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Mesures microcalorimétriques du rayonnement γ

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Mesures microcalorimétriques du rayonnement γ

M. Lecoin, J. Robert, M. Picq

To cite this version:

(2)

151

MESURES

MICROCALORIMÉTRIQUES

DU RAYONNEMENT 03B3 Par M.

LECOIN,

J. ROBERT et M.

PICQ,

Laboratoire Curie, Institut du Radium.

Résumé. 2014 Mise au

point d’un nouveau dispositif de microcalorimétrie adiabatique à

compen-sation automatique permettant la mesure absolue du rayonnement 03B3 des radioéléments.

Abstract. 2014

Description of a new apparatus for adiabatic micro-calorimetry, with automatic

compensation, able to measure the absolute 03B3 radiation of radioelements.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE

PHYSIQUE APPLIQUÉE

SUPPLÉMENT AU N° 12.

TOME 23, DÉCEMBRE 1962, PAGE

Introduction. - Dans

un

précédent

article

[1],

nous avons décrit l’installation de microcalo-rimétrie

adiabatique qui

nous a

permis

de comparer

. l’intensité des étalons de radium et de déterminer

les

périodes

d’un certain nombre de

radio-éléments

[2].

1

Rappelons

brièvement la méthode utilisée

jusqu’à

présent :

Les sources radioactives dont on veut mesurer le débit de chaleur sont

placées

dans

un calorimètre

hermétiquement

clos dans les

parois

duquel

sont

absorbés les

rayonnements

émis. Ce

calorimètre,

suspendu

dans une enceinte

métalliquo

par des fils très

fins,

est en

principe

isolé au

point

de vue

ther-mique :

les

échanges

de chaleur sont très

petits

et

deviennent

pratiquement

nuls

lorsque

le

calori-mètre et l’enceinte sont à des

températures

voisines

(quelques

millièmes de

degré).

La

manipulation

consiste donc essentiellement à suivre du

plus près

possible

l’évolution

thermique

du calorimètre en

annulant constamment la différence de

température

existant entre l’enceinte et le calorimètre. Dans ce

but,

l’enceinte est

plongée

dans

unbain

d’eau d’une centaine de litres dont la

température peut

être,

augmentée

progressivement

par

injections

de

petites

quantités

d’eau chaude. Dans ces

conditions,

l’élé-vation de

température

du

bain,

mesurée avec un

thermomètre au centième ou au millième de

degré,

est

égale

à l’élévation de

température

du calori-mètre.

La différence de

température

entre le bain et le calorimètre est décelée à

chaque

instant au moyen

d’un

couple

thermo-électrique

en cuivre constantan

relié à un

galvanomètre

à haute sensibilité per-mettant

d’apprécier

10-4

degré.

Le

déplacement

du

spot

du

galvanomètre

dans un sens ou dans l’autre

indique

par

conséquent

une surchauffe soit

du

bain,

soit du calorimètre. Un

dispositif

auto-matique

maintient le

spot

au zéro en

agissant

sur la

température

du bain.

Les calorimètres utilisés dans cet ancien

dispo-sitif,

sont des calorimètres

47r,

c’est-à-dire que les sources sont

placées

directement à l’intérieur des

calorimètres,

dans les

parois

desquels

sont absorbés les

rayonnements.

- Ce

dispositif

ne

permet

donc pas de discerner

les

rayonnements

émis par les radioéléments

étu-diés,

les rayons ce

et p

étant totalement absorbés et

les rayons y l’étant en

grande

partie

si le calori-mètre est suffisamment

épais.

Il nous a paru intéressant de mettre au

point

une nouvelle installation

permettant

la mesure du seul

rayonnement

y émis par les

radioéléments,

l’utilisation de l’ancien

dispositif

permettant

d’avoir alors par différence la mesure des

rayon-nements a et

P.

La combinaison des deux instal-lations nous

permettra

d’obtenir les

énergies

mo3Tennes des émetteurs

g.

I.

Principe

de la méthode de micro calorimétrie y.

