin.ch/themen/berufe/11724/

index.html?lang=fr

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Plate-forme «Avenir de la formation médicale» 624

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grade. La procédure de ratification par les cantons est en cours; à l’heure actuelle, cinq d’entre eux ont ratifié le texte (état: janvier 2016).

Harmonisation des formations universitaire et postgrade

En 2010 toujours, la plate-forme a confié à un deuxième groupe thématique un mandat intitulé «harmonisa- tion des formations universitaire et postgrade» [5]. Ce groupe a recherché des solutions pour assurer la cohé- rence, exigée par la LPMéd, entre ces deux étapes de la formation des médecins. Il a passé en revue différents thèmes – admission aux études de médecine, formation universitaire suite à la réforme de Bologne, transition entre les formations universitaire et postgrade, forma- tion postgrade en particulier – avant d’élaborer et de prioriser des recommandations. Le rapport correspon- dant a été rendu fin 2012. Certaines des recommanda- tions du groupe de travail ont pu être directement mises en œuvre, par exemple le sondage mené par l’EPFZ au- près des médecins sur la pertinence et la qualité de leur formation postgrade trois ans après l’obtention de leur diplôme. Quelques points de la discussion ont, par la suite, alimenté les travaux d’autres groupes théma- tiques, comme la coordination de la formation post- grade. Considérant que la question du nombre d’étu- diants formés en médecine humaine était des plus urgentes, le groupe de travail a décidé de créer un sous- groupe dédié.

Augmentation du nombre de diplômes en médecine humaine

Le groupe thématique «augmentation du nombre de diplômes en médecine humaine» [6] a donc commencé ses travaux fin 2011, sous la direction conjointe de l’OFSP et de l’ancienne CUS. Son mandat était de déter- miner dans quelles conditions et à quelle échéance le nombre de diplômes en médecine humaine pourrait être porté à 1200–1300 par an, tout en étudiant la manière de financer cette augmentation. Le groupe thématique est arrivé à la conclusion que, à l’horizon 2018–2019, les universités pourraient former environ 300 médecins de plus par an dans les cursus existants, à la condition toutefois de leur allouer des ressources supplémentaires. Depuis, le nombre de places offertes en médecine humaine a effectivement augmenté. En 2015/16, le contexte a évolué avec la perspective d’une péjoration de l’accès au marché du travail pour la main- d’œuvre étrangère suite à l’acceptation de l’initiative contre l’immigration de masse (art. 121a Cst.) et compte tenu du large consensus sociétal et politique qui s’en est suivi. En février 2016, le Conseil fédéral a chargé le Département fédéral de l’économie, de la formation et

de la recherche (DEFR) de solliciter un crédit spécial de 100 millions de francs supplémentaires pour les hautes écoles pour la période 2017–2020, dans le but d’augmen- ter le nombre de places en médecine humaine. Dans ce contexte, un rapport conjoint du DEFR et du DFI, «Pano- rama de la formation universitaire et postgrade des médecins dans le système de santé», a été élaboré à l’in- tention du Parlement. Ce document analyse la manière d’utiliser ces ressources additionnelles de manière effi- ciente et pérenne.

Interprofessionnalité

En 2011 également, le groupe thématique «interprofes- sionnalité» a ensuite été créé. L’importance du sujet est soulignée tant dans la LPMéd que dans le projet de loi sur les professions de la santé (LPSan). Le groupe devait étudier les interfaces entre les filières de formation des différentes professions de la santé et, ce faisant, mettre en évidence de possibles modules de formation inter- professionnels. Il a élaboré un concept qui se fonde sur des modèles concrets de collaboration interprofession- nelle et des modules pratiques (tool-box) dans diffé- rentes situations (par exemple urgences dans les soins aigus, soins palliatifs au sein d’un réseau régional ou prévention en établissement médico-social). Le concept a été exposé à la plate-forme AFM fin 2013.

Depuis, l’OFSP a présenté le rapport aux instances concernées et organisé une conférence nationale sur la formation interprofessionnelle, afin de poursuivre le travail de sensibilisation. Inspiré des travaux du groupe thématique, un centre interprofessionnel de simulation a en outre été fondé à Genève.

