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Sur l’étude des intensités spectrales par comparaison
avec un rayonnement intégral
T.-N. Panay
To cite this version:
SUR
L’ÉTUDE
DESINTENSITÉS
SPECTRALES PAR COMPARAISON AVEC UN RAYONNEMENTINTÉGRAL
Par T.-N.
PANAY,
M. A.Laboratoire de
Physique
de M.Fabry,
Sorbonne.Sommaire. 2014 Les mesures directes des intensités spectrales présentent de grandes difficultés; on est conduit à opérer par comparaison avec le rayonnement intégral émis par le corps noir. L’auteur a consti-tué un radiateur intégral de carbone en forme de tube chauffé électriquement dans une ampoule contenant de l’argon. Les électrodes sont en carbone aussi. Le courant de chauffage est induit dans un conducteur
placé dans un tube hélicoïdal soudé à l’ampoule. Ce conducteur est le secondaire d’un transformateur dont les autres éléments se trouvent en dehors de l’espace isolé par le tube et l’ampoule. Des mesures d’intensités
spectrales sont faites actuellement avec cet appareil.
D’autre part l’auteur a réalisé un corps noir à température fixée par du zinc en ébullition dans une
atmosphère d’azote et chauffé électriquement. Un tube de quartz fondu sert de creuset. Le corps noir est
formé par le bout sphérique d’un autre tube en quartz coaxial avec le premier. Des essais sont faits avec un appareil à l’ébullition du plomb chauffé électriquement dans un tube de carbone. Le corps noir est en
carbone aussi et l’appareil fonctionne dans une atmosphère d’argon.
Introduction. - La détermination directe des in-tensités
spectrales énergétiques
rencontre desdifficul-tés
qui
sont bien connues. Même si l’on arrivait àuti-liser aisément les
effets,
non sélectifs parrapport
auxdiverses
fréquences
duspectre,
de lapression
dera-diation ou de la transformation en
chaleur,
la mesuredirecte des intensités relatives des radiations d’un
spectre
se heurterait aux erreurs introduites par lasélectivité du
système dispersif.
Les radiations dedifférentes
fréquences
sont affaiblies dans des propor-tionsinégales
par les éléments del’appareil qui
lessépare
les unes desautres,
parexemple
en subissant les réflexions etabsorptions
occasionnées par les lentilles et lesprismes
ou le réseau d’unspectro-graphe.
Ainsi,
pour éviter cesdifficultés,
on a recours à lacomparaison
des intensités des diverses radiations duspectre
étudié à celles de mêmesfréquences
res-pectivement
d’unspectre
de distributionénergétique
connue
qui
sert despectre
étalon. En faisant traverseraux deux
spectres
des cheminsidentiques
de lasource C) jusqu’au
récepteur
terminant lesystème
dispersif
les affaiblissements des radiations de mêmefréquence
ont lieu dans la mêmeproportion
1’) ;
or, lesdifficultés de la sélectivilé du chemin traversé
dispa-raissent. En
graduant
l’un desrayonnements
dans desproportions
connues, onpeut
obtenir(directement
oupar
interpolation)
sa valeur donnant sur lerécepteur
(1) Ceci n’est pas toujours possible pour la partie de ce cheminentre la source et la fente du spectrographe, particulièrement dans l’étude des radiations stellaires; dans ce cas on doit se
con-tenter de faire les corrections habituelles pour l’absorption par l’atmosphère terrestre.
(2) Voir Ch. Fabry, Introtluction générale à la Photométrie
Chap. "1, ~ 2 (p. 81).
une
impression égale
à celle donnée par l’autrerayon-nement pour la même
fréquence ;
ainsi on surmonteune autre difficulté
qui proviendrait
despropriétés
que lerécepteur présente
dans la variation de sa réactionavec l’intensité d’une radiation de
fréquence
donnée.Cependant,
dans l’état actuel de nosconnaissances,
il
n’y
aqu’un phénomène qui
offre le moyen d’obtenirun
rayonnement
de distribution connue du fluxéner-gétique
lelong
duspectre.
