ENTRE SOUSL£ W
6
0,30 9
FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX
ANNÉE 1896-1897 *0 l«i
LA
FABRICATIM 1I11 PAPIER
PAR
René - Marie ANDRIEUX
Né à Pleiber-Christ (Finistère), le 28 Septembre 1871
Elève du Service de Santé de la Marine
Examinateursde laThèse:•
MM. LAYET. professeur Président.
de NABIAS. professeur....1
DENIGÈS. agrégé
|
Juges.PACHON. agrégé )
Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diversesparties de l'Enseignement médical.
BORDEAUX
IMPRIMERIE DU MIDI — PAUL CASSIGNOL
91 — RUE PORTE -DIJEAUX — 91 1896
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux
M. PITRES . Doyen.
processeurs
MM. MIGÉ ) n , ,
474M Professeurs honoraires.
Clinique interne ■
Clinique externe Pathologie interne...
Pathologie et théra¬
peutique générales.
Thérapeutique Médecine opératoire. Clinique d'accouche¬
ments
Anatomie pathologi¬
que Anatomie
Anatomie générale et histologie
MM.
PICOT.
PITRES.
DEMONS.
LANEl,ONGUE DUPUY.
YERGELY.
ARNOZAN.
MASSE.
MOUSSOUS.
COYNE.
BOUCHARD.
VIAULT.
Physiologie Hygiène Médecine légale Physique Chimie
Histoirenaturelle ...
Pharmacie
Matièremédicale....
Médecine expérimen¬
tale
Clinique ophtalmolo¬
gique
Clinique des maladies chirurgicales des en¬
fants
Clinique gynécologique
MM.
JOLYET.
LAYET.
MORACHE.
BERGONIÉ.
BLAREZ.
GUILLAUD.
FIGUIER.
de NABIAS.
FERRÉ.
BADAL.
P1ECHAUD.
BOURSIER.
AGREGES Kil EXERCICE :
section de médecine (Pathologie interneet Médecine légale.) MM. MESNARD. | MM. SABRAZÈS.
CASSAET. 1 Le DANTEC.
AUCHÉ.
section dechirurgie et accouchements (MM. VILLAR.
Pathologie
externe]
BINAUD.BRAQUE-HAYE
Accouchements. \MM. RIVIERE.
'j CHAMBRELENT
Anatomie,
section dessciences anatomiques et physiologiques
1MM. PRINCETEAU | Physiologie MM. PACHON.
CANNIEU. Histoire naturelle BE1LLE.
section des sciences physiques
Physique MM. SIGALAS. [ Pharmacie M. BARTHE.
Chimie etToxicologie DENIGÈS. |
COURS COMPLÉMENTAIRES :
Clinique interne desenfants MM. MOUSSOUS.
Clinique desmaladiescutanées etsyphilitiques.
Clinique desmaladies des voies urinaires
Maladies dularynx, desoreilles etdunez Maladies mentales
Pathologieexterne Accouchements Chimie
DUBREUILH.
POUSSON.
MOURE.
RÉGIS.
DENUCÉ.
RIVIÈRE.
DENIGÈS
LeSecrétaire dela Faculté: LEMAIRE.
Pardélibération du 5 août1879, la Faculté aarrêté que les opinions émises dans les Thesesquilui sontprésentées doiventêtre considérées comme propres à leurs auteurs, et qu'elle n'entend leurdonner niapprobation niimprobation.
»
-' P'
A LA MÉMOIRE DE MON PÈRE
A MA MÈRE
Témoignaged'inaltérable affection etde profonde reconnaissance.
A la mémoire
DE MON GRAND-PÈRE ET DE MA GRAND'MÈRE
AND RIEUX
A MON GRAND-PÈRE ET MA GRAND'MÈRE LABBÈ DU BOURQUET
A MES SŒURS. — A MES FRÈRES
A MES PARENTS
A MES AMIS
A MON ONCLE TH. LEGALLEN
COMMISSAIRE DE LAMARINE
OFFICIER DE LA LÉGIOND'HONNEUR
A MA TANTE S. LEGALLEN
Hommage reconnaissant.
A MES MAITRES
DES ÉCOLESDEMÉDECINENAVALE DE BREST ET DE BORDEAUX
A mon Présidentde Thèse MONSIEUR LE DOCTEUR LAYET
ANCIENMÉDECINPRINCIPAL DE LAMARINE
PROFESSEUR D'HYGIÈNE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX CHEVALIERDELALÉGIOND'HONNEUR,OFFICIER DEL'INSTRUCTIONPUBLIQUE
MEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE
AVA ISTT - JP RO F» O S
L'hygiène tend de plus enplus à prendre dans la
science
une place prépondérante, toutes lesdécouvertes faites de
nosjours
dans ledomaine médical affirment la nécessité d'en observerles grandes lois, c'est-à-dire de se mettre en
garde à tout moment
contreles agentspathologiques.