Relève pour la recherche clinique en Suisse Début 2013, le groupe thématique «relève pour la re- cherche clinique en Suisse» [8] a été institué, avec un double mandat: déterminer si la recherche clinique souffrait d’une pénurie de chercheurs sur les plans qualitatif et/ou quantitatif; le cas échéant, définir les actions à entreprendre au niveau de la formation universitaire et postgrade pour y remédier. Au terme de ses travaux, dirigés conjointement par l’OFSP et l’ASSM, le groupe a rendu, fin 2014, un rapport qui, sur la base d’une analyse des problèmes, énonce trois recom mandations: a) l’identification précoce et l’en- couragement des étudiants intéressés par la re- cherche, b) le regroupement en formation postgrade structurée des offres de formation existantes en re- cherche clinique, et c) la création de postes de profes- seurs assistants avec un pourcentage fixe dédié à la recherche. Suite aux travaux de ce groupe, le FNS a annoncé qu’il renforcerait son engagement financier en faveur du «protected time».

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Plate-forme «Avenir de la formation médicale» 625

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Coordination de la formation postgrade des médecins

Le sixième groupe thématique se consacre à la «co- ordination de la formation postgrade des médecins».

La question de savoir si les ressources médicales sont judicieusement réparties entre les différentes régions et les diverses spécialités a été maintes fois soulevée et reste d’actualité. En raison de la différenciation crois- sante en médecine et de l’apparition de nouvelles pro- fessions de la santé, il devient de plus en plus difficile de déterminer quelle combinaison de médecins spéciali- sés pourra au mieux répondre aux besoins d’une po- pulation vieillissante. Cette question s’est encore compli- quée avec la perspective de l’application de l’initiative contre l’immigration de masse, qui pourrait, le cas échéant, limiter le nombre de nouveaux médecins étran- gers. En 2013, la plate-forme AFM s’est saisie de cette problématique et a confié deux mandats externes pour élaborer une base commune de savoirs et de discussion.

Le premier mandat consistait, d’une part, à mener une analyse comparative entre plusieurs pays pour déter- miner s’ils tentaient d’influencer la combinaison de médecins spécialisés et, si oui, comment et avec quels résultats; d’autre part, à étudier les modèles de calcul utilisés. Le second mandat visait à analyser les princi- paux facteurs influençant la combinaison de spécia- listes en Suisse. Sur la base de ces deux rapports, la plate-forme a institué fin 2014 ce sixième groupe thé- matique très représentatif. Il est codirigé par l’OFSP et l’ISFM. Sa tâche est de développer un modèle concep- tuel offrant une base décisionnelle fondée sur des don- nées précises. Le modèle doit prendre en compte les éléments importants pour la détermination des futurs effectifs et besoins de médecins, ainsi que les facteurs qui influencent ces données. En outre, le groupe devait proposer des structures organisationnelles («commis- sion»), des procédures et des instruments pour la mise en œuvre de recommandations concernant la forma- tion postgrade dans certaines spécialités ou groupes de spécialités. Le rapport, qui contient une description détaillée du modèle, est disponible depuis novembre 2015 (http://www.bag.admin.ch/themen/berufe/13932/

15279/index.html?lang=fr). En raison de l’absence de cer- taines données nécessaires pour évaluer les besoins futurs en prestations, le modèle ne sera testé qu’au niveau technique en 2016/17 afin de vérifier son appli- cabilité.

Spécialisation croissante en médecine humaine du point de vue de l’organisation des hôpitaux Fin 2015, un nouveau groupe a été institué sur le thème

«spécialisation croissante en médecine humaine du point de vue de l’organisation des hôpitaux». Il doit se

pencher sur les liens pouvant exister entre la spécia- lisation médicale et les structures hospitalières pour déterminer si cela pose des problèmes au niveau de la prise en charge des patients.

Conclusion et perspectives

Les travaux de la plate-forme AFM couvrent un large éventail de sujets dans la formation des médecins. Ils ont permis de réunir les organisations partenaires concer- nées autour d’une table, d’améliorer la compréhension mutuelle des acteurs et d’élaborer des solutions com- munes. La méthode de travail de la plate-forme s’ins- crit dans la ligne d’une culture souhaitée par la stra- tégie Santé2020 du Conseil fédéral. Le grand avantage d’une plate-forme permanente réside dans sa capacité à traiter des thèmes d’actualité et à proposer des solu- tions dont l’application relève de la compétence de ses membres. Les médecins sont et resteront un pilier central de notre système de soins: la plupart des ré- formes indispensables pour répondre aux défis du futur ne pourront se faire sans leur aide ou leur sou- tien. Par conséquent, la formation des médecins se doit de proposer des réponses innovantes à des défis très variés. Elle doit, par exemple, être capable d’intégrer des nouvelles technologies dans la formation universitaire, la formation postgrade et la prise en charge des patients, ou encore de prendre en compte les initiatives comme

«choosing wisely», afin que les patients âgés et poly- morbides chroniques puissent être pris en charge de manière adéquate.

