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le professeur Layet (.Hygiène industrielle), bien mises en relief

dans ces dernierntemps, particulièrement parLiborius et Pl'ulil

(Zeitchrisf-H}jgiè?iel888)^I{icha,TdeïGh-dntemesse(Revued'Hy-giène et de police

sanitaire 1889), expliquent l'abaissement

considérable du chiffre des microbes dans les eaux traitées par la chaux, surtoutquand elle est en excès Arnould

rapporte,

relativement aux recherches entreprises sur l'épuration des

eaux del'Espierre, profondément souillées par

lesrésidusindus-triels de Tourcoing et de Roubaix, que l'examen de ces eaux avant le traitement par la chaux avait démontré l'existence

de 3,000,000 degermes par centimètre cube, il n'y en avait plus

que370 après le traitementpar la chaux et la

décantation

! » En Angleterre,c'estégalementpar la chaux et un sulfate

alu-mino-ferrique que l'on traite les eauxrésiduairesdespapeteries.

On les fait ensuitepasser dans des décanteurs où les matières en

suspension seprécipitent. L'eau de décantation est parfaitement limpide, De plus :A la papeterie dePeeble Mill, à

Church-Lau-cashire, leprécipité obtenu avecle sulfate de fer et d'alumine et

la chauxest recueilli et pressé, il contient une quantité de fibres

si considérableque l'on s'ensert, après lavage, pour fabriquer

despapiers depliage. « Moniteur de la papeterie Française,

1ernovembre 1896. »

L'utilisation industrielleou agricole des résidus obtenus par le traitement deseaux résiduaires est facilement applicable en

papeterie, sur une ou moins grandeéchelle bien entendu, mais

le tout est depouvoir concilier les intérêts du fabricant avec les

intérêts de la salubrité publique, il serait à souhaiter pourtant

que l'attention des ingénieurs, des chimistes soit attirée de ce côté, et non celle des législateurs ou des inspecteurs d'usines.

Gomme progrès accompli dans cet ordre d'idée nous voulons

citer ici le four à évaporation inventépar M. Porion dans le but

d'utiliser les résidus insalubres deplusieurs industries, et qui

estemployé en papeterie pourrégénérer la soudecontenue dans

les eaux.

Il consiste essentiellementen un vastecarneaucommuniquant

d'une part avec une cheminée d'une très grande section, d'autre part avec une série de foursà

reverbère.

Unechambre pourvue d'unassemblage de cloisons formant chicane est située entre les

fours et la cheminée, l'air chaud provenant des foyersy pénètre

et se débarrasse des poussières entraînées sur les cloisons. Le liquideè évaporer occupe à unniveau constant et peu élevé tout

le fond du carneau et de la cheminée, il est sans cesse projeté

en pluie fine jusqu'au sommet de la voûte, à rencontre des gaz

chaudsse dirigeant verslacheminée, pardeux ou trois arbres

munis de paletteset animés d'une vitesseconsidérable.

Uneévaporation rapide est laconséquence dela rencontre des

gaz provenant des foyers avec la nappe liquide finement di¬

visée, d'où concentrationrapidedes eauxcontenues dans le car¬

neau. Tous les principesutilisables en sont finalement extraits

parincinération dans les fours.

Dans les fabriques de papier où l'on prépare la pâte de paille,

le foctionnement de ce four permet de retirer des eaux

rési-duaires ducarbonate de soude d'unerefonte facile etne donnant qu'une perte minime comme résidu.

Nous citeronsencorecomme appareil utilisableen papeterie et

réunissantdes conditions desalubrité dans letravail et d'écono¬

mie pour le fabricant, l'appareil Messmer,destiné à

reconstituer

le bisulfite de chaux :

«. Dans la fabrication de la cellulose de bois par le procédé au bisulfite dechaux, on perdenviron un tiersd'acide sulfureux; un sixième reste dans les lessives ets'en va avec les eauxdelavage,

un autresixième s'échappedans l'air aveclesgazsortant du

les-siveur. L'appareil inventéparM. L. Messmerpermet de recueil¬

lir d'un côtél'acide sulfureux contenu dans les lessives qui ont servi, etde condenser,d'un autre côté, lesgazd'échappement du

lessiveur. Lerésultat obtenu procureune économie de30 à 40 %,

ce qui diminue le prix de la tonne de cellulose de

8 à

10

francs,

en même temps que l'on purifie l'atmosphère et l'eau de fabri¬

cation (1). »

