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Du traitement au sanatorium de Cap-Breton des lésions scrofuleuses et des affections qui accompagnent le plus souvent la scrofule - Résultats obtenus · BabordNum

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(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1B99-1900 No 89

DU

rr rr

u

m SU SANAT0RI1M CAP-BR r

DES LÉSIONS SCROFULETJSES

et lies affections qui accompagnent ie plus souvent la scrofule

RESULTATS OBTENUS

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDE

présentée et soutenue publiquement le 11 Juillet 1900

Pierre-Prosper

LALANNE

Né à Hinx(Landes), le U novembre 1875.

f MM. MOUSSOUS, professeur... Président.

fainilta4, I,tlfa, MORACHE, professeur...

DENUCE, VILLAR,

agréeré. ./mjes.

Le Candidatrépondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

MPRIMERIE Y. CADOU ET 17 liUE FOQUELIN-MOLIÈKE 17

(ancienne rue montmejan) 1900

(2)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. de NABIAS Doyen. | M. PITRES.... Doyenhonoraire.

PROFESSEURS

MM. MICÉ )

DUPUY Professeurs honoraires.

MDESSOUS MM.

rr . , j PICOT.

Clinique interne j

. j DEMONS.

Cliniqueexterne j laNÉLONGUE.

Pathologieetthérapeu¬

tique générales VERGELY.

Thérapeutique AR.NOZAN.

Médecineopératoire.. . MASSE.

C.inique d'accouchements LEFOUR.

Anatomiepathologique CO YNE.

Anatomie CANNIEU.

Anatomie générale et

histologie VIA CET.

Physiologie JOLYET.

Hygiène LAYET.

AGRÉGÉS EN EXERCICE :

section de médecine (Pathologie interneet Médecine légale).

MM.

Médecinelégale MORACHF!.

Physique BERGONIE.

Chimie BLAREZ.

Histoire naturelle GUILLAUD.

Pharmacie FIGUIER.

Matière médicale deNABIAS.

Médecineexpérimentale. FERRE.

Clinique ophtalmologique Clinique des maladies chirurgicales

des enfants

Clinique gynécologique.

Clinique médicale des

maladies des entants.

Chimiebiologique

BADAL.

PIECHAUD.

BOURSIER.

A.MOUSSOUS DENIGES.

mm. cassa et.

auché.

sabrazes.

MM. Le dantec.

hobbs.

section te chirurgie et accouchements

l'alhologieexterne

mm. denuce.

villar.

braquehaye chavannaz.

Accouchements j MM. CHAMBRERENT.

\ FIEUX.

A mitonne'.

section des sciences anatomiques et physiologiques

j MM. PRINCETEAU. I Physiologie MM. PACHON.

( N. J Histoire naturelle BEILLE.

Physique

section des sciences physiques

MM. sigalas. | Pharmacie M. BARTHE.

COURS COMPLEMENTAIRES

Clinique des maladies cutanéesetsyphilitiques.

Clinique des maladies des voies urinaires

Maladies dularynx, des oreilles etdunez Maladies mentales

Pathologie externe Pathologieinterne Accouchements Chimie

Physiologie Embryologie Ophtalmologie

Hydrologieetminéralogie.

Le Secrétairedela L'acuité

MM. DUBREUILH.

POUSSON.

MOU RE.

RÉGIS. ,

DENUCE.

RONDOT.

CHAMBRELENT.

DUPOUY.

PACHON.

N.

LAGRANGE.

GARÉES.

LEMAIRE.

Pardélibération du 5 août1819, laKacultèaarrêté queles opinionsémisesdans les hèses qui

i sont présentées doivent être considérées comme propres à leurs auteurs, et quelle nenei

eurdonner ni approbation ni improbation.

(3)

A MO A PÈRE ET A MA MÈRE

Faibletémoignagede profonde reconnaissanceet d'affection filiale.

A MA SOEUR ET A TOUS LES MIENS

A mon Grand-Père,

Monsieur Pierre LALANNE

Officier de l'Instruction ■publique.

A Madame et Mademoiselle CABIRO (de Clermont)

Témoignagede sincère amitié

etdeprofond attachement.

(4)
(5)

A MES MAITRES DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE

DE BORDEAUX

(6)
(7)

A mon Président de Thèse,

Monsieur le Docteur André MOUSSOUS

Professeur clecliniquemédicaleinfantile à laFaculté de médeci

de Bordeaux,

Officier del'Instructionpublique.

(8)
(9)

AVANT-PROPOS

A notre avis, il existe deux méthodes à suivre pourfaire une

thèse : ou résumer le résultat de compilations pénibles, ou

exprimer sur une question

accessible des idées personnelles.

