HAL Id: jpa-00242277
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242277
Submitted on 1 Jan 1908
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Les intensités des composantes des raies spectrales séparées par le champ magnétique
M.P. Zeemann
To cite this version:
M.P. Zeemann. Les intensités des composantes des raies spectrales séparées par le champ magnétique.
Radium (Paris), 1908, 5 (2), pp.49-51. �10.1051/radium:019080050204901�. �jpa-00242277�
49
au lnoins en ce qui concerne les eaux elles-mèmcs.
Pour ce qui est des gaz, nous n’avons pas assez de résultats pour affirmer ou non la relation.
Une étude plus complète permettrait probablement
de tirer des conclusions intéressantes ii ce sujet.
Nos recherches confirlnent donc ce point déjà établi lorsque l’on comparc les mesures faites sur les sources
étrangères et notamment les sources allcmandes que, contrairement U Fopinion assez souvent émise, il n’y
a aucune relation entre la radioactivité des eaux
thermales et leur température.
Remarquons pour terminer un point intéressant.
Parmi les sources dont nous avons examiné les eaux,
la plus radioactive est celle des Capucins quelque peu délaissée à l’heure actuelle. Si cette source n’est pas la
plus anciennement découverte c’est certainementcelle dont la renommée esl la plus ancienne et la plus con-
sidérable en raison de ses résultats thérapeutiques.
C’est en outre celle qui a le mieux conservé son indi-
vidualité propre du nloyen âge, les autres ayant été plus ou moins remaniées et leurs eaux se trouvant
généralement mélangées.
La source n° 2 de la galerie des Savonneuses mérite aussi une mention spéciale en raison de sa radioacti- vité.
[Reçu le 5 février 1908.]
MEMOIRES TRADUITS
Les intensités des composantes des raies
spectrales séparées par le champ magnétique1
Par M. P. ZEEMANN
(Laboratoire de physique. Université d’Amsterdam.]
Lorsqu’une raie spectrale sc sépare dans le champ magnétique en un triplet normal, les deux composantes
extérieures et la raie médiane sont générale11lent
d’intensités différentes. Suivant la théorie élémentaire de Lorentz du phénomène de la résolution magnétique,
il existe une relation simple entre ces intensités.
Soient Il et 1. les intensités des conlposantes exté-
rieures et 1, l’intensité de la raie médiane, nous devons
nous attendre à ce que :
Un a souvent indique qu’en général cette relation
ne sc vérifie pas et que des triplets sont fréquemment
en contradiction avec elle, présentant une raie mé-
diane faible et de fortes composantes extérieures.
On peut citer quelques cas dans lesquels les intensi- tés dînèrent réellement de celles que l’on peut déduire
de l’équation I. Toutefois, dans de nombreux cas, cette contradiction n’est qu’apparente, car on n’a pas fait attention a une circonstance dont nous allons nous
occuper et qui n’a pas encore été examinée au point
de vue du sujet qui nous occupe.
Dans leurs recherches, Ringe et Paschen disposaient
devant le tube placé dans le champ magnétique un prisme
de spath qui dédoublait l’image formée par la lentille de quartz sur la fente du spectroscope et séparait les com- posantes polarisées dans un plan vertical des composantes polarisées perpendiculairement f.
Le but principal des recherches dc Runge et Pas-
chen étant de relier la séparation magnéticlue aux séries, on ne peut faire aucune objection à ce dispo-
sitif. Mais ce n’est plus le cas si l’on se propose d’exa- miner 1 intensité relative des différentes composantes,
car, dans certaines circonstances, elles peuvent être
altérées. Si les vibrations verticales et horizontales
sont réfléchies différemment par le réscau, la rotation de la direction de vibration dans le faisceau qui a traversé
la lentillc de quartz sera d’ailleurs apparente dans l’in-
tensité observée. Les effets polarisants des réseaux sunt bien connus et généralement la direction des vibrations par rapport aux traits a de l’importance.
1. Communicalion faite à J’Académie des Sciences d’Ams- tel’dam le 26 octobre 1907. Lcs clichés qui accompagnent ce mémoire ont été communiqués par l’Aead(;mîe royale des
Sciences d’Amsterdam.
2. C. HUXGE et F. P.BscnEx, Abit. der Berl. Akad., 1902.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019080050204901
50
Je n’avais pas prévu que cet Le circonstance puisse
donner lieu aux effets si frappants que j’ai observés
dans quelques expériences faites avec un grand réseau
de Rolland. J’ai fait seulement quelques observations
avec les raies jaunes du mercure en observant dans le spectres du premier ordre. Les rayons incidents fai- saient un angle d’environ 19° aBcc la normale au
réseau et les observations ont été faites où les clichés
ont été pris suivant la normale. Un tube à vide con-
tenant un peu de mercure’ 1 était placé dans le champ magnétique et on en projetait l’image sur la fente du spectroscope li l’aide d’une lentille de verre. On exa-
minait la lumière émise, u angle droit des lignes de
force.
La figure 1 est la reproduction du triplet donné par la raie 5769,4. La distribution des intensités est en
contradiction absolue avec l’équation (1).