Nous sommes limités àl’emploi
durayonnement
intégral,généralement appelé
rayonnement
du corpsnoir,
c’est-à-dire d’un corps absorbantparfaitement
toutes les radiationsqui
le rencontrent. On constituepratiquement
cerayonne-ment par un faisceau sortant d’nn orifice sur la
paroi
d’uneenveloppe
fermée opaque dont la surfaceinté-rieure est uniformément
chauffée,
l’orificeétant*petit
par
rapport
à cette surface.Malgré
lesgrands
avan-tages
offerts par cette forme du corpsnoii~
pourl’ab-sorption complète,
il est évident que l’existence de l’orifice en cause unelégère
déviation pourlaquelle,
cependant,
onpeut
faire une correction dans les cal-culs(’).
Il estégalement
évidentqu’il
y a intérêt à ce que la substance dont le corps émettant le rayonne-mentintégral
est fait soit aussicomplètement
absor-bante quepossible
à toutes leStempératurcs
où le corps noir estemployé.
Réalisation de corps noirs. - Afin que la
con-naissance des
propriétés
durayonnement
intégral qui
le rendent étalon naturel decomparaison
pour lessources de
rayonnement
soit utilisée dans lesme-sures, il est
important
de réaliser des instruments(~) W[EN und Ann. der Phys. (1895), ~56, 45L Méthode
zur Prüfung des Strahlungsgezetzes absolut schwarzer liôrper.
172
émettant du
rayonnement
intégral.
Ces instrumentss’appellent
général~ement
des corps noirs.Souvent ils sont constitués d’un tube dont une
par-tie est uniformément chauffée et le
rayonnement
d’unerégion
de cettepartie
sort d’un trou sur laparoi
cylindrique
du tube ou de l’un des bouts du tube. Il est intéressant évidemment que la substance du tube fondeet se volatilise à des
températures
aussi hautesquelpos-sible. On a
employé
des corps tels que leplatine,
lepalladium,
lecarbone,
laporcelaine,
letungstène
(’).
Il m’a, paru intéressant de constituer un corps noir encarbone,
à cause du hautpouvoir
réfractaire de cette substancequi
est enplus
trèsabsorbante,
enchauffant par un courant traversant directement le carbone et
disposant
d’unepuissance
permettant
d’éle-ver la
température jusqu’à
la limite où le carboneré-sisterait.
Emetteur de
rayonnement intégral
en tube de carbone traversé par uncou-rant
électrique.
Il est commode de constituer la cavité émettant le
rayonnement
intégral
par la surface intérieure d’uncylindre
creux,particulièrement
quand
cecylindre
estchauffé par un courant
électrique qui
le traverse. Unorifice circulaire sur la
paroi cylindrique
laisse sortirun faisceau de
rayonnement
intégral.
Pour la
protection
contre la consommation ducar-bone,
on doitplacer
le corps noir dans le vide ou dansune
atmosphère
inerte. Dans cetappareil,
il estplacé
, dans une
ampoule
en verre pyrex contenant uneatmos-phère d’argon.
Puissance. - Les dimensions du corps noir sont
en relation avec la
puissance dissipée
par la surfaceextérieure du tube en carbone. Suivant les calculs que
j’ai
faits,
j’ai
conclu queL’appareil
devrait êtrecapable
d’utiliser une
puissance
maxima de l’ordre decinq
ki-lowatts.
D’après
desexpériences
et des calculs sur larésistivité de différents échantillons de carbone
gra-phité,
cettepuissance
maxima devraitpouvoir
êtrefournie par
cinq
centsampères
sous dix volts. Cesconditions
permettent
d’employer
des corps noirs (lue dimensions variant entre assezlarges
limites comme on verraplus
loin.Dimensions du corps noir. --
Le corps noir utilisé
(t) IvEs, A primary standard of J. Franklin Insiitute (1924), 197, 147 et 359.
CosLErTZ and EMERSON, Bur. Stds. Bul. (1916), 12, 503. Studies of instruments for 3IeaJuring Radiant Energy in absolute value.
