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Présentation d'une méthode innovante dans la gestion de la douleur en pédiatrie

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Academic year: 2021

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(1)HES-SO, HE-Arc Santé. TRAVAIL DE BACHELOR Directrice du travail : Petermann Monique Crelier Mélanie, Desaules Léna, Morgenthaler Sarah. PRÉSENTATION D’UNE MÉTHODE INNOVANTE DANS LA GESTION DE LA DOULEUR EN PÉDIATRIE Travail rendu le 07 juillet 2017.

(2) Table des matières Résumé........................................................................................................................ 1 Remerciements........................................................................................................... 5 1. Introduction ........................................................................................................... 7 2. Problématique ........................................................................................................ 9 2.1 Survenue de la question de départ ............................................................ 10 2.2 Pertinence de la question de départ pour les soins infirmiers ............... 14 2.2.1 Liens avec les concepts du métaparadigme infirmier (Fawcett, 1984) .................................................................................................................. 15 2.2.2 Liens entre les concepts du métaparadigme infirmiers (Fawcett, 1978) .................................................................................................................. 17 2.2.3 Liens avec les modes de savoirs infirmiers (Carper, 1978) ............. 19 2.3 Revue exploratoire ........................................................................................ 22 2.3.1 La douleur en pédiatrie ......................................................................... 23 2.3.2 Les méthodes innovantes ..................................................................... 31 2.3.3 La pédiatrie ............................................................................................. 38 2.4 Concepts retenus ........................................................................................... 41 2.5 Perspectives et proposition de la pratique ................................................ 42 3. Concepts et champs disciplinaire infirmier ...................................................... 44 3.1 Définition des concepts retenus .................................................................. 46 3.1.1 La douleur en pédiatrie ......................................................................... 46 3.1.2 L’hypnose ericksonienne par les contes métaphoriques .................. 49 3.1.3 L’oncologie pédiatrique et les procédures invasives ......................... 54 3.2 Cadre théorique ............................................................................................. 56 3.2.1 Présentation de la théorie ..................................................................... 56 3.2.2 Application de la théorie........................................................................ 58 3.2.3 Liens entre nos concepts et les concepts de la théorie.................... 59 4. Méthode ................................................................................................................ 46.

(3) iii. 4.1 Elaboration de la question de recherche ................................................... 47 4.2 Mots-clés et descripteurs ................................................................................. 65 4.3 Recherche et stratégie de sélection des articles ...................................... 66 4.4 Analyse des articles avec la grille de Fortin (2010) ................................. 68 5. Synthèse des résultats et discussion ................................................................ 65 5.1 Synthèse des résultats des articles............................................................. 72 5.2 Développement des résultats en lien avec la question PICOT ............... 80 5.3 Perspectives et propositions pour la pratique ........................................... 83 6. Conclusion ............................................................................................................ 71 6.1 Apport du travail de Bachelor ...................................................................... 72 6.1.1 Futures professionnelles de la santé ................................................... 72 6.1.2 Développement des connaissances sur la douleur ........................... 89 6.1.3 Eléments facilitants ................................................................................ 91 6.1.4 Elément contraignant ............................................................................ 92 6.2 Limites ............................................................................................................. 93 6.3 Perspectives pour la recherche ................................................................... 94 7. Références............................................................................................................ 89 8. Appendices ............................................................................................................ iv 8.1 Schéma de la thérapie de l’hypnose selon M. Erickson (1998)................ v 8.2 La stratégie en thérapie ou L’hypnose sans hypnose de Milton H. Erickson (1998) ...................................................................................................... v 8.3 Schéma théorique de la théorie de gestion des symptômes (Dodd, Janson et al., 2001) .............................................................................................. vi 8.4 Tableau de la recherche des articles sur les bases de données ............. vi 8.5 Tableau du niveau de preuve des articles sélectionnés ...........................vii 8.6 Grilles de Fortin (2010) .................................................................................xii.

(4) Résumé Introduction La douleur de l’enfant est une problématique actuelle dans notre société. En effet, l’analyse des pratiques démontre que la prise en charge de la douleur chez l’enfant dans les services hospitaliers se fait souvent de manière inadéquate (Groupe infirmier pédiadol, 2006). De plus, le stress associé aux procédures médicales douloureuses peut avoir des répercussions au niveau émotionnel et psychologique pour l’enfant et sa famille et peut influencer leur état physiologique, social et cognitif. Il a également été établi qu’une proportion significative d’enfants ne reçoit pas les soins adéquats pour gérer cette douleur, même si les connaissances sur les traitements ont évolué (Stinson, Yamada, Lamba, Stevens et Dickson 2008). Nous décrivons la nature de notre travail de Bachelor, son objectif et la procédure employée pour le réaliser. Problématique Notre. question. de. départ. est. survenue. suite. à. plusieurs. questionnements que nous avons eus sur la thématique de la gestion de la douleur et à des expériences que nous avons personnellement vécues. Nous la trouvons pertinente pour les soins infirmiers, car elle permet d’éclairer la prise en charge des enfants en pédiatrie et d’apporter des informations qui pourront être appliquées à la pratique clinique. Nous démontrons ceci à travers.

(5) des liens faits entre notre thématique et les concepts du métaparadigme infirmiers (Fawcett, 1984), ainsi qu’avec les modes de savoirs infirmiers (Carper, 1978). Concepts abordés Dans notre travail, nous développons les concepts suivants : L’hypnose ericksonienne, qui est la plus ciblée par rapport à ce que nous désirons développer et aux définitions d’hypnoses trouvées dans les articles scientifiques. Nous allons mettre en avant son impact sur la douleur nociceptive, qui est notre deuxième concept. Nous allons appliquer ceci au contexte de l’oncologie pédiatrique, notre troisième concept, où de nombreux soins sont effectués chez les enfants et souvent de manière répétitive. Nous avons choisi de cibler les enfants entre 7 et 12 ans, car c’est dans cette période qu’ils sont le plus réceptifs à l’imaginaire, donc le plus susceptibles d’être sensible à l’hypnose (Pank, 2013). En ce qui concerne le champ disciplinaire, nous avons choisi la théorie de gestion des symptômes (Humphreys et al., 2008) pour pouvoir illustrer nos différents concepts à l’aide des notions de cette théorie, ainsi que pour apporter des pistes pour éclairer le sujet. Méthode Nous avons utilisé la méthode PICOT (Melnyk & Fineout-Overholt, 2013) afin de définir notre question de recherche : « Quel est l’impact de.

(6) l’hypnose ericksonienne sur la gestion de la douleur nociceptive ressentie lors de procédures invasives tels les ponctions lombaires, les ponctions veineuses, les injections intratéchales de chimiothérapie et les myélogrammes chez les enfants entre 7 et 12 ans atteints de cancer ? ». Nous avons ensuite fait ressortir des mots-clés que nous avons traduit en anglais, puis mis sous la forme de descripteurs, pour finalement les entrer dans les bases de données afin de rechercher des articles nous permettant d’apporter des éléments pour pouvoir répondre à notre question. Nos 15 articles sélectionnés ont ensuite été analysé à l’aide de la grille de Fortin (2010). Résultats Nous avons présenté les résultats en effectuant une synthèse de chaque article analysé, que nous avons mis en lien avec notre question PICOT dans un second temps. De manière générale, l’hypnose permet de diminuer la douleur engendrée par des gestes invasifs, même si toutefois des recherches supplémentaires sont nécessaires. D’autres découvertes ont été faites à travers les articles que nous avons analysés et ont été ajouté à la présentation des résultats. Conclusion Dans cette partie, nous avons mis en évidence les connaissances nouvelles apportées par ce travail de Bachelor, ainsi que les différents éléments facilitants, contraignants ou difficiles. Nous avons mis en avant notre.

