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Histoire de la mesure de l'intelligence, in Sciences Humaines, novembre 1998 ;

« Bientôt centenaires, les tests d'intelligence sont à l'origine de diverses théories. Aujourd'hui, une tendance grandissante est de considérer qu'ils ne mesurent que la facette logique et abstraite de l'intelligence et que d'autres aspects restent à explorer.

Binet, le précurseur : aider les enfants en difficulté

Alfred Binet (1857-1911) est le véritable fondateur de la psychométrie, terme qui désigne l'ensemble des méthodes de mesure en psychologie. En 1904, le ministère de l'Instruction publique confie à ce chercheur en psychologie la mission d'"étudier les mesures à prendre pour assurer les bénéfices de l'instruction aux enfants anormaux". Dans l'histoire de l'humanité, c'est l'école obligatoire, en quelque sorte, qui crée les tests d'intelligence. Son premier travail consiste à mettre au point une méthode afin de repérer les enfants en difficulté. L'annéé suivante, il publie avec son jeune collaborateur Théodore Simon la première version du test Binet-Simon, appelée "Echelle métrique d'intelligence", dans laquelle sont présentées de multiples épreuves, permettant d'établir l'âge mental d'un enfant. Ce document précise, par exemple, qu'à cinq ans, un enfant "normal" peut comparer deux boites de poids différents, recopier un carré, répéter une phrase de six syllabes. Mais comme le souligne Olivier Martin, maître de conférence à la Sorbonne, son test ne mesure pas l'intelligence, au sens mathématique du terme. Binet estimait en effet que "les qualités intellectuelles ne se mesurent pas comme une longueur". Ce n'est d'ailleurs pas lui l'inventeur du QI.

Terman : la diffusion aux États-Unis et le dérapage vers la hiérarchisation des individus et l'héréditarisme

Le test d'A. Binet va connaître un grand succès, particulièrement aux Etats-Unis où il va subir une inflexion sensible. Il va progressivement perdre sa fonction d'aide au diagnostic pour devenir un instrument de mesure "objective" de l'intelligence. Deux auteurs vont particulièrement participer à cette diffusion de la psychométrie, Lewis M. Terman et Robert M. Yerkes. Après la mort de Binet, L.M. Terman (1877-1956), professeur à l'université de Stanford en Californie, met au point, en 1916, le test Stanford-Binet, version révisée du Binet-Simon, dans lequel il introduit la notion de quotient intellectuel, élaboré quelques années auparavant par William Stern, un psychologue allemand. La formule en est : Age mental x 100 / Age réel. La raison d'être des tests d'intelligence change alors du tout au tout. Tandis qu'A. Binet souhaitait aider les enfants en difficulté, sans s'interroger sur l'origine de leurs différences, L. Terman affirme que celles-ci sont dues à l'hérédité et conseille de placer les déficients mentaux sous surveillance et de les empêcher de se reproduire.

Yerkes : élargissement à la population entière et ségrégations

La Première Guerre mondiale fournit aux psychomotriciens l'occasion d'une opération de grande envergure. Robert M. Yerkes (1876-1956), président de l'Association américaine de psychologie, met en place un comité destiné à faire passer des tests d'intelligence aux recrues afin de déterminer

la meilleure affectation pour chacun. Environ 1.750.000 personnes y sont soumises. Robert M.

Yerkes en tire cette conclusion surprenante : presque la moitié du contingent est composée de débiles mentaux (13 ans d'âge mental moyen) ! Une fois la guerre terminée, ces tests militaires vont avoir une grande influence sociale, en jouant un rôle dans la mise en place de la loi américaine sur la restriction de l'immigration de 1924.

Brigham : la ségrégation des immigrants

S'appuyant sur les résultats de ces tests, C.C. Brigham, psychologue à l'université de Princeton, avait publié en 1923 Une étude de l'intelligence américaine, ouvrage dans lequel il affirmait que l'intelligence moyenne des vagues successives d'immigrants s'était progressivement abaissée depuis une vingtaine d'années. Il préconisait donc une immigration non seulement restrictive, mais aussi sélective, certaines "races" étant plus dégénérées que d'autres.

Unité ou diversité de l'intelligence ?