FLEURY, Mesures sur le rayonnement du corps noir, Ann de Phys. (1426), 5, 265.
RIBACD et lléalisation du corps noir au point de fusion du Palladium par la méthode du tube, Ann. de Phys. (1929),11 45L DoRGELo, Photographische Spektralphotometrie, Physik, Z. (1925), 26, 156.
WORTHING, The true température scale of tungsten and its emissive powers at incadescent temperatures, Phys. Review (19~), 10, 3 i 7.
pour les
premières expériences
est un tube de carbonede 4 mm de diamètre
extérieur, 2
mm de diamètre intérieur et 20 mm clelongueur
totale,
dont -i mm àchaque
boutpénètrent
dans les électrodes. L’orifice circulaire’ servant à la sortie durayonnement,
estplacé
àégale
distance des extrémités et son diamètreest de 1 mm. Il est
employé
pour desexpériences
à destempératures
de Uordre de 1 800° à 2 4000K. Pources
températures,
une faiblepartie,
de l’ordre dudixième de la
puissance
maxima del’appareil,
estutilisée. Les essais
préliminaires
ont montré quel’ap-pareil
est suffisammentpuissant
pour élever latempé-rature
du
corps noir des dimensions décrites bienau-dessus de celle de l’arc au carbone. Ceci causerait évidemment la volatilisation du tube de carbone. Mais pour des
températures
inférieures à celle de lavolati-lisation du
carbone,
onpeut
employer
des dimensionsplus grandes.
Electrodes. - Les électrodes dans
lesquelles
pénètre
dechaque
côté le tubequi
constitue le corps noir sont descylindres
massifs en carbone de 70 mmde diamètre et
longs
de 35 mm,disposés
defaçon
que leur axe soit celui du corps noir(voir
fig.
1).
Lasur-face
cylindrique
dechaque
électrode est couverte de fils detungstène
de0,8
mm de diamètrejuxtaposés
etdisposés
suivant lesgénératrices
de cette surface. Cesfils sont solidement attachés sur l’électrode par un fil
de
molyhdène
cle0,5
mm faisantplusieurs
tours par-dessus les fils cletungstène.
Ces derniersdépassent
du côté extérieur dechaque
électrode et couvrent lasur-face
cylindrique, d’égal
diamètre à celui del’électrode,
d’une
pièce
en acierépaisse
de 8 mm et située àquel-ques millimètres de l’électrode et suivant le même
axe. Un anneau en acier
épais
de 7 mm, de diamètre extérieur de 78 mm et intérieurlégèrement plus petit
que celui de la
pièce
cnacier,
avec les fils detungstène
autour,
estplacé
à chaud pour serrer ces fils contre lapièce
en acier. Celle-ci se termine vers l’extérieur encylindre,
suivant le même axe,dépassant
de 10 mm, de diamètres 40 mm extérieur et20 mm intérieur environ.Autour de ce
cyliudre
estplacée
une tresse de cuivrequi
amène le courant et elle est serrée par unebague
double en acier au moyen d’une vis.
Les bouts du tube de carbone
qui
constitue le corpsnoir sont fixés aux
électrodes,
où cllespénètrent,
aumoyen de
poudre
degraphite
agglomérée
avec duglu-cose, Avant
l’application
de cette substance adhérente les extrémités du tube sont bouchées par des courtesbaguettes coniques
de carbone pour éviter lapénétra-tion de la substance
visqueuse
dans le tube.Après
miseen
place
on fait passer un courant faible par le tubepour le chauffer
légèrement pendant quelques
minutes.Après
ceci on laisse sécherpendant
un certaintemps
de l’ordre devingt-quatre
heures. Il est facile de véri-fier ensuite si l’adhér(’nce estsatisfaisante ;
en fatigantpasser un faible courant on n’entend pas de bruit dans
le fer du tranformateur
qui
transmetl’énergie, quand
Pour
qu’il
ait pas d’effort exercé le tube de carbone et que les électrodes soient maintenues enplace,
celles-ci sonttraversées,
près
de lapériphérie,
par trois baguettes
de silice opaquepassant
par destrous de 5 mm de
diamètre,
régulièrement
espacés,
leurs axes étant
parallèles
à l’axeprincipal
et distants de 30, mm de lui. Des trous un peuplus
grands
sontpercés
auxpièces
d’acier pourpermettre
leplacement
desbaguettes.