Nous ne surprendrons assurément personne en avouant

ici les

difficultés que nous aurions àvouloir énoncer

clairement,

après quatre années d'études médicales, nos

conceptions

sur

les

secrets de la médecine. Les recherches scientifiques exigent, en

effet, desqualitésraresqu'on n'acquiert pasdans un temps

aussi

court. Modeste élève de brillants maîtres, nous avons cru être

mieux inspiré en traitant un sujet assez facile,

persuadé

que

les

grandesentreprises préparent les grandes déceptions.

L'importance du traitement de la scrofule ne

fait de doute

pour personne. En effet, par le grand nombre des

victimes

qu'elle fait,par lesinfirmités, les disgrâces

physiques, les inca¬

pacités de travail qu'elle occasionne, la scrofule peut

être consi¬

dérée à bon droit comme un des plus terribles fléaux

qui

affligent l'humanité. La question de son traitement est

donc

une

des plus dignes de fixer l'attention des

hygiénistes

et

des

philanthropes, et un des plus intéressants

sujets d'étude

que puissent se proposer les médecins. Aussi la

création des hôpi¬

taux marins sera une des œuvres philanthropiques

de

notre époque qui lui feront le plus d'honneur.

Soulager ces pauvres enfants, souventmême

les guérir et les

rendre ainsi aptes à travailler et à gagner

leur existence, voilà

ce que se sont proposé les auteurs de

l'œuvre des hôpitaux

marins. Mais, il faut le reconnaître, la générosité

n'a

eu son libre champ ouvert que lorsque la science

lui

a

indiqué la voie

(10)

- 12 -

à suivre. Et si, après Berck, sont venus Banyuls, Pen-Bron, Àrcachon, Celte et Cap-Breton, c'est parce que le corps médical

n'acessé d'attirer l'attention sur les bons effets obtenus parle séjour au bord de la mer.

Les progrès faits à pas de géant vers la guérison par la plu¬

part des petits scrofuleux envoyés à l'hospice Desjobert, à Cap- Breton, progrèsqu'il nous a été permis de constater bien des fois durant nos études médicales, grâce à la bienveillance du médecin, directeur de l'hospice, nous ont suggéré l'idéede cette thèse.

Nous avons à cœur de remercier ici publiquement M. Sour- rouille, directeur de cet établissement, de l'extrême bonté qu'il

a eue pour nous en nous permettant de prendre chez lui des

observations et d'en utiliser certaines qu'il a recueillies depuis

la fondation de cet hôpital.

Nous adressons également un profond hommage de recon¬

naissance à la mémoire de Mm0 veuve Desjobert qui, dansun élan admirable de charité, a permis, grâce à sa généreuse

libéralité de 1.200.000 francs, la création du Sanatorium dépar¬

temental de Cap-Breton pour les enfants pauvres des Landes

atteints de scrofule.

Qu'il nous soit enfin permis de remercier M. le professeur Moussous, professeur de clinique infantile à la Faculté de

Médecine de Bordeaux, de l'honneur qu'il nousfait en voulant

bien accepter la présidence de notre thèse.

(11)

I) u

TRAITEMENT Ml SANATORIUM ffi CAP-BRETON

DES

LÉSIONS

SCROFULEUSES

ET DES AFFECTIONS QUI ACCOMPAGNENT LE PLUS SOUVENT LA SCROFULE

RÉSULTATS OBTENUS

CHAPITRE PREMIER

TRAITEMENT DE LA SCROFULE

Quel licitement appliquer aux lésions strumeiises? À une maladie à marche chronique il faut opposer des remèdes à

action prolongée, a dit Graves. Cela est surtout vrai de la scro¬

fule, dont les diverses manifeslations sont très tenaces et très rebelles au traitement. Cette simple constatation explique les

nombreux remèdes que l'on a proposés contre celle maladie.

Cependant parmi les moyens dont nous disposons pour préve¬

nir la production de la scrofule, en agissant sur ses causes, et

pour en supprimer les principales manifestations, il en est un dont1 efficacité est aujourd'hui unanimementreconnue. Ce puis-

(12)

li¬

sant moyen qui a fait ses preuves, c'est le séjour au bord de la

mer, aidé ou non, suivant les cas, de l'hydrothérapie marine.

Le D1' Bertillon écrit àce sujet : « De toutes les influences, de

toutes les indications du bain de mer que l'on peut signaler,

aucune n'est plus vraie que celle quiconcerne le jeune scrofu-

leux. S'il n'est pas déjà réellement atteint d'une affection orga¬

nique grave ou d'une constitution tout-à-fait viciée, on voit

comme par enchantement se fondre dans l'eau demer tous ces

symptômesde débilité, de lymphatisme, qui, à la ville, résistaient

aux meilleurs soins, effrayaient fort les familles et le médecin

lui-même. Les glandes se résolvent, les écoulements muqueux cessent, l'appétit revient, la peau se colore d'incarnat enmême temps qu'elle se bronze, la vivacité de l'expression, la gaité

renaissent et demeurent stables ».

