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Texte intégral

(1)

Christophe CHOMANT

Thèse de science de l’éducation

sous la direction de M. Jacques NATANSON Université de Rouen, Année 2002-2003

NOTE DE RECHERCHE EN BIOLOGIE COGNITIVE (Neurobiologie cognitive et comportementale, « intelligence »,

psychométrie, génétique cognitive, éthique et biologie) Volume 2

OUTIL POUR UNE RECHERCHE EN THÈSE DE DOCTORAT sur la question des inégalités socio-scolaires, de la diversité cognitive

et de la philosophie de la justice

(2)

Structure générale

I. Neurobiologie cognitive et comportementale II. Cognitivité, « intelligence » et psychométrie III. La génétique et l’intelligence

IV. Biologie et morale

Sommaire détaillé

Introduction, présentation, justification 13

I. Neurobiologie cognitive et comportementale 14

DELACOUR Jean, 1994, Biologie de la conscience, PUF, Que sais-je ? n° 2847 14

Introduction 14

Chapitre I, Les conceptions philosophiques contemporaines de la conscience 14

I. - Dualisme 14

II - Matérialismes 14

2. Matérialisme réducteur 15

A) Le matérialisme réducteur "éliminateur". 15

B) Le matérialisme réducteur marxiste. 16

3. Le matérialisme "identité". 18

Chapitre II 20

Définitions et descriptions de la conscience. 20

I. Aspects subjectifs 21

III. Relations entre les aspects subjectifs et objectifs, l'envers et l'endroit. 22

Chapitre III 23

Fonctions de la conscience. 23

I. Les modèles de l'intelligence artificielle. 23

II. Le point de vue de la biologie de l'évolution. 24

1. Conscience et optimisation du fonctionnement du système nerveux 24

2. Signification fonctionnelle de la conscience 25

3. Existe-t-il une conscience animale ? 25

A) Identification d'objets à travers des apparences variées. 25

B) Utilisation de modèles de soi, d'alter ego et du monde 26

5. Conscient et inconscient 28

Chapitre IV, Neurobiologie de la conscience 28

I. Neurobiologie de la conscience au niveau de l'organisation générale du cerveau 29

1. Un modèle du cerveau. 29

D) L'anatomopathologie de déficits spécialisés de perception et de mémoire (Milner et Rugg, 1992). 31 Quel est l'équivalent neurobiologique de la représentation de l'objet ? 32

III. Conscient et inconscient. 35

IV. Perspectives 36

Conclusion 36

CHAPOUTHIER Georges, 1994, La Biologie de la mémoire, Paris, Puf, Que sais-je ?

n°2869 37

(3)

L’importante fonction de la mémoire 37

Apprentissage, mémoire, oubli et rappel 37

Importance de « l’indice de rappel » 38

Les animaux 38

Hypothèses de « conditionnements emboîtés » 38

panorama des connaissances sur la mémoire (présentation du plan de l’ouvrage) 38

Cortico-genèse 38

Régions responsables de l’apprentissage 39

« Formation réticulée » : état d’éveil et « phase de consolidation » 39 Thalamus et hypothalamus : motricité et apprentissages spatiaux 39

« Corps striés » et choix de côté 39

Système limbique, hippocampe et amygdale : motivation et renforcement 39

Hippocampe et maturation spontanée de la trace mnésique 40

Hippocampe et mémorisation d’éléments complexes 40

« Fibres moussues hippocampiques » et aptitudes à l’apprentissage 40

L’hippocampe en amont du système limbique et du cortex 40

Lésions du système limbique et amnésies diverses 41

Maladie d’Alzheimer : déficiences d’apprentissage et de mémorisation et lésions du noyau de

Meynert, du locus coeruleus, de l’hippocampe et de l’amygdale 41 Alcool, carence en vitamine B1, lésions des corps mamillaires et troubles du rappel 41 Cortex cingulaire : apprentissage de règles simples et complexes 41

Cortex préfrontal : mémorisation « vive » et attention 41

Cervelet : rigidité ou adaptation 42

Lashley : l’ablation de n’importe quelle moitié du cortex n’altère pas la cognitivité 42

Le neurone 42

« L’impulsion nerveuse », à sens unique, jusqu’à la « synapse » 42

La synapse : sécrétion de médiateur 42

Médiateurs : « excitateurs et « inhibiteurs » 43

Les substances « psychotropes », altérant le fonctionnement mental 43

Un exemple de psychotrope : la morphine 43

Les cellules de la « névroglie » 43

Impulsions nerveuses et sécrétions de médiateur en chaînes et réseaux 43

Ondes lentes, ondes rapides et rêve 43

Du court au long terme : le « frayage » 44

Le rappel : la réexcitation d’un réseau stable 44

La délimitation et l’étiquetage des réseaux : un marquage par les médiateurs et récepteurs 44 Changeux, Courrèges et Danchin : conservation des connexions utilisées par l’apprentissage 44 Identification effective des impulsions bioélectriques de l’apprentissage et du rappel 45

Pertinence de la théorie du « frayage » 45

Hétérogénéité des médiateurs 45

L’acétylcholine 45

Les effets de l’acétylcholine : apport positif, excès négatif 45

Bienfaits d’une quantité limitée d’acétylcholine 45

Jaffard : l’apprentissage accroit la libération d’acétylcholine 46 Galey : activité cholinergique : élévation pour la mémorisation à court terme, puis ralentissement pour

la consolidation en long terme 46

Schenk : effets sur l’apprentissage de supplémentations en choline et de greffes de neurones

cholinergiques 46

« Noyau de Meynert », déficience d’acétylcholin et maladie d’Alzheimer 46 Chapouthier, Marchand, Massoulié : acétylcholine et empreinte chez le poussin 46

Rôle du GABA et du récepteur des benzodiazépines 47

Le GABA : inhibiteur du cerveau 47

Les benzodiazépines : inhibitrices, anxiolytiques et amnésiantes 47 Les bêta-carbolines, la bêta-CCM : convulsifiante, anxiogènes et mnémogènes 47 Le test sur les souris mettant en évidence les effets amnésiants des benzodiazépines et mnémogènes de

la bêta-CCM 47

Mise en évidence des effets des benzodiazépines et de la bêta-CCM chez le poussin 48

Les substances et l’homme ; anxiété et mémoire 48

Quelles substances endogènes ? 48

(4)

Costa : le peptide « DBI », 1984 48 Deux familles de ligands endogènes : les uns anxiogènes, les autres anxiolytiques 48

Noradrénaline, locus coeruleus, attention et apprentissage 49

Acide aminé « glutamique » et « potentialisation à long terme » 49

Enképhalines et endorphines 49

Molécules ACTH et ADH, versions raccourcies d’hormones sécrétées par l’hypophyse 49