Ces faits - et d'autres - expliquent pourquoi les notions de mesure de l'intelligence et de QI constituent un territoire miné. L'histoire de la psychométrie souffre d'un mélange fréquent de recherche scientifique et de préoccupations idéologiques, notamment autour du débat sur l'origine (innée et/ou acquise) de l'intelligence. Ce qui a conduit certains auteurs à une critique radicale de ces méthodes. Pour leur part, les psychométriciens et les théoriciens de l'intelligence peuvent être classés en trois grandes catégories, selon qu'ils insistent plus sur l'unité de l'intelligence, sur sa diversité, ou sur une synthèse de ces deux aspects.

Spearman et Jensen : unicité de la performance intellectuelle et facteur "g"

Charles Spearman (1863-1945), professeur de psychologie à l'université de Londres, est le principal pionnier de la première catégorie. Constatant des corrélations entre les résultats obtenus sur divers types de tests, il en conclut que l'intelligence est une capacité générale à acquérir des connaissances, à raisonner, à résoudre un problème, etc. Il existe, selon lui, un facteur commun à toutes les activités mentales, le facteur g (pour général), qu'il dénomme intelligence dans un premier temps, puis énergie mentale. Cette conception constitue en quelque sorte la théorie standard de l'intelligence. Les partisans de l'existence d'un facteur g ont ensuite tenté de savoir en quoi il consistait. Ils estiment généralement qu'il s'agit d'un processus cognitif élémentaire. Par exemple, Arthur R. Jensen, de l'université de Californie, estime que c'est la vitesse de traitement de l'information. Une expérience simple sert à la mesurer. Le sujet a le doigt sur un bouton et, lorsqu'une lampe s'allume devant lui, il doit appuyer le plus vite possible sur le bouton pour l'éteindre. Pour R. Jensen, les personnes intellectuellement douées auraient comme point commun de pouvoir réaliser plus d'opérations mentales élémentaires dans le même laps de temps que d'autres, ce qui influerait sur leur capacité de résolution de problème ou de mémorisation.

Thurstone : multiplicité de l'intelligence

Mais d'autres chercheurs considèrent au contraire que l'intelligence est composée de diverses aptitudes mentales bien distinctes les unes des autres. Le principal représentant de cette conception est Louis Thurstone (1887-1955), professeur à l'université de Chicago. Il remet en question le modèle de Spearman au début des années 30, en affirmant que ce n'est pas un facteur dominant (le facteur g) qui explique les résultats aux tests, mais une multiplicité de facteurs indépendants et d'égale importance, qu'il appelle "aptitudes mentales primaires" : la mémoire, la perception, la compréhension verbale, la facilité du nombre, etc.

Carroll et Sternberg : une synthèse, la ramification hiérarchisée des capacités cognitives Enfin, une troisième conception plus récente rassemble ceux qui, selon l'expression de Michel Huteau et Jacques Lautrey, pensent que "Spearman et Thurstone avaient tous deux raison et tous deux tort". De plus en plus nombreux sont en effet les auteurs qui estiment qu'il y a bien des facteur nettement différenciés, mais "chapeautés" par un facteur général. Par exemple, J.B. Carroll propose

un modèle hiérarchique dans lequel l'intelligence générale domine des fonctions comme la mémoire, la perception visuelle, la perception auditive, la rapidité cognitive, etc., chacun dominant à son tour des fonctions plus précises. Dans ce genre de modèles, le facteur g prend un sens radicalement opposé à ce que nous avons vu précédémment. Alors qu'aux yeux des partisans de la théorie unitaire de l'intelligence, c'est un processus neurophysiologique élémentaire, il s'agit pour les théoriciens de l'intelligence hiérarchisée de fonctions mentales supérieures. Pour R. Sternberg, ce sont des "métacomposantes", qui ont pour rôle de sélectionner, plannifier et contrôler les diverses stratégies de traitement de l'information.

Flynn : le QI mesure-t-il l'intelligence ?

Mais, les tests de QI mesurent-ils bien toutes les facettes de l'intelligence ? Nombreux sont les auteurs qui pensent qu'ils ne reflètent qu'une vision très restreinte des activités mentales. un argument fort à ce sujet est le constat d'une élévation considérable du QI moyen des populations occidentales au cours des dernières décennies. En réunissant des données issues de 14 pays occidentaux, James R. Flynn a constaté des gains massifs de QI, allant de 5 à 25 points en une seule génération. Ce progrès est si important que les psychométriciens réétalonnent régulièrement les tests afin qu'un QI de 100 corresponde bien à la moyenne de la population ! Or, si ces tests mesuraient bien l'intelligence, la société occidentale serait à l'heure actuelle peuplée de génies. Ce qui n'apparaît pas évident à J. Flynn. Selon lui, il est impossible que l'intelligence, quelle que soit la définition qu'on lui donne, ait augmenté aussi fortement en si peu de temps. Il estime donc que les psychologues devraient dire que les tests de QI mesurent l'aptitude à résoudre des abstraits, et non l'intelligence.