Les observations faites avec un prisme de spath et
la flamme du sodium, la lumière tombant sur le
Fig. 1.
réseau suivant le même angle que précédemment, la
direction d’observation étant normale au réseau,
montrent que la lumière réfléchie par le réseau était fortement polarisée. Les vibrations verticales étaient fortement prépondérantes.
L’influence d’une rotation du plan de polarisation
de la lumière jaune du mercure sur la distribution des intensités dans le triplet fut alors examinée, en
faisant tourner ce plan de polarisation à l’aide de
lames de quartz perpendiculaires à l’axe placées devant
la fente. J’avais à ma disposition deux petites lames
de 2,15 et 4,17 millimètres d’épaisseur. Suivant
Gumlich2, la rotation pour la lumière du mercurc
de longueur d’onde 5769 dans une lame de quartz d(
1 millimètre d’épaisseur est, à 20°, de 22°,718 et.
par conséquent, la rotation donnée par mes lames était de
Le changement dans la distribution de la lumière est alors apparent. Dans la figure 3, les composantes
extérieures sont difficilcrnent visibles. La reproduc-
1. F. PASCIIEK, Phys. Zeits. 1-478-1900.
2. GUMLICH, Wied. Ann. 64-55?-1898.
tion correspond au cas on la lame placée devant la
fente fait tourner le plan de polarisation de 94°, 7.
La figure 2 correspond au cas ou les vibrations incidentes sont inclinées d’environ 45° sur la fente.
1 1 g.
On peut remarquer que, dans ce cas, on observe la distribution réelle des intensités entre les composantes telle qu’elle existe dans la lumière émise.
Les vibratioiis verticales et horizontales sont lllalltl- tenant présentes également dans chacune des compo-
santes et, les directions de vibration étant les mêmes pour les trois composantes, la polarisation par le réseau est éliminée.
La distribution de la lumière dans la figure 2
n’est certainement pas en contradiction avec l’équa-
tion 1 et l’observation à l’oeil semble la confirnler
numériqucment. D’ailleurs une reproduction photo- graphique est insuffisante pour la comparaison des
intensités et une confirmation quantitative doit être
réservée pour une prochaine note. Pour estinier le rapport réel des intensités, il faut avoir soin que, pour la région du spectre étudiée, les vibrations de la lumière incidentes soient inclinées a 45° sur la fente.
Si, dans le cas d’une séparation plus compliqué, quelques composantes sont faibles, il sera quelquefois possible dP renforcer ces composantes en plaçant une
Fig. 3.
lame de quartz d’épaisseur convenable dcvant la iente.... 1)’ailleurs cet artifice s’applique avec d’autres spectroscopes, par exemple dans le cas du spectro-
scope à échelons de Michelson, si la lumière incidente
a été d’abord analysée avec un spectroscope auxiliaire.
La réflexion et la réfraction dans les prismes de
51
verre affaiblissent d’ailleurs ii des degrés différents les vibrations Berticales et horizontales.
Des cas où la relation 1 est cll défaut s’observent dans quelques spectres comprenant de nombreuses raies (par exemple le fer). Parmi les triplets adjacents,
on peut en trouver quelques-uns dans lesquels la
distribution de l’intensité ressemble pour l’un à celle de la figure 1 et pour l’autre à celle de la figure 2.
Sans une analyse plus approfondie, on peut conclure
que, pour l’un ou pour l’autre, la relation 1 est en
défaut.
[Extrais pal’ )1. MOULIN. Janvier 1908.]
REVUE DES TRAVAUX
REPRODUCTIONS - EXTRAITS - ANALYSES - INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Radioactivité
Radioactivité de la cotunnite vésuvienne. - P. Rossi (Rend. Reale Acc. Lincei, 16-630-1907-A).
--
La cotunnite du Vésuve est le seul minéral volcanique
dont l’activité soit notablce (moitié de l’uranium). Cette
activité est duc exclusivement a la présence des produifs
de désintégration lente du radium (radium D, E, F), à
l’exclusion du radium lui-même (pas d’émanation). Les
courbes d’activation et de désactivation obtenues par l’au- teur s’expliquent bien dans l’hypothèse de MeBer et
v. Schweidler, savoir l’existence de deux radiums E, le ra-
dium Ej et le radium E2, de périodes 6,5 et 4,8 jours. La présence du polonium a été démontrée directement par les méthodes usuelles. L’activité singulière de la cotunnite
(lninerai de plomb) doit être rapprochée, d’après l’auteur,
de l’analogie chimique du radium D et du ploinh.
Léon BLOCH.
Minéraux radioactifs trouvés en Pensylvanie.
-
E.-P. Wherry (Journ. Franklin Inst.) i65-59-1908.- Tableau contenant 95 types de minéraux radioactifs trouvés
en Pensylvanie, classés par espèces. Pour chaque échantil- lon, l’auteur a indiqué les principaux constituants radioac- tifs, l’origine, la date et l’auteur de la découverte.
Sur la quantité d’émanation de radium dans
l’atmosphère au voisinage de la surface de la terre.
-A. S. Eve (Phil. 11fag , 14-724-733-1907).
-