- Cette méthode introduite au laboratoire

"par

Zlotovski

[3]

a

déjà

été utilisée par l’un de nous,

[4]

dans l’intention de mettre en évidence un

rayon-nement

pénétrant

du Ra E. Le

principe

en est

essentiellement le suivant :

La source radioactive est

placée

au centre d’un calorimètre annulaire de

quelques

centimètres de hauteur et de diamètre. Immédiatement autour de la source circule un microcourant d’eau

qui

absorbe

la chaleur

dégagée

par les

rayonnements

peu

péné-trants oc et

g.

Le calorimètre absorbe dans ces condi-tions une fraction

plus

ou moins

importante

du

rayonnement

y suivant sa hauteur et

l’épaisseur

de ses

parois.

L’utilisation de calorimètre différents

permet

de calculer l’intensité totale du

rayon-nement y émis dans

l’angle

47r.

Le microcourant d’eau circule dans deux tubes coaxiaux à la source, l’eau

puisée

dans le bain étant

aspirée

par une pompe rotative.

Comme dans la

précédente

installation,

un

couple

thermoélectrique

relie le calorimètre à l’enceinte. Un

dispositif

de

compensation

automatique,

com-mandé par le courant débité dans le

couple,

permet

de réchauffer le bain de manière à maintenir l’adia-baticité de

l’ensemble,

et par

conséquent

d’éviter

tout

échange

de chaleur entre le calorimètre et le

(3)

152

bain. L’élévat,ion de

température

du

bain, qui

est

dans ces conditions

égale

à celle du

calorimètre,

est

mesurée par un thermomètre au millième de

degré.

Nous dcnnons

ci-après quelques

indications sur

l’appareillage

utilisé.

A)

LES CALORIMÈTRES. - Pour obtenir l’élé

vation de

température

la

plus

grande possible,

le calorimètre doit être de masse

petite

et de chaleur

spécifique

faible,

mais doit avoir un

grand pouvoir

absorbant et doit recevoir le

rayonnement

y sous

un

angle

solide suffisamment

grand ;

il doit d’autre

part

être assez

éloigné

du tube central pour

qu’il

n’y

ait pas

d’échanges

de chaleur par convection. Ces conditions contradictoires nous ont conduit à utiliser des calorimètres de

plomb

ou d’or dont le diamètre et la hauteur sont de l’ordre de 30 à à 35 mm. Leur

épaisseur

est de

2,5

ou 5 mm suivant la

proportion

de

rayonnement

que l’on désire absorber.

B)

TUBE CENTRAL. - Le calorimètre est axé sur

un tube de laiton solidaire de l’enceinte dans

lequel

on

peut

placer

les sources radioactives. Un

dispositif

de télécommande

permet

de monter et de

FIG. 1. -

Coupe schématique de l’enceinte

calorimétrique.

A : Axe de descente des sources. - B : Bain. - C :

Calori-mètre. - F : Vers le filtre. - G : Vers le

galvanomètre.

- M : Manchon. - P : Vers la pompe. - R : Source

radioactive. - S : Fils de

suspension. - T : Tubes de

circulation d’eau. - TC :

Thermocouple.

descendre les sources, un

système

de

repères

indi-quant

la

position

exacte de la source dàns le tube

par

rapport

au calorimètre

( fcg.1).

Ce tube est entouré par deux autres tubes

coa-xiaux laissant entre eux deux espaces de 1 mm dans

lesquels

descend

puis

remonte un courant

d’eau,

des trous effectués entre ces deux tubes à la

partie

inférieure

permettant

le passage de l’eau. Ce

cou-rant d’eau doit être assez fort pour évacuer toute

la chaleur émise par

l’absorption

dans le laiton des

rayonnements

a

et p

mais suffisamment faible pour

ne provoquer lui-même aucun

dégagement

de

cha-leur par voie

mécanique

ou

chimique

(attaque

du

laiton...).

Des essais ont été effectués avec une bobine en

fil de cuivre

placée

au fond du tube et débitant un

courant

électrique

suffisant pour

dégager

2 calories par

minute,

cette

quantité

de chaleur étant

ana-logue

à celle que donne un curie de radium environ. Un courant d’eau de 300

cc/mn

s’est trouvé

súffi-sant pour absorber cette

chaleur ;

un courant d’eau

plus

intense est à

proscrire,

des

dégagements

de chaleur

parasites

se transmettant alors au calori-mètre’et

provoquant

un « mouvement

propre » de

l’appareillage.