Monoxyde d’azote (NO) et de carbone (CO) 49

Interactions entre médiateurs 50

L’ADN du neurone 50

La détermination génétique de la physiologie et du comportement 50

Le phénomène de « mutation » 50

Synthèse protéique et mise en mémoire 50

Agranoff et le poisson rouge : effacement par les antibiotiques de la mise en mémoire 51

Flexner et la souris : idem, avec deux phases de mémorisation 51

La synthèse protéique permet l’apprentissage 51

Ungar : la transmission physiologique de la peur de l’obscurité 51 La « scotophobine » code-t-elle vraiment la peur de l’obscurité ? 52 Effets évidents de nombreux peptides sur l’apprentissage et la mémoire, mais zones d’ombre sur le

codage moléculaire de la mémoire 52

Les gènes de la mémoire 52

Chaque gène est représenté par deux exemplaires, par deux « allèles » 52

Ce qu’on appelle « lignée consanguine » 52

Comparaison de comportements de lignées consanguines, réalité de l’acquis et précautions 53 Daniel Bovet : différences de performance d’apprentissage selon les lignées tant liées aux

« capacités » qu’au tempérament (émotivité, anxiété) 53

Hétérogénéités mutuelles de performance 53

Réalité de déterminismes génétiques de l’apprentissage 53

Croisements de lignées, gènes à « effet majeur et mineur », multitude des gènes déterminant

l’apprentissage 54

Discernement des gènes déterminant le comportement ou l’apprentissage 54

Aptitudes à l’apprentissage et fibres moussues de l’hippocampe 54

Un gène responsable de la synthèse d’une enzyme régulant le transfert du calcium dans les cellules de

l’hippocampe 54

Bêta-CCM, GABA-benzodiazépines, gènes et apprentissage 54

Chez la drosophile : un gène sur le chromosome 2 responsable de certaines déficiences 55

Des gènes sur le chromosome X 55

Enzyme phosphodiesterase, AMP cyclique et ions calcium 55

Enzyme dopa : décarboxylase, dopamine et sérotonine 55

« Polygénie » des capacités de mémoire et d’apprentissage 56

Polygénie et facteur général, dit « facteur g » 56

J. Delacour : aptitude à apprendre et « octopamine » 56

Balbutiements et avenir de la neurobiologie génétique 56

Les vertébrés parmi le règne animal : des différences d’ordre qualitatif 56 L’homme parmi les vertébrés supérieurs : une différence d’ordre quantitatif 56

Effets et rôles de diverses molécules 57

Bibliographie 57

Le point sur les causes de la dyslexie : causes, traitement, a priori idéologiques et

conséquences 57

Un trouble d'origine neurologique qui frappe chaque année 50.000 enfants 57

Un black-out total sur le problème 58

L'exclusion des dyslexiques 58

Les avancées scientifiques 58

Neurobiologie de la dyslexie 58

Un excès de matière grise 59

Rareté et désorganisation des grandes cellules des corps genouillés et ralentissement de l'information

visuelle et auditive 59

Hypertrophie du corps calleux et mauvaise communication inter-hémisphérique 59

(5)

Une cause hormonale intra-utérine ? 59

Des indices d'une origine génétique 60

Des précisions sur l'origine génétique 60

L'imagerie médicale montre le (dys)fonctionnement cérébral 60

Le dysfonctionnement des aires du langage 60

Le point de vue actuel du Ministère de l'Éducation : la dyslexie enfin regardée en face : 61

Les manifestations de la dyslexie 61

Les causes de la dyslexie 61

L'abandon explicite des hypothèses culturalistes et psycho-sociologiques 61

Du langage 61

Gène FOXP2 et langage 61

Neurobiologie du bégaiement 62

Gènes et comportement 62

Biologie du comportement, in Sciences & Avenir n° 636, février 2000, pp. 60-63, par

Thierry Souccar ; 63

Le modèle bio-comportemental de Cloninger 63

Recherche de la nouveauté chez l’acteur, dopamine et gènes 63

Ebstein : gène 5-HTT et sérotonine 64

Biologie et violence 64

Le rôle déclencheur ou aggravant de l’histoire personnelle 64

L’homosexualité 64

Gènes et homosexualité (février 1995) 64

Doutes sur l’hypothèse d’un « gène homosexuel » (juin 1999) 65

Précisions sur l’origine biologique de l’homosexualité, Sciences & Avenir n° 636, février 2000,

pp. 60-63, par Thierry Souccar 65

(Mémoire) 66

Sciences & Avenir, 2000, « dossier spécial sur la mémoire », octobre, pp. 42-58 ; 66 JAFFARD Robert & JEAN-BAPTISTE Patrick, « Les mémoires du cerveau », pp. 52-54 ;

66

Mémoire à long terme non déclarative 66

Mémoire à long terme déclarative 66

Mémoire épisodique 66

Mémoire sémantique 67

Mémoire à court terme ou mémoire de travail 67

Remarque : variabilité expérimentale de la durée de la trace mnésique chez les individus 67

Mécanique de la mémoire 67

Trace mnésique et pérennité du souvenir 68

Reconnaissance 68

La « synesthésie » 68

Le rôle de l’émotion 68

Remarque : les différences naturelles de tempérament sont des facteurs puissants de variabilité des

potentialités mnésiques, donc cognitives 69

Schéma des différentes zones du cerveau impliquées dans les différentes tâches mnésiques 69 Un témoignage du psychologue Londonien John Wilding sur les personnes

particulièrement douées de mémoire 69

Une aptitude nettement naturelle et transmise par les parents 69

Mémoire prodigieuse = dons naturels + entraînement technique 69

Indépendance de « l’intelligence » et de la mémoire à long terme 69

Remarque : « l’intelligence » et la « mémoire de travail » 70

(6)

La vitesse de mémorisation, comme composante de différenciation 70 La réussite aux examens, subordonnée plus à la mémoire développée par l’école qu’à

« l’intelligence » 70

Capacité autobiographique précise et puissance évocatrice de l’image 70 Alain Lieury : le développement d’une spécialité mnésique (comme celle des musiciens) se fait au

détriment des autres 70

Alain Lieury : non pas la mémoire subordonnée à l’intelligence, mais l’intelligence subordonnée à la

mémoire 70

SOUCCAR Thierry, 2001, « La biologie de la personnalité », Sciences & Avenir n° 652, Juin, pp. 57-59 ; les avancées effectuées dans le domaine de l’influence naturelle du

tempérament (Cloninger, Ebstein, Hamer) 71

R. Ebstein : variation du gène DRD4, dopamine et recherche de la nouveauté 71 C. Robert Cloninger : la fédération de la psychiatrie et de la génétique 71 Le « TCI » de Cloninger : identification de 4 traits de caractère et 3 traits de tempérament 71 Cloninger : les traits de tempérament sont gouvernés par des taux de neuromédiateur 71 Cloninger : les relations entre les monoamines et le tempérament sont plus compelexes que prévu 72 Cloninger, Hamer, Ebstein : les plurigénie et plurifactorialité du tempérament de recherche de

nouveauté 72

Cloninger : corrélation entre le tempérament et 60 marqueurs biologiques 72 G. Gerra (Parme) : vérification de l’influence sur le tempérament des trois monoamines par injection

de produits bloquants ou stimulants 72

M. Sugiura (Tohoku, Japon) : une cartographie cérébrale du tempérament 72 La neurobiologie du tempérament : en faveur d’un éloignement ou d’un rapprochement des peuples ? 72 Cloninger : la « révolution » à venir de la « psychobiologie fonctionnelle », au service du psychiatre