Aussi est-ce pour le médecin un devoir d'êtrele défenseur de
toutce quia trait à l'hygiène. Dans toutes les circonstances où
il
setrouve, quels quesoient les milieux sociaux où il est
appelé à
exercer, iltrouvera toujours des conseils ou des ordres adonner
àce sujet, il aura aussi à combattre la routine, les
préjugés,
et parfois un intérêtmal compris.
Pour nous, dès le début denos études médicales, toutes les questions du domaine del'hygiènenous ontparu
dignes du plus
grand intérêt, aussi est-ce avec un véritable
plaisir
que nousavons choisi comme sujet de notrethèseinaugurale uneques¬
tion d'hygiène industrielle. Ce n'est pas toutefois sans une grande appréhension que nous soumettons à l'examen
de
nos juges un travail si spécial, si imparfait aussi, car un concoursde circonstances extrêmement malheureux nous aprivé brus¬
quement. dece qui eût été certes lameilleure partie de la
thèse,
del'expérience et des conseils éclairés d'unpère
qui, pendant
trente ans, s'est voué àl'industrie et qui maintenant n'estplus.
Cependant nous n'avons pas voulu abandonner ce
travail
commencé de son vivant, etcontinué ensouvenir de lui.
Bien qu'ayantpassé toute notre enfance dans un
milieu indus¬
triel, cherchant sans cesse à étudier ce qui se passait sous nos
— 10 —
yeux et nous intéressant à l'industrie du papier en particulier,
nous sommestrop jeune encore pour parler d'une façon auto¬
risée sur laplupart des questions d'hygiène industrielle, alors
que tant d'auteurs compétents ont déjà fait d'importants tra¬
vaux à ce sujet; toutefois il nous a paru intéressant de nous attacher spécialement à étudierau point devue médical l'indus¬
trie du papieret de réuniren quelques pages nos observations personnelles et cellesque nous ont fourni, avecla plus grande amabilité, un certain nombre de fabricants. Que tous ceux dont
nous avons mis pour ce travail l'obligeance à contribution reçoi¬
vent ici l'expression de notre vive gratitude.
Parvenu au terme de nos études médicales, c'est pour nous
un devoirtrès doux de remercier ici publiquementtousceux qui
nous ontporté de l'intérêt.
Le docteur Guyot, médecin principal de la marine, pendant
notrepremière année d'études à Brest, a été pournous un ami
en même temps qu'un maître éminent; nous n'oublieronsja¬
mais toutce que nous lui devons.
A Bordeaux, le docteurDuval,médecin principal de la marine,
nous aaccueilliavec laplus grande bienveillance; nous conser¬
verons toujours le souvenir de son amitié et de sesenseigne¬
ments.
Nous voulonsremercier aussi tout spécialementnotre maître,
le professeur Layet, qui n'acessé pendant les deux années que
nous avons eu l'honneur et le plaisir depasserdans son labora¬
toire, de nous encourager dans notre travail, de nous instruire journellement par ses conseils si éclairés, de mettre enfin à notredisposition tous ses travaux, tous ses documents. Jamais
nous n'oublierons la dette de reconnaissance que nous avons contractée à son égard, etnous le remercions tout spécialement aujourd'hui du grand honneurqu'il nous a fait en acceptant la présidence denotre thèse.
DIVISION DU SUJET
CHAPITRE PREMIER. — Le premier chapitre de notre thèse est consacré à une exposition rapide des opérations succes¬
sives que nécessite la fabrication du papier.
Nous étudionsensuite : ,
CHAPITRE II. — Les fabriques de papier considérées au point
de vue de Vhygiène du voisinage.
CHAPITRE III. — Les fabriques depapier considérées au point
devue du milieu professionnel et de Vaction infectieuse,
délétère ou toxique, des produits employés oudégagés pendant les opérations.
CHAPITRE IV. — Les fabriques de papierconsidérées au point
de vue du travail individueletdes accidents de machine.
Nous tirerons ensuite des faitsexposés dans le courant de ces
chapitres quelques conclusions propres à bien mettre en vue
quels sont les dangers àéviter, quelle est la voie à suivre pour assurer la sécurité et la salubrité dans les ateliers de cette industrie.
CHAPITRE PREMIER
Exposé de la fabrication du Papier.
Historique. — A l'origine des âges on se servait de tablettes
en pierre, argile, bois, métaux, etc.. pour y fixerses souvenirs.
LesChinois, puis lesEgyptiens employèrentle papyruset d'autres plantes textiles pour y tracer des caractères. Les fortes tiges de
papyrus, divisées en lames fort minces étaient ensuite arrosées
avecdel'eau,séchéesausoleil,croiséesendifférentssens,pressées puis enduites d'une colle trèsfineremplissant tous les interstices.