Le Dr Armaingaud de Bordeaux, dit également à ce sujet, au

Congrès de Genève de 1882 : « Le traitement marin présente l'avantage d'être à la fois curatif et préventif, puisqu'il amène

par son action prolongée chez les enfants la guérison des prin¬

cipales manifestations de la scrofule confirmée, et prévient lern développement chez les sujets prédisposés ».

Voyons donc ce que devient l'enfant scrofuleux soumis au traitement marin, lorsque son état estjusticiable de cette médi¬

cation.

A son arrivée au bord de la mer l'enfant est pâle, lymphati¬

que, indolent, triste et morose. Il estétiolé par l'air altéré, sta¬

gnant des cités populeuses ou parla mauvaise direction que l'on

donne auxmoyens hygiéniques dont il auraiteusigrandbesoin.

Ilahorreur dumouvement etriennel'intéresse. L'appétit, bon quelquefois,est souvent nul, capricieuxetirrégulier. On constate

des désordres assez accusés des fonctions digestivesetdessécré¬

tions, et des troubles assez fréquents du système nerveux.

Peu dejours après son arrivée, l'appétit s'accentue, devient plus vif, mais l'amélioration ne se manifeste réellement, et le

calme ne renaît qu'après quelques semaines ou même quelques

mois de séjour au bord de la mer. Il s'opère alors une

véritable

transformation du malade. L'enfant change du tout au tout.

Sa

(13)

constitution se modifie, son teint est devenu coloré, ses forces musculaires ont doublé. Il n'a plus cette torpeur et cette indo¬

lence du début; il est plein de cette animation qui caractérise

les enfants d'une forte constitution. Il est devenu gai, actif, expansifet turbulent. 11 respire largement, dilatantses bronches alanguiesausouffle de cet air saturé de sel etd'iode, quil'inonde, qui fouette ses chairs, active ses fonctions et amène peu à peu cette admirable régénérescence de l'organisme.

Comment expliquer cette action mystérieuse de l'air sur l'économie?

Un petit aperçu sur les propriétés de l'air marin nous per¬

mettra de le faire.

Depuis les recherches scientifiques efîectuéesà l'aide de l'ozo-

noscope, nous savons que l'air marin estenviron deux fois plus

riche en ozone que l'air des continents. Or s'il est admis que c'estsurtout à l'état d'ozone que l'oxygène de l'air absorbé par le sang préside aux principales réactions de l'économie, il est

évident qu'un air chargé d'ozone, comme l'est l'air marin,

accroîtra les combustions organiques et agira d'une façon fort

efficace dans les cas l'oxygénation est insuffisante.

Par sespropriétés oxydantes, l'ozone agit également, en les

détruisanten partie, sur les substances organiques et sur les

germes morbides en suspension dans l'air. Aussi, grâce à

l'ozone qu'il renferme, l'air marin rendu d'une pureté remar¬

quable jouit-il de propriétés antifermentescibles et

antiputrides

assez sérieuses.

M. Miquel, chef du service micrographique à l'observatoire

de Montsouris, a noté entre Paris et Berck une différence par mètre cube pour les spores en suspensien dans l'air,

de 35,000

à3,000 enjuillet, de 23,000 à8,100 en août. Quant au nombre

de microbes dont la moyenne avait été encore fixée par

le doc¬

teur Miquel à 390 par mètre cube, il serait avec

l'air marin de

5 seulement d'après les recherches du commandant

Moreau.

Nous savons également que l'atmosphère marine est

riche

en

chlorure de sodium. Il n'est personne en effet, je suppose,

qui,

(14)

16

après unséjour de quelques heures sur le bord de la mer,n'ait

perçu sur ses lèvres un goûtsalé très prononcé dû à des parti¬

cules salines en suspension dans l'air des côtes. Or ce sel est fort bien absorbé par les muqueuses. Son absorption principa¬

lement par la muqueuse pulmonaire le fait pénétrer dans le

sang, puis transporté par lui jusque dans l'intimité des tissus, il

exerce une influence multiple, action altérante, résolutive,

substitutive et reconstituante.

Une autre conséquence non moins sérieuse de cette puretéde

l'air marin est. sa plus grande transparence et par suite une intensité beaucoup plus vive de la lumière sur les bords delà

mer. Il suffit, pour s'en rendre compte, de répéter l'expérience rapportée par le Dr Casse au dernier congrès d'hydrologie de Boulogne sur-Mer. Par un ciel pur et sans nuage, l'action de la

lumière sur des plaques photographiées nécessite un temps de

pose environ trois fois moindre sur le bord de la plage quedans

l'intérieur du pays.

Or, nous sommes de ceux qui affirment l'action destructive

de

la lumière solaire sur de nombreux bacilles. La luminosité de

nos plages du sud-ouest et du midi de la France permet donc

aux organismes débilités de résister plus longtemps aux inva¬

sions microbiennes.