73 Des causes de résistance à une psychobiologie fonctionnelle : l’idéalisation du cerveau 73 G. Gerra : la psychobiologie de Cloninger va permettre d’affiner l’aide apportée aux cocaïnomanes 73 J. Constantino (Saint Louis) : le TCI de Cloninger pourrait permettre de dépister et aider les enfants

vulnérables à la toxicomanie 73

Le « tempérament » et le « caractère », éléments de la « personnalité » 73

« Tempérament », naturel ; et « caractère », forgé par l’apprentissage 73

« Tempérament » : recherche de la nouveauté, évitement de la souffrance et besoin de récompense 74

« Caractère » : autonomie, coopérativité, stabilité affective, transcendance du soi 74 TCI, analyse des marqueurs biologiques, tempérament, caractère... et personnalité 74 SOUCCAR Thierry, 2001, « La trilogie du tempérament », Sciences & Avenir n° 652, Juin, pp. 60-61 ; dopamine, sérotonine et noradrénaline : trilogie de la variabilité naturelle du

tempérament ; 74

Le modèle de Cloninger : 3 traits de « tempérament », naturels ; et 4 traits de « caractère », acquis 74

Vérifier le modèle de Cloninger 74

Le trait de tempérament naturel de « recherche de la nouveauté » (RN) et son contraire 74 L’hypothèse biologique de la RN : la compensation d’une carence en dopamine dans les neurones

post-synaptiques 74

Imagerie de la RN : suractivité sanguine du cortex limbique, causée également par la carence en

dopamine 75

Neurochimie de la RN : divers éléments associés à une carence dopaminergique post-synaptique 75

Génétique de la RN : DRD4-7R, 5p 75

Pathologies associées à la RN 75

Le trait de tempérament naturel d’évitement de la souffrance (ES) : crainte et inquiétudes 75 L’hypothèse biologique de l’ES : un fort largage présynaptique de sérotonine 75 Imagerie cérébrale de l’ES : faiblesse du flux sanguin, due également à l’hyper-sérotoninergie (la

sérotonine étant une inibitrice sanguine) 76

Neurochimie de l’ES 76

Génétique de l’ES : 17q12 76

Le trait de tempérament naturel du besoin de récompense (BR) : recherche de valorisation sociale 76

Hypothèse biologique du BR : hypo-noradrénergie 76

(7)

Imagerie du BR : faiblesse du flux sanguin dans le cortex, également due à l’hypo-noradrénergie (la

noradrénaline étant une stimulatrice sanguine) 76

Neurochimie du BR 76

Génétique du BR : liée aux gènes de la noradrénaline 77

Remarque : traits de tempérament naturel et réussite en classe 77

DAMASIO Antonio, 2001, « Les émotions, sources de la conscience », in Sciences

Humaines n° 119, août-septembre, pp. 44-47 ; 77

L’art est lié à l’émotion 77

Les sciences cognitives, obnubilées par la pensée désincarnée 77

La « culture », connectée à la biologie 78

Les trois émotions - peur, colère, plaisir -, conditions de vie et de survie 78 Le cas d’Elliott : le manque d’émotion est la cause d’erreurs cognitives 78 Les émotions sont des comportements physiques visibles ; les sentiments sont des pensées privées 78

L’émotion précède le sentiment 79

La théorie damasienne des marqueurs somatiques : pour faire un choix, l’acteur se souvient des affects

associés à des choix antérieurs 79

L’expérience affective personnelle de l’acteur guide ses choix 79

Le mécanisme du « comme si » : le cerveau indique à l’acteur la conséquences affective de tel choix 79 L’acteur ne disposant que de logique et de connaissances échoue dans la vie 79

« Culture » et nature dans l’action humaine 79

La « conscience », mécanisme cognitif parmi d’autres 80

« Conscience noyau » : sentiment de soi et gestion de l’interaction entre l’organisme et

l’environnement dans l’instant 80

« Conscience étendue » : prise en compte du « passé » et du « futur » 80

De nombreuses espèces animales ont une « conscience noyau » 80

La « conscience étendue » des animaux est moins développée à cause d’une mémoire moindre 80

Le langage accroît la conscience étendue de l’homme 80

La conscience (« noyau » comme « étendue ») a précédé le langage 80 Des robots ne partageront jamais exactement la même conscience que l’homme 80

Vertus de la pluridisciplinarité 81

Les philosophes de l’esprit, enfermés dans des idées théoriques et abstraites 81

II. Cognitivité, « intelligence » et psychométrie 82

« La nature de la pensée », Dossier du Sciences Humaines n°62 sur la nature de l'esprit 82

Le sectionnement du corps calleux sectionne la pensée 82

État mental/cérébral 82

Identité de l'esprit et du cerveau 83

Identité de l'esprit et du cerveau 83

"Sciences cognitives" 84

"Neurosciences" 84

"Philosophie analytique" 84

"Fonctionnalisme" 84

Tentatives de modélisation de la pensée 85

Comment jouent aux échecs l'homme et l'ordinateur 85

La question de l'intentionnalité 86

« L’intelligence », Dossier de Sciences & Avenir, n°622, décembre 1998 ; 88

L'intelligence à la recherche de l'intelligence 88

Définir ce qu'est "l'intelligence" 88

Les limites du QI 88

Broca et l'explosion des neurosciences 88

Des schèmes intellectuels précoces et innés 89

"L'intelligence" : une agrégation de facultés cognitives élémentaires 89

La multiplication des neurones à l'âge adulte 89

(8)