Ainsi était la feuille de papier primitive. Afin qu'un livre com¬
posé de ces sortes de cartons d'Egypte soit plus durable, on intercalait de loin enloin des feuilles de parchemin. Tel est le
recueil des lettres de saintAugustin écrites sur papier d'Egypte qui se voit encore en très bon état à la bibliothèque de Saint- Germain-des-Prés, àParis.
Vers le vme ou ixe siècle, ce papier d'Egypte fut peu à peu
remplacé pardu papier plus consistant fait avec du coton broyé
et réduiten bouillie (en Asie), avecdes fils de lin et de chanvre
en Europe.
L'invention du papier fait avec des chiffons de vieilles toiles
date en France du xnie ou xive siècle.
Les opérations successives de cette fabrication comprenaient
autrefois: letriageetledélissagedes chiffons, puis le pourrissage, heureusement abandonnécle nosjours, sauf pour la fabrication
de la pâte de paille. Voici en quoi il consistait : le pourrissoir
— 14 —
était une cuvedepierre,enAuvergne, etdans d'autres provinces,
une chambrevoûtée. Quand il étaitplein de chiffons, on jetait
de l'eau dessus pendant dix à douze jours, et huit à dix fois par jour, sanslesremuer; on les laissait ensuite pendant dix à douze jours sans les mouiller, en les retournant seulement de temps à
autre. On les laissait encore vingt à vingt-cinqjours sans y tou¬
cher, de façon que le pourrissage pouvait durer deux mois en tout, mais le tempsn'étaitpasfixé,on laissait pourrir les chiffons jusqu'àce qu'on ne puisse tenir la main que pendant quelques
secondes dans la cuve.
Le chiffon étant pourri, on le coupait à la main au moyen de faux, on le lavait puis on l'écrasait dans des moulins à cylindres
ou à pilons jusqu'à ce que la pâte soit devenue suffisamment
ténue et homogène.
L'utilisation de cette pâte pour la fabrication de la feuille de papier à la main ne différaitguère, autrefois,comme opérations successives, de ce qui se pratique aujourd'hui; nous ne ferons donc, ace sujet, qu'une seule description.
Actuellement, il y adeux façons de fabriquer le papier : 1° A la main, papier dit de cuveou au bras;
2° Au moyen de machines spéciales, papier à la mécanique, papier à fabrication continue.
Dans les deux cas, on emploie des chiffons de toileou de coton
commematière première. Les tissus de laine ou de soiene con¬
viennent pas. Les chiffons de toile ou de cotonramassés dans les campagnes et dans les villes sont généralement mélangés et très
sales. Les marchands de chiffons en gros en font un premier
classement par qualités, couleurs, tissus, etc., puis des balles
sontconstituées, comprimées parfois à lapresse hydraulique et cerclées de fer.
Notons, en passant, l'insalubrité absolue de cette industrie des chiffons en gros. Les ouvriers travaillent, la plupart du temps, dans des ateliers mal aérés, à peine ventilés, respirant
constamment une atmosphère surchargée de poussières dange¬
reuses. Mais nous reviendrons longuement sur cette question
dans un denos chapitres.
— 15 —
Les chiffonsarrivent doncà l'usine à papier par balles,ils sont transportés dans un atelierspécial, appelé délissoir, pour y être triés et délissés (coupés). L'ouvrière délisseusetravaille devant
un établi formé d'un grillage de fil de fer et garni d'une petite lame de faux solidement fixée verticalement, le dos tourné vers
l'ouvrière. C'estsurcette lame tranchante que l'ouvrièrepasse les lanières de chiffons, doucement d'abord et enfrottant hori¬
zontalement pour enlever le plus possible depoussières, puis brusquement et verticalement pour sectionner en morceaux
égaux qui sont jetés dans des compartiments spéciaux. En même temps, les chiffons qui doivent être séparés selon leur dureté, leurs couleurs, sont soigneusement débarrassés de tous les ourlets, boutons, coutures, agrafes métalliques, etc. — Les délissoirs sont en général vastes, contigus aux magasins à chiffons; les ouvrières qui y travaillent sont au nombre de
quatre-vingt à cent, rangées par série de dix le long des tables.
Des coupeuses mécaniques complètent ce travail fait par les délisseuses, puis le chiffon est soumis à un fortblutage dans les
« diables » ou « loups », blutoirs cylindriques en toile métal¬
liqueanimés d'un mouvement de rotation sua leur axe. Les blu¬
toirs sont contenus dans des cages debois où se déposent les poussières enlevéespar cemouvement.
