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BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

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(1)

Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

47 2 1. 11 . 2 01 8

1641 Editorial

Une nouvelle société de discipline?

1670 Tribune

Roboter am Bett und Ärzte am Computer?

1682 «Et encore…»

par Werner Bauer

Les secrets de la salle de conseil

1642 FMH

«Il faut s’exercer de bonne heure…» –

cours de réanimation à l’école

(2)

Psychotherapie Psychosomatik Psychiatrie Persönlich und diskret.

SOMMAIRE 1639

FMH

ÉDITORIAL: Carlos Beat Quinto 1641 Une nouvelle société de discipline?

PRÉVENTION: Wolfgang Ummenhofer, Gabriela Kaufmann, Roman Burkart, et al.

1642 «Il faut s’exercer de bonne heure…» – cours de réanimation à l’école En collaboration avec la Fondation suisse de cardiologie et le Swiss Resuscitation Council (SRC), le Forum du sauvetage de la FMH œuvre pour que le «Basic Life Support» soit institutionnalisé à l’école, non seulement dans des cantons engagés comme le Tessin, mais dans tout le pays, de manière globale et durable.

ISFM: Hans Rudolf Koelz, Barbara Linder

1644 Radioprotection: nouvelles exigences pour les médecins

DDQ: Josef E. Brandenberg

1647 Nombre minimal de cas – gage de qualité ou succédané?

Nécrologie

1649 In memoriam Giorgio Pilleri (1925–2018)

Organisations du corps médical

SGPG: Julia Dratva

1651 Plus qu’un simple changement du nom allemand

SCOLARMED CH: Annemarie Tschumper, Ursula Kälin-Keller, Cristina Fiorini Bernasconi, pour ScolarMed CH 1654 L’AMSS devient ScolarMed CH

Courrier / Communications

1656 Courrier au BMS Rédaction

Dr méd. et lic. phil. Bruno Kesseli, membre de la FMH (Rédacteur en chef); biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Dr méd. vét. Matthias Scholer (Rédacteur Print et Online);

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr oec. Urs Brügger;

Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH;

Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;

Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH;

Dr méd. Erhard Taverna, membre de la FMH

Rédaction Ethique

Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.;

Dr phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan

Rédaction Droit

Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH

(3)

SOMMAIRE 1640

Impressum FMH Services

1662 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

Tribune

POINT DE VUE: Hans-Florian Zeilhofer, Sabina Heuss 1670 Roboter am Bett und Ärzte am Computer?

INTERVIEW: Sabina Heuss

1674 «Robotik wird sich durchsetzen, wo sie Patienten Vorteile bringt»

Horizons

SOUS UN AUTRE ANGLE: Daniel Lüthi 1678 «Medizin ist mehr als das Machbare»

NOTES DE LECTURE: Gregor Berger 1680 Mehr als nur ein weiterer Ratgeber

Et encore…

Werner Bauer

1682 Les secrets de la salle de conseil

BENDIMERAD

(4)

Une nouvelle société de discipline?

Carlos Beat Quinto

Dr méd., membre du Comité central de la FMH, responsable du département Santé publique et professions de la santé

La Société suisse des médecins spécialistes en préven- tion et santé publique uniformise son nom dans tout le pays: en allemand, le terme de «Public Health» rem- place désormais celui de «Gesundheitswesen». Vous découvrirez dans ce numéro ce que recouvre le champ d’activités de ces spécialistes. La santé et la maladie doivent toujours être envisagées du point de vue de l’individu et de la population. Le changement de pers- pective est souvent porteur de conflits et requiert à la fois des connaissances en médecine clinique axée sur l’individu et une formation en santé publique. De même, il convient de toujours combiner la prévention comportementale et la prévention structurelle – toute autre approche étant ni cohérente ni efficace.

Il existe de nombreux points communs entre les soins primaires et la santé publique. Quels pro- blèmes faut-il résoudre? Il y a encore beaucoup à faire en Suisse, en particulier dans le domaine de la prévention structurelle de l’alcoolisme et du taba- gisme. Plusieurs milliards de francs pourraient être économisés au niveau des coûts de la santé et des paie- ments aux caisses-maladie. Plus de 50 pays européens sont plus avancés à cet égard. Pour l’instant, notre Par- lement veut encore se permettre politiquement de dé- penser chaque année des milliards dans le système de santé alors qu’il serait possible de réaliser des écono- mies en prenant de simples mesures de prévention structurelle, sans qu’aucun patient ne soit privé d’une

prestation quelconque. Si nous souhaitons conserver notre crédibilité et notre intégrité aux yeux de la popu- lation, nous n’avons besoin d’aucun budget global ni d’aucun rationnement, mais d’objectifs dans le do- maine de la prévention structurelle. En ce qui concerne le problème des coûts, notons que depuis une dizaine d’années ce sont les primes de l’assurance-maladie et non les coûts de la santé qui explosent, si l’on se ré- fère aux chiffres de l’Office fédéral de la statistique

(MOKKE). La hausse des primes tellement facile à utili- ser comme moyen de pression politique est bien plus forte que l’augmentation réelle des coûts de la santé.

La Société suisse des médecins spécialistes en préven- tion et santé publique s’occupe également de l’inter- face entre sciences sociales et médecine, le thème auquel la Conférence suisse de santé publique était dé- diée cette année. Il faut faire de l’advocacy. L’apprentis- sage de ce rôle et les compétences requises font partie intégrante du nouveau catalogue des objectifs de for- mation des facultés suisses de médecine (PROFILES).

Les hypothèses économiques contrefaites, emprun-

tées sans réfléchir aux processus de production et de gestion, sont à proscrire, car elles génèrent des incita- tifs négatifs, menacent les valeurs éthiques de la médecine et nuisent à la motivation intrinsèque de l’ensemble des professionnels de la santé. Le maître- mot, c’est le dialogue. Les stratégies ne doivent pas être élaborées pour le corps médical, mais viser une colla- boration adéquate avec le corps médical. Faute de quoi le fossé creusé par la croissance démographique et une pénurie de personnel qualifié continuera de s’appro- fondir. La surenchère administrative issue de la culture de la défiance ne tient pas ses promesses, à savoir la sé- curité, et produit aujourd’hui déjà de graves effets secon daires. Pour Giovanni Maio, il s’agit d’éviter une déshumanisation de la médecine. Une approche com- mune et interprofessionnelle permettrait d’y parvenir.

Les patientes et les patients ne sont pas des marchan- dises. Selon ce médecin, il est difficile de mesurer le point essentiel de la prestation médicale, qui consiste à comprendre les malades. Dans cet esprit, le départe- ment Santé publique et professions de la santé de la FMH souhaite poursuivre sa bonne collaboration avec la Société suisse des médecins spécialistes en préven- tion et santé publique.

Les soins primaires et la santé publique ont beaucoup de points communs: il s’agit d’éviter une déshumanisation de la médecine.

Le point essentiel de la prestation médicale qui consiste à comprendre la personne malade se mesure difficilement en chiffres.

FMH Editorial 1641

(5)

Améliorer encore les chances de succès de la réanimation

«Il faut s’exercer de bonne heure…»

– cours de réanimation à l’école

Wolfgang Ummenhofera, Gabriela Kaufmannb, Roman Burkartc, Robert C. Kellerd, Beat Stüchelie, Patrick  Siebenpfundf

a Prof. Dr méd., représentant de la SSAR au Forum du sauvetage de la FMH, président; b Directrice de la SSMUS et du SRC; c Président du SRC, expert en soins diplômé, collaborateur scientifique à la Fondazione Ticino Cuore; d Dr méd., directeur de la Fondation suisse de cardiologie;

e Dr méd., représentant de la SSMIG au Forum du sauvetage de la FMH; f Dr méd., représentant de la SSMI au Forum du sauvetage de la FMH

La Suisse dispose d’un système de sauvetage au sol par- faitement organisé et du système de sauvetage aérien aux mailles les plus serrées du monde, et ce de nuit comme de jour. La densité hospitalière y est élevée, tant pour les structures de soins régionales que pour les grands centres hospitaliers.

