HAL Id: jpa-00237565
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Submitted on 1 Jan 1879
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lines of metallic vapours (Sur le renversement des raies des vapeurs métalliques); Proceedings of the Royal Society, t XXVII, p. I32 (28 février 1878), 350 (26 mars
1878) et 494 (I9 juin 1878), et t. XXVIII, p. 352 (12 fevrier 1879), 367 (20 février 1879) et 471 (27 mars 1879)
D. Gernez
To cite this version:
D. Gernez. G.-D. LIVEING et J. DEWAR. - On the reversal of the lines of metallic vapours (Sur le renversement des raies des vapeurs métalliques); Proceedings of the Royal Society, t XXVII, p.
I32 (28 février 1878), 350 (26 mars 1878) et 494 (I9 juin 1878), et t. XXVIII, p. 352 (12 fevrier 1879), 367 (20 février 1879) et 471 (27 mars 1879). J. Phys. Theor. Appl., 1879, 8 (1), pp.385-391.
�10.1051/jphystap:018790080038500�. �jpa-00237565�
G.-D. LIVEING et J. DEWAR. 2014 On the reversal of the lines of metallic vapours
(Sur le renversement des raies des vapeurs métalliques); Proceedings of the Royal Society, t XXVII, p. I32 (28 février I878), 350 (26 mars I878) et 494 (I9 juin I878), et t. XXVIII, p. 352 (I2 fevrier I879), 367 (20 février I879) et 47I (27 mars I879).
Depuis
lapublication
du Wémoire de M. Kirchhoff Sur la rela- tion entre lespouvoirs él1lisSifs
et abasorbants desdiffèerents
corps pour la lumière et lachaleur,
dansleduel
sont détaillées lesexpé-
riences sur le renversement des raies du lithium et du sodium. au
moyen de la lumière solaire et des vapeurs de ces métaux en sus-
pension
dans la flamme d’un brûleur deBunsen,
et où se trouvesignalé
le renversement des raies lesplus
brillantes dupotassium,
du
calcium
du strontium. et dubaryum,
obtenu en substituant à la flamme du brûleur la combustion d’unmélange
de chlorate deces métaux avec du sucre de
laiu,
de nombreuses recherches ont été réalisées dans le but d’obtenir le renversement des raies bril- lantes des métaux. M.Cornu,
utilisant leprocédé
deFoucault, produisait
l’arcvoltaïque
entre deux charbons et y introduisait des métauxqui,
en sevolatilisant,
entouraient les charbons incan- descents d’uneatmosphère
de vapeursabsorbantes j
il réussit decette manière à observer le renversement de diverses raies des métaux
indiqués
ci-dessus et, deplus,
duthallium,
duplomb,
del’argent,
del’aluminium,
dumagnésium,
ducadmium.,
du zinc etdu cuivre. Il reconnut de
plus qu’en générale
pour un même, groupe deraies, l’absorption
commence par les moinsréfrangi-
bles pour s’étendre
graduellement
auxplus réfrangibles,
et que, pourchaque métal,
le renversement seproduit
dans larégion
laplus réfrangible
duspectre qui
le caractérise.D’autres
expériences
furententreprises
par M.Lockyer :
lespremières
furent exécutées par unprocédé qui
m’avait servi en1 87a
à découvrir lesspectres d’absorption
des vapeurs desoufre,
de
sélénium,
de tellure et d’un certain nombre decompostés
desmétalloïdes. Il consiste à recevoir dans un
spectroscope
la lumièreémanant soit d’une
lampe
deDrummond,
soit de l’arcvoltaïque après
lui avoir fait traverser un tube de verre ou deporcelaine
renfermant diverses substances amenées à l’état de vapeurs, soit par une rampe de becs de gaz, soit par des charbons incandes-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018790080038500
cents. M.
