MPSI B Année 2018-2019. DS 1 le 21/09/18 29 juin 2019
Exercice 1
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2 et quatre n -uplets de nombres complexes a = (a
1, · · · , a
n), b = (b
1, · · · , b
n), x = (x
1, · · · , x
n), y = (y
1, · · · , y
n).
À partir de ces n -uplets, on dénit quatre sommes A
X, A
Y, B
X, B
Ypar A
X= X
i∈J1,nK
a
ix
iA
Y= X
i∈J1,nK
a
iy
iB
X= X
i∈J1,nK
b
ix
iB
Y= X
i∈J1,nK
b
iy
iOn introduit aussi
T = A
XB
Y− A
YB
X. 1. Les égalités suivantes sont-elles vraies ?
A
Y= X
j∈J1,nK
a
jy
j, B
Y= X
j∈J1,nK
b
jy
j.
2. Quand on développe T , on obtient une somme de la forme
T = X
(i,j)∈J1,nK2
t
i,jx
iy
jPour (i, j) ∈ J 1, n K
2
, préciser l'expression de t
i,j. 3. Montrer l'identité de Binet-Cauchy
X
i∈J1,nK
a
ix
i
X
i∈J1,nK
b
iy
i
−
X
i∈J1,nK
a
iy
i
X
i∈J1,nK
b
ix
i
= X
(i,j)∈J1,nK
2
i<j
(a
ib
j− a
jb
i)(x
iy
j− x
jy
i). (1)
4. En utilisant x = b et y = a dans l'identité de Binet, montrer l'inégalité de Cauchy- Schwarz
∀(a
1, · · · , a
n) ∈ R
n, ∀(b
1, · · · , b
n) ∈ R
n|a
1b
1+ · · · + a
nb
n| ≤ q
a
21+ · · · + a
2nq
b
21+ · · · + b
2n. (2)
5. En utilisant l'identité de Binet-Cauchy, montrer les relations
∀(a
1, · · · , a
n) ∈ C
n, ∀(b
1, · · · , b
n) ∈ C
nX
i∈J1,nK
a
ib
i2
+ X
(i,j)∈J1,nK
2
i<j
|a
ib
j− a
jb
i|
2=
X
i∈J1,nK
|a
i|
2
X
i∈J1,nK
|b
i|
2
(3)
∀(a
1, · · · , a
n) ∈ C
n, ∀(x
1, · · · , x
n) ∈ C
nX
i∈J1,nK
a
ix
i2
=
X
i∈J1,nK
a
ix
i2
+ 4 X
(i,j)∈J1,nK
2
i<j
Im(a
ia
j) Im(x
ix
j) (4)
Exercice 2
O
A
′A
Z
Fig. 1: Points A , A
0, Z
Soit a un nombre réel strictement positif. Dans un plan muni d'un répère orthonormé d'origine notée O , on considère les points A (d'axe a ) et A
0(d'axe −a ).
Pour tout nombre complexe z 6= a , on pose
m = z z − a z − a
et à tout point Z d'axe z , on associe le point M d'axe m .
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
1
Rémy Nicolai S1801EMPSI B Année 2018-2019. DS 1 le 21/09/18 29 juin 2019
1. Montrer que Z et M sont sur un même cercle de centre O .
2. Soit α un argument de z − a et θ un argument de z . Préciser un argument µ de m en fonction de θ et α puis en déduire que la droite (AZ) est parallèle à la bissectrice de ( −→
OZ, −−→
OM ) . 3. Montrer que
∀z 6∈ R : m − z
z − a = i 2a Im z
|z − a|
2, m + a
m − z = i a
2− |z|
22a Im z Que peut-on en déduire pour les droites (ZM) , (AZ) et (A
0M ) ?
Expliquer comment on peut construire géométriquement M à partir de la donnée de A et Z .
Problème
Ce problème présente quelques résultats autour d'équations du troisième degré.
I. Méthode de Cardan
1. Question de cours. Rappeler la dénition du nombre complexe j , l'expression de U
3avec j ainsi que le résultat de cours sur l'ensemble des racines cubiques d'un nombre complexe non nul.
Par exemple, si p est un nombre complexe non nul, quel est l'ensemble des racines cubiques de −
p273?
Aucune démonstration n'est demandée dans cette question. Les valeurs de Re(j) et Im(j) ne servent à rien dans ce problème.
2. On se donne deux nombres complexes U , V non nuls et on note P = U V , S = U + V . Soit u
0une racine cubique de U , v
0une racine cubique de V et p
0= u
0v
0.
a. Former tous les couples (u, v) vériant les trois conditions :
u est une racine cubique de U, v est une racine cubique de V, uv = p
0. On note C l'ensemble de ces couples.
b. Montrer que, pour (u, v) ∈ C ,
(u + v)
3− 3p
0(u + v) − S = 0
3. Soit p et q dans C avec p non nul. On considère l'équation d'inconnue z : z
2+ qz − p
327 = 0
Justier qu'il existe des solutions U , V non nulles de cette équation et des complexes u
0, v
0tels que u
30= U , v
03= V et u
0v
0= −
p3. On reprend alors les notations de la question précédente.
Exprimer en fonction de p et q la relation de la question 2.b. vériée par les (u, v) ∈ C . 4. Soit p et q dans C avec p non nul. On considère les équations d'inconnue z :
(1) z
3+ pz + q = 0
(2) z
2+ qz − p
327 = 0
a. Expliquer comment on peut former des solutions de l'équation (1) à partir de solutions de l'équation (2) .
b. Que se passe-t-il pour les solutions que l'on forme par cette méthode dans le cas particulier où 4p
3+ 27q
2= 0 ?
5. Exemple. On considère l'équation
(1) z
3− 3z + 1 = 0
a. Former l'équation (2) associée et donner ses solutions.
b. Préciser l'ensemble C déni comme en question 2.
c. Donner trois solutions de (1) .
II. Tableau de variations
On suppose ici que p et q sont des nombres réels avec p non nul. On considère l'équation d'inconnue z
(1) z
3+ pz + q = 0 et on dénit la fonction f dans R par :
∀x ∈ R , f (x) = x
3+ px + q
1. En distinguant deux cas, former les tableaux de variations possibles pour f . 2. Montrer que l'équation (1) admet toujours une solution réelle.
3. Montrer que l'équation (1) admet trois solutions réelles distinctes si et seulement si 4p
3+ 27q
2< 0 .
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/