Il n’empêche que les chances de survie restent faibles en cas d’arrêt cardiaque extra-hospitalier, l’une des ur- gences graves les plus fréquentes. La situation est com- parable chez nos voisins européens, qui affichent des taux de réanimation ne dépassant pas 6 à 10% depuis des décennies [1, 2].

Ces résultats peu réjouissants s’expliquent par la dyna- mique de cette urgence particulière: le plus souvent, le pronostic est déjà clair à l’arrivée des secours profes- sionnels – du moins lorsque l’événement s’est produit sans témoin ou, ce qui est encore plus regrettable, en présence de témoins, mais sans qu’aucune mesure adé- quate n’ait été prise. La lutte contre la mort subite ne se décide pas dans le service des urgences, ni dans la salle de cathétérisme cardiaque, ni dans l’unité de soins in-

tensifs, mais sur place au moment du malaise. Le début de la chaîne de sauvetage fait donc toute la différence.

Il est donc clair depuis longtemps que le seul moyen d’améliorer significativement les taux de survie est de former une large population aux mesures de réanima- tion et de simplifier les techniques utilisées. Au cours des dix dernières années, les associations profession- nelles et les institutions qui se sont occupées de l’éla- boration des directives ont considérablement réduit les conditions-cadres et les processus de ce que l’on ap- pelle le «Basic Life Support» (BLS). Si elles ont accompli leur mission à cet égard, le fait qu’il soit difficile d’un point de vue logistique de mettre en œuvre la forma- tion de la population à l’échelle nationale reste un pro- blème à long terme.

C’est pourquoi des organisations médicales du monde entier réclament depuis plusieurs années l’introduc- tion d’une formation à la réanimation dans les écoles, en vue d’accroître la compétence en BLS de la popu- lation. Parmi les programmes mis en œuvre, citons le «Medical Emergency Response Plan for Schools» de l’American Heart Association (AHA) [3] et l’«European Restart a Heart Day» de l’European Resuscitation Council (ERC) [4]. Dans les pays scandinaves surtout, une augmentation significative des taux de réanima- tion par des non-professionnels a eu un impact positif sur les chances de survie sans séquelles neurologiques des victimes d’un arrêt cardiaque, l’enseignement dans les écoles ayant joué un rôle important [5, 6].

FMH Prévention 1642

(6)

naux des automobiles envisagent de supprimer au moins la partie pratique du cours de premier secours qui est obligatoire depuis 40  ans pour l’admission à l’examen de conduite [10]. Un transfert dans le plan d’études de l’école obligatoire permettrait de garantir que l’ensemble des jeunes soient formés à cette tech- nique essentielle, malgré la baisse d’intérêt pour le per- mis de conduire.

Des instructions vidéo adaptées aux groupes d’âge per- mettent de transmettre les connaissances théoriques de manière compacte et rationnelle, ce qui réduirait le temps requis pour l’ensemble de la matière à une à deux heures de cours au maximum. Conformément aux directives, la partie pratique doit désormais se li- miter au massage cardiaque. Les personnes enseignant dans l’école même sont les mieux qualifiées pour don- ner les cours de BLS: contrairement aux instructeurs externes, elles disposent non seulement des compé- tences pédagogiques requises, mais sont aussi quoti- diennement en relation avec les élèves, qui acceptent leur autorité [11, 12]. Les professeurs de sport et de nata- tion, qui doivent déjà rafraîchir régulièrement leurs connaissances en BLS, ainsi que d’autres volontaires is- sus du corps enseignant, pourraient être préparés dans le cadre d’un cours d’instructeur centré sur la réalité scolaire (avec un soutien par des professionnels). Ce cours serait intégré dans leur temps de travail, mais pour cela, il faudrait l’accord des directions cantonales de l’instruction publique.

Nous devons bien sûr éviter que les écoles ne soient instrumentalisées pour des intérêts particuliers.

L’école est un lieu important de transmission, dans le- quel on enseigne aussi la responsabilité sociale, une tâche autrefois partagée entre la famille, l’église, les asso ciations et l’armée. Néanmoins, si une société veut que l’ensemble de ses membres disposent de compé- tences spécifiques, et si ces compétences ne doivent pas se limiter aux mathématiques, à l’apprentissage des langues et à la grammaire, aux langues étrangères, au sport et aux technologies de l’information, l’école représente effectivement un bon endroit pour trans- mettre le savoir-faire nécessaire et les compétences appro priées, à condition que les conditions-cadres po- litiques et les ressources nécessaires à cette tâche sup- plémentaire soient assurées.

En Suisse, la réanimation par des non-professionnels est encore rarement efficiente, sauf dans le canton du Tessin, où le taux de survie global s’est élevé à près de 20% et à plus de 50% dans le cas d’un rythme cardiaque défibrillable [13]. Ce nombre nettement plus haut que la moyenne s’explique entre autre par la formation dis-

pensée aux élèves de 8e et de 9e année. Environ 24% de la population tessinoise a suivi un cours BLS-AED.

Evidemment, il faut un certain nombre de campagnes tant pour dépasser les blocages et la distance sociale que pour améliorer la qualité des mesures mises en œuvre. C’est ce qui a été constaté au Danemark, où le pourcentage de réanimations réussies est passé de 21 à 45% entre 2001 et 2010 [6]. Les programmes scolaires nationaux jouent un rôle décisif si l’on veut atteindre un taux de réanimation par des non-professionnels d’environ 70%, ce qui est désormais une réalité dans les pays scandinaves [6].

En collaboration avec la Fondation suisse de cardiolo- gie et le Swiss Resuscitation Council (SRC), le Forum du sauvetage de la FMH œuvre pour que le BLS soit insti- tutionnalisé à l’école, non seulement dans des cantons engagés comme le Tessin mais dans tout le pays, de manière globale et durable [14].

Crédit photo

© Bialasiewicz | Dreamstime.com

Références

1 Atwood C, Eisenberg MS, Herlitz, J et al. Incidence of EMS-treated out-of-hospital cardiac arrest in Europe. Resuscitation 67: 75–80;

2005.

2 Gräsner JT, Lefering R, Koster RW, et al. EuReCa ONE-27 Nations, ONE Europe, ONE Registry: A prospective one month analysis of out of-hospital cardiac arrest outcomes in 27 countries in Europe.

Resuscitation 105: 188–195; 2016.

3 https://www.heart.org/idc/groups/public/@wcm/@adv/docu- ments/downloadable/ucm_490670.pdf

4 https://www.erc.edu/news/european-restart-a-heart-day 5 Wissemberg M, Lippert FK, Folke F, et al. Association of national

initiatives to improve cardiac arrest management with rates of bystander intervention and patient survival after OHCA.

JAMA. 2013;310:1377–84.

6 Böttiger BW, Van Aken H. Training children in cardiopulmonary resuscitation worldwide. Lancet. 2015;385:2353.

7 Jones I, Whitfield R, Colquhoun M, et al. At what age can school- children provide effective chest compressions? An observational study from the Heartstart UK schools training programme.

BMJ. 2007;334:1201.

8 Abeleiras-Gomez C, Rodriguez-Nunez A, Casillas-Cabana M, et al.

Schoolchildren as life savers: at what age do they become strong enough? Resuscitation. 2014;85:814–9.

9 Kherbeche H, Exer N, Schuhwerk W, et al. Chest compression using leg-foot or arm-hand method. A prospective, randomised, controlled manikin study with school children. Eur J Emerg Med.

2017;24:262–7.

10 Basler Zeitung: BaZ-online, 5.9.2017.

11 Plant N, Taylor K. How best to teach CPR to schoolchildren:

a  systematic review. Resuscitation. 2013;84:415–21.

12 Lukas RP, Van Aken H, Molhoff T, et al. Kids save lives: a six-year longitudinal study of schoolchildren learning CPR: Who should do the teaching and will the effects last? Resuscitation. 2016;101:35–

40.

13 Mauri R, Burkart R, Benvenuti C, et al. Better management of OHCA increases survival rates and improves neurological out- come in the Swiss Canton Ticino. Europace. 2016;18:398–404.

