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1611 Tox Info Suisse Vergiftungen in der Schweiz

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Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services

Organ ufficial da la FMH e da la FMH Services

48 2 7. 1 1. 2 01 9

1600 Editorial d’Yvonne Gilli

La question des respon­

sabilités, obstacle à la mise en œuvre du DEP?

1601 FMH

Quelle attitude adopter face aux rabais

1642 «Et encore…»

par Bernhard Gurtner Quatre fois vingt

1611 Tox Info Suisse

Vergiftungen in der Schweiz

Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission. See: http://emh.ch/en/services/permissions.html

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SOMMAIRE 1597

Rédaction

Dr méd. vét. Matthias Scholer (Rédacteur en chef);

biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Julia Rippstein (Rédactrice version imprimée et en ligne);

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr oec. Urs Brügger;

Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH;

Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;

Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH;

Dr méd. Erhard Taverna, membre de la FMH

Rédaction Ethique

Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.;

Prof phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan

Rédaction Droit

Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH

FMH

ÉDITORIAL: Yvonne Gilli

1600 La question des responsabilités, obstacle à la mise en œuvre du DEP? 

ACTUEL: Bruno Henggi, Charlotte Schweizer 1601 Quelle attitude adopter face aux rabais 

INTERVIEW AVEC ERIK VON ELM: Stefanie Hostettler 1605 Gros plan sur la Cochrane Library 

1608 Nouvelles du corps médical 

Nécrologie

1610 In memoriam Martin Vosseler (1948–2019)

Autres groupements et institutions

TOX INFO SUISSE: Stefan Weiler, Hugo Kupferschmidt 1611 Vergiftungen in der Schweiz

SRC: Roman Burkart, Helge Regener

1615 Stratégie nationale de survie relative aux arrêts circulatoires

Courrier / Communications

1618 Courrier au BMS

1618 Examens de spécialiste / Communications

FMH Services

1621 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

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SOMMAIRE 1598

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Elisa Jaun, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, www.emh.ch

Annonces:

Markus Süess, Key Account Manager EMH, tél. +41 (0)61 467 85 04, markus.sueess@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/

Immeubles/Divers»:

tél. +41 (0)61 467 86 08, stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 75, abo@emh.ch Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les cas être indiqué de manière claire et transparente. L’utilisation à des fins commerciales peut être possible uniquement après obtention explicite de l’autorisation de EMH et sur la base d’un accord écrit.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Production: Die Medienmacher AG, Muttenz, www.medienmacher.com

Photo de couverture:

© Svetlana Dolgova | Dreamstime.com

ANNA

Tribune

BONJOUR LA SUISSE: Adrian Ritter 1630 Ein herzlicher Empfang

POINT DE VUE: Hansueli Albonico

1632 Zusammenwirken von Wissenschaft und Politik als Herausforderung

Horizons

SOUS UN AUTRE ANGLE: Annatina Fiona Suter 1636 Einblick in die Inselmedizin

SOUS UN AUTRE ANGLE: André Simon 1640 Da Vinci Teaching

CRITIQUES DE LIVRES: Jean Martin 1641 Les personnes âgées se racontent

Et encore…

Bernhard Gurtner 1642 Quatre fois vingt

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La question des responsabilités,

obstacle à la mise en œuvre du DEP?

Yvonne Gilli

Dre méd., membre du Comité central de la FMH, département Numérisation / eHealth

Il y a peu, la Radio suisse alémanique (SRF) évoquait le dossier électronique du patient sur ses ondes. Il en res- sortait en substance que l’horizon fixé au printemps prochain pour sa mise en œuvre semble pour le moins optimiste. L’association suisse des hôpitaux H+ in- dique que la moitié seulement des hôpitaux ont démarré la mise en œuvre du dossier électronique à ce jour. La première difficulté consiste à déterminer quelles informations il faut mettre dans le dossier pour permettre aux soignants d’accéder rapidement aux informations pertinentes [1]. La loi précise unique- ment que le dossier doit contenir des «données perti- nentes pour le traitement».

Cette définition peu concrète aura pour conséquence, durant la phase initiale et notamment pour les pa- tients présentant un tableau clinique complexe, que les dossiers seront submergés de documents PDF, ren- dant difficile la recherche d’informations pertinentes.

Il en découle aussi de nouvelles questions en matière

de responsabilité civile. Une enquête réalisée dans le cadre d’un travail de Master accompagné par la FMH a montré que 50% des médecins de famille et des pé- diatres interrogés hésitent à participer pour des rai- sons d’ordre légal [2].

Mais dès lors qu’ils y participent, que ce soit volontai- rement ou non, ils sont tenus en vertu de leur devoir de diligence de faire un usage adéquat des informations contenues dans le dossier. Un patient peut donc partir du principe qu’un médecin, qui accèdera à son dossier électronique, s’en servira comme source d’informa- tions dans la mesure où cela paraît approprié dans son cas concret. Par contre, l’énorme volume de documents PDF attendu constituera un défi de taille pour le corps médical. Comment faire pour parcourir des centaines de pages dans le peu de temps à disposition, et en ex- traire les informations pertinentes?

En vertu de l’obligation légale de diligence, les méde- cins qui accèderont au DEP seront tenus non seule- ment de lire les informations pertinentes pour un trai-

Cette définition peu concrète engendrera de nouvelles questions en matière de respon­

sabilité civile.

tement donné, mais également de les saisir. Les éventuels cas de responsabilité civile en lien avec le dossier électronique devront être évalués selon les règles générales de responsabilité civile et de diligence.

Il sera donc déterminant de savoir si le médecin, au moment où il établit la documentation, aurait dû anti- ciper si telle mesure ou observation aurait été détermi- nante en vue d’un traitement futur. Il ne devrait avoir à saisir des informations dans le dossier électronique d’un patient que lorsque celui-ci ou un autre profes- sionnel de la santé lui demande expressément de rendre accessibles des informations pertinentes pour le traitement. En revanche, il devra aussi les saisir lorsqu’il a tout lieu de penser, dans les circonstances concrètes, que ces informations seront nécessaires dans le cadre de futurs traitements d’ores et déjà pré- visibles.

Il est difficile d’émettre un pronostic quant à la ma- nière dont les tribunaux trancheront à l’avenir la ques- tion de la diligence des médecins en lien avec la saisie d’informations dans le dossier électronique de leurs patients. C’est pourquoi la FMH se réjouit de la paru- tion de guides de mise en œuvre tels que celui élaboré par eHealth Suisse et d’autres acteurs concernés [3].

Elle souligne cependant que la pertinence de données médicales pour un traitement dépend étroitement du contexte, et qu’elle ne peut être établie ni à l’aide d’un simple algorithme, ni à l’aide du système de classifica- tion mis à disposition pour la mise en œuvre du DEP.

Aussi longtemps que les médecins ne disposeront pas d’un logiciel d’intégration des formats d’échange et que le dossier électronique du patient ne permettra pas une communication numérique directe et contextua- lisée, beaucoup de nos attentes resteront de l’ordre de la vision d’avenir.