(7) regard professionnel qui a évolué à la suite de ce travail. Les limites relatives à notre questionnement et à notre méthodologie utilisée ainsi que les perspectives et propositions pour la recherche et la pratique clinique y sont également présentées. Mots-clés Hypnose (hypnosis, hypnotherapy) ; Douleur (pain) ; Enfant (child) ; Gestes invasifs (invasive procedure) ; Oncologie pédiatrique (pediatric oncology, oncology service, oncology, pediatric)..

(8) Remerciements Durant la réalisation de notre travail Bachelor, beaucoup de personnes nous ont soutenu, encouragé, orienté, aidé et nous tenions à les en remercier dans ce chapitre. Nous remercions tout d’abord Madame Monique Petermann, notre directrice de travail de Bachelor, pour son temps investi dans le suivi rigoureux de ce dossier ainsi que pour les nombreux conseils et le soutien apportés tout au long de la création de ce travail. Les différentes rencontres que nous avons mises en place avec elle nous ont été d’une aide précieuse et les discussions que nous avons eues nous ont permis de mener à bien notre travail de Bachelor et de nous guider dans la réalisation de celui-ci. Malgré les difficultés, Madame Petermann était présente et nous a soutenu, nous lui en sommes donc extrêmement reconnaissante. Nous remercions également Madame Patricia Fahrni, infirmière responsable de l’équipe pédiatrique cantonale de soins palliatifs et de soutien et praticienne en hypnose médicale. Elle nous a accordé du temps pour un entretien au sein de son établissement, pour la présentation de l’hypnose ainsi que les applications de celle-ci dans son service. Elle a également pris le temps de répondre à nos questions de manière très professionnelle et ses conseils pour les références d’ouvrages sur l’hypnose ont été d’une grande utilité..

(9) Nous sommes reconnaissantes envers les bibliothécaires de la HauteEcole Arc Santé à Neuchâtel pour leur disponibilité et leur collaboration dans notre recherche d’articles scientifiques ainsi que pour l’impression et la reliure de notre travail de Bachelor. Les documents qu’elles nous ont fourni, auxquels nous n’avions pas accès dans les bases de données, nous ont permis de ne pas laisser de côté des données intéressantes et enrichissantes pour ce travail de recherche. Nous voulons aussi remercier Madame Françoise Schwander-Maire, Monsieur Olivier Schirlin et Monsieur Pascal Comte pour leurs enseignements dispensés au sein de la Haute-Ecole Arc sur la recherche et la méthodologie du travail de Bachelor. Leurs éclaircissements ont permis de nous guider dans la construction de ce travail. Nous adressons également des remerciements à nos proches et nos familles respectives, qui nous ont apporté un soutien émotionnel durant tout le cursus de notre formation et nous ont accompagné dans la réalisation de notre mémoire. Nous tenons à remercier Madame Camille Morgenthaler et Monsieur Marc Desaules d’avoir mobilisé du temps libre pour la relecture de ce travail, de même que Madame Corinne Mangili pour l’aide fournie dans la mise en page du document..

(10) Chapitre 1 : Introduction.

(11) Ce travail, réalisé lors de notre formation de Bachelor en soins infirmiers, a pour but de nous documenter et d’améliorer notre pratique au travers de recherches littéraires (articles scientifiques) qui permettent de répondre à une question de type clinique provenant de nos expériences et interrogations professionnelles et personnelles. L’objectif de notre travail de Bachelor est de pouvoir apprécier l’effet et l’influence de l’hypnose sur la douleur ressentie par les enfants atteints de cancer entre 7 et 12 ans lors de gestes invasifs, tels que la ponction lombaire, les prises de sang à répétition, le myélogramme ou encore la chimiothérapie intratéchale. Il suit une méthode permettant de constituer une revue de littérature : La problématique, point de départ essentiel de notre réalisation, débute ce travail en ciblant les éléments principaux de notre questionnement selon le contexte de soins choisi et notre question de départ. Nous allons chercher à savoir si l’hypnose est une méthode qui pourrait être bénéfique pour gérer la douleur chez les enfants et s’il convient d’introduire celle-ci dans la pratique clinique quotidienne. Nous avons décidé de nous lancer dans cette thématique car la douleur est un sujet de questionnement encore bien présent dans notre société actuelle. En effet, la douleur des enfants peut engendrer des répercussions psychologiques si elle est mal gérée, c’est donc pour cette raison que nous trouvons important de trouver de nouvelles méthodes afin de proposer une prise en charge adaptée. De plus, notre société actuelle cherche à éradiquer toute forme de douleur présente dans les soins infirmiers ou dans.

(12) 9. la vie quotidienne. Nous avons également fait des liens avec les concepts du métaparadigme infirmier (Fawcett, 1984) ainsi qu’avec les modes de savoirs infirmiers (Carper, 1978), afin de pouvoir appuyer l’intérêt pour la pratique dans les soins infirmiers actuels. Nous avons ensuite entrepris une revue exploratoire afin de cerner le problème de la douleur chez les enfants, de l’hypnose et du contexte spécifique qu’est l’oncologie pédiatrique et tous les soins qui y sont prodigués. Ceci nous a permis d’avoir une idée plus précise et de faire ressortir les principaux concepts et éléments que nous allons développer dans notre travail. Les concepts retenus comme pertinents sont : La douleur nociceptive, l’hypnose ericksonienne ainsi que l’oncologie pédiatrique (enfants atteints de cancer entre 7 et 12 ans). Nous mettons ensuite en évidence les perspectives et propositions pour la pratique, en indiquant de quelle manière notre question est intéressante pour les soins infirmiers et pour la pratique actuelle. La partie suivante met en évidence les concepts fondamentaux retenus et présente le cadre théorique basé sur une théorie infirmière, qui complète l’élaboration de ce travail et qui permet d’éclairer notre sujet. Nous avons choisi la théorie de gestion des symptômes (Humphreys & al., 2008), étant donné que le but de notre étude est d’analyser l’impact de l’hypnose (technique de gestion) sur la douleur (symptôme). Dans la partie « méthode », nous avons tout d’abord formulé une question de recherche qui répond aux critères de la méthodologie PICOT.

(13) 10. (Melnyk & Fineout-Overholt, 2013) et qui est de type « meaning », comme nous cherchons à étudier l’influence de l’hypnose sur la douleur. Puis nous en avons fait ressortir différents mots-clés que nous avons entré dans les bases de données, dans le but de chercher des articles qui nous permettent de répondre à notre questionnement. Nous en avons sélectionné 15, qui répondent à plusieurs critères d’inclusion et d’exclusion définis en amont. Par la suite, nous avons fait une synthèse des différents résultats des articles sélectionnés, puis nous avons développé les résultats en lien avec notre question de recherche. Ceci nous permet d’apprécier les avis scientifiques divergents, semblables ou qui se complètent, dans le but de développer notre pratique, ainsi que de mettre en évidence l’efficacité ou non de l’hypnose pour la gestion de la douleur. Finalement, nous concluons notre travail de Bachelor en mettant en avant les compétences de recherche que nous avons développé à travers ce travail. Nous avons identifié des éléments facilitants mais aussi contraignants relevés après avoir terminé ce travail, et nous avons posé les limites de celuici ainsi que les perspectives et propositions pour la recherche future et la pratique..