Références

1 Ayer A, Kieser U, Poledna T, Sprumont D. Medizinalberufegesetz (MedBG). Loi sur les professions médicales (LPMéd). Basel:

Helbling Lichtenhahn Verlag, 2009.

2 Suter S. Démographie médicale et réforme de la formation professionnelle des médecins. Conseil Suisse de la Science et de la Technologie (CSST) (Hrsg.). Bern: 2007.

3 ASSM. Les futurs profils professionnels des médecins et des infirmiers dans la pratique ambulatoire et clinique. BMS 2007;

88(46):1942–52.

4 Groupe thématique. Financement de la formation postgrade des médecins. Avril 2012. Plate-forme «Avenir de la formation médi- cale». http://www.bag.admin.ch/themen/berufe/11724/

14202/index.html?lang=fr

5 Groupe thématique. Harmonisation des formations universi- taire et postgrade. Novembre 2012. Plate-forme «Avenir de la for- mation médicale». http://www.bag.admin.ch/themen/

berufe/11724/14203/index.html?lang=fr

6 Groupe thématique. Augmentation du nombre de diplômes en médecine humaine. Mai 2013. Plate-forme «Avenir de la forma- tion médicale». http://www.bag.admin.ch/themen/

berufe/11724/14203/index.html?lang=fr

7 Groupe thématique. Interprofessionnalité. Décembre 2013.

Plate-forme «Avenir de la formation médicale». http://www.bag.

admin.ch/themen/berufe/11724/14204/index.html?lang=de 8 Groupe thématique. Relève pour la recherche clinique en Suisse.

Septembre 2014. Plate-forme «Avenir de la formation médicale».

http://www.bag.admin.ch/themen/berufe/11724/14206/index.

html?lang=frrn Correspondance:

Nuria del Rey Office fédéral de la santé publique OFSP Section Développement professions de la santé Schwarzenburgstrasse 157 CH-3003 Berne Tél.: 058 464 37 84 nuria.del-rey[at]

bag.admin.ch

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Plate-forme «Avenir de la formation médicale» 626

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Was können wir? – Was dürfen wir?

Leserbrief zum Thema «zeitgemässe Fortpflanzungsmedizin» [1, 2]

Unser FMH-Präsident und die Gynäkologen votieren nach der Annahme der Verfassungs- änderung dafür, nun auch das alte Fortpflan- zungsmedizingesetz anzupassen und damit die Präimplantations-Diagnostik (PID) zu ermöglichen. Das heisst, das im Reagenzglas befruchtete Ei auf Erbkrankheiten zu unter- suchen, und seine Gene zu entziffern, seis bei genetisch vorbelasteten Paaren, seis bei Müt- tern über 37 Jahren, als Trisomie-Ausschluss … Natürlich können wir das und noch viel mehr, denn wir sind ja Götter in Weiss und haben den höchsten Medizin-Standard. Wir sind ja auf dem Weg zu immer weiteren Verbesserun- gen der Eingriffe in natürliches Geschehen.

Jeder weiss ja, dass wir schon lange vom Hip- pokratischen Eid abgewichen sind, nämlich Krankheit zu heilen und Leiden zu lindern, indem wir Geburtsgebrechen behandeln, in- dem wir abtreiben, inseminieren und immer mehr Prophylaxe betreiben. Gibt es da über- haupt noch Grenzen. Vorläufig sind wir noch gegen Genänderungen und das Klonen, aber wie lange noch? Es gehe um einige hundert Paare und nicht, wie behauptet, um 6000, schreiben die Gynäkologen. Man kann etwas böse auch sagen, dass es noch nicht 6000 sind. Die Krankenkassen bezahlen vorläufig die PID noch nicht, aber wenn es immer mehr werden, wird das wohl ändern.

Meine Ansicht ist, dass wir zwar fast alles kön- nen, aber nicht mehr wissen, was wir nicht dürfen. Natürlich haben wir die Grenze schon lange überschritten, aber dürfen wir Behin- derte, die uns so viel lehren, diskriminieren, um nur ein Negativum zu nennen. Dürfen wir auf diesem Pfad des Möglichen immer weiter gehen oder ist es Zeit einmal deutlich zu sagen: Nein, nun ist es genug!

