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(1)

A NNALES SCIENTIFIQUES DE L ’É.N.S.

G. F

OUSSEREAU

Sur la fréquence des nombres premiers

Annales scientifiques de l’É.N.S. 3e série, tome 9 (1892), p. 31-34

<http://www.numdam.org/item?id=ASENS_1892_3_9__31_0>

© Gauthier-Villars (Éditions scientifiques et médicales Elsevier), 1892, tous droits réservés.

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(2)

• SUR LA

DES

PAR M. G. F O U S S E R E A U ,

P n O P E S S E L ' R A U L Y C E E L O U 1 S - L E - G R A I N D .

Définition. —" On appelle fréquence des entiers jouissant d'une cer- taine propriété, entre deux entiers A et A', le quotient .r-zr'K ^u nombre M. dentiers supérieurs à A et inférieurs à A/'+-i, qui jouissent de la propriété proposée, par la dil'Férence A ' — A des limites consi- dérées.

Supposons que, A restant constant, A' croisse indéfiniment. Si le quotient —^— tend vers une limite déterminée, nous appellerons cette limite fréquence moyenne à partir de A.

LEMME. — Soient m^ n. .. ., p, q des nombres premiers lous différents.

Considérons la suite des nombres entiers depuis i jusqu'au produit mn.. .pq.

On sait que le nombre de nombres premiers wec ce produit compris dans cette suite a pour valeur

(m — i) {n — I),.. {p - i) (y — ï).

Si]i est un entier quelconque,

B -+- mn . . . pcf

est ou non premier avec mn.. .pq^ suivant que B est lui-même premier ou non avec ce produit.

Les nombres premiers avec rnn^.pq se reproduisent donc périodi-

(3)

32 G. FOUSSEIU5AU.

quement dans la série natureile des nombres entiers, la période étant mn...pq.

La fréquence des nombres premiers avec mn...pq^ entre o et A == Kmn,. .pq, ou encore entre A< == K^mn.. . p c / etA^='K^mn.. .py, a donc pour valeur

I-riili-Lr^^

mn .. . pq \ m ) \ n ) \ p )\ (} )

K, K^ et Ka étant des coefficients entiers quelconques.

En particulier, représentons par Q le p r o d u i t de tous les n o m b r e s premiers depuis 2 jusqu'à un certain nombre premier q. La i r é q u e n c e des nombres compris entre A i = = = K ^ Q et A a ^ I L Q , qui ne sont d i v i - sibles par aucun nombre premier jusqu'à q i n c l u s i v e m e n t , a pour valeur

/ S \ f î\ 1 î\

i — ~ r — - ... i — - •

\ ^A 6/ \ 7/

Corollaire. — SiTon suppose K ^ i , tous les nombres premiers entre A,i et Âa font partie des non-multiples considérés. Donc, si l'on dé- signe par FKQ la fréquence des nombres premiers entre Q et A == KQ, K étant au moins égal à 2, on aura

^(-OO-O-C-ï)--

THÉORÈME. — La fréquence des nombres premiers compris entre Q et A = KQ tend vers zéro, lorsqu'on fait croître indéfiniment le dernier fac- teur premier q contenu clans le produit Q. .// en est de même de la fré- quence moyenne des nombres premiers à partir de Q,

II suffît, pour établir la première partie de la proposition, de dé- montrer que le second membre de l'inégalité (i) tend vers zéro si l'on fait croître q indéfiniment.

D'âpres un théorème dû à Euler, si l'on pose

2, 3, 5,..., y, ... représentant la série indéfinie des nombres premiers

(4)

SUR LA FRÉQUENCE DES NOMBRES PREMIERS. 33

et a un exposant supérieur à l'unité, et

S ^ ^ + ^ + ^ + . . . 4 - ^ + . . . ,

î , 2, 3, ..., 772, ... représentant la série indéfinie des nombres entiers, on a la relation

I I a = ~

&a

Or Sa tend vers l'infini, à mesure que a décroît en se rapprochant de l'unité.

En effet, cette somme peut s'écrire

r / ï \ / î i \ ( i i i ï \

^ ^

+

(^

+

(^

+

^

+

^

+ ^,,- ^, +

^

+...

[ 1 ï 1 1

^L» —————————— -4_ _____.„___...- »|- -4.. ———— -J- . . . i^'-'1^^)^ (a/^^ha)'^ 1 • • • ^ ( ^ ^ J '

La somme des termes du dernier crochet T est plus grande que le dernier terme m u l t i p l i é par le nombre des termes

T > — x 2^-.^prj. '"- - ^ ^p(.a-i^1 = L î

On a donc

^ î 1 ï ï

^^..., ^ ^ ^ ^^. „,,„ ^ ^ _ ^ "î ^.^:iy(a-i;

en sommant la progression géométrique,

Sa > l + x

Quand a tend vers ï , le second membre croît indéfiniment. Il en, est donc de même du premier Sa»

Donc Ha tend vers zéro quand a se rapproche indéfiniment de l'unité.

Or le produit

n=f^-iV^n...(^^)... \ -•v \ <v v

/

//

a ses facteurs respectivement plus petits que ceux du produit lia, quel que soit a ^> î .

Ann. de l'Ec. Normale. 3" Série. Tome IX. — JANViEn 1892. ^

(5)

34 F. FOUSSEREAU. — SUR LA FRÉQUENCE DES NOMBRES PREMIERS»

Donc le produit II est plus petit que toute quantité positive donnée;

il est n u l , ce qui établit la première partie du théorème.

Soient B un entier compris entre (K — i)Q, et KQ et F|} là-fréquence des nombres premiers entre Q et B. Si tous les nombres premiers com- pris entre (K — i)Q et KQ étaient au plus égaux, à B, F^ aurait pour valeur

, ( K - i ) Q p^ ^^.

On a donc

,, _, (K-i)Q..,. K.-

h i-^^~B^rQ~-= ^ Kûr=

Quelle que soit la loi suivant laquelle on fait croître B i n d é f i n i m e n t , le rapport ,--—- tend vers l'unité. La limite <I>Q de F^, c'est-à-dire la fréquence moyenne à partir de Q, a donc la même valeur que la limite de FKQ pour K indéfiniment croissant. Mais si, à son tour, le dernier facteur premier q entrant dans Q croît i n d é f i n i m e n t , F,^ tend vers zéro.

Il en est donc de même de î^.

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