Disons également, pour terminer cette petite étude sur

l'air

marin, qu'il résulte de nombreuses observations scientifiques

que les écarts de température sont moins considérables sur

les

côtesqu'ailleurs, l'Océan étant le grand égalisateur de la

tempé¬

rature. Les changements brusques de température étant

donc

moins à craindre sur les côtes, cette diminution d'oscillations brusques supprime les chances de refroidissement.

Pour nous résumer, nous voyons doncque toutconcourt,

dans

lacomposition de l'air marin,à multipliersespropriétés

éminem¬

ment toniques et reconstituantes. Il imprime à

l'économie

une

stimulation générale qui active les fonctions, il dissoutla

plu¬

part des engorgements lymphatiques, agit comme topique sur

les muqueuses, tarit certains foyers purulents et redonne pour

ainsi dire la vie à des organes malades et frappés de mort.

(15)

17 -

Que dirons-nous maintenant du bain de mer qu'on associe le plus souvent à l'aérothérapie marine pour concourir au même but ?

Nous ne redirons pas après tant d'autres la façon dontagit, le

bain froid, tous les auteurs qui se sont occupés deceltequestion

y ont longuement insisté. Il nous suffira, croyons-nous, de faire

remarquer que le bain de mer froid agit d'une façoncomplexe,

maissurtout par sa température, par la présence des sels miné¬

raux et par l'action de la vague. Ce phénomène de la réaction

est de toutes les façons dont agit le bain froid celle qui produit

les meilleurs effets. Ce coup de fouet donné à tout l'organisme

rend la respiration plus ample, les sécrétions plus abondantes,

la digestion plus rapide et les échanges organiques plus com¬

plets. L'action topique des sels vient à son tour influencer dans

le même sens ces mêmes fonctions de l'organisme. Quant au choc de la vague, par son action répétée sur la peau, il produit

à peu prèsles mêmes effetsque le massage.

Nous n'insisterons pas davantage à ce sujet, il suffitd'ailleurs

d'en avoir pu constater les effets pour en signaler tous les avan¬

tages, et pour démontrer son heureuse influence dans bien des

cas.

Leséjour prolongé au bord de l'Océan et les bains de mer offrent donc au médecin le moyen le plus sur et le plus efficace

de refaire les tempéraments les plus viciés, de transformer un enfant chétifet malingre en un enfant fort etbien portant. Mais

ne tardons pas trop, tout relard trèsprolongé pourrait être pré¬

judiciableau scrofuleux, carn'oublionspas,selon la justeexpres¬

sion des maîtres Rilliet et Bartliez, que les « modifications qui

» s'opèrent dans l'organisme sont plus nombreuses, plus com-

» plètes et plus rapides dans l'enfance qu'à toute autre époque

» de la vie ». Il faut doncprofitersans retard de cette malléabi¬

lité de l'enfance pour la soumettre à un traitement susceptible

de fertiliser un terrain quimenace de devenirà courteéchéance

aride et sans ressources.

Que les pères de famille soucieux de la santé de leurs enfants mènent sur nos plages sablonneuses du golfe de Gascogne, où

Lalanne 2

(16)

18

le ciel est toujours bleu, dans une maison à la côte, un peu abritée et bien salubre, ou clans ces sanatoria que la générosité publique fait élever, ces enfants auxquels l'influence bienfai¬

sante de l'atmosphère maritime et les bains de mer donnent la vigueur et la santé.

Qu'ils n'oub'ient jamais la puissance réparatrice dont jouis¬

sent l'eau et l'air marins, qu'ils aient toujours présente à la

mémoire cette histoire navrante racontée à Michelet par un médecin de Florence : « Deux enfants parés de toute la grâce

attendrissante de lajeunesse meurent de scrofule dans leshôpi¬

tauxde cette ville. Sur la figure de l'un d'eux se peint une lan¬

gueur pleine d'amertume, les yeux de l'autre s'éteignent dans

une ombre éternelle. Ces enfants ne seraient pas morts si on avait pu les envoyer à 1a. mer ».

Comme l'écrit le docteur Perrochaud : « Les principes de la

mer, qu'on les boive, qu'on les respire ou qu'on s'y baigne, sont

la base du traitement le plus efficace de la scrofule ».

Mais il ne faut pas cependant en déduire que cette action est spécifique, et que l'on doive renoncer absolument à une médi¬

cation reconstituante et tonique. Ce serait une grosse erreur et

un grand tort. Une alimentation saine, abondante, substantielle

et variée, associée à une hygiène rigoureusementobservée, s'im¬

pose si l'on veut obtenir le plus souvent la guérison. Nous re¬

commandons doncà tous lesscrofuîeux, mais suivant les besoins de chacun d'eux, des ferrugineux, des glycérophosphates, de l'iode, de l'arséniate de soude et de l'huile de foie de morue à dose progressive. Ajoutons, pour ce quiest de ce dernier médi¬

cament, que depuis longtemps déjà on a constaté qu'il était beaucoup mieux supporté, mêmepar les estomacs les plus déli¬

cats, lorsque les malades soumis à cette médication séjournent

surles bords de la mer.