Références

1 Wanner C. Elektronisches Patientendossier hält nicht, was es verspricht (Le dossier électronique du patient ne tient pas ses promesses). >SRF [Internet]. 2019; https://www.srf.ch/news/

schweiz/ab-april-obligatorisch-elektronisches-patienten dossier- haelt-nicht-was-es-verspricht

2 Résultats non publiés de l’enquête réalisée dans le cadre d’un  mémoire de Master en collaboration avec la ZHAW 3 Informations pertinentes pour le traitement – Aide à la mise

en œuvre pour les communautés de référence; https://www.

e-health-suisse.ch/fileadmin/user_upload/Dokumente/F/

aide-mise-en-oeuvre-informations-pertinentes-traitement.pdf

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(48):1600

FMH Editorial 1600

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2

e

volet d’une série d’articles concernant la loi révisée sur les produits thérapeutiques

Quelle attitude adopter face aux rabais

Bruno Henggia, Charlotte Schweizerb

a Responsable Affaires publiques, FMH; b Cheffe de la division Communication, FMH

Pour les médecins, cela signifie se familiariser avec les dispositions de la nouvelle ordonnance afin de pouvoir les respecter et les appliquer correctement mais aussi documenter leurs actes de manière systématique et complète. En tant qu’association professionnelle, la FMH considère qu’il est de son devoir de rendre ses membres attentifs à cette réglementation plus stricte et de les informer plus largement des nouvelles dis­

positions légales. Nous comptons le faire dans le cadre d’une série en quatre volets.

Dans le présent article, nous nous intéressons de plus près aux questions se posant dans le contexte des rabais accordés. Nous les traitons à l’aide d’exemples pratiques tels qu’ils peuvent survenir dans le quotidien des médecins.

Livraison au prix de fabrique, transport inclus

Question: Un médecin reçoit une livraison de médica­

ments au prix de fabrique. Le transport n’est pas fac­

turé. Est­ce légal?

Réponse: Une livraison de médicaments au prix de fa­

brique sans facturation des frais de transport corres­

pond à un rabais. Pour se conformer aux règles lors de prestations relevant de la LAMal, le médecin devrait convertir ce rabais (les frais logistiques) sur chaque boîte et puis le répercuter sur les patients. C’est­à­dire leur facturer moins et documenter cet avantage réper­

Les nouvelles prescriptions sur l’utilisation des produits thérapeutiques qui entrent en vigueur le 1

er

janvier 2020 comportent des règles plus strictes et ont un impact direct sur le travail quotidien des médecins. Elles sont définies dans l’ordonnance sur l’intégrité et la transparence dans le domaine des produits thérapeutiques (OITPTh), qui vise à renforcer l’intégrité et à augmenter la transparence dans la ma­

nière de gérer les produits thérapeutiques. Elle règle donc en détail les rabais et compensations de la part des fournisseurs de médicaments. De plus, elle comprend des dispositions relatives aux dons destinés à la recherche et à la formation postgra­

duée et continue. Elle prévoit également des règles strictes pour ce qui concerne l’acceptation de cadeaux et invitations à des repas.

cuté. Cette solution n’est pas praticable pour les méde­

cins, étant donné qu’elle s’accompagne d’une charge administrative importante. L’autre possibilité serait que le médecin paie le transport des médicaments au fournisseur. Dans ce cas, le fournisseur devrait être in­

formé et inscrire les frais logistiques sur la facture.

Rabais généraux

Question: Lors d’une commande, le fournisseur de mé­

dicaments accorde un rabais général de 5% sur le prix de fabrique. Comment le médecin doit­il réagir?

Réponse: Il s’agit ici très vraisemblablement d’un avan­

tage qu’il est obligé de répercuter, étant donné que le rabais ne se fonde sur aucune prestation accordée en contrepartie par le médecin. Le médecin n’a pas le droit de s’octroyer ces avantages (rabais), c’est­à­dire qu’il doit les répercuter sur l’assurance­maladie ou le pa­

tient. La réponse à la question ci­dessus concernant la

«livraison au prix de fabrique, y compris le transport»

s’applique également ici. Lors de la facturation de mé­

dicaments figurant sur la liste des spécialités, le rabais de 5% sur le prix de fabrique doit par ailleurs être dé­

duit du prix public.

Rabais en nature

Question: A supposer qu’un professionnel obtienne des rabais en nature. Quelle attitude doit­il adopter? Ces

FMH Actuel 1601

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(48):1601–1604

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rabais en nature doivent­ils être traités comme des échantillons? Leur répercussion gratuite doit­elle être documentée?

Réponse: Il n’est pas admis qu’une entreprise pharma­

ceutique livre une quantité supérieure de médica­

ments à celle commandée. Les médicaments livrés en plus doivent être renvoyés à l’entreprise pharmaceu­

tique. En effet, ils ne peuvent pas être considérés comme des échantillons. La livraison d’échantillons présuppose que la demande émane du professionnel.

Comme les échantillons n’ont pas le droit d’être ven­

dus, il serait plus prudent de documenter tout ce qu’on redonne gratuitement.

Base légale de l’OITPTh: explication

Le but de la nouvelle ordonnance est d’éviter que la prescription, la remise, l’utilisation ou l’achat de médi­

caments soumis à ordonnance soient influencés de quelque manière que ce soit. Au lieu d’imposer une in­

terdiction totale de toute marque d’attention, la nou­

velle ordonnance établit une liste des exceptions qui indique de manière exhaustive ce qui est juridique­

ment encore possible.

Ces exceptions incluent aussi les rabais ou ristournes accordés lors de l’achat de produits thérapeutiques, à condition qu’ils n’influencent pas le choix du traite­

ment. La caractéristique principale d’un rabais est d’être sans condition, c’est­à­dire sans prestation ac­

cordée en contrepartie par le professionnel. Dans ce contexte, le droit de l’assurance­maladie emploie la no­

tion d’avantage. Les avantages sont des réductions de prix octroyées sans contrepartie du professionnel.

Le  terme «avantage» utilisé dans le droit de l’assu­

rance­maladie correspond donc à celui de «rabais»

dans la législation sur les produits thérapeutiques. Les avantages sont soumis à l’obligation de répercuter les avantages en vertu du droit de l’assurance­maladie.

Cela veut dire qu’ils doivent être répercutés sur le prix public, pour en faire bénéficier les assurances­mala­

dies et les patients.