La multiplication des neurones à l'âge adulte n'est pas pour autant forcément causée par l'acquis (n.du

th.) 90

Qu'est-ce que « l'intelligence » ? 91

L'intuition : une intelligence inconsciente 91

De l'intelligence animale 92

Cognition plutôt qu'intelligence 92

Le "continuisme" entre l'animal et l'homme 92

L'outil chez l'animal 92

Conscience de soi 93

Le langage animal 93

L'innéisme évolutionniste des capacités cognitives 93

la nécessité biologique et non-culturelle, pour l'animal, de savoir compter 93

L'ordonnement croissant des nombres chez le singe 93

Tout n'est pas joué avant six ans 94

La construction du cerveau 94

Un réseau vierge 94

L'explosion des connexions dans les premiers mois 94

Une plasticité durable 94

Plasticité et niveau intellectuel 95

Puissance de la stimulation intellectuelle sur la plasticité 95

Le pouvoir de compenser les retards intellectuels 95

Entretien avec Scania de Schonen, directeur de recherche au CNRS : "l'intelligence, c'est changer

d'avis" 96

Inné et acquis 96

Ce qui favorise l'intelligence 96

Capacité d'apprentissage, âge et souplesse d'opinion 96

Le poids de l'inné 96

Inné, acquis et jumeaux 96

Une influence d'abord environnementale, puis, avec l'âge, de plus en plus biologique 96 L'origine en réalité génétique de certains facteurs préjugés environnementaux 97

L'influence génétique à un âge même avancé 97

Le gène de l'igf-2 97

Émulsion inné-acquis 97

GARDNER Gardner, 1998, « Les formes d’intelligence », in Pour la Science n° 254,

décembre, pp. 136-142 ; 97

Une modularité du cerveau 97

Sept formes d’intelligence 97

Plus deux en cours de validation 98

Les neuf formes d’intelligence sont détenues par tout le monde, en proportions diverses 98 Les capacités d’identifier des animaux et des objets manufacturés sont neurophysiologiquement

différentes 98

La modularité cognitive en phase avec l’évolutionnisme 98

GOTTFREDSON Linda, 1998, « Le facteur global d’intelligence », Pour la science, n° 254,

décembre, pp. 144-149 ; 98

La question de l’intelligence est « politiquement incorrecte » et le public reste ignorant en la matière 98

L’intelligence existe bien 99

« L’intelligence » détermine fortement la réussite scolaire et sociale 99

L’idéalisme est égalitaire mais la nature est injuste 99

La différenciation cognitive de la réussite sociale est une réalité qui gagnerait à être prise en compte 99 L. Gottfredson : toutes les formes d’intelligence sont régies par un facteur global et unique 99 L’intelligence, ou « g », est révélée par la complexité d’une tâche 100

Ce que permet g 100

g au sommet d’une pyramide hiérarchisée 100

g est indépendant de l’appartenance sociale et n’est pas fabriquée par la culture 100

Des différences de vitesse de traitement neuronal 100

Diversité génétique, diversité cognitive mais en émulsion avec des facteurs environnementaux 100

L’influence biologique de l’intelligence augmente avec l’âge 101

(9)

L’effet corrélateur de l’environnement se dissipe à l’âge adulte 101

L’intelligence est un facteur de réussite scolaire 101

De faibles différences de g ont un effet important et cumulatif 101

g est difficilement modifiable 101

Quelle est la cause de l’augmentation globale et récente du QI ? 102 L’inégalité réelle des réussites demeure et demeurera, contre l’égalité souhaitable des chances 102 Histoire de la mesure de l'intelligence, in Sciences Humaines, novembre 1998 ; 102

Binet, le précurseur : aider les enfants en difficulté 102

Terman : la diffusion aux États-Unis et le dérapage vers la hiérarchisation des individus et

l'héréditarisme 102

Yerkes : élargissement à la population entière et ségrégations 103

Brigham : la ségrégation des immigrants 103

Unité ou diversité de l'intelligence ? 103

Spearman et Jensen : unicité de la performance intellectuelle et facteur "g" 103

Thurstone : multiplicité de l'intelligence 104

Carroll et Sternberg : une synthèse, la ramification hiérarchisée des capacités cognitives 104

Flynn : le QI mesure-t-il l'intelligence ? 104

Le QI ne reflète pas toute l'intelligence 104

Sternberg : une « triarchie » de l'intelligence 105

Gardner : huit formes d'intelligence 105

Les tests « dynamiques » : pour évaluer les capacités de progrès de l'enfant 105

Résumé 106

Les auteurs de l'histoire de la psychométrie 107

Les facteurs alimentaires de l'intelligence 108

Les facteurs alimentaires nocifs 108

Le tabac 108

Les pcb et dioxines 108

Le plomb 108

Le mercure 109

Les facteurs alimentaires bénéfiques 109

Les acides gras omega 3 109

Le fer 109

La vitamine C 109

La choline 109

III. La génétique et l’intelligence 110

Note de lecture : JACQUARD Albert, 1978, Éloge de la différence, La génétique et les

hommes, Seuil ; 110

7. Intelligence et patrimoine génétique 110

Qu'est-ce que l'intelligence ? 110

Age mental et quotient intellectuel 110

L'instabilité du QI 110

L'imprécision du QI 110

A quoi sert le QI ? 111

QI et patrimoine génétique 111

L'inégalité des QI selon les classes sociales et les races 112

Note de lecture : DEBRAY-RITZEN Pierre, Lettre ouverte aux parents des petits écoliers,

Albin Michel, 1978. 114

Citations de Pierre Debray-Ritzen : 115

Corrélation des QI entre enfants selon les proximités génétique et éducationnelle 115

Comment ont été calculés ces CC ? Que signifient-ils ? 116

"Education" / "Environnement" : 116

Sources des données : 116

Coefficient de corrélation et effectif d'échantillon : 116

Présentation des données : 116

(10)

Les données : 116 Coefficients de corrélation entre les QI de parents et d'enfants, selon leurs proximités génétique et

familiale : 117

Que retirer de ces données ? 117

Intelligence et environnement 117

Intelligence et gènes 117

Conclusions 117

Que signifient ces conclusions pour l'éducation ? 118

L'influence de l'environnement : 118

L'influence des gènes : 118

L'interprétation de Pierre Debray-Ritzen : 80 % d'inné, 20 % d'acquis" : 118 1) Coefficient de corrélation et "parts de responsabilité" : 119

2) Le cas manquant de "l'environnement identique" : 119

3) Le cas manquant de "l'environnement radicalement différent" : 119

Conclusion : 120

« Gènes et intelligence », article dans Sciences et Avenir n° 576 de février 1995 120 PLOMIN Robert & DEFRIES John, 1998, « Génétique et intelligence », Pour la Science

n° 254, décembre, 120-126 ; 121

Du « tout-acquis » à l’émulsion inné-acquis 121

Génétique de l’intelligence 122

Statistiques : « variances » et « héritabilité » 122

Les premières études d’héritabilité : Hawaï, 1970 122

Corrélations théoriques et 0, de 1 et de 0,5 122

Vrais et faux jumeaux 122

« L’héritabilité générale » : doublement des différences de corrélation entre vrai et faux jumeaux 123 L’adoption : diversité génétique et identité d’environnement, ou identité génétique et diversité

d’environnement 123

Concordance des différentes études 123

R. Plomin : similarité due aux gènes, disparité due à l’environnement (?) 123

L’influence génétique augmente avec l’âge 123

La neurobiologie suppose une modularité des fonctions cérébrales et une spécialisation des gènes 124 La psychométrie contredit l’hypothèse neurobiologiste et voit une concomitance des gènes cognitifs