Deplus,
entre les étrodes de carbone etprès
de leurpériphérie,
estplacé
un secteur annulaire semi-circulaire en silice opaque d’environ 72 mm dediamètre
extérieur, 2
mmd’épaisseur
et 12 llllllcle
largeur.
Cettepièce
estdisposée
de manière àne pas obstruer l’orifice du corps noir.
Fig.
1. ~- B, corps noir; E, électrodes; Q, baguettes en silice; S, bords du secteur semi-circulaire en silice opaque; Wy fils de tungstène; lI, fils de molybdène; A, l’une des deux pièces en acier; C, bagues d’acier serrant sur les fils de tungstène;D, bagues d’acier seirant la tresse de cuivre; T, tresse de cuivre; P, support en silice opaque; R, rainures de ce support;
U, ouvertures du support servant au passage de la tresse; F, ampoule,
Disposition
dansl’ampoule. -
L’ensemble du corps noir avec les électrodes de carbone etpièces
de connexion estposé
sur unsupport
en silice opaque enforme de secteur de
cylindre
creux de diamètreinté-rieur 74 mm,
épaisseur
8 mm,l’angle
du secteur étant Deux rainures sur cettepiece
reçoivent
lesbagues
d’acierqui
serrent les fils detungstène,
et deux ouverturesoblongues
laissent passer la tresse de cuivre. Le diamètre dusupport
est diminué à sesextrémités par
lesquelles
il pose sur deux tubulures del’ampoule
dontl’une,
de 60 mm dediamètre,
est fer-lutée par soudure etl’autre,
de 90 mm dediamètre,
par un
rodage
conique ;
celle-ci sert aussi pourl’intro-duction des
pièces
dansl’ampoule;
au bouchon durodage
est soudé un tubequi
sert à la sortie du gazpendant
le fonctionnement del’appareil,
Ampoule. (Voir
figures
3 et4).
-L’ampoule
est enverre pyrex de 3 mm
d’épaisseur.
Son diamètre est de22 cm. En
plus
des deux tubuluresmentionnées,
elleenporte
une en sapartie supérieure,
de 70 mm dedialnè-tre,
fermée par unrodage
conique
terminé par un tubeservant à l’entrée du gaz.
Le corps noir se trouve à peu
près
au centre ’del’ampoule
qui
porte,
en face decelui-ci,
unequatrième
tubulure
conique
fermée par un bouchon en siliceopa-que au bout extérieur
duquel
est soudée une fenêtre ensilice fondue
transparente
de 70 mm dediamètre,
épaisse
de 4 min, à facesplanes parallèles optiquelnent
travaillées. Cette fenêtre se trouve à la distance de 27 cm du corps noir et sert à la sortie du
rayonnement.
L’ampoule
porte
encore deux tubulures inférieuresauxquelles
sont soudés les bouts d’un tube hélicoïdaldont il sera
question
plus
loin.Dispositif
pour la transmission del’énergie.
- Nous avons vu
que le corps noir doit t être traversé
con-174
ducteur de cuivre due l’ordre de 70 inin2.
L’importance
du courant et de la section du conducteurprésente
unesérieuse difficulté pour l’introduction dans
l’ampoule.
Fig, ?. -
Dispositif pour la transmission de l’énergie. Indication schématique.
~ Fig. 3.
Pour surmonter cette difficulté
j’ai imaginé
ledisposi-tif suivant
qui
a rendupossible
la réalisation del’appa-reil. Le conducteur ne traverse pas les
parois
del’am-poule.
Un tube en verre pyrex est soudé par ses boutsà
l’ampoule.