Pour les médicaments de la liste des spécialités, l’OFSP a fixé deux prix: le prix de fabrique (prix ex factory) et  le prix public. Le prix de fabrique est celui que l’entreprise pharmaceutique peut facturer pour un  médicament lorsqu’il quitte la fabrique. Le prix pu­

blic est le prix maximum qu’un professionnel peut facturer  au patient ou à l’assurance­maladie. D’après l’ordonnance, toute réduction de prix accordée sur le prix de fabrique est un rabais. Comme le prix de fabrique n’inclut pas les frais logistiques, la livraison de médicaments, y compris le transport, au prix de fabrique ou légèrement en dessous de celui­ci sans fac­

turation des frais de transport, représente aussi un rabais. Les prix de la liste des spécialités peuvent être contrôlés sur http://www.listedesspecialites.ch. Il est donc facile de déterminer si on est en présence d’un rabais ou non.

La situation est différente pour les médicaments qui ne figurent pas sur la liste des spécialités. Dans ce cas, on est toujours en présence d’un rabais puisqu’il y a une différence entre le prix standard (prix de vente habi­

tuel) d’un produit et le prix effectivement payé à l’achat. Si le fournisseur ne propose aucun rabais sur le prix de vente habituel ou ne l’indique pas sur le formu­

laire de commande, il peut s’avérer difficile, voire im­

possible, de reconnaître un rabais.

Convention relative au rabais

La législation sur les produits thérapeutiques définit dans quelles circonstances un professionnel peut accep­

ter un avantage de la part d’une entreprise pharmaceu­

tique. On entend par avantages par exemple les rabais et ristournes, les compensations accordées en contrepar­

tie de prestations (p. ex. rabais sur la quantité) ainsi que les dons destinés à la recherche, à l’enseignement, à l’in­

frastructure ou à la formation postgraduée et continue.

Pour sa part, la législation sur l’assurance­maladie défi­

nit si un éventuel avantage, c’est­à­dire un rabais, doit être répercuté sur l’assurance­maladie ou le patient.

Question: Existe­t­il des conventions qui permettent aux professionnels de ne pas répercuter intégralement les rabais généraux obtenus sans contrepartie?

Réponse: L’ordonnance prévoit la possibilité pour les professionnels de conserver une partie des avantages c.­à­d. des rabais sans contrepartie. Pour cela, il faut, premièrement, que ces avantages soient majoritaire­

ment répercutés sur les patients ou l’assurance­mala­

die. Deuxièmement, la part non répercutée doit être utilisée pour améliorer la qualité des traitements. La FMH négocie actuellement une convention­cadre pour ses membres répondant aux exigences minimales, res­

pectivement aux obligations légales applicables à ce type de conventions entre fournisseurs de prestations et assureurs­maladie. La question se pose cependant de savoir à partir de quelle taille et de quel degré d’or­

ganisation il pourrait être judicieux pour les cabinets médicaux d’y participer.

Base légale de l’OITPTh: explication

Les assureurs et fournisseurs de prestations peuvent désormais convenir de ne pas répercuter intégrale­

ment les avantages accordés pour les médicaments ou

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FMH Actuel 1602

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les moyens et appareils. Si les assureurs et les fournis­

seurs de prestations concluent une convention dans ce sens, il est important qu’ils veillent à ce que plus de 50% de l’avantage accordé soit effectivement répercuté sur le débiteur de la rémunération. La convention doit être conclue par écrit. Il doit par ailleurs être prouvé que la part de l’avantage non répercuté a été utilisée pour améliorer la qualité du traitement. Dans les conventions, les parties doivent présenter de quelle manière et à quel moment ils montreront dans quelle mesure l’utilisation de l’avantage non répercuté a conduit à une amélioration mesurable de la qualité du traitement.

Transparence

Question: Un médecin a touché des rabais ou des ris­

tournes admis. Doit­il les documenter et les consigner par écrit?

Réponse: Oui, la loi sur les produits thérapeutiques pré­

voit que la personne effectuant les achats doit justifier les rabais et ristournes dans les comptes, les justifica­

tifs et les factures et, sur demande, les communiquer à l’OFSP. Il est important de respecter la disposition en matière de transparence, faute de quoi on s’expose à des sanctions pénales.

Base légale OITPTh: explication

Les rabais et ristournes accordés lors de l’achat de pro­

duits thérapeutiques doivent être clairement justifiés, tant dans la facture et les comptes des acheteurs – p. ex. les médecins – que dans ceux des fabricants et fournisseurs. Sur demande, ils doivent être communi­

qués à l’OFSP.

Ordonnance sur l’intégrité et la transparence dans le domaine des produits thérapeutiques (OITPTh)

Art. 8 Rabais

1 Un rabais correspond à la différence entre le prix standard d’un produit et le prix effectivement payé dans le cadre d’une transaction. S’agissant des mé­

dicaments figurant sur la liste des spécialités, il y a rabais en particulier si le prix effectivement payé est inférieur au prix de fabrique.

2 La livraison de quantités supérieures à celles com­

mandées et facturées n’est pas admise.

Section 3 Transparence Art. 10

1 Tous les rabais et ristournes accordés lors de l’achat de produits thérapeutiques à des personnes ou à des

organisations qui prescrivent, remettent, utilisent des produits thérapeutiques ou en achètent à ces fins doivent, sur demande, être communiqués à l’Office fédéral de la santé publique.

2 L’obligation de transparence au sens de l’art. 56 LPTh ne s’applique pas à l’achat de médicaments en vente libre (catégorie de remise E) ni aux dispositifs médi­

caux classiques de la classe I au sens de l’annexe IX de la directive 93/42/CEE relative aux dispositifs mé­

dicaux.

2. Ordonnance du 27 juin 1995 sur  l’assurance-maladie

Art. 76a Répercussion des avantages

1 Conformément à l’art. 42 de la loi, le fournisseur de prestations doit indiquer dans la facture l’avantage visé à l’art. 56, al. 3, de la loi et le répercuter sur le dé­

biteur de la rémunération.

2 Si les avantages sont déjà intégrés dans le calcul des tarifs et des prix des prestations correspondantes sous la forme de coûts plus bas, il n’est pas néces­

saire de les indiquer séparément dans la facture.

Art. 76b Convention relative à la répercussion non intégrale des avantages

1 En premier lieu, les conventions visées à l’art. 56, al.  3bis, de la loi sont conclues entre les organisa­

tions des fournisseurs de prestations et celles des assureurs.

2 Les conventions relatives à la répercussion non inté­

grale des avantages visées à l’art. 56, al. 3bis, de la loi doivent être conclues par écrit et contenir notam­

ment les indications suivantes:

a. la nature et l’ampleur de l’avantage ainsi que les modalités pour assurer la transparence dans les justificatifs et les comptes;

b. l’utilisation prévue de l’avantage non répercuté, y compris le but poursuivi en matière d’amélio­

ration de la qualité des traitements;

c. les modalités pour prouver l’amélioration de la qualité des traitements;

3 Les moyens non répercutés sont utilisés en premier lieu pour des programmes nationaux d’améliora­

tion de la qualité des traitements.