Lockyer
constata l’existence d’une raied’absorption qui
se montre
quelquefois
avec la vapeur dezinc ;
il retrouva les spec-tres cannelés
signalés
antérieurement par MM. Roscoe et Schuster dans le cas dupotassium
et dusodium,
observa unspectre
can- nelé certain avecl’antimoine,
douteux avec lephosphore
et l’ar-senic. Il étendit ses recherches aux métaux les moins volatils en
disposant,
avec la collaboration de M.Roberts,
desappareils
dechaux
qu’il
amenait à une hautetempérature
à l’aide du chalu-meau à gaz
oxygène
ethydrogène;
il ne réussit pas, de cette ma-.
nière,
à observer le renversement de nouvelles raiesmétalliques,
pas même celle du
thallium,
mais il observa des cannelures dans lesspectres
del’argent,
dumanganèse,
du chrome eu du bismuth.Les auteurs des Mémoires que nous
analysons reprochent
auprocédé employé
par M.Lockyer
et Roberts deux inconvé-nients :
1 ° La condensation des vapeurs
métalliques
sur les corps trans-parents qui
ferment les tubes aux deuxextrémités ;
mais cet incon-vénient
peut
être évité par ladisposition que j’avais adoptée
dansmes
expériences,
etqui
consiste à continuer le tube aux deux bouts par une sorte de chambre àair,
fermée comme le tube par undisque
de verre ou de mica et chauffée comme le reste du tube.2° Le second inconvénient résulte de ce que, pour
empêcher l’oxydation
desmétaux,
on faisait arriver dans le tube une atmo-sphère d’hydrogène qui
entraînaittrop rapidement
les vapeursmétalliques.
On l’évite aisément en ne faisant arriver que très lentement le gaz réducteur.Quoi qu’il
ensoit,
voici leprocédé adopté
par MlB1.Liveing
etDewar. On se sert d’un tube dont une extrémité fermée est intro- duite dans un fourneau
qui
le chauffe à l’incandescence. Le métalcontenu dans le tube se
volatilise;
la lumière émise par le fond du tube et par sesparois, qui
donnerait unspectre continu,
traversela vapeur et est reçue dans un
spectroscope.
Le tubeemployé
dans les
premières expériences
était un tube defer,
de0m,I5
dediamètre intérieur environ et de
om,
80 delong,
que l’on recou- vrait extérieurement d’une couche de borax ou d’unmélange
deplombagine
etd’argile.
On dressait ce tube verticalement dansun
fourneéW
alimenté avec de la houille et on le chauffait sur une387
hauteur de0m,
3oenviron,
en laissant ouverte l’extrémitésupé-
rieure du
tube,
que l’on couvraitsimplement
d’une lame de verreou de
mica;
onévitait,
du reste,l’oxydation
des vapeurs en faisant arriver à lapartie supérieure
du tube un courant lentd’hydrogène.
La
lumière, qui
sepropageait
suivant, l’axe du tube à travers les vapeursmétalliques,
tombait sur la fente du collimateur du spec-troscope,
dont l’axe était dans leprolongement
de celui du tube.Les
principaux
résultats obtenus avec cetappareil
sont : ren-versement de la raie verte du
thallium,
de la raie bleue de l’in-d.ium,
desraies b,
ainsi que dequelques
raies bleues dumagné-
sium.
Dans un tube contenant un
mélange
depotassium
et de sodiumavec du chlorure de
lithium,
on obtient le renversement de la raie rouge de cemétal,
résultatqu’on
nepeut
obtenir avec le chlorure de lithium et lepotassium
ou le sodiumemployés
seuls.Le sodium a donné lieu à une série de
phénomènes
assez com-plexes
etqui
sesuccèdent,
si l’on suitl’expérience, depuis
le mo-ment où le sodium que l’on a mis au fond du tube se volatilise
jusqu’à
celui où tout le métal estcomplétement
volatilisé. Iln’y
alà rien que de
très-naturel,
étant donnée ladisposition
del’appa-
reil : en
effet,
larégion
du tubequi
est dans le fourneau est seuleportée
à une très-hautetempérature ;
la vapeurqui s’y produit
s’élève dans la
région
du tubequi
sort du fourneau ets’y
condensepour former une couche
liquide
lelong
desparois
et uneespèce
de nuage de
gouttelettes qui
retombent pour se volatiliser et secondenser de nouveau ; ce nuage est éclairé par la lumière infé-
rieure,
et même lesparticules qui
le constituentpeuvent
être chauffées à l’incandescence. On observe donc dans lespectroscope :
i°
l’effet produit
par la lumière du tubeincandescent,
tamisée dans la vapeur de sodium à diversestempératures ;
2° la lumière émise par du sodium engouttelettes,
chauffée à diversestempératures
où il est
lumineux ;
3° la lumière émise par la coucheliquide
con-densée sur les
parois, qui peut
être à destempératures
différentes de celles desgouttelettes.