124

Une « forte influence » des gènes sur la réussite scolaire 124

Les biologistes supposent une distinction des gènes du fonctionnement normal de l’intelligence et des

déficits cognitifs graves 124

Psychométrie : les gènes impliqués dans les déficiences marquantes, comme la dyslexie, semblent également impliqués dans le fonctionnement cognitif normal : hypothèse d’un « continuum »

biologique entre normal et pathologique 125

Les gènes responsables de déficits cognitifs graves déjà identifiés 125

Plurigénie des caractères cognitifs 125

Les « allèles » des frères et des soeurs 126

Les découvertes à venir 126

Le débat sur la définition de « l’intelligence » : le retour du « facteur G » 126 Alain Carrié : localisation et identification d’un gène responsable de déficit cognitif grave

127 Le retard mental, plus souvent masculin, est probablement lié au chromosome X 127 Alain Carrié : un gène, localisé sur le chromosome X, coderait une protéine, « IL1RAPL », impliquée

dans le retard mental 127

Présence et action de la protéine IL1RAPL dans l’hippocampe et le bulbe olfactif, territoires

cérébraux déterminants pour la mémoire et l’apprentissage 127

L’action de l’interleukine 1 et son accessoire 127

Interleukine, apprentissage et mémoire 128

La protéine IL1RAPL perturbatrice de la signalisation de l’interleukine 128

Un lien entre système immunitaire et fonctions cognitives 128

(Explication du schéma :) 128

(11)

DUYME Michel, article paru dans Valeurs mutualiste, décembre 1999, concernant

l’influence de l’environnement sur le développement de l’intelligence 128 MORANGE Michel, 1999, « L’Idée de gène », in Science et Avenir hors-série, décembre

1999 - janvier 2000, pp.58-62 129

Michel Morange : un caractère est le produit de nombreux gènes ; un gène participe à de nombreux

caractères 129

« Le gène de l’intelligence » est une notion absurde... 129

...Mais la diversité des gènes module néanmoins des capacités comme l’apprentissage 129 Le danger eugéniste, Sciences & Avenir n° 636, février 2000, pp. 60-63, par Thierry

Souccar 129

IV. Biologie et morale 131

KAHN Axel, 2000, « Science et démocratie », entretien paru dans L’Université Syndicaliste Magazine, organe hebdomadaire du SNES, n° 527, septembre, pp. 44-46 ; 131 L’intelligence de l’homme exige à la fois des potentialités innées et leur développement par

l’éducation 131

Les potentialités cognitives innées sont à la fois stéréotypées et diversifiées 131 Le comportement est également influencé, de manière différenciée, par un faisceau de gènes 131 L’aptitude au sens moral et à l’égalité de l’autre peut être le fruit de l’évolution naturelle 131 Il existe une liberté absolue d’accès à toute connaissance (notamment biologique), pourvu que

l’application de ces connaissances ne nuise pas au droit et à la dignité d’autrui 132 Trois couples de valeurs : le vrai et le faux, le bien et le mal, et le rentable/non rentable 132 L’éducation de l’opinion aux nouvelles connaissances en biologie est un enjeu démocratique

fondamental 132

(12)

Introduction, présentation, justification

Il était important, étant considéré la dimension pluridisciplinaire (et quelque peu sensible) de notre sujet, de collecter un grand nombre de matériaux - fiables et référencés - parmi diverses disciplines, matériaux toujours relatifs, bien entendu, au sujet de recherche. Par ailleurs, il est difficile pour l’esprit d’un seul homme d’arriver à penser simultanément (pour les connecter) des données appartenant à divers champs. Aussi semblait-il utile de collecter et ordonner tous ces savoirs, de façon à ce que le chercheur - mais aussi le lecteur - puisse les concevoir avec clarté dans son esprit, avant manipulation en vue d’une réflexion et production synthétique. Enfin, toutes les connaissances utiles à la rédaction d’une thèse ne peuvent pas y être introduites. C’est pourquoi le chercheur doit collecter, sélectionner, hiérarchiser, classer et stocker ces connaissances dans un espace intermédiaire, une sorte de « sas » (de purgatoire ?) entre le monde et le document universitaire final.

Les trois « notes de recherche » ici présentées - la première en biologie (ou sciences naturelles), la seconde en histoire et sciences sociales, et la troisième en sociologie de la connaissance et philosophie politique - sont le produit de lectures. Ces lectures ont été choisies ; leur contenu a été trié, sélectionné et titré ; les fragments obtenus, enfin, ont été répartis au sein d’une structure thématique, dans laquelle le lecteur (ou le chercheur !) pourra se repérer. Une telle « note de recherche », parce qu’elle est un patchwork de différents fragments choisis de connaissance, ne constitue bien évidement pas ce qu’on appelle un travail « abouti ». Je crois néanmoins qu’elle constitue un outil intellectuel important (sinon indispensable) pour le chercheur, qui peut venir y puiser des références précises (qu’il connaît déjà bien puisqu’il les a au préalables lues, sélectionnées et ‘saisies’1). Ces connaissances et références précises nous semblent indispensables à la rédaction de mémoires de Dea ou d’une thèse de doctorat.

Il nous a paru utile de proposer au jury de Dea l’examen de ces notes de recherche, comme annexes du mémoire. Ces notes constituent l’inventaire (non exhaustif !) des connaissances nécessaires à l’élucidation de la question de recherche. Elles constituent enfin un rôle d’outil intellectuel pour une future thèse de doctorat, qui les verra probablement s’enrichir et s’épaissir encore.

L’examen de ces notes exigerait bien sûr de longues heures de travail. La simple lecture de la table des matières et des titres de fragments, en début de document, permet, nous l’espérons, de se faire une idée déjà relativement précise de leur contenu.

(13)

I. Neurobiologie cognitive et comportementale

DELACOUR Jean, 1994, Biologie de la conscience, PUF, Que sais-je ? n° 2847

Du même auteur, notamment :

1978, Neurobiologie de l'apprentissage, Masson ; 1984, Neurobiologie des comportements, Hermann ; 1987, Apprentissage et mémoire, Masson.

Page 3 : Introduction

(...) Enjeux philosophiques : la conscience est considérée communément comme une propriété essentielle de l'homme ou même le coeur de l'individualité ; l'élucidation de ses bases matérielles peut donc être de grande conséquence au plan métaphysique et éthique.

Cette situation épistémologique et socioculturelle particulière a déterminé le plan de cet ouvrage.

Il nous a paru indispensable de consacrer son premier chapitre au rappel des positions philosophiques qui influencent les conceptions contemporaines de la conscience et les solutions que l'on donne au problème de ses bases matérielles.

p.4

(...) Ces préliminaires sont indispensables à une approche scientifique de la conscience.