(14) Chapitre 2 : Problématique.

(15) 2.1 Survenue de la question de départ Durant notre formation infirmière, l’approche d’un enfant en pédiatrie est un thème qui est selon nous trop peu abordé. En effet, nous sommes plutôt confrontés à des personnes âgées de par nos places de stage et les sujets abordés lors de nos cours théoriques. De plus, lors de nos périodes de formation pratique, la pédiatrie n’est pas accessible à tout étudiant, ceci étant dû au manque de places disponibles dans cette spécialité. Il nous paraissait intéressant d’approfondir nos connaissances dans ce domaine, notamment dans le but d’apprécier les différences dans la prise en charge et l’accueil des enfants et des adultes en milieu hospitalier. Par ailleurs, ce thème n’étant pas un sujet populaire et fréquemment abordé par les médias, nous pensons qu’il est judicieux d’acquérir quelques bases pour la gestion de la douleur dans le domaine pédiatrique afin de compléter notre formation. Le sujet choisi des pratiques innovantes dans l’accueil des enfants en pédiatrie nous permet donc un vaste choix dans nos recherches parmi tous les domaines spécifiques à la pédiatrie. Il nous donne également l’opportunité de nous familiariser avec les différentes pratiques innovantes concernant les soins prodigués chez les enfants. Un autre élément qui nous a incitées à choisir ce sujet réside dans le fait qu’il est difficile d’évaluer les besoins d’un enfant lorsqu’il est hospitalisé ou lorsqu’un soin doit lui être prodigué, nous voulons donc découvrir donc d’autres approches possibles dans sa prise en charge..

(16) 13. Au cours de notre questionnement, il nous a paru pertinent de choisir une thématique portant sur la prise en charge de la douleur chez les enfants, car c’est l’un des aspects de la pédiatrie qui nous inspirait le plus. En effet, nous avons abordé deux méthodes de gestion de la douleur telles que l’EMLA® (anesthésiant en prévention de la douleur lors de petites interventions) et le MEOPA (mélange équimolaire oxygène-protoxyde d'azote, gaz hilarant) lors de nos cours théoriques ; nous voulons savoir quelles sont les méthodes innovantes qui pourraient compléter ces différentes techniques de gestion de la douleur. De plus, cela reste un sujet sensible car il est difficile de quantifier une douleur lorsqu’un enfant n’est pas encore capable de définir et d’exprimer cette sensation (en fonction de son âge et de son état général). Malgré le fait que les places de stage en pédiatrie soient rares, l’une des personnes de notre trio a eu la chance de pouvoir pratiquer quelques semaines au service de pédiatrie de l’hôpital de Delémont. Lors de ses observations et discussions avec les praticiens, il en est ressorti que les techniques principalement utilisées pour la gestion de la douleur sont donc l’EMLA® ainsi que le MEOPA, mais aussi des thérapies médicamenteuses de différents types : Analgésiques tels que les comprimés de Dafalgan®, les perfusion de Perfalgan® ou encore des anti-inflammatoire non-stéroïdien comme l’Algifor® ou la crème Voltaren Dolo®. En plus de cela, le « Chariot magique » (équipe de bénévoles qui accompagnent les enfants hospitalisés et leurs parents dans un but thérapeutique) se rend un ou deux jours par semaine.

(17) 14. dans le service et propose un moment de distraction avec jeux, tours de magie ou encore ateliers de peinture. Les parents avaient également la possibilité de donner un bain dans une salle prévue à cet effet dans l’idée d’offrir un moment de détente à l’enfant, les soignants avaient aussi la possibilité de s’en occuper. Une salle de jeu était aussi à la disposition des enfants et accessible à tout moment libre de la journée. Des DVDs étaient également disponibles à la demande de l’enfant ou des parents, pour apporter de la distraction dans les chambres (horaires précis). Ces différents moments aident à l’enfant à se détendre et si la douleur n’est pas systématiquement apaisée, cette technique permet une amélioration momentanée ou une aide au patient pour canaliser son attention sur un autre élément que sa douleur. Toutes ces méthodes sont principalement. des. moyens. de. distractions. ou. des. traitements. médicamenteux. Par le biais de ce travail, nous voulons savoir s’il est possible de trouver d’autres alternatives pouvant aider à la gestion de la douleur, en termes de médecines alternatives. 2.2 Pertinence de la question de départ pour les soins infirmiers Le sujet des méthodes innovantes en matière de gestion de la douleur en pédiatrie nous permet de mettre en évidence les techniques qui ne sont pas ou peu utilisées dans les institutions actuelles. La prise en charge et l’approche d’un enfant étant complexes (difficulté de communication pouvant s’établir due à son âge, un handicap, un état de panique ou une douleur trop importante), nous allons aborder d’autres possibilités pour une gestion de la.

(18) 15. douleur plus efficace. De plus, nous trouvons que l’approche des enfants n’est pas assez développée dans notre formation HES, ce travail pourra donc apporter des compléments à notre formation ainsi que de nouvelles pistes d’approche dans la prise en charge pédiatrique. Dès lors, si l’une de nous désire débuter son parcours professionnel en pédiatrie, elle possédera déjà une base qui pourra lui être utile pour la pratique dans son service. De même, nous espérons offrir de nouvelles perspectives aux personnes qui liront notre travail. 2.2.1 Liens avec les concepts du métaparadigme infirmier (Fawcett, 1984) Le métaparadigme de Fawcett (1984) met en avant 4 concepts (santé, environnement, soins infirmiers et être humain) qui structurent les soins infirmiers et fondent la base de la discipline infirmière. Afin d’intégrer notre sujet dans cette dernière, nous avons fait des liens entre notre travail et chacun des 4 concepts. Santé : elle est définie par l’Organisation mondiale de la santé (2003) comme étant « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Dans ce travail, il s’agit de mettre en avant et développer une technique de gestion de la douleur innovante qui permettra, chez les enfants, de retrouver cet état de complet bien-être dans toutes ses sphères, qu’elles soient physiques, mentales ou sociales. Il est aussi intéressant de mettre en évidence l’impact que peuvent avoir les méthodes innovantes sur la santé..

(19) 16. Soins : ce concept correspond aux besoins des individus de trouver des techniques de gestion de la douleur en lien avec leur pathologie et/ou leur handicap. Notre sujet traite des techniques innovantes en matière de gestion de la douleur en pédiatrie, en partant du principe qu’il est important de trouver des techniques qui peuvent soulager les enfants pour les aider à mieux « vivre » la maladie. De plus, notre but est de développer des techniques qui ne sont pas forcément médicamenteuses, mais plutôt des méthodes qui passent par le psychisme ou encore des méthodes naturelles. Environnement : il convient de prendre ce facteur en compte car il englobe les conditions ou les contextes externes à l’enfant dans lesquelles celui-ci évolue et où la maladie apparait et/ou se développe. Il inclut également des variables physiques, sociales et culturelles. Les variables physiques prennent en compte l’environnement privé de l’individu, le contexte scolaire (enfant scolarisé ou non) ainsi que l’institution dans laquelle celui-ci est traité. Les variables sociales font références aux réseaux de soutien de l’enfant et à ses relations interpersonnelles. Enfin les variables culturelles incluent les croyances, les valeurs et les pratiques d’un groupe ethnique ou religieux. Il est important de considérer l’environnement de l’enfant dans tous ces aspects et avec toutes ces variables, car celui-ci peut avoir une grande importance dans la manière dont l’enfant va supporter sa maladie. Être humain : développementales,. ce dernier élément correspond aux variables. physiologiques,. sociologiques,. psychologiques. et.