4 Les assureurs et les fournisseurs de prestations qui concluent une convention en informent sans tarder l’OFSP.

Art. 76c Rapport à l’OFSP

1 Les assureurs établissent à l’attention de l’OFSP des rapports attestant du respect de la convention visée à l’art. 76b. Ils lui présentent le rapport immédiate­

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(48):1601–1604

FMH Actuel 1603

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ment après l’échéance de la convention. Dans le cas de projets pluriannuels, ils présentent chaque an­

née des rapports intermédiaires.

2 Chaque rapport et chaque rapport intermédiaire contient au moins les indications suivantes:

a. la preuve que les avantages non répercutés ont été utilisés pour améliorer la qualité des traite­

ments;

b. l’évaluation de l’amélioration de la qualité des traitements obtenue grâce à la convention.

3 L’évaluation doit être effectuée par une organisation indépendante, selon des méthodes scientifiques conformes aux normes ou directives reconnues.

kommunikation[at]fmh.ch

Nous recommandons aux médecins de prendre des mesures de précaution. Il est notamment recommandé:

– de déterminer si les frais de transport ont été déduits et accor- dés en rabais lors de livraisons de médicaments et, si c’est le cas, de faire en sorte que le fournisseur facture les frais de transport au professionnel;

– de vérifier s’il existe une contrepartie en cas de rabais ou d’avantage. Si ce n’est pas le cas lors de prestations relevant de la LAMal, le bénéficiaire a l’obligation de répercuter les avantages;

– de s’assurer que les médicaments livrés en trop sont renvoyés au fournisseur;

– de s’assurer que les rabais et ristournes sont inscrits dans les comptes.

Inscrivez votre projet d’ici le 9 décembre 2019

Les projets novateurs en faveur de la qualité des soins méritent une distinction: remportez le prix «Innovation Qualité» dédié à la qualité en médecine en inscrivant votre projet sur le site www.innovationqualité.ch.

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FMH Actuel 1604

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Interview avec le Dr méd. Erik von Elm, directeur de Cochrane Suisse

Gros plan sur la Cochrane Library

Interview: Dre sc. Stefanie Hostettler

Docteur von Elm, vous êtes directeur de Cochrane Suisse. Quelle est la place de Cochrane dans la recherche et qu’est-ce qui vous a incité à collaborer avec Cochrane?

Cochrane s’investit depuis plus de 25 ans pour des re- vues systématiques permettant d’évaluer et de résu- mer les résultats de la recherche. Notre travail sert à  amener les preuves là où on en a le plus besoin:

lors des décisions de santé, et à tous les niveaux. C’est ce qui me motive à contribuer au travail de ce réseau, tout comme les quelques milliers d’autres membres Cochrane dans le monde.

Qu’est-ce qui a changé depuis l’introduction de la  Cochrane Library?

Dès le départ, le travail s’est concentré sur le dévelop- pement et l’amélioration de l’ensemble des revues sys- tématiques de la Cochrane Library. Depuis le début des années 90, Cochrane est passé d’un réseau isolé d’uni- versitaires partageant le même état d’esprit à une orga- nisation internationale dans laquelle interviennent

non seulement des chercheurs, mais aussi des per- sonnes d’autres horizons, des patients par exemple.

La Cochrane Library a contribué à renforcer l’influence de la preuve scientifique sur l’activité médicale.

A qui s’adresse la Cochrane Library?

Comment  atteignez-vous les groupes cibles?

Les professionnels de la santé constituent le principal groupe cible. Mais il existe désormais de nombreux résumés dits «en langage clair», non seulement en anglais, mais aussi en français, en allemand et dans

Cochrane produit des revues systématiques dédiées à diverses thématiques de la recherche médicale, créant ainsi une base fiable pour la médecine fondée sur les données probantes. Depuis 2016, tous les résidents suisses béné- ficient d’un accès libre et gratuit à la Cochrane Library. Dans l’interview de cette semaine, venant clore notre série de quatre articles sur la question, le Dr méd. Erik von Elm, directeur de Cochrane Suisse, se penche sur les chances et les défis que représente l’utilisation de la Cochrane Library.

Dr méd. Christoph Bosshard, vice-président de la FMH, responsable du département Données, démographie et qualité

de nombreuses autres langues. Les données probantes deviennent ainsi accessibles aux personnes qui ont peu de connaissances médicales. La discussion entre le médecin et son patient peut avoir lieu sans que l’infor- mation ait été diffusée de manière unilatérale.

En 2016, l’ASSM, l’OFSP et les bibliothèques universitaires ont financé une licence nationale.

Quel a été l’impact?

L’impact a été important et il suscite l’envie de collè- gues du réseau Cochrane dans plusieurs pays. Le nombre d’accès a doublé dès le premier jour; il s’est maintenu à un niveau élevé et constant. Nous espérons que cette offre sera toujours plus sollicitée à l’avenir,

A propos de

Dr méd. Erik von Elm

MSc, spécialiste en prévention et santé publique

Erik von Elm est le cofondateur et  directeur de Cochrane Suisse.

Après des études de médecine et un doctorat en Allemagne et en France, il a obtenu un master en épidémiologie à la London School of Hygiene and Tropical Medicine et le titre de spécialiste en préven- tion et santé publique en Suisse.

Il est co-instigateur et auteur d’initiatives visant à améliorer la  qualité des articles scientifiques, à l’instar de la déclaration STROBE pour l’élaboration des rapports d’études observation- nelles, et expert pour revues médicales. En tant que chef de cli- nique scientifique, il intervient dans la recherche et l’enseigne- ment au Centre universitaire de médecine générale et santé publique (Unisanté) à Lausanne et enseigne, entre autres, les thèmes relevant des méthodes et de la recherche en médecine clinique et santé publique. Membre élu du Cochrane Council, il y représente les centres nationaux.

Cochrane s’investit depuis plus de 25 ans pour des revues systématiques permettant d’évaluer et de résumer les résultats de la recherche.

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notamment par les personnes qui se posent des ques- tions sur la santé.

Pour les médecins et les professionnels de la santé, quels sont les avantages d’utiliser la Cochrane Library?

Le plus gros avantage est sans aucun doute le gain de temps; plus besoin d’éplucher tous les articles spéciali- sés, parfois contradictoires, puisque leurs conclusions sont présentées dans un travail recensant l’ensemble des résultats. Pour cela, le format Clinical Answers est très utile et offre un accès rapide aux données probantes.

Le Dr Bruno Kissling, médecin de famille, montre dans son article que les questions relevant spécifique- ment de la médecine générale sont souvent

complexes, car plusieurs problèmes médicaux se superposent. Que peut faire la Cochrane Library pour assister les médecins dans ce genre de situations très spécifiques?

L’analyse de la situation d’un patient ne s’improvise pas; il faut l’expérience du spécialiste pour ordonner les problèmes de santé et les pondérer. Jusqu’à présent, aucune source d’information médicale n’a traité de manière satisfaisante la complexité liée par exemple à la polymorbidité, ni les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle, dont l’utilisation en est en- core à ses débuts. En revanche, si on a un ensemble de questions concrètes, on peut consulter la Cochrane Library et vérifier s’il existe suffisamment de preuves sur l’efficacité d’une médication, par exemple. Un défaut de preuves pourra même permettre d’aban- donner des traitements inutiles ou risqués.