Ce tube affecte une formehélicoïdale,
comme on le voit sur lafigure
2,
et contient unconduc-teur formé de tresse
souple
decuivre,
ce conducteur suivant dans le tube la même formehélicoïdale,
et sesbornes étant reliées il la tresse
qui
est en connexionavec le
système
des électrodes. Lesspires
de l’hélice du conducteur constituent le circuit secondaire d’untransformateur,
dont leprimaire
et la branche du noyau de ferqui
leporte
sontplacés
à l’intérieur de l’hélice et en dehors du tubequi
la forme. Le traitépais
de lafigure 2
représente
le conducteur dusecon-daire. l,a
figure 3
est unephotographie
del’ampoule
avec l’hélice del’appareil.
Transformateur. - J’ai calculé le transformateur pour une
puissance
maxima aux bornes du secondaire de 5 kw fournie avec un courant de500$ ampères,
leprimaire
étant alimenté par 110 volts, 50périodes.
Quelques-uns
des chiffres résultant de ce calcul sont les suivants : section effective du fer du noyau 100 cm~(le
noyau est formé de tôles
d’épaisseur
de0,4
mm. isolées aupapier). Longueur
moyenne du circuitmagnétique
dans le noyau environ 110 cm. Au
primaire
46spires,
au secondaire 5. Section effective du conducteurpri-maire 39
mm2,
celle du secondaire 67 mm2.Pour
permettre
lemontage,
le noyau est constitué de deuxparties
en forme de L. La section de la brancheautour de
laquelle
se trouvent les circuits est en formede croix dont les
quatre
grands
côtés mesurent 74 mmchaque
et les huitpetits
23 mmchaque.
Le conducteur
primaire
est un câblesouple
formé de1240 fils fins. La tresse
souple
du secondaire est for-mée de 2 120 fils fins. Le tube hélicoïdal en pyrexqui
la contient a un diamètre d’environ 35 mm. La tresse connectée au
système
des électrodes estidentique
à celle du secondaire. Elle est reliée à cette dernière aumoyen de serre-fils constitués par un tube de laiton
contrela surface intérieure
duquel
les bouts des tresses sont serrées par deuxpièces
de laiton en tronc de cônerapprochées
entre elles au moyen d’une vis.Montage
et fonctionnement. -L’appareil
est assemblé et monté dans une boîte en tôle d’acier comme on le voit dans lafigure
4;
cettephotographie
a été
prise
avant de mettre enplace
l’un des côtés de laboîte. La hauteur et l’orientation de
l’appareil
sontcommandées par trois vis de
réglage
sur les écrousdesquelles
la boîte estportée.
Ces vis sont fixées sur un cadre en acier muni de
roues. La boîte contient de l’huile recouvrant le
trans-formateur et l’hélice. Elle est fermée par un
couver-cle en
tôle ;
ce couvercleprésente
deux ouvertures pour la sortie des tubes servant à la circulation des gazet une ouverture devant la fenêtre en silice
transpa-rente
(voir fig. 5).
La hauteur del’appareil jusqu’au
sommet de la boîte est 130 cm environ.
Le corps noir
fonctionne,
dans uneatmosphère
d’argon.
Avant mise en marche on fait circuler uncourant d’azote
pendant
quelques
heures,
puis
uncourant
d’argon
une demi-heure avant etpendant
le fonctionnement. La circulation de gaz estprolongée
un peu
après
lefonctionnement,
jusqu’au
175
Fig.4.
Fig. :j. -
L’appareil en fonctionnement.
l’evant l’appareil un cpectrographe (la lentille de projection sur
la feuLe est enlevée, pour prend re celte photographie) A droite
un dispositif pour la purification du gaz avant de circuler dans l’appareil.
Fig. 6.
en
passant a
travers un tube de silice opaque conte-nant du cuivre et chaufféélectriquement,
puis
desséchéen
passant
dans des vases contenant de l’acidesulfu-rique,
du chlorure ~le calcium et dupentoxyde
dephosphore.