14 Siebenpfund P, Kaufmann G, Burkart R, et al. La réanimation par des secouristes volontaires. BMS. 2015;96(33):1124–6.

Correspondance:

Prof. Dr méd.

Wolfgang Ummenhofer Forum du sauvetage de la FMH, boîte postale 300, CH-3000 Berne 15 w.ummenhofer[at]unibas.ch

FMH Prévention 1643

(7)

Radioprotection: nouvelles

exigences pour les médecins*

Hans Rudolf Koelza, Barbara Linderb

a Prof., préposé de l’ISFM à la radioprotection; b MLaw, directrice adjointe de l’ISFM

* La 2e partie: «Nouvelle ordonnance sur la radioprotection:

répercussions sur les cabinets médicaux»

suivra prochainement.

Suite à la révision de la législation sur la radioprotection [1], la nouvelle ordonnance sur la radioprotection (ORaP) [2] est entrée en vigueur le 1er janvier 2018, accompagnée de l’ordonnance du DFI sur les formations, les forma- tions continues et les activités autorisées en matière de radioprotection (ordonnance sur la formation en radio- protection) [3]. Elle est basée sur la loi sur la radioprotec- tion de 1991 mais elle contient désormais des exigences nettement plus strictes et plus détaillées. Les princi- pales nouveautés figurent dans les annexes des ordonnances et dans les tableaux détaillés qu’elles contiennent.

La révision de ces bases légales a suscité beaucoup de questions parmi les médecins, notamment en raison des  révisions successives des ordonnances: depuis jan- vier 2018, les nouvelles conditions du devoir de forma- tion continue sont inscrites dans la quatrième ver- sion de l’ORaP, et dans la troisième version de l’ordonnance sur la formation en radioprotec- tion. Les lignes qui suivent ont pour but de clarifier la situation. L’accent est mis sur les disciplines dans lesquelles le recours aux  rayonnements ionisants n’est pas central; les disciplines dans lesquelles

net ce qui est nouveau dans le domaine de la médecine (cf. révision totale des ordonnances relatives à la radio- protection).

Répartition des doses radiologiques

Par le passé, il était question d’«examens radiologiques à fortes doses»; cette expression n’est plus utilisée à présent. Désormais, les domaines de doses sont répar- tis en trois catégories selon la dose radiologique effec- tive délivrée au patient (indiquée en mSv):

Répartition des activités médicales en lien avec des rayonnements ionisants

Désormais, toutes les activités des médecins en lien avec des rayonnements ionisants sont réparties en nu- méros de professions («MA»), de MA 1 à MA 6 et de MA 8 à MA 11 selon la dose de rayonnement et l’application (cf. tableau, détails dans l’ordonnance sur la formation en radioprotection). Dans les domaines de la radio-

oncologie/radiothérapie (MA 1), de la médecine nu- cléaire (MA 3) et de la radiologie (MA 4), la radio- protection est intégrée dans la formation

postgraduée en vue du titre de spécialiste.

Dans tous les autres cas, des attestations de formation complémentaire séparées sont prévues, comme c’est déjà le cas notam- ment en angiologie, gastroentérolo-

Les principales nouveautés figurent dans les annexes des ordonnances et dans les tableaux détaillés qu’elles contiennent.

FMH ISFM 1644

(8)

tions techniques» (utilisation d’une installation radiolo- gique) et «qualité d’expert» (exploitation d’une installa- tion radiologique). Ces notions ont souvent provoqué des confusions car elles n’étaient pas explicites. Désormais, la notion de «qualifications techniques» a été abandon- née; seules demeurent la formation initiale en radiopro- tection et la fonction d’«expert en radioprotection». Tou- tefois, la différence entre la notion d’«utiliser» et celle d’«exploiter» une installation radiologique reste impor- tante.

La formation initiale en radioprotection donne le droit d’utiliser une installation radiologique. Dans sa fonction d’«expert en radioprotection», le médecin est habilité à exploiter une installation radiologique: il est donc aussi responsable du personnel qui utilise l’installation.

Formation initiale nécessaire

La formation initiale porte sur la radioprotection et l’application pratique des rayonnements ionisants.

Le diplôme fédéral de médecin suffit pour réaliser des clichés selon MA  11 (imagerie médicale du thorax, du crâne et des extrémités dans le domaine des doses faibles). Tous les autres utilisateurs de rayons ionisants doivent suivre une formation adéquate selon un pro- gramme de formation postgraduée ou complémen- taire. La formation prescrite pour l’obtention d’une at- testation de formation complémentaire se compose de deux parties: (a) suivre un cours de radioprotection re- connu par l’OFSP, soit la «formation expert en radio- protection (MA 6 et MA 8) pour les médecins dans les domaines des doses modérées et faibles en ra- diographie conventionnelle» ou la «formation ex- pert en radioprotection (MA 5) pour les médecins dans les domaines des doses élevées, modérées et faibles en radioscopie», et (b) apprendre les applica- tions techniques et pratiques spécifiques dans des éta- blissements de formation postgraduée de la discipline concernée. L’obtention de l’attestation de formation

complémentaire est soit obligatoire parce qu’elle fait partie des conditions posées pour l’obtention du titre de spécialiste (p.  ex. chirurgie, orthopédie, urologie), ou facultative (p. ex. cardiologie, pneumologie, gastro- entérologie).

Pour exercer la fonction d’expert en radioprotection, il  faut avoir suivi une formation en radioprotection.

Pour exploiter une installation radiologique selon MA 11 (cf. ci-avant), le cours de radioprotection reconnu par l’OFSP est suffisant. Dans tous les autres cas, il est nécessaire d’acquérir une attestation de formation complémentaire en radioprotection.

Il est prévu d’adapter tous les programmes de forma- tion complémentaire selon un modèle uniforme, te- nant compte des nouvelles ordonnances sur la radio- protection. Les programmes révisés devraient entrer en vigueur l’année prochaine. Cette révision concerne aussi des disciplines comme l’anesthésiologie et la mé- decine intensive, qui ne font pas l’objet d’une forma- tion complémentaire et dont le programme de forma- tion postgraduée ne mentionne pas pour l’instant les examens radiologiques alors que ceux-ci sont indis- pensables dans l’activité pratique, p. ex. interventions assistées par radioscopie.

Toutes les sociétés de discipline médicale concernées par la révision de l’ordonnance sur la radio protection (y compris le Collège de médecine de premier recours) re- cevront prochainement une proposition de l’ISFM pour une attestation révisée ou une nouvelle attestation.

Dispositions transitoires

Les attestations de formation complémentaire déjà ac- quises conservent leur validité. Tous les spécialistes des disciplines dans lesquelles la radiothérapie est déjà inté-

grée dans le titre de spécialiste et qui feront l’objet d’une nouvelle attestation de formation complémentaire pour- ront profiter des dispositions transitoires pour l’obtention de cette dernière et conserver ainsi leurs droits acquis.

Domaines de doses Dose effective (mSv) Domaines d’application Domaines des doses élevées

(MA 1 à MA 5) >5 Radioscopie, tomodensitométrie, irradiation thérapeutique

Domaine des doses modérées

(MA 6) 1 à 5 Imagerie médicale de la colonne vertébrale, du bassin

et de l’abdomen Domaines des faibles doses

(MA 8 à MA 11)

<1 Imagerie médicale du thorax, du crâne, des extrémités

la différence entre la notion d’ «utiliser» et celle d’ «exploiter» une installation radiologique reste importante.

Pour exercer la fonction d’expert en radioprotec- tion, il faut avoir suivi une formation en radio­

protection.

FMH ISFM 1645

(9)

Formation continue obligatoire

L’obligation de continuer à se former existe dans chaque profession. A travers l’attestation de formation complémentaire, les activités médicales sont aussi liées à une formation continue périodique obligatoire dans le domaine de la radioprotection et de l’application pratique des rayons ionisants. Cette obligation est dés ormais formulée de manière explicite dans la nouvelle ordonnance sur la formation en radiopro- tection. La forma tion continue doit couvrir les contenus suivants: répétition des acquis, actualisa- tion et nouveaux développements, connaissances ac- quises dans le cadre de l’exploitation ou de défaillances techniques (art. 3 al. 1).

