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que, des applications fréquentes avec

la pommade suivante

:

S'il occupe le cuir chevelu, on fait tomber

les

croûtes avec un cataplasme et on applique la pommade

suivante, moins dange¬

reuse que la précédente pour les cheveux.

Ecthymà. Il réclame les applications antiseptiques sur

les

parties malades en même temps que le nettoyage

des parties

saines. On ordonnera donc des bains au sublimé eton fera des applications locales de la pommade précédente à

l'oxyde de

zinc.

Eczéma. Son traitement est fort compliqué, car il

varie

à l'infini,à cause del'extrêmediversité descas. Cependant lorsque

les lésions sont franchement inflammatoires, on peut employer

des cataplasmes de fécule souventrenouvelés, ou des compres¬

ses d'eau boriquée, recouvertes d'un tissu

imperméable. A la

période croûteuse, des pommades à l'oxvde de

zinc peuvent être

de certaine utilité. Enfin à la période de

desquamation,

on

ajoute

dessubstancesplus actives, telles quel'huile de

cade

ou

l'ichtyol.

Oncommence pardes doses faibles, pourles

employer plus tard

presque pures. Si les pommades sont mal

supportées,

on se

trouvera bien de l'emploi decertains vernis, comme

la colle de

Cnna appliquée avec un pinceau.

Vaseline

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Lupus. Les nombreux traitements qu'on a cherche à lui

appliquer prouvent les difficultés qu'on a à le guérir. On peut faire des attouchements avec de l'acide lactique pur ou des applications de pommade avec 10 p. 100 d'acide pyrogallique.

Son traitementchirurgical consisteenscarificationsou

l'ignipunc-ture.

Interventions chirurgicales.

Nous croyons utile, avant de terminer notre chapitre sur le

traitement local des affections strumeuses,de dire quelquesmots

sur les interventions chirurgicales à Cap-Breton.

Disons à ce sujet que le traitementmarin prolongé peut sou¬

ventsuffire, en dehors detoute intervention chirurgicale, à ame¬

ner la guérison de beaucoup de manifestations strumeuses. Les

résultats obtenus à l'hospice de Cap-Breton sont làpourle prou¬

ver. Non seulement l'étatgénéral de beaucoup de malades s'est

rapidement

amélioré, mais l'on a vu les manifestations locales les plus sérieuses s'amender et marcher vers la guérison. Plu¬

sieurs de nos observations rapportées plus loin établissent le

fait de la non-nécessité d'une intervention chirurgicale, si l'on

sait attendre. Il faut se rallier à celte parole du professeur

Ver-neuil : « Il n'y a réellement de sécurité que lorsque l'on a modi¬

fié la constitution. Or,souvent,quand l'étatgénérals'est amélioré,

la lésion locale s'est fort amendée et même souvent elle est

guérie ». Le traitement chirurgical est à Cap-Breton éminem¬

ment conservateur. On cherche à modifier autant que faire se peut des constitutions débiles, mauvaises et on n'intervient chirurgicalement parlant que lorsqu'il y a absolue nécessité. Le

rôle du chirurgien se borne ici, pour ainsi dire, à extraire des esquilles et des séquestres, à ouvrir des abcès froids, drainés ensuite, à mettre quelques pointes de feu sur la colonne verté¬

brale ou sur les tumeurs blanches,àfaire quelquesscarifications

de lupus, quelquesgrattages d'os,à maintenir dans des

appareils

plâtrés ou des gouttières des articulations malades et à mettre

dans des corsets de Sayre des colonnes vertébrales atteintes de

mal de Pott.

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Cap Breton,

Maintenant que les divers traitements, tant locaux que géné¬

raux, que nous avons vus appliquer avec succès à Cap-Breton

sontsuffisamment connus, un mot sur le climat de cette station

nie parait nécessaire pour montrer tous les avantages que peu¬

vent en retirer les scrofuleux que l'on y envoie. Cap-Breton plage! Encore un séjour de repos! Charme discret, retraite paisible! Cap-Breton n'est pas en effet une ville, mais une foule

infinie de petit chalets semés sur la dune, dans le voisinage des

forêts de pins, en face de cet Océan immense dont les vagues

pleines de furie viennent mourir à quelques pas de ces habita¬

tions. Site charmant plein de poésie pénétrante !

Parmi toutes ces villas qui font les délices des baigneurs se

dresse, planté sur une dune de20mètresd'altitudeetà 100mètres

du rivage, le sanatorium de Cap-Breton, fondation départe¬

mentale due aux largesses de Mme veuve Desjobert, qui, dans

un élan admirable de générosité, léguait à sa mort, survenue il

y a quelques années, 1.200.000 francs, pour la création d'un hospice pour les enfants pauvres des Landes, atteints de scro¬

fule.

