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ARTICLE DE REVUE

Traitements palliatifs et conservateurs de l’incontinence urinaire masculine non

neurologique : une revue de littérature du CTMH de l’AFU

Conservative treatment of male non-neurologic urinary

incontinence: A review by the LUTS committee of the French Urological Association

S. Lebdai

a,∗

, N.B. Delongchamps

b

, A.R. Azzouzi

a

, A. Benchikh

c

, A. Campeggi

d

, J.-N. Cornu

e

,

O. Dumonceau

f

, A. Faix

g

, M. Fourmarier

h

, O. Haillot

i

, B. Lukacs

f

, R. Mathieu

j

, V. Misrai

k

, G. Robert

l

,

A. de La Taille

d

, A. Descazeaud

m

aServiced’urologie,CHUd’Angers,4,rueLarrey,49933Angerscedex9,France

bServiced’urologie,CHUCochin,75014Paris,France

cServiced’urologie,hôpitalBichat-Claude-Bernard,groupedeshôpitauxuniversitaires Paris-Nord-Val-de-Seine,universitéDenis-Diderot,Paris-VII,75018Paris,France

dServiced’urologie,CHUMondor,75000Paris,France

eServiced’urologie,hôpitalTenon,universitéParis-VI,75020Paris,France

fServiced’urologie,cliniqueTurin,75008Paris,France

gCliniquemutualisteBeausoleil,34070Montpellier,France

hServiced’urologie,centrehospitalierAix-en-Provence,13616Aix-en-Provence,France

iServiced’urologie,CHUdeTours,37044Tours,France

jServiced’urologie,hôpitalPontchaillou,CHUdeRennes,35000Rennes,France

kServiced’urologie,cliniquePasteur,31300Toulouse,France

lServiced’urologie,universitéBordeauxSegalen,CHUdeBordeaux,33076Bordeaux,France

mServicedechirurgieurologique,CHUdeLimoges,87042Limoges,France

Rec¸ule4d´ecembre2013;acceptéle6janvier2014 DisponiblesurInternetle14f´evrier2014

Auteurcorrespondant.

Adressee-mail:souhil.lebdai@gmail.com(S.Lebdai).

1166-7087/$seefrontmatter©2014ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2014.01.003

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MOTSCLÉS

Incontinenceurinaire nonneurologique; Mâle;

Traitementpalliatif; Rééducation

pelvi-périnéale; Biofeedback; Produitsabsorbants; Mesures

hygiéno-diététiques; Pincesàverge

Résumé

Objectif.—Établirunétatdeslieuxdesconnaissancessurlapriseenchargedel’incontinence urinairemasculinenonneurologiquepartraitementconservateursetpalliatifsnonmédicamen- teux.

Méthode.—Une revuesystématique dela littératurescientifique aétéréaliséeàpartir de la basede donnéesPubMed avec lesmotsclés suivants:incontinence,male stress urinary incontinence,pelvicfloortraining,biofeedback,absorbantproducts,lifestyle,penileclamp.

Résultats.—Lesdispositifspalliatifs(pinceàverge,protectionsouétuispéniens)sontdestrai- tementsutilisésmaisquasimentnonévalués.Lesrègleshygiéno-diététiques(programmation desmictions,maîtrisedel’apporthydrique,baissedelaconsommationdecaféetd’épices) auraientuneefficacitésurl’incontinenceurinaireparhyperactivitévésicale.Larééducation pelvi-périnéale (RPP)a uneefficacité surl’incontinence urinairepostopératoire(niveau de preuve2),maissonefficacitéestcontestéepourlesautrestypesd’incontinence(niveaude preuve4).Ellesemble accélérerla récupérationenpostopératoiremaissesrésultatsà1an restentnéanmoinsincertains.L’intérêtdubiofeedbacketdel’electrostimulationparrapport àuneRPPstandardsuperviséeresteàdémontrer.Lasondevésicaleàdemeureestuneoption dedernierrecours.Ilsemblepréférabledeproposerlesétuispéniensauxsondesurinairesen l’absencederésidupost-mictionnel.

Conclusions.—Cesoptionsthérapeutiques,bienqued’efficacitélimitée,restent néanmoins desoutilsutilesetpeuinvasifs.