Le QI ne reflète pas toute l'intelligence

De fait, une tendance grandissante chez les chercheurs est de considérer que les tests de QI n'évaluent qu'une portion limitée de l'intelligence, l'aptitude logico-mathématique. Et encore, dans un contexte bien déterminé, déconnecté de la vie quotidienne. Notons à ce propos quelques constats suprenants faits par dees chercheurs. Au Brésil, des enfants des rues sont capables de faire des opérations mathématiques pour survivre dans leurs petites affaires commerciales, alors qu'ils échouent face à des problèmes de mathématiques scolaires identiques. Des ménagères californiennes qui n'ont aucune difficulté à comparer le prix de différents produits dans un supermarché n'arrivent pas à faire des opérations similaires présentées sous formes de test. Enfin, certains turfistes dont le QI est inférieur à 100 sont capables de jongler avec de multiples données pour établir leurs pronostics. Deux auteurs ont particulièrement contribué à cette évolution de la réflexion en proposant de nouvelles théories de l'intelligence, Robert Sternberg et Howard Gardner.

Sternberg : une « triarchie » de l'intelligence

Dans son livre Au-delà du QI, une théorie triarchique de l'intelligence humaine, Robert Sternberg, professeur de psychologie à l'université de Yale, définit l'intelligence comme l'ensemble des habiletés que l'individu organise intentionnellement pour s'adapter à son milieu, et qui peuvent être réparties dans trois grandes catégories : les facultés d'analyse (ce que mesurent les tests habituels), l'esprit de synthèse et de créativité, les capacités pratiques. L'intelligence "pratique" est certainement l'apport le plus novateur de cette approche. Elle correspond à l'efficacité de l'individu dans sa vie quotidienne. Pour évaluer les formes d'intelligence non prises en compte par les tests classiques, R.J. Sternberg a proposé des épreuves qui reproduisent des situations courantes, comme plannifier un déplacement.

Gardner : huit formes d'intelligence

De son côté, Howard Gardner, professeur de psychologie à l'université Harvard, a élaboré la théorie des intelligences multiples, notamment après avoir étudié le cas d'individus fravement retardés tout en étant de véritables surdoués en peinture ou en musique. H. Gardner a repéré huit intelligences dont l'intelligence musicale, l'intelligence kinesthésique (qui permet une utilisation

précise de son corps pour effectuer tel ou tel geste), l'intelligence logico-mathématique (celle qui est évaluée par les tests de QI), l'intelligence langagière (particulièrement présente chez les écrivains et poètes), etc. Il a mis au point une batterie de mesures destinées à repérer les intelligences fortes et faibles chez tel ou tel enfant. De jeunes enfants (entre 3 et 6 ans) sont placés dans un environnement très riche, qui sollicite un large éventail d'intelligences. En observant la manière dont ils explorent les éléments, les chercheurs peuvent déduire leur profil d'intelligence.

Des compétences méconnues peuvent se manifester, ou inversement des points faibles ; ceux-ci peuvent ensuite être améliorés avec l'aide d'enseignants. Séduisante sur le plan théorique, l'approche de Gardner est un véritable "cauchemar psychométrique" selon les mots de R. Sternberg. Car les évaluations sont longues à réaliser et surtout elles ne permettent pas de quantifier les performances des enfants. Les psychométriciens se sont d'ailleurs fortement opposés à cette théorie, qui a par contre reçu un accueil très favorable chez les enseignants américains, ainsi que dans le grand public. En cherchant à découvrir des possibilités latentes chez les enfants, H. Gardner renoue avec l'objectif que visait Binet au début du siècle. C'est la même préoccupation qui motive également les promoteurs des tests "dynamiques".

Les tests « dynamiques » : pour évaluer les capacités de progrès de l'enfant

Les tests classiques sont "statiques", en ce sens qu'ils mesurent le niveau actuel de l'individu. Les tests dynamiques visent, eux, à évaluer sa capacité d'apprentissage. La différence tient plus dans la procédure employée que dans le contenu du test lui-même, qui peut fort bien être un test classique.