1 Schlup J. Eine zeitgemässe Fortpflanzungsmedizin für betroffene Paare. Schweiz Ärztezeitung.

2016;97(15):533.

2 Imthurn B, De Geyter C. Nochmals ein Ja zu einer zeitgemässen Fortpflanzungsmedizin. Schweiz Ärztezeitung. 2016;97(15):534–7.

Dr. med. Wolf Zimmerli, Oberdiessbach

Tendenziöse Stellungnahme der SGPR und SGPED

Leserbrief zu «Knochenalterbestimmung bei Asylanten ist unbrauchbar»

Den Verfassern des Artikels ist anscheinend nicht bewusst, dass schon lange Kinder und jugendliche Asylbewerber gezielt alleine nach Europa geschickt werden, da sie hier einen bes- seren Schutz geniessen und das Feld für Fami- liennachzug vorbereiten können. Der grösste Teil der Ankommenden ist weder verfolgt noch bedroht, die wirklich Schutzbedürftigen schaf- fen es selten bis nie zu uns.

Interessant ist auch die Tatsache, dass die

«Flüchtlinge» vorgängig sichere Drittstaaten passieren, die ihrer Kultur wesentlich näher stehen. Einmal hier angekommen wird unser Sozialstaat voll ausgenützt, eine Integration gelingt selten, Parallelgesellschaften sind am Entstehen.

Dass die radiologische Knochenalterbestim- mung nicht über alle Zweifel erhaben ist, mag stimmen. Die Methode aber einfach als un- brauchbar abzustempeln ist im Kontext des zunehmenden Missbrauchs unseres Asylrech- tes fahrlässig. Zusammen mit einer klinischen Untersuchung können grobe Differenzen in der Altersangabe aufgedeckt werden und dazu beitragen, dass bewusste Täuschungen nicht belohnt werden.

Die Autoren sollen Vorschläge machen, wie sie gegen die unhaltbaren Betrügereien und die Ausnützung unseres Rechtsstaates vorgehen wollen.

Dr. med. Christoph Trachsel, Reichenbach

«Allgemeine» Innere Medizin – Médecine interne «générale» [1]

Die etwas kompliziert formulierte Meinung von Prof. de’ Clari, nämlich, dass Allgemeine Innere Medizin ein Pleonasmus und das Wort

«Allgemeine» unnötig ist, spricht mir aus dem

Herzen. Die Innere Medizin als «Mutter der Heilkunde» umfasst eben mehr als ein Spe- zialfach. Die einzige sinnvolle Begründung für den tautologischen Begriff scheint mir der Ver- such, Allgemein- und Innere Medizin in ein Fach zusammenzuführen. Damit würde ge- zeigt, dass der allgemeinpraktische Hausarzt ein guter Internist ist / sein soll, eine diskuta- ble Option.

Dr. med. Kaspar Zürcher, Facharzt für Innere Medizin, Bern

1 de’ Clari F. Médecine interne «génerale»: une péris- sologie dévoilant une tautologie pléonasmique?

Schweiz Ärztezeitung. 2016;97(15):545.

Zum Thema: «Therapeutische Wirk- samkeit ist kein dehnbarer Begriff»

Als ich den Leserbrief von Rolf Adler las, über- legte ich mir, wer reagieren könnte. Die Erbsen- zähler? Die Feinstoffler? Die Evidenzbasierten?

Die, welche «pensioniert» und «nicht mehr ernst zu nehmen» gleichsetzen? Oder etwa die, welche «es hat geholfen» (Befindlichkeit) und «es hat gewirkt» (Pharmakologie) nicht unterscheiden? Oder die, welche Meinung über etwas und Wissen über etwas nicht unter- scheiden? Können oder wollen. Alle diese haben sich gemeldet, teilweise in Personal- union.

Es gibt alternativmedizinische Therapien, die eine pharmakologisch nachweisbare Wir- kung haben [1]. Auch aus naturwissenschaft- licher Sicht. Phytotherapie zum Beispiel. Jedoch nicht Homöopathie. Sie ist auch nicht evi- denzbasiert. Aus psychologischer Sicht ist sie sicherlich hilfreich. Aber damit hat sich’s.