Les nouvelles bases légales prescrivent une «périodi- cité» de 5 ans (art. 175, ORaP, de manière plus détaillée dans l’ordonnance sur la formation en radioprotec- tion). Le nombre recommandé de crédits pour la for- mation continue est de 8 (MA 1 à MA 5) ou 4 (tous les autres) tous les 5 ans (cf. tableau  3, annexe à l’ordon- nance sur la formation en radioprotection). Dans la version initiale, il s’agissait d’une recommandation et non d’une obligation; c’est désormais obligatoire de- puis la révision du 12 juin 2018. Sur le plan du contenu, aucune disposition contraignante n’est prévue dans

l’ordonnance sur la formation en radioprotection, à l’exception de la médecine nucléaire pour laquelle les sessions de formation continue doivent faire l’objet d’une reconnaissance.

Les détenteurs d’une attestation de formation complé- mentaire documentent leur formation continue en ra- dioprotection sur la plateforme de l’ISFM [4]. Comme le prévoit la loi, cela comprend l’identité du détenteur de l’attestation, la désignation et la date du cours de for- mation continue (art. 3 al. 4 de l’ordonnance sur la for-

mation en radioprotection). Les autorités de reconnais- sance (OFSP, SUVA et IFSN-ENSI [Inspection fédérale de la sécurité nucléaire]) sont habilitées à vérifier les be- soins en formation et en formation continue des per- sonnes concernées et à contrôler la qualité desdites formations (art. 180 al. 5, ORaP).

D’après la nouvelle ordonnance sur la formation en radioprotection, tous les médecins qui prescrivent des examens radiologiques sont tenus de suivre une for- mation continue dans le domaine de la radioprotec- tion, même s’ils ne réalisent pas ces examens eux- mêmes. Une disposition qu’il est cependant possible de nuancer.

Questions?

Le premier auteur se tient à votre entière disposition par courrier électronique (hkoelz[at]bluewin.ch).

Crédit photo

© Fewerton | Dreamstime.com

Références

1 Révision totale des ordonnances relatives à la radioprotection:

https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/gesund-leben/

umwelt-und-gesundheit/strahlung-radioaktivitaet-schall/total- revision-der-verordnungen-im-strahlenschutz.html (dernier accès 10 novembre 2018).

2 Ordonnance sur la radioprotection: https://www.admin.ch/opc/

fr/classified-compilation/20163016/index.html (dernier accès 10 novembre 2018).

3 Ordonnance du DFI sur les formations, les formations continues et les activités autorisées en matière de radioprotection (Ordonnance sur la formation en radioprotection): https://www.admin.ch/opc/

fr/classified-compilation/20163019/index.html (dernier accès 10 novembre 2018).

4 Plate-forme de formation continue: https://idp.fmh.ch/

desiredfunction.aspx?id=1 (dernier accès 10 novembre 2018).

Correspondance:

Prof. Hans Rudolf Koelz hkoelz[at]bluewin.ch

Cette obligation est dés ormais formulée de manière explicite dans la nouvelle ordonnance sur la formation en radioprotection.

Les détenteurs d’une attestation de forma­

tion complémentaire documentent leur formation continue en radioprotection sur la plateforme de l’ISFM.

FMH ISFM 1646

(10)

Nombre minimal de cas –

gage de qualité ou succédané?

Josef E. Brandenberg

Dr méd., président de la FMCH

Sérieusement, chers collègues, seriez-vous d’accord de vous faire opérer par un chirurgien qui ne réalise que ra- rement l’intervention que vous devrez subir? Je suppose que non. Et en regard de vos connaissances, vous ne seriez certainement pas non plus disposés à subir une interven- tion chirurgicale dans un hôpital qui cumule les mauvais résultats, même si le nombre de cas y est très élevé.

Selon une enquête représentative sur mandat de l’assu- reur automobile allemand «DA direkt», c’est la pratique qui fait un conducteur [1]. Dans le sport d’élite, le succès est le fruit de nombreuses années d’entraînement et les grands musiciens passent leur vie à exercer leur voix ou leur instrument plusieurs heures par jour.

Cela s’applique également à la médecine et en particu- lier aux disciplines chirurgicales. En 2002, Halm et al.

[2] ont évalué 272 publications scientifiques dans une métaanalyse: 71% d’entre elles établissent un lien entre le nombre plus élevé de cas dans un hôpital et les bons résultats de santé. Pour 69% des études, les résultats sont meilleurs lorsque le nombre d’interventions par chirurgien est plus élevé. Ce constat est le plus signifi- catif pour les anévrismes aortiques, les tumeurs du pancréas et celles de l’œsophage [3], ce que confirme une récente étude qui s’applique également à la Suisse.

Dans ce contexte, personne ne contestera qu’il est per- tinent que la Conférence suisse des directrices et direc- teurs cantonaux de la santé (CDS) n’attribue, depuis 2009, des mandats de prestations pour divers traite- ments hautement spécialisés qu’à des établissements figurant sur les listes hospitalières et atteignant les nombres minimaux de cas requis par an et par traite- ment/intervention.

Cette prescription d’un nombre minimal de cas par établissement contribue-t-elle à assurer la qualité? En partie seulement.

Les conditions infrastructurelles, techniques et orga- nisationnelles sont certes indispensables pour le trai- tement des brûlés graves ou pour la transplantation d’organes mais c’est l’expérience du chirurgien qui reste déterminante pour le succès de l’intervention.

Dans un hôpital, la répartition des opérations rares sur plusieurs chirurgiens est préjudiciable à la qualité. In- troduire un nombre minimal de cas pour des interven- tions rares et hautement spécialisées, d’accord, mais alors au moins par chirurgien et non par hôpital.

Comme il l’avait déjà fait en 2011 pour les hôpitaux, le  canton de Zurich a introduit au 1er janvier 2018 un  nombre minimal de cas pour les chirurgien(ne)s («Ergänzende Anforderungen zur Qualitätssicherung»

en allemand). Ces exigences ne s’appliqueront désor- mais plus seulement aux interventions chirurgicales hautement spécialisées, mais également aux interven- tions courantes [4] et concerneront six domaines de prestations hospitalières en gynécologie, urologie et chirurgie de l’appareil locomoteur.

Les nombres minimaux de cas améliorent-ils la qua- lité? Là aussi, en partie seulement.

Il s’est avéré que dans le domaine des endoprothèses, un faible nombre de cas entraîne un taux plus élevé d’opérations de révision comme le montre l’étude de Manley et al. [5] également représentative d’autres pu- blications scientifiques. Différentes études indiquent cependant que la qualité n’est pas ou pas uniquement corrélée au nombre de cas par hôpital ou par praticien, mais surtout à l’âge de celui-ci [6], à sa formation [7] et à sa spécialisation [8]. Ces éléments sont d’ailleurs pris en compte depuis de nombreuses années dans la for- mation aux disciplines chirurgicales, qui exige de rem- plir un catalogue des opérations pour obtenir le titre de spécialiste.

A propos de risques et d’effets secondaires...

Je remercie Peppo Brandenberg pour son article qui illustre clairement les avantages, les risques et les défis du nombre minimal de cas.

La question est si complexe qu’il est difficile d’y répondre au moyen d’un seul indicateur. De plus, les effets secondaires du risque d’une augmentation du volume des prestations doivent impérativement être contenus au moyen d’un élément assurant la qualité de l’indication telles que les mesures des résultats de santé rapportés par les patients (PROM).

Dr méd. Christoph Bosshard, vice-président de la FMH Responsable du département Données, démographie et qualité

Les références se trouvent sous www.bullmed.ch

→ Numéro actuel ou

→ Archives → 2018 → 48.

FMH DDQ 1647

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Les pilotes de ligne aussi doivent avoir un certain nombre d’heures de vol à leur actif et accomplir un nombre minimum de vols par an après l’obtention de leur licence. Il est donc normal d’exiger des spécialistes un nombre minimal d’opérations au terme de leur for- mation postgraduée. A l’instar de l’aviation, d’autres facteurs que l’expérience entrent également en ligne de compte comme ce fut le cas lors de deux accidents tragiques récents où les trois pilotes étaient hautement qualifiés et expérimentés.