©2014ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

KEYWORDS Incontinence;

Malestressurinary incontinence;

Pelvicfloortraining;

Biofeedback;

Absorbantproducts;

Lifestyle;

Penileclamp

Summary

Purpose.—Toperformanupdateontheconservativetreatmentofmalenon-neurologicurinary incontinence.

Method.—A systematic review was conducted using PubMed/MEDLINE with the following keywords: ‘‘incontinence’’, ‘‘male stress urinary incontinence’’, ‘‘pelvic floor training’’,

‘‘biofeedback’’,‘‘absorbantproducts’’,‘‘lifestyle’’,‘‘penileclamp’’.

Results.—Palliativedeviceslikepenileclamps,penilesheathsandabsorbentproductswere transitory options that were poorly evaluated. Life style modifications (scheduled voiding, controlledhydricabsorption,decreasedcaffeineandspiceintake)wereusefulincomplement ofothertreatmentsespecially incase ofoveractivebladder. Pelvicfloor training(PFT) was usefulafterradicalprostatectomybutremainedoptionalforothertypesofincontinence.It acceleratedthecontinencerecoverypostoperativelybutitresultsat1yearwereuncertain.

These resultsweremaintained 1year.Conservativetreatments wereuseful postoperatively especiallyearlysupervisedPFT.Thebenefitofbiofeedbackandperinealstimulationwascontro- versial.Baldercatheterizationwasalastresortoption.Penilesheathswerebetterthanurethral catheterizationiftherewerenopost-voidingresidualurines.

Conclusions.—Palliativeoptions havealimitedefficacy butaremini-invasiveandmightbe helpfulcomplementaryoptions.

©2014ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.

Introduction

Le traitement de l’incontinence urinaire masculine offre unpaneld’optionsmultiplesallantdestraitementsconser- vateurs aux prises en charges chirurgicales [1]. Afin de choisirletraitementleplusadéquatselonlesindicationset d’établirunestratégiethérapeutiqueadaptée,ilestnéces- saired’évaluerlesbénéficesetrisquesattendusdechacune decesoptions.

La place des traitements dits conservateurs et pal- liatifs reste encore imprécise. En effet, ces traitements regroupent des thérapeutiques très différentes pouvant aussibienêtreproposéesenpremièreintention,ouentant quesolutionprovisoire,voirededernierrecours.L’objectif de ce travail était d’établir une revue de la littérature et d’analyser les niveaux de preuve des traitements

conservateurs et palliatifs non médicamenteux de l’incontinenceurinairemasculinenonneurologique.

Méthode

Les membres du comité des troubles mictionnels de l’homme (CTMH) de l’Association franc¸aise d’urologie (AFU) ont a réalisé une revue de la littérature dans labase donnéesPubmed/MEDLINE (http://www.ncbi.nlm.

nih.gov/pubmed/)de1995à2013enutilisantlesmotsclés suivants: incontinence, male stress urinary incontinence, pelvicfloortraining,biofeedback,absorbantproducts,life style,penileclamp sansrestrictionde langage.Le niveau de preuve de chaque étude a été analysé selon le sys- tèmeétabliparl’OxfordCentreforEvidence-BasedMedicine

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Tableau1 Niveaudepreuvedesétudescitéespourlesdispositifsderecueildesurines.

Références Population Typed’étude Niveaudepreuve

Mooreetal.Urology2004[2] 12 Comparativenonrandomisée 4

Burgioetal.JUrol2006[3] 125 Comparativerandomisée 2

Faderetal.BMJ2006[4] 74 Comparativenonrandomisée 3

Saintetal.JAmGeriatrSoc.2006[6] 75 Comparativerandomisée 2

Saintetal.JAmGeriatrSoc.1999[7] 104 Cas-témoins 3

Chartier-Kastleretal.BJUInt2011[8] 61 Comparativerandomisée 2

Leucketal.JUrol2012[9] 513 Cohorte 2

Westetal.Urolgy1999[10] 130 Rétrospective 4

(DurieuxN,PasleauF,Howick J.TheOxford2011levelsof evidence2011).Seuleslespublicationsenlangueanglaise oufranc¸aiseontétérelatifsauxtraitementsconservateurs etpalliatifsdel’incontinence urinairemasculinenonneu- rologiqueontétéanalysés.

