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Groupe orthogonal d’un espace vectoriel euclidien de dimension 2 et de dimension 3

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Groupe orthogonal d’un espace vectoriel euclidien de dimension 2 et de dimension 3

1 Groupe orthogonal d’un espace vectoriel euclidien

Dans ce paragraphe,E d´esigne un espace vectoriel euclidien de dimensionn∈N.

D´efinition 1.1

On appelle application orthogonale (ou isom´etrie vectorielle) de E toute application de E dans E qui conserve le produit scalaire :

∀x, y∈E,hu(x), u(y)i=hx, yi.

Notation 1.2

On noteO(E)l’ensemble des applications orthogonales deE.

Th´eor`eme 1.3

Soituune application deE dansE. Les assertions suivantes sont ´equivalentes : (i) uest orthogonale ;

(ii) uest lin´eaire et conserve la norme :∀x∈E,ku(x)k=kxk;

(iii) uest lin´eaire et transforme toute base orthonormale en une base orthonormale ; (iv) uest lin´eaire et transforme une base orthonormale en une base orthonormale.

Corollaire 1.4

(i) Une application orthogonale est bijective ; (ii) Siu∈O(E), alors :∀x, y∈E,hu(x), yi=

x, u−1(y) .

D´efinition 1.5

SoitA= (aij)∈ Mn(R). On dit queAest une matrice orthogonale si les vecteurs deAforment une base orthonorm´ee deE.

Proposition 1.6

(i) A∈ Mn(R)est une matrice orthogonale si et seulement siAest inversible etA−1=tA;

(ii) SiP est une matrice de passage d’une base orthonorm´ee deE vers une autre base orthonorm´ee deE, alorsP est une matrice orthogonale.

(2)

Groupe orthogonal d’un espace vectoriel euclidien de dimension 2 et de dimension 3

Th´eor`eme 1.7

SoitF un sous-espace vectoriel deE.

(i) Si F est invariant par une application orthogonale u, alorsF est invariant paruet u|F∈O(F) etu|F∈O(F);

(ii) R´eciproquement, siv ∈ O(F) et w ∈ O(F), l’endomorphisme utel que u|F= v et u|F= w appartient `a O(E).

Proposition 1.8

(O(E),◦)est un groupe.

Th´eor`eme 1.9

L’applicationϕ: (O(E),◦)→({−1,+1},×)d´efinie parϕ(u) = det(u)est un morphisme de groupes.

Remarque 1.10

ϕn’est pas bijective. En effet, notonsul’endomorphisme dont la matrice dans la base canonique deR2

estA= 1 1 6 7

!

.u /∈O(E)bien quedet(u) = 1.

D´efinition 1.11

(i) Ker(ϕ) est appel´e groupe sp´ecial orthogonal de E (ou ensemble des applications orthogonales positives), not´eSO(E)ouO+(E);

(ii) On appelle ensemble des applications orthogonales n´egatives, not´e O(E) l’ensemble d´efini par O(E) =O(E)\SO(E).

Proposition 1.12

O+(E)est un sous-groupe deO(E).

Th´eor`eme 1.13

SoientF et Gdeux sous-espaces vectoriels suppl´ementaires deE. La sym´etrie par rapport `aF parall`ele- ment `a Gest une application orthogonale si et seulement siG=F.

D´efinition 1.14

On appelle retournement une sym´etrie orthogonale par rapport `a un sous-espace vectoriel de dimension n−2. Sin= 3, un retournement est aussi appel´e demi-tour.

Th´eor`eme 1.15

Soientx, y∈Ede mˆeme norme,x6=y. Il existe une unique r´eflexion ´echangeantxety. C’est la sym´etrie orthogonale par rapport `aH = (R(x−y)).

2 Cas de la dimension 2

Dans tout ce paragraphe,n= 2.

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(3)

Groupe orthogonal d’un espace vectoriel euclidien de dimension 2 et de dimension 3

Th´eor`eme 2.1

(i) Les matrices orthogonales sont de la forme Rθ= cosθ −sinθ sinθ cosθ

!

ouSθ= cosθ sinθ sinθ −cosθ

!

;

(ii) ∀θ∈R, Rθ∈O+(E), Sθ∈O(E);

(iii) ∀θ, θ0 ∈R, Rθθ0 =RθRθ0 etSO(E)est commutatif.

D´efinition 2.2

Les ´el´ements de O+(E)sont appel´ees rotations vectorielles.

Proposition 2.3

Soit u ∈ O(E). On note Inv(u) l’ensemble des ´el´ements de E invariants par u. On a la classification suivante :

dim(Inv(u)) Nature deu

2 idE

1 R´eflexion

0 Rotation distincte deidE

Th´eor`eme 2.4

La compos´ee de deux r´eflexions est une rotation. R´eciproquement, toute rotation peut s’´ecrire comme la compos´ee de deux r´eflexions, l’une ´etant arbitrairement choisie.

Th´eor`eme 2.5

Si x et y sont deux vecteurs non nuls de E de mˆeme norme, alors il existe une unique rotation et une unique r´eflexion transformantxeny.

3 Cas de la dimension 3

Dans tout ce paragraphe,n= 3.

D´efinition 3.1

Une rotation deE est un endomorphisme deE tel qu’il existe une droiteD v´erifiant : (i) u|D=idD;

(ii) u|D est une rotation du planD.

Siu6=idE, la droiteD est unique et est appel´ee axe de la rotation.

Th´eor`eme 3.2 (forme r´eduite)

Toute application orthogonale u distincte de −idE et telle que Inv(u) = {0} s’´ecrit de fa¸con unique u = s◦ r = r◦ s, o`u r est une rotation d’axe D et s la r´eflexion par rapport au plan P = D. R´eciproquement, sir6=idE, l’applicationu=r◦s=s◦rd´efinie pr´ec´edemment v´erifieInv(u) ={0}.

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(4)

Groupe orthogonal d’un espace vectoriel euclidien de dimension 2 et de dimension 3

Proposition 3.3

Soit u ∈ O(E). On note Inv(u) l’ensemble des ´el´ements de E invariants par u. On a la classification suivante :

dim(Inv(u)) Nature deu

3 idE

2 r´eflexion (sym´etrie orthogonale par rapport `a un planP) 1 rotation d’axeD, distincte de l’identit´e

0 r◦s=s◦r, o`urest une rotation d’axe Det sla r´eflexion par rapport `a D

Th´eor`eme 3.4

La compos´ee de deux r´eflexions sP ◦sQ (par rapport aux plans P et Q) est une rotation d’axe P ∩Q siP 6=Qet l’identit´e sinon. R´eciproquement, toute rotationrD d’axe D et distincte de l’identit´e s’´ecrit comme produit de deux r´eflexionssP et sQ par rapports `a des plans P et Q contenantD et dont l’une peut ˆetre choisie arbitrairement.

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