Sur la base d’une étude de longue durée qui s’est dérou- lée de 1990 à 2004, Kurtz et al. [9] montrent que les opé- rations de révision augmentent avec l’âge du chirur- gien, même si ce dernier excelle dans son domaine et qu’il a accompli un grand nombre d’opérations. Un fait qui ne dépend pas d’une baisse de qualité, mais de l’usure du matériel implanté. Chez les chirurgiens aussi, le temps laisse des traces, comme l’évoque le Prof. Hardy Weber, ancien médecin-chef du service d’orthopédie de l’Hôpital cantonal de Saint-Gall.

Le registre australien des implants [10] illustre égale- ment l’impact de l’implant sur les taux de révision. Les

«High volume surgeons» qui effectuent plus de 70 opé- rations du genou par an font face à moins de complica- tions à court terme, mais génèrent des taux de révision plus élevés à moyen et à long terme par la pose d’im- plants de mauvaise qualité. Le récent exemple du resur- façage des hanches (implants de resurfaçage) montre également qu’en Suisse les chirurgiens orthopédiques qui ont posé un grand nombre de ces implants ont oc- casionné plus de dommages que ceux qui ont effectué moins d’opérations, mais utilisé des implants stan- dards ayant fait leurs preuves. Mieux vaut donc réaliser moins d’opérations, mais de bonne qualité.

Selon quels critères les nombres minimaux de cas doivent-ils être fixés? Ou plutôt selon quels critères les nombres minimaux de cas permettent-ils d’obtenir de meilleurs résultats?

Une étude de Schräder et al. [11] souligne également la difficulté à définir des valeurs limites. A l’instar du sport d’élite ou des arts, il est nécessaire de s’exercer en

permanence pour réussir, mais sans talent, même l’en- traînement le plus poussé sera vain. On trouve aussi des chirurgiens qui feraient mieux de s’abstenir d’opé- rer. C’est un peu pareil pour les automobilistes qui, se- lon l’étude susmentionnée [1], sont 9 sur 10 à s’estimer très bon conducteur.

L’étude précitée sur le groupe de chirurgiens de Phila- delphie [9] qualifie les opérateurs de «Top of Surgeons TOS» s’ils ont implanté plus de 25 à 45 prothèses de hanche et plus de 33 à 86 prothèses de genou. Aux Etats-Unis, seuls 5% des spécialistes en orthopédie se- raient en mesure d’atteindre un tel nombre d’interven- tions, ce qui illustre les défaillances du système. Dans le canton de Zurich à l’avenir, tout chirurgien qui n’attein dra que le nombre minimal requis de 15 pro- thèses de hanche et de 15 prothèses du genou par an ne comptera pas parmi les «Top of Surgeons».

Swiss Orthopaedics a souvent souligné un autre pro- blème lié au nombre minimal de cas [12, 13]: l’augmen- tation du nombre de prestations pour atteindre les va- leurs limites fixées. En exigeant une répartition des points pour attester les nombres de cas minimaux, la di- rection de la santé du canton de Zurich encourage indi- rectement l’augmentation du nombre de prestations étant donné que, paradoxalement, les points attribués sont divisés par deux si deux spécialistes opèrent en- semble. Par ailleurs, cela torpille l’objectif d’améliorer la qualité. Or l’expérience montre que quatre yeux valent mieux que deux, que la durée de l’intervention est plus courte et que l’indication est vérifiée mutuellement.

Compte tenu du rôle précurseur du canton de Zurich et de l’aval de la plus haute instance juridique [14] du pays, les nombres minimaux de cas deviendront bientôt une réalité dans toute la Suisse et pourraient aussi être éten- dus aux interventions chirurgicales ambulatoires.

En conclusion, fixer des nombres minimaux de cas sans prendre en compte la qualité de l’indication, l’expé rience du médecin, le choix de l’implant, sans ap- préciation des résultats de santé et avec des valeurs- limites aléatoires revient à recourir à un succédané sans réelle amélioration de la qualité.

Correspondance:

Dr Josef E. Brandenberg Président de la FMCH Rebstockhalde 18 CH-6006 Lucerne josef.brandenberg[at]hin.ch

FMH DDQ 1648

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In memoriam Giorgio Pilleri (1925–2018)

Ein Naturforscher von altem Schrot und Korn

Prof. em. Giorgio Pilleri, von 1965 bis 1990 Direktor des Hirnanatomischen Instituts der Psychiatri­

schen Universitätsklinik Bern, ist am 4. September 2018 im Alter von 93 Jahren in Courgevaux bei Mur­

ten gestorben.

Mit Giorgio Pilleri hat uns ein in vieler Hinsicht ausser­

ordentlicher Mensch verlassen: ein ungeheuer vielsei­

tig interessierter Arzt und Neuropathologe, ein umfas­

sender Naturforscher von altem Schrot und Korn, ein Sammler und Publizist weit über seine engen Fach­

grenzen hinaus. Dazu ein scharfsinniger Menschen­

beobachter und begnadeter Erzähler mit einem goldenen und – wie u.a. in seinen autobiographi­

schen Plaudereien aus der medizinischen Schule (Berlin, 2010) – manchmal auch recht bissigen Hu­

mor.

Von Triest nach Bern

Giorgio Pilleri stammte aus Triest. Schon früh interes­

sierte er sich leidenschaftlich für Naturwissenschaft und Biologie. Bereits als Jugendlicher legte er eine rie­

sige Käfersammlung an, die noch heute im naturhisto­

rischen Museum von Verona zu sehen ist. Während des Krieges arbeitete er im naturhistorischen Museum von Triest als wissenschaftlicher Illustrator und Biblio­

thekar. Anschliessend studierte er zuerst in Padua, dann in Wien und schliesslich in Bern Medizin. Schon als Student famulierte er mehrfach im Berner Hirn­

anatomischen Institut unter Professor Ernst Grünthal, dessen Assistent er 1957 und dessen Nachfolger er 1965 wurde. 1962 erhielt er in Bern die Venia legendi, und 1970 wurde er zum nebenamtlichen ausserordentli­

chen Professor für Neuroanatomie und vergleichende Neuropathologie mit Lehrauftrag in beiden Fächern ernannt.

Expeditionen und Publikationen

Ausgehend von seiner Tätigkeit als Prosektor und Hirnanatom an der Psychiatrischen Universitätsklinik Waldau entfaltete er eine reiche Forschungstätigkeit, die ihn weit über die menschliche Neuropathologie in die vergleichende Anatomie und Verhaltensforschung u.a. von Delfinen, Walen und Bibern hineinführte. Das Material zu seinen Untersuchungen beschaffte er sich auf insgesamt 18 oft recht abenteuerlichen wissen­

schaftlichen Expeditionen nach Nord­ und Südame­

rika, Südafrika, Indien und China. Die Frucht waren über 600 (!) wissenschaftliche Publikationen, darunter mehrere Bücher, Reiseberichte und Monographien.

Pilleri war zudem Herausgeber von drei wissenschaft­

lichen Zeitschriften (Brain and Pathology; Investiga- tions on Cetacea – 25 Bände; Investigations on Beavers –

7  Bände), Mitglied verschiedener wissenschaftlicher Fachgesellschaften sowie Beirat von mehreren wissen­

schaftlichen Zeitschriften und erhielt für seine Leis­

tungen eine Reihe von internationalen Auszeichnun­

gen. Zu seinen wichtigsten Entdeckungen gehört der Nachweis eines umgekehrt zur Entwicklung des kind­

lichen Gehirns ablaufenden Hirnabbaus beim Morbus Prof. Dr. med. em. Giorgio Pilleri

Ein scharfsinniger Menschenbeobachter und begnadeter Erzähler mit einem goldenen und manchmal auch recht bissigen Humor.

Ihm gelang der Nachweis eines umgekehrt zur Entwicklung des kindlichen Gehirns ablaufenden Hirnabbaus beim Morbus Alzheimer.