Le principe est simple : après avoir fait passer une épreuve, l'adulte explique à l'enfant ses erreurs éventuelles, la manière dont il pourrait s'y prendre pour mieux réussir une prochaine fois, etc. Puis, un deuxième test du même type est effectué, ce qui permet d'évaluer la capacité de l'enfant à profiter de l'apprentissage. Les chercheur travaillant sur le sujet se réfèrent généralement à la notion de "zone prochaine de développement", élaborée par le psychologue soviétique Lev Vygotski dans les années 30, et qui désigne le niveau de performance qu'un enfant peut atteindre avec l'aide appropriée d'un adulte. Une étude a ainsi montré que ce sont les enfants issus de familles défavorisées qui profitent le plus de ces explications (Hurtig, 1995). Cette approche se heurte encore à des difficultés méthodologiques, mais elle est suffisamment prometteuse pour faire dire à Even Loarer et Daniel Chartier que beaucoup de praticiens se détourneront des méthodes statiques d'évaluation au profit des méthodes dynamiques lorsque celles-ci seront bien au point. Après des errances parfois bien regrettables, les tests d'intelligence retrouveront alors la finalité première que leur avait assigné Alfred Binet.

Résumé

En 1904, une vingtaine d'années après la décision d'obligation scolaire, et un siècle après les révolutions démocratique et industrielle dans l'ère chrétienne, le ministère de l'Instruction publique français confie à Alfred Binet (1857-1911) l'élaboration de tests intellectuels destinés à dépister et aider les élèves en difficulté.

Ces tests, à la mort du psychologue, sont diffusés aux Etats-Unis, où ils vont connaître un grand succès. Cependant, les motivations premières de Binet (et du gouvernement français) sont dévoyées : Lewis M. Terman (1877-1956), de Stanford, postule l'hérédité de l'intelligence et préconise la non-reproduction des déficients mentaux ; Robert M. Yerkes (1876-1956) utilise les tests pour l'affectation des soldats dans la hiérarchie militaire ; et C.C. Brigham, de Princeton, préconise une sélection et restriction des immigrants en 1923. L'histoire de la psychométrie est d'ailleurs mélangée de rigueur scientifique et dérapages politiques et idéologiques de cet ordre.

Notons que dans la plupart des pays, dont la France, les soldats restent soumis à des tests intellectuels qui leur ouvriront telles ou telles portes de la hiérarchie. En revanche, les élèves ne sont soumis à aucun test systématique. Seul l'échec scolaire est susceptible de déboucher sur ce type de test, dans l'intérêt de l'enfant.

On essaye aujourd'hui de savoir si l'intelligence est de cause unique ou multiple.

Pour Charles Spearman (1863-1945), de Londres, et Arthur R. Jensen, de Californie, cette cause est unique : c'est le facteur "g", qui est en fait la vitesse de traitement de l'information.

Pour Louis Thurstone (1887-1955), de Chicago, en revanche, "l'intelligence" est le produit de différents facteurs, appelés "aptitudes mentales primaires", et qui sont : "la mémoire, la perception, la compréhension verbale, la facilité du nombre, etc"...

Enfin, des auteurs comme J.B. Carroll et Robert J. Sternberg concilient le "facteur g" et les

"aptitudes mentales primaires" en un réseau ramifié et hiérarchisé.

James R. Flynn, de son côté, suspecte le QI de ne pas exprimer la mesure de l'intelligence, parce que ce QI progresse en une génération au-delà de ce qu'il serait permis d'attendre. On tombe généralement d'accord aujourd'hui pour estimer que le QI ne représente qu'une partie de

"l'intelligence".

Robert J. Sternberg, de Yale, pense qu'il existe trois grands pôles de l'intelligence : les facultés d'analyse (ce que mesurent habituellement les tests), l'esprit de synthèse et de créativité, et les

"capacités pratiques".

Howard Gardner, de Harvard, de son côté, identifie huit formes d'intelligence : musicale, kinesthésique, logico-mathématique, langagière, spatiale, sociale, etc... Cette conception plus diversifiée de l'intelligence est d'ailleurs un casse-tête pour l'établissement de tests de psychométrie, mais, en cherchant à déceler des possibilités latentes chez l'enfant, elle renoue avec la démarche d'aide et de soutien auprès des élèves en difficulté initiée par Binet.