(20) 17. démographiques de l’enfant. Toutes ces variables ont une influence importante sur la manière dont l’enfant apprend à gérer ou gère ses douleurs. Les variables développementales correspondent au stade de développement ou de maturation de l’enfant ; en fonction de l’évolution de l’enfant dans ces stades, il ne gérera pas la douleur de la même manière. 2.2.2 Liens entre les concepts du métaparadigme infirmiers (Fawcett, 1978) Afin d’illustrer notre sujet à travers la discipline infirmière, nous avons fait des liens entre les différents concepts du métaparadigme infirmier de Fawcett. Lien être humain – santé : Notre question de départ et notre recherche exploratoire tendent à déterminer quelles sont les méthodes innovantes existantes en pédiatrie dans le domaine de la gestion de la douleur. Le but est de constater si ces méthodes ont une influence, qu’elles soient d’ordre positive ou négative sur l’enfant, et si cela permet à l’enfant d’appréhender ces soins invasifs de manière différente. Le but final serait de pouvoir mettre en place des actions qui permettraient l’application de méthodes innovantes dans les différents lieux de soin. Lien être humain – environnement : dans notre question, nous devons prendre en considération tous les éléments qui composent le contexte de la pédiatrie, c’est-à-dire que nous devons prendre en compte l’environnement de l’enfant dans sa globalité ; celui-ci comprend donc la structure familiale, le.

(21) 18. milieu scolaire, les différents liens sociaux que l’enfant possède car ceux-ci peuvent avoir une influence directe sur le comportement qu’adopte l’enfant soigné. L’enfant accepte plus ou moins facilement les soins selon les contacts qu’il entretient dans son entourage (l’enfant réagira négativement si les figures parentales n’adhèrent pas aux différentes méthodes utilisées et inversement). Lien santé – soins : notre sujet de recherche peut mettre en évidence des techniques de soins encore méconnues et peu présentes dans les milieux hospitaliers mais qui pourraient permettre une meilleure gestion de la douleur dans les soins en pédiatrie. Toutefois, gardons à l’esprit qu’il faut adopter une approche pluridisciplinaire dans les techniques de gestion de la douleur et que plusieurs techniques peuvent être utilisées simultanément pour apporter de meilleurs résultats. Lien santé – environnement – être humain : l’environnement de l’enfant, quel que soit son stade de développement, joue un rôle primordial dans la prise en charge de sa douleur. Il est important dans cette approche que les parents de l’enfant s’impliquent dans la gestion de la douleur, car l’enfant se joint aux idées et suit l’avis de ceux-ci ; si les parents réagissent négativement à une technique de soin, il est probable que l’enfant à son tour réagisse mal et refuse les soins..

(22) 19. 2.2.3 Liens avec les modes de savoirs infirmiers (Carper, 1978) En 1978, Carper a identifié 4 modes de savoirs infirmiers (savoir personnel,. empirique,. esthétique. et. éthique),. qui. permettent. aux. professionnels de la santé de travailler et étudier. Elle les a définis comme étant tous les savoirs et connaissances utiles aux infirmiers pour apprendre et comprendre la discipline infirmière. Par la suite, Chinn et Kramer (2008) ont complété ces 4 modes de savoirs infirmiers en introduisant le savoir émancipatoire (appelé savoir sociopolitique en 1995 par White). Nous avons choisi d’inclure ce dernier savoir dans notre analyse. Savoir personnel : en ce qui concerne ce mode de savoir, il nous paraît important de pouvoir actualiser nos connaissances et d’apporter à d’autres personnes de nouvelles visions de la gestion de la douleur chez l’enfant. Cette recherche nous permettra de rencontrer des professionnels de la santé utilisant des méthodes considérées comme innovantes et ainsi de pouvoir les inclure dans notre travail de recherche. Au travers de nos expériences personnelles, nous nous sommes rendues compte qu’il est effectivement difficile de cerner et quantifier la douleur chez un enfant, et que celle-ci n’est pas tout le temps prise en considération comme elle devrait l’être et qu’il arrive parfois même qu’elle soit minimisée. En tant que professionnels, nous nous devons d’être congruents, de connaître l’autre mais surtout de se connaître soi-même. Ceci nous permettra d’établir une meilleure relation à l’enfant et ainsi, de par nos expériences, d’appréhender la situation de façon optimale..

(23) 20. Savoir éthique : il nous semble important de mieux déceler tout comportement démontrant une souffrance et de permettre à des enfants de mieux faire face à la douleur. Il est moralement inconvenable de notre point de vue de laisser une personne, adulte ou enfant, dans la souffrance, car personne ne mérite de supporter une douleur sans méthode de gestion appropriée à sa situation. De plus, lors de la prise en charge d’un enfant, il faut savoir prendre du recul pour pouvoir déterminer si ce que nous pratiquons, faisons ou disons est en accord avec les valeurs de l’enfant que nous soignons. Savoir empirique : pour procéder à une étude portant sur la douleur chez l’enfant, il est nécessaire de décrire le processus de souffrance qui se déroule chez ces bénéficiaires de soins en particulier. L’adulte possède une manière de comprendre rationnelle qui lui permet de prédire qu’un soin peut être douloureux chez un enfant. Ce dernier ne comprend pas de la même manière le lien entre un soin et la douleur qu’il provoque. En effet, il est plus sensible aux soins invasifs qu’une personne adulte qui est à même de comprendre exactement le déroulement d’un soin. Cet élément, la compréhension, paraît être aussi important, étant donné qu’il faut être capable d’expliciter un soin avec un vocabulaire adapté à l’enfant, ce qui demande une connaissance des capacités cognitives des différents âges de l’enfance. La prise en charge de la douleur chez l’enfant induit constamment une remise en question de la part des soignants et un renouvellement des connaissances.

(24) 21. permettant ainsi d’être actuel avec les différentes techniques utilisées pour diminuer la souffrance de l’enfant. La douleur bien gérée permet une meilleure prise en charge et une optimisation des soins des pathologies. Savoir esthétique : en pédiatrie, il est important d’être capable de comprendre une situation dans son ensemble, car un enfant en bas âge s’exprime par des larmes et des cris qu’il faut pouvoir interpréter. Il parait essentiel de rechercher un sens dans chaque situation et à chaque évènement. Il est également important de construire une relation soignant-soigné qui permettra à l’enfant d’avoir confiance en la personne qui s’occupe de lui. Or, en pédiatrie, ce n’est pas chose facile car la communication n’est pas la même qu’avec un adulte. Il faut adopter un langage clair pour l’enfant tout en y intégrant les parents. Il est donc primordial de développer cette relation de confiance, d’être empathique vis-à-vis de l’enfant et de sa famille, afin de faciliter la prise en charge du patient. Savoir émancipatoire (White, 1995) : tout soignant doit être capable de faire l’analyse de chaque composant d’une situation pour pouvoir prendre des décisions qui sont adaptées au patient. Nous devons, en tant qu’infirmières, être capables d’identifier un élément délaissé qui pourrait porter préjudice au patient, de manière physique ou psychique. Il est important de pouvoir. prendre. en. compte. toutes. les. composantes. biologiques,. psychologiques, sociales et culturelles de l’enfant, d’inclure la famille dans la prise en charge et de faire en sorte que tous les acteurs se sentent à l’aise.