C)

POMPE ET CIRCUIT DE REFROIDISSEMENT.

--Pour assurer l’adiabaticité de

l’ensemble,

l’eau refroidissant le tube central

doit

être

rigoureu-sement à la

température

de l’enceinte. Elle doit donc être

prise

dans le bain et être maintenue à

température

constante avant d’atteindre le circuit de refroidissement.

Nous avons été de ce fait amenés à éliminer

toutes les pompez foulantes

qui

échauffent l’eau

avant de

l’envoyer

dans le circuit de refroidissement

et à utiliser une pompe

aspirante placée

à la sortie

de ce circuit. Cette pompe est entraînée par un

moteur

électrique

au moyen d’une

longue

courroie pour éviter là encore toute transmission de chaleur

d’origine électrique.

Diverses

précautions

ont dû être

prises

pour éviter

l’engorgement

des microcourants d’eau : pose d’une toile inox à l’entrée du circuit pour

empêcher

le

dépôt

de boues dans les

tubes,

instal-lation d’un

piège

à air interdisant la rentrée dans les tubes de l’air

comprimé

utilisé pour le

brassage

du

bain,

etc...

D)

MANCHON. -

Autour du tube central

peuvent

s’emboiter des « manchons » dont le

but

est

d’ab-sorber une

première partie

du

rayonnement

y. L’utilisation de

plusieurs

manchons successifs

per-met alors de mesurer avec un même calorimètre

diverses fractions du

rayonnement

y et de tracer la courbe

d’absorption

dans des

épaisseurs

croissantes de matières.

(4)

cou-rant d’eau. Un

couple placé

entre

l’enceinte

et le manchon montre à

chaque

instant l’isothermie du

système.

E)

DISPOSITIF DE COMPENSATION AUTOMATIQUE.

- Le

dispositif

est

analogue

à celui de notre

pre-mière installation. Le

couple

calorimètre-enceinte débite dans un

galvanomètre Kipp

à haute

sensi-bilité ;

dès que le

spot

quitte

le

zéro,

il entre dans le

champ

d’une cellule

photo

résistante

qui

actionne

une série de relais et de minuteries ouvrant

pendant

un

temps

déterminé une électro-vanne à eau

chaude : le bain se réchauffant d’un ou deux mil-lièmes de

degré,

le

spot

revient au zéro et le

cycle

est

prêt

à se renouveler..

II.

Pratique

des mesures : causes d’erreurs

pos-sibles,

-- La

pratique

des mesures s’effectue comme dans notre ancien

dispositif,

le

système

de compen-sation

automatique

commandant le

réchauffage

progressif

du bain dès que l’un des

couples

est en

circuit. La

lecture,

du thermomètre est faite

au moyen d’une lunette

permettant

d’apprécier

2 X 10-4

degrés.

Les mesures sont

toujours

faites

entre les mêmes

graduations

du

thermomètre,

ce

qui

élimine toutes les corrections éventuelles de

calibrage

de la colonne de mercure. Le thermo-mètre lui-même a été testé au moyen d’une sonde de

platine

associée à un

pont

de Schmidt.

Cependant,

la

position

de la source intervient

dans ce nouveau

dispositif :

pour obtenir l’élévation

FIG. 2. - Élévations de

température du calorimètre en

md/h, en fonction de la position de la source par rapport au fond du tube, avec et sans manchon, pour "OCo.

de

température maximum,

il est nécessaire de

centrer

parfaitement

la source afin que le

rayon-nement

atteigne

le calorimètre sous

l’angle

solide

maximum. On trouve

expérimentalement

ce

maxi-mum, en faisant varier la

position

de la source par

rapport

au calorimètre. La courbe obtenue

permet

de se

placer

exactement au centre du calorimètre et

de travailler

toujours

dans les mêmes conditions de

géométrie.

Avant et

après

chaque

série de mesures, il a été vérifié que le mouvement propre de l’installation

était

nul,

et cela en utilisant des

couples

situés à différentes hauteurs de calorimètre.