Du reste,
l’interprétation
desexpériences
faites sur lepotassium
et le sodium
mélangés
avec du chlorure delithium,
de même que cellesqui
ont été réalisées par les auteurs sur desmélanges
ana-logues,
est nécessairementtrès-incertaine, puisqu’on
nepeut
savoirsi les
phénomènes
observés doivent être attribués aupotassium
ou au sodium
employé,
ou au lithium résultant de ladécomposi-
tion du chlorure par ces
niétaux,
ou aux divers chloruresqui
peu-vent coexister en
plus
ou moinsgrande quantité
et avoir unspectre
d’absorption spécial.
Cette observation
s’applique
aussi à une deuxième série d’ex-périences
faites dans des tubes de verre contenant avec du sodium des chlorures de rubidium ou de coesium et uneatmosphère
d’a-zote ou
d’hydrogène
secs, que l’on chauffait de manière à obtenir la vapeur des métaux. Avec le chlorure de rubidium on observa lerenversement des deux raies de l’extrême violet
qui
caractérisentce
métal,
et avec le chlorure de ccesium le renversement des deuxlignes
bleues. Desexpériences
ultérieures montrèrent que ce ren-versement des raies ne devait pas être attribué au
spectre
d’ab-sorption
des chlorures de ces deuxmétaux,
car, en chauffant ceschlorures seuls et en faisant traverser leurs vapeurs par la
lumière,,
on n’observa rien de
pareil
à cequ’on
avait constatélorsque
leschlorures étaient chauffés avec du sodium.
L’objection
se trouvedonc levée en ce
qui
concerne ces métaux et les raies dont t ils’agit.
Nous n’entrerons pas dans le détail de tous les faits notés dans les six Communications que nous
analysons,
car un certain nombre d’entre eux,esquissés
d’abord dans uneNote,
ne serontprécisés qu’ultérieurement;
nous dirons seulement que,après
avoir fait uncertain nombre
d’expériences
avec des tubes de fer par la méthodesindiquée,
les auteurs ont reconnu que latempérature
des foar-neaux était insuffisante pour
permettre
d’arriver au renversementde la
plupart
des raies des métaux même relativement volatils.Ils ont alors eu recours, comme MM.
Lockyer
etRoberts,
aux appa- reils de chaux ou de charbon chauffés par le chalumeau à gaz oxy-gène
ethydrogène
ou par l’arcvoltaïque,
et ils les ontdisposés
demanière à faire les observations comme avec le tube de fer de leurs
premières expériences.
L’appareil
dont ils ont fait usage est un bloc de chaux vive ou de calcairepercé
d’un troucylindrique vertical,
de01ll,006
àom,
oo7 dediamètre,
et d’un second trou latéralqui
aboutit à l’extrémité inférieure dupremier Cfig. y
etqui
sert à introduire le bout du chalumeau à gaz tonnants.389
Dans le cas où l’on utilisel’électricité,
deux trousopposés
viennent aboutir à l’extrémité inférieure du tube vertical
(fig. 2);
on y fait
pénétrer
deuxbaguettes
de charbon en relation avec lespôles
de lapile;
onpeut même,
en perçant l’un des charbons d’untrou
cylindrique
suivant son axe, amener dansl’appareil
un cou-rant
d’hydrogène qui préserve
le métal del’oxydation
due à l’accèsde l’air.
Au-dessus de cet
appareil,
ondispose
un miroir incliné de45°
préservé
par uneplaque
de mica du contact des vapeurs métal-liques
etqui
renvoie la lumière horizontalement sur la fente duspectroscope.
Fig. 1 Fig. 2.