Résultats

Dispositifs de recueil des urines

Les dispositifs de recueil des urines agissent directe- ment sur la gêneliée aux fuites urinaires,avec pour but l’amélioration de la qualité devie et du bien-être social auprixd’effetssecondairesminimesvoireinexistants.Les risquessont infectieux,cutanésouliésà lastaseurinaire quanddesdispositifsd’occlusionsontutilisés(Tableau1).

Troistypesprincipauxpeuventêtreindividualisés:pro- tectionsdetypeabsorbant,lesclampsàvergeetlesétuis pénienscollecteurs.Tousvisentàcontenir,bloqueroucol- lecterlesfuitesurinairespouréviterlesdésagréments.

Les clamps à verge ont une efficacité relative sur les symptômes et un confort d’utilisation très variable selon lespatients:eneffetaucundesdispositifsévaluén’aper- mis une disparition totale des fuites, de plus ils ont tous entraînéunediminutiondudébitsanguinpénien.Decefait, ilestnécessairequelepatientsoitapteàretirerledispo- sitiflorsquelavessieest pleineoulorsquelastrictionsur lavergedevient douloureuse.Ainsi, leurbonneutilisation requiertuneéducationdupatientetexclutdonclespatients nonobservantsoudéments[2].

Lesprotectionsproposéessur lemarchésontdetypes, tailles,formes,etmarquesvariables.Iln’existepasd’essai thérapeutique publié concernant l’efficacité des protec- tions,maisdesenquêtesdesatisfactionselonlesproduits sontdisponibles. Laplus importante enquête avaitrévélé quelescritèreslesplusimportantspourlespatientsétaient lacapacitéabsorbante,laforme,ladiscrétionetleconfort [3,4].Leshommesavaientunepréférencepourdesproduits différentsselonlescirconstances(stationdebout,activité physique,nuit).

Les étuis péniens sont utilisables dans tous les types d’incontinence urinaire chez l’homme. Néanmoins, leur rapport coût-efficacité est mal évalué du point de vue médico-économique[5]. Les étuis péniens étaientsignifi- cativementplusconfortables etmoinsdouloureux que les sondesurinairesàdemeure[6]bienqueparfoismoinseffi- caces du fait de fuites autour de l’étuis lorsque celui-ci

étaitmalpositionné[7].Uneétudecontrôléeencrossover a comparé les étuis péniens aux protections absorbantes chez61patients[8].Ilaétérapportéque69%despatients préféraientlesétuispéniensauxprotections(p=0,002).Les étuispéniensontétéconsidéréssupérieursauxprotections surplusieurs critères, incluantl’imagecorporelle,l’odeur d’urine, la discrétion et l’intégrité cutanée. À l’inverse, lesprotectionsabsorbantesétaientconsidéréescommeplus facilesd’utilisation.

Lesondageurinaire etlecathétérisme sus-pubiensont des options de dernier recours en raison de leurs effets secondaires,incluantinfectionurinaire,spasmesvésicaux, lithiasevésicaleetlerisqueàlongtermededéveloppement de carcinome épidermoïde [9,10]. Le risque de bactériu- rie, d’infection urinaire symptomatique et de décès est 5fois plus élevéen cas desonde urinaire à demeure [6].

Lesondagevésicaleàdemeuresemblenéanmoinsêtreplus efficace que l’étui pénien malgré une moindre tolérance [6,7]. Des équipes ont ainsi proposé des conseils de ges- tions de sonde urinaire au long court pour les médecins généralistes afin d’améliorer la tolérance et diminuer la morbidité associée [11]. Concernant le choix du type de sonde,selonuneméta-analysedelaCochraneen2007sur lesondagevésicalaulongcours,iln’yaactuellementque peud’argumentsscientifiquespermettantderecommander untypedesondeenparticulier.Ilenressortnéanmoinsque les sondesen latex seraientmieux tolérées que cellesen silicone[12].

L’ensembledeces dispositifs pourraitdoncêtre utilisé lorsdelapriseenchargeinitiale,enattendantlachirurgie, ouàdistanceencasd’échecdetouteslesautressolutions thérapeutiques,ouchezlespatientsinopérables[5].

