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Comparaison du rayonnement des isotopes radioactifs des terres rares formés dans l'uranium et le thorium

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00233709

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Submitted on 1 Jan 1939

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Comparaison du rayonnement des isotopes radioactifs

des terres rares formés dans l’uranium et le thorium

Irène Curie, Tsien San-Tsiang

To cite this version:

(2)

COMPARAISON DU RAYONNEMENT DES ISOTOPES RADIOACTIFS DES TERRES RARES

FORMÉS

DANS L’URANIUM ET LE THORIUM

Par IRÈNE CURIE et TSIEN SAN-TSIANG.

Institut du Radium de Paris.

Sommaire. 2014 On

fait, au moyen de l’appareil à détente de Wilson, le spectre de rayons 03B2 des

radio-éléments de période 3,5 h semblables au lanthane, extraits de l’uranium ou du thorium irradié par les neutrons. Dans les limites d’erreurs expérimentales, ces spectres sont identiques, de sorte qu’il s’agit probablement du même produit de fission dans les deux cas. La limite supérieure d’énergie est

au moins de 3,6 MeV, et atteint peut-être 4 MeV.

On sait que les noyaux d’uranium et de thorium irradiés par les neutrons

peuvent

subir une

explosion

qui

les scinde en deux atomes radioactifs. Certains des corps formés ont les

propriétés

des terres rares. Il

existe,

en

particulier,

un radioélément de

période

3,5

h environ formé dans le thorium

(1),

que l’on avait

pris

tout d’abord pour un

isotope

de

l’actinium,

mais

qui

a été récemment reconnu semblable au lanthane

(2).

Un radioélément de

période analogue, également

semblable au

lanthane,

a été extrait de l’uranium irradié

(3).

On

peut

supposer que ces

produits

de fission sont

identiques,

toutefois,

il n’est pas très facile de le prouver : on n’a pas pu

jusqu’ici

déterminer les

périodes

avec une très

grande précision;

au

point

de vue

chimique,

on

peut

aisément montrer que le

radioélément

R;,,:, h

se

distingue

de

l’actinium,

car le coefficient de fractionnement des oxalates de La

et Ac est

grand,

mais on ne

peut

affirmer que

est

identique

à l’une ou l’autre des terres

cériques,

celles-ci se

séparant

difficilement les unes des

autres,

même par fractionnement. Les

expériences

faites sur le

mélange

de La +

R.;,j j,

extrait soit de

l’uranium,

soit du

thorium,

indiquent

tantôt un coefficient de fractionnement

nul,

tantôt une

légère

concentration de en tête du

fractionnement,

mais ces diffé-rences sont dans les limites des erreurs

expérimen-tales.

Comme il est difficile de prouver que le radio-élément extrait du thorium est

isotope

de la même

terre rare que celui

qui

est extrait de

l’uranium,

il

est intéressant de comparer leur

rayonnement

pour

savoir s’il est

identique.

On a

déjà

montré que la

pénétration

du

rayonnement

~3,

assez

exception-nellement

élevée,

est

analogue

dans les deux cas

(2).

Nous avons voulu faire une

comparaison plus

précise

au moyen de

l’appareil

Wilson. Le

rayon-nement de

R:3,:; h

extrait de l’uranium a

déjà

été étudié par cette méthode

(~),

mais les conditions

géomé-triques

étant ici assez différentes nous avons

préféré

(1) Irène CURIE, H. v. HALBAN et P. PREISWERK, J. Phys.

et Rad., g35, 6, p. 3 6 1.

(2) Irène CURIE et Paul SAVITCH, C. R. Acad. Sc., 1939, 208, p. 34?.

(3) Irène CURIE et Paul SAVITCH, G’. R. Acad. Sc., 1938,

206, p. ~643 et J. Phrds. et Rad., Ig3â, 9, p. 355.

(4) Irène CURIE, Paul SAVITCH et A. DA SILVA, J. Phys.

Pt Rad., 1938, 9, p. 440.

faire les deux

spectres

dans les mêmes conditions. Nous avons

employé

un

appareil

Wilson à

long

temps

d’efficacité

(o,5

sec

environ)

fait sur un modèle établi par Frédéric Joliot. On

photographiait

avec un

appareil

Kinamo Zeiss. Le

champ magnétique

établi

par des

bobines était de

780

gauss. La source était

placée

dans un tube à fond de

cellophane

de

q,6 mgjcm2,

fixé dans le

cylindre

de la chambre à détente et

avançant

de 3 cm à l’intérieur de la chambre.

Rj;,

était

extrait,

avec du lanthane comme

entraîneur,

de 10 à 20 g d’uranium ou de thorium irradiés par 5oo à i ooo millicuries de Rn ~- Be

pendant

15 h. La source était constituée par environ

4o

mg de lanthane

disposés

dans une cuvette de i cm de diamètre et fermée par de la

cellophane

très

mince.

L’absorption

du

rayonnement

était donc faible.

Les

spectres

de extrait du thorium ou de l’uranium sont

représentés

sur les

figures

i et 2.

