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Submitted on 1 Jan 1908
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Sur le renversement complexe des raies spectrales dans les couches chromosphériques
Georges Meslin
To cite this version:
Georges Meslin. Sur le renversement complexe des raies spectrales dans les couches chromosphériques.
J. Phys. Theor. Appl., 1908, 7 (1), pp.454-463. �10.1051/jphystap:019080070045400�. �jpa-00241329�
SUR LE RENVERSEMENT COMPLEXE
DES RAIES SPECTRALES DANS LES COUCHES CHROMOSPHÉRIQUES;
Par M. GEORGES MESLIN.
On peut rendre compte, par les considérations suivantes, des
renversements de raies observés par le spectrographe à deux fentes de M. Deslandres dans l’étude de la surface solaire, et, en même temps, apporter des arguments en faveur de l’interprétation qu’il
donne de ses observations, en attribuant, d’une part, à la couche chromosphérique proprement dite la ligne brillante (généralement double) qui apparaît dans le champ obscur de la raie K, et, d’autre part, à une couche supérieure recouvrant partiellement la chromo- sphère la raie relativement obscure que l’on aperçoit dans le milieu du champ sombre de la large bande K. Rappelons que cette ligne centrale, relativement obscure, eyst bordée latéralement par les deux raies brillantes dont il vient d’être parlé, sauf dans l’image des taches, où elle disparaît et où les deux lignes brillantes se con-
fondent en une seule raie centrale moins accusée.
Nous nous appuierons sur deux propositions relatives, l’une au principe de Kirchhoff, l’autre à l’élargissement des raies émises par les gaz ou vapeurs, suivant les conditions dans lesquelles ils se
trouvent placés.
I. En premier lieu, nous rappellerons que le principe de Kirchhoff
ne s’applique pas aux vapeurs et aux gaz, pour lesquels l’émission,
comme l’a démontré Wiedemann, n’est pas une manifestation pure- ment calorique, mais est plutôt un phénomène de luminescence
(transformation calorifique d’une énergie reçue sous une autre forme) (~ ).
D’ailleurs, d’autres difficultés proviendraient, à propos de la démonstration de Kirchhoff, de ce fait que le spectre dont il s’agit
ne contient qu’un nombre déterminé de radiations et que, par consé-
quent, la fonction qui représente le pouvoir émissif d’un tel corps est essentiellement discontinue ; or les raisonnements présentés ne gardent plus la même valeur au voisinage de ces discontinuités, de
telle sorte que, sans même faire intervenir d’une manière générale
(1) C’est d’ailleurs l’opinion formulée par Pringsheim
commeconclusion de
son