Le Dr Bruno Kissling et le Prof. Fabian Krause rapportent respectivement dans les numéros 46 et 47 du Bulletin des médecins suisses que les recherches dans la Cochrane Library ne donnent parfois aucun résultat ou alors des résultats qui ne sont plus actuels;

cela n’incite pas à utiliser la Cochrane Library. Que conseillez-vous? Des mesures sont-elles prévues pour optimiser l’offre?

Avec un seul mot-clé pour effectuer une recherche, il  est rare d’obtenir directement le résultat souhaité.

En  employant des termes standardisés comme les MeSH (Medical Subject Headings-Terms), également uti- lisés dans la banque de données PubMed, on aura déjà plus de succès. Par ailleurs, il est très compliqué d’ac- tualiser les revues Cochrane existantes, car de nou-

veaux résultats d’études viennent continuellement s’y ajouter. Cochrane essaie donc de fixer des priorités et de proposer de l’aide aux groupes d’auteurs, afin que les revues les plus importantes soient rédigées ou ac- tualisées plus rapidement. Entre-temps, on peut utili- ser ce que nous appelons les Living Systematic Reviews, qui intègrent en continu les nouvelles études. Ce qu’au- cune autre banque de données ne propose.

Quels sont, selon vous, les avantages des revues Cochrane par rapport aux guides de pratique?

Un guide de pratique basé sur des données probantes se réfère, dans le meilleur des cas, à une ou à plusieurs revues Cochrane. C’est du moins le cas pour de nom- breux guides de pratique de l’OMS. Lorsqu’un médecin qui exerce suit ce qui y est inscrit, il ne risque pas de se tromper. Mais il ne s’agit pas ici d’opter soit pour l’un, soit pour l’autre. Une série de recommandations iso- lées dans un guide de pratique couvre un autre besoin en informations qu’une revue systématique qui pré- sente, de la manière la plus transparente possible, les données scientifiques prouvées dont nous disposons actuellement.

Quelles différences voyez-vous entre les revues Cochrane et les rapports d’évaluation des techno- logies de santé?

Une revue Cochrane classique sur une forme de traite- ment reprend de manière systématique les données probantes existant dans le monde sur les avantages et les dangers cliniques. Il en va de même pour les me- sures diagnostiques ou préventives. Dans les rapports d’évaluation des technologies de santé, ces données probantes sont complétées par des analyses juridiques,

éthiques et économiques (de la santé). A cela s’ajoute une classification des faits par un organisme indépen- dant. Les conclusions d’un rapport d’évaluation des technologies de santé ne peuvent être transposées à d’autres pays que dans une certaine limite, alors que c’est beaucoup plus facile avec les revues Cochrane.

Les revues Cochrane reposent souvent sur un collectif de patients sélectionnés. Dans quelle mesure les résultats sont-ils pertinents pour les patients

sous-représentés, par exemple les personnes atteintes de polymorbidité, les femmes, les personnes âgées?

Une revue Cochrane se fonde sur les données des études qu’elle inclut. Si ces études ne reflètent qu’un

Le plus gros avantage est sans aucun doute le gain de temps; les conclusions sont présentées dans un travail recensant l’ensemble des résultats.

Les conclusions d’un rapport d’évaluation des technologies de santé ne peuvent être transposées à d’autres pays.

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sous-groupe de patients sélectionnés, la pertinence de la revue sera limitée. Les études se distinguent souvent par leurs critères de sélection. On parle alors d’hétéro- généité. D’un côté, cela peut être problématique pour combiner les données de plusieurs études dans une méta-analyse; de l’autre, cela permet aussi souvent de

dire si le résultat (p. ex. la suprématie d’un traitement) peut être généralisé et s’il ne s’applique pas seulement à un groupe choisi de patients idéaux.

La médecine centrée sur le patient gagne en impor- tance. Dans quelle mesure les attentes et le point de vue des patients sont-ils pris en compte par Cochrane?

Cela se passe à plusieurs niveaux: dans le choix des cri- tères cibles (les fameux outcomes ou objectifs) per- mettant de mesurer l’efficacité d’un traitement, les revues Cochrane mettent la priorité sur les critères concernant les patients. En d’autres termes, la fonc- tionnalité, la douleur et la qualité de vie sont mises au premier plan, même si les groupes de patients des études considérées sont comparés selon un nombre important de paramètres de laboratoire.

L’autre niveau consiste à associer des patients, hommes et femmes, aux travaux de Cochrane. Pour cela, il existe le Cochrane Consumer Network, qui inclut la perspective des patients par exemple lorsqu’il s’agit de  fixer des priorités thématiques pour les travaux des groupes de revues.

Selon vous, quel rôle joue la politique autour de  Cochrane? Quelles pourraient être les tâches des acteurs de la santé en vue de promouvoir la  Cochrane Library?

Il serait souhaitable que les arguments découlant de données scientifiques probantes trouvent un écho plus important dans les processus politiques. Aujourd’hui, sur les questions de climat, les enfants descendent dans la rue pour nous exhorter nous, adultes, de ma- nière probante, à faire notre devoir, à savoir traduire enfin en actes les déclarations émises par les scienti- fiques. Il y a 20 ans, cela aurait été inimaginable.

Que les données probantes sur les questions de santé proviennent de Cochrane ou d’une autre source fiable est secondaire. L’important, c’est de les prendre suffi- samment en compte quand on prend une décision.

Cela ne veut pas non plus dire d’ignorer d’autres argu- ments tels que les préférences des personnes concer-

nées. Nous pouvons être fiers, à juste titre, de la qualité élevée de notre système de santé, mais ce ne sera plus le cas si nous continuons à financer des mesures sans preuves suffisantes de leur efficacité et si l’ensemble du système devient inabordable. La Cochrane Library est une source d’information indépendante, fondée sur des données probantes, librement accessible à tous en Suisse. J’espère qu’à l’avenir, elle bénéficiera d’un sou- tien financier encore plus large.

Qu’est-ce que Cochrane?

Cochrane est un réseau mondial indépendant regroupant cher- cheurs, professionnels de la santé, patients et autres personnes intéressées par les questions de santé. Le réseau est alimenté par environ 11 000 membres et plus de 68 000 sympathisants (sup- porters), originaires de plus de 130 pays. A l’aide de méthodes scientifiques, ces membres préparent des informations fiables et libres de toute influence commerciale sur diverses questions ayant trait à la santé. Chaque revue Cochrane est dédiée à un thème clairement délimité. Pour traiter ces sujets, un groupe d’auteurs rassemble un corpus d’études originales répondant aux critères définis au préalable. Il évalue ensuite les études re- tenues pour déterminer s’il existe suffisamment d’indices fiables

confirmant la validité d’un traitement, d’une mesure préventive, d’un traitement ou d’un diagnostic donnés. Chaque fois que pos- sible, les résultats individuels sont combinés en une méta-ana- lyse. Avant d’être rendues publiques, les revues Cochrane sont évaluées dans le cadre d’un processus de révision par les pairs.