Dans les
expériences
en cours latempérature
estmesurée au moyen d’un
pyromètre
optique
à filamentdisparaissant.
Ellepeut
aussi êtrerepérée
au moyen decourbes
qui
donnent latempérature
du corps noir enfonction du courant
primaire.
La courbe de lafigure
6 donne cette indication dans une certnine étendue pourle corps noir en
place
dansl’appareil
actuellement. Dans lesfigures
7 et8,
on voit deuxphotographies
176
L’appareil
estcapable
detempératures plus
hautesque
cellesauxquelles
il estemployé
dans lesexpé-riences actuellement en cours. Avant de
monterl’appa-reil,
fait des essais avec le transformateur enemployant
un circuit secondaireidentique
à celui dansl’hélice, mais
placé
dans l’air(sans ampoule).
Dans certains de cesessais,
le secondaire était branché surdes
baguettes
en carbone de différentes dimensions.Fig. 1. Fig, 8.
Ainsi des
températures
très hautes furent obtenues. La mesure était faite par unpyromètre à
filamentdisparaissant.
Latempérature
maxima de 3 500° Cqui
pouvait
être lue sur lepyromètre
étaitbeaucoup
dé-passée.
Pour une indication de l’ordre de latempéra-ture
obtenue,
j’avais placé
devant lepyromètre
unécran
absorbant;
dans cesconditions,
latempérature
au
pyromètre
sur le cratèrepositif
de l’arc au carbone affaibli par l’écran était à la division 2 470 du pyru-mètre. Desbaguettes
de carbone de 5 mm de diamètrebranchées entre les électrodes du secondaire du trans-formateur
atteignirent
destempératures
dépassant
beaucoup
l’indication de la division 2500,
et même celle de 3 500 dans un cas, dupyromètre
fonctionnantavec l’écran additionnel. En
ajoutant
un deuxièmeécran absorbant la lecture pour le cratère
positif
étaitportée
à la division 1 715 dupyromètre
et dans cescon-ditions encore la division 3 500 du
pyromètre
futdépas-sée pour une
baguette
branchée au secondaire dutrans-formateur.
L’expérience
étant faite dansl’air,
ne duraitqu’un
temps
relativementcourt,
de l’ordre decinq
se-condes. Elle pourra
présenter plus
d’intérêt si elle estfaite dans
l’ampoule.
Latempératurc
dansl’appareil
monté n’a pas étépoussée
beaucoup
au delà destempé-ratures où il sert
actuellement,
car il est désirable deconserver le corps noir
identique
à lui-mêmependant
le cours de ces
expériences.
L’accès dansl’ampoule
étant
quelque
peu difficile, leremplacement
du tube de carbone constituant le corps noir demande untemps
unpeu
long.
Une deuxièmeampoule
en pyrex estcons-truite pour être
essayée
ultérieurement. Elle est enforme de cloche de 30 cm de diamètre. Elle est faite en
deux
parties,
reliées parrodages plans.
Ainsi lerem-placement
du corps noir pourra être effectuérapide-ment.
Tous les
rodages qu’elle
porte
sontplats
etelle
résiste au vide. Elle est destinée pour des
expériences
à des
températures
aussi hautes que la substance réfrac-taire du corps noir pourra résister. On pourra obtenir des résultats à des hautestempératures,
même où cette substance ne pourra durerlongtemps
enessayant
d’arranger
pour que lesexpériences
puissent
être faitesen courte durée. On
emploiera
aussi des corps noirs deplus grandes
dimensions et avec orificesplus petits;
ce seront des conditions
plus
parfaites
derayonnement
intégral.
Rayonnement intégral
à
température
fixé.
Importance
destempératures
fixes. ®L’émis-sion du corps
présente
l’avantage
d’être fonction de latempérature
uniquement, cependant
il faut connaître latempérature
où le corps noirqu’on emploie
fonctionne. On considérera dans ce but les relationsqui expriment
lespropriétés
durayonnement
intégral.
