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toujours immobiliser le membre atteint dansun

appareil

conve¬

nable, en le redressant s'il ne l'est pas. Dans le cas

de coxalgie,

lagouttière de Bonnet, qui embrasse à la

fois le tronc et les

membres, rendra de précieux services.

ObservationXIX

LanomméeF.(Marie-Louise), de Labouheyre,

dont les antécédents

héréditaires neprésentent rien departiculier à

signaler, et dans les

Lalanne ^

antécédents personnels de laquelle on ne trouve quequelques traces

assez légères d'un impétigo ancien de la face, est entrée au Sanato¬

rium pour une tumeur blanche du genou droit, ayant débuté il y a

quelques mois.

Al'examen, nous constatons que ce genou estdevenu trèsgros, très globuleux, les reliefs et les dépressious s'étanttotalement effa¬

cés. Nous remarquons également que les muscles de la jambe qui

està demi-fléchie, et peut-être ceux de la cuisse se sont légèrement atrophiés. Si nous cherchons maintenant à faire exécuter des mou¬

vements à cette articulation du genou droit, nous constatons qu'ils

sontexcessivement limités etpourainsi dire impossibles, maisàvrai dire cette manœuvre nedétermine pas de douleur dans l'articulation qui est également indolore même en la pressant assez fortement.

L'absence de liquide dans l'article nousautorise à direqu'ilne s'agit

pas d'une hydarthrose, mais bien d'une tumeur blanche du genou.

Aussi, tout en soumettant la malade à un régime tonique (huilede

foie de morue, préparationsferrugineusesetiodées, nourriture saine

etabondante) songe-t-on à redresser le membre et àl'immobiliser dansun appareil de Burgraeve (ouate et bandes de flanelle). Sous

l'influence de ce traitement, et grâce aux quelques séries de pointes

de feu qu'on a disposées àplusieurs reprises sur l'articulation ma¬

lade, l'ankylose s'est formée après quelques mois et la malade apu marcher sans même le secours d'une canne.

Observation XX

Jean D., deGoos, est entréauSanatorium pour .une coxalgiedroite qui vient de débuter.

Les phénomènes douloureuxsont excessivementintenses; lemoin¬

dre mouvement de l'articulation détermine une douleur intolérable qui s'irradie vers le grand trochanter, le pli de l'aine et mêmejus¬

qu'au genou. La douleur estdevenue tellement intense que lamar¬

che est impossible.

Si nous faisonsun examen assez sérieux de l'articulation malade,

nous trouvons les principaux symptômes qui caractérisent la

coxal-gie : immobilité de la hanche malade, l'épine iliaque suivant les

mouvements de la cuisse comme si elle faisait corps avec le fémur, la déformation de la hanche, l'ensellure de la région lombaire, et l'attitudevicieuse du membre inférieur fléchi et porté dans l'abduc¬

tion et la rotation en dehors. Si l'atrophie du membre et son rac¬

courcissement ne s'observent pas alors, il n'en est plus de même troismois plus tard. En effet, à cetteépoque, l'atrophie de la cuisse

estvisibleà l'œil nu, et les mensurations donnentun raccourcisse¬

mentde troiscentimètres.

Le malade aété placé dans une gouttière de Bonnet et soumisà

un régime fortifiant. Malgré cela, on voit bientôt apparaître des ab¬

cès périarticulaires qui sont venuss'ouvrir dans le pli de l'aine. On

lestraite par le grattage et par des injections d'éther iodoformé,

maissans parvenir cependant à tarir la suppuration. On songe donc

àfaire alors la résection de la hanche, mais les parents s'y refusant

viennent chercher l'enfant dont l'état s'aggrave tous les jours. À

l'heure actuelle, c'est-à-dire 7 mois après le début de sa coxalgie,

l'enfant fait de la tuberculose pulmonaire, tandis que l'examen de

lapoitrine était négatifà sonarrivée au Sanatorium.

Nous ne voulons pas ici accuser seulement l'air de la mer d'avoir

occasionné tous ces désordres. Ce n'est pasd'ailleurs notre opinion,

maisnous sommesporté à croire qu'il a eu cependant une influence

assezmarquée sur lamarche aggravantede la maladie.

Manifestationsviscérales.

Ce sont celles qui marquent une invasion

plus profonde et

plus généralisée de l'infection microbienne. L'influence

du trai¬

tement marin ne sera plus de mise, croyons nous, contre un adversaire auquel les poussées inflammatoires ne

peuvent

que donner un plus grand développement. Le traitement

marin

se heurtera presque toujours à des

contre-indications formelles,

surtout pour les affections des appareils de la

respiration et de

1innervation pour lesquelles il faut éviter une

stimulation trop

vive s'il y a tendance aux pousséescongestives ou

prédominance

de l'érélhisme nerveux si fréquent chez les

enfants débilités.

Observation XXI Sur un cas d'hystérie.

Marie-LouiseL...,d'Aire, enfant abandonnée, assistéepar le dépar¬

lement des Landes, est entrée au Sanatorium de Cap-Breton pour

du lymphatisme assez accentué. On constate la perte del'œilgauche consécutiveà une ophtalmie purulente ancienne; quant àl'œil droit,

il présente une taie de la cornée consécutive à une ulcération. Quel¬

que temps après son arrivée cette enfant, âgée de 13 ans, a des attaquesconvulsives qui n'ont rien de l'épilepsie, mais qui appar¬

tiennent. à l'hvstérie (points hystérogènes). Grâce à un traitement approprié (principalement des douches etla suggestion),cesattaques auraient dû, semblait-il, devenir moins fréquentes. Or, il n'enarien été, du moins tant quel'enfantestrestée à Cap-Breton. Mais, dirigée

sur l'asile départemental à Mont-de-Marsan, on constate bientôt une amélioration très sensiblesous l'influence dumêmetraitement. L'en¬

fant qui, jusqu'à cette époque, avait eu des crises journalières, n'en

a plusque très rarement, si nous nous en rapportonsauxrenseigne¬

ments que nous afournis à ce sujet le directeur de cet asile.

Observation XXII

Nous rapportons maintenant une observation de M. le Dr

Sour-rouille sur un cas de phtisie à sa deuxième période guérie au Sana¬

torium de Cap-Breton. Il semble donc qu'elle soit en contradiction

avec ce que nous avançons. Il n'en est rien cependant., car les cir¬

constances dans lesquelles aété opérée sa guérison font bien voir

l'influence mauvaise qu'a l'air marin surla phtisie.

Il s'agit d'un nommé F... (Jean-Baptiste), àDax d'un pèremort

tuberculeux etd'une mère en parfaite santé.

Au momentdeson admission auSanatorium,cet enfantétaitdune constitution lymphatique des plus prononcées et portait de nom¬

breux ganglions indurés à la région cervicale. Ses organesabdomi¬

naux et thoraciques paraissent sains, aussi lesoumet-on àl'influence

de l'airet des bains marins qui malheureusementfavorisentchezlui