(25) 22. dans la situation et que toutes les mesures soient en accord avec les besoins et les souhaits du patient. 2.3 Revue exploratoire Afin de clarifier les discussions concernant la problématique de notre travail de Bachelor et le choix de celle-ci, nous avons effectué des recherches pour nous documenter sur les pratiques innovantes concernant la prise en charge d’un enfant en pédiatrie, en centrant nos recherches sur la gestion de la douleur. Nous avons également entrepris des recherches sur des conférences se déroulant dans notre région, mais aucune ne touchait au thème de la pédiatrie et de la prise en charge de l’enfant. Nous sommes toutefois restées attentives dans le cas où un tel événement avait lieu. Lors d’une période de formation pratique, l’une des participantes à ce travail de Bachelor s’est rendue dans un service de pédiatrie. De par ses observations et expériences, nous avons pu apporter des éléments concrets dans ce travail, ce qui nous permet d’avoir une vision de la réalité et des observations concrètes dans une structure prenant en charge la douleur chez l'enfant. Nous avons également eu l’idée de nous rendre à l’hôpital de l’Enfance de Lausanne, spécialisé dans les soins de nourrissons, enfants et adolescents malades, afin de rencontrer un expert dans ce domaine. Nous souhaitions connaître la vision objective de la part d’un professionnel ainsi que développer nos connaissances dans le domaine de la prise en charge de la douleur chez.

(26) 23. l’enfant, mais aussi de prendre connaissance des méthodes déjà pratiquées dans la gestion de la douleur en pédiatrie. Nous nous sommes donc rendues au CHUV (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois) où nous avons eu le plaisir de rencontrer et interroger l’infirmière responsable de l’équipe pédiatrique cantonale de soins palliatifs et de soutien qui est également praticienne en hypnose médicale (Madame Patricia Fahrni). Suite à cela, nous avons repris notre question de départ : « Quelles sont les méthodes innovantes en matière de gestion de la douleur en pédiatrie ? », et nous avons ciblé nos recherches sur la douleur en pédiatrie ainsi que sur les méthodes innovantes permettant de prendre en charge cette dernière, tout en affinant le type de population étudiée. 2.3.1 La douleur en pédiatrie En premier lieu, nous allons développer les aspects de la douleur d’un point de vue adulte. De ce fait, nous sommes parties d’une première base stipulant que la douleur est une sensation sensorielle et émotionnelle désagréable (International Association for the Study of pain, 2012) qui indique à chaque individu que quelque chose se passe dans son organisme. Il s’agit, en d’autres mots, de notre signal d’alarme. La douleur est subjective, elle peut être perçue de manière différente selon les personnes et elle existe que lorsque l’individu le manifeste. On peut également dire que : « La douleur est toute manifestation que la personne concernée affirme ressentir. Cette douleur.

(27) 24. existe à chaque fois que cette personne dit qu’elle existe » (McCaffery, 1968, p.95). Selon Bourrillon (2002), il existe quatre composantes de la douleur : La composante sensori-discriminative : c’est ce que sent le patient, d’un point de vue quantitatif (mesuré en degrés et en durée) et qualitatif (correspondant à la description de la douleur par le patient ; piqûre, brûlure, sensation de décharges électriques, etc.). Chez l’enfant, cette composante coïncide aux sensations qu’il nous dit ressentir et qu’il est plus ou moins capable d’exprimer, selon son stade de développement et ses capacités cognitives. La composante affective et émotionnelle : c’est ce que ressent le patient, en termes de pénibilité de la douleur (la fatigue ressentie associée à la douleur). Au vu de ceci, on peut donc dire que cette composante est influencée par le contexte dans lequel la douleur d’un individu survient et que, cela a une influence plus ou moins importante sur l’expérience douloureuse. La composante cognitive : cette composante comprend la signification consciente ou non qu’y accorde le patient, c’est-à-dire de définir la cause de la douleur exprimée par le patient ; ce sont l’ensemble des processus mentaux qui ont la capacité d’influencer la perception de la douleur et les réactions comportementales qui en résultent. Cet aspect a un impact sur la douleur ressentie car il peut la rendre plus supportable ou au contraire l’aggraver. Chez.

(28) 25. l’enfant, cette composante correspond au sens qu’il va donner à sa douleur et aux différents processus d’attention et de diversion qu’il va utiliser ainsi qu’aux différentes associations qu’il pourra faire avec des expériences vécues antérieurement (Bourrillon, 2002 ; Institut UPSA de la douleur, 2006). La composante comportementale : c’est l’ensemble des manifestations conscientes ou non liées à la douleur, comme les expressions faciales, les postures antalgiques ou encore les pleurs. Ces manifestations peuvent être à la fois neurovégétatives (ex. stress, tachycardie, sueur, etc.) et émotionnelles (elles peuvent se manifester avec des jurons, des énervements, du mutisme, etc.). Ces différents éléments sont particulièrement utiles car ils nous donnent des indications sur la place que prend l’évènement douloureux et apporte un canal supplémentaire de communication, que ce soit avec les professionnels de santé, la famille ou encore l’entourage élargi, ce qui permet l’hétéroévaluation de la douleur (Institut UPSA de la douleur, 2006). Il existe également quatre types de douleur (Institut UPSA de la douleur, 2006) : la douleur dite nociceptive se manifeste suite à une lésion tissulaire, soit localisée au foyer lésionnel, soit projetée. Le deuxième type est la douleur dite neurogène, qui se manifeste suite à des lésions nerveuses, comme dans le cas de sciatique ou de neuropathie diabétique. Cette douleur est ressentie sur le trajet du nerf concerné. Ce type de douleur peut être continu ou paroxystique (« décharge électrique »), spontané ou provoqué. On trouve ensuite la douleur psychogène qui est une douleur ressentie ou.

(29) 26. exprimée sans explications organiques. Elle peut être psychosomatique (se traduire par de l’angoisse, de la dépression) ou symptomatique de troubles psychologiques (tels que l’hypocondrie, l’hystérie). Ce type de douleur est presque toujours chronique, c’est une manière pour le patient d’entrer en relation (manière de demander de l’aide). Enfin, la douleur de type mixte qui est nociceptive et neurogène à la fois. Il est important de mentionner qu’il existe une théorie appelée « Théorie du Gate Control », développée par Melzack et Wall en 1965 nommée également « Théorie du portillon ». Cette théorie suggère l’existence d’un portillon au niveau de la moelle épinière et que selon son ouverture, l’intensité de la douleur perçue par les individus varierait. En parallèle à ce mécanisme, Kuttner (2011) indique que des méthodes cognitivo-comportementale ont la capacité d’agir par le biais des contrôles inhibiteurs descendants et ainsi permettent de fermer le portillon. Il explique que ce portillon intercepte différents stimuli qui peuvent provenir de plusieurs parties du corps. Il mentionne en premier lieu les fibres nerveuses périphériques du lieu de la lésion qui transmettent des informations de type douloureuses, transitant par le portillon pour se rendre au cerveau. L’auteur (Kuttner, 2011) nous indique qu’il existe certaines stimulations de types sensorielles telles que l’application de froid sur le lieu de la lésion, les massages ou encore des frottements qui permettent de fermer le portillon et, par ce processus, aident à atténuer le message douloureux avant que celui-ci ne soit transmis au cerveau..