La formule dePlanck,
mise dans saforme,
exprimant
la radiance rkpour la
longueur
d’ondeÀ,
donneoù K et C sont des
constantes,
T latempérature
abso-lue. Enintégrant
pour tout lerayonnement
émis,
nousobtenons
en mesurant la radiante totale R. Un autre moyen est
d’employer
la relation(1)
pour unelongueur
d’ondedéfinie
et
faire descomparaisons toujours
pour la mêmelongueur
d’onde. Il faudra pour cela commencer par unetempérature repérée
au moyen de la relation(2),
etconnaître assez bien la constante C pou.r les
compa-raisons à la
fréquence
définie ensuite. Il existe aussi unerelation reliant la
longueur
d’ondeJ’nt.
correspondant
au maximum de
l’intensité,
à latempérature
absolue5,m
T = ConstantePour l’utiliser il faudrait
posséder
des moyensexpéri-mentaux pour détecter
).m.
Il serait intéressant de faire des rerherches dans cettevoie,
iln’y
existecependant
pas deprogrès
actuellement.Si l’on
possède
des instruments émettant du rayon-nementintégral
à destempératures
fixesqui
peuvent
êtrereproduites
enreproduisant
des conditions biendéterminées,
les mesures faites avec ces instruments conserveront leurvaleur,
les résultats obtenuspouvant
êtrecorrigés
si l’on obtenait ultérieurement unedé-termination
plus précise
de latempérature.
Pour obtenir du
rayonnement intégral
àtempérature
fixe,
on a eu recoursgénéralement
aux points
de fusion de métaux. On aemployé
des corps noirs en forme de tubemétallique
dont on élevait latempérature jusqu’à
la fusion. Lephénomène
est de durée courte. Pourl’augmenter,
onemploie
un bain de métal avec un tube réfractaireimmergé
enpartie;
on maintient latempé-rature fixe
pendant qu’il
persiste
unepartie
solide du métal dans le bain(1).
.
J’ai
pensé
à obtenir despoints
fixes detempérature
derayonnement intégral
avec lestempératures
d’ébul lition de métaux. Enopérant
avec le même métal souspression
et autres conditions définies on obtiendra unetempérature
définie etpendant
untemps
aussilong
qu’on
veut.Les
premiers
essais ont été faits avec le zinc(point
d’ébullition 1
180~ K).
Radiateur
intégral à
température
mainte-nue constantepar
duzinc
enébullition.
Après
plusieurs
essais il a parupréférable d’employer
au
quartz
pour la substance du creuset et vider le zinc à la fin del’expérience, pendant qu’il
est encoreliqui-de,
afin d’éviter la casse duquartz.
Le creuset estcons-titué par un tube de
quartz
fondutransparent
d’environ 3 cm de diamètre et 42 cm de hauteur. Le fond du tube est fermé etreçoit
le zinc. Un second tube enquartz,
coaxial avec le
premier
et à l’intérieur decelui-ci,
estterminé en son extrémité inférieure par une
sphère,
d’environ
1,5
cm dediamètre,
qui
constitue le corps noir et se trouve à 4 cm environ du fond du tubeexté-(1) ROESER, B-BRRowand The
Waidner-Burgess
Standard of Light. Bur. Stds. J. of Research, 193i, 6, 1 103.RIBAUD, Le corps noir au point de fusion d’un métal comme éta-lon photométrique de référence. Réunions de l’Institut d’Optique
1932, 5* Réunion, page 88.
rieur. Les deux tubes sont soudés ensemble par leurs
bords
supérieurs,
isolant ainsil’espace
entre eux. Pourpermettre
la circulation d’azote dansl’appareil
deux tubes dequartz
horizontaux sont soudés au tubeexté-rieur à 8 cm de son sommet. La
paroi
de ce tube est double en cetterégion;
on évite ainsi un entraînementpossible
de zinc par le courant de gaz. Le tube intérieurprésente
à lapartie supérieure
de lasphère
unrétrécis-sement déterminant un
petit
orifice d’où l’onreçoit
lerayonnement.