Gomme les creusets de chaux se détruisent
facilement,
onpeut
faire usage de creusets de charbondisposés
comme celuiqui
estreprésenté
par lafig.
i ; on le fait alors reposer sur uneplaque métallique
aboutissant à l’un despôles
d’unepile,
et l’on intro- duit dans le trou latéral unebaguette
de charbon reliée avecl’autre
pôle
de lapile,
enayant
soin d’isoler cettebaguette
desparois
du creuset par uneenveloppe
de chaux. Il est clair quecet
appareils
en charbon nepermet
pas d’atteindre destempéra-
tures aussi élevées que celles
qu’on
réalise dans les creusets dechaux, à
cause de la conductibilité bienplus grande
du charbon decornue.
Les auteurs ont soumis à ces
appareils
desmélanges divers;
ilsont surtout
utilisée
dans le cas des métauxalcalino-terreux, la pro-
priété, signalée
enI876
par M.Mallet,
quepossède
l’alulninium dedécomposer
leursoxydes
enprésence
des carbonates de soudeou de
potasse ;
dans le cas des métauxalcalins,
ils se sont servisde tartrates ou de carbonates
qui
étaient réduits par le charbon du creuset.Nous allons
indiquer
leslongueurs
d’onde des raies dont on aconstaté,
à l’aide desappareils précédents,
un renversementplus
ou moins net :
Une dernière série
d’expériences
a été réalisée dans des vasesde chaux
(fig. 2).
Oon volatilisait les métaux par l’électricité d’une machinemagnéto-électrique.
Les résultats obtenus ont été les mêmes que ceux queje
viensd’indiquer,
avec cette différencesqu’on
a pu observer le renversement d’unplus grand
nombre deraies,
notamment dans le cas dupotassium
et du strontium. Je vaisindiquer
leslongueurs
d’onde de ces raies :En notant les caractères
qui
se manifestent dans le renverse- ment des raies d’un même groupe, les auteurs ont confirmé lefait, signalé
antérieurement par 1VI.Cornu,
que la moinsréfrangible
dedeux raies d’un groupe est celle dont ori obtient le
plus
facilemen t le renversement ; cela estparticulièrement
.manifeste avec lesspectres
dubaryum,
dustronuium,
du calcium et dupotassium.
En
comparant
la facilité deproduction
du renversement des39I raies avec la
fréquence
d’observation des raiessolaires,
les au-teurs croient
pouvoir
conclure que les groupescalcium, baryum,
strontium
d’unepart
etsodium, li thium, magnésium
de l’autreparaissent
secompor ter
de la même manière dans leursexpé-
riences et dans la
chromosphère
solaire.En
résumé,
si l’on s’en tient aux raies lesplus caractéristiques
des métaux alcalins et
alcalino-uerreux,
on voitpar les expériences
que nous venons
d’analyser
que l’on a obtenu le renversement de 13 raies sur 3 1 dans le cas dupotassium, de 4
sur 12 pour lesodium,
de 6 sur 21 pour lebaryum,
de i o sur34
pour le stron-tium,
de 1 i sur37
pour lecalcium, lorsque
l’onagit
sur les mé-langes
de selsmétalliques
soumis à l’action des métaux alcalinsou à Faction réductrice du charbon ou de
l’hydrogène .
Il resterait à établir ce
qu’on peut
obtenir réellement en em-ployant
ces métaux isolés à l’état depureté;
c’est ce que devront faire les auteurs s’ils veulentqu’on puisse
donner uneinterpréta-
tion
rigoureuse
de leurs intéressants travaux.D. GERNEZ.
F. AUERBACH.- Ueber di eabsolute Anzahl von Schwingungen, welche zur Erzeugung
eines Tones erforderlich sind (Sur le nombre absolu de vibrations qui sont néces-
saires pour la production d’un son); Ann. der Physik, nouvelle série, t. VI,
p. 59I; I879.
M.
Pfaundler,
ens’appuyant
sur des observations faites avec la sirène et en utilisant les échosrésonnants,
avait avancé que deux vibrations suffisaient pour rendre un sonperceptible.
L’auteur a
repris
laquestion
enemployant
undiapason
élec-trique,
et il conclut de ses observations quevingt
vibrations en-viron sont nécessaires pour la
production
d’un soncaractéristique.
E. MASSE.
M. SCHMITZ. 2014 Ueber das specifische Drehungsvermögen des Rohrzuckers (Pouvoir
rotatoire du sucre de canne); Chem. Ber., t. X; I877.