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Osmose et tension superficielle - (Réponse à la note précédente de MM. Battelli et Stefanini)

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00241430

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241430

Submitted on 1 Jan 1908

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Osmose et tension superficielle - (Réponse à la note précédente de MM. Battelli et Stefanini)

G. Flusin

To cite this version:

G. Flusin. Osmose et tension superficielle - (Réponse à la note précédente de MM. Battelli et Stefanini).

J. Phys. Theor. Appl., 1908, 7 (1), pp.949-952. �10.1051/jphystap:019080070094901�. �jpa-00241430�

(2)

niquée à M. Flusin ; il n’en persista pas moins dans ses objec-

tions.

Nous ne jugeons pas opportun de prolonger cette discussion ; mais nous tenons à déclaier que la relation que nous avons établie

entre la tension superficielle ou la tension de vapeur et la pression osmotique n’est applicable qu’au cas une membrane semi-per-

méable sépare une solution diluée du solvant pur. La relation est aussi valable si la membrane semi-perméable sépare deux solutions diluées de poids spécifique égal, pourvu que le solvant seul puisse

passer à l’état de vapeur. Cela ressort clairement de nos études dans lesquelles, pour arriver au cas idéal des membranes semi-per- méables, nous avions aussi examiné ce qui arrive lorsqu’on

n’exclut ni la diosmose ni l’imbibition.

Il nous semble qu’avec cette limitation on peut aussi résoudre les objections que M. Flusin déduisit dernièrement des deux nou-

veaux cas qu’il cite, savoir de l’alcool méthylique et de l’oxyde d’éthyle, qui présentent une osmose différente suivant la membrane

qui les sépare, et des solutions de glucose et de salicine, qui, bien qu’étant isosmotiques, ne sont pas isocapillaires.

Dans le premier cas, il ne s’agit pas de solutions, mais de liquides purs et, de plus, tous deux volatils ; dans le second cas,

on ne sait pas si les deux solutions, lorsqu’elles sont isosmotiques,

ont aussi la même tension de vapeur.

Nous considérons maintenant close la discussion et nous lais-

sons aux lecteurs du Journal le soin de juger si les objections de

M. Flusin suffisent à infirmer nos déductions.

OSMOSE ET TENSION SUPERFICIELLE

(Réponse à la note précédente de MM. Battelli et Stefanini);

Par M. G. FLUSIN.

J’éprouve quelque gêne à user encore de la bienveillante hospita-

lité du Journal de Physique, pour répondre, aussi brièvement que

possible, aux observations précédentes de MM. Battelli et Stefanini.

Je pense cependant que l’importance du sujet justifiera, aux yeux du

lecteur, une dernière intervention de ma part.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019080070094901

(3)

J’ai formulé antérieurement (1 ) un certain nombre d’objections

contre la théorie proposée par MM. Battelli et Stefanini et envisagée

par moi comme devant rendre compte du cas général de l’osmose de deux liquides quelconques séparés par une membrane quelconque.

Je savais que mes savants contradicteurs prétendaient « écarter

toute équivoque », en affirmant que leurs considérations n’étaient valables que pour les membranes semi-perméables et les solutions

diluées ; mais je crois avoir montré à l’évidence que cette déclara-

tion, purement formelle, laissait subsister en fait une équivoque dangereuse.

J’ai tenu à dissiper définitivement cette équivoque en soulevant des

objections sur lesquelles je ne reviendrai pas et à l’ensemble des-

quelles MM. Battelli et Stefanini opposent uniquement cette fin de non-recevoir, que les cas visés sortent du cadre de la théorie.

J’y consens; mais ces cas rentrent cependant dans la catégorie

des phénomènes osmotiques, dont nous cherchons précisément une explication aussi générale que possible. Nous savons maintenant que cette explication ne nous est pas fournie par la théorie de MM. Bat- telli et Stefanini ; il m’a paru utile de l’établir nettement.

Nous admettons donc désormais, avec ces auteurs, que la doc- trine considérée n’est applicable qu’au cas, très spécial, de mem-

branes semi-perméables et de solutions diluées, de même poids spécifique, dans lesquelles le dissolvant est volatil et la substance dissoute fixe.

Or, le problème, même pour des conditions aussi restrictives, a

reçu successivement de MM. Battelli et Stefanini deux solutions qui

sont, à mon sens, incompatibles l’une avec l’autre.

En 1907, MNI. Battelli et Stefanini (2) prétendent que deux disso- lutions (de sucre et de mannite) de même tension superficielle, et

par suite de même pression osmotique, ne sont pas équimoléculaires

et par suite n’ont pas la même tension de vapeur. Dans leur esprit,

ce résultat auquel ils attribuent une importance capitale est de

nature à ruiner la théorie de Van’t Hoff et en particulier la relation

qui lie la pression osmotique à la tension de vapeur.

En 1908, MM. Battelli et Stefanini (~) soutiennent au contraire (1) Du rôle chi1nique cle la Jnembl’ane dans les phénoJnènes osrnotiques, 190 î (Paris, Gauthier-Villars, p. 9 et 169) ; - f. de Phys., 4e série, VII, p. 29~1; 1908.