Un tubeoblique
enquartz
soudé au tubeextérieur,
à 17 cm de sonfond,
sert à vider le zincliquide
à la fin del’expérience.
L’azote estpurifié
avant d’entrer àl’appareil
par les mêmes moyens que dans lecas de
l’appareil précédemment
décrit. ,Fig. 9.
Le
chauffage
est effectué par un courantélectrique
qui
traverse un ruban dechromel,
large
de3,2
mm etépais
de 0,2
mm, enroulé autour de lapartie
inférieuredu tube extérieur et
jusqu’à
une hauteur inférieure à lasurface du zinc. Des
pointes
sontpratiquées
en cetterégion
du tube pourempècher
lesspires
de se toucher. Lapuissance dépensée
est de l’ordre de 600 watts. Une feuille de carton d’amiante enroulée encylindre
estplacée
autour du conducteur à une distance d’environ1 cm. Cette feuille
présente
un trou pour mesurer à travers celui-ci latempérature approximative
du ruban178
au
pyromètre optique;
la feuille est fermée en haut et en bas par desdisques
de carton d’amiante. Un deu-xième enroulemeiit en fil dechromel,
dont lesspires
sont
séparées
par du fild’ainiaiite,
enveloppe
le tube extérieurdepuis quelques
centimètres au-dessus dupremier
jusqu’à
un peu au-dessous des tubes decircu-lation de gaz; il
enveloppe
aussi le tubeoblique qui
sert à vider le ziuc. Il sert à maintenir les
parois
duquartz à
unetempérature
de l’ordre de ~00°~ et a poureffet
d’empêcher
les vapeurs du zinc de se solidifier surles
parois
et de lesobliger
à retomber à l’étatliquide.
Des essais ont été faits avec lasphère
enquartz
consti-tuant le corpsnoir plongée
dans le zincliquide
en ébullition;
dans d’autres essais lasphère
était dans lesva-peurs un peu au-dessus du zinc
liquide
en ébullition.Dans les deux cas on obtient une
températare
constante pour une durée aussilongue qu’il
est désiré. On a faitavec
l’appareil
desexpériences dépassant
l’intervallede dix heures consécutives. Le fonctionnement avec la
sphère
dans les vapeursprésente l’avantage
d’éliminerun doute de
possible
variation de latempérature
sui-vant laprofondeur
dans la masseliquide
à cause de lavariation de
pression
avec laprofondeur.
Il est connu
(1)
qu’on
observe trois étatsd’ébullition,
une faibleagitation
de la,surface,
ébullitiondécidée,
et(1) GREENWOOD, Proc.
Roy.
Soc. (4B) (1909). 82, 396.ébullition violente avec
projection
de matière. Il n’estpas difficile de maintenir la
température
constante dans cetappareil
avec l’unquelconque
de ces états. Le troisième estplus
facile que lesautres,
mais ceux-ciprésentent
peut-ètre plus
d’intérêt.Le noircissement de la surface intérieure de la
sphère
présente quelques
difficultés,
car elle estexposé
à l’air.On
peut
obtenir de bons résultats avec de lapoudre
degraphite appliquée
au moyen (lueglucose.
Quand
lasphère
n’est pas noircie lecorps
noir est formé par lezinc incandescent autour de sa surface extérieure. La
figure
9représente l’appareil.
Cet
appareil
n’estqu’un
premier
essai. Des essais sont faits actuellement avec unappareil
à l’ébullitiondu
plomb
(1800~ K).
Le creuset et le corps noir sont engraphite
traité à hautetempérature.
Cespièces
nousont été
gracieusement
offertes par la Société LeCarbo-ne. Le
chauffage
est fourniélectriquement
par unenroulement en
molybdène.
L’ensemble estplacé
dans uneenveloppe
étanche en acier munie de fenêtres ensilice fondue
transparente.
Del’argon
circule dans cetteenveloppe pendant
le fonctionnement.Je désire
exprimer
ma vive reconnaissance àVl.
Fabry
pour les conseilsqu’il
m’a donnés au cours dece travail et pour m’avoir accordé les