Nous ne ferons pas ici la description détaillée dece bel éta¬

blissement, qui d'ailleurs, à peu de chosesprès, ressembleà tous

lesautressanatoria maritimes. Qu'il nous suffisede dire que dans

la construction de cet édifice de créationrécente toutes lesrègles

de l'hyg.èneont été fort bien observées. Dans lesdortoirs comme dans les réfectoires, dans les salles d'études comme dans les

corridors et les cours, partout l'air et la lumière à profusion.

Mais ce qui caractérise Cap-Breton, c'est son climat dont les

trois grands facteurs sont, d'après nous, le voisinage de la mer, le passage de GulfSlream à quelques kilomètresdu rivage et

la

proximité des forêts de pins.

L air pur et vivifiant de la mer arrive ici sans obstacle; il

entoure Cap-Breton plage de ses effluves salutaires. Comme tout

airmarin, il est ozoné et fortement saturéde chloruredesodium,

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mais il renferme également de nombreuxprincipestérébenthinés

dus au voisinage des forêts de pins quicernent Cap-Breton.

Or rappelons que, quoi qu'on ait pu dire de l'ozone, du chlo¬

rure de sodium et de ces principes térébenthinés, il reste ce fait acquis qu'ils ajoutent à l'air des qualités toniques, séda¬

tives, antiseptiquesmême et que leur présence est unbrevet de pureté.

Une expérience imaginée par le docteur Elevy de Biarritz et

que nous avonsrépétée à Cap-Bretonne nous confirme-t-ellepas dans cette opinion? Ayantexposé à l'air libre, près d'une fenêtre

de l'hospice, un verre d'urine fraîche, provenant d'un homme sain, urine de réaction acide, nous n'avons constaté l'apparition

de la réaction alcaline due à la fermentation de l'urée et à sa

décomposition en carbonate d'ammoniaque qu'au bout de huit jours.A cemomentseulementl'examen microscopique permettait

de trouver dans l'urine le micrococcus ureae de Pasteur, agent

de cette décomposition.

La salubrité de Cap-Breton plage est telle que les épidémies

semblent fuir d'instinct ce coin privilégié. En effet, tandis qu'à

diverses reprises certaines épidémies ont fait des ravages assez sérieux dans les environs et même à Cap-Breton bourg distant

seulement de 2 kilomètres de la plage, aucun cas

d'épidémie

n'a été signalé au sanatorium depuis la fondation. Etcependant

les scrofuleux ne sont-ils pas un milieu de culture très favorable

au développement de tous les microbes pathogènes?

Quant à la température de Cap-Breton, il résulted'observa¬

tions prises qu'elle est très douce en hiver, fait qui s'explique

par le voisinage de l'Océan, cegrandégalisateurdetempérature

que traverse ici le Gulf Stream, immense fleuve d'eau chaude

dont l'influence se fait fortement sentir.

La mer réchauffée par ce courant donne en hiver une tempé¬

rature agréable, une mansuétude singulière. Si nous faisons

une moyenne des températures pour les diverses saisons à

Cap-Breton plage, nous avons : printemps, 13°; été, 22°; automne, 14°; hiver, 9° au dessus de 0. Jamais au sanatorium on na constaté une température inférieure à 0°, la température

à

l'extérieur bien entendu. Lors des plus grands froids observés,

le thermomètren'estjamais descendu plus bas que 1° au-dessus

de 0°.

Nous voyons combien les oscillations thermiques d'une saison

à l'autre sont modérées à Cap-Breton plage. Aussi les change¬

ments de température, si préjudiciables aux tempéraments

délicats etsi funestes aux santés chancelantes, sont ici très peu à redouter.

Si l'air est pur à Cap-Breton plage, si la température y est

douce l'hiver, nous pouvons dire que la lumière solaire y est également fort belle. Les jours nébuleux sont rares, et rien n'y

contrarie le soleil : il éclaire et réchauffe de toutes parts le sanatorium, les forêts de pins en étant suffisamment distantes

pour ne point tempérer l'action des rayons solaires.

Nous avons annuellement environ 250 jours de soleil qui se

répartissent à peu près ainsi : janvier 20, février 20, mars 15,

avril 20, mai 25, juin 30, juillet 30, août 30, septembre 30,

octobre 20, novembre 10, décembre 0.

Cependant, malgré tous ces avantages que présente le climat

de Cap-Breton plage, la température de la mer n'est pas

suffi¬

samment élevée l'hiver pour permettre, sans danger pour les scrofuleux, l'hydrothérapie marine durantcettesaison.

La saison

balnéaire ne s'ouvre guère en effet au sanatorium avant

le

1er juillet pour durer seulement jusqu'en octobre. Pour com¬

penser dans la mesure du possible cet inconvénient, on sert

des

bains de mer chauds durant les longs moisd'hiver,mais, il faut

le reconnaître, ce n'est plus le bain froid avec

la

vague,

le

mouvement et l'air vifqui inonde l'enfant.

Cependant, si les pensionnaires du

sanatorium de Cap-Breton