Dass man den Autor ziemlich im Regen stehen liess, überraschte mich nicht sonderlich. Mit meiner Zuschrift möchte ich Gegensteuer geben. Und zuletzt noch etwas nicht ganz ernst Gemeintes: Statt aufwendiger Tests zur Wirk- samkeit einer Therapie könnte man das doch billiger mit einer Volksabstimmung klären. Zu- stimmung = wirksam = zahlungspflichtig [2].

Oder politisch entscheiden und nur noch WZ (wirtschaftlich und zweckmässig) gelten las- sen. Wirksamkeit bräuchte halt doch einen reproduzierbaren, wissenschaftlich haltbaren Nachweis.

Dr. med. Josef Küttel, Ebikon

1 Ernst E. Praxis Naturheilverfahren: Evidenzbasierte Komplementärmedizin. 1. Auflage Heidelberg:

Springer; 2005.

2 Lüdi H. Schon lange nicht mehr so gelacht. Schweiz Ärztezeitung. 2016;97(14):508.

Lettres de lecteurs

Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple et rapide. Sur notre site Internet, vous trouverez un outil spécifique pour le faire. Votre lettre de lecteur pourra ainsi être traitée et publiée rapide- ment. Vous trouverez toutes les informations sous:

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COURRIER redaction.bms@emh.ch 627

Courrier au BMS

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Examens de spécialiste

Examen de spécialiste en vue de l’obten- tion de la formation approfondie en gastroentérologie et hépatologie pédia- trique à adjoindre au titre de spécialiste en pédiatrie

Lieu: HUG, Hôpital des enfants, Genève Date: mardi 22 novembre 2016 Délai d’inscription: 31 août 2016

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch

→ Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → Pédiatrie

Examen de spécialiste en vue de l’obten- tion du titre de spécialiste en médecine nucléaire, 2e partie

Lieu: Hôpital cantonal, Aarau Date: vendredi 16 septembre 2016 Délai d’inscription: 17 juin 2016

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch

→ Domaines spécialisés → Titres de spécialiste et formations approfondies (formation postgraduée) → médecine nucléaire

Ratgeber

Was Patienten über Ärztinnen und Ärzte wissen sollten

Ärztinnen

und Ärzte

Was Patienten über

wissen sollten

...und was sie für Sie tun können

Broschüren über die Rechte und Pflichten der Patienten, über Krankheiten und Therapien gibt es wie Sand am Meer, schreibt ein Zürcher

Haus- und Landarzt. Der ehemalige Chefarzt Medizin eines grossen Spitals schreibt: Was bisher im Schweizer Haushalt gefehlt hat, liegt jetzt vor. Gemeint ist die kleine Broschüre, welche nützliches und notwendiges Wissen über Ärztinnen und Ärzte vermittelt.

Dr. Josef Widler, Präsident der Ärztegesell- schaft des Kantons Zürich, stellt dazu fest, dass, entgegen der Meinung von Kollegen, Menschen mit Migrationshintergrund, Jugend- liche, Ältere und bildungsferne Bevölke- rungskreise sehr wenig konkretes Wissen über die «Götter in Weiss» haben. Vor allem für sie wurde dieses Heftchen geschaffen.

Mitgebracht aus den USA hat die Idee dazu der Orthopäde Dr. Alfred Debrunner, der Initiant der Broschüre und Autor des Originaltextes ist. Erfahrene Kolleginnen und Kollegen waren dafür besorgt, dass der Text der heutigen Zeit und dem State of the Art entspricht. Ein Bou- levard-Redaktor hat den Text so bearbeitet, dass er von einem möglichst breiten Publi- kum leicht gelesen und verstanden werden kann. Mit einfachen Worten und humorvollen Illustrationen des Cartoonisten Jürg Furrer werden alltägliche Fragen der Bevölkerung be- handelt: Wie werden Ärzte ausgebildet und wie halten sie sich à jour? Wie findet man die für seine Bedürfnisse richtige Ärztin? Was macht

Sujets actuels de forum

Joignez la discussion en ligne sur www.bullmed.ch

Dr med. et MME Monika Brodmann Maeder, spécialiste en Médecine Interne Générale, FMH, Médecin adjoint, Responsable formation et médecine d’urgence en montagne, Centre Universitaire des Urgences, Inselspital Berne

Travailler avec les autres professions en médecine

Les médecins sont­ils prêts à travailler avec les autres professions?