Les chiffons délissés, triés et blutés sont alors soumisau lessi¬
vage, c'est-à-dire débarrassés de toutes les matières étrangères solubles, matières colorantes, grasses, acides, impuretés de toutes sortes, dans des lessiveurs rotatifs, cylindres métalliques hermétiquement clos dans lesquels onfait arriver de la vapeur d'eau àhautepression et de l'eau bouillante contenant des sels de chaux ou de soude. Ce lessivage est continué pendant deux à douze heures, selon la nature des chiffons, on procède ensuite
au rinçage à l'eau pure pendant une heure ou deux et en même
temps au défilage ou effilochage dans des piles défileuses ou
cylindres.
Le chiffon réduit alors enpâte de consistance plus ou moins ténue est égoutté dans un appareil appelé presse-pâte, puis blanchi dans des piles ou cuves spéciales au moyen de chlorure
— 16 —
de chaux 011 de soude. Trois à cinq kilos de chlorure de chaux
sontnécessaires par cent kilos dechiffons; en
huit à dix heures
le blanchiment s'opère. On peut encore
opérer le blanchiment
par le chlore gazeux,
opération dangereuse, entre toutes,
oupar l'électricité, procédé moderne
qui tend de plus
enplus à
serépandre. Le blanchiment par le
chlore
gazeuxsefait dans des
chambresgarnies derayons
superposés où l'on dépose la pâte
égouttôeencouches minces; le chlore
produit
parl'acide chlor-
hydrique agissantsurdu bioxyde de
manganèse dans des tou-
rilles de grès arrivesur la partie
supérieure de la chambre.
Leprocédé de blanchiment par
l'électricité
repose surle prin¬
cipe suivant:onutilise un
composé oxygéné du chlore, instable,
doué d'un grand pouvoir décolorant, obtenu par
l'électrolyse
en décomposant une dissolution de chlorure
de magnésium
sous l'influence d'un courant électrique. Si on introduit
dans le liquide des fibres végétales colorées,
l'oxygène
secombineavecla matière colorante etproduit de l'acide carboni¬
que. Le chlore, deson
côté,
secombine
avecl'hydrogène
pourformer del'acidechlorhydriquequi, enprésencedu magnésium,
reforme le chlorure demagnésium primitif. On a ainsi un cycle complet de réactions se reproduisant
indéfiniment
dansl'appa¬
reil, et sans dégagement de chlore libre dans l'atmosphère, ce qui, au point de vueauquel nous nous plaçons, est
extrêmement
important.Voilà doncla pâte de chiffons blanchie, prête pourlafabrica¬
tion dela feuille depapier. Celle-ci s'obtient définitivement soit
au moyen d'unemachine spéciale, soit par untravail manuel.
A.Fabrication mécanique:Pourobtenir unpapier
déterminé
on procède d'abord dans les piles raffmeuses à la «
composition
de la pâte ». Pour cela on met danscespilesunmélange de
pâtes
provenant de diverses sortes de chiffons, on yajoute parfois des
succédanés tels que pâtes de bois, cassés refondus, rognures
broyées, etc., le tout délayé dans de l'eau filtrée et absolument limpide. On procède en même temps au collage de la
pâte
aumoyen de sulfate d'alumine et de savon résineux
(résinate de
— 17 —
soude) dont laprésence simultanée provoque unedouble décom¬
position : il seforme du résinate d'alumine qui adhèresousforme
de flocons blancs aux fibres de la pâte et constitue le collage, et du sulfate de soude en dissolutiondans l'eauavec laquelle ilsera
rejeté ultérieurement. C'est à ce moment également que l'on
colore lapâteà lanuancevoulue, aumoyende couleursd'aniline.
La pâte suffisammentbroyée, collée et colorée s'il y alieu, est
recueillie dans degrands réservoirsentête des machines à papier.
De là elle estaspirée au moyen depompes spécialesetmélangée
en proportionsdéterminées dans un petit cuvier appeléwatt, La pate s'écoule ensuite sur des sabliers, où se déposent le sable et
les impuretés, elle traverse des épurateurs qui la tamisent, enfin
très liquide et bienhomogène, elle se déverse sur la toile métal¬
liquesansfin dela machine qui laisse s'écouler l'eau tandis que la pâte se forme enfeuille. En même temps quela toile métal¬
lique tourne bien tendue surdes supports cylindriques et entraî¬
nant la pâte, toutl'appareil est animé d'unmouvement d'oscilla¬
tionsentraversdésignésouslenom«d'envergement »et quiapour butd'enchevêtrer lesfibres afin d'obtenir le«feutrage» du papier.
Aunedes extrémités de son parcours, la toile métallique passe
sur desboîtes reliées à des pompes aspirantes dites « pompes à air», l'eau de lapâte à papier s'yprécipite et la feuille de papier,
bien quetrès humideencore, adès lorsassezde consistancepour passer sans ruptureentre les différentespresses:presse humide
d'abord, puis presse sèche, presse du coucheur, presse mon¬
tante, elle arrive enfin à la sècherie, assemblage de cylindres
creux chauffés à la vapeur entre lesquels passe le papier, il ne resteplus ensuitequ'à enrouler lafeuille sansfin sur des bobines
de bois. Le papier est ensuitecalendré, coupéauxformats voulus,
il estprêt à être utilisé.