Plus de 8000 revues sont aujourd’hui disponibles sur le site www.cochrane

library.com. Outre la version intégrale, très complète, divers formats condensés sont également à disposition. Format particu- lièrement adapté à la pratique clinique, les revues les plus perti- nentes et les plus demandées sont présentées sous la forme de questions-réponses (Cochrane Clinical Answers).

FMH/ASQM Elfenstrasse 18 CH-3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11 ddq[at]fmh.ch

Une revue Cochrane se fonde sur les données des études qu’elle inclut.

La Cochrane Library est une source d’informa- tion indépendante, fondée sur des données probantes, librement accessible à tous en Suisse.

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FMH Actuel 1607

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Todesfälle / Décès / Decessi Bruno Vogt (1927), † 31.10.2019,

Facharzt für  Chirurgie und Facharzt für Herz- und thorakale Gefässchirurgie, 6045 Meggen

André Haynal (1930), † 7.11.2019, Spécialiste en neurologie et spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, 1224 Chêne-Bougeries

Praxiseröffnungen /

Nouveaux  cabinets médicaux / Nuovi studi medici

ZH

Habib Jakupi, Facharzt für Radiologie, Mühlebachstrasse 7, 8008 Zürich

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliche Mitglieder in leitender Tätigkeit haben sich angemeldet:

Selma Aybek, Fachärztin für Neurologie, FMH, Leiterin Neuropsychosomatik, Lory-Haus, Inselspital, 3010 Bern

Mariam Semmo, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin und Fachärztin für Nephrolo- gie, Praxis hoch drei, Spitalgasse 38, 3011 Bern Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentli- chung schriftlich und begründet bei den Co-Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen.

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Stadt hat sich gemeldet:

Petra Blümel, Fachärztin für Gynäkologie und Geburtshilfe, ab 1.2.2020 Gynäkologie Meggen, Schönwil 4, 6045 Meggen

Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Gäu hat sich gemeldet:

Jakob Evers, Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe, LUKS Sursee, Abteilung Gynä- kologie und Geburtshilfe, Spitalstrasse 16A, 6210 Sursee

Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern

Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz hat sich angemeldet:

Christina Stadlin, Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, FMH, ab 1.3.2020 Kinderarztpraxis Schwyz AG Einsprachen gegen diese Aufnahme richten Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med. Uta Kliesch, Maria-Hilf-Strasse 9, 6430 Schwyz, oder per E-Mail an

uta.kliesch[at]hin.ch

Ärztegesellschaft Thurgau

Zum Eintritt in die Ärztegesellschaft Thurgau haben sich gemeldet:

Anna Kulpik-Decker, Fachärztin für Psychia- trie und Psychotherapie, Wallgutstrasse 19, D-78462 Konstanz

Eric Schneider, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Weingartenstrasse 20, 8708 Männedorf

Aysin Weber, Fachärztin für Chirurgie, FMH, Lavendelweg 11, 9320 Arbon

FMH Nouvelles du corps médical 1608

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Nouvelles du corps médical

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In memoriam Martin Vosseler (1948–2019)

Meine erste Begegnung mit Dr.

med. Martin Vosseler liegt bald vierzig Jahre zurück. Er war eben aus einem Postdoc-Aufenthalt in den USA zurückgekehrt und hat uns Medizinstudenten in einem Hörsaal des Universitätsspitals über die atomare Bedrohung und die Folgen eines Atomschlags für die Menschen erzählt. Sein Tutor in den USA, Prof. Dr. med. B. Lown, hatte ihn für die Ärztinnen und Ärzte zur Verhütung des Atom- kriegs (IPPNW) gewonnen, und er hat dieses «Feuer» in die Schweiz gebracht. Seine Über- zeugungskraft, sein inneres Leuchten hat uns mit- gerissen. Zusammen mit vielen Kolleginnen und Kollegen hat er die Schweizer Sektion der IPPNW 1982 gegründet. Auf Friedenskongressen in Montreal, im Hotel Rossija in Moskau haben sich mit ihm mitten im Kalten Krieg tausende Ärztinnen und Ärzte für die Ab- schaffung der Atomwaffen eingesetzt und 1985 dafür den Friedensnobelpreis erhalten. Wir konnten gemein- sam mit dem Schiff im kalten Winter nach Oslo reisen und für die Schweizer Sektion den Nobelpreis vom norwegischen König empfangen. Bei einer Nobel- vorlesung der IPPNW-Co- Präsidenten Evgeny Chasow und Bernard Lown an der Universität Oslo war die Stimmung angespannt. Plötzlich erlitt ein russischer TV-Journalist einen Herzstillstand, und die beiden Kardiologen Chasow und Lown konnten ihn erfolg- reich reanimieren. Weltweit wurde dieses Ereignis als Zeichen für die Annäherung von Russland und den USA und die atomare Abrüstung wahrgenommen.

Dann kamen Tschernobyl, die Bedrohung durch die zivile Nutzung der Atomenergie, das Waldsterben, die Chemiekatastrophe in Schweizerhalle. In der Folge hat Martin Vosseler seine psychosomatische Arztpraxis aufgegeben und sich mit seiner ganzen Energie für den Umwelt- und Naturschutz eingesetzt. Er hat die Ärztin- nen und Ärzte für den Umweltschutz mitgegründet, später die Stiftung SonneSchweiz und Sun21. 1988 hat er gemeinsam mit vier Ärztinnen und Ärzten den Sprung in den Grossen Rat des Kantons Basel-Stadt und in die Mühlen der Politik gewagt. Die Langsamkeit

und Beschwerlichkeit der Politik hat er nicht ausgehal- ten, dafür war sein Feuer für die Umwelt zu intensiv, und er ist nach sechs Monaten wieder aus dem Grossen Rat ausgestiegen.

Mit Märschen quer durch ganz Amerika, von Basel nach Jerusalem und von Basel nach St. Petersburg hat er auf die Dringlichkeit der Abkehr von den fossilen und ato- maren Energieträgern hin zu den erneuerbaren Energien aufmerksam gemacht. Kürzlich sagte er mir, dass er bald die ganze Welt zu Fuss umrundet hätte. Er hat für den Schutz der Wälder in Indonesien und gegen den Import von Tropenholz mit Bruno Manser auf dem Bundesplatz in Bern gefastet und gestrickt. Bundesrätin Ruth Drei- fuss hat sie dort besucht. Für den Schutz der Landschaft in den Langen Erlen und gegen den Bau der Zollfrei- strasse hat er von 2004 bis 2006 beharrlich gekämpft.