NÉCROLOGIE 1649

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Alzheimer. Bemerkenswert sind im gleichen Zusam­

menhang auch seine Untersuchungen zum Phänomen des pathologischen Lachens und Weinens. Besonders interessierte sich Pilleri ausserdem für den Nucleus ba­

salis von Meynert (NBM), zu jener Zeit noch eine ausge­

sprochene obscura textura des Zentralnervensystems.

Durch vergleichende Studien fand er heraus, dass die Entfaltung dieser subkortikalen Formation mit der fortschreitenden Zerebralisation in der Evolution zusammenhängt und damit einen phylogeneti­

schen Neuerwerb darstellt. Mensch und Delphin weisen die grössten NBM auf. Beim Morbus Alzhei­

mer stellt der NBM den ersten Angriffspunkt der Noxe dar, und seine Atrophie geht derjenigen der Grosshirn­

rinde voraus. Von erheblichem Allgemeininteresse ist ebenfalls der durch Pilleri erbrachte Beweis, dass die Cetaceen, obwohl phylogenetisch und ökologisch von den Primaten völlig getrennt, in mancher Hinsicht einen dem Homo sapiens vergleichbaren und zum Teil sogar überlegenen Entwicklungsstand erreicht haben.

Seine letzten Jahre

Nach seiner Emeritierung 1990 lebte Giorgio Pilleri mit seiner Frau Rosa, einer gebürtigen Emmentalerin, während einiger Jahre in Paciano am Lago Trasimeno in Italien, wo er seine wissenschaftlichen und publizis­

tischen Arbeiten weiterführte. Nach seiner Rückkehr in die Schweiz (2007) wohnte er in Courgevaux im Kan­

ton Freiburg. 1991 erhielt er das Schweizer Bürgerrecht in Heimiswil. Seine letzten Jahre waren von zuneh­

menden körperlichen Beschwerden und chronischen Schmerzen überschattet, die er mit Humor zu ertragen und, dank seinem bis zuletzt stupenden Gedächtnis,

mit der Abfassung von meisterhaften, zum Teil in ita­

lienischer oder slowenischer Sprache veröffentlichten Erinnerungsvignetten aus seinem reichen Leben zu vertreiben suchte. Noch in seinen letzten Jahren über­

raschte er seine Freunde auch immer wieder mit wun­

derbar poetischen aus gepressten Blumen, Blättern und Gräsern gefertigten Karten. Für alle, die ihn per­

sönlich gekannt haben, war Giorgio Pilleri ein einma­

lig origineller und in Dingen, die ihm – wie Natur und Naturschutz – besonders am Herzen lagen, auch ausge­

sprochen kämpferischer, vor allem aber: ein sehr lie­

benswerter Mensch.

Prof. Dr. med. em. Dr. h.c. Luc Ciompi Belmont-sur-Lausanne

Korrespondenz:

Prof. Luc Ciompi cioluci[at]sunrise.ch

Er überraschte seine Freunde immer wieder mit wunderbar poetischen aus gepressten Blumen, Blättern und Gräsern gefertigten Karten.

NÉCROLOGIE 1650

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Plus qu’un simple changement du nom allemand

Julia Dratva

Prof. Dr méd., présidente de la Société suisse de prévention et santé publique, ZHAW Département de la santé, institut des sciences de la santé

La Société suisse des médecins spécialistes en prévention et santé publique unifor- mise dès à présent son nom dans toutes les régions linguistiques. Public Health vient remplacer l’ancienne désignation de Gesundheitswesen en allemand. Mais derrière ce nouveau nom se cache plus qu’un simple changement de termes. De- puis 2015, la société a fait peau neuve. Il faut donc comprendre: new public health!

La Société suisse de prévention et santé publique est la faîtière des médecins spécialistes en prévention et santé publique, ainsi que de nombreux médecins actifs dans le domaine de la santé publique, qui adhèrent à une charte commune. Elle s’est constituée en associa- tion en 1976.

Au cours de ces dernières années, initialement sous l’impulsion de sa présidente Dr méd. Karin Faisst, puis dès 2016 du Prof. Dr méd. Julia Dratva, la société a fait peau neuve et mis en œuvre d’importants dévelop- pements et activités. Dans ce contexte, la Société a changé de nom et s’appelle à présent Société suisse de prévention et santé publique en français, en alle- mand, en italien et en anglais. Ce changement marque la volonté de notre organisation spécialisée de s’enga- ger en faveur de la santé de l’ensemble de la population en Suisse, sur le plan sociétal, politique et de politique corporative.

Le système de santé est confronté à d’importants défis au vu des développements démographiques et de l’aug- mentation des maladies chroniques, du manque de personnel qualifié et de l’augmentation des coûts. Pour faire face à cette pression croissante sur le système de santé et sur la population ont été développées des stra- tégies de la santé en Suisse, telles que la stratégie NMT, le Plan d’action pour la prévention du suicide, la straté- gie Santé2020 ou les nouveaux modèles de soins (p. ex.

les soins intégrés). Ces stratégies adoptent une ap- proche globale de la santé, en prenant en considération l’influence des facteurs physiques, psychiques, sociaux et environnementaux, ainsi que les différentes phases

de la vie. Elles s’appuient sur les «triple aims» de Berwick et al. (2008), qui définissent trois objectifs supérieurs: 1. l’amélioration de la satisfaction du pa- tient et de la qualité des soins (improving the expe- rience of care, including quality and satisfaction), 2. l’amé- lioration de la santé des populations (improving the health of populations), et 3. la réduction des coûts de la santé (reducing per capita costs of health care) (Berwick 2008).

Nous considérons que notre tâche centrale est d’assu- rer la formation continue des médecins dans le but de relever ces défis et de contribuer aux solutions dans le  domaine de la santé publique. C’est la raison pour laquelle notre société spécialisée s’engage en faveur d’une formation continue innovante et adaptée aux besoins. En observant ce qu’il se passe dans d’autres pays européens, on constate rapidement l’efficacité accrue qui peut être atteinte grâce à des compétences en santé publique chez les médecins; en Suisse, nous devons encore travailler à la reconnaissance et la mise en œuvre d’une telle approche. L’innovation en ma- tière de formation continue ne signifie pas seulement d’expérimenter de nouvelles approches, mais aussi, ou surtout, de donner aux médecins des outils pour rele- ver les importants défis qui nous attendent. C’est dans cette optique que les experts, qui ont récemment pro- cédé à l’accréditation de notre spécialité, ont demandé de renforcer encore davantage l’approche de «global public health» dans la formation continue.

Environ 40 pourcents des personnes ayant obtenu un titre en prévention et santé publique travaillent au

Au cours de ces dernières années, la société a fait peau neuve.

Nous considérons que notre tâche centrale est d’assurer la formation continue des médecins.

ORGANISATIONS DU CORPS MÉDICAL SGPG 1651

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sein des hautes écoles (universités et hautes écoles spé- cialisées), 40 autres pourcents sont actifs dans les insti- tutions publiques telles que les services cantonaux ou scolaires de la santé, enfin 20 pourcents œuvrent au sein de ligues de la santé, de compagnies d’assurance ou d’autres institutions de santé publique. Au regard de cette diversité des champs d’activité, notre organi- sation se réjouit de la multiplication des sites extra-

universitaires de formation continue, tendance qui reflète mieux la pluralité des environnements dans lesquels travaillent les médecins spécialistes.

La formation continue spécifique à la branche des mé- decins spécialistes en prévention et santé publique se distingue par certaines particularités qui caractérisent ses titulaires par rapport à d’autres experts dans le domaine des soins. La formation continue exige une base d’au moins deux années d’activité cli- nique. Connaître la responsabilité du médecin en- vers les patients ainsi qu’avoir une vraie expé- rience du  secteur des soins, constitue une force évidente des médecins en santé publique par rapport à d’autres spécialistes de la santé publique. La formation continue théorique spécifique à la branche implique, en règle générale, l’obtention du Master of Public

Health (MPH) ou d’un Master in Epidemiology (MSc Epidemiology). Cette formation continue théorique spécifique à la branche s’étend sur une année et appro- fondit les connaissances des candidat(e)s dans trois domaines thématiques: l’épidémiologie et la biostatis- tique (analyse de données et transfert dans la pratique), la prévention et la promotion de la santé (de l’analyse de problèmes à l’évaluation d’interventions), et le sys- tème de santé (politique de la santé, économie de la santé, droit de la santé).