B. Fabrication à la cuve: la pâte subit identiquement les
mêmes préparationsque pour le papier à la mécanique, avec cette seule différenceque le collage ne sefait qu'après la fabri¬
cation de la feuille, et non en même temps que le raffinage. De grandes cuves contiennent la pâte bien homogène, étendue d'eau
Andrieux -
— 18 —
tiède. Trois ou quatre ouvriers se tiennent près de ces cuves,
ayantchacifnleursfonctions
déterminées:
l'un d'eux, lepuiseur,
au moyen de la forme (toile métallique très line, tenduesur un
cadre en bois) puise dans la cuve une certaine quantité de pâte.
L'eau s'écoule, la feuilleseforme surla toile. Un second ouvrier,
le «coucheur» applique aussitôt cette feuille sur un feutre de
même dimension par un mouvement rapide de la forme, rend
celle-ci au puiseur et ainsi de suite.
Un certainnombre de feuilles de papier et de feutres super¬
posés étantréunis, oncomprime le touténergiquementsous une
presse hydraulique, l'eau s'écoule, le papier est dès lors assez consistant pour être détaché sans rupture des feutres par l'ouvrier désigné sous lenom de «leveur» puis porté à sécher
sur des cordes ou depréférence sur de longues tringles de bois
dans d'immenses étendoirs bien aérés et chauffés en hiver.
Lorsque le papier est bien sec, on procède au collage en le trempant dans unedissolution de colle forteou gélatine, il est
remis ensuite à sécher et subit en dernier lieu tous les apprêts
nécessaires.
CHAPITRE II
Hygiène du voisinage.
Les établissements industriels (ou opérations industrielles),
considérés commeinsalubres, incommodes ou dangereux, ont été réglementés par denombreuxdécrets et ordonnances depuis
1810jusqu'en ces dernières années. La classification de ces éta¬
blissements industriels a été fixée par le décret du 3 mai 1886, qui en établit officiellement une nomenclature détaillée, et les décrets du 5 mai 1888, du 15 mars 1890 et du 26 janvier 1892
confirment cette division en trois classes principales compre¬
nant :
Première classe : Etablissementsindustriels insalubres devant être éloignés des habitations particulières.
Deuxième classe : Etablissements industriels non éloignés
nécessairement des établissements particuliers, mais à condi¬
tion que les opérations pratiquéesne causent pas de dommage
aux propriétaires du voisinage, ne les incommodentpas.
Troisième classe : Etablissements industriels non éloignés des habitations, mais restant soumis à la surveillance de la police.
Si nous parcourons cette nomenclature, nous pouvons consta¬
ter que la fabrication du papier, trèscomplexe il est vrai, com¬
prend unesérie d'opérations qui peuvent être rangées dans la première, dans la seconde et dans la troisième classe. Réunis¬
sons en effet en un tableau tout ce qui se rattache à l'indus¬
trie du papier, nous pouvons lire dès lors ce qui suit :
INDUSTRIES
Papier(fabricationdu).
Pâte à papier (préparation de la) au moyen de paille et
autresmatièrescombustibles.
Blanchimentdesfils, toiles, pâ¬
tes àpapier parle chlore.
Blanchiment par les chlorures
alcalins.
Chiffons(dépôtsde).
Chiffons traitementpar Hcl.
Chlore(fabrication).
Colle forte(fabrication).
Lessives alcalinesdespapeteries (incinération).
Sulfate de soude (fabrication
annexée à unepapeterie).
Générateurs à vapeur.
INCONVENIENTS
Dangers d'incendie.
Altération deseaux.
Odeurs, émanations nuisibles.
Odeur, altération des eaux.
Odeur.
Noncondensé, émanations nui¬
sibles.
Condensé, émanations acciden¬
telles.
Odeur.
Odeur, altération deseaux.
Fumée, odeur et émanations
nuisibles.
Emanationsnuisibles.
Régime spécial (Décret du 30
avril 1889).
3°
9e
2e 3e 2e pre 3e 2e ire 2e lre
Si lesinconvénients reprochés à
l'industrie du papier
nesont
pastrès nombreux, quelques-uns
d'entre
euxn'en présentent pas
moins un réelcaractère de gravité, et méritent
certainement de
fixerl'attention de l'hygiéniste.
Nous allons doncpasser en revuetoutesles
opérations prati¬
quées dans une papeterie, toutes
celles du moins qui sont
sus¬ceptibles d'être considérées comme
dangereuses
ouinsalubres,
nous signalerons en même temps
des
mesuresde prophylaxie
appropriées à chacune d'elles.