Aprèscet exposé des causes-principales d'insalubritéque l'on peutreprocher à une fabrique de papier, et des

procédés

utiles

pour les faire disparaître, nous terminerons ce chapitre par quelques considérations sur les causes d'insécurité, laissant de

côtéles causes de simple incommodité auxquelles peut s'appli¬

quer ceque nous avons ditprécédemment (odeurs,

dégagements

gazeux).

Parmi les causes d'insécurité, figurent en première ligne les dangers d'incendie etd'explosion.

Les incendiesne sontque trop fréquents dans les papeteries;

d'après les journaux que nous avons pu consulter, il nous a été

facile de réunir ving-lmit récits de sinistres survenus pendant

les années1864,1865, 1873, 1878. 1880, 1881, 1882,1893,1894, 1895, 1896. Etassurémentnous sommes loin deconnaître lastatistique

exacte desincendiessurvenuspendantces années ou les années intermédiaires, en France ou à l'étranger. Mais d'après les observations que nous avons pu réunir, nous avons constatéque rarementl'incendie débute ailleurs que dans la chiffonnerie; très fréquemment,enrevanche,la cause exacte dece débutest incon¬

nue et des phénomènes de combustion spontanée des chiffons

sontsouvent invoqués. Sans vouloir discuter les théories émises

pour expliquer ces combustions spontanées,nous remarquerons seulement queen effet oùse travaillent les chiffons réside le danger, et nous rappellerons à ce sujet quelques précautions générales à prendre dans ces divers ateliers. Les journaux s'oc-cupant spécialement de papeterie ont publié à différentesreprises

(i) Bulletin de la Chambre des papiersen gros et la Papeterie.Revue techniquede l'industrie du papier,10 juin 1893 (Description de l'appareil).

des articles fortinstructifs à ce sujet, alors qu'un sinistre reten¬

tissant rappelait à l'attention dotons les fabricants les dangers

dont ils étaient eux-mêmes menacés. Nous résumerons ici briè¬

vement les règles générales depuis longtempsformulées ettrop

facilement oubliées encore aujourd'hui :

A). Les rognures et cassés doivent être déposés, autantque possible, dans un atelier construit en pierres ou briques, avec charpentesen fer, et éloigné detoute cheminée oufoyer.

Cet atelier doit être fermé à clef, des ouvriers spéciaux pour¬

ront seuls y entrer selon les besoins de la fabrication.

Le travail ne s'y feraquede jour; des femmes enseront char¬

gées plutôtque deshommes, de crainte des fumeurs.

Aucun sytème d'éclairage n'ysera installé.

Les rognures devronty séjournerlemoins longtempspossible,

êtreplutôt transformées enfondus ainsi que les cassés.

Unréservoir supérieur toujours rempli d'eau, prêt à inonder le magasin, serait une excellente précaution.

B). Les chiffons humides arrivant aux magasins seront immé¬

diatement délissés, et non conservés en tas.

Les chiffons gras, les étoupesde lin, chanvreet coton présen¬

tant de sérieux dangers seront triés avec soin, conservés dans

une cour sous une bâche goudronnée plutôt qu'en magasin, et utilisés le plus rapidement possible.

Les ateliers detriage et délissage des chiffons ne devrontêtre chauffés qu'àlavapeur, éclairés au gaz ou mieux à l'électricité; encore serait-il bien préférable que le travail ne se continuât jamais lesoir dansces ateliers.

Les dépôts de chiffons bruts, les délissoires et les dépôts de chiffons délissés ne devront pas se trouver réunis dans le môme local, mais répartis en des corps de bâtiment séparés, cons¬

truits autant que possible en pierres ou briques avec charpente

en fer etplancher cimenté; l'usagedu bois nedevrait être toléré que pour les cases detriage et les ateliers dedélissage.

Des pompesàincendies seront en permanence à proximité de

ces ateliers, prêtes à fonctionner, ainsi qu'un systèmede tuyaux

de vapeur si la chose est possible. La projection de flots de