L'exercice nous parait également fort utile aux scrofuîeux.

Aussi conseillerons-nous des promenades et des exercices phy¬

siques peu violents.

Nous croyons qu'il est prudent d'éviter la gymnastique. Elle

demande en effet le plus souvent des forces musculaires consi-

(17)

10

dérables.Or, chez le scrofuleux, l'arthrite, souventlatente, éclate

clans lagénéralité des cas à lasuite d'un faux mouvement,d'une

secousse violente ou d'un effort exagéré.

Ce traitement général dont nous venons d'indiquer les gran¬

des lignes est celui que suivent les scrofuleux soignés au sana¬

torium du Cap-Breton. S'il est nécessaire avant tout pour modi¬

fier la constitution du sujet, disons également que bien souvent

un traitement local s'impose pour beaucoup d'affections scrofu- leuses, comme par exemple pour celles du larynx, du nez, des oreilles, des yeux et de la peau.

Quel sera ce traitement?Nous proposonsceluique nous avons

vu appliquer avec succès au sanatorium de Cap-Breton. Mais

nous ne parlerons que du traitement des affections les plus fré¬

quentesqui peuventatteindre ces divers organes.

Végétations adénoïdes.Onn'opère pas de suiteà Cap-Breton

les végétations adénoïdes. On attend d'abord quelque temps

afin de constater les effets du séjour au bord de la mer. L'eau

de mer ayant une action antiseptique réelle, supprime, en chas¬

sant des cryptes les amasde mucosités qui ystagnent, les causes d'irritations chroniques et d'inflammations subaiguës.

On peut faire également des pulvérisations avec :

Les malades s'en trouvent généralement bien, les mucosités

se détachent, disparaissent, les raclements cessent, les voix en¬

rouées reprennent leur timbre, les bourdonnements d'oreille disparaissent.

Mais malgré tous ces bons effets constatés, et à l'encontre de

1opinion du professeur Verneuil au congrès d'hydrologie

de

Boulogne, nous préférerions danscertains cas l'abrasionàl'aide

Affections rhino-pharyngiennes.

Glycérine. . .

Acidephénique Menthol ....

100 grammes 15 -

1 -

(18)

- 20 -

del'adénotome; par exemple, quand la pharyngite hypertrophi-

que s'est généralisée à tout le (issu adénoïde de l'arrière-gorge.

Des centaines d'opérations vues par nous durant notre stage à la clinique du docteur Moure, nous ont montré l'innocuité de cette opération et les résultats vraiment merveilleux qu'on en retire. Les enfants qui y sont soumis ne courent aucun danger

sérieux ; il n'est même pas nécessaire de faire l'usage de l'anes- thésie, car la douleur est presque insignifiante.

Il est cependant prudent de prendre quelques précautions :

l'opéré gardera la chambreet mettra de laouate dans les oreil¬

les. 11 prendra de temps en temps des petits fragments de glace

et senourrira exclusivement de liquides froids ou même glacés, lait, bouillon, etc. 11 se gargarisera avec le liquide suivant dans lequel on mettrade la glace lepremier jour, tandis queles jours

suivants on l'emploiera à la température de la chambre.

Gargarisme avec :

Borafe de soude i

. > aa 5 grammes.

Bromuredepotassium j

Glycérine 50

Décoction de racine deguimauve. 450

Ce gargarisme, coupé avec moitié eau deguimauve, sera con¬

tinué o ou Gjours.

Hypertrophie des amygdales. Elle peut trouveruntraitement

suffisant dans l'air marin et les bains qui jouissent d'une action

altéranteet fondante.

Nous conseillons cependant, en pareil cas, des gargarismes,

des irrigations d'eau de mer dans la gorge. On provoque ainsi

une irritation substitutive qui, après une période de sécrétion plus abondante, fait revenir lamuqueuse à l'état normal. Mais il

faut surveillerce traitement qui devient nuisible s'il survient un peu d'acuité dans les "symptômes.

On peut également faire des attouchements fréquents des amygdales avec de l'alun ou de la teinture d'iode.

Si ces moyens thérapeutiques ne produisent pas toujours le

(19)

résultat qu'on attend d'eux, il ne faut pas hésiter à faire un traitementchirurgical. On fait l'ablation de l'amygdale hyper¬

trophiée avec l'amygdalotome, ou bien on pratique des cauté¬

risations ponctuées au moyen du thermocautère de Paquelin et mieux encore augalvanocautère.Nous en avonsconstaté d'excel¬

lents résultats au Sanatorium de Cap-Breton, ainsi que dans les cliniques des professeurs de Bordeaux, MM. Piéchaud et Moure.

Affections des fosses nasales.— Les fosses nasales participent

souvent aux diverses inflammations pharyngées. La manifesta¬

tion locale la plus habituelle dans la scrofule est le coryza

chronique accompagné le plus souvent d'ozène.