Avantdonc d'entrer dansl'usine,jetons un coup-d'oeil dans le voisinsge et demandons-nous s'il y a,
autour d'une fabrique de
papier, des causes
d'insalubrité, d'insécurité, d'incommo¬
dité?
Les causesd'insalubrité d'abord, quelles sont-elles ? La souil¬
lure du milieuextérieur, les dégagements gazeux qui peuvent
vicier: l'atmosphère, puis les encombrements du
sol
parles
résidus solides, etsurtout la souillure de l'eau par les
écoule¬
mentsrésiduaires.
Les causes d'insécuritéensuite pour le voisinagecomprennent
les dangers d'incendie et d'explosion, enfin les causesd'incom¬
modité, sont les odeurs dégagées par l'usine, les bruits inévita¬
bles avec ou sans ébranlement du sol.
Nous allons passer en revue ces différentes causes de nuisan¬
ce, c'est-à-dire lespréjudices portés à l'hygiène publique dans
les alentours d'une papeterie parle fait même de son propre fonctionnement.
L'atmosphère est-elle réellement souillée auvoisinage d'une papeterie par des dégagement résiduaires gazeux, fumées,
vapeurs, ou buées fumeuses chargées de particules toxiques ?
Non,nous ne le croyons pas, étant donné que ces dégagements
sontinsignifiants à l'extérieur des ateliers. Assurémentles pape¬
teriescomprennent toutesdes machinesàvapeur,mais la produc¬
tion de fumées de houille n'est pas assez considérable pour être une caused'insalubrité ou d'incommodité même pour le voisinage.
Les chutes d'eau sontutilisées lepluspossibleafin cle restrein¬
dre l'emploi de la vapeur, les foyers de vapeur sontennombre
peu considérable. Les cheminées de l'usine sont du reste assez élevées pour quelafumée dégagée ne puisse agir ni physique¬
ment, en altérant l'air respirable, ni mécaniquementen appor¬
tant sur le sol environnant desparticules de suie et de charbon,
ni chimiquementpar les vapeurs délétères qu'elle peut contenir,
acide sulfureux et oxyde carbone en particulier. Du reste des dispositifs spéciaux pour obtenir la fumivorité sont installés
dans laplupart des papeteries, (systèmes Heiser, Orvis, Wery...
etc.) les industriels y trouvant eux-mêmes leur profit. Pourtant
dans certains casles dégagements gazeux ne sontpas sans dan¬
gers. Dans quelques papeteries, en effet, il se dégage de la che¬
minée des fours (four Porion par exemple) destinés àla revivi-
fication de la soude contenue dans les eaux résiduaires, des fumées insalubres, des odeurs entièrement désagréablespour le voisinage. Différents appareils brûleurs ontété imaginés pour remédier à cet inconvénient, il convient de citer celui de Davis (de Manchester) en particulier, et celui que M. Rabot, de Ver¬
sailles, a fait construire il y a déjà plusieurs années (1873) à la
— 22 —
papeterie d'Essonnes pour
prévenir les inconvénients causés
parl'évaporation des
lessives alcalines. Lorsque
cesappareils
fonctionnent bien, laviciation del'atmosphère du voisinage n'est
pas à craindre. Il est
à
remarqueraussi
quela plupart des
pape¬teries sontconstruites en pleine campagne, dans de profondes
vallées souvent, condition excellente pour le renouvellement
constant del'atmosphère ambiantepar les courants
aériens.
D'autre partle sol est-il souillé dans les
papeteries
ou auxenvirons par des encombrements de
résidus solides? Nous
répondrons encore ici par lanégative, à condition
queles
précautions élémentaires de
propreté soient mises
en usage.Les
résidus de la fabrication de lapâte de paille ou de chiffons, les
détritus de toutes sortes provenant des délissoirs enparticulier
ne doivent pas être abandonnés en un endroit quelconque,
ni
surtoutjetés dansjune rivière.Il convient de les
réunir
dansdes
fossesoumélangés à de la chauxil sconstituerontuncompostutile
pourl'agriculture. Les résidusde la
préparation de la colle d'ori¬
gineanimale sonttrès
recherchés
commeengrais, mais leur odeur
extrêmementdésagréable nécessite que l'on prenne à leur sujet quelques précautions spéciales. Leur
enfouissement provisoire
dans des fosses avec de la chaux vive serait une bonne mesure de sécurité, en ayant soin toutefois de s'assurer pendant la
construction deces fosses qu'aucune infiltration souterraine ne pourra ultérieurement souiller une source d'eau potable.