Il en est de même pour les tests dits "dynamiques", qui, contrairement aux tests "statiques", donnent une seconde chance à l'enfant après une explication reçue par l'adulte et permettent ainsi d'évaluer ses capacités à profiter de l'apprentissage. On s'est d'ailleurs aperçu que tiraient le mieux profit de cette aide les enfants issus de milieux défavorisés, ce qui signifie que les capacités cognitives de ces enfants sont moins bien décelées et cultivées par l'école que pour les enfants issus de milieux favorisés.

Les auteurs de l'histoire de la psychométrie

BINET Alfred (1857-1911), psychométricien français. Chargé par le ministère de l'Instruction publique, en 1904, d'une mission de dépistage des enfants en difficulté à l'école pour leur venir en aide. Elabore quelques tests rudimentaires, sans pour autant définir de notion de "QI".

BRIGHAM C.C., psychométricien américain. Psychologue à l'université de Princeton.

S'appuyant sur les résultats de tests effectués par Yerkes auprès de 1.750.000 soldats, il préconisa en 1923 une restriction et une sélection de l'immigration.

CARROLL J.B. Carroll, psychométricien. Propose une synthèse entre une origine mono et plurifactorielle de l'intelligence : un facteur général dominerait des fonctions comme la mémoire, la perception visuelle, la perception auditive, la rapidité cognitive, etc., chacune dominant à son tour des fonctions plus précises.

1992, Human cognitive abilities, Cambridge university press.

FLYNN James R., psychométricien. Met en doute le fait que le QI mesure l'intelligence, en faisant remarquer notamment que le QI progresse nettement plus au sein de la population occidentale que ce que l'on serait en mesure d'attendre.

GARDNER Howard, psychométricien américain. Professeur de psychologie à l'université Harvard. Propose huit formes de l'intelligence.

1996, Les Intelligences multiples, Retz ;

1997, Les Formes de l'intelligence, Odile Jacob.

HURTIG M., psychométricien. A montré que les explications fournies à l'enfant dans le cadre de tests "dynamiques" profitent le plus aux enfants issus de familles défavorisées, ce qui montre qu'une pédagogie appropriée serait en mesure d'améliorer les capacités cognitives de ces enfants, plus que celles des enfants issus de milieux favorisés.

1995, "Constat d'acquisition ou pronostic d'apprentissage ; peut-on dynamiser la psychométrie ?"

in BUCHEL F. (dir.), L'Education cognitive ; le développement de la capacité d'apprentissage et son évaluation, Delachaux et Niestlé.

JENSEN Arthur R., psychométricien américain. Université de Californie. Estime que l'intelligence est unitaire, monofactorielle, et qu'elle consiste en un processus cognitif élémentaire

qui est la vitesse de traitement de l'information, laquelle influerait sur les capacités de résolution de problème ou de mémorisation.

1992, "The importance of ultra-individual variation in reaction time", Personality and individual differences, n°13.

LOARER E. & CHARTIER D., psychométriciens. Promoteurs des tests "dynamiques", qui mesurent la capacité de progrès de l'enfant, en lui faisant repasser le test après une explication reçue de la part de l'adulte.

"L'Evaluation dynamique des aptitudes : révolution ou gadget ?", Psychologie française, vol.41-1, 1996.

SPEARMAN Charles (1863-1945), psychométricien anglais. Professeur de psychologie à l'université de Londres. Supposa que l'intelligence était causée par un facteur unique, le facteur "g", appelé par lui "énergie mentale".

STERNBERG Robert J., psychométricien américain. Professeur de psychologie à l'université de Yale. Suppose que l'intelligence n'est pas de cause unique, mais repose sur trois principales composantes élémentaires, ramifiées entre elles : les facultés d'analyse ; l'esprit de synthèse et de créativité ; les capacités pratiques.

1985, Beyon IQ : a theory of human intelligence, Cambridge university press, trad. Au-delà du QI, une théorie triarchique de l'intelligence humaine.

TERMAN Lewis M. (1877-1956), psychométricien américain. Professeur à l'université de Stanford. Mit au point le test "Stanford-Binet", énonça la notion de QI, élaboré par l'Allemand

TERMAN Lewis M. (1877-1956), psychométricien américain. Professeur à l'université de Stanford. Mit au point le test "Stanford-Binet", énonça la notion de QI, élaboré par l'Allemand