Le traitement local de ce coryza consiste à déterger, à net¬

toyer la muqueuse au moyen de douches appropriées, et le lavage une fois fait, on modifie la muqueuse nasale au moyen de la pommade suivante :

Gros comme un pois de cette pommade dans l'intérieur du

nez, la renifler fortement.

Quant aux douches nasales, il faut les faire avec de l'eau salée : 15 grammes de sel marin par litre d'eau bouillie. On emploie la douche tiède.

Pour ces injections nasales, on se sert d'un réservoir con¬

tenant un litre de ce liquide salé. Le réservoir est placé à envi¬

ron 70 centimètres au-dessus de la tête; l'extrémité du tube en

caoutchouc est munie d'une canule nasale coudée, dont le trou est placé dans le nez, de manière qu'il regarde en arrière, vers 1oreille. La tête est penchée assez fortement en avant et, au

début,lamalade prononce la voyellea, ce qui permet au liquide

introduit dans l'une des narines de ressortir par l'autre sans

avoiraucune tendance à pénétrer dans le pharynx. Si ces injec-

Yaseline.. . .

Acideborique

30 grammes.

3

Menthol Cocaïne

(20)

lions produisent des douleurs d'oreille ou de la surdité, on cesse immédiatement leur emploi.

Le plus souvent, sous l'influence de ces douches nasales et des bains de mer qui me paraissent ici indiqués, on constate que la sécrétion des glandes de la pituitaire augmente; puis, petit à petit, les tissus reprennent leur aspect et leurs fonctions

normales.

Pour corriger la fétidité de l'ozène, nous préconisons les

insufflations de poudre d'acide borique, d'alun; mais les résul¬

tats obtenus à ce point de vue ne sont pas malheureusement

fort brillants.

Affections des oreilles.

Hartmann, dans son Traité des maladies de l'oreille, dit :

« Les bains de mer sont nuisibles dans la plupart des maladies

de l'oreille. Cependant le séjour près de la mer, l'action toni¬

fiante de l'air marin est favorable aux sujets scrofuleux ». Nous partageons cette manière de voir, mais disons également que

nous avons constaté que, pour que la guérison des lésions

auriculaires fût complète, le séjour au bord de la mer était le plus souvent insuffisant. Un traitement local s'impose; mais qu'on évite soigneusement les injections d'eau de mer et le bain

de mer, car on les a accusés d'avoir parfois occasionné des

otites suppurées avec perforation de la membrane du tympan,

et même la méningite.

Un cas de ce genre a été constaté à Cap-Breton, et quoique

cette observation date de quelques années, nous avons cru

cependant bien faire en la signalant ici et en la rapportantdans

le chapitre suivant de notre thèse.

Toutefois, si certaines lésions auriculaires assez bénignes permettent le bain de mer, ce bain ne devra pas durer plus de

trois minutes tout en rappelant au malade de tenir ses oreilles

bouchées avecde la ouate.

Otorrhée. C'est un étrange préjugé que celui qui fait, négliger le traitement de l'otorrhée, parce qu'on la regarde

(21)

soit comme un exutoire nécessaire, soit comme une maladie

que la puberté va

guérir, soit

comme une

infirmité

sans

consé¬

quences fâcheuses; tous ces

points de

vue

sont faux. 11 faut

donc instituer pour ces otorrhées un

double

traitement :

le

traitement général de la scrofule, et un traitement local qui

consisteeninjections et lavagespratiqués avecde l'eau tiède mais ayant bouilli, de l'eau

boriquée

à

40

p.

1.000, puis

avec

des

liquides astringents

(alun, tannin,

eaux

sulfureuses des Pyré¬

nées).

Pour ces injections dans l'oreille, on fait usage d'un injecteur

Enema ordinaire dont l'extrémité est munie d'une canule en

verre qu'on conserve, dans

l'intervalle des injections, dans

un petit flacon rempli d'alcool à 95°.

Si

ces

injections qu'on fait

tièdesdéterminent desvertiges etdes tournemenls detête, ce qui

estassez fréquent, on modère le jet eton

le suspend

au

besoin

pendant quelques instants.

Otitemoyenne chronique.Cette affection étant,dans lagrande majorité des cas, la conséquence du

catarrhe naso-pharyngien,

affection le plus souvent liée à un

mauvais

état

général,

comme

la scrofule par exemple, c'est à lecorriger

qu'il faut s'appliquer

par le régime reconstituant et par le traitement

local.

Le catarrhe naso-pharyngien et l'otite moyenne

étant des

affections de même nature et coexistant presque constamment,

doivent être attaqués de la même façon par

des douches

naso- pliaryngiennes etpar des fumigations.

Des applications de teinture

d'iode

sur

l'apophyse mastoïde

de l'oreille malade produiront également

de bons effets. Si l'on

veut agir directement sur l'oreille moyenne par

des douches

d'air ou des insufflations médicamenteuses, il suffitde faire le

cathétérisme de la trompe.