Gomme cause d'insalubrité beaucoup plus sérieuse pour le voisinage ilreste la souillure des eaux, nous allons étudier cette question en détail. L'industrie du papier nécessite de l'eaupar¬
faitement limpide et en grande abondance. Un filtrage aussi parfait que possible de ces eaux est nécessaire en amont de
l'usine, mais en revanche le cours d'eau reçoiten aval tous les
résidus solubles provenant du lessivage des chiffons, du blan¬
chiment de la pâte, de la coloration, en un mot tout ce qui
semble devoirêtre rejeté comme inutile. Les eaux résiduaires
sont donc constituées par une dissolution de substances alca-
l ines ou acides à un titre assez élevé, de produits chimiques divers, elles tiennent de plus en suspension des matières colo-
— 28 —
râ'ntes toujourstoxiques et une foule d'impuretés résultant du lessivage des chiffons, du blanchiment de la paille, du sparte ( alfa ), etc.
Si nous prenons par exemple leblanchiment de la paille, nous voyons que pourobtenir le blanchiment de 100 kilos de cette
substance, leseaux de lavage(rejetées ensuite) doiventcontenir:
Chauxcaustique 0 à 8 kilos
Potasse caustique 3 » 4 » Acidesulfurique 2 0/o
Lessive de soude 00 0 o Chlorure de chaux 15 0/o
plus une certaine quantité d'hypocblorite de magnésie, préparée
au moyen dechlorurede chaux, de sulfate de magnésieet d'eaux
Pour le traitement du sparte, il faut quatre quintaux de
soude par tonne de sparteet parlessivage, cette soudemélangée
de carbonate de chaux et de chaux constitue la lessive. Ce
mélange forme un dépôt et parfois ce dépôt est rejeté et l'on
n'utilise que la liqueur claire provenant de la décantation. Mais
dans beaucoup d'usines la chaux et la soude sont mélangées
sans traitementpréalable avecle chiffon dans le lessiveur, dans
les deux cas c'est dans un coursd'eau que sont rejetées leseaux
de lessive, chargées de ces produits alcalins et de toutes les impuretés enlevées à la matière première soumiseautraitement.
Dans les cours d'eau également sont déversés: les eaux de lavage succédant au lessivage, l'excès de chlorure de chaux employé dans le blanchiment des chiffons, et lorsque ce blan¬
chiment n'est pasbien fait, les eaux des piles surchargées en chlore, une quantité insuffisante d'antichlore (hyposulfite de soude) étant parfois employée. Les eaux provenant du blan¬
chiment par le chlore peuvent être assurément la cause de corruption laplus dangereuse des rivières.
Leseaux résiduaires des papeteries contiennent encore selon
le genre de papier fabriqué, du.sulfate de soude en proportion
très considérable-(collage du papier à la mécanique), parfois des
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matières organiques provenant de la préparation de
la colle
d'origine animale (papier decuve).
Evidemment les eaux résiduaires de toutes les papeteries n'ont
pasla même composition
chimique,
necontiennent
pastous
ces principes chimiques ou autres que nous venonsd'énumérer.
Mais cette analyse rapide et générale que nous faisons des
élé¬
ments rejetés à la rivière qui alimentelapapeterie peut
s'appli¬
quer à presquetoutes les usines de cette
industrie,
envariant
en plus ou en moins les proportions.Quoi qu'il
ensoit, il arrive
que les riverains habitant enaval le cours d'eau
qui alimente
une papeterie ontà subir tous les
inconvénients
de lapollution
de ce cours d'eau, d'où unesérie deplaintes, deprocès toujours désagréables de part et d'autre.
Les législateurs se sont même emparé de la question
à diffé¬
rentes époques. C'estainsi que nous voyons en Angleterre
les
comitéschargés de la conservation des cours d'eau
obliger les
fabricants de papier à s'occuper de la purification des eaux
rési¬
duaires de leurs usines. Laloi célèbreaqui asuccédé à la longue enquête dudocteurFrankland: therivers
pollution prévention
act (15 août 1876) vise en effet directement les
fabriques de
papier, eninterdisant formellement le rejet aux coursd'eau des
résidus solides ouliquides des usines. En Belgique, en Prusse,
une série de règlements, défendent aussi dans de certaines
limi¬
tes la pollution des rivières. Cette année même nous avons pu voir la fabrique depapier et de cellulose d'Unterlaken (en Alle¬
magne) frappée de mesures administratives
très sévères à
cet égard.En France, les lois sont beaucoup moins sévères; il en existe
sansdoute; une foule de décrets se sontsuccédés depuis lapre¬
mière ordonnance de 1669jusqu'aux lois de 1789 et 1790, confir¬
méespar une décision du 24 juillet 1875, « permettantaux auto¬
ritésdépartementales et municipales de pourvoirà la conserva¬
tion des rivières et d'intervenirquand les eaux deviennent une
caused'insalubrité ». Maisl'administration n'estjamais arrivée, heureusement, à traiter les papeteries avec autant de rigueur
enFrance qu'à l'étranger. Et pourtant, de l'aveu même de bien
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des fabricants, la pollution du cours
d'eau qui alimente l'usine
est parfois absolue,en
été principalement.