Règles hygiéno-diététiques

Les règles hygiéno-diététiques comprennent les règles d’alimentation,d’ingestiondeboissonsetdecomportement mictionnel.Bienqu’aucuneétudedeniveaudepreuvesuf- fisant ne soitdisponible, l’ICS [13] etl’EAU [1] évoquent commepossiblementbénéfiqueslaprogrammationdesmic- tions, la réduction des apports hydriques, la baisse de la consommationdecafé[14]etd’épices.

La preuve de l’efficacité d’une thérapeutique basée sur des mesures comportementales se heurte à des biais potentielstrèsimportants.Eneffet,iln’existepasd’essais thérapeutiquescontrôléspermettantd’éliminerlebiaislié à la récupération spontanée dela continence en particu- lierpourlespatientsayanteuuneprostatectomieradicale

(4)

Tableau2 Niveaudepreuvedesétudescitéespourlarééducationpelvi-périnéale.

Références Population Typed’étude Niveaudepreuve

Glazeneretal.Lancet2011[16] 398—390 Comparativerandomisée(×2) 2

Goodeetal.JAMA2011[17] 208 Comparativerandomisée 2

Filocamoetal.EurUrol2005[18] 300 Comparativerandomisée 2

VanKampenetal.Lancet2000[19] 102 Comparativerandomisée 2

Centemeroetal.EurUrol2010[20] 142 Comparativerandomisée 2

Tienfortietal.BJUInt2012[21] 34 Comparativerandomisée 3

Balesetal.Urology2000[22] 100 Comparativerandomisée 3

Overgardetal.EurUrol2008[24] 85 Comparativenonrandomisée 3

Ribeiroetal.JUrol2010[25] 54 Comparativerandomisée 2

Willeetal.JUrol2003[27] 139 Comparativerandomisée 4

Zhuetal.Urology2012[28] 210 Méta-analyse 2

Sotiropoulosetal.JUrol1976[29] 40 Rétrospective 4

Yamanishietal.JUrol2010[30] 56 Comparativerandomisée 2

dansl’annéequiaprécédé.Maissurtout,étantdonnéque larééducationpelvi-périnéalealargementfaitlapreuvede sonefficacité,lesthérapiescomportementalesseulessont rarementétudiées:ellessontsystématiquementassociées autraitementderéférencequ’estlarééducation.

Rééducation pelvi-périnéale

Larééducationpelvi-périnéale(RPP)estrecommandéepar l’EAUetl’ICSpourlapriseenchargedel’incontinenceuri- nairemasculinenonneurologiqueettoutparticulièrement post-chirurgicale(niveau depreuve2)[1,13].Cesdonnées sont baséessur delarges consensusd’expertset denom- breusesétudesrandomiséesayantévaluél’efficacitédela RPP.Lesrésultatsetlesmodalitésdecetterééducationsont néanmoinscontroversés(Tableau2).

D’après la Cochrane Database [15], il n’existe pas de haut niveau de preuve sur l’efficacité de la RPP dans le traitementdel’incontinence.Unessairandomisécontrôlé publiéen2011aévaluélaRPPaprèsprostatectomieradicale (PR)etaprèsrésectionendoscopiquedeprostate(REP)[16].

Lespatientsontétérandomisésentrelebrasintervention- nel(RPP,n=390)etlebrascontrôle (n=398)à6semaines enpostopératoire.Aucune différencesignificativen’a été miseen évidenceconcernantla continence à 1an que ce soit en post-PR (76% versus 77% respectivement pour le groupe interventionnel etcontrôle), ou la REP (65% ver- sus62%).Letraitementavaitnéanmoinsgénérédes coûts supplémentaires sans bénéfice économique sur la qualité devie.Unautreessai contrôlérandomisé aétudiélaRPP seuleouassociéeàunbiofeedbackavecpourcritèreprinci- paldejugementlaréductiondes épisodesd’incontinence [17]. Il s’est avéré que la réduction de l’incontinence à 8semaines était significativement supérieure dans les groupesRPP (seule ouassociéeau biofeedback) avecres- pectivement 55% et 52% de réduction dans les groupes interventionnelset24%danslegroupe témoin(p=0,001).