(30) 27. L’IASP (International Association for the Study of the Pain, 2012) informe qu’il a été constaté que le traitement rapide et efficace de la douleur engendre de nombreux avantages autant pour le patient que pour le soignant et le système de santé : la récupération postopératoire est plus rapide et on note aussi une diminution des complications respiratoires, cardio-vasculaires et immunologiques, ainsi que le soulagement des douleurs auto-entretenues ou chroniques, une durée d’hospitalisation réduite ou encore un sentiment d’être considéré et d’être soi-même important dans sa propre guérison. Nous allons approfondir les aspects de la douleur d’un point de vue infantile : la douleur chez l’enfant est un concept récent car ce n’est que dans les années 80 que des expérimentations ont démontré que l’enfant ressentait de la douleur. Il a été découvert que les fibres afférentes d’un nouveau-né sont matures pour la conduction et donc il peut ressentir la douleur nociceptive dès la naissance. Dès 25 semaines in-utéro, le fœtus est capable de ressentir la douleur car la conduction de la douleur est possible (White & Wolf, 2004). Il a été démontré que le développement cognitif de l’enfant intervient sur la compréhension de sa douleur. Les douleurs sont vécues de différentes manières selon le stade de développement cognitif de l’enfant (Piaget, 1987 ; Twycross, Moriarty & Betts, 1998) : De 0 à 2 ans : stade de réflexe, des premières habitudes et de l’intelligence sensori-motrice. Il faut mentionner également que l’enfant n’a pas la notion du temps, ni celle du soulagement et, face à une douleur induite,.

(31) 28. il s’exprimera par des cris violents et une agitation. Il est bénéfique d’utiliser des techniques de distraction et de répondre à ses demandes par différentes techniques telles que des caresses, l’assouvissement de son besoin de succion, ou en soufflant sur une zone lorsque celle-ci est douloureuse. De 2 à 7 ans : stade de la pensée préopératoire. La douleur est vécue comme une punition. L’enfant va tenir « l'autre » pour responsable de sa douleur. Il ne va pas parvenir à faire la différence entre la cause et la conséquence de la douleur, ni faire le rapprochement entre un traitement et son soulagement. A ce stade, les techniques de distraction, la magie et les “fées” sont plus efficaces que l’explication. De 7 à 11 ans : stade des opérations concrètes. La douleur est perçue comme une expérience physique localisée dans le corps. A cet âge, il a peur de la destruction ou de la disparition de son corps. Il est intéressant de connaître son interprétation du geste. A ce stade, l’enfant doit être informé et rassuré dans un langage qu’il comprend. Après 11 ans : l’enfant atteint le stade des opérations formelles, sa compréhension de la douleur et de la maladie a des répercussions sur les soins qu’il reçoit (Piaget, 1987). La maladie et la douleur peuvent être reliées à des causes précises comme le dysfonctionnement d’un organe. La douleur peut engendrer des conséquences physiques telles que des modifications au niveau des neurotransmetteurs, qui aident à moduler la douleur, l’humeur et le sommeil. Il est possible de constater une diminution de la capacité du corps à.

(32) 29. se soulager lui-même de la douleur ou une augmentation de la sensibilité à la douleur suite à des blessures répétées (Palozzi, 2009). Dans la gestion de la douleur infantile, il y a un aspect important à prendre en compte : l’approche relationnelle de l’enfant. Il faut parler à l’enfant, quel que soit son âge, car cela permet de répondre de manière adaptée à ses besoins relationnels et de le rassurer par rapport à ses perceptions. Cela favorise son expression, l’écoute et cela permet de l’informer en utilisant un vocabulaire adapté à son stade de développement. Pour le soutenir de manière favorable, il faut établir une relation de confiance avec l’enfant. Celle-ci se met en place lorsque le soignant se présente, s’intéresse à la perception de l’enfant et aux événements, en validant la douleur de son patient, en l’informant de manière authentique et en favorisant sa participation aux actes de soins (Ricard, 2005). Pour que la prise en charge de l’enfant se fasse de manière optimale, les soignants ne doivent pas oublier les parents car ceux-ci ont également besoin d’être rassurés par rapport à la situation dans laquelle se trouve leur enfant et peuvent alors apporter une aide précieuse aux soignants durant les soins. Si les parents sont mis à l’écart durant les différentes procédures douloureuses et ne connaissent pas le déroulement et les conséquences de ces soins, ils peuvent faire preuve d’anxiété et ce qui va impacter l’attitude de l’enfant qui va être plus agité durant les soins. A l’inverse, si tout est clair pour les parents et que ceux-ci se sentent rassurés et détendus, ils seront capables à leur tour de rassurer leur enfant. Ils sauront mieux que.

(33) 30. quiconque quelles sont les techniques qui vont le distraire. A noter encore que si les parents sont intégrés dans le processus de prise en charge de leur enfant, ils seront persuadés que rien ne leur est caché et seront témoins par leur présence de l’engagement des équipes soignantes dans la prise en charge de leur enfant. Leur intégration aura pour bénéfice de valoriser les soignants pour autant que les soins prodigués soient satisfaisants (Devoldère, 2012). Il existe un aspect important dans la prise en charge de la douleur infantile : plus les enfants sont jeunes, plus les causes et conséquences de leur douleur leurs sont inconnues. Leurs mécanismes de défense contre la douleur ne sont pas encore opérationnels comparés à ceux de personnes adultes, ce qui a pour conséquence d’engendrer chez les enfants une sensation de douleur, entraînant également de la détresse. Il faut donc considérer que la peur et la douleur sont toujours des facteurs associés chez l’enfant. Il faut aussi rajouter qu’un enfant qui souffre et qui a mal a tendance à se concentrer sur sa douleur et à privilégier le repli sur soi. « La clinique nous montre que plus on a peur, plus on a mal, et que l’anticipation de la douleur en accroit l’intensité » (Ecoffey et Annequin, 2011, p.59). Dans le périodique « Soins pédiatrie puériculture » (2012), les auteurs évoquent qu’il existe une crainte des effets indésirables potentiels des traitements médicamenteux sur le système nerveux des nouveau-nés, ce qui aurait comme conséquence une diminution notable de l’utilisation de traitements analgésiques efficaces lors de gestes invasifs mineurs. On peut.

(34) 31. donc constater l’utilisation accrue de méthodes telles que : l’utilisation d’une lolette, du contact direct avec la peau de la maman, de l’allaitement ainsi que d’un biberon sucré. Il nous semble important de mentionner qu’il existe un code de déontologie au niveau des soins infirmiers (Conseil International des Infirmières, 2006) et le soulagement de la souffrance y est clairement notifié comme étant une des quatre responsabilités essentielles de la pratique professionnelle. Il existe aussi une charte intitulée « La charte de l’enfant hospitalisé » (1988), qui a été rédigée à Leiden aux Pays-Bas lors de la première conférence des associations « Enfants à l’Hôpital ». Il s’agit d’une charte qui énumère et résume les droits des enfants hospitalisés, et qui met en avant des recommandations concernant la douleur. Dans celle-ci, l’UNESCO (1988) affirme que le droit fondamental dont font partie le droit aux meilleurs soins est d’autant plus important chez les enfants. 2.3.2 Les méthodes innovantes Après avoir discuté des méthodes innovantes, nous avons choisi de nous concentrer sur les médecines alternatives, définie selon l’OMS (2000) comme un vaste ensemble de pratiques de soins de santé qui n’appartiennent pas à la tradition du pays et ne sont pas intégrées dans le système de santé dominant. Ces méthodes, aussi appelées médecine douce ou parallèle, sont utilisées pour maintenir les êtres humains en bonne santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer et traiter des maladies physiques et mentales..