Catarrhe purulent de la caisse. Les otites aiguës sont des

lésions assez fréquentes chez les

scrofuleux. Quand la

suppura¬

tion n'a pu être prévenue, lorsque le pus

s'est accumulé dans

la caisse, il faut ouvrir une voie par la perforation

de la

(22)

membrane du tympan. On épargne ainsi au malade de vives douleurs et souvent même des désordres Plus sérieux, comme des complications cérébrales. On peut se servir, pour celle per¬

foration, d'une aiguille à cataracte.

Affections oculaires.

Ces affections demandent aussi un traitement local car, rele¬

vant de la bactériologie, elles réclament l'antisepsie.

Blépharite. Dans les cas de blépharite, il convient d'appli¬

quer,sur les yeux malades, matinetsoir,descompresseschaudes trempées dans de l'eau boriquée. Ces compresses et les lavages

à l'eau boriquée favorisent très activement laguérison. Deplus,

l'eau boriquéea l'avantage de n'être pasirritanteetd'être cepen¬

dant assez antiseptique. Si les cils sont le point de départ de l'irritation, la première indication est d'épiler ceux qui causent

le processus inflammatoire.

L'usage des pommades topiques rend aussi de grands servi¬

ces. Les corps gras assouplissent la peau, la préservent contre l'humectation par les larmes qui la baignent continuellement

et, de plus, empêchent l'oblitération des canaux excréteurs des

glandes ciliaires. Parmi toutes les pommades employées, celles

au précipité blanc et à l'oxyde de zinc donnent les meilleurs résultats.

Pommade avec :

Précipité.blanc ... 0gr.50 Vaseline 5 gr.

ou :

Oxydede zinc .... 0gr. 50 Vaseline 5 gr.

On étend cette pommade en fort petite quantité sur le bord

des paupières, le soir, au moment du coucher et après avoir

débarrassé ces bords, au moyen d'un lavage à l'eau chaude, de

tous les enduits adhérents.

(23)

Conjonctivite phlycténulaire. Si les phlyclènes sont déve¬

loppées assez loin de la cornée, on les traite par l'emploi des

irritants : par exemple avec une pommade'ainsi composée :

Oxyde jaune d'hydrargyre. . 0 gr. 10.

Vaseline 5 gr.

On en met gros comme un petit grain matin et soir entre les paupières.

On emploie aussi avec succès des compresses chaudes anti¬

septiques ou aromatiques combinées avec lesirritants.

Pourmodifier l'état catarrhal qui accompagne les phlyctènes,

on se trouve fort bien d'un collyre au sulfate de zinc.

Une goutte trois ou quatrefois parjour.

Kératite phlycténulaire.—Le traitement de la kératite phlyc¬

ténulaire doit tendre au début à amender les phénomènes réac- tionnels, tels que le blépharospasme, la photophobie, le lar¬

moiement. Aussi doit-on d'abord mettre l'œil à l'état de repos absolu.

On prescrit aussi desinstillations deux fois parjour du collyre

suivant :

Sulfate de zinc. . 0 gr.05.

Eau distillée. . . 10 gr.

Chlorhydrate decocaïne . .

Sulfated'atropine Eau distillée

ââ 0 gr. 10.

10 gr.

On fait suivre ces instillations d'applications'très fréquentes

de compresses chaudes trempéesdans une solution d'eau bori-

quée ou dans une infusion de camomille.

Sous l'influence de ce traitement, les symptômes réactionnels

samendent et dès que le malade peut supporter assez facile¬

ment la lumière, on appliqueune pommade au précipité jaune.

Précipité jaune. . . 0gr.25.

Vaseline. ... 5 gr.

(24)

On en introduitentre lespaupières gros comme un petit grain

le soir au moment du coucher.

Pourcompléter enquelques lignes le traifcmentdeslésionsocu¬

laires qui accompagncntlascrofule,disonsque la plage estinter¬

dite aux malades atteints d'affections trèsaiguës avec blépharos-

pasme, larmoiement intense. Pour les malades atteints d'affec¬

tions aiguës, la promenade sur la plage leur.est permise, lors¬

que l'air est très calme, légèrementfrais et excitant, mais sans être irritant.Quant aux malades atteints d'affections chroniques,

ils vont sur la plage à toute heure du jour, en évitant toutefois

les brises trop violentes qui congestionnent rapidement la tête.

Ces malades doivent rester le moins possible enfermés dans

leurs appartements, il faut leur faire respirer le grand air, mais

tout en préservantleursyeux contretoutes les causes irritantes,

telles que l'air vif de la mer, le reflet du soleil et les grains de

sable soulevés par les vents. On obtientcerésultat, soit parl'oc¬

clusion de l'œil malade à l'aide d'unbandeau, soit, lorsquel'oc¬

clusion neparaitpas bien nécessaire,parle portdeverresfumés.