Le nouveau programme de formation continue de notre société (révisé en 2017) se réfère aux compé- tences en santé publique recommandées par l’Asso- ciation of Schools of Public Health in the European Region (ASPHER, https://www.aspher.org/). Ces conte- nus de formation reconnus au niveau international représentent aussi une référence utile pour la prise en compte de la diversité des parcours de formation.

L’hétérogénéité croissante des formations théoriques constitue un défi que nous relevons volontiers. Nous considérons cette diversité comme un enrichissement et souhaitons que le cercle de nos membres s’élargisse autour des médecins spécialistes en santé publique.

Depuis peu, le Master en médecine des assurances est, par exemple, reconnu sous conditions en tant que formation continue théorique. Les médecins engagés dans la médecine des assurances peuvent, dès lors, se présenter à l’examen de médecin spécialiste en préven- tion et santé publique, pour autant qu’ils remplissent les autres critères de la formation continue.

Comme les soins médicaux de base, la santé publique occupe un rôle central dans le système de prise en charge médicale de la population. La définition qu’Ache- son donne de la santé publique met en évidence les nombreux points communs qui relient les deux do- maines. La santé publique est «the science and art of preventing disease, prolonging life and promoting health

La formation continue exige une base d’au moins deux années d’activité clinique.

L’hétérogénéité croissante des formations théoriques constitue un défi que nous relevons volontiers.

ORGANISATIONS DU CORPS MÉDICAL SGPG 1652

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par exemple dans le cadre de projets de promotion de la santé ou dans le cadre d’enquêtes au niveau de la médecine scolaire. Les soins médicaux de base s’ap- pliquent avant tout au niveau micro, où les spécialistes sont en contact direct avec les patientes et les patients et leur entourage: diagnostique, thérapie et préven- tion. Bien qu’un nombre important de domaines d’ac- tivité soient les mêmes pour la santé publique et les soins médicaux de base, les rôles et les fonctions dans ces domaines divergent (fig. 1). Les soins médi- caux de base tendent à contribuer de plus en plus à des tâches générales comme le monitoring de la  santé ou la promotion de la santé (voir stratégie NMT). Ainsi, de nouveaux champs d’activités com- muns s’ajoutent aux précédents.

Dès lors, la mise en réseau et la communication sont essentielles. C’est pourquoi nous entretenons des contacts étroits avec, notamment, le département de santé publique de la FMH, l’association des médecins cantonaux, l’association des médecins scolaires de Suisse, pour ne citer que quelques-unes des associa- tions partenaires avec qui nous sommes en communi- cation moyennant des formations communes et des échanges. Le contact régulier entre médecins de di- verses disciplines devrait encore se renforcer à l’avenir, autant sur le plan du contenu que des politiques. C’est aussi pour cette raison que nous proposons aux méde- cins titulaires d’une autre spécialité et qui se consi- dèrent comme des médecins actifs dans le domaine de  la santé publique ou qui souhaitent soutenir ce domaine d’adhérer en tant que membres extraordi- naires (http://sgpg.ch/sgpg_intro/devenir-membre/).

Rassembler les différentes approches de la santé et de la maladie permet de tirer plus efficacement à la même corde lorsqu’il s’agit d’assurer un système de santé équitable et de qualité et de se protéger contre les risques de maladie.

La santé publique ne s’efforce pas seulement d’être in- terdisciplinaire, elle constitue aussi très clairement un domaine interprofessionnel. Et dans ce domaine, elle n’a pas attendu que l’interprofessionnalité devienne une mode ces dernières années. En Suisse, Santé pu- blique Suisse (https://public-health.ch/fr/) est une or- ganisation nationale et notre partenaire principal

après la FMH. La collaboration avec la Swiss School of Public Health (https://ssphplus.ch/) revêt également une grande importance. Il s’agit d’une faculté interuni- versitaire regroupant les huit universités suisses en vue de promouvoir les formations postgraduées et la recherche en santé publique. A l’étranger, nous sommes en contact avec la société autrichienne de santé pu-

blique, la société du Vorarlberg pour la santé publique, la société allemande de médecine sociale et de préven- tion ainsi que la société allemande de santé publique.

La conférence bisannuelle «Public Helath3» (PH3, http://sgpg.ch/?s=PH3) offre la possibilité d’aborder les questions urgentes de santé publique sans considéra- tion de frontières. La prochaine édition de la PH3 aura d’ailleurs lieu à nouveau dans la région du lac de Constance en 2020. Toutes les personnes intéressées par la santé publique y sont cordialement invitées!

Si l’on veut être une voix qui porte dans la société, il faut de temps en temps savoir faire du bruit. Le meil- leur moyen d’y arriver, pour une petite organisation spécialisée, est le chœur, c’est-à-dire la coopération. En- semble avec toutes les organisations spécialisées, nous nous engageons pour un système de santé capable de relever les défis de demain et pour la santé de tous les groupes de population. Ce n’est que de cette façon que nous pourrons résoudre les enjeux de type médical, social, environnemental ou encore d’économie de la santé. La mise en commun des compétences de la mé- decine clinique et de la médecine des populations est la meilleure garantie, à court comme à long terme, d’une efficacité maximale.

Références

– American Academy of Family Physicians (AAFP). Integration of Primary Care and Public Health (Position Paper). 2017.

– Breda J, Wijnhoven T, Gabrijelčič M, Sigfrid L. Facets in Public Health in Europe. 2015.

– Berwick DM, Nolan TW, Whittington J. The triple aim: care, health, and cost. Health Aff (Millwood). 2008;27:759–69.

Correspondance:

Prof. Dr méd. Julia Dratva Technikumstrasse 71 Case postale CH-8401 Winterthour Tél. 058 934 63 72 Fax 058 935 63 72 julia.dratva[at]zhaw.ch

La santé publique ne s’efforce pas seulement d’être interdisciplinaire, elle constitue aussi très clairement un domaine interprofessionnel.

ORGANISATIONS DU CORPS MÉDICAL SGPG 1653

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Une association pour toutes les professions médicales des services de santé scolaire

L’AMSS devient ScolarMed CH

Annemarie Tschumpera, Ursula Kälin-Kellera, Cristina Fiorini Bernasconib, pour ScolarMed CH

a Co-Présidentes de ScolarMed CH; bMembre du comité de ScolarMed CH

Lors de l’assemblée générale du 7 juin 2018, l’Association des Médecins Scolaires de Suisse s’est transformée en ScolarMed CH, une association interprofessionnelle ou- verte à tou-te-s les professionnel-le-s de la santé travaillant dans un service de santé scolaire. ScolarMed CH entend continuer à soutenir l’ancrage de la médecine scolaire dans les services de santé scolaire et permettre un soutien médical adapté aux besoins de tous les élèves suisses.

Depuis plus de cent ans, les services de santé scolaire, en tant que services de santé publique reconnus, œuvrent avec les écoles afin de permettre à tous les en- fants de développer leur potentiel éducatif et de pro- mouvoir leur santé tout au long de leur scolarité.

Sous réserve des différences cantonales, les services de santé scolaires:

– contribuent à la réponse aux besoins liés à l’inté- gration, à l’accompagnement et à la protection des élèves en cas de maladies chroniques, absentéisme, troubles du développement, troubles du comporte- ment, etc.;

– accompagnent les écoles dans la mise en place de projets de promotion de la santé des élèves et/ou de mesures sanitaires (hygiène, premiers secours);

– luttent contre les maladies infectieuses, contrôlent les carnets de vaccination conformément à la loi sur les épidémies, et proposent des vaccinations sco- laires (p. ex. HPV);

– effectuent des examens médicaux, avec la possi- bilité de signaler et de prendre en charge les élèves ayant besoin d’un suivi.

L’activité des services de santé scolaire se veut complé-

nymes, afin d’orienter leurs activités et d’organiser des program mes communautaires de promotion de la santé.