(35) 32. Durant nos recherches sur les méthodes innovantes dans la gestion de la douleur, nous avons trouvé de nombreuses informations au sujet de techniques que nous connaissions peu, comme par exemple la réalité augmentée (superposition de la réalité et d’images ajoutées à l’aide d’une tablette tactile). Au-travers de nos cours, certains enseignants nous ont expliqué dans les grandes lignes le fonctionnement et l’utilisation de quelquesunes de ces méthodes pratiquées en pédiatrie. Nous avons par exemple beaucoup parler de Emla ® (crème anesthésiante) ou du MEOPA ® (gaz hilarant, mélange équimolaire oxygène-protoxyde d’azote). Dans l’article de Pölkki, Vehviläinen-Julkunen et Pietilä (2001), les auteurs soulignent que « Les méthodes non-pharmacologiques dans la gestion de la douleur se composent d’une grande variété d’approches, qui rendent la douleur tolérable et donnent à l’enfant une sensation de contrôle sur la situation ». Les auteurs décrivent les catégories de méthodes nonpharmacologiques de gestion de la douleur suivantes : les stratégies physiques (massage, stimulation nerveuse transcutanée par exemple) et les stratégies cognitivo-comportementales (hypnose, distraction ou relaxation par exemple). Dans l’article de Landier et Tse (2010), les auteurs montrent dans les résultats de leur étude qu’environ 31 à 84% d’enfants et d’adolescents en traitement. oncologique. utilisent. des. médecines. complémentaires. et. alternatives pour la gestion de leur douleur. Certaines de ces thérapies peuvent.

(36) 33. être efficaces pour soulager la douleur liée au geste invasif, l’anxiété et la détresse associée dans cette population. Sawni et Thomas (2007) cherchent à définir l’attitude des pédiatres (avec ou sans spécialisation) face aux médecines complémentaires et alternatives. Les auteurs décrivent que dans un des échantillons, les enfants sont plus ouverts à ce type de médecines complémentaires car ils y sont plus sensibles. Ils ont constaté que les médecines alternatives et complémentaires sont plus utilisées en 2007 (96%) qu’en 1997 (83.5%) et qu’une majorité de femmes. pédiatres. sont. particulièrement. ouvertes. aux. méthodes. complémentaires et alternatives. Un tiers des pédiatres participants parlent systématiquement des méthodes alternatives lors de consultations. Lors de notre entrevue avec Madame Patricia Fahrni, hypnothérapeute et infirmière responsable de l’équipe pédiatrique cantonale de soins palliatifs et de soutien, celle-ci nous explique que les méthodes innovantes en gestion de la douleur en pédiatrie utilisées au CHUV sont principalement l’application d’EMLA, l’inhalation de MEOPA, l’application de « Busy » et l’hypnose. « Busy » est une méthode de gestion de la douleur souvent utilisée aux urgences pédiatriques et se présente sous la forme d’une abeille en plastique qui vibre, associée à des ailes pouvant être mises au congélateur, modifiant la perception de la douleur. L’enfant peut tenir lui-même « Busy » et l’appliquer seul à l’endroit douloureux. Il a été très compliqué pour nous de trouver des.

(37) 34. documents ou des informations sur cette méthode, nous avons dès lors choisi de partir sur l’hypnose. Selon Salem et Bonvin (2007), l’hypnose en Europe a pris son essor avec le Dr. F.A. Mesmer (Portraits des médecins, 2014) qui a inventé la théorie du magnétisme animal. Celui-ci soutenait que l’origine de certaines maladies provenaient d’un déséquilibre des flux magnétiques de l’organisme et qu’il existe une influence mutuelle entre les corps célestes, la terre et les corps animés qui se transmet au moyen du fluide magnétique et active l’organisme par le canal des nerfs. Après une perte de popularité, Clark L. Hull et Milton Erickson font redécouvrir l’hypnose dans les années 1930 grâce à de nombreux de travaux de recherche. Clark L. Hull (1930, dans Salem et Bonvin, 2007) soutient que l’état d’hypnose est une activité mentale naturelle et applique de nouvelles méthodes d’hypnose dans son travail de psychologue. M. Erickson (1901-1980), élève de Clark L. Hull, décrit l’hypnothérapie, révolutionne les méthodes de mise en « transe » (moment d’inattention, rêverie) et donne une nouvelle vision de la relation au patient, en définissant le thérapeute comme un compagnon du bénéficiaire de soins qui l’accompagne à la recherche de ses ressources intérieures. Il démontre également les effets positifs de l’autohypnose, il croit aux ressources uniques et inconscientes de chaque personne. Selon le praticien Ruedin P. (2012), l’efficacité de l’état de « transe » hypnotique ne dépend pas de la croyance du sujet en l’hypnose, tout le monde.

(38) 35. y est sensible dans une plus ou moins grande mesure. C’est un moyen de traiter le patient qui ressent des angoisses et douleurs, vérifié par des résultats quotidiens. Selon des études menées au HUG (Hôpitaux Universitaires Genevois) par Bourgeois, Chamaa, Forster et Piguet (2001), l’hypnose chez l’adulte est en prise de vitesse ces dernières années, grâce aux preuves de son fonctionnement amenées par l’imagerie médicale. Ces études ont prouvé qu’un état hypnotique est réel et qu’on peut désormais expliquer en partie son fonctionnement lorsque l’hypnose est utilisée pour la gestion de la douleur grâce aux neurosciences. D’un point de vue médical, l’hypnose a trois caractéristiques : elle peut compléter d’autres approches du soin (par exemple antalgique), elle est de nature psychocorporelle et donc adaptée aux consultations sur plainte somatique et peut être utilisée comme auto-soin en séance d’hypnose par exemple. L’hypnose est ici définie comme un état de fonctionnement psychologique par lequel quelqu’un fait l’expérience d’un champ de conscience élargi. D’autres études citées par ces mêmes auteurs aux HUG confirment que l’hypnose a des mécanismes qui lui donnent un effet antalgique. L’hypnose n’est pas une thérapie pouvant être utilisé seule, mais elle s’intègre aisément dans une prise en charge globale. Des thérapeutes genevois ont formé le « Groupe d’Hypnose des Hôpitaux Universitaires de Genève » et enseignent une formation en hypnothérapie reconnue au niveau FMH..