(...) Le problème de la conscience est depuis quelques années un débat majeur entre philosophes, psychologues, biologistes, physiciens, spécialistes de l'intelligence artificielle.

P.5

Chapitre I, Les conceptions philosophiques contemporaines de la conscience

(...) Ces thèses peuvent, en gros, se répartir en deux grandes catégories : dualistes et monistes.

Les premières distinguent deux types de réalités ; matière et esprit ; pour les secondes, il n'y qu'une seule réalité. Celle-ci, pour la plupart des monismes, est la matière. (...)

I. - Dualisme

Il existe plusieurs formes de dualisme, illustrés par Platon, saint Augustin, Descartes, Bergson.

Le mouvement phénoménologique bien que considéré le plus souvent comme un idéalisme (Lyotard, 1986) peut par certains aspects, être classé dans cette catégorie. La philosophie sous- jacente à l'oeuvre même de Freud, selon les époques, est un dualisme ou un monisme matérialiste (ASSOUN P.-L., 1976, Freud, la philosophie et les philosophes, Paris, PUF) mais celle d'un grand nombre de psychanalystes est d'inspiration dualiste (WALLACE E.R., 1988, "Mind-Body monistic dual aspect interactionism", J. Nerv. Ment. Dis., 176, 4-21.). (...)

p.6

II - Matérialismes

Trois formes principales peuvent être distinguées : le fonctionnalisme, le matérialisme réducteur et le matérialisme identité.

p.13

(...) Pour ce que Searle appelle la thèse "forte" de l'intelligence artificielle, toute forme d'activité mentale peut être représentée par un algorithme ou un ensemble d'algorithmes. Dans cette perspective s'inscrivent par exemple les conceptions de Dennett (1991).

(14)

(...) Un des centres de la polémique entre les deux camps est le "test de Turing". Peut-on programmer un ordinateur de telle façon qu'il ne soit pas possible à un interrogateur humain de distinguer les réponses de la machine de celles que ferait un homme ? Si un tel programme existe, il n'y a pas de raison de considérer que homme et ordinateur fonctionnent selon des principes différents.

Objection à ce test : nous sommes aujourd'hui incapables techniquement de programmer un ordinateur du niveau de la complexité du cerveau humain. On décèlera donc forcément des différences entre les réponses de l'ordinateur et celles de l'homme. Mais cela ne montre en rien que la pensée de l'homme n'est pas matérielle.

Cela montre simplement qu'elle est d'une logique plus complexe que celle de l'ordinateur. Mais cela ne l'empêche pas d'être matérielle pour autant.

(...) Mais la portée de ces résultats est contestée, en particulier par Searle ("Minds, brains and programs", Behav. Brain Sci. 1980, 3, 417-458). Son argumentation est bien illustrée par une expérience "fictive" devenue célèbre sous le nom d'expérience de la "chambre chinoise". (...) Il est (...) possible de passer le test de Turing sans aucune compréhension de la tâche. (...) Les performances cognitives de machines ne prouvent pas que leur fonctionnement est l'équivalent de l'activité mentale qui sous-tend les mêmes performances chez l'homme.

Objection à la "chambre chinoise" de Searle : certes l'ordinateur (comme un homme) peuvent fournir de bonnes réponses sans pour autant comprendre la question. Cela suggère qu'un ordinateur peut fournir une bonne réponse sans pour autant la comprendre, être intelligent. Mais retournons la suspicion : lorsqu'un homme fournit une réponse à une question, en comprend-il forcément les ressorts ? Ne fournit-il pas le résultat d'un calcul effectué par son cerveau ? Combien de lycéens résolvent des systèmes d'équation sans en saisir le sens concret ? Quand nous fournissons une réponse, est-ce autre chose que notre cerveau qui a calculé cette réponse ? p 15

(...) L'affirmation d'une impossibilité radicale à relier psychisme et neurobiologie équivaut à un dualisme ontologique. D'autre part, s'inspirant avant tout de la science des ordinateurs, le fonctionnalisme a une conception partielle, artificielle du psychisme, fondée sur une analogie fausse entre ordinateur et cerveau. (...) La dimension biologique de l'homme, les relation de celui-ci avec le monde animal sont sous-estimées ou ignorées.

2. Matérialisme réducteur

A) Le matérialisme réducteur "éliminateur".

- A l'opposé du fonctionnalisme, d'autres formes de matérialisme affirment la possibilité d'établir des relations entre le psychique et le neurobiologique.

p16

(...) Le behaviorisme "physicaliste" de SKINNER, et plus récemment la "neurophilosophie" de Patricia CHURCHLAND en sont deux exemples typiques.

Le fondateur du behaviorisme en tant qu'école est Watson au début de ce siècle, mais c'est Skinner qui a eu le plus d'influence. Ses écrits théoriques s'inspirent du positivisme du Cercle de Vienne au moins sur deux points : les faits "publics", observables par tous, sont les seules données que la science doit considérer ; la physique est le modèle de toute science.

p18

(...) La "loi de l'effet", le conditionnement operant, l'action des renforceurs sont difficilement explicables dans le cadre du behaviorisme, alors qu'ils n'offrent pas de difficulté particulière à l'éthologie et à une neurobiologie moderne des comportements.

(15)

Dominante jusqu'aux années 60, l'influence du behaviorisme subit un déclin dont les causes montrent les limites du matérialisme réducteur. D'abord l'insuffisance manifeste du behaviorisme à rendre compte de traits importants du comportement non seulement chez l'homme mais aussi chez l'animal.

(...) Les schémas stimulus-réponse hérités de Watson et même le modèle beaucoup plus puissant qu'est le conditionnement operant de Skinner, sont mis en difficulté par certains comportements ; de plus, l'éthologie, devenue une science incontestable, montre la part considérable des facteurs génétiques, "innés". Dans les sciences humaines, la révolution cognitive, appuyée sur la science des ordinateurs, a revalorisé des concepts "mentalistes" utilisés par la description de la pensée symbolique.

p19

(...) De façon générale, le behaviorisme s'est révélé incapable de remplacer des notions telles que celles de volonté, de conscience, d'émotion par des concepts ayant la même capacité de prédiction et de communication.

(...) Le behaviorisme n'a pas facilité le développement d'une neurobiologie du comportement et même, paradoxalement, l'a freiné. C'est une des conséquences du "phénoménisme", une forme extrême de positivisme. Toute science doit se limiter à un domaine de faits observables définis par une certaine opération.

(...) L'invocation, la recherche de mécanismes neurobiologiques, comme recours à des causes cachées, des variables non observables, risque de fausser la science du comportement.

(...) Il est à noter que le positivisme n'est plus (l'a-t-il jamais été vraiment ?) la philosophie sous- jacente à la physique qui fait grand usage de variables non observables.