Cette amélioration était maintenue à 1an chez tous les patientstraités.

Concernantlemomentdel’initiationdelaRPP,ilaété suggéréque sielleétaiteffectuéetôtaprèsla prostatec- tomie,elle permettait unerécupération de lacontinence

plusprécoceetuneréductiondesasévérité[18—20].Deux étudescontrôléesontmêmesuggéréquedébuterlaréédu- cationenpréopératoirepermettaitd’augmenterletauxde continenceà1et3mois[20,21].Àl’inverseuneautreétude rapportaitdesrésultats nondifférents lorsquelarééduca- tionétaitdébutéeavantouaprèslaPR[22].Enfin,uneétude randomiséedegrandeampleurmettaitenévidenceuneffet bénéfiquedelaRPPmêmelorsqu’elleétaitréaliséeàplus d’unandelaPR[17,23].

Les modalités d’apprentissage de la rééducation par le patient sont toujours débattues puisque la littérature récente n’a pu formellement identifier une méthode qui soitsupérieureauxautres(apprentissagegrâceautoucher rectal,consignes écritesou visitessuccessives). Ilsemble cependantpréférablequecetterééducationsoitsupervisée [24].

Étantcontradictoires,lesétudesrandomiséesdisponibles nepermettent pas de prouver un intérêt du biofeedback parrapportàlarééducationsupervisée standard.Ainsi,le biofeedbackaétéjugécommenonbénéfiqueauregardde l’hétérogénéité des résultats par l’étude de la Cochrane de2012 [15].Certainstravauxmettaientenévidenceune réductiondudélaimédianderetouràla continencechez les patients ayant bénéficié de biofeedback [19,25,26], alors que d’autres travaux ne rapportaient pas de diffé- rence[15,16,27].D’aprèsGoodeetal.[17],lapratiquedu biofeedbackpelviennechezdespatientstraitéspourincon- tinenceurinaireàdistancedel’intervention(plusd’unan) nemodifiait pas les résultats de la rééducation standard associéeàdesconseilshygiéno-diététiques[24].

Les résultats de la stimulation électrique sur la conti- nencesont controversés [17,27—30].Une étude contrôlée randomisée sur 56patients ayant une incontinence post- prostatectomie a suggéré une récupération plus précoce dela continence chez les patients ayant eu une éléctro- stimulationassociéeàlaRPPparrapportà uneRPPseule (2,7mois versus 6,8mois, p=0,0006) [30]. Néanmoins, la méta-analyse de Zhu et al. ne mettait pas en évidence de différence significative entre les patients traités par RPP avec stimulation électrique versus RPP seule que ce soità3mois(RR=1,21,IC95%=0,95—1,54,p=0,12),ouà 6—12mois(RR=1,03,IC95%=0,88—1,20,p=0,73)[28].

(5)

Conclusion

La prise en charge de l’incontinence urinaire masculine nonneurologique partraitements conservateursetpallia- tifs s’appuie sur de nombreux outils mais dont aucun ne fait consensus.Le niveaude preuve disponible pour cha- cund’euxest faible.Cesoptionsthérapeutiques bienque limitéesentermesd’efficacitérestentnéanmoinsdesoutils utilesetpeuinvasifsquidoiventêtreutiliséesàbonescient.

Déclaration d’intérêts

AurélienDescazeaud:consultantpourBoucharaRecordati, PierreFabreMédicament,Lilly,investigateurpourAllergan, EDAPTMS,Takeda.

Gregoire Robert:consultant pour Pierre FabreMédica- ment,investigateurpourAllergan,Astellas,EdapTMS.

OlivierHaillot:consultantpourGSK.

MarcFourmarier:consultantpourGSKetEDAP-TMS.

AbdelRahmeneAzzouzi:consultantpourZambon.

Antoine Faix: consultant pour AMS, Coloplast, Lilly, Takeda,Pfizer,Zambon,Cook,Bayer,Menarini.

Alexandre de la Taille: consultant pour Astellas, PFM, Sanofi,GSK,MSD,BoucharaRecordati,Storz,AMS,Olympus, Boerhinger.

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