III. Résultats

expérimentaux.

-

ABSORPTION DANS LES ÉCRANS. - Nous

avons étudié

jusqu’à

présent

l’absorption

du

rayonnement

y de 6°Co et

de

198Au,

les sources fournies par le C. E. A. étant

de forte activité

spécifique.

Les calorimètres utilisés ont pour

épaisseur

2,5

et 5 mm. Ils sont vus

de

la source sous un

angle

solide variant de

0,69

à

0,73

X 4n.

La

comparaison

des résultats obtenus avec des calorimètres

d’épaisseur

variables

permet

de cal-culer le coefficient

d’absorption

du

rayonnement

yt

Les calorimètres

épais

peuvent

en effet être

consi-dérés comme constitués par deux calorimètres minces

coaxiaux,

l’un

extérieur,

l’autre intérieur : par différence des

quantités

de chaleur

dégagées

par unité

d’angle

solide et par gramme de matière on

déduit de

proche

en

proche

la courbe

d’absorption.

On

peut

également

déterminer

l’absorption

des y dans des

manchons,

par

comparaison

des résultats

obtenus sans

manchon

et avec des manchons de

plus

en

plus épais,

le même calorimètre servant de détecteur.

Le tableau ci-dessous donne la fraction du

rayon-nement absorbée dans différents manchons pour les y durs du 6°Co

(1,17

et

1,33 MeV)

et pour les y

moins

énergiques

de 198Au

’(0,411 MeV) ;

la

pré-cision est de l’ordre de 4 à 5

o jo.

On déduit de ces résultats

l’épaisseur

d’absorl)-tion moitié :

(5)

fais-154

ceau

parallèle

dans un écran

plan :

cela tient au

fait que nos mesures concernent

l’absorption

d’un faisceau

divergent

dans un

angle

déterminé.

FIG. 3. -

Courbes

d’absorption

des y de x98Au dans Pb et Au.

Les mesures faites de

l’absorption

des y dans un manchon de cuivre

permettent

de déterminer le

taux

d’absorption

du

rayonnement

dans les tubes du circuit de refroidissement. On en déduit la valeur de l’intensité y émise par la source dans

l’angle

41t. On

peut

alors obtenir l’intensité absolue de la source

après

correction de la self

absorption.

B)

SELF ABSORPTION. - Le fait d’avoir deux

ins-tallations de

calorimétrie,

l’une à calorimétre 47c

absorbant tous les

rayonnements quelle

que soit la

géométrie

de la source, l’autre à calorimètre annu-laire absorbant le

rayonnement

y sous une

géo-métrie connue,

permet

de déterminer la self

absorp-tion y dans les sources. En

effet,

des sources se

présentant

sous des formes diverses mais

ayant

la même intensité au calorimètre

4n,

donneront des

résultats différents au calorimètre annulaire : on en

déduira la fraction du

rayonnement

y absorbé dans

les sources elles-mêmes.

Des

expériences

semblables ont été faites avec deux sources de 198Au de l’ordre de 3 curies

ayant

respectivement

4 et

0,5

mm de

diamètre,

la seconde

ayant

une activité

spécifique beaucoup plus

intense La

comparaison

des résultats obtenus avec les deux

types

de calorimètres a donné la self

absorption

de ces deux sources et conduit à la valeur absolue de leur intensité.

Conclusion. - La

mise au

point

de cette instal-lation nous a

permis

de déterminer par une méthode

nouvelle les courbes

d’absorption

du

rayon-nement y et la self

absorption

de ce

rayonnement

pour des sources de

grande

intensité. Par compa-raiso.n avec les résultats obtenus avec notre ancien

dispositif,

il

permet

de mesurer

indépendamment

les intensités absolues des

rayonnements

ce, p

et y.

BIBLIOGRAPHIE

[1] LECOIN (M.) et ROBERT (J.), J. Physique Rad., 1956, 17, 150 A.

ROBERT (J.), Thèse Doctorat. Ann. Physique, 1959, 4, 89.

[2] ROBERT (J.), J. Physique Rad., 1959, 20, 830.

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