Ich erinnere mich an gemeinsame verschneite Winter- nächte im Zelt. Auch ein Hungerstreik konnte nicht verhindern, dass sie gebaut wurde. Das Bundesgericht hat alle Einsprachen abgewiesen. Danach ist er 2007 mit dem Solarboot von Basel nach New York gefahren, immer um für die erneuerbaren Energien zu werben.

Martin Vosseler war ein Pionier, ein Vorkämpfer, ein Vorbild. Er hat eine grosse Zahl von Menschen bewegt, sich für den Frieden, die Gerechtigkeit und den Erhalt der Umwelt einzusetzen. Politiker wie Nationalrat Christoph Eymann, der als Gewerbedirektor die Sun21 unterstützt hat, und Wirtschaftsleute haben seine Anliegen aufgenommen. Zuletzt haben ihn die klima- streikenden Jugendlichen immer wieder zu ihren Streiks und Demonstrationen eingeladen. Sein Feuer, seine sanfte Beharrlichkeit, seine Kompromisslosig- keit, sein vorbildlicher Lebenswandel haben die Menschen bewegt, angespornt, motiviert, aber auch herausgefordert. Es war nicht immer einfach.

Martin Vosseler hat seine Berufung zum Arzt ganz- heitlich und umfassend gelebt. Der hippokratische Auftrag bestand für ihn darin, sich nicht nur für die Heilung der Kranken, sondern auch für den Schutz und die Bewahrung der Umwelt und der Natur einzu- setzen. Am 23.10.2019 ist er bei einem tragischen Fahr- radunfall gestorben.

Dr. med. Guy Morin, Hausarzt, ehem. Regierungspräsident Basel-Stadt Martin Vosseler

Bildnachweis Lioba Schneemann

Dr. med. Guy Morin Facharzt für Allgemeine Innere Medizin Praxengemeinschaft Warteckhof Grenzacherstrasse 62 CH-4058 Basel Tel. 061 690 91 11 morin[at]warteckhof.ch

NÉCROLOGIE 1610

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Zur Beratungstätigkeit 2017 von Tox Info Suisse

Vergiftungen in der Schweiz

Stefan Weilera, Hugo Kupferschmidtb

a PD Dr. med., Leiter wissenschaftlicher Dienst, Tox Info Suisse; b Dr. med., eMBA-HSG, Direktor Tox Info Suisse

Tox Info Suisse führte 2017 insgesamt 40 310 Beratungen durch, gut 37 200 Bera­

tungen zu Giftexpositionen und knapp 3100 prophylaktischer Natur.

54,5% der Expositionen betrafen Kinder, mehrheitlich im Vorschulalter. Bei der Geschlechtsverteilung war bei  den Kindern ein leichtes Überwiegen der Knaben (50,6% vs. 48,1% Mädchen) und bei den Erwachsenen der Frauen (58,1% vs. 41,2% Männer) zu sehen. 90% der über 27 000 unbeabsichtigten (akzidentellen) Vergif­

tungen ereigneten sich im häuslichen Milieu, bei den gut 4800 beabsichtigten Intoxikationen trat die grösste Anzahl (66%) im Rahmen von Suizidversuchen auf.

Schwere und tödliche Vergiftungen in der Schweiz 2017

Bei den 246 schweren und tödlichen Vergiftungen überwiegt der Frauenanteil mit 57%. Unterdurch­

schnittlich wenig Kinder sind betroffen (5%). Die Pa­

tienten mit schweren Vergiftungen sind im Schnitt 40 Jahre alt, die mit tödlichem Ausgang 65 Jahre. Typi­

scherweise ereignen sich die schweren und tödlichen Vergiftungen vorwiegend im Rahmen von beabsichtig­

ten Handlungen (64% suizidal, 13% Abusus). In über 85% handelt es sich um eine orale Exposition.

Medikamente

Von 159 schweren [1] Vergiftungen mit Medikamenten (davon 6 Kinder) ereigneten sich 132 (83%) mit Mitteln

für das Nervensystem, im Wesentlichen Analgetika (v.a. Opioide, Paracetamol), Antiepileptika (am häu­

figsten Lamotrigin, Carpabamezin, Clonazepam und Phenobarbital) und Psychopharmaka (Benzodiazepine n = 35, Antidepressiva n = 27, Antipsychotika n = 32, davon Quetiapin n = 16, Zolpidem n = 3). Bei den übri­

gen schweren Medikamentenintoxikationen waren Prä parate für den Gastrointestinaltrakt (Insulin n = 4, Metformin bzw. Sitagliptin/Metformin je n = 1), für den  Kreislauf (Digoxin n = 2), für den Atmungstrakt (Diphenhydramin n = 2, Theophyllin n = 1) und für den Bewegungsapparat (Mefenaminsäure n = 2, Baclofen n  = 2, Tizanidin n = 1, Tolperison n = 1), meist in Kombination mit weiteren Medikamenten, beteiligt.

Die rest lichen schweren Vergiftungen wurden durch  Hämatologika (Dabigatran n = 1, Chloroquin n = 1, Eisen n = 1) und Onkologika (Methotrexat n = 2) ver­

ursacht.

Bei den vier Todesfällen durch Medikamente waren alle in suizidaler Absicht mit Amlodipin, Propranolol, Escitalopram, Miratazapin, Azathiprin, Opiaten, Pheno­

barbital, Sertralin in unterschiedlicher Kombination eingenommen worden. Ein weiterer Todesfall trat in Zusammenhang mit Ketamin und Cocain auf, einmal im Rahmen einer suizidalen Handlung mit Schwein­

furter Grün, und in einem Fall wurde hochkonzen­

trierte Essigsäure eingenommen.

Das Wichtigste in Kürze

• Im Jahr 2017 führte Tox Info Suisse 40 310 Beratungen durch, rund 37 200 zu Giftexpositionen und ca. 3100 waren prophylak- tischer Natur.

• Über 18 000 Giftexpositionen betrafen Kinder (vs. über 14 000 bei Erwachsenen), 81% davon jünger als 5 Jahre.

• Knapp drei Viertel (69%) aller Vergiftungen geschahen mit Medikamenten, Haushaltsprodukten oder Pflanzen (Tab. 1).

• Vier (57%) der sieben Todesfälle gingen auf das Konto der Medi- kamentenvergiftungen und je einer auf dasjenige von techni- schen/gewerblichen Produkten, Drogen sowie Nahrungsmittel/

Getränke (Tab. 2).

• Von den schweren Fällen waren 67% durch Medikamente, 15%

durch Genussmittel und Drogen und 6% durch Haushaltspro- dukte verursacht.

L’essentiel en bref

• En 2017, Tox Info Suisse a répondu à 40 310 demandes de rens- eignements, dont environ 37 200 avec exposition et 3100 de nature préventive.

• Plus de 18 000 expositions à une substance toxique concer- naient des enfants (contre plus de 14 000 touchant des adul- tes), 81% d’entre eux ayant moins de 5 ans.