Le matérialisme de P.S. Churchland (1986) est à la fois plus moderne et plus radical que le behaviorisme. Affranchi des limites du positivisme, il propose une réduction totale de la psychologie mentaliste, de la folk psychology par les neurosciences. La réduction est entendue ici comme une relation entre théories concernant le même domaine : la théorie la plus puissante réduit les autres. C'est un aspect normal, courant, de l'évolution des sciences. La réduction comporte différents degrés : la nouvelle théorie peut être compatible avec l'ancienne, différer seulement de celle-ci par son degré de généralité ou de précision tout en permettant des traductions. Dans d'autres cas, la réduction est une élimination pure et simple : la théorie du mouvement selon Newton a éliminé celle de la physique d'Aristote, la thermodynamique a éliminé la notion de phlogistique. De même les neurosciences doivent éliminer la folk psychology et avec elle les notions de volonté, de croyance, de conscience.

p20

B) Le matérialisme réducteur marxiste.

Malgré sa régression au plan politique, le marxisme demeure une philosophie influente dans le domaine des sciences humaines. De plus, il a l'intérêt de bien illustrer quelques points caractéristiques du problème de la conscience.

(...) Ce n'est guère que dans le cadre de l'idéologie soviétique que des solutions marxistes au problème esprit-matière ont été formulées avec une certaine précision. Marx lui-même, malgré un intérêt incontestable à l'égard des sciences "naturelles", ne s'en est que peu occupé. Même chez Engels qui les a beaucoup plus étudiées et commentées, le problème esprit-matière n'a encore pas de solution très élaborée, probablement à cause du faible développement des neurosciences de l'époque. (GRAHAM L.R., 1987, Science, Philosophy and Human Behavior in the Soviet Union, New York, Columbia University Press.)

La conception des relations esprit-matière dans le marxisme soviétique est dominée par le thème du reflet : l'esprit n'est pas une réalité séparée mais le reflet de la matière. Cette métaphore est particulièrement importante chez Lénine mais se rencontre encore chez Rubinstein qui cependant s'efforce de maintenir la spécificité du psychologique.

(16)

p21

(...) Le réflexe est la caution scientifique d'une idéologie révolutionnaire qui doit privilégier l'explication du comportement par l'environnement : il est beaucoup plus facile d'agir sur celui-ci que sur des mécanismes innés. De même que le comportement de l'animal dépend essentiellement de stimuli sensoriels, de même celui de l'homme est déterminé par l'environnement social.

L'invocation de facteurs innés, d'instincts, même chez l'animal, reflète une idéologie réactionnaire.

(...) Le matérialisme marxiste, même dans sa version soviétique, ne peut être entièrement réduit à ce schéma : sa dimension historique, ses aspects dialectiques, le distinguent du matérialisme

"mécaniciste".

(...) Sa conception des relations esprit-matière a été longtemps dominée par la réflexologie de Bekhterev et le conditionnement pavlovien. Il a donc quelques difficultés à rendre compte des formes complexes du psychisme (l'"activité nerveuse supérieure" selon la terminologie consacrée).

La notion de conscience a en particulier fait l'objet de discussions, d'acrobaties dialectiques complexes. Cette notion est la principale difficulté de tous les matérialismes, mais peut-être parce qu'il s'inspire de l'idéalisme de Hegel, le matérialisme marxiste pose le problème de la conscience de façon plus insistante, plus systématique que d'autres matérialismes, en particulier le matérialisme anglo-saxon.

Pour résoudre ce problème, certaines conceptions marxistes doivent dépasser la métaphore du reflet et son répondant scientifique, le réflexe. Les fonctions psychologiques "supérieures" ont une origine sociale. Le langage, l'usage d'instruments, les premières formes de travail en commun ont modelé le cerveau du singe pour en faire un cerveau d'homme. Cette idée se trouve chez Engels ; elle est encore au centre de la pensée de Léontieff pour qui la conscience est issue de la division du travail social.

p22

(...) Elle prend une forme particulière chez Vigotsky : par le langage et l'utilisation d'outils, des

"connexions extracérébrales" s'établissent entre le cerveau et le monde social. Celui-ci, par une action en retour détermine l'organisation fonctionnelle cérébrale qui n'est pas la simple conséquence de l'organisation anatomique. Il y a donc une boucle cerveau-société-cerveau qui a un pouvoir heuristique bien plus important que la simple métaphore du sujet.

L'oeuvre du grand neuropsychologue Luria s'inscrit dans cette ligne de pensée ; elle la soutient et la précise par des données neurologiques qui font encore autorité. Luria, comme Vygotsky, rejette la localisation anatomique des fonctions en faveur d'une "localisation dynamique".

(...) La difficulté du statut de la conscience apparaît bien dans l'oeuvre de Rubinshtein.

(...) Plus la matière est évoluée, plus grande est l'influence que sa structure interne exerce sur son activité réfléchissante. La conscience humaine est la forme de reflet où la part des facteurs internes est la plus grande. Néanmoins elle n'est pas une réalité distincte, ce n'est qu'un cas extrême d'une propriété générale de la matière ; ses particularités ne sont que la conséquence du caractère extrêmement complexe d'un objet : le cerveau humain.

Ces assurances matérialistes étant données, Rubinshtein s'efforce de maintenir la distinction entre subjectif et objectif, affirme la spécificité du psychologique. Son arme principale est la distinction entre le plan ontologique et le plan épistémologique. Au plan ontologique, le psychologique n'est que ce que le cerveau réfléchit de la réalité extérieure ; le monisme matérialiste est donc respecté. Mais au plan épistémologique, dans la description du processus de connaissance, il y a dualisme, le psychologique, en tant qu'activité cognitive, soit être distingué du cerveau et de la réalité extérieure ; il est la forme, l'expression des objets mais il n'est pas lui-même un objet. Au plan épistémologique, il y a donc non pas deux réalités mais deux types de phénomènes, les uns, matériels, les autres, "idéaux" (!).

En 1962 se tient à Moscou une conférence sur les Problèmes philosophiques de l'étude de l'activité nerveuse supérieure et la psychologie, organisée par l'Académie des sciences d'URSS et quelques autres institutions ; elle marque un tournant dans les conceptions du marxisme soviétique

(17)

en matière de neurophysiologie et de psychologie. Le rôle primordial du réflexe et du conditionnement pavlovien est remis en question. Ce modèle ne peut résoudre la difficulté qui se pose à tous les matérialismes : comment rendre compte des comportements qui supposent une intention, la représentation d'un but, l'évaluation de résultats.

p24

(...) C'est encore la conscience qui pose le problème le plus difficile : c'est le meilleur argument du dualisme, la tentation permanente de croire à une réalité non matérielle.