Ils sont

semblables,

aussi bien en ce

qui

concerne la limite

supérieure

du

spectre

qu’en

ce

qui

concerne la forme de celui-ci. Pour le corps extrait du

thorium,

le

spectre

s’arrête vers 3,3

MeV,

mais il y a un rayon très

long

et très net de

4

MeV. Pour le corps extrait de

l’uranium,

le

spectre

s’étend

jusqu’à

3,6 MeV. La limite

supérieure

d’énergie

pourrait

donc être de

3,6

à

4

MeV dans les deux cas, nombre en excellent accord avec celui

qui

a été obtenu par la méthode

d’absorption

avec des

compteurs

en coïncidence

(3).

Le

spectre

obtenu

précédemment

à

l’appareil

Wilson

(4) indiquait

une limite

supérieure

de 3,3 MeV

(3)

496

un peu

plus

faible,

mais le nombre de rayons mesurés

était moins

grand.

Par contre, le maximum du

spectre

était vers o,8 à

o;g

MeV,

alors

qu’ici

il est

Fig. 2.

voisin de o,6 MeV. Cette différence n’est pas

surpre-nante. Dans les anciennes

expériences,

où la source était

placée

à l’extérieur de

l’appareil

contre une fenêtre

mince,

on devait

perdre

une

proportion

relativement

grande

de rayons de faible

énergie

recourbés

près

de la

paroi;

de

plus,

l’écran d’alu-minium dé

I’ I Oe

de millimètre à travers

lequel

les rayons entraient dans la chambre devait

déjà

absorber très notablement les rayons

d’énergie

inférieure à I MeV et

l’absorption

de la

préparation

active était aussi un peu

plus

grande.

De toute

façon,

on ne

peut

pas

espérer

avoir une forme correcte des

spectres

sans

employer

des

préparations beaucoup

plus

minces et il est seulement intéressant de constater

l’analogie

de la forme des

courbes obtenues entre le radioélément extrait du

thorium et celui

qui

est extrait de l’uranium

quand

on

opère

dans les mêmes conditions.

D’ailleurs,

les rayons

p

émis par la source ne sont

pas exclusivement dus à

R.:,,,511.

Il y a, aussi bien

dans le cas de l’uranium que dans celui du

thorium,

des radioéléments à vie

plus

longue,

à

rayonnement

plus

absorbable,

présentant

les

propriétés

des terres

rares. La

proportion

du nombre de rayons émis par ces corps ne devait pas excéder 1 o à 20 pour 100 du

rayonnement

total au moment où l’on utilisait les

sources; ils

doivent, toutefois,

influencer un peu la forme du

spectre.

Nous avons fait une série de

photo-graphies

avec la source dé

R..,, , 1,

extrait de

l’uranium,

un

jour

après

la

préparation.

La

figure

3 montre

que les rayons résiduels ont une

énergie plus

faible que celle des

rayons

de

R;,, i,.

Un certain nombre de

trajectoires

ne

proviennent

pas de la source et sont attribuables à des rayons y.

Elles sont

mélangées

d’un nombre presque

égal

de

trajectoires

observables en l’absence de source

provenant

des contaminations radioactives du labo-ratoire. Avec

R.~.-.ii

extrait du

thorium,

la

majeure

partie

des

trajectoires

attribuables aux rayons y

ont une

énergie

inférieure à 2,1

MeV,

quelques-unes

ont une

énergie comprise

entre 2,3 et

3,6

MeV.

Avec extrait de

l’uranium,

l’énergie

attei-gnait

2,8

MeV.

Fig. 3.

On a observé un

petit

nombre de rayons non déviés dans le

champ magnétique

et

paraissant

issus

de la source. Il est

possible

que ce soit

simplement

quelques

rayons

cosmiques

horizontaux nassant

par hasard par la source, car on observe aussi un assez

grand

nombre de tels rayons venant de direc-tions

quelconques

dans

l’appareil.

Si ces rayons, dont

l’énergie

serait très

supérieure

à 5

MeV,

prove-naient réellement de la source, leur

origine

serait

difficile à

expliquer.

Ainsi que dans les

expériences

antérieures

(4),

on a observé un certain nombre de

positons

provenant

de la source. La

proportion

de ces rayons par

rapport

à celui des électrons

négatifs,

analogue

pour

R;

h extrait de l’uranium ou du

thorium,

est de 3 pour 100

environ. On

peut prendre

pour des

positons

des électrons

négatifs originaires

de la

paroi

et

abou-tissant par hasard dans la

préparation

active.

L’examen de cette

possibilité

d’erreur ne laisse pas

de doute sur l’existence des

positons,

mais on

constate que la détermination de leur limite

supé-rieure

d’énergie

est très incertaine

(i

à r,5

MeV).

Dans les clichés obtenus avec la

préparation après

un

jour

de

décroissance,

il semble y avoir encore

quelques positons,

mais on ne

peut

avoir de

certi-tude à ce

suj et.

On voit que, dans la limite des erreurs

expéri-mentales,

le

rayonnement

émis par extrait

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