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veut agir directement sur l'oreille moyenne par

des douches

d'air ou des insufflations médicamenteuses, il suffitde faire le

cathétérisme de la trompe.

Catarrhe purulent de la caisse. Les otites aiguës sont des

lésions assez fréquentes chez les

scrofuleux. Quand la

suppura¬

tion n'a pu être prévenue, lorsque le pus

s'est accumulé dans

la caisse, il faut ouvrir une voie par la perforation

de la

membrane du tympan. On épargne ainsi au malade de vives douleurs et souvent même des désordres Plus sérieux, comme des complications cérébrales. On peut se servir, pour celle per¬

foration, d'une aiguille à cataracte.

Affections oculaires.

Ces affections demandent aussi un traitement local car, rele¬

vant de la bactériologie, elles réclament l'antisepsie.

Blépharite. Dans les cas de blépharite, il convient d'appli¬

quer,sur les yeux malades, matinetsoir,descompresseschaudes trempées dans de l'eau boriquée. Ces compresses et les lavages

à l'eau boriquée favorisent très activement laguérison. Deplus,

l'eau boriquéea l'avantage de n'être pasirritanteetd'être cepen¬

dant assez antiseptique. Si les cils sont le point de départ de l'irritation, la première indication est d'épiler ceux qui causent

le processus inflammatoire.

L'usage des pommades topiques rend aussi de grands servi¬

ces. Les corps gras assouplissent la peau, la préservent contre l'humectation par les larmes qui la baignent continuellement

et, de plus, empêchent l'oblitération des canaux excréteurs des

glandes ciliaires. Parmi toutes les pommades employées, celles

au précipité blanc et à l'oxyde de zinc donnent les meilleurs résultats.

Pommade avec :

Précipité.blanc ... 0gr.50 Vaseline 5 gr.

ou :

Oxydede zinc .... 0gr. 50 Vaseline 5 gr.

On étend cette pommade en fort petite quantité sur le bord

des paupières, le soir, au moment du coucher et après avoir

débarrassé ces bords, au moyen d'un lavage à l'eau chaude, de

tous les enduits adhérents.

Conjonctivite phlycténulaire. Si les phlyclènes sont déve¬

loppées assez loin de la cornée, on les traite par l'emploi des

irritants : par exemple avec une pommade'ainsi composée :

Oxyde jaune d'hydrargyre. . 0 gr. 10.

Vaseline 5 gr.

On en met gros comme un petit grain matin et soir entre les paupières.

On emploie aussi avec succès des compresses chaudes anti¬

septiques ou aromatiques combinées avec lesirritants.

Pourmodifier l'état catarrhal qui accompagne les phlyctènes,

on se trouve fort bien d'un collyre au sulfate de zinc.

Une goutte trois ou quatrefois parjour.

Kératite phlycténulaire.—Le traitement de la kératite phlyc¬

ténulaire doit tendre au début à amender les phénomènes réac-tionnels, tels que le blépharospasme, la photophobie, le lar¬

moiement. Aussi doit-on d'abord mettre l'œil à l'état de repos absolu.

On prescrit aussi desinstillations deux fois parjour du collyre

suivant :

Sulfate de zinc. . 0 gr.05.

Eau distillée. . . 10 gr.

Chlorhydrate decocaïne . .

Sulfated'atropine Eau distillée

ââ 0 gr. 10.

10 gr.

On fait suivre ces instillations d'applications'très fréquentes

de compresses chaudes trempéesdans une solution d'eau

bori-quée ou dans une infusion de camomille.

Sous l'influence de ce traitement, les symptômes réactionnels

samendent et dès que le malade peut supporter assez facile¬

ment la lumière, on appliqueune pommade au précipité jaune.

Précipité jaune. . . 0gr.25.

Vaseline. ... 5 gr.

On en introduitentre lespaupières gros comme un petit grain

le soir au moment du coucher.

Pourcompléter enquelques lignes le traifcmentdeslésionsocu¬

laires qui accompagncntlascrofule,disonsque la plage estinter¬

dite aux malades atteints d'affections trèsaiguës avec

blépharos-pasme, larmoiement intense. Pour les malades atteints d'affec¬

tions aiguës, la promenade sur la plage leur.est permise, lors¬

que l'air est très calme, légèrementfrais et excitant, mais sans être irritant.Quant aux malades atteints d'affections chroniques,

ils vont sur la plage à toute heure du jour, en évitant toutefois

les brises trop violentes qui congestionnent rapidement la tête.

Ces malades doivent rester le moins possible enfermés dans

leurs appartements, il faut leur faire respirer le grand air, mais

tout en préservantleursyeux contretoutes les causes irritantes,

telles que l'air vif de la mer, le reflet du soleil et les grains de

sable soulevés par les vents. On obtientcerésultat, soit parl'oc¬

clusion de l'œil malade à l'aide d'unbandeau, soit, lorsquel'oc¬

clusion neparaitpas bien nécessaire,parle portdeverresfumés.

Rappelons que l'on a parfois constaté des aggravations, et

que l'on a vu des récidives survenir après des promenades faites

par un temps venteux et une meragitée, lorsque ces précautions

n'avaient pas étéprises. A plus forte raison faudra-t-il éviterles

bains de mer qui sont trop irritants.

Affections de 1a. peau.

Les affections de la peau que l'on retrouve le plus

souvent

chez les scrofuleux sont : l'impétigo, l'ecthyma, l'eczéma et

le

lupus (1).

Impétigo. Tout le traitement de l'impétigo consiste à

faire

tomber les croûtes et à désinfecter les surfaces excoriées. On

(1) Bien que le lupus soitune affection tuberculeuse, il nous paraît rationneld'en

parler dans notre tbèse, cette affection se rencontrant assez fréquemment chez les

scrofuleux.