• Près des trois quarts (69%) des intoxications étaient dues aux médicaments, aux produits ménagers ou aux plantes (tab. 1).

• Quatre (57%) des sept décès enregistrés étaient dus à des into- xications médicamenteuses, les trois autres étant respective- ment liés à des produits techniques/professionnels, des drogues et des aliments/boissons (tab. 2).

• Parmi les cas graves, 67% étaient liés à des médicaments, 15%

à des aliments/boissons et à des drogues et 6% à des produits ménagers.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Tox Info Suisse 1611

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Genussmittel, Drogen und Alkohol

Genussmittel, Drogen und Alkohol führten zu einer tödlichen und 37 schweren Vergiftungen. Beim Todes­

fall kam es in Zusammenhang mit Ketamin und Cocain zu Asystolie mit metabolischer Azidose, mehrmaligen, generalisierten Krampfanfällen und schliesslich Exi­

tus letalis. 12 Fälle betrafen Alkoholvergiftungen, eine Cannabinoide, drei Opioide, neun Halluzinogene und Stimulantien (inkl. Ecstasy) und vier Cocain. Sechs wa­

ren die Folge von Gammahydroxybutyrat (GHB), Gam­

mabutyrolacton (GBL) auch in Kombination mit Alko­

hol oder anderen Drogen. Bei den Alkoholvergiftungen wurden in zwei Drittel der Fälle auch noch Medika­

mente oder andere Drogen konsumiert. Insgesamt wa­

ren über zwei Drittel (n = 25) der Patienten männlich.

Bei den drei schweren Opiatintoxikationen, zwei davon mit Heroin, stand das typische klinische Bild mit Koma und Atemdepression im Vordergrund, obschon in mindestens zwei Fällen weitere Drogen oder Alkohol mitkonsumiert worden waren.

Bei den neun Patienten, die Halluzinogene (LSD [2]) und Stimulantien (z.B. Amphetamin, Methampheta­

min), teilweise zusammen mit weiteren Drogen, Medi­

kamenten und/oder Alkohol, konsumiert hatten, tra­

ten Agitation/Psychosen, epileptische Anfälle, aber auch Koma auf, dazu Rhabdomyolyse, metabolische Azidose sowie Asystolie.

Von den vier Patienten nach Cocainintoxikation ent­

wickelten drei eine Rhabdomyolyse mit stark erhöhter Creatinkinase. In einem Fall kam es zu stenokardi­

schen Beschwerden mit Myokardinfarkt bzw. Trans­

aminasenerhöhung. Es handelte sich jeweils um Män­

ner jünger 36 Jahre. Cocain wurde dabei inhalativ zugeführt.

Von den sechs Patienten nach GHB­Konsum, alle männlich, verloren fünf das Bewusstsein, waren tief komatös und mussten z.T. schutzintubiert werden.

Häufig war ein Beikonsum mit anderen Drogen und Alkohol vorhanden. Alle wachten nach wenigen Stun­

den rasch wieder auf, wie dies nach GHB typischer­

weise beobachtet wird. Ein Patient entwickelte nach Einnahme von Poppers, die flüchtige Nitrite enthalten, eine schwere Methämoglobinämie mit Werten >60%.

Pflanzen

Expositionen mit Pflanzen führten 2017 zu vier schwe­

ren Vergiftungen – alle bei Erwachsenen. Ein Mann entwickelte nach Verwechslung von Herbstzeitlosen mit Bärlauch gastrointestinale Symptome mit wäss­

riger Diarrhoe, Hepatopathie und Knochenmarks­

depression. Erhöhte Colchizinspiegel bewiesen die Vergiftung mit Colchicum autumnale. Bei schwerer Neutropenie mit Pneumonie musste er intubiert wer­

den und benötigte Vasopressoren. Ein junge Patientin entwickelte einen AV­Block III° nach Einnahme von Digitalis purpurea (Roter Fingerhut). Nach repetitiver Kohlegabe traten keine weiteren Komplikationen auf, und es waren dadurch keine Digi­fab­Antikörper not­

wendig. Eine Patientin mittleren Alters entwickelte nach subkutaner Selbstinjektion von geriebenen Rizi­

nusbohnen vermischt mit Wasser eine lokale Gewebs­

schädigung mit nekrotisierender Faszitis. Ricin führt durch Inhibition der Proteinsynthese zu Apoptose mit Nekrose. Eine operative Sanierung war notwendig. Bei einem Patienten mittleren Alters kam es nach Verzehr von Khat (Catha edulis) zu einer schweren Psychose, Halluzinationen und Desorientierung.

Haushaltsprodukte

Bei den Haushaltsprodukten traten 15 schwere In­

toxikationen auf, darunter zwei bei Kleinkindern (<3 Jahren). Bei den beiden Kleinkindern kam es nach oraler Einnahme von Backofen­ und Grillreiniger zu Epiglottis ödem, schweren Verätzungen und Ulzeratio­

nen im Ösophagus mit Hospitalisationen länger als eine Woche. Zwei Patienten zeigten nach oraler Auf­

nahme von javelhaltigen Produkten, welche Natrium­

hypochlorit enthalten, Verätzungen der Schleimhäute des Gastro intestinaltrakts, entwickelten aber auch eine Aspira tionspneumonie. Bei einer erwachsenen Pa­

tientin mittleren Alters kam es nach Mischen von Ja­

velwasser mit Essigsäure zu Chlorgasbildung mit Reiz­

wirkung der Atemwege und starkem Sättigungsabfall.

Tabelle 1: Häufigkeit der Vergiftungen beim Menschen nach Noxengruppen (Tox Info Suisse 2017).

Noxengruppen/

Altersgruppen Erwachsene Kinder

Alter

undefiniert Total

Medikamente 5 861 5 461 18 11 340 34,7%

Haushaltsprodukte 2 735 5 847 24 8 606 26,3%

Pflanzen 611 2 149 3 2 763 8,4%

Körperpflegemittel und Kosmetika

355 2 008 2 2 365 7,2%

Technische und gewerbliche

Produkte 1 691 417 12 2 120 6,5%

Nahrungsmittel und Getränke 826 693 9 1 528 4,7%

Genussmittel, Drogen und

Alkohol 578 487 2 1 067 3,3%

Produkte in Landwirtschaft

und Gartenbau 368 355 0 723 2,2%

Pilze 346 243 4 593 1,8%

(Gift-)Tiere 290 120 2 412 1,3%

Tierarzneimittel 72 55 0 127 0,4%

Andere oder unbekannte Noxen 679 382 14 1 075 3,3%

Total 14 412 18 217 90 32 719 100%

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AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Tox Info Suisse 1612

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BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2017;98(37):1173.. FMH Editorial

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BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2017;98(12):362–363.. Nouvelles du

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BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2016;97(39):1338!. Nouvelles du

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Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 49 Ravivées dès que le débat.. porte sur l’école, les études et

Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 26 Probablement avant la pause.. estivale, l’Office fédéral de la