Différent-e-s professionnel-le-s font partie des services de santé scolaire:

– Les médecins scolaires sont responsables de la prise en charge de la santé des élèves dans le cadre du ser- vice de santé scolaire. Ils sont à disposition des écoles et des parents pour répondre aux questions en lien avec la santé des élèves, effectuer des exa- mens médicaux, des vaccinations dans le cadre des prescriptions cantonales et sont garant de la situa- tion sanitaire dans les écoles (hygiène, organisation des mesures d’urgence, etc.).

– Les infirmier-e-s scolaires, surtout en Suisse ro- mande, mais de plus en plus en Suisse alémanique, sont les personnes de référence pour la santé des  élèves à l’école, organisent la vaccination, les dé pistages et des entretiens médicaux en étroite colla boration avec les médecins scolaires et colla- borent à la mise en place de projets de promotion de santé.

– Les assistant-e-s médical-e-s ont une bonne connais- sance de l’organisation de l’école et contribuent à

ORGANISATIONS DU CORPS MÉDICAL ScolarMed CH 1654

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soins de santé scolaire» fondée en 1899, qui a donné vie en 2005, après plusieurs étapes et fusions avec d’autres organisations, à Santé Publique Suisse avec qui Scolar- Med CH est associée.

C’est ainsi que ce passage d’une association purement médicale à une association interprofessionnelle, est un pas en avant qui prend en compte la dimension inter- professionnelle de la médecine scolaire actuelle au sein des services de santé scolaire.

L’association ScolarMed CH s’engage:

– pour la santé des élèves et l’accès à des soins médi- caux scolaires spécialisés pour tous les élèves;

– pour des prestations de médecine scolaire de qualité:

Le travail en santé scolaire exige des connaissances dans différents domaines qu’ils soient mé dicaux (pé- diatrie, vaccinologie, infectiologie), pédagogiques (plan d’études, organisation scolaire) ou de santé publique, de médecine du travail ou des approches de promotion et prévention de la santé. Avec l’offre de formation continue en collaboration avec des universités et des hautes écoles, une page web www.

scolarmed.ch avec accès à des contributions tech- niques approfondies pour les membres et l’établis- sement de documents de référence selon la règle de

l’art, ScolarMed CH entend contribuer au maintien de la qualité des prestations;

– dans la promotion de la coopération et des échanges entre professionnel-le-s, ainsi que de l’identité pro- fessionnelle de ses membres.

ScolarMed CH se réjouit d’accueillir de nombreux nou- veaux membres parmi les médecins et infirmier-e-s scolaires, ainsi que des assistant-e-s médical-e-s de tous les cantons.

ScolarMed CH offre à ses membres: l’accès à de nom- breuses informations techniques et pratiques sur la partie protégée du site web de ScolarMed CH, la possibi- lité de contacter les collègues via la base de données des membres, la possibilité de poser toute question ou pré- occupation au comité de ScolarMed CH, ainsi qu’une in- formation régulière concernant les formations de mé- decine scolaire et d’autres actualités et nouveautés.

ScolarMed CH invite également chaque profession- nel-le intéressé à participer à la prochaine réunion na- tionale, qui aura lieu à Saint-Gall le 28 november 2019.

Le comité de l’association se tient à disposition pour tout renseignement sur ScolarMed CH. Des renseigne- ments sont aussi disponibles sur le site internet de Sco- larMed CH: www.scolarmed.ch

Correspondance:

Dr méd.

Annemarie Tschumper Gesundheitsdienst der Stadt Bern Monbijoustrasse 11 CH-3001 Bern Tél. 031 321 69 25

ORGANISATIONS DU CORPS MÉDICAL ScolarMed CH 1655

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Cavete Collegae:

Rückforderung von Leistungen aus delegierter Psychotherapie In den vergangenen Wochen haben zahl­

reiche Hausärzte und Psychiater von der Krankenkasse KPT Post mit Rückforderungs­

ankündigungen bekommen. Die KPT fordert in ihrem Schreiben bereits bezahlte Leis­

tungen aus den letzten 5 Jahren delegierter Psychotherapie zurück.

Die KPT macht geltend, die gesetzlichen Be­

stimmungen zur Aufsichtspflicht der Ärzte über die delegiert arbeitenden Psychologen seien nicht eingehalten worden. Hierbei be­

steht rechtlich ein gewisser Interpretations­

spielraum, da die genauen Bedingungen der ärztlichen Aufsichtspflicht, die in jedem Ein­

zelfall eingehalten werden müssen, im Gesetz nicht ausformuliert sind. Die KPT begründet ihr Vorgehen u.a. mit fehlenden Abrechnungs­

daten persönlicher Gespräche zwischen Arzt und Patient (TARMED­Positionen 02.0010 und 02.0020). Die jetzt absehbaren juristi­

schen Auseinandersetzungen haben nicht nur Folgen für die betroffenen Kollegen und Kolleginnen. Die KPT macht damit auch klar, dass sie nicht mehr gewillt ist, die über 20­

jäh rige Handhabung der delegierten Psycho­

therapie mitzutragen, und scheint eine Füh­

rungsrolle bei entsprechenden Änderungen zu überneh men.

Ce qui bloque la prévention – une prise de position d’outre Jura La revue Santé publique est publiée par la So­

ciété française du même nom, je la lis réguliè­

rement. Dans son dernier numéro (vol. 30, no 4, juillet–août 2018, p. 443–444), on trouve un éditorial de Jean­Pierre Couteron, admi­

nistrateur de la Fédération française Addic­

tion, dont les termes vigoureux illustrent une situation, et des contraintes, qui ne sont en Durch die nun entstandene Rechtsunsicher­

heit wird die Bereitschaft von Ärzten und Psy­

chologen, delegiert zu arbeiten, sinken. Die ohnehin prekäre Situation in der Grundver­

sorgung psychisch kranker Menschen ver­

schlechtert sich damit zusätzlich.

Es bleibt, eine rechtliche Klärung abzuwarten, was längere Zeit dauern kann. Bis dahin kommt man als Delegierender nicht umhin, die delegiert behandelten Patienten aus Si­

cherheitsüberlegungen vermehrt auch dann persönlich zu sehen, wenn die Aufsichts­

pflicht mittels anderer bewährter Massnah­

men zwischen Psychiater und Psychologe erfüllt werden könnte. Es bleiben steigende Kosten und Verunsicherung.

Dr. med. David Möri, Bern lic. phil. Selina Franca Brunner, Bern

rien spécifiques à la France – et qui font écho à plusieurs articles récents dans le BMS.

«Au fur et à mesure des publications sur ses effets négatifs, le réquisitoire s’alourdit: l’al­

cool est dangereux pour la santé. Il ne devrait y avoir aucune hésitation à réguler l’accès à l’alcool, par des mesures recommandées par les instances internationales, et à les accom­

pagner d’un travail d’éducation à la santé. Or cela bloque. N’est­ce pas dû au statut de mar­

chandise qu’ont aujourd’hui les drogues? Leur marché, légal ou clandestin, en organise la circu lation, les soumet aux intérêts de l’éco­

nomie mondialisée. La santé est placée au second plan.»

«Une communication bien rodée habille de fa­

çon respectable cet impératif économique.

Elle évoque la ‘défense des métiers et des em­

plois’. En période d’inconfort face aux évolu­

tions sociétales, elle valorise un ‘art de vivre’, elle se donne une image ‘responsable’, faisant mine de soutenir des mesures soi­disant consensuelles. Cette rhétorique a pris le contrôle d’un packaging sémantique, à coup de ‘modération’ et de ‘dégustation’.»

«L’impératif économique bloque toute me­

sure susceptible de ‘brider le marché’, comme:

limitation de la publicité, prix minimum, logo sur les dangers de l’alcoolisation fœtale… Le lobby qui manœuvre dans le champ politique est au service des profits d’un marché qui se veut sans limite.»

COURRIER 1656

Courrier au BMS

Sujets d’actualité en ligne

www.bullmed.ch/fr/tour-dhorizon

Andreas Weber, responsable médical de l’équipe Palliative Care du GZO

Une vie autodéterminée jusqu’à la fin

Planification prévisionnelle de situations d’urgence et du suivi médical

en tant qu’élément clé

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