Prof. Dr med. David Holzmann, Maur

Indications

Indication en fonction de critères médicaux ou économiques?

COMMUNICATIONS 628

Communications

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ein Hausarzt, was die Spezialärzte? Was kann und soll die Patientin tun, wenn sie zum Arzt gehen muss? Auch – fairerweise – was, wenn sie mit ihm oder einer Behandlung nicht zu- frieden ist und das Vertrauen fehlt?

Die AGZ und die beiden Patientenvertretun- gen SPO Patientenschutz und Patientenstellen sowie eine der grossen Krankenkassen haben das Projekt unterstützt. Das sind erfreuliche Signale für die Bereitschaft der Ärztinnen und Ärzte zur Zusammenarbeit mit allen Playern im Gesundheitswesen im Interesse der Patien- tinnen.

Die Broschüre kann den Bedürfnissen aller interessierten Kreise angepasst werden. Die letzte Seite steht dafür zur Verfügung. Um spezifische Botschaften zu transportieren, be- steht die Möglichkeit, Informationsblätter beizulegen oder Umschläge einzusetzen;

beides wurde schon praktiziert.

Musterexemplare können bezogen werden bei schneiter.komm[at]bluewin.ch. Die Konditio- nen für den Einsatz durch Organisationen und Unternehmungen sind Verhandlungssache mit den Autoren, siehe Kontaktadresse. Sie sind abhängig von Auflage, Produktion, Ver- trieb etc.

Die eingangs genannten Rezensenten, die AGZ, die FMH und die Patientenorganisationen empfehlen die weitere Verwendung und Ver- breitung der Broschüre.

Werner Schneiter Communication Consultant Health Care Buchholzstrasse 122 CH-8053 Zürich schneiter.komm[at]bluewin.ch

Swiss Society for Infectious Diseases (SSI)

Awards 2016

The Swiss Society for Infectious Diseases (SSI) and the Swiss Academic Foundation for Education in Infectious Diseases (SAFE-ID) will award 2 prizes, each in the amount of 15 000 CHF, for outstanding scientific achievements in basic research and in clinical research in infectious diseases during the 2016 annual meeting.

Eligibility: Authors of an outstanding scientific publication in basic or clinical research in infectious diseases. A significant part of the work must have been performed in Switzerland. The paper (or group of related papers) must have been either published or accepted for publication by an inter- nationally renowned peer-reviewed journal between 15 July 2015 and 16 July2016.

Conditions: Applications should be accom- panied by a cover letter including the name and e-mail address of the applicant and the prize category applied for.

If the paper is accepted but not yet published please attach the letter of acceptance.

The applicant must be an active member of the Swiss Society for Infectious Diseases (SSI).

All authors agree with the application. A prize committee designated by the committee of the SSI performs the evaluation. Decisions made by the committee are definitive and not subject to appeals. The award is intended to support a research project of the awardee.

The award is given to the applicant in person at

Hilfskasse für Schweizer Ärzte Eingegangene Spenden

Vom 1. Januar bis 31. März. 2016 sind 100 Spen- den im Gesamtbetrag von 17 760 Franken ein- gegangen.

Der Stiftungsrat der Hilfskasse für Schweizer Ärzte freut sich sehr, diese Gaben bekannt- geben zu dürfen, und dankt allen Spendern recht herzlich. Damit die Spenden in voller Höhe den Destinatären zukommen, haben wir uns entschlossen, für Spenden unter 500 Fran- ken auf den Versand von persönlichen Dank- schreiben zu verzichten. Wir Hoffen sehr, dass diese Massnahme bei allen Spendern auf Ver- ständnis stösst.

Der Kassier des Stiftungsrates the 2016 annual conference of the Swiss Society for Infectious Diseases that will be held from 1 to 2 September 2016 at the Music Convention Centre in Montreux. The awardee is expected to give a short presentation of the work during the award ceremony on Thursday, 1 September. The award is publicised in the Swiss medical press, on the SSI and the SAFE-ID websites and to the members of the SSI.

Deadline for applications: 16 July 2016.

Please submit the documents by e-mail to the president of the prize committee:

Prof. Dr. med. Stephen Leib, Universität Bern, Institut für Infektionskrankheiten,

Postfach, Friedbühlstrasse 51, CH-3001 Bern, Switzerland, e-mail: stephen.leib[at]ifik.

unibe.ch

COMMUNICATIONS 629

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