Nous lisons dans unjournal cle
papeterie (1) de cette année
même laphrase suivante
bien caractéristique:
«Il ne faut pas se
dissimuler que les eaux
résiduaires (des papeteries), présentent
souvent detels inconvénients pour les
riverains de cours d'eau,
en aval, qu'il est
indispensable de purifier
ceseaux sales avant
de les rejeter. Nous
connaissons plusieurs usines qui ont été
obligées deprendre les mesures
nécessaires, et de faire des ins¬
tallations importantes, afin de
mettre
unterme
auxprocès
quleurétaient intentés et dontonles menaçait. »
Nous avons observé par nous-même un cours d'eau alimen¬
tantunepapeterie, et dont
l'état de pollution avait donné lieu à
des plaintes des riverains
d'aval à différentes reprises. Ce cours
d'eau, au-dessous de l'usine,
changeait de couleur, selon les
compositions diverses de
la pâte à papier, et cette coloration,
très intense au voisinage immédiat de l'usine, était encore
très
sensible àhuit kilomètres de là. Des bestiaux qui
s'abreuvaient
à cette rivière présentèrent dessymptômes
aigus d'intoxication,
d'où plaintes de leurs
propriétaires. La fabrication du papier de
couleur vive dut être interrompue pendant toute la saison
des
eaux basses, pour n'êtrereprise qu'en
hiver.
Nous pourrionsciter, si nous
n'étions lié
par unediscrétion
professionnelle, de nombreux cas
de différends
survenusentre
fabricants et riverains au sujet deseauxcontaminées par
l'usine,
mais ce serait sortir du cadre de ce travail bien inutilement. Ce
sont les fabriquesde papier oùl'on
prépare la pâte de paille qui
ontles plus grandes difficultés à écouler
leurs
eauxrésiduaires,
à moins d'être établies sur des cours d'eau très considérables,
fait très rare dans l'industrie du papier. Les rivières où sont rejetées les eaux delessivageprennent en
effet, dans
ce cas, uneteintejaunâtre de l'aspect leplus
désagréable,
avecformation
de mousses blanchesd'autant plus considérables qu'il y a plus
de chutes sur leur parcours. Ces eaux, désormais
surchargées
(i) Moniteur delaPapeterieFrançaise, ieP octobre1896.
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jusqu'à une certaine distance de matières organiques et alca¬
lines issues du traitement de la paille, ne sauraient convenir
aux usages domestiques, leur seule apparence les ferait rejeter
comme eau de boisson par les habitantsriverains aussi bien,que par les animaux, leurgoutserait dureste insupportable.
D'autre part, un fait, intéressant à signaler, est le dépeu¬
plement des coursd'eau situés en aval de certaines papeteries.
Le faita été constaté en Angleterre, enAllemagne et en France,
à différentes reprises. Or, «une eau est saine, dit Gérardin,lors¬
que les animaux et les végétaux, d'une organisation supérieure,
ypeuventvivre; une eau est infectée, lorsqu'elle ne peut nour¬
rir que des infusoires et des cryptogames ». D'après G. Weigelt, (citépar le professeur Layet, Hygiène industrielle)à ladose de 0,0005/1000, l'acide sulfureux est déjàtrès nuisibleauxpoissons,
les acides sulfurique etazotique le sont à la dose de0,001/1000; le chlorure de chaux les tue entre 0,008 et 0,005/1000. Les couleurs d'aniline sont d'un effet encore plus funeste; nous avons constaté que,seules, les anguilles continuaient à vivre dans les eaux colorées ; les autres espèces animales: truites,
saumon,etc., n'yrésistaientpas. L'action du chlore également
leur est mortelle, les ouvriers depapeterie en connaissent fort bien l'usage lorsqu'il leur prend fantaisie de faire des pêches
miraculeuses.
Il nefaudrait pas cependant exagérercette action destructive des eaux résiduaires sur le poisson, elle est en effet variable
avecchaque usine, selon la nature de la fabrication et le débit du coursd'eau, etsouvent nulle, ainsi que nous avons pu nous
en assurer par une enquête intéressant un grand nombre de papeteries.
Mais lapollution des eaux au-dessous d'une papeterie peut,
dans certain cas, être fort préjudiciable aux riverains, le fabri¬
cant soucieux de ses propres intérêts et désireux de ne pas s'attirer de désagréments avec ses voisins ou avec l'administra¬
tion doit s'efforcer de remédier lui-même aux préjudices que peutcauser son industrie. C'est dans cebutqu'il s'efforcera, soit d'utiliser les eaux résiduaires de l'usine, solution de beaucoup