Phys., 41 série, t. VI, p. 406; 1907.

(’&) J. de Phys., ~.e série, t. VII, 1908, p. 150, ligne 20, et p. 15J, ligne 9.

(4)

que deux solutions de même tension superficielle, et par suite de même pression osmotique, ont forcément la même tension de vapeur.

Ils ajoutent, il est vrai, cette phrase, de sens obscur, qu’en général

les solutions n’ont pas besoin d’être équimoléculaires pour être iso-

toniques. Par ces mots, entendent-ils nier, sans plus, la relation expérimentale qui lie l’abaissement du point de congélation, la dimi-

nution de tension de vapeur et la pression osmotique? Je ne crois

vraiment pas que telle soit la pensée des auteurs italiens, qui visent

vraisemblablement le cas des électrolytes, dans le calcul de la con-

centration moléculaire desquels il faut faire intervenir le coefficient d’ionisation. Mais alors il est clair que leur doctrine a revêtu, en

1907 et en 1908, deux formes qui sont inconciliables.

Sous sa forme la plus récente, cette doctrine tend, en dernière analyse, à faire entrer les phénomènes de tension superficielle dans

le cadre de la théorie moderne des solutions. Ce n’est point une ten-

tative nouvelle; de nombreuses recherches expérimentales entre- prises dans cette voie ont échoué jusqu’ici et cet insuccès permet de

penser que le matériel expérimental, apporté par MM. Battelli et Stefanini à l’appui de leur thèse, est peut-être insuffisant pour tran- cher une question aussi grave et aussi controversée.

Je voudrais enfin montrer pourquoi la doctrine en question, même

dans les limites de validité que lui assignent ses auteurs, ne me paraît pas correspondre à la réalité des faits. Je résume l’argument expérimental que j’ai déjà présenté à cet égard. Séparons par une membrane de ferrocynanure de cuivre deux solutions diluées, de

même concentration moléculaire, de saccharose d’une part, de sali-

cine d’autre part. L’expérience montre que la membrane est imper-

méable à chacun des corps dissous et que les deux solutions sont en

équilibre osmotique. Elles devraient donc aussi avoir une même tension superficielle : or la salicine ccbaisse et le saccharose élève la constante capillaire de l’eau.

Cet argument ne constituerait qu’une exception apparente, car on

ne sait pas, disent MM. Battelli et Stefanini, si les deux solutions

(isosmotiques) de saccharose et de salicine ont aussi la même tension de vapeur.

Je ne me souviens pas, en effet, d’avoir vu, dans la littérature

physico-chimique, de données tonométriques concernant les solu-

tions de salicine. Mais, en l’absence de pareilles données, le prin-

cipe même de la méthode inductive m’autorise à affirmer que deux

(5)

solutions isosmotiques de saccharose et de salicine sont aussi isoto-

niques.

En effet, la salicine et le saccharose, dissous dans l’eau, sont tous

deux des substances fixes, ne subissant aucun dédoublement, même

à l’ébullition. D’ailleurs l’expérience directe a prouvé que, pour ces deux corps, l’abaissement du point de congélation (’) est normal et

que la pression osmotique (2 ) est, elle aussi, normale. J’ai le droit de conclure que deux solutions équimoléculaires de saccharose et de salicine ont la même tension de vapeur, comme elles ont le même

point de congélation et la même pression osmotique.

°

11 me semble donc que mon argument conserve toute sa valeur;

je laisserai aussi, de mon côté, aux lecteurs du Journal de Physique

le soin d’en juger.

3 octobre 1908.

SUR L’ACTION DE LA LUMIÈRE ULTRA-VIOLETTE;

Par M. H. BUISSON.

Un travail récent intitulé « Action de la lumière sur les faux

équilibres électriques ()? qui a été résumé par l’auteur dans le Journal de Physique (4), impose les quelques réflexions qui suivent :

On connaît depuis une vingtaine d’années le phénomène de la déperdition négative sous l’action de la lumière ultra-violette. Il consiste en ce qu’une surface recouverte d’électricité négative perd

tout ou partie de cette charge quand elle est éclairée par de la lumière de très courte longueur d’onde. Sauf aux très faibles pressions, les charges suivent les lignes de force du champ et neutralisent les

charges positives situées sur les conducteurs voisins. Selon les conditions expérimentales, suivant que c’est l’armature négative ou

la positive qui est isolée ou maintenue à un potentiel constant qui peut être celui du sol ou en différer, on a des apparences variées du même phénomène sous forme de charge ou de décharge, positive ou

(1) RAOULT, Annales de Claimie et de l’hysiqzce, 5e série, 28; 1883.

(2) NACCAFtl, VUOVO Cimento, 4c série, 5, 188 î, p. 145 et 1 46.

(3) M-’ H. BAUDEUF, Mémoires de la Société des Sciences lalaysiyues et naturelle

de B01’deaux, t. IV, 6e série ; 1908 .

(4) J. de Ylcys., t. VII, 4e série, p. 6-~.~ 1908.

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