(39) 36. Au niveau cérébral, la douleur est une information de dysfonction physiologique liée à des notions de désagréments et d’intolérance. L’hypnose permet de modifier cette perception, elle n’empêche pas le système nerveux central de recevoir l’information mais diminue la sensation désagréable. La douleur ne captivera pas l’attention du patient et il aura un sentiment de contrôle sur sa douleur. Avec les informations recueillies, voici la définition de l’hypnose que nous avons développée pour notre travail : C’est une hyperactivité mentale naturelle (Clark, 1930) qui permet l’obtention d’un champ de conscience élargi (Bourgeois et al., 2001). L’état dit de « transe » hypnotique est en fait un état présent dès que l’attention n’est pas portée sur « l’ici et le maintenant » (Ruedin, 2012), il est vécu spontanément par l’enfant jusqu’à ses 6 ans environ et tout adulte peu l’atteindre (Pank, 2013). Cet état permet la modification de certaines perceptions et est un moyen de diminuer de l’angoisse et de la douleur (Bourgeois et al., 2001). Selon Pank (2013), l’hypnose est de plus en plus utilisée ces dernières années chez les enfants car il y a nombreuses demandes. Dans son ouvrage, l’auteur définit des catégories de population d’enfants : 4 à 7 ans (l’enfant est dans une logique de « bébé ») ; 7 à 12 ans (l’enfant est dans la recherche de l’expansion de lui-même) ; 13 à 17 ans (l’enfant est dans l’affirmation de luimême, il contredit plus souvent les choix de ses parents et valorise son librearbitre). La dernière catégorie est plus rarement cliente pour l’hypnose, car la.

(40) 37. méthode est souvent proposée par les parents et souvent les adolescents sont réticents à leurs propositions. L’auteur décrit que « Jusqu’à ses 6 ans, l’enfant est en transe hypnotique, il est en connexion perpétuelle avec son subconscient. Il n’est pas dans une logique de rationnaliser ce qu’il vit ou perçoit » (Pank, 2013, p.16). La douleur ressentie par son entourage dans certaines situations peut devenir la souffrance de l’enfant. En effet, comme il n’est pas rationnel, il ne dissocie pas les douleurs de ses parents des siennes. Pank (2013) propose une certaine démarche à suivre avant de pratiquer l’hypnose chez l’enfant. Tout d’abord, une entrevue avec les parents, puis avec l’enfant seul permet d’effectuer une anamnèse sur ce que le praticien va chercher à améliorer (parents, fratrie, scolarité, relations amicales, désirs, vision de son futur, passions et héros). L’enfant est vu seul, car il a lui aussi une perception de sa situation qui lui est propre. Ensuite, quelques prétests sont effectués, dans le but de déterminer la sensibilité à l’hypnose de l’enfant. Ces tests doivent être le plus ludiques possible, car un enfant se lasse vite. L’un des tests effectués peut être le suivant : L’enfant va tendre les deux bras devant lui, il imagine un poids très lourd dans une main (dictionnaire) et un ballon d’hélium dans l’autre. La main qui tient le poids va devenir lourde et descendre et la seconde va devenir très légère et s’élever gentiment. Après cette première étape, il faut trouver un héros pour l’enfant. Il peut par exemple être issu de dessins animés, et il va devenir une ressource.

(41) 38. pour l’enfant, il va l’aider durant sa vie. Ce héros va aussi être une protection de l’abandon. Le héros sera le personnage principal des contes utilisés par le thérapeute dans lequel l’enfant se projette et vit l’histoire contée. La durée des séances doit être adaptée à l’enfant et le nombre ou la fréquence de consultations dépendra de son besoin. Les résultats sont souvent immédiats, mais il faut retourner consulter un praticien pour que l’effet perdure, sauf lors de Troubles Obsessionnels Compulsifs où l’enfant risque d’adopter des stratégies compensatoires aux TOCs. 2.3.3 La pédiatrie La pédiatrie est un service bien plus vaste que ce que nous imaginions. En passant par la néonatologie, l’orthopédie, la chirurgie, l’allergologie, la cardiologie et la neuropédiatrie, sans oublier la pneumologie, la néphrologie ou encore la gastro-entérologie et le service de développement et de croissance, il regorge de spécialités aussi intéressantes les unes que les autres. Nous avons plus particulièrement été interpellées par le domaine de l’oncologie, parce que le cancer chez l’enfant est un sujet dont on entend peu parler dans notre société, contrairement au cancer de l’adulte. En outre, nous avions envie d’observer la différence qu’il peut y avoir concernant l’approche dans la prise en charge de ces deux populations. Pour finir, les enfants ne présentent pas les mêmes types de cancer que les adultes et nous voulions nous intéresser à cette différence..

(42) 39. En faisant des recherches sur les statistiques des cancers chez l’enfant, nous avons été interpellées par un document du Registre Suisse du Cancer de l’Enfant (RSCE) qui s’occupe de recenser les cas de cancers en Suisse ainsi que les données démographiques correspondantes, le diagnostic établi au moment de la collecte, les antécédents médicaux/familiaux et des informations sur le traitement (les données proviennent des services d’oncologie pédiatrique de Suisse). Après analyse, le RSCE a enregistré 8846 enfants âgés de 0 à 20 ans atteints d’une ou plusieurs tumeurs. Les leucémies sont les cancers les plus fréquents chez les enfants, précédés par les tumeurs du système nerveux central, les lymphomes puis les tissus mous (Registre Suisse du Cancer de l’Enfant, 2016). Ce chiffre représente 0,5% des enfants suisses, mais il est actuellement en augmentation et même si le taux de cancer reste bas (le taux de mortalité diminue aussi), nous trouvons intéressant de placer le sujet de l’oncologie pédiatrique au premier plan. Lors de notre recherche, nous avons trouvé un ouvrage intitulé « Grandir avec un cancer » (Oppenheim, 2009), qui met en avant la souffrance de l’enfant et de ses proches ainsi que l’expérience vécue par l’enfant durant cette terrible maladie. Le cancer chez l’enfant est bouleversant et le patient doit traverser plusieurs phases qui lui font perdre tous ses repères. Il en va de même pour sa famille qui est confrontée à une situation incertaine. Il est donc important de pouvoir trouver un moyen de pallier à la douleur, car cette dernière est un élément central dans la prise en charge d’un enfant en.

(43) 40. oncologie pédiatrique et permet de réduire une partie du sentiment de confusion. Concernant la famille, plusieurs éléments de documentation (Grandir avec un cancer, Oppenheim, 2009) ont cité son importance pour la prise en charge des enfants en pédiatrie. Ceci se vérifie tout particulièrement en oncologie, où le parcours est long et difficile pour les enfants qui ont besoin du soutien de leurs parents. En effet, les enfants atteints de cancer sont plus souvent hospitalisés que pour d’autres maladies. Pour revenir aux étapes d’un cancer en pédiatrie, en plus de l’ouvrage précédemment cité, nous avons trouvé plusieurs articles dans la revue « soins Pédiatrie/Puériculture » (Lebot, Pastorelli, Tessier, Edelga et Rialland, 2015). Le premier décrit le parcours de l’enfant atteint de leucémie et les différentes étapes par lesquelles il passe, de l’annonce du diagnostic en passant par les traitements jusqu’à la fin du combat, ce dernier se terminant par une victoire ou un échec. Les différents soins techniques pratiqués lors de la prise en charge d’un enfant en oncologie pédiatrie sont mis en évidence et ce sont donc vers les procédures invasives que nous allons nous tourner, car elles influencent le plus la douleur de l’enfant atteint de cancer. En effet, les soins prodigués le plus souvent sont les ponctions lombaires, les ponctions veineuses, les injections intratéchales de chimiothérapie et les myélogrammes, plusieurs soins qui peuvent être source de douleurs pour les enfants. Comme ce sont les soins qui sont le plus rencontrés dans le domaine de l’oncologie.

Figure

Tableau 1 : Descripteurs  P  I  C  O  Mots clés en  français  Enfants ; Cancer  Hypnose  ericksonienne* ; procédures  invasives  Oncologie  pédiatrique ; Pédiatrie    Douleur  nociceptive

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