Rappelons que l'on a parfois constaté des aggravations, et

que l'on a vu des récidives survenir après des promenades faites

par un temps venteux et une meragitée, lorsque ces précautions

n'avaient pas étéprises. A plus forte raison faudra-t-il éviterles

bains de mer qui sont trop irritants.

Affections de 1a. peau.

Les affections de la peau que l'on retrouve le plus

souvent

chez les scrofuleux sont : l'impétigo, l'ecthyma, l'eczéma et

le

lupus (1).

Impétigo. Tout le traitement de l'impétigo consiste à

faire

tomber les croûtes et à désinfecter les surfaces excoriées. On

(1) Bien que le lupus soitune affection tuberculeuse, il nous paraît rationneld'en

parler dans notre tbèse, cette affection se rencontrant assez fréquemment chez les

scrofuleux.

(25)

pourrait

obtenir

ce

résultat

avec un

pansement antiseptique

humide permanent à

l'acide borique, mais

ce

procédé est fort

peu pratique

quand l'impétigo atteint la face et le cuir chevelu,

ce qui est le cas le plus

fréquent.

Si l'impétigo occupe laface on

fait, après

un

lavage antisepti¬

que, des applications fréquentes avec

la pommade suivante

:

S'il occupe le cuir chevelu, on fait tomber

les

croûtes avec un cataplasme et on applique la pommade

suivante, moins dange¬

reuse que la précédente pour les cheveux.

Ecthymà. Il réclame les applications antiseptiques sur

les

parties malades en même temps que le nettoyage

des parties

saines. On ordonnera donc des bains au sublimé eton fera des applications locales de la pommade précédente à

l'oxyde de

zinc.

Eczéma. Son traitement est fort compliqué, car il

varie

à l'infini,à cause del'extrêmediversité descas. Cependant lorsque

les lésions sont franchement inflammatoires, on peut employer

des cataplasmes de fécule souventrenouvelés, ou des compres¬

ses d'eau boriquée, recouvertes d'un tissu

imperméable. A la

période croûteuse, des pommades à l'oxvde de

zinc peuvent être

de certaine utilité. Enfin à la période de

desquamation,

on

ajoute

dessubstancesplus actives, telles quel'huile de

cade

ou

l'ichtyol.

Oncommence pardes doses faibles, pourles

employer plus tard

presque pures. Si les pommades sont mal

supportées,

on se

trouvera bien de l'emploi decertains vernis, comme

la colle de

Cnna appliquée avec un pinceau.

Vaseline Oxyde dezinc. .

Acidesalicylique

40

8 -

2 grammes.

Vaseline Acideborique. . Acidesalicylique

30 grammes.

3 -

1

(26)

- 23

Lupus. Les nombreux traitements qu'on a cherche à lui

appliquer prouvent les difficultés qu'on a à le guérir. On peut faire des attouchements avec de l'acide lactique pur ou des applications de pommade avec 10 p. 100 d'acide pyrogallique.

Son traitementchirurgical consisteenscarificationsoul'ignipunc-

ture.

Interventions chirurgicales.

Nous croyons utile, avant de terminer notre chapitre sur le

traitement local des affections strumeuses,de dire quelquesmots

sur les interventions chirurgicales à Cap-Breton.

Disons à ce sujet que le traitementmarin prolongé peut sou¬

ventsuffire, en dehors detoute intervention chirurgicale, à ame¬

ner la guérison de beaucoup de manifestations strumeuses. Les

résultats obtenus à l'hospice de Cap-Breton sont làpourle prou¬

ver. Non seulement l'étatgénéral de beaucoup de malades s'est

rapidement

amélioré, mais l'on a vu les manifestations locales les plus sérieuses s'amender et marcher vers la guérison. Plu¬

sieurs de nos observations rapportées plus loin établissent le

fait de la non-nécessité d'une intervention chirurgicale, si l'on

sait attendre. Il faut se rallier à celte parole du professeur Ver-

neuil : « Il n'y a réellement de sécurité que lorsque l'on a modi¬

fié la constitution. Or,souvent,quand l'étatgénérals'est amélioré,

la lésion locale s'est fort amendée et même souvent elle est

guérie ». Le traitement chirurgical est à Cap-Breton éminem¬

ment conservateur. On cherche à modifier autant que faire se peut des constitutions débiles, mauvaises et on n'intervient chirurgicalement parlant que lorsqu'il y a absolue nécessité. Le

rôle du chirurgien se borne ici, pour ainsi dire, à extraire des esquilles et des séquestres, à ouvrir des abcès froids, drainés ensuite, à mettre quelques pointes de feu sur la colonne verté¬

brale ou sur les tumeurs blanches,àfaire quelquesscarifications

de lupus, quelquesgrattages d'os,à maintenir dans des

appareils

plâtrés ou des gouttières des articulations malades et à mettre

dans des corsets de Sayre des colonnes vertébrales atteintes de

mal de Pott.

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