(...) L'absence de consensus se marque par l'étendue de l'éventail des thèses défendues à ce congrès, depuis celles des "matérialistes vulgaires" qui maintiennent que la conscience n'est qu'une forme particulière de mouvement de matière, jusqu'à ceux qui comme Orlov parlent d'une "activité spirituelle" (!), en passant par des positions intermédiaires inspirées par Rubinshtein, utilisant la distinction entre le plan ontologique et le plan épistémologique.

p25

[Les] subtilités dialectique, heureusement, n'occupent que peu de place à côté de contributions scientifiques intéressantes. Celles-ci sont presque toutes inspirées par les conceptions d'Anokhin qui de marginales, voire subversives, sont devenues dominantes. Certains de ces conceptions sont d'un grand intérêt pour les neurosciences modernes : la nécessité de considérer plusieurs niveaux d'organisation dans le fonctionnement dans le fonctionnement du cerveau, le caractère multidimensionnel de son fonctionnement, l'utilisation de la notion de système.

p26

3. Le matérialisme "identité".

Cette forme de matérialisme est plus difficile à définir que les précédentes. A la différence du fonctionnalisme, elle affirme la possibilité de mettre en relation psychologique et neurobiologique.

A la différence du matérialisme réducteur éliminateur, elle admet, au moins provisoirement, la validité des notions de la psychologie mentaliste, en particulier celle de conscience. Certaines de ces notions permettent des descriptions psychologiques utiles par leur capacité de prédiction et de communication.

(...) Dans sa forme extrême, le matérialisme identité est une forme moderne du "parallélisme psychophysique" de Spinoza et de Fechner : à tout phénomène psychique correspond un phénomène neurobiologique et réciproquement.

Une forme modérée, mieux accordée aux recherches modernes, peut être définie ainsi : à tout état mental correspond un état du système nerveux mais l'inverse n'est pas vrai - il existe des états du système nerveux qui n'ont pas de contrepartie psychique spécifique.

De plus, bien que constituant un fil conducteur, un point de départ indispensable, la psychologie mentaliste doit être utilisée de façon critique.

(...) C'est ce matérialisme identité qui est la base de notre approche du problème de la conscience. C'est lui qui est sous-jacent à la pratique des neurosciences cognitives, intégratives. Par son caractère modéré et pragmatique, il contraste avec le dogmatisme du matérialisme éliminateur qui, notons le, est plus souvent la thèse de philosophes que de spécialistes de la neurobiologie des comportements. Comme d'autres formes de terrorisme intellectuel, le réductionnisme dogmatique est peu représenté chez les hommes de terrain. Philosophie pratique avant tout, le matérialisme identité est souvent implicite et se prête peu à des formulations spectaculaires ; il est donc utiles d'en préciser les traits principaux.

p27

Psychologie et neurobiologie sont deux points de vue définis par des méthodes, des techniques différentes ou deux faces d'une même réalité, le fonctionnement des organismes. Il est préférable de concevoir leurs relations en terme d'équivalence, de correspondance, plutôt qu'en terme de causalité. Cette notion est chargée d'a priori philosophiques et son statut scientifique actuel est complexe. Les relations psychologie-neurobiologie, nous l'avons déjà indiqué, ne sont pas bi-

(18)

univoques ; en particulier à certaines réalités neurobiologiques ne correspond aucun fait psychologique identifiable ou spécifique.

p28

(...) Les rapports entre psychologique et neurobiologique selon le matérialisme identité sont analogues à ceux de deux langues. Des traductions sont possibles mais ne sont jamais parfaites en raison de différences dans la richesse du vocabulaire, dans la syntaxe, etc.

p29

(...) Dans l'état actuel des neurosciences, les principaux niveaux d'organisation sont : la molécule, le neurone, le circuit anatomique.

(...) La réalité neurobiologique comprend toutes les formes de réalité connues depuis les particules subatomiques les plus fugaces jusqu'à cet objet macrophysique qu'est le système nerveux dans sa totalité.

p30

(...) A leur début, les neurosciences cérébrales, essentiellement la neurologie médicale, ne considéraient guère que le niveau circuit anatomique. Puis le progrès des techniques et méthodes a donné accès au plans cellulaire et moléculaire. D'autres niveaux neurobiologiques seront ouverts dans le futur, par exemple celui de l'atome, ou s'ouvrent actuellement : celui de petits réseaux, tels que la "colonne corticale" ou celui très global, supra-anatomique auquel l'imagerie médicale donne accès.

(...) Une autre question se pose. Parmi ces niveaux, en est-il un plus important que les autres, source d'explication principale voire unique du fonctionnement du système nerveux ? La réponse est oui pour deux dogmatismes opposés qui risquent de stériliser les neurosciences ; pour le réductionnisme, le niveau privilégié est le plus élémentaire, pour l'holisme, c'est le plus global. La conception épistémologique des niveaux permet d'éviter ces deux erreurs : (...) les relations entre les différents niveaux ne sont pas simples et en tout cas ne sont pas unilatérales : l'élémentaire et le global ont des relations réciproques de "causalité" ou de contrainte.

(...) La clarification de ces notions permet d'évaluer deux solutions modernes au problème des rapports psychologique-neurobiologique : l'interactionnisme de type "émergent" et ce que faute d'un terme consacré, nous appellerons le "matérialisme subtil".

p31

L'interactionisme est dans sa forme la plus simple un dualisme qui, pour rendre compte des sensations, du mouvement volontaire, pose que "âme" et "corps" interagissent. Même dans ses versions plus modernes (Eccles), cet interactionnisme n'est qu'une affirmation difficile à justifier.

Une forme plus subtile a été proposée par Sperry (SPERRY R.W., "Mind-brain interaction : Mentalism, yes ; dualism, no", Neuroscience, 1980). Il rejette à la fois le dualisme et le matérialisme réducteur : la conscience n'est pas la propriété d'une réalité spirituelle indépendante du cerveau, mais elle ne se réduit pas non plus à une certaine combinaison d'événements physico- chimiques ; cependant ils dépendent de cette réalité, ils n'existent que si certaines combinaisons d'événements physico-chimiques sont réalisées. Ainsi, conscience et matière interagissent. Celle-là est un produit, une propriété de celle-ci mais ce produit, cette propriété sont "émergents". Cela signifie que la conscience est qualitativement différente des événements physico-chimiques.

(...) Il a cependant l'inconvénient des conceptions ontologiques : le mental est une réalité distincte, ayant des relations déterminées avec la matière, etc. Cette forme d'interactionnisme est donc encore un dualisme mais masqué par la notion d'émergence. Celle-ci est légitime et utile, dans l'usage défini plus haut, mais quel que soit le niveau d'organisation du système nerveux, ce qui émerge, c'est du neurobiologique et non une autre réalité.

p32

Selon ce que nous appelons le "matérialisme subtil", le psychologique s'explique en partie au moins par des causes matérielles mais celles-ci relèvent d'une physique différente de celle sur laquelle s'appuie la neurobiologie actuelle : la physique quantique par exemple (Eccles) ou même

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